mardi 5 décembre 2023

927 - Tuyêt-Nga Nguyen ♥♥♥♥♥

927 - Tuyêt-Nga Nguyen   ♥♥♥♥♥













On lit éditions
Parution : 20 septembre 2023
Pages : 300
Isbn : 978-2-87560-171-1
Prix : 18.99 €




Présentation de l'éditeur


1968, Nord Viêt-Nam. Pour avoir chanté dans un orchestre de chansons « Nhac Vàng », désormais considérées comme déviantes par le pouvoir, le jeune Lôc est arrêté, torturé puis condamné à dix années de travaux forcés. 2020, Belgique. En pleine épidémie de Covid-19, la narratrice du roman, Tuyêt-Nga Nguyên, accepte de traduire les Mémoires de Lôc Vàng, un livre interdit par le parti communiste. À travers ce récit croisé dans lequel chanter devient acte de subversion et de libération intérieure, Tuyêt-Nga Nguyên montre avec justesse et émotion que pour avancer, il faut toujours aussi se retourner.

Lauréate du prix des Lycéens pour Le Journaliste français, son premier roman, Tuyêt-Nga Nguyên a été finaliste en 2020 du prix des Cinq continents pour Soie et Métal (Academia).

Tuyêt-Nga Nguyên




Née au Nord Viêt-Nam, Tuyêt-Nga Nguyên a grandi dans le Sud. Venue en Belgique poursuivre ses études supérieures, la chute de Saïgon aux mains du Nord communiste l’oblige à y rester. Diplômée de l’ULB, elle a épousé un Belge dont elle a trois enfants. Elle a vécu aux États-Unis et en Afrique et habite aujourd’hui à Uccle où elle écrit. Après plusieurs romans sur son pays d’origine et un Prix des Lycéens, Belgiques, où l’humour flirte avec le surréalisme dans un parfum de mélancolie, est sa façon de rendre hommage à sa Belgique, le pays qui l’a adoptée quand le sien a disparu.

Source : Ker éditions


L'avis de mon mari 

Tuyet-Nga Nguyen est d’origine vietnamienne et a quitté son pays à l’âge de 18 ans pour poursuivre ses études. Après avoir voyagé dans plusieurs pays, elle dépose ses valises en Belgique.

Pendant la période du Covid, un ex-général vietnamien lui demande de traduire les mémoires d’un certain Loc Vang. Elle n’a jamais entendu parler de cette personne; ses mémoires ont été publiées au Vietnam en 2018 sous le titre anglais de ‘The Melody of Fate’ (la mélodie du destin).

Elle hésite pendant plusieurs mois et finalement accepte.

Et là c’est un choc émotionnel qui l’attend ainsi que le lecteur.

Nous sommes en 1968 en pleine guerre du Vietnam opposant le Nord au Sud. Loc Vang était un fan de musique Nhac Vang, des chansons parlant d’amour, assez poétiques et mélancoliques. Cependant ce style de musique fut banni par le gouvernement nord-Vietnamien car considéré comme déviant et entraînant soi-disant les jeunes dans une sorte de dépradation et d’oisiveté.

Loc Vang qui chantait dans un groupe de Nhac Vang fut arrêté ainsi que ses amis musiciens. Un procès s’en suivit tout à fait risible et qui condamna Loc Vang à 10 ans de prison.

A sa sortie de prison, Loc Vang se rendit dans un café et qu’entendit-il? Des chansons Nhac Vang !!!

En effet entretemps le Nhac Vang avait été réhabilité mais le procès de Loc Vang n’avait lui pas été revu et il continua donc à croupir en prison.

Loc Vang avait aussi une fiancée qu’il finit par épouser, Mai. Mai malheureusement décéda trop tôt. De nombreuses pages sont consacrées à l’amour inconditionnel qui les unissait.

Le livre oscille donc continuellement entre le récit de Tuyet et de sa propre vie et la traduction des mémoires de Loc Vang (en italique).

Un témoignage bouleversant qui nous rappelle les abus, violences, absurdités et corruption d’un régime soi-disant communiste que ce soit au Vietnam ou en Chine à l’époque de la révolution culturelle.  

Si vous voulez en savoir plus sur Loc Vang aujourd’hui âgé de 78 ans, taper son nom sur You Tube, il y a plusieurs vidéos de Loc Vang chantant du Nhac Vang.

 C'est un ♥♥♥♥♥





lundi 4 décembre 2023

Au jardin des immortels - Valentine de le Court

 Au jardin des immortels  -   Valentine de le Court





























Editions Mols
Autres Sillons
Parution : 05/09/23
Pages : 208
Isbn : 978-2-87402-295-1
Prix : 21.90 €


Présentation de l'éditeur

Une nuit d’été. Une fête somptueuse et décadente. Des invités étranges et décalés. Un jardin peuplé de créatures mystérieuses. Une nature qui ne répond à aucune logique cartésienne. C’est tout cela que découvre Hector, jeune orphelin solitaire, après avoir volé une invitation qui ne lui était pas destinée.

Cissy, une femme énigmatique rencontrée à l’entrée du domaine, le fait pénétrer dans cet autre monde dont il ne maîtrise pas les codes. Mais peut-on sortir indemne d’une plongée en eaux inconnues ? Qui sont vraiment ses hôtes ?

Après avoir découvert ce qui se cache sous leur apparence de riches désœuvrés, Hector pourra-t-il se sauver ?.


Valentine de le Court



Valentine de le Court est Belge et juriste.
Il s'est dit que d’aucuns prétendaient qu’elle avait usé dix-sept paires de chaussures sur des parquets de danse, c’est dire si elle peut parler avec expérience de choses futiles !
Explosion de particules est son premier roman en 2014
Ont suivi Vacances obligatoires en famille, Une maison bruxelloise, A vendre ou à louer et Au jardin des Immortels.






Mon avis

Dans son cinquième roman, Valentine de le Court nous invite dans un voyage bien particulier, nous avons rendez-vous avec un univers fantastique, un genre totalement différent des autres qui m'a fait voyager dans un univers qui n'est pas le mien, mais qu'est-ce que j'ai aimé.  

Hector Surmont est un solitaire, orphelin très jeune, c'est sa tante maternelle qui avait pris soin de lui jusqu'à son départ.  Il vit reclus dans ses livres, et passe chaque semaine à la bibliothèque qu'il dévalise.

Un jour en rentrant, il trouve un petit livre qu'il n'avait pas réservé, un petit livre dont le titre est "Tirez un meilleur profit de votre vie ; comment changer son quotidien". Intrigué, il le consulte et tombe sur un chapitre qui lui propose "Un nouveau défi chaque jour", il va se prendre au jeu et faire quelque chose qu'il n'a jamais fait, désobéir. Il va chaparder une enveloppe dans la sacoche du facteur, une invitation.

Un carton d'invitation à une fête pour le solstice d'été au domaine de l'Olympe. Une soirée avec les Dieux et Déesses, il y entrera grâce à Cissy la soeur de Diane, fille de Zeus et de Hera.

Mais qui sont vraiment ces hôtes ?  Des milliardaires excentriques, de véritables Dieux ?  Il se laisse séduire par ce monde inconnu et n'est pas à l'abri de surprises...

Bienvenue dans le monde de la mythologie qui passionne tant Valentine de le Court.  Rassurez-vous, il n'est pas nécessaire d'être spécialiste en la matière.  Un petit préambule remet les choses essentielles en place.  Je me suis laissée emporter très agréablement dans cette lecture en pensant à l'univers d'Amélie Nothomb , le récit est bien mené, les pages tournent très vite. La littérature est présente bien entendu car ce sont les livres qui ont nourri Hector et sur le mont Olympe on est friand de ces histoires.

Amour, jalousie, vengeance , tout un programme.  Cette immersion dans le monde fantastique est originale et très agréable.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

Une disgrâce peut être intéressante, un physique banal jamais.

C'est l'ennui des relations humaines, elles ne dépendent pas seulement de nous, contrairement à la course à pied. 

L'amour et la haine, sont des poisons bien plus puissants pour réduire à rien ce que nous sommes.  

Vivre de manière raisonnable, c'est parfois ne pas vivre du tout, tu ne penses pas ?


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samedi 2 décembre 2023

Des idées d'albums jeunesse pour les fêtes ?

 Des idées d'albums jeunesse pour les fêtes ?





Les fêtes approchent à grands pas. Que diriez-vous de quelques idées cadeaux ?

Voici quelques idées chez l'Ecole des Loisirs et plus particulièrement dans sa collection Pastel.


Pastel, c'est la griffe belge de l'Ecole des Loisirs, créée en 1988 à Bruxelles. Elle se veut fidèle à l’exigence de qualité littéraire et graphique qui a toujours animé l’école des loisirs ainsi qu’au respect de l’enfant lecteur. Cette volonté d’innover suit des chemins artistiques variés avec le souci de s’adresser aux enfants sans tabous et avec tendresse. Le talent des artistes belges et d’ailleurs, publiés chez Pastel, est reconnu en Belgique, en France mais aussi dans divers pays étrangers.

Comment le père Noël descend par la cheminée ? Marc Barnett et Jon Klassen




























Ecole des Loisirs -  Pastel 

Parution : 01/11/2023
Âge cible : 3-6 ans
Scénario : Marc Barnett
Dessin : Jon Klassen
Traduit de l'anglais par Alain Gnaedig
Pages : 40
Isbn : 978221131896-9
Prix : 13.50 €

Présentation de l'éditeur

Vous est-il déjà arrivé de vous demander comment le Père Noël arrive jusqu’au pied de votre sapin pour y déposer vos cadeaux ? Est-ce qu’il se rétrécit pour passer par la cheminée ? Y va-t-il la tête la première ou les pieds en avant ? Mais s’il n’y a pas de cheminée ? Se glisse-t-il sous la porte ? Et s’il y a des chiens ? Comment peut-il bien se débrouiller ?!


Mon avis

Un album pour les 3-6 sur une question intemporelle, mais comment le père Noël descend par la cheminée ?  Un auteur américain et illustrateur canadien qui échafaudent multiples éventualités, de quoi aiguiser l'imaginaire des plus petits.

Des pistes ?  Il pourrait se serrer la ceinture, se transformer en feu , en souris ?   Et comment fait-il s'il n'y a pas de cheminée?  D'autres questions sont abordées : Faut-il laisser une carotte ou un biscuit pour le père Noël ?  Voit-il dans le noir ? Faut-il laisser le sapin allumé?  

C'est drôle, il y a des réponses intéressantes. L'occasion de voir le père Noël comme on ne l'a pas encore imaginé. 


Ma note : 8.5/10



Un autre album de saison

Sapi, le sapin -  Olivier Tallec























Ecole des Loisirs - Pastel
Parution : 01/11/2023
Âge cible : 6-8 ans
Pages : 48
Isbn : 9782211332057
Prix : 15 €

Présentation de l'éditeur

Sapi le Sapin n’a pas eu la chance de naître dans la montagne, il a vu le jour dans une sapinière au bord d’une route. Les arbres y grandissent les uns sur les autres. Sapi rêve de lumières et de paillettes. Si seulement il pouvait sentir ses branches ployer sous le poids des boules et des guirlandes. Pour devenir sapin de Noël, il n’a qu’une solution : s’évader.


Mon avis

Un album pour les 6-8. J'ai beaucoup aimé. Sapi est un petit sapin qui a un rêve, il aimerait tellement être sapin de Noël.  Oui il rêve de paillettes et de lumières.  Réalisera-t-il son rêve ?

Un album qui permet de comprendre la vie des sapins, leur milieu de vie, leur finalité mais un album qui fait aussi prendre conscience  des différentes formes du vivant et de notre société de consommation, de l'éphémère.  Pourquoi Noël ne dure qu'un seul jour?

Le graphisme est très agréable, l'histoire est drôle et émouvante.  On s'attache à Sapi le sapin.

Ma note : ♥♥♥♥♥



Oh celui là j'adore, on peut l'écouter en même temps

C'est quoi cet instrument ?   -  Ole et Hans Könnecke





















L'école des loisirs

Collection Albums
Âge cible : 6-8 ans
Parution : 04/10/2023
Pages : 112
Isbn : 9782211331357
Prix : 18.50 €

Présentation de l'éditeur

Être musicien, quel bonheur ! Encore faut-il bien choisir son instrument. Cet album va nous y aider, en nous en présentant 52, leur origine, leurs particularités, et autant de morceaux de musique correspondant à chacun. Il y a les plus connus : la guitare, le piano, le saxophone, le violon, la batterie. Mais aussi de plus rares : la kalimba, le thérémine, le didjeridoo, la guimbarde, le lur. À vous de jouer !

Mon avis

Un album qui s'adresse aux 6/8.  Si votre enfant est curieux, aime la musique, ce livre est fait pour lui.  Je sais que j'aurais aimé ce genre de bouquin lorsque mon fils était petit, c'est l'idéal pour l'ouvrir à la musique, à pousser sa curiosité.

Il y a 52 instruments de musique, des connus au moins connus  comme  la kalimba - le dulcimer - le conertina ou encore le lur.  Cet album vous apprend leur origine, leurs particularités mais aussi vous permet d'entendre leur son, en scannant le QR code dans le livre.

Un chouette album, une façon ludique d'apprendre en s'amusant.

Un album proposé en duo par Ole Könnecke pour l'écriture et le dessin, il est allemand d'origine suédoise et Hans Könnecke compositeur, instrumentaliste propose la musique.

Ma note : 9.5/10

Une série qui a l'air bien sympa

Les chiens pirates  et le vaisseau fantôme !
Clémentine Mélois et Rudy Spiessert





















L'école des loisirs
Collection Albums
Parution : 25/10/23
Âge cible : 6-8 ans
Pages : 80
Isbn : 97822113144404
Prix : 14 €

Présentation de l'éditeur

Bravant tous les dangers, les chiens pirates partent à la recherche du terrible et légendaire Vaisseau Fantôme. L’honneur d’un mouton en kilt complètement zinzin est en jeu. Nos amis canidés sortiront-ils vainqueurs de cette périlleuse aventure ? Pour le savoir, larguez les amarres, parez les drisses, cap sur cette nouvelle histoire !

Mon avis

Envie d'aventures et d'histoires de pirates pour vos 6/8 ?  C'est déjà le tome 5 de cette série que je découvre avec plaisir.

Un concept original car il est découpé dans les 7 jours de la semaine, ce qui peut-être un bout d'histoire à lire chaque soir.  

Les chiens pirates passent la soirée chez la maman du canonnier, une petite soirée sympa en regardant des albums photos qui va se terminer par une petite annonce faite pour eux; Alfred Mac Guffin, un mouton jouant de la cornemuse et aimant les brocolis, promet une forte récompense pour une aventure périlleuse, il recherche un bateau et un équipage de pirates intrépides.  

Une nouvelle mission pour les chiens pirates, partir à la recherche du terrible et légendaire Vaisseau Fantôme.  Ce ne sera pas sans risque et va leur permettre de faire des rencontres intéressantes, de passer des épreuves pour retrouver ce gallion.


C'est drôle, désopilant mais aussi bienveillant je trouve. C'est Rudy Spiessert et Clémentine Mélois de la région de Nantes qui nous proposent un très bel album, les dessins sont top, le scénario bien découpé et en bonus il y a même une chanson à écouter à la fin de l'album.


Ma note : ♥♥♥♥♥


Changement de registre à la découverte de l'art et de la peinture

L'enfant, le peintre et la mer   -   François Place




















L'école des Loisirs  - Pastel
Parution : 22/11/2023
Pages :56
Âge cible : 6-8 ans
Isbn : 9782211334341
Prix : 15 €

Présentation de l'éditeur

Paul aime bien aller à la pêche avec son père. Souvent, ils croisent un mystérieux pêcheur qui disparaît dans la falaise. Paul fait la connaissance de Ricardo, c’est un artiste. Il le regarde peindre à coups de brosses nerveux, mais ne voit pas le paysage comme lui. « Tu aimes la peinture ? » Paul ne sait pas, Ricardo lui propose de passer dans son école d’art au village.


Mon avis

Paul aime aller pêcher avec son père.  Il est intrigué car il croise souvent un homme qui se dirige dans les falaises.  Il va rencontrer Ricardo, un artiste, un peintre qui va l'ouvrir à l'art et à la peinture.  Ricardo est en réalité le peintre d'origine argentine, Ricardo Cavallo.

François Place rend hommage au travail de cet homme passionné qui a ouvert une école d'art au village.  Il y convie les villageois.  Paul va y rencontrer Lisa, y découvrir que le monde serait triste sans l'art sous toutes ses formes : la poésie, la photo, le théâtre, la musique, la danse, la peinture....

Un très beau récit sur la transmission, la perception des couleurs, du monde à travers l'art;  Le dessin est magnifique, on y retrouve la nature mouvementée du Finistère mais aussi un imaginaire magnifique, des dessins à la manière de Cézanne, Goya, Vermeer.   De quoi ouvrir l'esprit des plus petits et de leur montrer que les artistes ouvrent à la beauté du monde.

L'album se termine par une rencontre en photos avec Ricardo Cavallo car le personnage existe et c'est une belle façon de lui rendre hommage.


Ma note : 9.5/10


On termine par un dernier album jeunesse qui est magnifique

Pauline voyage   -  Marie Desplechin et François Roca





















L'école des loisirs
Collection Albums
Parution : 08/11/2023
Pages : 48
Âge cible : 8-11 ans
Scénario : Marie Desplechin
Dessin : François Roca
Isbn : 97822113111099
Prix : 19 €


Présentation de l'éditeur

Comme cadeau, Pauline avait demandé à son père, le riche Hubert Diamantis, un voyage avec lui. Le voilà qui envoie sa fille en croisière au Spitzberg avec Natalie ; son amie cantatrice... Pauline enrage. Pourtant, à bord, il y a aussi Astrid, la reine des Belges, et son petit Baudouin, 5 ans ; le capitaine Ragnar ; le mousse Jean-Baptiste… de quoi rendre la traversée captivante, édifiante, passionnante.


Mon avis

Marie Desplechin nous propose un très bel album pour les lecteurs de 6 à 99 ans, je suis vraiment sous le charme. Il faut dire que les illustrations de François Roca sont somptueuses. Admirez la couverture, splendide.

Pauline n'imaginait pas sa croisière au Spitzberg de cette manière, elle avait demandé un voyage à son père et pensait qu'il l'accompagnerait;  Il n'en est rien, elle embarque sur le bateau Astrid, en compagnie d'une amie cantatrice de son père mais aussi de la reine des belges et du Prince Baudouin.

C'est sous forme épistolaire que nous allons suivre les journées de Pauline qui n'a pas sa langue en poche, espiègle, elle sait ce qu'elle veut ou plutôt ne veut pas ! Elle raconte ses journées à ce père absent, lui fait comprendre qu'elle a besoin de son amour.  Un voyage passionnant ou peu à peu sa colère se transforme en curiosité, rébellion, amitié.  

Je recommande vivement.  Á lire par tout le monde.

Coup de ♥


vendredi 1 décembre 2023

Café littéraire coups de coeur - Idées cadeaux pour les fêtes

 Café littéraire coups de coeur 

En manque d'idées cadeaux





Les fêtes approchent à grands pas, que diriez-vous d'un petit café littéraire special "coups de coeur"  histoire de trouver de l'inspiration pour vos cadeaux de fin d'année ?

Mais aussi de se retrouver autour d'un verre et de sucreries dans un moment convivial.


Je vous proposerai ainsi que les bibliothécaires, des idées de lecture,  en partageant avec vous des coups de coeur, mais c'est aussi l'occasion pour vous aussi de nous partager un ou deux livres qui vous ont émus, surpris, touchés afin qu'ensemble nous partagions et repartions avec des idées de lecture.

Trois auteurs surprises viendront nous présenter leur bouquin. 


Cela vous tente !  Notez la date c'est le 14 décembre à 19h à la bibliothèque Maurice Carême de Wavre.

Adresse du jour : rue de l'Ermitage 65 à 1300 Wavre

Attention pour la bonne organisation de l'événement il est INDISPENSABLE de s'inscrire en téléphonant au 010/230415 ou en envoyant un mail à bibliocareme@wavre.be


En espérant vous y voir nombreux. 

jeudi 30 novembre 2023

Devant Dieu et les hommes - Paul Colize

 Devant Dieu et les hommes      -  Paul Colize  ♥♥♥♥♥
















Hervé Chopin
Parution : 21/09/2023
Pages : 320
ISBN : 9782357207264
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur

« Le 8 août 1956 restera dans nos mémoires comme un jour qui a marqué l’histoire de notre pays d’une de ses pages les plus tragiques. »


Lorsqu’elle déjeune avec le rédacteur en chef du Soir, Katarzyna ne s’attend pas à être envoyée sur le procès de Marcinelle. En 1958, être une femme journaliste se révèle déjà peu habituel, mais couvrir l’affaire dont tout le monde parle lui semble exceptionnel.

Deux ans auparavant, l’incendie qui a fait rage au fond de la mine du Bois du Cazier a fait plus de 250 morts ; et c’est au cours de cette catastrophe que deux mineurs italiens auraient tué leur supérieur. Une occasion rêvée pour la jeune femme de prouver son talent de reporter. Or, si elle a un lien personnel avec cette histoire tragique, Katarzyna comprendra vite qu’on ne l’a pas envoyée là par hasard…

Paul Colize


Paul Colize est né en 1953 à Bruxelles, d’un père belge et d’une mère polonaise. Ses polars, à l’écriture aiguisée et au rythme singulier, sont toujours ancrés dans le réel et flirtent habilement avec la littérature générale.

Son œuvre a été récompensée par de nombreuses distinctions littéraires dont le prix Landerneau, le prix Polar pourpres, le prix Arsène Lupin, le prix Plume de Cristal, le prix Sang d’Encre des lecteurs, le prix Michel Lebrun et le prix des lecteurs du festival de Villeneuve-lez-Avignon.   source : Hervé Chopin


Mon avis

Le 8 août 1956 est un jour qui restera dans la mémoire de l'histoire de la Belgique, c'est le jour de la tragédie du Bois du Cazier, 275 hommes sont descendus dans la mine le matin, seuls 13 remonteront à la surface.  

C'est au départ de ce fait historique que Paul Colize imagine son intrigue. Deux mineurs italiens Donato Rinzini et Francesco Ercoli sont accusés d'avoir profité de l'occasion pour tuer leur chef, le porion Gustave Fonck.  Le procès d'assises va avoir lieu en septembre 1958.

Katarzyna Leszczynska, polonaise d'origine, de son nom de plume Catherine Lézin, une des deux femmes journalistes au journal Le Soir est mandatée pour couvrir le procès. Wellens, le rédacteur en chef exécute ainsi la demande de la patronne du journal qui pense que les temps changent et que le succès de la journaliste de l'INR, Janine Lambotte n'est qu'un début, mais au fond de lui Wellens espère bien prouver le contraire.


Nous sommes en 1958 dans un monde d'Hommes, que ce soit les assesseurs, le juge, le procureur et les avocats,  tout est au masculin, tout comme les autres journalistes couvrant le sujet.  
Katarzyna est la seule femme et les commentaires vont bon train sur son inexpérience, incompétence, sa place tout simplement mais elle n'a pas dit son dernier mot.  Elle veut prouver que sa vision des choses, sa sensibilité féminine, peut apporter un autre regard sur cette affaire qui par ailleurs réveille en elle des similitudes avec son histoire.


C'est un roman de procès où les témoignages se suivent de manière très intéressante, on comprend bien le contexte, le travail dans les mines que personne ne voulait chez nous, les conditions difficiles pour la majorité des italiens à qui on avait promis monts et merveilles, les difficultés d'intégration, surnommés souvent "macaronis".  On comprend les conditions de travail, la vie dans les corons, l'éloignement de la famille mais aussi le détail de la catastrophe, la situation économique et la crise du logement. 

Les rouages du procès sont bien décrits et à travers Katarzyna on comprend que la condition de la femme était plus que compliquée, le machisme étant un art de vivre à l'époque.

L'écriture est dynamique, prenante.  Le rythme est donné par les courts chapitres qui rendent la lecture addictive, un peu à la manière d'un polar.   J'ai pris énormément de plaisir à la lecture découvrant l'écriture de Paul Colize et me donnant envie d'en découvrir d'autres.

Ma note : 9.5/10



Les jolies phrases


La solitude, c'est comme si le monde il sait plus que tu existes. C'est les murs plus épais que ceux de la prison. C'est comme la prison dans la prison.


Einstein a dit qu’il était plus difficile de détruire un préjugé que de détruire un atome.


— Dans cette salle de tribunal, le juge est un homme, les assesseurs sont des hommes, le procureur est un homme et l’avocat de votre mari aussi.
— Je sais.
— Ce n’est pas tout. Les douze jurés sont des hommes, les spectateurs sont majoritairement des hommes et les témoins qui ont été entendus sont tous des hommes.
Renata parut intriguée.
— Et alors ?
Katarzyna fit une courte pause avant de poursuivre.
— Moi, Renata, je suis une femme. Je vois, j’entends et je sens les choses autrement. Je ne crois pas ce policier. Ce qu’il a dit m’a heurtée. Je pense qu’il s’est passé quelque chose, autre chose, ou que tout n’a pas été dit, mais je ne sais pas quoi.

Quand une femme pourra-t-elle se déplacer librement sans être importunée, sifflée, insultée ou harcelée ? Combien de décennies faudra-t-il pour qu’elle ne soit plus considérée comme un amusement sexuel, un trophée de chasse ou un trésor de guerre ?

Le lion est le roi de la jungle, il n’a peur de rien. Sauf de la lionne.

Comment faisaient les reporters de guerre pour continuer à photographier au milieu des combats ?





mardi 28 novembre 2023

Le retour du Capitaine Nemo (Les cités obscures) - Schuiten-Peeters ♥♥♥♥♥

 Les cités obscures  ♥♥♥♥♥

Le retour du Capitaine Nemo   -  Benoît Peeters/François Schuiten














Casterman
Les Cités Obscures
Parution : 25/10/23
Scénario : Benoît Peeters-François Schuiten
Dessin : François Schuiten
Pages : 96
ISBN : 9782203254398
Prix : 26 €











Présentation de l'éditeur


Les Cités Obscures sur les traces de Jules Verne.


Un être hybride émerge des eaux. À la fois créature animale et engin sous-marin, le Nauti-poulpe abrite à son bord un homme amnésique. Où l’emmène ce petit vaisseau qui arpente des lieux plus ou moins familiers ? « Capitaine, j’étais capitaine… Je suis le capitaine Nemo. » Porté par d’impressionnantes images en noir et blanc, le récit nous fait suivre le héros des romans de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les mers et L’Île mystérieuse, à qui Schuiten et Peeters imaginent un nouveau destin.
Dans ce très beau livre se mêlent la bande dessinée, le récit illustré et l’histoire de Verne lui-même, installé dans la ville d’Amiens où sera bientôt érigée une monumentale sculpture en bronze du Nauti-poulpe. Les auteurs des Cités Obscures font ainsi revivre un personnage inoubliable qui a bouleversé les imaginaires...







François Schuiten






© Isabelle Franciosa


François Schuiten est né à Bruxelles le 26 avril 1956, dans une famille où l’architecture tient une grande place.

Il réalise deux albums avec Claude Renard : Aux médianes de Cymbiola et Le Rail. Avec son frère Luc, il élabore le cycle des Terres creuses. Depuis 1980, il travaille avec Benoît Peeters à la série Les Cités Obscures. Ses albums ont été traduits en une quinzaine de langues et ont obtenu de nombreux prix. Il a réalisé de nombreuses illustrations, affiches et timbres-poste partout en Europe.

François Schuiten a également conçu les stations de métro « Arts et Métiers » à Paris et « Porte de Hal » à Bruxelles, et scénographié divers spectacles d’opéra et de danse. Il a participé à la conception des films Taxandria, Les Quarxs, Mr Nobody et Mars et Avril. Il a conçu des pavillons pour plusieurs expositions universelles : le pavillon du Luxembourg à Séville en 1992, le parc thématique des utopies à Hanovre en 2000 – qui a accueilli cinq millions de visiteurs –, et le pavillon belge à l'Exposition mondiale de Aïchi (Japon) en 2005.

En 2002, il a obtenu le grand prix d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre.

Il a publié son premier livre en solo, La Douce, en 2012 et a conçu un musée du train, le Train World, qui a ouvert ses portes à Bruxelles en 2015.



Benoît Peeters





Photo Arnaud Février © Flammarion


Benoît Peeters est né à Paris en 1956. Son premier roman, Omnibus, est paru aux éditions de Minuit en 1976. Depuis lors, Benoît Peeters a multiplié les travaux dans les domaines du scénario, de la critique, de l’édition et de la conception d’expositions.
Une longue complicité avec le dessinateur François Schuiten lui a permis de construire avec lui le cycle des Cités obscures. Quinze albums sont parus à ce jour ; ils ont obtenu de nombreux prix et ont été traduits dans une quinzaine de langues. Passionné par le récit sous toutes ses formes, Benoît Peeters a collaboré avec d’autres dessinateurs (comme Aurélia Aurita et Frédéric Boilet), une photographe (Marie-Françoise Plissart) et le cinéaste Raoul Ruiz.
Spécialiste d’Hergé, il a publié trois ouvrages qui sont devenus des classiques : Le Monde d’Hergé, Hergé fils de Tintin et Lire Tintin, les bijoux ravis. Théoricien et critique aux intérêts éclectiques, il est l’auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, le scénario et l’écriture en collaboration, mais aussi sur Paul Valéry, Raoul Ruiz, Jirô Taniguchi et Chris Ware. Il a publié aux éditions Flammarion la première biographie du philosophe Jacques Derrida, et tout récemment Sándor Ferenczi, l’enfant terrible de la psychanalyse.


Mon avis

C'est tout d'abord un magnifique objet que nous propose le duo Schuiten & Peeters, une savante alchimie de textes sur les pages de gauche retraçant l'histoire, plus exactement la mémoire qui revient peu à peu au Capitaine Nemo et grands dessins en noir et blanc (page de droite) où l'on voit évoluer un étrange véhicule croisement entre le Nautilus et un poulpe géant : le Nauti-poulpe.

Nous voici parés pour un beau voyage dans l'imaginaire qui nous rappelle l'origine du Capitaine Nemo, ce prince Dakkar né à Bangalore qui après la révolte des Cipayes a choisi une autre vie au fond des mers, un monde sans personne, Nemo il est devenu.  Peu à peu la mémoire lui revient, son sous-marin : Le Nautilus, l'attaque d'un poulpe géant, l'accueil de survivants suite à l'explosion de "L'île mystérieuse".

Mais où est-il, il parcourt les mers et le monde, les cités obscures à bord d'un étrange véhicule , un poulpe géant l'emporte dans ce sous-marin hors du commun, il prend le chemin de la maison vers Amiens.

Ce livre est un magnifique hommage à Jules Verne, une belle occasion de faire renaître le Capitaine Nemo et son auteur.  Une très belle mise en lumière de sa maison d'Amiens, devenue musée, un endroit magnifique que je vous conseille vivement.

A la fin du récit, un autre voyage vous attend autour de Jules Verne et de son éditeur Pierre-Jules Hetzel, ainsi que "Paris au XXe siècle"  le roman retrouvé et publié en 1994.

Un magnifique voyage au coeur de l'imaginaire à découvrir au plus vite, voilà une belle idée de cadeau pour les fêtes !

Ma note :  coup de ♥


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lundi 27 novembre 2023

Journal d'un disparu - Ralf Bouffioux

Journal d'un disparu - Ralf Bouffioux


















Weyrich
Parution : 15/03/2023
Pages : 407
Isbn : 9782874898839
Prix : 22 €


Présentation de l'éditeur



La disparition volontaire : un phénomène planétaire et sans âge qui concernerait des milliers de personnes chaque année. Pour des raisons évidentes, les récits en sont extrêmement rares. Celui-ci est l’un des seuls.

Le cas de Ralf Bouffioux est particulier : si elle fut la conséquence directe d’une période douloureuse à bien des égards, sa fuite a donné naissance à une aventure exceptionnelle. Un tour de l’Europe à vélo, étalé sur quinze mois, au quotidien souvent éprouvant, mais lors duquel la chance fut sa plus grande alliée. Allemagne, Italie, France, Espagne, Portugal... Ralf allait « de ville en ville », trouvant l’hospitalité chez l’habitant. La fin du voyage, médiatisée et digne d’un film hollywoodien, continue à susciter un vif intérêt.

Sa famille le pensait mort. Il est rentré chez lui le jour de la fête des Mères. Ce journal, tenu au jour le jour durant son voyage, lève le voile sur son incroyable aventure et explique son choix de tout quitter du jour au lendemain.



Mon avis

J'ai croisé Ralf Bouffioux à la Foire du Livre de Bruxelles, nous nous sommes parlés,  il m'a raconté sa disparition volontaire , son récit m'a touché et m'a donné envie de le lire.

C'est en rentrant chez moi que je me suis souvenue de ce fait divers en février 2014, une voiture retrouvée incendiée dans les bois du sud de la Belgique, un appel à témoin, une disparition inquiétante, un suicide ?   Non, fort heureusement, ce livre en témoigne mais l'angoisse pour sa famille car c'est une  fuite de 15 mois tout de même.

J'ai voulu comprendre pourquoi Ralf était parti, ce qui peut pousser à une décision aussi extrême et radicale.  Issu d'une famille nombreuse, aimante avec une enfance heureuse, Ralf s'est retrouvé impuissant, renfermé sur lui-même lorsqu'une histoire d'amour à sens unique va déclencher son mal-être.  Il découvre et refoule son homosexualité, s'enferme, n'ose en parler, peut-être se l'avouer à lui-même, l'assumer et sa situation professionnelle précaire et insatisfaisante l'enfonce encore un peu plus dans son mal-être.  Au départ de sa fuite en vélo, il a trouvé du sens et s'est mis en tête de faire un tour d'Europe, en descendant jusque Venise et en remontant vers Ostende par la côte.

On va suivre avec lui le récit qui l'a sauvé, qui lui a permis de réaliser quelque chose, de se réaliser, de prendre confiance en lui.  Une disparition qui était sans doute nécessaire pour qu'il réalise qu'il a sa place dans la société.

Ce récit c'est son journal, son quotidien, ses états d'âme mais aussi de nombreuses belles rencontres, des gens, des visages, des émotions.  Ce sont des photos instantanées émaillées de réflexion sur notre société et notre planète.  Cette fuite était je pense indispensable pour que Ralf se réconcilie avec lui-même et la société, y trouve sa place, se réalise et se prouve à lui-même qu'il était capable de jolies choses.

J'espère et je pense que cela lui a permis de trouver le bonheur et la sérénité.

Un road movie intéressant à découvrir car le phénomène des disparitions volontaires est bien réel, au Japon, on les nomme "Les évaporés" du nom éponyme du roman de Thomas Reverdy traitant le sujet.

Ma note : 8.5/10



Les jolies phrases

Il loge à l'hôtel, seul.  Dans le fond, je préfère ma pauvreté enrichissante à une richesse appauvrissante.  Je suis libre de faire ce que je veux, où je le veux et quand je le veux.  Ça, ça n'a pas de prix. 

La voix de la raison tente de me rassurer, de me dire que tout cela n'est que façade, une illusion.  Vous connaissez l'effet des photos : cacher sa misère et faire paraître le contraire;  Nombreux sont ceux qui se comportent de la sorte dans les moments difficiles, moi le premier.  "Manifester sa douleur, c'est se montrer faible ! ".  Un mal dans une société du paraître, où le beau doit primer sur le vrai, quitte à le dissimuler.  Résultat, nous souffrons tous derrière un masque avec la crainte d'être dévoilés tels que nous sommes : des gens normaux avec des hauts et des bas. 

La possession n'est qu'une illusion.

J'ignorais que la vie pouvait être aussi riche, dès que l'on quitte sa zone de confort pour découvrir le monde.  Cependant, c'est un quotidien loin de tout repos, où le confort reste un luxe.  Mais c'est ce qui le rend si précieux quand, dans une vie classique, il nous laisse indifférent.  

Dans le fond, qu'est-ce que la vie, si ce n'est subvenir à ses besoins tout en la remplissant d'émotions ? 

Et c'est ainsi que ceux qui possèdent le plus perdront également le plus. Tandis que leurs confrères aux poches vides, légers comme des moineaux, tourbillonneront dans les cieux. Ce que j'aimerais quitter ce monde comme un oiseau !





dimanche 26 novembre 2023

Berlin 61 - Patrick Weber - Baudouin Deville - Bérengère Marquebreucq ♥♥♥♥♥


 Berlin 61  -  Patrick Weber - Baudouin Deville - Bérengère Marquebreucq  ♥♥♥♥♥
















Anspach éditions
Parution : 08 novembre 2023
Scénario : Patrick Weber
Dessins : Baudouin Deville
Mise en lumière : Bérengère Marquebreucq
Pages : 64
Isbn : 9782931105191
Prix : 15.50 €

Présentation de l'éditeur

Après quelques jours de villégiature, Kathleen et Gérard, son compagnon, embarquent dans un train auto-couchettes en direction de Bruxelles. Elle y fait la connaissance de Annelore, une violoniste allemande. Les deux femmes sympathisent et conviennent de se retrouver lors du repas. Le soir, alors que Kathleen et Gérard ont rejoint le wagon-restaurant, le train s'arrête brusquement. Quelqu'un a déclenché le signal d'alarme. Kathleen a un pressentiment et part à la recherche de la musicienne. Elle est introuvable, et a laissé son précieux violon dans sa cabine. Kathleen récupère le violon et s'interroge. Que cache la disparition de la jeune Allemande ? Désireuse de lui restituer le violon, Kathleen va mener l'enquête à Berlin-Est, alors que l'on y érige le mythique mur séparant l'Est et l'Ouest. Mais pourquoi des agents de la Stasi épient-ils ses moindres faits et gestes ?

Mon avis

Déjà le 5ème épisode de cette jolie série historique dans laquelle on retrouve l'ancienne hôtesse de l'expo 58, Kathleen qui a vraiment le don de se retrouver dans des situations délicates et qui est particulièrement douée pour résoudre des enquêtes complexes. 

Kathleen rentre de vacances en train auto-couchettes, oui oui vous avez bien lu, il fut un temps où en Belgique on pouvait prendre un train couchette super confortable, le vrai début des vacances, la voiture embarquait et une fois sur place cela permettait plus de souplesse et de confort. Cette petite parenthèse, une des raisons pour laquelle j'adore cette série, on retrouve des détails historiques ayant existé par le passé dans notre pays.   

Retour à l'histoire, dans le train du retour, Kathleen va rencontrer une jeune femme mystérieuse apeurée, une musicienne allemande qui rêve de passer une audition pour le concours Reine Elisabeth.  Cette jeune femme disparait mystérieusement du train laissant son violon. Il n'en faut pas plus à Kathleen pour se mettre en tête de retrouver cette femme et de lui apporter son aide.

Cela va l'emmener à Berlin en 1961, mais à l'époque l'Allemagne est séparée en deux par le mur, elle doit absolument se rendre à Berlin Est.  Nous voici entraînés dans une affaire d'espionnage.

Un album très rèussi comme à l'habitude.  Le trait ligne claire de Baudouin Deville me plait énormément.  Pour le scénario c'est Patrick Weber qui nous fait découvrir un nouveau pan de l'histoire.  Ce duo fonctionne à merveille, il est complété par Bérengère Marquebreucq pour la mise en lumière.

Un des atouts de cette série est qu'à la fin de chaque album , un petit cahier historique met en lumière les éléments historiques.  C'est vraiment intéressant et chaque fois plaisir garanti. 


Ma note :  9/10 


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samedi 25 novembre 2023

Mon nom ne vous dira rien - Jean-Luc Outers ♥♥♥♥♥

Mon nom ne vous dira rien - Jean-Luc Outers   ♥♥♥♥♥
















Les impressions nouvelles
Parution : 22/08/23
Pages : 208
ISBN : 978-2-39070-064-7
Prix : 18 €


Présentation de l'éditeur



Sept jours dans la vie d’un homme, Dominique Pitiviers. En l’absence de sa femme, Julie, psychologue envoyée en mission auprès des troupes belges en Afghanistan, ce reporter sportif se trouve embarqué dans des voyages-éclairs à Venise et à Rome pour répondre à des appels à l’aide d’un ami d’enfance ou soulager la souffrance d’Elsa, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Retrouvant Lucie, son premier amour, qui se démultiplie pour que leur histoire recommence, hébergeant Gaspard, son petit fils, pendant que son fils Luca se débat dans des problèmes conjugaux, il tente de rassembler les morceaux d’une vie qui lui appartient de moins en moins.

Ce roman nous plonge à la fois dans le drame et le burlesque, dans un monde où cohabitent poissons rouges et lévriers afghans, avec pour toile de fond le couple, l’amitié, l’amour et la mort, tendrement entrelacés. On rit beaucoup en lisant Mon nom ne vous dira rien, tout en s’interrogeant sur les accidents et les tourbillons que l’existence peut nous réserver.

Jean-Luc Outers

L’auteur de L’Ordre du jour, titre de son premier roman, qui parut chez Gallimard en 1984, est une figure bien connue de nos lettres. C’est qu’il exerça, succédant à l’époque à Marc Quaghebeur, la fonction de conseiller littéraire au Ministère de la Communauté Française, et que, responsable à ce titre de la Promotion des Lettres, il s’y distingua par un grand dynamisme et un réel souci de la défense et illustration de notre littérature. Il s’activa à la mise en place du Collège des Traducteurs de Seneffe, perfectionna la formule du Carnet et les Instants, assura le secrétariat de la Commission des Lettres et déploya en général une grande énergie dans diverses activités liées à ses responsabilités. Il vient de faire valoir, à l’approche de la soixantaine, ses droits à la retraite et se consacre pleinement à son écriture, ce qu’il vient d’illustrer en publiant chez Actes Sud (où ont paru la plupart de ses livres) un nouveau roman, De jour comme de nuit, où il poursuit une chronique, discrètement autobiographique , des mœurs contemporaines, qu’il aborde en moraliste désenchanté, distillant un humour des plus fins dans l’observation de l’évolution des mentalités et des idéologies. Son œuvre est d’une grande unité de ton et de style, mise au service d’un regard acéré, témoignant d’une grande culture socio-politique, qui fait de lui l’un de nos romanciers les plus vigilants et les plus originaux à la fois.  Source : Objectif plumes


Mon avis

C'est toujours un bonheur de retrouver la plume de Jean-Luc Outers, et son dernier opus ne déroge pas à mon plaisir.  Jean-Luc Outers est un joli raconteur d'histoire, il parvient à amener des sujets graves et profonds avec beaucoup de légèreté et humour.

Dominique Pitiviers, reporter sportif, se retrouve célibataire, le temps d'une semaine, sa femme Julie, journaliste partant en mission en Afghanistan.  Qu'à cela ne tienne, il organise sa semaine et reprenant contact avec un ami d'enfance, Philippe, il aurait peut-être mieux fait de s'abstenir car le voilà embarqué dans une semaine bien animée, l'entraînant à travers l'Italie.

En effet son ami Philippe est dépressif et ne sait plus comment faire avec Elsa, son épouse souffrant d'Alzheimer.  Il va demander de l'aide à Dominique qui va beaucoup s'investir par amitié, par compassion.

Il y a aussi Lucie, son premier amour qu'il retrouvera et puis son fils Luca a besoin de lui, c'est un peu compliqué dans sa vie  pour l'instant, il compte sur son père pour lui donner un coup de pouce et s'occuper de son fils Gaspard.  Et puis il y a des poissons rouges et des lévriers afghans, quel rapport me direz-vous ?  Il faut lire le livre pour le savoir, c'est la petite touche un peu surréaliste made in Belgium.

J'ai beaucoup aimé ce livre étant emportée comme à chaque fois par la belle écriture de Jean-Luc Outers, il parvient à merveille à tisser des liens, à apporter de l'écoute et de l'empathie.  L'amitié c'est beau et cela amène des voyages imprévus pour Dominique, on prendra l'avion pour Venise et le train pour Rome.   De jolis voyages, un dernier voyage peut-être ...   

La maladie et la mort sont ici abordées avec délicatesse.  L'écriture est très belle, tellement empathique, bienveillante et emplie d'amour.

Un très beau roman que je vous conseille vivement.

Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases

Aujourd'hui il n'est plus un objet proposé à la vente qui ne soit affublé de son mode d'emploi : appareils ménagers, luminaires, télévisions, jouets d'enfants...   Rien ne nous est épargné sur leur assemblage, leur mise en route, leur entretien, les précautions à prendre, les dangers à éviter.  Pourquoi n'en est-il pas ainsi des êtres humains qui, à la naissance, serreraient dans leurs poings minuscules le document d'usage que les parents s'empresseraient de déplier ?

Parfois j'envie ceux qui ont perdu toute notion du temps.  Le bonheur est sans doute à ce prix, jouir du seul présent en se fichant du reste.

L'amour, pensais-je, tant qu'il y aura des femmes et des hommes, il ne sera question que de ça pour se protéger de la dureté du monde.  

Le cerveau dessine-t-il une carte des lieux que nous avons parcourus ?  Voyageons-nous sans bouger à travers des cartes mentales qui s'inscrivent dans notre mémoire ? 

Faire des rêves, c'est inventer un monde au plus profond de soi, un monde où cohabitent joyeusement les rois, les fantômes et les dinosaures.  Voilà pourquoi, depuis la nuit des temps, nous faisons des enfants qui nous permettent de rêver et nous gardent de mourir.

Du même auteur j'ai lu et chroniqué

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