C'est dans ce cadre qu'a lieu l'exposition en hommage à Jean Dufaux et Philippe Delaby, dessinateur de la série Murena.
Une très belle expo que je vous invite à découvrir jusqu'au 15 juin 2014.
PHILIPPE DELABY
Né à Tournai (Belgique) en 1961, Philippe Delaby possède des talents innés de dessinateur. C'est à l'âge de 8 ans cependant, après avoir reçu de son père son tout premier album, que naît sa passion pour la BD. Dès lors, les histoires à bulles ne le quitteront plus ! À 14 ans, il entre à l'académie des Beaux-Arts de sa ville natale, où il développe et perfectionne ses dons. Fasciné par Ingres et les maîtres flamands, il y apprend non seulement le dessin, mais aussi la peinture à l'huile. Son attirance pour la bande dessinée prend néanmoins le dessus et, à 18 ans, il est le lauréat d'un concours pour jeunes dessinateurs qui lui ouvre les pages du journal Tintin. Pour l'hebdomadaire des 7 à 77 ans devenu Hello Bédé, il met en images, sur des scénarios d'Y. Duval, Arthur au royaume de l'Impossible et Richard Coeur de Lion, deux épopées qui lui vaudront le prix Clio au Salon de l'Histoire à Paris en 1993. La même année, il met en images Bran, un récit écrit par J.-L. Vernal, qui raconte l'histoire d'un jeune Gaulois. En 1994, avec le romancier L. Delisse, il publie au Lombard L'Étoile polaire, un thriller fantastique médiéval. En 1997, encouragé par le scénariste Jean Dufaux, il ressuscite de façon magistrale la Rome impériale de Néron dans Murena, péplum édité par Dargaud et primé dans plusieurs festivals. Le succès grandissant, Philippe Delaby accepte de s'évader dans la Complainte des landes perdues, monde fantastique imaginé par son compère Jean Dufaux et par Grzegorz Rosinski.
Philippe Delaby décède le 29 janvier 2014.
JEAN DUFAUX
Jean Dufaux est l'auteur d‘une oeuvre importante comprenant près de 200 titres, une oeuvre originale, à l'écart des modes, plus complexe qu'il n'y paraît : "Complainte des landes perdues, Double masque, Murena, Rapaces, Djinn, Croisades, Barracuda, Sortilèges, Loup de Pluie, Le Bois des vierges, Conquistador, ..." Le monde de Jean Dufaux s'orchestre autour de quelques thèmes récurrents qui structurent ses récits : le pouvoir et la folie, la solitude et ses miroirs, les égarements du temps, les blessures du passé.
Cette mosaïque immense qui ne refuse ni les jubilations du roman-feuilleton ni les ellipses cinématographiques se veut avant tout une oeuvre de plaisir, d'enchantement, au sens féerique et occulte du terme. Ces albums, vendus à des millions d'exemplaires, couronnés par de nombreux prix et récompenses, diffusés dans une douzaine de pays (Europe, Japon, Etats-Unis), elle déploient leurs charmes, se parant du graphisme des meilleurs européens et s'appuyant un art du dialogue qui épouse et repousse l'image dans un même mouvement. Parmi les nombreux prix, dont certains pour son oeuvre complète, qui qu'a reçus Jean Dufaux, citons : Le prix Calibre 38, (prix du meilleur polar) pour HAMMETT, aux éditions Glénat, en 1996. Le prix de la Société des gens de lettres pour MURENA, aux editions Dargaud, en 2007. Le prix Cheverny (meilleur roman graphique "Histoire") pour MURENA en 2011.
Jean Dufaux est, par ailleurs, président du jury des prix Diagonale qui, en Belgique, récompensent chaque année des artistes de la bande dessinée. En 2009, son oeuvre est exposée lors des « Regards croisés de la bande dessinée belge » dans les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Jean Dufaux a été nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2009.
Cette mosaïque immense qui ne refuse ni les jubilations du roman-feuilleton ni les ellipses cinématographiques se veut avant tout une oeuvre de plaisir, d'enchantement, au sens féerique et occulte du terme. Ces albums, vendus à des millions d'exemplaires, couronnés par de nombreux prix et récompenses, diffusés dans une douzaine de pays (Europe, Japon, Etats-Unis), elle déploient leurs charmes, se parant du graphisme des meilleurs européens et s'appuyant un art du dialogue qui épouse et repousse l'image dans un même mouvement. Parmi les nombreux prix, dont certains pour son oeuvre complète, qui qu'a reçus Jean Dufaux, citons : Le prix Calibre 38, (prix du meilleur polar) pour HAMMETT, aux éditions Glénat, en 1996. Le prix de la Société des gens de lettres pour MURENA, aux editions Dargaud, en 2007. Le prix Cheverny (meilleur roman graphique "Histoire") pour MURENA en 2011.
Jean Dufaux est, par ailleurs, président du jury des prix Diagonale qui, en Belgique, récompensent chaque année des artistes de la bande dessinée. En 2009, son oeuvre est exposée lors des « Regards croisés de la bande dessinée belge » dans les musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Jean Dufaux a été nommé chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2009.
Meilleure série : Murena de Dufaux et Delaby
C'est avec beaucoup d'émotions que Jean Dufaux (le scénariste de Murena et ami) et Valérie Truffin-Delaby ont reçu ce prix qui couronne son oeuvre. Cela faisait déjà plusieurs années que le nom de Philippe Delaby venait comme une évidence dans le jury. Jean Dufaux avait laissé son rôle de président du jury à Raoul Cauvin. Il a mentionné qu'ils avaient été idiots, que c'était une évidence que ce prix devait revenir à Philippe, mais par crainte de copinage, par intégrité, cela n'avait jamais abouti. C'était ridicule, Philippe aurait tellement été content. Il espérait ce prix, a signalé son épouse très émue par cette récompense.
Elle récompense une série créée en 1997 qui a remis au goût du jour Rome et les péplums. Une chose est certaine, c'est qu'il restera présent par son travail, ses albums, ses planches originales que je vous invite encore à voir à Louvain-La-Neuve jusqu'au 15 juin.
La soirée a continué avec beaucoup d'humour et un lutrin fou.
Le prix Raymond Leblanc : Hélène Vandenbussche
Le Prix jeune talent Raymond Leblanc a été décerné à Hélène Vandenbussche, 27 ans, originaire du nord de la France, pour son projet La fille Cendrier. A côté des 2.000 euros dont sont dotés tous les Prix Diagonale, la jeune auteure remporte une prime de 10.000 euros ainsi qu’un contrat d’édition avec avance de 10.000 euros au Lombard. Dans ce premier futur album, elle raconte le parcours d’Harriet Ashtray, fille de capitaine qui, à 11 ans, poignarda un pirate.
Meilleur album : Melville
MELVILE est une ville imaginaire, un lieu mystérieux où tout est possible. Les paysages, grands espaces et forêts, ainsi que les décors créent une ambiance entre polar et western moderne à l'américaine. Melvile est un lieu tellement particulier qu'il influence les personnages qui y vivent. Autour d'eux, plane l'ombre de l'homme-cerf dont la légende hante Melvile, légende qui n'est pas sans lien avec l'histoire personnelle de Samuel Beauclair. Chez Lombard
Né en 1975, diplômé de l'Institut Saint-Luc à Bruxelles, Romain Renard est auteur de bandes dessinées, scénographe, graphiste et musicien. Il a travaillé à l'élaboration de jeux videos, conçu des spectacles avec Franco Dragone et Pascal Jacob et est auteur-compositeur notamment pour le groupe rock ROM. Chez Casterman, il a signé American Seasons (sur scénario d'Yves Vasseur), primé meilleur album au festival du Polar de Cognac en 2005, The End, Jim Morrison, en 2007, l'adaptation du roman de Daniel Woodrell, Un hiver de glace, en 2011 et les illustrations pour le City-Guide Montreal/Québec aux éditions Lonely Planet/Casterman. Avec le one-shot Melvile, il réalise une oeuvre forte et personnelle qui témoigne d'une maturité artistique certaine.
GRAND PRIX DIAGONALE : BERNARD YSLAIRE
Grand Prix pour l'ensemble de son oeuvre en passant par Bidouille et Violette et la série Sambre. Il était très ému de recevoir ce prix magnifique en compagnie de Bidouille et Violette (cf ci-dessus)
Yslaire
Dessinateur, scénariste, pionnier de l’Internet, graphiste de trois théâtres bruxellois, et réalisateur multimédia… Yslaire est un artiste pluridisciplinaire, dont la passion première reste la bande dessinée.
Né à Bruxelles en 1957, il débute à « Spirou », sous la houlette du scénariste Brouyère. Trois ans plus tard, il lance Bidouille et Violette, première histoire d’amour de la BD franco-belge. Un thème qui restera permanent chez lui.
En 1985, associé à Balac pour le premier titre, il entame la saga-culte Sambre qui fera sa renommée. Cinq albums confirmeront un succès allant crescendo… sans jamais brider son besoin d’innovation et de créativité. Le sixième tome, La Mer vue du purgatoire, a paru en juin 2011 et a reçu le Prix du meilleur album lors du Festival BD Bruxelles-Capitale en octobre de la même année.
À partir de 1997, il s’engage dans le révolutionnaire projet de XXe Ciel.com (1997-2001), une bande dessinée d’avant-garde adaptée de son site Web, qui pose le regard d’un ange photographe sur le vingtième siècle. À cette occasion, il développe une technique informatique dans une approche personnelle et novatrice.
Le Ciel au-dessus de Bruxelles (2006-2007) confirmera ses interrogations sur l’époque et son dialogue plastique avec la photographie. Parallèlement, il travaille en collaboration, notamment avec le metteur en scène Jaco Van Dormael pour Mister Nobody et l’architecte Francis Metzger pour la scénographie d’un futur grand projet public, sans oublier les jeunes auteurs qu’il forme pour La Guerre des Sambre.
En 2009, il signe avec l’écrivain Jean-Claude Carrière un roman graphique, Le Ciel au dessus du Louvre (2009). À cette occasion, il expose au Musée du Louvre des séquences graphiques sur écrans et produit une performance « making live ».
L'œuvre d'Yslaire est traduite en plus de neuf langues, dont le coréen. Elle a déjà été couronnée d’une quinzaine de prix internationaux. En 2009, le Ministère Français de la Culture l’a nommé Chevalier des Arts et des Lettres.