vendredi 16 février 2018

La solitude des étoiles - Martine Rouhart ♥

La solitude des étoiles    -   Martine Rouhart



Murmure des soirs
Parution  octobre 2017
Pages : 219
ISBN 978-2-930657-38-7
Prix : 19 €


Présentation de l'éditeur

Qu’est-ce qui pousse Camille à quitter la vie citadine, pour une maison isolée au fond des bois avec son chat et son lapin ? Un besoin de faire le point, dans une solitude totale. Totale ? Un inconnu frappe à la porte. Que lui veut-il ? Et pourquoi laisse-t-elle, jour après jour, cet homme aux yeux clairs prendre ses aises chez elle ? Un roman lumineux sur l’ouverture aux autres, la beauté des rencontres de hasard et le refus des préjugés.

L'auteure


Martine Rouhart est née à Mons et a mené une carrière de juriste. Donner de la poésie à la vie, voilà ce qui l’a incitée à prendre la plume. Essentiellement romancière, elle publie aussi des nouvelles et des poèmes dans diverses revues. La Solitude des étoiles est son sixième roman.

Mon avis


J'ai découvert Martine Rouhart à l'occasion d'une belle soirée littéraire "une roulade littéraire corsée", il y a un peu plus d'un an.

J'avais découvert sa plume avec son précédent roman "Proche lointain" dont le billet se trouve ici.
Merci Martine de m'avoir proposé ton dernier roman, le sixième "La solitude des étoiles" paru dans une maison d'éditions belge à découvrir "Murmure des soirs", un régal ♥  J'ai vraiment passé un excellent moment.

Quelle évolution dans l'écriture, j'ai vraiment été touchée par cette plume magnifique, très poétique.

De quoi parle-t-on ?

De solitudes, de rencontres, du hasard qui n'existe pas.
Camille a 45 ans, elle vit seule à côté d'un zoo.  Assistante vétérinaire, elle a plus d'affinités avec les animaux qu'avec les Hommes !

Camille a été déçue par l'attitude de son premier amour, elle a perdu Bruno son mari il y a trois ans.  Avec lui elle menait une vie pépère, tranquille.

Depuis son départ, elle s'enferme dans sa solitude.  Elle nous dit :

"Je fuis les gens et pourtant la solitude me pèse, étrange paradoxe."

Elle décide de faire le point, de faire un break.  Destination : les Ardennes, une maison isolée en bordure des bois.  Objectif : se retrouver seule avec elle-même, son chat et son lapin !  Elle traîne avec sa solitude jusqu'au jour où on frappe à sa porte.  Qui ose ainsi perturber son isolement ?

C'est Théodore !  Il s'invite chaque jour.  Il frappe, entre, ne dit rien ou presque.  Il vit dans les bois, sans abri, il à l'apparence d'un clochard et sent le sous-bois , la terre, l'âcre !

C'est un peu comme un animal sauvage à apprivoiser.

Peu à peu, Camille se rend compte que cet homme va faire changer son attitude, elle le guette, l'attend chaque jour.

Petit à petit, il va se livrer, lui conter ses secrets, et elle va s'ouvrir enfin.

Une plume magnifique, très poétique.  Des mots très bien choisis.  Le style est simple, la construction intéressante.  Camille nous conte son existence, sa mère Suzanne aussi se livre.  Entre chaque 'confidence", un petit texte bien choisi sur l'univers et les étoiles, apporte un intermède, une respiration.

Des parallèles avec l'univers, un ciel étoilé, des êtres différents, les étoiles ne se rapprochent pas et pourtant ...

Magnifique récit, je suis sous le charme.


Ma note : *****  9.5/10

Les jolies phrases

Lorsqu'on est au fond du trou, il est difficile d'en sortir si l'on n'a pas de véritable raison de le faire.

Je fuis les gens et pourtant la solitude me pèse, étrange paradoxe.

Un animal sauvage qu'il faut apprivoiser avec patience, un grand animal blessé plus prêt à prendre la fuite et se terrer qu'à mordre ou se jeter sur nous.

Les tristesses, toutes ces vieilles choses, on les balaye de sa mémoire comme le vent les feuilles mortes, mais elles ne disparaissent jamais.  Elles s'entassent dans les recoins telles des araignées et il y a toujours un moment où elles réapparaissent.

On oublie trop souvent que l'absence de malheur est déjà un bonheur à goûter.

Des personnes qui nous sont proches on croit tout savoir, mais on ne sait en fin de compte pas grand-chose de leurs vrais désirs et de leurs pensées.  Toujours loin d'eux en vivant à côté.

On ne sait tout partager, il est des moments où même ceux qui nous sont chers ne peuvent pas grand-chose.  Personne ne souffre jamais pour les mêmes raisons, les souffrances, un jeu de dominos triste...

Pourquoi les gens se sourient-ils si peu dans les métros, dans la rue, dans leur vie précipitée ? Un regard, un sourire, des brèches pour percer tous les murs, pour toucher, pour trouver l'autre.


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