mercredi 29 janvier 2014

Un ravioli ne fait pas le printemps Dominique Tellier 8.5/10



Dominique TELLIER

Âge : 9 à 12 ans
Collection : Neuf 9,20 € (EAN13 : 9782211094597)
Disponible
indéterminé
Illustration de couverture de Gabriel Gay
Première édition à l'école des loisirs : 2009

RESUME



Sous son lit, Kosmo a creusé un tunnel. De l’autre côté du tunnel, il y a la Chine, un pays immense et mystérieux, qui ne ressemble à rien de ce qu’il connaît. Kosmo y sillonne des forêts de bambous où vivent des pandas, y croise des dragons, résout des énigmes, il découvre la recette du riz cantonnais, apprend à compter en chinois. Puis, un jour, il rencontre un ravioli qui parle… du secret de l’immortalité. Au-delà des temples sacrés et de la Cité interdite des
anciens empereurs, ce voyage entraîne Kosmo plus loin que tout ce qu’il avait pu imaginer… Surtout lorsqu’il tombe amoureux de la jolie Liu, sourde et muette. Pour communiquer avec elle, il va apprendre la langue des signes…

Thèmes : Chine - Fantastique / Surnaturel - Initiation / épreuve


L'AUTEUR




La biographie de Dominique Tellier est aussi insaisissable
que le secret de l’immortalité dont il parle dans son livre.
On sait seulement que l’écrivain aurait pu devenir marin pêcheur, australien, cosmonaute, ou langoustine ! Et que le destin en a décidé autrement.
On sait aussi qu’il aime les couleurs, toutes les couleurs, et qu’il n’aime pas le café froid, les prises de courant, les matelas pneumatiques, le bouquetin des Alpes, le ruban adhésif, les chants patriotiques, le bifteck haché, les cours de tennis, ni la glace pilée.

MON AVIS

Kosmo a envie d'aller découvrir le Chine, il creuse un tunnel et y arrive.  Il y rencontre Jiaozi, un ravioli. C'est avec lui qu'il se met en quête du secret de l'immortalité.

Nous allons grâce à lui faire un fabuleux voyage partagé entre un monde onirique (où les carpes parlent, les dragons existent) et un monde réel qui nous fera découvrir la Chine : Mao, la place Tien Anmen, la cité interdite..

En chemin pour sa quête, il rencontrera Liu qui l'accompagnera jusqu'au Tibet, Lhassa.

Nous rencontrerons l'histoire : des personnages comme Mao, Confucius, Le Dalai Lama.  On y aborde le problème du Tibet, le bouddhisme, la gastronomie locale.

Bref un régal, un super beau voyage, rempli de poésie et de rêve. Un livre d'aventures qui plaira à partir de 8/9 ans.

ma note 8.5/10

mardi 28 janvier 2014

Les blagues de Toto L'histoire drôle tome 10 ☺☺☺☺☺




Les Blagues de Toto 10. L'Histoire drôle
Date de parution : 20/11/2013 | ISBN : 978-2-7560-2795-1 | Prix public : 9.95 €
Thierry Coppée



LA SÉRIE

Zéro plus zéro égal... la tête à Toto! Le personnage le plus célèbre des cours de récréation possède enfin un visage et devient une star de la bande dessinée! À l'école ou à la maison, Toto n'a de cesse de faire tourner en bourrique son entourage par ses facéties et ses questions naïves: «Dis papa, pourquoi les oiseaux volent?», «Pourquoi le lait de la vache est blanc, alors que l'herbe est verte?». Ses parents, sa maîtresse, Mme Jolibois, son «bon-papa», passionné de jardinage, et une bande de copains espiègles, partagent avec lui des tranches de vie et de rire ... Une galerie de personnages attachants que l'on prendra plaisir à retrouver au fil des albums.

RÉSUMÉ DE L'ÉPISODE

La Préhistoire, l'Antiquité, le MoyenÂge... Tout ce que Toto a bien voulu retenir de ses leçons d'Histoire est restitué dans cet album événement. Que ce soit l'apprentissage du feu avec ses petits camarades de Néandertal ou les enseignements du druide, Toto n'est jamais à court d'histoire(s) quand il s'agit de s'amuser. Sa date préférée ? 1936, les congés payés et les premiers départs en vacances !



MON AVIS

En voici une bd super sympa. 

On connaît Toto et ses blagues mais dans cet album on va revisiter l'Histoire en sa compagnie.  
On démarre au temps de l'homme des cavernes, petit à petit on remonte le temps jusqu'à nos jours. 
Toutes les époques sont brassées de la préhistoire en passant par la Gaule, Rome.
On ne pouvait bien entendu pas manquer l'invention de l'école par Charlemagne.
On reprend le fil du temps au Moyen Âge, la révolution française, les deux guerres et la création des congés payés.


Instructif avec un humour savoureux.


10/10 et oui Toto c'est pas pour une fois....☺

L'anniversaire du chat assassin Anne Fine 7/10



Collection Mouche de L'école des Loisirs
Anne Fine
7/10 ANS
ISBN 978-2-211-201 14 8
8.7 EUROS

RESUME


Je suis sous le choc. Que diriez-vous si, au lieu de fêter dignement votre anniversaire, vos maîtres organisaient une soirée entre voisins pour ce stupide Halloween ?
Voilà des gens qui vous nourrissent, vous câlinent, vous font croire que vous faites partie de la famille, et qui préfèrent les fantômes et les vampires à leur propre chat !
Est-ce ma faute à moi si je suis né un 31 octobre ?
Tuffy est en rogne mais bien décidé à organiser sa propre fête avec les matous du quartier.
Tout bien considéré, la nuit d’Halloween convient comme un gant à l’anniversaire d’un chat assassin…


L'AUTEUR


Anne Fine est née à Leicester en 1947. Après ses études dans des écoles de filles, elle est devenue professeur, mais ne l'est pas restée très longtemps. Ses romans, caractérisés par une insolence et un humour dévastateurs, ont été acclamés par la critique. Elle a obtenu le Guardian Children's Fiction Award et la Carnegie Medal pour "L'Amoureux de ma mère". "Madame Doubtfire" (paru une première fois sous le titre "Quand Papa était femme de ménage") a été porté à l'écran et a connu un immense succès. Anne Fine écrit également pour les adultes. "Un bonheur mortel" (Editions de l'Olivier) a reçu en 1990 le Scottish Arts Council Book Award. Elle a été désignée en 2001 comme Children's Laureate au Royaume-Uni, devenant ainsi ambassadrice de la littérature de jeunesse pendant deux ans.

MON AVIS

Le 31 octobre c'est l'anniversaire de Tuffy, notre chat assassin.  Et si nous faisions une fête à cette occasion?   Oui mais le 31 octobre c'est aussi Halloween.  Tuffy va se venger car ses maîtres préfèrent Halloween plutôt que de lui faire sa fête à lui.  Il va toujours faire beaucoup de bêtises comme on aime et c'est ici que vous donnerez un sens à l'expression "s'entendre comme chien et chat". 

Une lecture appréciée par les 7/10.  

ma note 7/10

dimanche 26 janvier 2014

DEVENIR CARVER Rodolphe Barry Coup de coeur ♥♥♥♥♥

Devenir Carver

EDITIONS FINITUDE
Roman publié janvier 2014
304 pages
14.5 x 22 cm
ISBN 9782363390301
21 EUROS
HARMUNDIA MUNDI

QUATRIÈME DE COUVERTURE


l aura vécu intensément. Enfance heureuse, adolescence agitée, marié trop jeune, père à tout juste dix-neuf ans, il a connu la précarité, les galères et les frustrations, l’alcool et la descente aux enfers. On aurait déjà pu en faire un roman. Puis il est mort une première fois, ou presque, à quarante ans – exit «Mister Whiskey» auteur contrarié et mari impossible –, pour renaître et mener une nouvelle vie. Une vie vouée à tirer les leçons du passé, à s’élever, à aimer «tout ce qui le grandit». À devenir Carver, un des plus grands écrivains américains.

Lorsque Rodolphe Barry évoque Raymond Carver, nous entendons sa voix feutrée, nous sentons sa présence sobre et puissante. C’est une descente au fond du cœur de Ray.


PRESSE

Là où il aurait pu s’enliser dans les pièges d’une pieuse reconstitution, Rodolphe Barry parvient au contraire à rendre à cette vie vécue comme un brouillon magnifique, son caractère morcelé, tragique, magnifique. Barry cherchant Carver nous amène quelque part du côté de chez Cassavetes.
Olivier Mony, Livres-hebdo.

Plonger dans les 300 pages de ce livre amoureux, suivant chronologiquement et sans fioritures la tumultueuse vie de Raymond Carver, constitue un étrange sentiment: celui de découvrir la matrice de son œuvre.
Marc Bertin, Sud Ouest.



L'AUTEUR




Rodolphe Barry

Rodolphe Barry est né à Troyes en 1969. Après des études de Lettres et de Cinéma, il séjourne trois ans en Nouvelle-Calédonie où il exerce divers petits boulots (vendeur, journaliste sportif, critique littéraire…) et écrit son premier livre, un essai, Rencontres avec Charles Juliet (La Passe du Vent, 2000). La même année, il réalise Libre le chemin, un film consacré à la vie et à l’œuvre de Charles Juliet. En 2008, il publie un recueil de nouvelles, Entre les rounds. Il vit aujourd’hui près de Dijon.


MON AVIS

Un réel coup de coeur pour ce premier roman de Rodolphe Barry.  "Devenir Carver" ou comment vivre l'apprentissage de l'écriture et la vie de l'écrivain.

Raymond Carver est né le 25/05/1938 dans l'Oregon. Son enfance ne fut pas des plus faciles, une situation précaire, un père perturbé, instable et alcoolique.  Raymond écrit son premier poème à 18 ans, au fond de lui il sait depuis qu'il deviendra écrivain.

Il se marie à Maryann le 7 juin 1957, il a à peine 19 ans, sa fille Christine La Rae naîtra le 02 décembre de la même année.  Son fils Vance la suivra le 17 octobre 1958.  Ce n'est pas le destin qu'il  avait choisi mais il assumera et il endossera le rôle d'adulte, de mari, de père bien malgré lui.

Ce n'était pas son choix en effet, il voulait apprendre l'écriture et devenir écrivain.  Il le fera mais en passant de job en job pour essayer tant bien que mal de faire vivre cette petite famille.

Mais un cercle vicieux s'installe, le travail l'empêche d'écrire et lorsqu'il tient un travail malgré son instabilité cela l'empêche d'écrire.  Peu à peu il sombrera dans l'alcoolisme.

Il a une chance énorme, Maryann son épouse qui croît dur comme fer en lui.  A chaque fois elle trouvera comment joindre les deux bouts, mettra en veilleuse ses aspirations professionnelles et personnelles pour permettre à Ray d'écrire.  Elle le soutiendra, sera sa principale admiratrice et lui donnera la force de ne pas abandonner même lorsque plus rien n'ira, elle est littéralement son pilier, celle sur qui il peut compter.

C'est bien plus qu'une biographie ici, c'est l'histoire de la vie, l'histoire de cet écrivain génial, le titre n'est pas innocent "Devenir Carver" car l'auteur a beaucoup d'empathie pour le personnage central. Rodolphe Barry se glisse, nous glisse dans la peau de Carver, au plus profond des tréfonds de son âme, de ses craintes, de ses angoisses, de ses espoirs déçus, de ses amours, en compagnie de ses proches, de sa famille envahissante...

On accompagne vraiment Carver dans son apprentissage de l'écriture, sa ténacité, sa volonté, son talent, son charisme nous pousse à devenir Carvérien.

Carver est représentatif d'une Amérique, celle de la classe ouvrière désenchantée, il nous la dépeint avec justesse, émotion, sincérité.  Il nous parle du désespoir, des crises conjugales, de l'alcool, la dépression, la classe ouvrière, les exclus du système,  c'est tout de même un des plus grands poètes et nouvellistes américains.

On verra également l'influence qu'a pu avoir son éditeur et ami Gordon Lish. Le livre de Stéphane Michaka "Ciseaux" traite d'ailleurs de ce sujet (paru chez Pocket en 2013 interview sur Ciseaux)

Cette lecture me donne envie de découvrir d'autres auteurs américains et d'enrichir ainsi ma culture littéraire. Une de mes prochaines lectures sera "Les vitamines du bonheur" de Raymond Carver.

Enormément de talent et de qualité dans cet ouvrage, je pourrais vous en dire encore beaucoup plus mais rien de tel que de vous plonger dans cette riche lecture.

Un livre que tout apprenti écrivain devrait lire absolument.

Gros coup de coeur.



Une autre façon de parler du livre, les jolies phrases ci-après.  Elles étaient si nombreuses, si belles que je vous propose une autre approche du livre, l'histoire vous est contée par les jolies phrases.

A vous de voir.


LES JOLIES PHRASES : une autre lecture ...

Se connaître demande du temps, pas mal de ressources et un peu de chance. Je me suis rencontré. Le pactole. Une vie sans insultes ni frustrations et payé à plein-temps pour ce que je sais faire de mieux. Une compagne aimante. De vrais amis. Et des lecteurs, plus nombreux à chaque livre. Une telle chance ne peut pas durer. Mais j'ai le sentiment d'avoir accompli quelque chose...  (p13)

J'ai appris une chose essentielle, c'est à faire la distinction entre ce qui dépend de nous et le reste.

Se découvrir, lutter contre soi-même, donner le meilleur, est une autre entreprise. (p42)

Ray n'a pas les mots pour expliquer ce qu'écrire éveille en lui. Son intuition est que, contrairement à la récolte du houblon, à la cueillette des pommes ou des tulipes, écrire un bon poème ou une histoire lui donnera la joie et la satisfaction dont il a besoin pour vivre. (p42)

Tu sais, je ne sais pas par quel phénomène, mais j'ai parfois l'espoir que tout ne se termine pas avec le dernier battement de coeur.  Si Dieu a créé 19 milliards de galaxies comme on l'affirme, pourquoi n'aurions-nous pas une âme ?  Et peut-être que nos âmes immortelles seront un jour réunies...   Cette vie pleine de mystères, pourquoi pas une de plus ?  Revenir sous la forme d'une rivière m'irait bien aussi.  On dit qu'il n'y a pas de mort dans la nature, juste une redistribution des atomes, alors ...  Quoi qu'il arrive, je serai toujours ton fils.  (p57)

Il va devoir être à la hauteur comme mari, comme père, comme écrivain c'est beaucoup pour un seul homme.

S'il n'écrit pas, il devient un poids pour les autres et pour lui-même.

Il n'est peut-être pas heureux, mais ce n'est pas une raison pour vous rendre la vie insupportable.
mais l'envie de vivre seul, d'être libre de consacrer sa vie à l'écriture lui brûle le coeur.  Un prisonnier à qui l'on accorde chaque jour une promenade entre des barbelés, c'est ainsi qu'on le voit.  (p98)

Si je n'écris pas comme j'en ai besoin, je suis DAN - GE - REUX !

La première phrase voilà ce qui compte, puis la deuxième, une deuxième première phrase, puis la troisième et ainsi de suite.  L'histoire doit être une succession de premières phrases.  N'importe qui dirait que l'intensité ne doit pas baisser.  (p112)

Comme sa mère, il veut quelque chose, il l'obtient, et se rend compte qu'il n'est pas satisfait pour autant.  Mais je crois en lui, et mon amour est intact. Noble, tourmenté, égoïste et tendre, c'est Carver.   (p120)

A chaque lettre d'acceptation, l'émotion est intacte.  Il fond en larmes, allume une cigarette et savoure l'instant comme si plus rien d'important ne pourrait lui arriver désormais.  Etre publié est une victoire sur ses doutes, ses manques, ses défauts, contre le fainéant, le tricheur, l'imposteur qui le gouvernent parfois.  Voir son nom imprimé est une reconnaissance qui l'aide à garder la foi et à se considérer comme un écrivain. C'est aussi l'occasion de rameuter les amis pour arroser ça.  (p129)

"Le seul moyen d'apprendre à écrire est d'écrire, d'écrire et d'écrire encore et d'avoir un tel besoin d'écrire que si tu ne le fais pas tu deviens cinglé ou tu dévalises une banque ou tu bois jusqu'à ce que mort s'en suive ou tu te jettes en voiture du haut d'une falaise, tu piges ? " Il s'arrête, allume une cigarette, tire une longue bouffée et reprend. "Quand l'écriture t'attrape tu ne peux rien faire d'autre et il n'y a rien d'autre à faire.  Toute autre approche est absurde et sans utilité aucune.  Voilà c'est tout, c'est ça et c'est pourquoi ça marche ou ça ne marche pas.  Ray, tu sais ça, tu es écrivain, non ? L'art est une affaire de vie ou de mort qui se joue tous les jours, et si tu vis plus que tu ne meurs, tu continueras de produire quelque chose de bon et de solide, mais si tu meurs un peu plus que tu ne vis, là, pas de problème, tu connais la réponse...     (p136)

Les critiques  le présentent comme un écrivain prometteur, lui se sent détruit.  Il est fatigué par ses obsessions sas fin, son cerveau qui rumine sa douleur et sa vie dénuée de sens. Il a 38 ans.

"Boire ou arrêter de boire, qu'est-ce qui est le plus douloureux?" Une privation d'alcool le tuerait plus rapidement que la vodka.  Il boit pour faire disparaître ses peurs, sa paranoïa, tout ce qu'il ne veut pas penser et ressentir.  Il boit pour oublier qu'il boit.  (p164)

Sa planche de salut, c'est l'écriture.  C'est ce qui emplit son coeur et élève son âme.  Si ça a quelque chose à voir avec la foi, alors d'accord, j'ai la foi.  Ecrire est un acte de foi; A chacun sa religion.  (p188)

Qu'est-ce qui vous a décidé à arrêter de boire ? Je voulais vivre, je suppose ! (p192)

Pour celui qui a connu l'enfer, être en vie est suffisant comme triomphe.  (p200)

"J'écris, je ne peux rien faire d'autre.  Ce n'est ni un passe-temps ni un gagne-pain. Je ne fais pas ce métier pour réussir... Enfin si, bien sûr... Mais réussir, pour moi, c'est pouvoir continuer à écrire, dans les meilleurs conditions, et si possible de mieux en mieux.  Pour l'heure, il ne m'arrive que de bonnes choses et tout ce que j'ai à faire, c'est de ne pas boire!"  (p212)

Car si l'écriture ne s'apprend pas - on n'apprend qu'en écrivant - on peut parler des pièges à éviter et ainsi faire gagner du temps.  On peut insister sur la nécessité d'être honnête dans le travail, de ne pas faire semblant."

Mais comment changer de vie ?  Comment devenir un autre homme ?  La littérature peut vous aider à prendre conscience de vos manques, de vos limites, de ce qui vous bâillonne... Elle peut vous aider à entrevoir ce que signifie "être humain".  Certains livres peuvent vous faire comprendre que vous ne vivez pas pleinement...Peut-être..." En y réfléchissant, il dirait qu'il écrit avant tout pour se découvrir, se connaître.  Il ne sait pas s'il écrit pour changer le lecteur, ou plutôt pour lui faire comprendre qu'on peut changer, qu'on peut "se changer".  (p231)

Passer du 100 au 1 500 mètres est une chose. Boucler 10 000 mètres est une autre histoire, même si les jambes le démangent.  (p237)

Chaque poème me prouve que je suis vivant.  Plus j'écris, plus je sens, plus je vis.

Et avoir l'étincelle. Car celui qui a l'étincelle peut se tromper, n'avoir pas de succès, mais se sauver chaque jour.  L'étincelle, c'est ce qui permet de passer de la vie à l'art.  (p239)

Dans son for intérieur, il se sent bien.  Il est en paix avec lui-même. Sa vie lui plaît. Il n'est plus en colère.  "je suis en vie et heureux de l'être.  A cet instant précis; et cet instant, c'est tout ce que j'ai, vous comprenez?"  (p273)

L'important est de rester vivant tant qu'on est en vie, non ?








samedi 25 janvier 2014

ULYSSE Yvan POMMEAUX 9.5/10



Texte et illustrations : Yvan Pommaux
Ecole des loisirs
Collection Neuf   7.5 euros
Existe en album  19.80 euros
Parution 2011


RESUME

Les Sirènes, le Cyclope, la nymphe Calypso, Circé la magicienne, Pénélope l’épouse fidèle, les Lotophages, tempêtes et naufrages, toutes ces rencontres de légende et ces aventures mythiques ont un point commun: celui qui les a vécues. Ulysse, l’homme aux mille ruses, vingt fois détourné de sa route de retour au pays natal après sa victoire à la guerre de Troie. Nous en connaissions tous des bribes et des extraits. Grâce à la plume enchantée d’Yvan Pommaux, voilà le chefd’oeuvre d’Homère paré pour une nouvelle vie.
Thèmes : Antiquité : la Grèce , Mythologie

MON AVIS
Qui ne connaît pas "l'Illiade et l'Odyssée" d'Homère.  Un petit tour dans la mythologie.
On s'installe confortablement dans un canapé et papa nous raconte la guerre de Troie qui dura plus de 10 ans.  Petit à petit on rentre dans le récit qui suivit ; le retour d'Ulysse.  
Cet ouvrage est magnifiquement illustré par Yvan Pommeaux.
Nous accompagnerons Ulysse dans son retour vers Ithaque.  Nous traverserons le pays des Lotophages, nous combattrons Polyphène le cyclope et vaincrons la colère de Poséidon.  Nous ne succomberons pas aux chants des sirènes.  Circé permettra à Ulysse de rentrer chez lui.

Dans son royaume d'Ithaque, nous verrons comment Ulysse rusera pour évincer les usurpateurs et les soupirants de sa douce Pénélope et assisterons aux retrouvailles avec son fils Thélémaque.

Ce magnifique ouvrage aux Editions Neuf de l'Ecole des Loisirs existe en grand format.  D'autres titres sur le même thème : Orphée, Oedipe, Thésée.  Une manière sympa d'initier les kids à la mythologie.

Un beau récit, très abordable.

pour les 8/12
Ma note 9.5/10

Ils ont rejoint ma PAL n° 1 2014



Bon voilà j'ai craqué, voici les premiers qui gagnent ma PAL.

Après la lecture du fabuleux "Devenir Carver" de Rodolphe Barry dont la chronique suit je n'ai pu résister à l'envie de découvrir un des plus grands poètes et nouvelliste américain : Carver.

Les Vitamines du bonheur de Raymond Carver


Divorcé, Myers refuse de descendre du train l’emmenant vers son fils qu’il n’a pas vu depuis huit ans. Sans enfant, Jack et Fran dînent chez des collègues dont le bébé est hideux. Au chômage, Patti tente en vain de vendre des vitamines à domicile. Loin du rêve américain, les couples se déchirent, la crise sévit, l’alcool détruit. La vie est une tragi-comédie parsemée de minuscules moments de bonheur.
Raymond Carver (1938-1988) a été veilleur de nuit, standardiste ou encore enseignant avant de se consacrer à l’écriture. Romancier et nouvelliste, il est considéré aujourd’hui comme le "Tchekhov américain". Débutants et Tais-toi, je t’en prie sont disponibles en Points.

« La révélation de la fiction de Carver a fait éprouver à de nombreux écrivains de ma génération un choc voisin de celui qu’avaient provoqué, un demi-siècle plus tôt, les phrases lapidaires d’Hemingway. »
Jay McInerney

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Simone Hilling
Édition révisée


Il y a quelques mois j'ai découvert grâce à Irina, Cyril Massarotto avec "Dieu est un pote à moi", j'avais beaucoup aimé et dans un groupe de lecture sur FB les avis et commentaires de son petit dernier m'ont fait craquer.






photo de Cyril Massarotto



Né en 1975, Cyril Massarotto vit à côté de Perpignan.

Il a longtemps écrit des paroles de chansons pour son groupe, Saint-Louis, avant de se sentir à l’étroit dans l’exercice. Il passe donc à la vitesse supérieure en 2006, et se lance dans l’écriture. Un an plus tard, alors qu’il surfe sur le net dans un bain bien chaud, une phrase résonne dans sa tête : « Dieu est un pote à moi ». Il sait alors qu’il tient son roman. Un premier roman hilarant, sensible et juste, qui a tout simplement le goût de la vie.

Instituteur puis directeur d’une école maternelle, Cyril Massarotto a décidé en 2008 de se consacrer à l’écriture et à la musique.




Bien que je n'ai toujours pas lu "Les perroquets de la place Arezzo", je craque pour le dernier Eric-Emmanuel Schmitt

une pièce de théâtre "La trahison d'Einstein"


La Trahison d'Einstein


Sur les rives d’un lac du New Jersey, deux excentriques se rencontrent et sympathisent. L’un est Albert Einstein ; l’autre est un vagabond en rupture avec la société.

À ce confident de hasard, Einstein expose son dilemme. Pacifiste militant, il connaît les conséquences terrifiantes de ses travaux théoriques et craint qu’Hitler et les nazis ne fabriquent la première bombe atomique. Devrait-il renier ses convictions et prévenir Roosevelt, afin que l’Amérique gagne la course à l’arme fatale ? Quel parti prendre alors que le FBI commence à le soupçonner, lui, l’Allemand, le sympathisant de gauche… le traître peut-être ?

Dans cette comédie intelligente et grave, drôle parfois, Eric-Emmanuel Schmitt imagine le conflit moral d’un homme de génie, inventeur malgré lui de la machine à détruire le monde.



Argali et d'autres dans la blogosphère me donnent envie de découvrir Gille Paris avec "Au pays des kangourous"  paru récemment en poche.

gilles paris   

  Simon, neuf ans, vit avec son père Paul et sa mère Carole dans un vaste appartement parisien au Trocadéro.

En fait, le couple n'en est plus un depuis longtemps, la faute au métier de Carole, qui l'accapare. Paul est écrivain, il écrit pour les autres. Carole est une femme d'affaires, elle passe sa vie en Australie, loin d'un mari qu'elle n'admire plus et d'un enfant qu'elle ne sait pas aimer. Le jour où Paul est interné pour dépression, Simon voit son quotidien bouleversé.
L'enfant sans mère est recueilli par Lola, grand-mère fantasque et jamais mariée, adepte des séances de spiritisme avec ses amies " les sorcières ", et prête à tout pour le protéger. Mais il rencontre aussi l'évanescente Lily, enfant autiste aux yeux violets, que les couloirs trop blancs des hôpitaux font paraître irréelle et qui semble pourtant résolue à lui offrir son aide.

Porté par l'amour de Lily, perdu dans un univers dont le sens lui résiste, Simon va tâcher, au travers des songes qu'il s'invente en fermant les yeux, de mettre des mots sur la maladie de son père, jusqu'à toucher du doigt une vérité que l'on croyait indicible.

Et pour terminer j'en ai entendu tant de bien; Yannick Grannek  "La déesse des petites victoires" qui vient de sortir chez Pocket





Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle.
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l’establishment en refusant de céder les documents d’une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d’Anna. Contre toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme sait qu’elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une histoire que personne n’a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des années 1930 au Princeton de l’après-guerre ; de l’Anschluss au maccarthysme ; de la fin de l’idéal positiviste à l’avènement de l’arme nucléaire, Anna découvre l’épopée d’un génie qui ne savait pas vivre et d’une femme qui ne savait qu’aimer.

Albert Einstein aimait à dire : « Je ne vais à mon bureau que pour avoir le privilège de rentrer à pied avec Kurt Gödel. » Cet homme, peu connu des profanes, a eu une vie de légende : à la fois dieu vivant de l’Olympe que représentait Princeton après la guerre et mortel affligé par les pires désordres de la folie. Yannick Grannec a réussi, dans ce premier roman, le tour de force de tisser une grande fresque sur le XXe siècle, une ode au génie humain et un roman profond sur la fonction de l’amour et la finalité de l’existence.








mardi 21 janvier 2014

Masse critique le retour Envie d'un livre en échange d'une critique?

Recevez un livre en l'échange d'une critique !

Recevez un livre en l'échange d'une critique ! Vous avez déjà fini et -pour certains d'entre vous- revendu les livres reçus pour Noël ? Pas de panique ! Masse critique revient avec encore et toujours plus de livres à vous proposer ce vendredi 24 janvier 2013 à partir de 7h.

Pour ceux qui ne seraient pas encore familiers avec Masse Critique, rappelons qu’il s’agit d’un programme gratuit qui associe Babelio, les éditeurs et tous les lecteurs intéressés. L'opération est ouverte à tous les internautes ayant déjà rédigé des chroniques sur Babelio.

Sinon la règle reste inchangée : Choisissez dans notre sélection les livres dont vous aimeriez écrire une critique. Si vous êtes sélectionné, vous recevrez l’un d’entre eux par la Poste. La seule contrepartie est que vous devez, dans les 30 jours qui suivent, nous dire ce que vous en avez pensé, en bien ou en mal, sur Babelio.

Rendez-vous le vendredi 24 janvier à 7h00 !

Challenge 1% Rentrée littéraire





La nostalgie heureuse d’Amélie Nothomb {RL2013}








Bon voilà je ne m'étais pas inscrite mais je rejoins le groupe sur FB . J'ai néanmoins déjà lu 14 ouvrages de la rentrée de septembre 2013, 2 pour 2014.

Je crée une page challenge rentrée littéraire mais pour plus de simplicité et pour permettre de retrouver facilement un avis publié, je vous livre ci-dessous le récapitulatif à ce jour.



Le quatrième mur                                     Sorj Chalandon            ♥     mon avis   9.5/10
Le bruit de tes pas                                    Valentina d'Urbano               mon avis   9.5/10
Retour à Patmos                                       Patricia Emsens                    mon avis      8/10
Manuel el Negro                                      David Faukemberg                mon avis      7/10
Kinderzimmer                                          Valentine Goby                     mon avis     ♥♥♥♥♥
Esprit d'hiver                                            Laura Kakische                              à lire
Les anges meurent de nos blessures         Yasmina Khadra                            à lire
Dans la lumière                                        Barbara Kingsolver              mon avis    6.5/10
Comme Baptiste                                       Patrick Laurent                     mon avis    5.5/10
Au revoir là-haut                                      Pierre Lemaître                     mon avis     ♥♥♥♥♥
Les voyages de Daniel Ascher                  Deborah Levy Berterat                  en cours
L'esprit de l'ivresse                                   Loïc Merle                            mon avis       4/10
La nostalgie heureuse                               Amélie Nothomb                  mon avis     8.5/10
La nuit en vérité                                       Véronique Olmi                            à lire
Muette                                                      Eric Pessan                            mon avis       9/10
Le cas Eduard Einstein                             Laurent Seksik                              à lire
Monde sans oiseaux                                 Karin Serres                           mon avis        ♥♥♥♥♥
Narcopolis                                                Jeet Thayil                             mon avis       4/10
Arden                                                        Frédéric Verger                     mon avis       6/10

Sorties janvier 2014

Devenir Carver                                        Rodolphe Barry           ♥♥♥♥♥
La légèreté                                              Emmanuelle Richard    6.5/10

dimanche 19 janvier 2014

Une sacrée mamie Tome 5 Yoshichi Shimada et Saburo Ishikawa ***** 9/10




Une sacrée mamie 5

Date de parution : 10/03/2010 | ISBN : 978-2-7560-1706-8

Scénario 
Yôschichi  Shimada

Dessin

Saburo Kitawa



QUATRIÈME DE COUVERTURE

Akihiro est persuadé que les plus faibles devraient toujours s'allier et combattre les plus forts.  Mais une terrible injustice ne tarde pas à lui ouvrir les yeux sur la réalité des choses : tout n'est pas blanc et tout n'est pas noir.  A lui de redresser la situation en employant une technique éprouvée : le pacifisme à la "Gandhi".

Avec cette adaptation en manga d'un roman autobiographique qui a réveillé dans le coeur des Japonais les souvenirs d'un passé où les relations étaient plus humaines, Saburo Ishikawa réussit à nous décrire un monde rural à la fois rude et solidaire, mais aussi plein d'affection.

MON AVIS

Cinquième volet des aventures d'Akihiro chez sa sacrée mamie dans la campagne de Saga.
Les apparences sont parfois trompeuses c'est en effet ce dont Akihiro se rendra compte au gré de ses aventures. Il rencontrera un moine usurpateur et un de ses amis sera victime de la rumeur.
En effet, Iwata est plutôt fort en tête, c'est un dur qui n'a pas peur de se battre dans le but de protéger ou venir en aide aux plus faibles.  Une rumeur va se répandre dans l'école accusant son père d'être un yakusa.  Résultat tout le monde lui tournera le dos, lui cherchera des noises.  Akihiro et son ami Nanri vont vouloir lui venir en aide, le défendre.  Pour combattre cette injustice ils prendront le chemin de la paix et la méthode de Gandhi.

L'amitié reste toujours au centre de cette saga, la morale se met en place de façon naturelle.

Akihiro aura également la visite de son frère qui vit en ville et qui découvrira de ses yeux ce qu'est la pauvreté et de quelle façon mamie et son frère la combattent sans pour autant être malheureux.

On reste dans la même dynamique depuis le début, c'est toujours aussi vrai, agréable à mettre en avant les vraies valeurs dans la vie en société.

Magnifique 

Ma note : 9/10

LES JOLIES PHRASES

Quand un homme a pris une décision, il s'y tient jusqu'au bout.

Vous devez être patients et convertir les gens petit à petit. Quand les gentils seront plus nombreux que les méchants, vous serez sûrs de l'emporter.

Nous hésitons à faire le premier pas, de peur d'être embêtés, nous manquons juste un peu de courage.

Je ne pense pas que nous puissions faire disparaître toutes les brimades aussi facilement tant que les hommes éprouvent des sentiments de jalousie, de peur ou de discrimination, l'injustice continuera de frapper au hasard.

Il suffit de se mettre à la place des autres pour comprendre leurs sentiments pourtant les gens le font rarement.


Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire Lemony Snicket ****



Illustrateur : B. Helquist
Auteur : L. Snicket
Traducteur : R.-M. Vassallo
6 €
Disponible
Parution : juin 2009
ISBN : 978-2-09-252481-7


La série culte !  

Un terrible incendie ravage la maison des Baudelaire. Les parents y perdent la vie, laissant orphelins leurs trois enfants, Klaus, Violette et Prunille, qui jouaient sur la plage. M. Poe, l'exécuteur testamentaire des parents Baudelaire, place alors les orphelins chez un lointain cousin, le comte Olaf, qui compte bien tout mettre en ?uvre pour récupérer leur fortune.

Dès 11 ans.


QUATRIÈME DE COUVERTURE

Cher lecteur,

Je regrette fort de devoir le dire, mais le livre que voici ne contient rien de plaisant. Il raconte l'histoire de trois enfants qui ont toutes les déveines et collectionnent les calamités. Dans ce seul volume, ils vont affronter un sinistre personnage, de hideux habits qui grattent, un épouvantable incendie, un complot pour dérober leur héritage et de la bouillie froide au petit déjeuner. Pour ma part, je me suis fait un devoir de relater ces funestes épisodes, mais rien ne t'interdit, cher lecteur, de remettre ce livre où tu l'as pris et d'en choisir un plus joyeux. Avec mes sentiments respecteux, Lemony Snicket.


MON AVIS

C'est le premier d'une série de 13 volumes.  Nathan prévoit une réédition dès janvier, l'intégrale 1 comprendra les trois premiers tomes par volume.

Le quatrième de couverture nous met en garde, nous allons lire une histoire sinistre, triste, c'est tout sauf joyeux.  Bon d'accord mais d'un humour noir et décalé.

Les enfants Baudelaire accumulent vraiment les déveines et désagréments.  Leurs parents disparaissent dans l'incendie de leur maison.  A partir de ce moment là c'est terminé le bonheur pour Violette, Klaus et Prunille.

Violette est pleine d'imagination c'est la reine des inventions.  Son frère Klaus qui adore lire, perd en même temps que ses parents, une grande bibliothèque qui le nourrissait littéralement de tout.

Mr Poe, un ami de leurs parents les hébergent quelques temps avant de les confier à un membre de leur famille habitant en ville.  Un cousin éloigné dont ils n'ont jamais entendu parler , il est bizarre, sinistre; il s'agit du Comte Olaf.  Olaf n'a qu'une seule idée en tête ; comploter pour dérober leur immense fortune.

Nous voyageons dans un univers sombre, glauque qui me fait un peu penser à l'univers de Tim Burton. Je n'ai pas vu le film sorti début des années 2000 mais j'imagine fort bien une adaptation en dessin animé.

L'écriture convient aux enfants entre 10 et 12 ans.  Les mots difficiles sont bien expliqués et bien intégrés dans le récit.

Un bon moment de lecture.

ma note 8/10

LES JOLIES PHRASES

Parfois, le simple fait de clamer haut et fort qu'on déteste quelque chose et surtout d'entendre quelqu'un approuver - suffit pour se sentir un peu mieux.

Des livres, il en existe de toutes sortes, dans tous les formats, tous les genres. Et rien d'étonnant après tout : les gens aussi, il en existe de toutes sortes, dans tous les formats, tous les genres ; il est bien normal que chacun souhaite lire ce qui lui plaît. ( Par exemple, si vous détestez les livres dans lesquels des enfants vivent des aventures horribles, vous feriez mieux de refermer celui-ci séance tenante.)

A moins d'avoir beaucoup, beaucoup de chance, il vous est sûrement arrivé de pleurer. Sans doute avez-vous constaté qu'après une séance de larmes on se sent souvent un peu mieux, même si rien, absolument rien n'a changé.











mercredi 15 janvier 2014

Voilà l'aurore Damien Ruzé *** 7/10

Voila-l-aurore-couverture

Editions Rouge-Sang
parution novembre 2013
Roman Noir
294 pages
isbn 979-10-92981-06-3

QUATRIEME DE COUVERTURE


Après dix-huit mois derrière les barreaux, Stan retrouve simultanément la liberté et la capacité de lâcher la bride à son ambition démesurée. Objectif : prendre du galon, tracer son chemin dans le cercle très fermé des truands patentés, grimper dans la hiérarchie de l’illégalité. Seulement gaffe, hors de question de retomber. Fini l’amateurisme et les comparses branquignollés. Terminé. Durant son séjour au frais, Stan a accouché d’une pure idée, lumineuse, imparable, un truc à breveter. Il va l’appliquer. Seul contre tous. Déterminé. Et tandis qu’au plus profond des bois de la Sologne se déploient les joutes de la folie et de la cruauté, le destin – cet insatiable joueur de dés – va exaucer le fraîchement relaxé, plaçant sur son chemin un cartel d’individus à l’abyssale dangerosité.
Citation :
« Quand tu lances ta wago dans la vitrine d’une bijouterie place Vendôme, la préservation de la planète, rien à branler, pas vrai ?… »
Avis :
« Quand j’ai reçu « Voilà l’aurore » aux éditions Rouge Sang, je me suis retrouvé comme brutalement jeté ivre dans un torrent d’adrénaline avec « Rock n’ roll nigger » de Patti Smith à plein volume. Ce roman noir est un trait de coke littéraire. »
Marc Louboutin. Directeur de collections.
MON AVIS

Nous sommes le 5 septembre 2007. Stan sort de prison.  Après 18 mois passés à l'ombre, il a bien l'intention de ne plus y retourner. Hors de question.  L'amateurisme, c'est terminé.

Il a une ambition : grandir. Il veut être libre, ne dépendre de personne et jouer dans la cour des grands.

Parallèlement à cela on assiste dans les bois à une véritable traque, une course poursuite et une mise à mort d'une prostituée roumaine. On se joue d'elle, et comble de l'horreur, elle vit un réel cauchemar avant sa mort, ceci devant un public très fortuné.

Stan veut être libre, je l'ai déjà dit. Il a trouvé le filon, il vole des tires, de très belles tires.  Comment ? Son plan est simple, il repère les endroits luxueux pour gens friqués, il n'y a que du beau monde, des belles voitures.  Son astuce : ces endroits sont sans parking avec un voiturier qui cherche de la place dans les rues avoisinantes.  Il profite de son absence, et hop le tour est joué.
Oui sa technique fonctionne bien , les belles tires, il les fourgue et empoche l'oseille.

Un jour, en fourguant sa marchandise, il est abordé par Swan et se rend compte qu'avec lui, il va enfin pouvoir jouer dans la cour des grands.  Fini ses petites combines, ils vont voir plus gros, beaucoup plus gros.

Un autre personnage intéressant également l'inspecteur Bohr, mais je ne vous en raconte pas plus, je ne veux rien vous dévoiler  si ce n'est que ces histoires différentes, ces destins qui n'ont rien en commun  vont petit à petit se rapprocher.  Cela se fait de manière naturelle, tout se croise jusqu'à une fin explosive, incroyable.

J'ai vraiment eu le sentiment que l'histoire tout comme le rythme de l'écriture m'emmenait progressivement. On change de vitesse, on accélère et on est pris d'un vertige tellement cela est haletant. Je n'ai pas eu envie de lâcher le récit tellement tout était bien ficelé.  Je ne suis pas encore trop habituée au genre, il faut s'accrocher parfois c'est souvent cru, dégueulasse, noir, vulgaire mais putain que ça le fait.

Le ton de ma critique vous l'aurez remarqué n'est pas habituel, mais cela vous donne une mini idée du vocabulaire utilisé par Damien Ruzé, pas mal d'argot durant tout le récit, cela ne m'a pas dérangé.  Flic ou voyou ont le même langage. J'avais l'impression d'être dans un film de Michel Audiard.

Des phrases courtes, sans ordre, sans verbe parfois.  Un style rythmé au diapason de l'histoire, on lit ce polar avec intensité.  Les phrases sont un peu comme la respiration, l'excitation, comment dirai-je l'intensité des propos.  On en a même le souffle coupé par moment.

Il en ressort des réflexions intéressantes sur la notion de liberté.

Une lecture aux antipodes de mes centres d'intérêt que j'ai vraiment appréciée et qui me donne envie d'approfondir le genre.

Merci à Damien Ruzé et aux éditions Rouge Sang pour ce détonnant partenariat.

Toutes les infos pour l'achat de ce livre et les éditions rouge sang :

Voilà l'aurore







ma note 7/10

QUELQUES CITATIONS

C'étaient eux les prisonniers, pensa Stan. L'ennui. A perpétuité.  La population se laissait enfermer de son plein gré.  Les habitudes, les modes de pensée, les cartes de crédit et les responsabilités étaient les vrais pénitenciers.  Il était solo, OK. Mais libre. Libre de voler quand les autres dormaient. Libre de dormir quand les autres trimaient.


Tu garderas la prédiction pour toi, comme un secret.  Parce que tu vois, selon moi, dans la vie, il faut toujours laisser une place au mystère.  Si on sait tout d'avance, c'est moins marrant.  Moins excitant. 

dimanche 12 janvier 2014

L'ESPRIT DE L'IVRESSE Loïc Merle ** 4/10

L'ESPRIT DE L'IVRESSE

Loïc Merle


L'esprit de l'ivresse


Actes Sud
Parution août 2013
288 pages
ISBN 978-2-330-02354-6
Prix indicatif 21.5 euros

RESUME


Un homme rentre chez lui, fatigué, usé par l’âge et les regrets. La nuit va tomber, les Iris, sa banlieue parisienne, se dressent dans le crépuscule entre épreuve et destination. Ce trajet familier, Youssef Chalaoui pressent confusément qu’il lui sera fatal. Mais il en ignorera l’impact profond, irrévocable, sur le quartier, ses habitants, le pays. Cette nuit-là, au terme d’un long et hésitant et macabre ballet, la périphérie s’enflamme. Et bientôt, la France entière bascule.
Dans L’Esprit de l’ivresse, la révolution est traitée hors champ ; comme les bouleversements organiques du grand corps malade de la société contemporaine. Chorégraphique et musical, le roman procède par mouvements amples. À la course désordonnée et assoiffée de liberté de Clara S., l’égérie malgré elle, répond la fuite ouatée du Président Henri Dumont, bloc de souffrances et d’indécision. Chacun cherche en lui-même un élan radical, un feu qui brûle jusqu’aux lendemains, un ressort contre l’impuissance dérisoire et l’acharnement magnifique que recouvre l’idée de destin.
C’est par les corps individuels que Loïc Merle pénètre et explore la chair collective d’une Grande Révolte imaginaire dont la proximité plausible (inévitable ?) saisit le lecteur. Par les corps que s’exprime le besoin désespéré d’être ensemble et d’êtreplusieurs, face à l’engrenage du réel – et de la realpolitik – qui broie les êtres et les âmes, atrophie les esprits, avorte la notion même d’avenir.
Cette nuit des hommes, l’auteur la dessine d’une phrase riche et lumineuse, légèrement étourdie, comme exactement ivre. Car, semble-t-il nous dire, de vital et de salvateur, ne nous restera-t-il bientôt plus que l’esprit de l’ivresse ? C’est une des questions cruciales qui traversent ce premier roman d’une ampleur et d’une ambition rares.


Commentaire de l'auteur




«J’ai voulu parler de mes vingt ans où tout semblait possible, et qui fut pourtant la période la plus triste de ma vie… De ce temps perdu dans les bars, sans réelle passion et sans travail… Et j’étais un mauvais poète… Je voulais rendre hommage aux gens qui ont partagé mon état de perdition et ont disparu depuis, j’avais l’impression qu’une génération entière avait sombré avec eux, dans un tourbillon, dans des remous dont l’Histoire se moquait… J’ai voulu parler de l’esprit de ma jeunesse, sans ironie, en affirmant quelque chose…
L’ivresse qui m’a intéressé est un moyen, un véhicule, c’est l’ivresse des petites gens, patiente, répétée, sans but, quotidienne, embarrassée d’être jugée, ivresse qui n’a même pas besoin d’alcool ni de drogue, ivresse de l’homme qui attend, ivresse du flâneur, et de la femme qui se transforme et ne sait comment atténuer les douleurs de cette transformation – ivresse qui est comme un sillon suivi, et, à force, bouleverse toute l’attitude, en bien, en mal, qui « emplit le premier venu de la force des événements », disait Victor Hugo…
J’ai imaginé les conséquences que pourraient avoir en France des émeutes de grande ampleur si elles débouchaient sur une révolte généralisée, pendant laquelle quelques personnages apprennent de leur ivresse ou de celle des autres, tentent de se délivrer de leurs addictions pour en acquérir d’autres, meilleures, en tout cas plus conformes aux temps nouveaux qu’ils entrevoient, cernés par de grandes limites : l’attachement à leurs origines, le rôle qu’ils ont tenu pendant toute leur vie ; la mort ; la fidélité à leurs convictions, à la révolte, à la contre-révolte ; la mort.
Je crois que mon roman essaie d’être honnêtement ivre…»


ENTRETIEN AVEC L'AUTEUR


l'avis de l'auteur



MON AVIS


Ce premier roman de Loïc Merle s'inspire des émeutes en France en 2005.  

Nous sommes dans la banlieue parisienne. Youssef Chalaoui, algérien d'origine rentre chez lui fatigué.  Il a un malaise et il sent que ce retour sera difficile. Youssef a le respect des jeunes de son quartier.  Son quartier , avec ses tours HLM, là où il a passé sa vie depuis son arrivée en France : Les Iris. Quartier où les flics font régulièrement des contrôles et où ils ne viennent pas de gaieté de coeur.

Lors d'un contrôle de police, Youssef Chalaoui porte son cabas dans la main gauche, il le tient très fort, son panier avec la menthe fraîche à l'intérieur, il ne le lâche pas.  Les policiers le secouent un peu fort, il tombe, il saigne de la tête et meurt.

Ce malencontreux accident, ce fait divers va faire basculer ce quartier des IRIS.  Peu à peu une vague d'émeutes va envahir la France et les nombreuses révoltes voire révolution obligeront le Président Dumont à fuir.

Le livre est découpé en quatre parties sans réel chapître. L'écriture est dense, Proustienne, de longues, très longues phrases nous sont livrées en blocs.  Assez curieusement en cours de phrase, un espace
on passe à la ligne suivante sans ponctuation et la phrase continue.  C'est perturbant d'autant plus qu'arrivé en fin de phrase on est tout à fait ailleurs qu'au début, une autre idée a pris le dessus.  C'est mon ressenti.

Cela commençait pourtant bien, j'ai apprécié la première partie où l'écriture était douce, mesurée pour nous conter l'histoire de Chalaoui, le début des émeutes, le ressenti de chacun, aussi bien du côté des flics que de celui des révoltés.

La seconde partie plus torturée dans l'écriture, nous parle de Clara S.  Elle fait partie des groupe de révoltes, l'écriture est comme son parcours plus chaotique, exaltée, décousue.
Je m'y suis perdue et vraiment beaucoup ennuyée, ne parvenant pas à faire le lien entre tous les éléments fournis, ne comprenant pas où l'auteur voulait en venir, trop complexe, trop disparate.

Arrive la troisième partie qui retrace la fuite du Président Dumont , nous décrit ses souffrances cachées, son parcours, qui n'a malheureusement pas su garder mon attention et mon intérêt.

J'ai bien compris que ce fait divers a finalement gagné la France, créé une révolution de tout un peuple obligeant le Président à prendre la fuite mais j'avoue à la fin de cette lecture éprouvante ne pas avoir compris la manière dont tout cela est mené, trop décousu pour moi.   Tout ça pour ça !
Je n'ai peut-être pas lu ce livre au moment propice, je suis sans doute passée à côté de ce que d'autres décrivent comme "exceptionnel, novateur" , vous l'aurez compris cette longue prose proustienne  et ce lyrisme ne m'ont absolument pas convaincue et j'en garde un sentiment de lecture pénible et difficile.



ma note sévère 4/10


LES JOLIES PHRASES

Ce soir, cependant, et alors que tout en lui paraissait s'être définitivement effondré, il lui semblait pouvoir visiter ses propres catacombes, sans que cette expérience eût rien d'insoutenable : il contemplait sereinement ses plus solides fondations, l'ensemble de ses petites morts et l'empilement des crânes, il faisait le tour des piliers qui avaient soutenu ses années - aujourd'hui une certaine angoisse avait pris fin, et il ne demeurait plus dans le monde haut et figé des valeurs qui ne font que se perpétuer à l'identique et où l'on mourait comme l'on avait vécu, dans la vénération de la pondération, du mérite, de la famille, du sang et de l'ordre des nations...

Tous ont commenté leur propre incompréhension du mieux qu'ils ont pu, attrapant au vol des mots qui flottaient à leur portée, dans l'air, mais ne les satisfaisaient pas.

La nuit : c'est ici une marche forcée à laquelle on ne peut échapper, un esclavage des plus éprouvants ; c'est une déroute que le souvenir du jour n'est pas capable d'adoucir.

Qu'il est pénible, épuisant de prouver qu'on ne pense pas à mal, qu'en fait on ne veut plus faire  le bien !

C'est comme lorsqu'une hémorragie s'arrête, ou que l'on guérit, et que l'on est soulagé et fier même si la volonté n'y a pris aucune part, et comment dit-on lorsqu'on cesse de faire une chose que l'on a continuée, malgré soi, toute sa vie... On dirait que les lampadaires prêtent un peu de leur incandescence à l'air ambiant, que la nuit s'est animée  des éclairs parcourant les visages et de la blancheur des t-shirts et des pantalons de lin.  Ils sont revenus sur leurs pas, et ils se sont entendus dire, pour se donner du courage : Nous sommes aux iris chez nous après tout, même si nous n'y faisons rien de bon.



La périphérie grondait, l'emprise au sol du capitalisme était telle que nous nous sentions exclues partout et toujours, on ne nous laissait donc que le ciel, et la fumée noire occupant le ciel, les nuages noirs des idées et des actions en accord total avec ces idées atteignant les hauteurs des constellations les plus brillantes, en cette fin de printemps, changeant notre conception même du printemps...Elles voulaient être comme les nuages...

Tu parles sans cesse de protéger et de préserver la flamme de la Révolte afin qu'elle s'étende, comme si tu pouvais savoir ce qu'est une flamme, et un feu, après avoir vu de loin un incendie, comme si tu t'étais brûlée toi même, j'ai donc supposé que tu commencerais par défendre son lieu de naissance aux Iris, sans discussion, son foyer en quelque sorte et son centre en quelque sorte.

Selon toute vraisemblance, il était arrivé à la fin d'un cycle... La France, saccagée par une révolte générale, était parvenue à la fin d'un cycle...  Il n'avait jamais fonctionné que par cycles, pendant lesquels tout ce qu'il apprenait était lié à une seule et même idée lancinante, qui souvent demeurait inconnue... Cette pensée le soutenait toujours : un cycle finissait, un autre, n'importe lequel, le dernier...  Aujourd'hui, parvenu au bout d'un autre cycle, cette idée uniquement le poussait à continuer, et l'empêchait d'ouvrir sa portière pour se jeter sur la route.

Souvent la haine qu'on nous porte est un bon indicateur de justesse de ce que nous faisons.

Le désordre est toujours une défaite pour le peuple, car il ne le maîtrise pas plus qu'il ne l'organise ; il ne fait que le subir.  Seuls ceux qui ne le subissent pas ont le loisir d'en donner une théorie séduisante; seuls ceux qui n'en ont rien à craindre poussent les plus démunis en avant; seuls ceux-là m'inspirent du dégoût.

Le monde est un théâtre.  Dans ce jeu de masques, il importe de savoir où se situe le véritable pouvoir, et les véritables enjeux; il se disait : Qui, s'avisant de cela, décidera une bonne fois de tout brûler, acteurs, audience et décor?  Qui donc?



samedi 11 janvier 2014

Challenge : réduction de ma PAL de moitié

Mise à jour ce 11/01/2014

Merci à Jostein et son challenge sur sa PAL qui m'a donné envie de faire de même et de contenir et de diminuer ma PAL

La voici mise à jour aujourd'hui, je me donne le challenge de la réduire de moitié d'ici fin de l'année 2014, cela risque d'être difficile car les tentations sont grandes mais j'ai vraiment envie d'essayer.

Alors pour la réduire si vous aussi votre Pal déborde et que nous avons des livres en commun, pourquoi pas essayer de faire des lectures communes  dans le but de la réduire activement.

J'attends avec impatience des partages, c'est le temps des bonnes résolutions alors pourquoi pas un régime drastique de notre PAL.

Voilà à ce jour elle s'élève à 58 livres en attente. Objectif fin 2014  : 30 livres restants.

Le bonheur conjugal Ben Jelloun Tahar
Les saisons de la solitude Boyden Joseph
Balle de match Coben Harlan
Un brillant avenir Cusset Catherine
Blanche comme le lait, rouge comme le sang D'Avenia Alessandro
L'Histoire la plus incroyable de votre vie Divakaruni Chitra Banerjee
Middlesex Eugenides Jeffrey
Les choses comme je les vois Farooki Roopa
L'anniversaire du chat assassin Fine Anne
Les Apparences Flynn Gillian
Le Réseau Corneille Follett Ken
La plage d'Ostende Harpman Jacqueline
Le Chat qui venait du ciel Hiraide Takashi
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes Hosseini Khaled
Le maître de thé Inoué Yasushi
Le club des Tricoteuses du Vendredi Soir Jacobs Kathleen
Le dernier rêve de Cléopâtre Jacq Christian
Le bon coupable Job Armel
Baigneuse nue sur un rocher Job Armel
Loin des mosquées Job Armel
Esprit d'hiver Kasischke Laura
La Princesse des glaces Läckberg Camilla
Dans le jardin de la bête Larson Erik
La petite marchande de souvenirs Lelord François
Les gens heureux lisent et boivent du café Martin-Lugand Agnès
La petite fille qui aimait la lumière Massarotto Cyril
Nous les bêtes traquées Mulder Caroline de
1Q84, Livre 3 : Octobre-Décembre Murakami Haruki
1Q84, Livre 2 : Juillet-Septembre Murakami Haruki
1Q84, Livre 1 : Avril-Juin Murakami Haruki
Robert des noms propres Nothomb Amélie
Cristallisation secrète Ogawa Yôko
La Formule préférée du professeur Ogawa Yôko
La nuit en vérité Olmi Véronique
Madame Bâ Orsenna Erik
Le Bureau de l'heure Outers Jean-Luc
Ulysse aux Mille Ruses Pommaux Yvan
Le bonheur des Belges Roegiers Patrick
Le Dieu des Petits Riens Roy Arundhati
Marina Ruiz Zafón Carlos
Les perroquets de la place d'Arezzo Schmitt Eric-Emmanuel
Le cas Eduard Einstein Seksik Laurent
Une sacrée mamie, Tome 5 Shimada Yoshichi
Par une nuit où la lune ne s'est pas levée Sijie Dai
Une vie entre deux océans Stedman M.L.
Quartier lointain : L'intégrale Taniguchi Jirô
Le pont flottant des songes Tanizaki Junichirô
Un ravioli ne fait pas le printemps Tellier Dominique
Les gens de la rue des rêves Teru Miyamoto
Charly 9 Teulé Jean
Fleur de tonnerre Teulé Jean
Ru Thuy Kim
Prélude de cristal Tirtiaux Bernard
Nue Toussaint Jean-Philippe
L'invention de nos vies Tuil Karine
Cloner le Christ ? Van Cauwelaert Didier
Désolations Vann David
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? Winterson Jeanette


Si vous voulez m'aider à la terminer et que ces bouquins attendent d'être lus chez vous, n'hésitez pas.  On planifie et prévoit de le lire ensemble.

La première lecture commune est programmée au 26/02 avec Jostein "Le bonheur conjugal" de Tahar ben Jelloun