samedi 21 décembre 2024

Wolfgang le fantôme Lenny Len

 Wolfang le fantôme    -  Lenny Len




 














L'école des loisirs
Parution : 09/10/24
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Rosalind Elland-Goldsmith
Pages : 46
ISBN : 9782211338042
Prix : 15 €
Lectorat : à partir de 3 ans

Présentation de l'éditeur

Un fantôme qui préfère les fleurs, les gazouillis des oiseaux et les câlins aux arbres plutôt que les oubliettes et les grimoires effrayants… est-ce que ça existe ? Oui ! Son nom est Wolfgang et il vient d'être désigné par le célèbre Hubert le Puissant pour être son successeur dans le Château Lugubre. Le doux et bucolique Wolfgang va-t-il pouvoir changer de vie?


Mon avis

Wolfgang est un gentil petit fantôme qui aime les choses simples et belles mais il rêve aussi de devenir un grand esprit comme Hubert le puissant qui hante le château lugubre depuis 999 ans et demi.

Il rêve de prendre sa place, s'applique et est choisi.  Il est heureux mais au bout d'un temps, il s'éteint, et se rend compte que ce qu'il aime lui manque.  La beauté des choses, ses amis, la nature, sa prairie, la vie quoi.

Ma note : 9/10



jeudi 19 décembre 2024

Dors ton sommeil de brute - Carole Martinez ♥♥♥♥♥

Dors ton sommeil de brute   -   Carole Martinez  ♥♥♥♥♥




















Gallimard
La Blanche
Parution : 15/08/2024
Pages : 400
ISBN : 9782072929861
Prix : 22 €

Présentation de l'éditeur

« Un long hurlement, celui d’une foule d’enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les rues. »

Un rêve collectif court à la vitesse de la rotation terrestre. Il touche tous les enfants du monde à mesure que la nuit avance.
Les nuits de la planète seront désormais marquées par l’apparition de désordres nouveaux, comme si les esprits de la nature tentaient de communiquer avec l’humanité à travers les songes des enfants.
Eva a fui son mari et s’est coupée du monde. Dans l’espace sauvage où elle s’est réfugiée avec sa fille Lucie, elle est déterminée à se battre contre ce qui menace son enfant durant son sommeil sur une Terre qui semble basculer.
Comment lutter contre la nuit et les cauchemars d’une fillette ?


Carole Martinez




Carole Martinez, née en 1966, est romancière et professeure de français. Son premier roman, "Le cœur cousu", a été récompensé par quinze prix littéraires, dont le prix Renaudot des lycéens en 2007. Son deuxième roman, "Du domaine des murmures", a lui aussi été acclamé par la critique. Publié en 2011, il a notamment reçu le prix Goncourt des lycéens. En 2016, Carole Martinez a publié "La Terre qui penche", qui témoigne a nouveau de son immense talent, de cet univers si singulier, entre magie et songe, sensualité et violence, petite et grande Histoire.


Source : Gallimard









Mon avis

C'est le cinquième roman de Carole Martinez, le titre "Dors ton sommeil de brute" est le titre d'un vers emprunté à Baudelaire - "Le goût du néant" dans "Les fleurs du mal".   Il est bien question de sommeil, du sommeil paradoxal, celui des rêves explorés dans ce récit merveilleux.

Un cri retenti dans la nuit, à 1h48 très précisément, un cri celui d'un cauchemar, celui de Lucie mais aussi celui de tous les enfants de la terre, il devient le hurlement du monde et le rythme est la rotation de la terre.  C'est le commencement d'une série de dix rêves qui vont bouleverser le monde entraînant des catastrophes d'une ampleur gigantesque.  Des rêves éveillés provoquant des cataclysmes.

Eva est neurologue, spécialiste du sommeil et des rêves, elle est devenue mère plus pour faire plaisir à Pierre, elle ne le voulait pas mais lors de son accouchement, tout a changé et un lien très fort s'est tissé avec Lucie, sa fille qui devient son amour, son horizon.  

On les retrouve 8 ans plus tard dans une petite maison dans un territoire sauvage, celui de la Camargue.  Eva et Lucie ont fui la violence de Pierre, la violence du monde.  Lucie est en véritable communion avec la nature, elle se sent bien ici dans les marais de Camargue mais comme les autres enfants, elle rêve, cauchemarde et des choses étranges arrivent.

Un géant roux, Serge, vit en ermite juste à côté, il n'a pas été épargné par la vie, il est meurtri, cabossé de l'intérieur, il va être sensible à la petite Lucie et son amour de la nature. Il écoute sa petite radio qui le relie au monde et comprend que les phénomènes qui arrivent à proximité de lui ne sont pas isolés, il les décode, visionnaire, sensible à la douleur du monde et de notre terre. 

Carole Martinez nous emmène dans une dystopie, un monde onirique mais aussi dans un monde réaliste, un univers de conte, très poétique, avec l'envol des oies, le géant roux.

On retrouve une thématique chère à l'autrice, l'apprentissage de la vie, des femmes qui se veulent libres et héroïques, Eva et Lucie mais aussi notre planète qui veulent se libérer de toutes ces violences faites, l'amour maternel le plus fort, la notion de transmission. 

L'écriture de Carole Martinez est superbe, fluide, poétique, elle touche au merveilleux. La lire c'est entrer dans une bulle intemporelle, loin du reste du monde et pourtant si proche, une histoire qui devient universelle.

Un coup de coeur, une plume unique et sublime.


Les jolies phrases

Est-ce que porter la vie me rapproche de la mort ?

Finalement, pour être heureux, en harmonie, il suffisait de s'abandonner à ce que l'instant proposait. 

J'avais été son tout et j'avais aimé ça.

Seul un rêve peut défier la physique.

Elle m'a mise au monde en naissant. Elle était à la fois mes racines et ma canopée, la source et l'embouchure, elle était le mouvement de toutes les rivières qui me parcouraient, elle m'offrait la beauté et la joie de vivre.  Elle m'avait multipliée.

Ce qui n'est pas dit n'existe pas !

Les secrets s'éventent toujours.

Je redécouvrais les choses de la vie à travers les yeux de ma fille. Le monde était plus vaste à hauteur d'enfant. Le moindre insecte devenait démesuré et, si on les observait assez longtemps, les cailloux eux-mêmes murmuraient une voix poétique, un chemin de Petit Poucet, que nous suivions ensemble sans nous soucier de l'endroit où il menait, ni du temps qui courait. Je me goinfrais de ces instants que m'offrait ma fille, je vibrais doublement, je m'étais multipliée depuis sa naissance.


Comme il fallait être en confiance pour s’abandonner ainsi à la nuit et accepter de perdre connaissance ! Tout pouvait arriver durant ce temps où, sans défense, nous laissions nos corps à quai et voguions ailleurs

Finalement, pour être heureux, en harmonie, il suffisait de s’abandonner à ce que l’instant proposait.


Comment se faisait-il que j'aie envie de m'éloigner d'elle, alors qu'elle était ma vie, ma tendresse, ma folie, alors qu'elle seule m'émouvait ?

Oh ! maman ! Si on pouvait faire ça avec sa vie ! Tirer sur le fil, tout défaire et recommencer. On ne peut pas reprendre le fil de sa vie pour s'en tricoter une autre.

Si l'on savait comment se défaire de nos tourments, s'il suffisait de tirer sur un fil et de tout rembobiner pour remettre le ciel en pelote. 

Pourtant un jour, en vieillissant, je ne serais plus à la hauteur et je la décevrais.  Je disparaîtrais de son coeur, elle ne volerait plus vers moi au matin, elle aurait d'autres amours qui, peu à peu, m'effaceraient, et elle m'en voudrait de ne plus arriver à m'aimer avec cette force de l'enfance.  Elle m'en voudrait de la fin de l'amour éternel, de la fin de cette fusion qu'elle aurait elle-même exigée, elle m'en voudrait de vieillir, d'avoir mal dans mon corps de vieille dame, d'oublier les choses, nos souvenirs communs, d'oublier son prénom, de relâcher mes entrailles et de tout laisser partir, elle m'en voudrait de ne plus la reconnaître, de ne plus me reconnaître et de devoir partager ma fin de vie.  Elle m'en voudrait que tout s'efface, que tout finisse, même l'amour.  Cette odeur qu'elle avait sur le corps était le parfum du désamour et il me changeait en bête fauve. 

Du même auteur j'ai lu et chroniqué

Cliquez sur la couverture pour avoir accès à l'article




mercredi 18 décembre 2024

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire 





Un premier roman chez Grasset


Pussy suicide  -  Rosanna Lerner

 
















Grasset
Parution : 02/01/25
Pages : 224
Isbn : 978246839040
Prix : 19 €

Un auteur que j'attends avec impatience

Vous parler de mon fils  -  Philippe Besson



















Julliard
Parution : 02/01/2025
Pages : 208
EAN : 9782260056300
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur

« Je vous demande de vous mettre à notre place. Un instant. Rien qu’un instant. Votre enfant vient vous raconter l’humiliation, la persécution, le bannissement. C’est votre fils, votre fille, il a douze ans, elle en a huit ou quatorze. C’est la chair de votre chair, ce que vous avez de plus précieux au monde. C’est l’être que vous devez protéger, défendre, soutenir, aider à grandir. Et il vient vous avouer cela. Vous y êtes ? Vous la devinez, votre stupéfaction ? votre culpabilité ? votre douleur ? votre colère ? Ça vous envahit, pas vrai ? ça vous submerge, ça vous dépasse, ça vous anéantit. Et ça, ce n’est que le début. Que les toutes premières minutes. »

Je vais pouvoir rattraper cette lecture dont j'entends énormément de bien

Ce que je sais de toi  -   Eric Chacour


















Folio  7452
Première parution 2023 Philippe Rey
Parution : 02/01/2024
Pages : 336
EAN : 9782073034809
Prix : 9.50 €

On continue avec des auteurs belges !  

Les dessous de la langue française  -  Joëlle Scoriels



















Deboeck éditions
Parution : octobre 2024
Pages : 192
Isbn : 9782807366794
Prix : 14.90 €

Présentation de l'éditeur

Les meilleures chroniques La La Langue de Joëlle Scoriels


Avec la verve et la malice qui la caractérisent, Joëlle Scoriels soulève la jupe de nos mots de tous les jours pour nous raconter d'où ils viennent.

Que signifient vraiment copain, biscuit, octobre ou pissenlit ? Quel lien pourrait exister entre Jésus, saucisse et boudin ? Canicule et testicule entretiennent-ils des rapports honnêtes ?

Autant d'histoires étonnantes et pimentées, inspirées de ses meilleures chroniques dans l'émission Entrez sans frapper, à savourer au fil des saisons.

Pour découvrir les hautes origines et les petits dessous de la langue française…

En préparation du café littéraire du 23 janvier prochain

L'asturienne   -  Caroline Lamarche



















Les impressions nouvelles
Parution : septembre 2021
Pages : 340
Isbn : 978-2-87449-893-0
Prix : 22 €

Présentation de l'éditeur



Caroline Lamarche déroule la saga d’une famille apparue à Liège au début de la révolution industrielle et pionnière de la métallurgie du zinc dans la province espagnole des Asturies. Arpentant une époque qui annonce le grand capitalisme et son cortège d’inégalités, elle raconte les travaux et les jours de ces aventuriers, à la fine pointe d’une Europe qui nourrit encore des rêves d’expansion.

Les fortes personnalités qu’elle aborde, les voix féminines qu’elle relaie, l’hommage rendu à un père qui lui a ouvert le chemin des archives, font d’elle l’héritière éclairée d’une légende familiale passionnante et cosmopolite. Les témoins vivants qu’elle sollicite bousculent le tableau et en questionnent les pans cachés dont elle rend compte avec lucidité,
consciente d’être égarée entre deux mondes.

Une toute nouvelle plume via l'autoédition

Aracena  -  Emmanuelle Geniets




















Librinova
Parution : 14/12/2024
Pages : 452
ISBN : 9791040566410
Prix : 24.90 €
Lien pour achat : ici


Présentation de l'éditeur



Soleil, transat, musique dans les oreilles, enfin ! Evangelina reprend son souffle après plus de 6 mois de travail acharné sur une enquête qui piétine. Mais l’annonce de la mort de son père vient perturber ce moment réparateur.

Tandis que les funérailles la rappellent en Europe, des rebondissements dans son affaire devenue une obsession se succèdent. Plus que jamais, ses collègues du FBI auraient bien besoin de son expertise de psycho-criminologue.

En quelques jours, tout s’accélère pour Evangelina. À la traque d’un prédateur sexuel dont dépend la vie d’un enfant, s’ajoutent des doutes sur les circonstances du décès de son père, auteur d’un étrange testament. Cette double enquête l'entraîne dans une remise en question existentielle et dans une course sur deux continents. Avec une détermination sans faille, Evangelina tente de se détacher de ses émotions pour mieux avancer. Mais pour combien de temps ?

Un sortie de janvier chez Genèse édition

Le livre des possibles  -  Véronique Sels



















Genèse
Parution : 15 janvier 25
Pages : 200
Isbn : 9782382010426
Prix : 22.5 €

Présentation de l'éditeur

Quand le livre devient le dernier endroit habitable sur la planète !
En janvier 1943, Justine, étudiante à l'université de Grenoble, rentre passer quelques jours chez ses parents à Annecy. Dans les toilettes du train, elle découvre un bébé endormi dans un landau abandonné. Justine garde le bébé et finit, avec Leo, rencontré le même jour, par l'adopter. La petite orpheline s'appellera Blanche.

En cherchant des éléments d'information dans le landau, Justine a trouvé, sous la tête de Blanche, un livre étrange qui mue et se transforme au gré des événements, des besoins et des désirs de ses lecteurs. Ce " livre des possibles " va façonner l'histoire d'une famille sur quatre générations et aidera chacun des protagonistes à devenir la version la plus aboutie de lui-même.

À travers une narration drôle et prolifique, ce roman révèle ce que tous les passionnés de lecture, tous les amoureux de la littérature savent bien : le livre est le dernier endroit habitable.

Chez Academia, un nouveau roman de François Filleul

9 bis, rue de l'enfer   -  François Filleul

























Academia
Parution : 07/11/2024
Pages : 188
ISBN : 978-2-8061-3784-5
Prix : 18.50 €


Présentation de l'éditeur 

Pauline est née rue de l’Enfer : pas de chance. Dans le quartier du marais. Pas celui de Paris. Pluie, boue et le petit peuple du désastre : quelques brutes humaines s’agitent au fond d’une campagne qui n’en est plus vraiment une, depuis que l’industrie est passée par là.

Par une nuit trop arrosée, sa mère disparaît dans les marais. Alors, Pauline se débrouille comme elle peut pour s’extirper de là. Bonnes soeurs, satyres, alcooliques, sa route ne croise pas toujours ce que la région fait de meilleur.

Heureusement, certaines rencontres sont plus favorables comme celle de ce grand ado dégingandé ou de Carlo, qui la fait entrer chez Google comme femme de ménage. Dehors, c’est le déluge. Au moins, Pauline sera au sec pour le raconter.

Flirtant avec la dystopie et le roman noir social, ce voyage sinistre mais haut en couleurs fait entendre une des voix que peuvent prendre les moins-que-rien.


On termine par un livre intriguant 

Le livre des créatures  -  A.B. Mc Glendale




















Chronica
Parution : 22/10/24
Pages : 376
Isbn : 978-2931115534
Prix : 19.90 €

Présentation de l'éditeur

Ana avait trois ans quand ses parents sont morts lors du naufrage de leur bateau dans les Hébrides extérieures. Elle grandit dans une vaste maison entre une grand-mère issue d’une ancienne famille écossaise et un grand-père portugais qui, après l’avoir rencontrée, n’est jamais rentré au pays. Est-ce pour la consoler qu’ils lui racontent tant d’histoires féériques qui se seraient passées autrefois dans leur ville d’Edimbourg ? Elle a dix ans lorsque sa grand-mère disparaît dans les collines du Fairy Glen. Dévastée par cette perte, Ana plonge dans un mutisme désarçonnant et s’isole de son entourage. Son grand-père Oscar part alors s’établir, avec elle, dans sa ville d’origine, Porto. Il y retrouve des gens qui étrangement n’ont pas pris une ride. Véranis, le patron de la librairie Lello ainsi que trois mystérieux personnages habitant une maison cachée dont seuls les Portuans connaissent l’existence. Au cours de cette histoire dont la clé se situe dans le vertigineux escalier de la librairie Lello, la petite Ana va se retrouver au centre de légendes remontant aux origines de la ville de Porto et d’Edimbourg. Des personnages sortis du Moyen-Âge et de l’Antiquité se croisent et s’affrontent lors de grands voyages accomplis par les hommes depuis des temps immémoriaux. Les légendes peuplant les collines de Damas, les close d’Edimbourg, les falaises de Whitby, les plages de Lewis et la vallée du Douro, tout converge vers cet escalier à la forme ésotérique dont les marches plongent vers un temps qu’on dit non perdu.



Belles lectures ! 

dimanche 15 décembre 2024

Ajouter de la vie aux jours - Anne-Dauphine Julliand ♥♥♥♥♥

Ajouter de la vie aux jours - Anne-Dauphine Julliand  ♥♥♥♥♥











Les Arènes
Parution : 10 octobre 2024
Pages : 144
Isbn : 9791037510914
Prix : 18 €


Présentation de l'éditeur


Avec simplicité et justesse, Anne-Dauphine Julliand raconte les gestes, les paroles et les liens qui sont autant de lumières dans la nuit.


« J’ai déjà tout raconté, tout écrit. J’aurais dû m’arrêter là, garder pour moi ce qu’il nous restait à vivre. Mais Gaspard est mort. La veille de ses vingt ans.

Il n’y a rien à écrire. Et pourtant, j’écris. Parce que je suis en vie. Pour ceux qui sont en vie. J’écris, au nom de tous les miens. Ceux Là-Haut et ceux ici-bas. J’écris le lien. J’écris ce qui nous maintient. J’écris la vie. »

Anne-Dauphine Julliand

Anne-Dauphine Julliand est journaliste, réalisatrice et romancière. Elle a connu un remarquable succès critique et public pour ses livres, notamment avec Deux petits pas sur le sable mouillé (Les Arènes, 2011) et Une journée particulière (Les Arènes, 2013). En 2017, elle a également réalisé un film documentaire Et les mistrals gagnants et a fondé en 2018 l’association « Ce qui compte vraiment ». Son premier roman Jules-César (Les Arènes) a été publié en 2019.

Mon avis

Il est des livres, allez savoir pourquoi, qui vous appellent, qui vous disent lis-moi !  Ce petit livre est arrivé au courrier et de suite m'a attirée.  Je n'ai rien lu de l'autrice auparavant même si son livre présent attend patiemment dans ma pile à lire mais c'était plus fort que moi, il fallait que je le lise.

Alors j'ai commencé la lecture, quel courage, une vie qui commence comme un conte, une jolie famille, quatre enfants, puis le sort s'acharne, Thaïs et Azylis vont malheureusement succomber à une maladie incurable, alors résonne une phrase entendue à l'époque par un médecin :

" Ajouter de la vie aux jours quand on ne peut ajouter de jours à la vie", cette phrase est terrible et belle à la fois.  La vie poursuit son cours avec les deux garçons Arthur le plus jeune, 13 ans et Gaspard qui se suicidera le jour de ses 20 ans. 

Je n'ose imaginer le désarroi de Loïc et Anne-Dauphine, et le nouveau choc pour Arthur.  Impossible de ressentir leur douleur immense, cette perte, ce deuil de plus.  J'admire la force d'Anne-Dauphine de mettre des mots, d'écrire car elle est en vie, écrire pour maintenir ce lien pour ceux qui sont en vie.

Ce sont des petites choses de tous les jours, des petits gestes qui aident à survivre.  D'abord les si, si seulement mais "il n'y a pas de "si".  On ne peut pas changer ce qui s'est passé."  C'est ce qu'Arthur lui rappelle, pas de culpabilité à avoir.  

Ne pas fuir le bonheur non plus, au contraire oser le bonheur.

"Rien ne rend plus vulnérable que le bonheur. Si, Une chose, une seule : l'amour."

Il faut être dans le présent, ici et maintenant, se reconnecter au vivant, vivre pour les vivants, avec les vivants. 

Pouvoir prendre de petits moments de légèreté face à la douleur.  Surtout créer du lien, laisser vivre, juste dire "je suis là".

Ce petit livre est magnifique, une petite pépite, un livre que l'on ressent profondément, un livre qui m'a ému parfois aux larmes, une ode à la vie, au printemps qui revient.

Un livre que je ne suis pas prête d'oublier.

Merci Anne-Dauphine d'avoir partagé cela avec nous.

Ma note : ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Ajouter de la vie aux jours quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie.

Rien ne rend plus vulnérable que le bonheur.  Si, une chose, une seule : l'amour.

On apprend le bonheur autrement.  La joie des petits riens, la vie dans l'instant.  On savoure les pas de côté, l'éclat des rires malgré la peine.  Et on pleure.  Beaucoup. Ensemble. On comprend que la consolation ne chasse pas la souffrance, elle apporte la paix.  Celle qui permet de vivre sa peine sans peur. 

Et je fuis le bonheur aussi.  Je le fuis parce que j'ai peur.  Peur qu'il ne se sauve.  Qu'il débarque à nouveau, tambours et trompettes, avec son lot d'insouciance et de rêves.  Avant de disparaître.  Ne laissant que son ombre.  Et la peine plus grande.

On perd ceux qui meurent une fois en entier, puis on les perd sans cesse en détail.  Ce sont les détails qui font le plus de mal. 

Nul n'est consolé de savoir qu'autrui vit une situation plus difficile encore. 

Aux étoiles, je murmure, comme si je craignais que l'on m'écoute : "Où êtes-vous le jour ?  Où partez-vous quand le soleil paraît ?" Nulle part, elles ne vont nulle part.  Elles restent là.  Invisibles.  Mais toujours là.  Comme tous ceux qui habitent l'éternité. 

Chaque réveil est rassénéré par la victoire de la veille.  Celle de m'être levée et d'avoir vécu la journée.  C'est la victoire de la volonté sur l'apathie, du courage sur le désespoir, de la force de vivre. Quand je pose un pied sur le sol, j'ai l'impression de me relever.  D'être au milieu du chaos toujours, mais d'être debout encore. 

jeudi 12 décembre 2024

Les images de Lou et Mouf : Noël - Jeanne Ashbé

 Les images de Lou et Mouf :  Noël  - Jeanne Ashbé


















L'école des loisirs
Parution : 06/11/24
Pages : 16
Isbn : 9782211340472
Prix : 11 €

Présentation de l'éditeur

Vive Noël ! On décore la maison et on prépare les surprises pour les amis... Les petites aventures de Lou et son doudou se racontent au jour le jour. Une série d'imagiers sans texte mettant en scène les deux héros des tout-petits et leurs premières expériences de vie pour échanger joyeusement et librement dans toutes les langues !

Mon avis


Jeanne Ashbé propose "Les images de Lou et Mouf", un imagier accessible aux plus petits dans toutes les langues. Une belle occasion d'aborder les fêtes et les traditions de Noël avec les tout-petits , que ce soit la guirlande de l'avent, le renne, les étoiles, les friandises de Noël et la décoration du sapin avec les amis, la veillée, le sapin, les pantoufles sous le sapin pour attendre les cadeaux de Noël.

Une chouette façon de développer le langage des plus petits.

Les dessins sont très beaux, les couleurs douces. Le bonheur de retrouver le regard de l'enfance.