jeudi 30 septembre 2021

No et moi - Delphine de Vigan ♥♥♥♥♥

No et Moi -  Delphine de Vigan  ♥♥♥♥♥



Le livre de Poche 31277
Pages : 256 
Date de parution: 11/03/2009
Editeur d'origine: Jacob-Duvernet
ISBN: 9782253124801
Prix : 6.40 €


Présentation de l'éditeur

Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. D. V.

Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri...


L'auteure
















Delphine de Vigan est une romancière française née le 1er mars 1966 à Boulogne-Billancourt. S’étant mise à l’écriture sur le tard, elle connaît son premier grand succès en 2007 avec No et moi. Appréciée autant du public que des critiques, l’auteure n’a cessé de gagner en popularité depuis lors. Primée à plusieurs reprises, elle appartient aujourd’hui aux écrivains français réalisant les meilleures ventes.
Des débuts discrets

Née en 1966 à Boulogne-Billancourt, Delphine de Vigan rêve depuis toujours de devenir écrivaine. Elle suit d’ailleurs une formation au CELSA (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées). Son désir d’écriture est toutefois mis de côté puisqu’elle entre sur le marché du travail en tant que directrice d’études dans un institut de sondage. Entre-temps, elle a deux enfants avec son premier compagnon.

N’abandonnant pas son rêve, elle s’attelle à l’écriture au moins deux heures tous les soirs en rentrant du travail. En 2001, elle publie ainsi son premier roman, Jours sans faim, sous le pseudonyme Lou Delvig. Après ce récit autobiographique, elle poursuit sur sa lancée et prend confiance en sortant sous son vrai nom le recueil de nouvelles Les Jolis Garçons et le roman Un soir de décembre, en 2005.

Premier succès

Grâce au bouche-à-oreille, l’auteure parvient à toucher un public de plus en plus large, jusqu’à connaître son premier triomphe commercial avec No et moi . Un an plus tard, Delphine de Vigan est licenciée de son entreprise et se consacre enfin entièrement à sa passion.

Vivant désormais de sa plume, elle enchaîne les succès avec Les Heures souterraines en 2009 et Rien ne s’oppose à la nuit en 2011. C’est à cette époque qu’elle rencontre son compagnon actuel, l’animateur et critique littéraire français François Busnel, avec qui elle partage actuellement sa vie. S’essayant brièvement à la réalisation de film en 2014 avec la comédie À coup sûr, elle fait son retour en force sur la scène littéraire en 2015 avec D’après une histoire vraie. Les Loyautés, son dernier roman en date, est sorti début janvier 2018.
Entre fiction et réalité

Depuis ses débuts, Delphine de Vigan s’inspire des épisodes de sa vie privée pour imaginer ses romans. Après avoir abordé son anorexie dans Jours sans faim, elle se livre à cœur ouvert sur les tendances suicidaires et les troubles maniaco-dépressifs de sa mère dans Rien ne s‘oppose à la nuit. Elle va même jusqu’à semer le doute auprès de ses lecteurs avec D’après une histoire vraie, un thriller psychologique dans lequel une écrivaine à succès dénommée Delphine se retrouve tétanisée par la peur de la page blanche.

Voguant toujours entre réalité et fiction, Delphine de Vigan fait preuve d’un souci du détail et d’une sensibilité lui permettant de créer des personnages attachants. Parlant de diverses souffrances et maltraitances intimes, ses romans traitent de différents problèmes de société, comme le harcèlement moral au travail dans Les Heures souterraines, ou encore l’alcoolisme chez les jeunes dans son tout dernier roman Les Loyautés.

Les derniers livres de Delphine de Vigan :
Rien ne s’oppose à la nuit (2011)
D’après une histoire vraie (2015)
Les Loyautés (2018)
Les Gratitudes (2019)
Les enfants sont rois (2021)
Un succès récompensé

Si elle n’a pas encore obtenu le Goncourt, pour lequel elle a déjà été nominée deux fois, Delphine de Vigan s’est vu décerner plusieurs récompenses majeures depuis la publication de No et moi, pour lequel elle a reçu le Prix des libraires 2008 et le Prix du Rotary international 2009. Son roman le plus primé à ce jour reste Rien ne s’oppose à la nuit, couronné du Prix du roman Fnac, du Prix des Lectrices Elle, du Prix du roman France Télévision et du Prix Renaudot des lycéens. D’après une histoire vraie a quant à lui reçu le Prix Goncourt des lycéens et le Prix Renaudot. Ayant également travaillé à l’écriture de scénarios de film, Delphine de Vigan est enfin appréciée des réalisateurs de cinéma. Zabou Breitman a ainsi adapté No et moi à l’écran en 2010, tandis que Roman Polanski a sorti la version cinématographique de D’après une histoire vraie en 2017.


Source : Fnac


Mon avis

Lou Bertignac a 13 ans, elle est HP et a donc deux années d'avance sur sa scolarité, elle est en seconde.  Lorsque son professeur Monsieur Morin lui demande quel sera le sujet de son exposé oral - qu'elle redoute le plus par dessus-tout, elle répond ; le témoignage d'une jeune SDF et les raisons qui l'ont menée à la rue.

Il faut savoir que Lou s'est toujours sentie en dehors de tout, jamais vraiment à sa place, elle est souvent seule car les autres la prennent pour un "génie".  Seul Lucas l'aîné de la classe - il est deux ans en retard lui,  en échec scolaire la surnomme "la pépite", s'en rapproche un peu.  Il l'impressionne un peu, l'a met mal à l'aise.

Lou va souvent à la gare dans le but de voir l'émotion des gens sur les quais, c'est là qu'elle a rencontré une très jeune femme ; No alias Nolwen , à peine 18 ans.  Elle vit sans domicile fixe.  Lou va lui offrir un verre, s'intéresser à elle pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée là, et se mettre en tête de la sauver...

Regard d'une adolescente entre deux mondes.  Le sien, confortable au niveau matériel et celui de No qui n'a rien dans la rue.  Deux parcours de vie différents, la rencontre de deux solitudes, enfin je dirais même trois car il y a celle de Lucas !  Ce sont finalement trois êtres qui ont manqué d'amour à un moment donné, même si pour Lou et Lucas le matériel ne manque pas, l'attention des parents et les preuves d'amour n'étaient pas toujours au rendez-vous.   (drame de la vie pour Lou dont la mère est devenue dépressive et abandon pour Lucas)

Lou, dont le cerveau bouillonne constamment a une perception différente du monde, de sa misère et aimerait que l'amitié et l'amour solutionnent tout.

C'est un conte des temps modernes et un conte c'est souvent cruel.

J'ai juste une envie à présent, celle de regarder l'adaptation cinématographique de Zabou Breitman.

Un livre à mettre dans les mains de vos ados.

Une écriture qui m'a bouleversée.  


Cet encore un coup de coeur ♥♥♥♥♥ 



Les jolies phrases

Et notre silence est chargé de toute l'impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l'origine des choses, à leur vérité.

Elle n'aime pas parler d'elle.  Elle le fait à travers la vie des autres, ceux qu'elle croise, ceux qu'elle suit, elle raconte leur dérive et parfois leur violence, elle parle des femmes, elle précise, pas des clochardes, non, pas des timbrées, elle dit note bien ça, Lou, avec tes mots, des femmes normales qui ont perdu leur travail ou qui se sont enfouies de chez elle, des femmes battues ou chassées, qui sont hébergées en centres d'urgence ou vivent dans leur voiture, des femmes qu'on croise sans les voir, sans savoir, logées dans des hôtels miteux, qui font la queue tous les jours pour nourrir leur famille et attendent la réouverture des Restos du Coeur.

Moi je me suis dit que si chacun d'entre nous accueillait un sans-abri, si chacun décidait de s'occuper d'une personne, une seule, de l'aider, de l'accompagner, peut-être qu'il y en aurait moins dans la rue.

On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations.  On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.

Noël est un mensonge qui réunit les familles autout d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.

Moi je sais que parfois il vaut mieux rester comme ça à l'intérieur de soi, refermé.  Car il suffit d'un regard pour vaciller, il suffit que quelqu'un tende sa main pour qu'on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s'écroule, comme une pyramide d'allumettes.

Il y a des jours où l'on sent bien que les mots peuvent vous emmener sur une mauvaise pente et vous faire dire des trucs qu'il vaut mieux taire.

Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux.  Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente.  Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est déchiré.

Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu'elle est parfois invisible à l'oeil nu.  La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière.  La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque. 

La vérité c'est que les choses sont ce qu'elles sont.  La réalité reprend toujours le dessus et l'illusion s'éloigne sans qu'on s'en rende compte. 

Alors je pense que la violence est là aussi, dans ce geste, immobile qui va d'elle vers moi, ce geste à jamais suspendu.




Du même auteur j'ai lu et chroniqué


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lundi 27 septembre 2021

L'empreinte du silence - Didier Robert

 L'empreinte du silence   -    Didier Robert




















Editions FDeville
Parution : 7/03/21
Pages : 150
Isbn : 9782875990389
Prix : 15 €


Présentation de l'éditeur


Je savais que grand-père était mort pendant la guerre, mais j’ignorais les circonstances de son décès. La famille n'en parlait jamais. Pour l'enfant que j'étais, il était le monsieur de la photo posée sur la table de chevet de ma grand-mère. Longtemps, j'ai ignoré son prénom.

Les mots « Déportation » et « Résistance » jaillissaient parfois du silence qui entourait son destin. Très vite, la pudeur reprenait ses droits. Le silence couvre la honte, la peur, la tristesse… Jusqu'à ce que je trahisse l’omerta en flanquant tout sur la place publique.

C’est une tentative de justice. C’est l’esquisse d’un hommage. C’est peut-être même l’éclosion d’une fierté.

Mon avis

Didier Robert rend hommage à Fernand Legros, son grand-père.  Un homme qui était dans son enfance une photo sur la table de nuit de sa grand-mère...

Un homme mort pendant la guerre dont on ne parlait jamais dans la famille, entouré d'un silence lourd. Honte? Peur? 

Cela a toujours intrigué l'auteur qui sur base de quelques documents a mené l'enquête pour comprendre qui était son grand-père. 

Un bel hommage pour rendre justice à cet homme arrêté à Jambes le 12 août 1944 par la Gestapo.  Fernand Legros était résistant, père de trois enfants.  Un père arrêté et envoyé dans un camp en Belgique puis en Allemagne.  Il n'est jamais revenu.  C'est ce qui a rendu le deuil impossible.

Des mots comme "déportation" et "résistance" n'ont jamais été prononcés.

L'auteur a reconstitué bribes par bribes la vie de son ancêtre  pour comprendre la raison du silence et rendre l'existence de cet absent qui avait été vécu par ses proches comme un abandon car l'anéantissement, la réalité des camps ne se racontent pas. 

Ce qui est trop difficile à admettre et à raconter est tu comme le déni du séjour de Fernand à Neuengamme.  L'indicible ne se raconte pas, à la place il y a le silence et la douleur de l'absence. 

Vibrant hommage émouvant bien écrit.  


Ma note : 8.5/10



Les jolies phrases

Ici, tu as deux droits, le droit de te taire et celui de l'utiliser !

Grande, Seconde, celle de Trente Ans, l'enfance n'a que faire de ces détails alors qu'elle passe l'après-midi à jouer à la guerre, à mourir cent fois et à renaître autant de fois pour se lancer dans d'héroïques assauts, toutes armes confondues dans son arsenal, de l'épée au char d'assaut. 

Le but importait peu.  Seul le plaisir du récit, celui de la parole qui roule, se déroule, nage, fluctue, abonde en cascades, était l'enjeu de ces monologues que j'interrompais parfois pour demander des nouvelles de tel personnage abandonné sur la route. Une fois le pauvre hère récupéré, il repartait immédiatement vers un autre lieu et une autre aventure.  Je m'endormais ébloui, les sens nourris par des visions colorées, des bruits de forêt, des cris d'animaux, de plaintes minérales, et autant de sensations qui finissaient par avoir raison de ma capacité à demeurer éveillé. 

Ce que l'enfant ne pouvait mesurer, l'adulte pouvait le ressentir à l'aune des mots.  Je percevais avec plus de netteté et de justesse la béance laissée par la disparition d'un père. 

Les vies brisées sont de deux ordres, il y a celles qui basculent dans la maladie psychique et celles qui se poursuivent, malgré tout. 

On ne choisit pas d'être résistant, on l'est ou on ne l'est pas. 

L'intensité de certaines tragédies demande du temps pour entrer dans le champ de la réalité qu'un être peut supposer ou supporter. 

La difficulté consiste à demeurer un homme au-delà de ce que les bourreaux vous infligent. La capacité à quitter le vertige de la souffrance et de l'humiliation, de résister à la tentation de supplier, est une des conditions de la survie.




dimanche 26 septembre 2021

Un été déconnecté - Jessica Poncin

Un été déconnecté   -  Jessica Poncin



 















Editions Prunelle
Date de parution : 28 juillet 2021
Scénario : Jessica Poncin
Dessin : Maty
Pages : 40
Isbn : 978-2380312492
Prix : 10,90 €

Présentation de l'éditeur

C'est l'été, Hugo passe son temps à jouer en ligne, enfermé dans sa chambre. Il est heureux. Enfin, il peut passer tout son temps sur sa tablette à jouer en ligne ! Mais tout bascule quand son grand-père Gaston se casse la jambe. Ses parents l'obligent à partir à sa rescousse dans sa maison à la campagne. Le pire des cauchemars ! Vraiment ?

Un très bel album délicieusement illustré, sur l'addiction et la déconnexion, les bienfaits des relations transgénérationnelles et d'un été à la campagne !


Mon avis

Jessica Poncin est bibliothécaire, maman, passionnée de lecture.  Elle est présente sur les réseaux sociaux sous le nom "The Eden of books".  La voici endossant une autre casquette, celle d'auteur d'un album jeunesse et c'est une réussite !

C'est publié aux éditions Prunelle que je découvre.  Une belle initiative car cet éditeur propose des albums jeunesse éducatifs, leur objectif : sensibiliser les enfants à des thèmes de société majeurs : le bien-vivre ensemble et la citoyenneté, l'écologie, l'interculturalité, les réseaux sociaux, etc...

Hugo est comme beaucoup d'enfants et ados enfermé dans le noir, dans sa chambre devant un écran, jouant en ligne la plupart de son temps.  C'est sa réalité et plus rien n'existe autour de lui au grand désespoir de ses parents.  Le vélo est rangé dans un coin du garage, personne ne vient jamais jouer avec lui, il est solitaire,  la seule chose qui l'intéresse c'est son ordinateur ou sa tablette.

Mais cet été, son grand-père s'est cassé le pied, il est plâtré et Hugo va devoir aller passer un mois à la campagne pour lui venir en aide.  Un vrai cauchemar pour lui car papy Gaston n'a pas d'internet...

Il va découvrir le jardin et surtout faire connaissance avec Anaïs la voisine, qui a le même âge que lui et va lui prouver qu'il passera le plus beau de ses étés, déconnecté ☺

Très chouette album, très didactique et joliment illustré par Maty.  Je vous le recommande vivement à lire ou à faire lire à tous les jeunes et ados pour prendre conscience que l'on peut s'amuser autrement que seul et connecté.

Ma note : *****



jeudi 23 septembre 2021

Un petit Everest à rejoint mon Himalaya à lire (suite)

 Un petit Everest à rejoint mon Himalaya à lire (suite)



Voici la suite des arrivées de la première quinzaine de septembre.  L'iconopop nous propose trois nouveaux livres à partir du 7 octobre. Vive la poésie.


Pour la première fois en français des textes du chanteur de Rammstein

Nuits silencieuses -  Till Lindemann

















L'Iconoclaste
L'Iconopop
Parution : 7 octobre 2021
Pages : 88
Isbn : 9782378802516
Prix : 13 €

Présentation de l'éditeur



"Lors des nuits silencieuses un homme pleure car il se souvient".

Chanteur du groupe Rammstein, Till Lindemann a rempli les stades du monde entier.
Mais il est aussi poète. L'amour, la mort et le sexe sont des thèmes obsessionnels chez cet homme mélancolique, mêlant son désespoir à un humour grinçant, parfois provocateur.
Difficile de rester indifférent à cette lecture troublante où les fans du groupe metal retrouveront les échos de ce qu'ils aiment, empreints de noirceur et de dérision.

Illustré par Mathias Matthies et traduit de l'allemand par Emma Wolff.

J'envisage l'impossible -  Arthur Navellou



















L'Iconoclaste
L'Iconopop
Parution : 7 octobre 2021
Pages : 88
Isbn : 9782378802530
Prix : 13 €

Présentation de l'éditeur



"Jusqu'à mes trente ans, j'ai toujours eu sous mon lit une valise pleine au cas où je voudrais m'enfuir".

Il quitte sa ville natale après l'adolescence, sans se retourner. Dans sa tête des rêves de danse, de musique, direction la capitale. Puis survient la paternité, le moment de rassembler ses souvenirs, d'interroger les aînés, de savoir quoi transmettre.
Arthur Navellou questionne ses rêves et ses peurs, cherche sa place dans le monde, maniant le charme et la surprise.


Enfin un texte de Baptiste Beaulieu

La joie et le reste  -  Baptiste Beaulieu



























L'Iconoclaste
L'Iconopop
Parution : 7 octobre 2021
Pages : 88
Isbn : 9782378802523
Prix : 13 €

Présentation de l'éditeur



"Savez-vous qu'il n'existe que deux saisons par an ? La joie et le reste".

Baptiste Beaulieu plonge au coeur de ce qui le constitue : la foi, l'homosexualité, la médecine.
Il confie ses joies comme ses souffrances.
L'humour et la tendresse ne sont jamais loin, il nous parle en ami. La forme brève et incisive agit comme un catalyseur.

L'envie de relire un classique :

La ferme des animaux   -   Orwell




















FOLIO CLASSIQUE 6982
Gallimard
Trad. de l'anglais par Jean Queval. Édition de Philippe Jaworski.
Préface d'Hervé Le Tellier
Parution : 9 septembre 2021
Pages : 224
Isbn : 9782072947407
Prix : 4.50 €

Présentation de l'éditeur 

Il était une fois un pays où les animaux de la ferme en avaient assez de la tyrannie de l’homme. Ils décident de se révolter. C’en est fini de l’asservissement ! Veaux, vaches, cochons prennent le pouvoir, poussent le fermier à quitter les lieux et instaurent l’autogestion. L’animalisme devient la règle : l’humain est banni. Mais l’utopie égalitariste est de courte durée. Les cochons seront-ils les nouveaux maîtres ? « Tous les animaux sont égaux. Mais certains sont plus égaux que d’autres », conclut Orwell, entre pessimisme et lucidité.

Paru en 1945, juste avant Mil-neuf-cent quatre vingt quatre, La Ferme des animaux est une impitoyable critique du totalitarisme. La traduction de Jean Queval rend le roman à son atmosphère de fable animalière, de conte de fée doux-amer, d’où émane peu à peu un malaise. Le pouvoir engendre nécessairement l’abus : le rêve d’enfant tourne vite au cauchemar d’adulte.

et un rattrapage en poche

La rafle des notables - Anne Sinclair




















Folio 6980
Gallimard
Parution : 3 septembre 2021
Pages : 128
ISBN : 9782072920318
Prix : 6.30 €

Présentation de l'éditeur

« La rafle des notables commença dans la nuit du 12 décembre 1941. Sans doute de la même façon que des milliers d’autres en France occupée, des millions d’autres en Europe nazifiée, par un coup de sonnette qui fracassa le silence de la nuit, au n° 46 de la cossue rue de Tocqueville, à Paris. »

Dans ce récit intime, Anne Sinclair met en lumière un chapitre méconnu de l’Histoire. Celui de Juifs français, chefs d’entreprise, avocats, écrivains, magistrats, arrêtés et envoyés au camp de Compiègne. Ils seront rejoints par trois cents Juifs étrangers, en attente d’un convoi pour Auschwitz. Parmi les notables, Léonce Schwartz, le grand-père de l’autrice.

Je n'ai jamais lu la plume de Grangé, merci aux éditions Albin Michel qui vont me permettre de la découvrir

Les promises    -    Jean-Christophe Grangé



























Albin Michel
Parution : 08 septembre 2021
Pages : 656
EAN13 : 9782226439437
Prix : 23.90 €

Présentation de l'éditeur

Les Promises, ce sont ces grandes Dames du Reich, belles et insouciantes, qui se retrouvent chaque après-midi à l’hôtel Adlon de Berlin, pour bavarder et boire du Champagne, alors que l’Europe, à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, est au bord d’imploser.
 
Ce sont aussi les victimes d’un tueur mystérieux, qui les surprend sur les rives de la Sprée ou près des lacs, les soumettant à d’horribles mutilations...
 
Dans un Berlin incandescent, frémissant comme le cratère d’un volcan, trois êtres singuliers vont s’atteler à l’enquête. Simon Kraus, psychanalyste surdoué, gigolo sur les bords, toujours prêt à faire chanter ses patientes. Franz Beewen, colosse de la Gestapo, brutal et sans pitié, parti en guerre contre le monde. Mina von Hassel, riche héritière et psychiatre dévouée, s’efforçant de sauver les oubliés du Reich.
 
Ces enquêteurs que tout oppose vont suivre les traces du Monstre et découvrir une vérité stupéfiante. Le Mal n’est pas toujours là où on l’attend.


J'ai hâte de retrouver la plume de ma compatriote Alia Cardyn, parution le 14 octobre prochain

Archie  -   Alia Cardyn


























Robert Laffont
Parution : 14 octobre 2021
Pages : 288
Isbn : 978-2221249369
Prix : 18.50 €

Présentation de l'éditeur



L'histoire bouleversante d'un jeune qui marche mille kilomètres en quête d'humanité

Archie, seize ans, est placé en institution. Sa mère, toxicomane, est incapable de s'occuper de lui. Au lieu de consentir à ce quotidien qui l'enferme, Archie lutte. Un jour, un rêve se dessine. Tout quitter pour rejoindre à pied une école où les enfants sont libres d'apprendre ce qui les intéresse vraiment.
Archie entame ce périple sur le sentier des douaniers. À force de silence, son histoire se superpose au ciel, à la mer, à la falaise qui fond dans les flots. Le film de son enfance se déroule, brut et lourd de secrets. Mais aucune vie n'est perdue d'avance. Archie découvre le journal de Madeleine – l'infirmière qui l'a accueilli le jour de sa naissance –, et en chemin, ce jeune poète va se révéler.

Avec Archie, Alia Cardyn offre un récit lumineux et surprenant sur la construction d'un être et de ses rêves.



Nouvelle parution chez Equinox les Arènes le 7 octobre prochain

Garde le silence -  Susie Steiner



















Les arènes Equinox
Traduit de l'anglais par Yoko Lacour
Parution : 07 octobre 2021
Pages : 416
Isbn : 9791037502971

Présentation de l'éditeur

Le corps d'un jeune migrant lituanien est retrouvé pendu à un arbre dans une banlieue populaire de Londres. Pas de signe de lutte, aucun indice qui pourrait infirmer la thèse du suicide.
Sauf peut-être ce mot retrouvé accroché sur le pantalon de la victime : " Les morts ne peuvent pas parler. "
L'inspectrice Manon Bradshaw, toujours aussi attachante et mordante dans ses réparties, se retrouve chargée d'une enquête pour homicide. Entre une communauté́ lituanienne mutique et des Anglais de plus en plus hargneux à l'égard des travailleurs immigrés, la partie s'annonce délicate.
Esclavage moderne, racisme ordinaire, misère et violence, Manon plonge dans des eaux plus que troubles... Susie Steiner a décidemment un talent diabolique.

On termine par un second roman, c'est l'auteure de "Marx et la poupée"

Pour que je m'aime encore  -  Maryam Madjidi


























Le Nouvel Attila
Parution : 27/08/21
Pages : 212
Isbn : 9782371001107
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

La petite fille qui prend la parole dans ces pages meuble de ses rêves les grands espaces de la banlieue parisienne. Son enfance et son adolescence sont une épopée tragi-comique : le combat avec son corps, ses parents, son école… et ses rêves d’ascension sociale pour atteindre l’autre côté du périph'. Riche de désirs comme de failles, rendue forte par le piège douloureux de l’intégration et de l'initiation, elle offre une vision singulièrement drôle, aimante et charnelle d’une cité ordinaire.

Voilà c'est terminé pour aujourd'hui.  Des tentations ?

mardi 21 septembre 2021

La vie rêvée des hommes - François Roux ♥♥♥♥♥

 La vie rêvée des hommes  -   François Roux ♥♥♥♥♥




























Albin Michel
Parution : 02 juin 2021
Pages : 320
Isbn : 9782226455734
Prix : 19.90 €


Présentation de l'éditeur

À travers le récit d’un amour interdit, François Roux, auteur du Bonheur national brut, livre une fresque poignante. De 1944 à nos jours, deux êtres affrontent l’opprobre familiale, les ravages du conformisme social, le passage douloureux de la clandestinité à la légalité... La vie rêvée des hommes ou la chronique historique et intime de la condition homosexuelle.


Mon avis

"La vie rêvée des hommes", c'est une très belle histoire d'un amour compliqué, mais c'est aussi à travers le romanesque l'occasion de parcourir l'Histoire de 1944 à nos jours.  

Le droit de s'aimer lorsqu'on est du même sexe, ce n'est pas toujours simple même aujourd'hui, alors imaginez en 1944 !

C'est la fin de la guerre, nous sommes à Paris, deux hommes Stanley l'américain et Paul le français vont vivre ensemble une semaine inoubliable !  Un amour, une passion , sept jours qui seront pour Paul le point de bascule et la découverte de lui-même, de sa nature, le départ de l'acceptation.

Pas facile d'assumer dans les années 40, être homosexuel est considéré comme une tare, une dégénérescence, une maladie.  On en a peur comme de la consanguinité, de l'alcoolisme ou de la toxicomanie.  La répression est grande, les méthodes radicales : lobotomie ou castration chimique.

On va entendre tour à tour la voix de chacun. Stanley aux Etats-Unis, plus sûr de lui, il n'hésite pas à s'afficher plus ouvertement au fil du temps, à s'assumer. Paul, de l'autre côté de l'Atlantique en Bretagne, qui a du mal à s'accepter, à s'affirmer, il va se marier et fonder une famille afin de se fondre dans la société.  Cette situation ne lui convient pas vraiment mais le regard des autres, les préjugés l'empêchent de s'épanouir pleinement.

Les deux hommes ne vont cesser de correspondre durant ces années. 

Ce roman nous permet de vivre l'évolution du regard de la société concernant l'homosexualité. Il nous permet d'essayer de comprendre la frustration et les souffrances de ne pouvoir s'aimer au grand jour, de devoir se cacher avec un sentiment de honte infligé par notre société au fil du temps.  La difficulté de subir les injures, la répression, l'homophobie malheureusement encore trop souvent présente.

On va suivre le point de départ à Manhattan du mouvement reconnaissant petit à petit  le droit aux gays de passer de la clandestinité au grand jour,  le chemin sera long passant par la période Sida, l'événement d'Act Up et l'arrivée du Pacs.

C'est un récit poignant, un bel hymne à l'amour.  C'est passionnant, bien documenté.  Un livre que je n'aurais sans doute pas lu sans ma participation au jury Filigranes.  Merci à Marc et son équipe pour cette magnifique lecture.  

Un livre à lire absolument pour comprendre la différence et permettre plus de tolérance et  permettre à chacun de s'aimer ouvertement.

C'est un coup de coeur ♥♥♥♥♥



Les jolies phrases

Le vrai mensonge est celui qu'on se donne à soi-même, pas celui qu'on donne aux autres.

Il ne voulait ni se mentir à lui-même ni rassurer sa solitude.  Il s'estimait plus fort que cela, il se voulait libre dès lors qu'il est soumis à un ordre qui le muselle et le contraint à des accommodements qui vont à l'encontre de sa nature.

Stanley avait révélé à Paul quelque chose de prodigieux que personne d'autre n'aurait pu lui faire découvrir.  Ce n'était pas seulement le fait de coucher avec quelqu'un du même sexe qui l'avait bouleversé, cela tenait à la personne même de son Américain.  Leur rencontre, bien qu'essentiellement charnelle, avait réconcilié Paul avec lui-même, avec ses pulsions mais aussi avec son esprit, il avait inscrit son désir dans une légitimité inconcevable avant de le connaître.  Désirer Stanley, l'aimer de toutes les façons dont ils s'étaient aimés n'était plus un crime avec un homme tel que lui, ce n'était ni sale, ni avilissant, ni contre-nature, contrairement à l'opinion que la conscience publique en avait - à commencer par le Paul d'avant guerre.  Stanley, en raison de son côté inaccessible et brillant, l'avait fait grandir et se respecter davantage. Il l'avait d'une certaine façon allégé du poids que constituait l'épreuve de naître différent, dans une région déjà encline au secret, où l'exposition de soi et de ses démons intérieurs relevait presque du péché.

Et si l'homosexualité était réellement un fléau social comme venait de le proclamer le gouvernement, une tare au même titre que l'alcoolisme, la toxicomanie, la prostitution ?

Je suis différent des autres hommes, mon fils.  Je voulais que tu le saches.  Je n'en suis ni fier, ni honteux, c'est comme cela, il n'y a rien à y faire.

Tu n'as pas à me juger.  Non pas parce que je suis ton père mais parce que je n'ai rien choisi de ce que je suis.  (...)  J'espère seulement que tu auras le courage d'essayer de me comprendre.

Du jour au lendemain, Paul était devenu un rôdeur, un clandestin, un hors-la-loi, ce qui était loin de lui déplaire finalement : le goût de l'interdit pimente toujours les choses qu'elle que soit leur nature.  Il vivait aussi cette situation comme une manière de contrarier les pressions morales d'une société qui lui gâchait l'existence; pour lui et tous les autres comme lui, c'était le moyen d'entrer en résistance contre un système de répression invétéré.

Oui, est-ce que tu as déjà eu des gestes d'affection pour un mec quand il y avait des gens autour de vous ?  Est-ce que tu as déjà pris la main d'un homme ou roulé un patin à un type même si tous tes voisins trouvaient ça scandaleux ?  Moi je l'ai fait et j'en suis fier.  Je me suis fait tabasser à cause de ça mais ça n'a pas suffi à me calmer.  Au contraire, ça m'a donné la rage, tu comprends?  Ici vous passez votre temps à vous cacher pour faire des choses.

On le sait, ce ne sont pas les lieux en eux-mêmes qui fixent la mémoire, c'est grâce aux émotions qui y sont rattachées que nous pouvons garder tenace en nous le souvenir des choses.

L'homosexualité est un état parfaitement naturel, c'est même un état de fait, une manière de vivre, nous devons apprécier notre sexualité pour ce qu'elle est, sans jamais nous sentir inférieurs ou coupables.  Notre but ultime est d'atteindre une vie totalement libérée !  Et nous y parviendrons.

La répétition est un ennemi impitoyable du bonheur.

C'est ce que les parents devraient normalement, donner à leur enfant l'impression qu'ils sont capables de le défendre envers et contre tout, de l'aimer, d'être fiers de lui, de l'élever, tu entends, papa, de l'élever, c'est-à-dire de le porter beaucoup plus haut qu'il ne pourrait le faire tout seul, c'est à ça que servent les parents, à faire grandir leur enfant, au sens le plus beau du terme.  






dimanche 19 septembre 2021

Un petit Everest à rejoint mon Himalaya à lire (1)

 Un petit Everest à rejoint mon Himalaya à lire





Deux week-ends sans gérer le blog et c'est la cata au niveau des arrivées dans ma PAL, rentrée littéraire oblige, mais pas que ....  La semaine dernière j'étais présente à Nancy pour "Le livre sur la Place", 3 jours de rencontres, tables rondes et de craquage...

Bon j'ai été encore raisonnable car ce sont 7 livres qui viennent s'ajouter dans ma PAL, on les découvre ensemble ?


Un rattrapage car paru en février de cette année, j'ai craqué 


L'inconnu de la poste  -  Florence Aubenas

















Editions de L'Olivier
Parution : 05 février 2021
Pages : 240
Isbn : 9782823609851
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur



« La première fois que j’ai entendu parler de Thomassin, c’était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d’acteur. Elle m’avait montré quelques-unes des lettres qu’il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n’aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n’écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l’assassinat d’une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir. »

F. A.

Le village, c’est Montréal-la-Cluse. La victime, c’est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l’histoire d’un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l’enquête policière, L’Inconnu de la poste est le portrait d’une France que l’on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d’entre eux la dignité d’un destin.

Florence Aubenas est grand reporter au journal Le Monde. Elle a notamment publié La Méprise : l’affaire d’Outreau (Seuil, 2005) et Le Quai de Ouistreham (L’Olivier, 2010), qui a connu un immense succès et redéfini la notion de journalisme d’immersion.


Une table ronde et trois bouquins :

Climax - Thomas B Reverdy


























Flammarion
Parution : 18/08/2021
Pages : 336
ISBN : 9782080250421
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur

C’est une sorte de village de pêcheurs aux maisons d’un étage, niché au creux d’un bras de mer qui s’enfonce comme une langue, à l’extrême nord de la Norvège. C’est là que tout a commencé: l’accident sur la plateforme pétrolière, de l’autre côté du chenal, la fissure qui menace dangereusement le glacier et ces poissons qu’on a retrouvés morts. Et si tout était lié ?
C’est en tant qu’ingénieur géologue que Noah, enfant du pays, va revenir en mission et retrouver Anå, son amour de jeunesse, ainsi que les anciens amis qu’il avait initiés aux jeux de rôle. Il était alors Sigurd, du nom justement de cette maudite plateforme.
Avec Climax, Thomas B. Reverdy réveille le roman d’aventures en lui offrant une dimension crépusculaire et contemporaine puisque désormais les glaciers fondent, les ours meurent et l’homme a irrémédiablement tout abîmé. Au moins, il reste la fiction pour raconter cette dernière aventure, celle de la fin d’un monde.

La porte du voyage sans retour  -  David Diop



















Seuil
Cadre rouge
Parution : 19/08/21
Pages : 256
EAN 9782021487855
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur



« La porte du voyage sans retour » est le surnom donné à l’île de Gorée, d’où sont partis des millions d’Africains au temps de la traite des Noirs. C’est dans ce qui est en 1750 une concession française qu’un jeune homme débarque, venu au Sénégal pour étudier la flore locale. Botaniste, il caresse le rêve d’établir une encyclopédie universelle du vivant, en un siècle où l’heure est aux Lumières. Lorsqu’il a vent de l’histoire d’une jeune Africaine promise à l’esclavage et qui serait parvenue à s’évader, trouvant refuge quelque part aux confins de la terre sénégalaise, son voyage et son destin basculent dans la quête obstinée de cette femme perdue qui a laissé derrière elle mille pistes et autant de légendes.

S’inspirant de la figure de Michel Adanson, naturaliste français (1727-1806), David Diop signe un roman éblouissant, évocation puissante d’un royaume où la parole est reine, odyssée bouleversante de deux êtres qui ne cessent de se rejoindre, de s’aimer et de se perdre, transmission d’un héritage d’un père à sa fille, destinataire ultime des carnets qui relatent ce voyage caché.

Né à Paris en 1966, David Diop a grandi au Sénégal et est maître de conférences à l’Université de Pau. Il signe, avec La Porte du voyage sans retour, son troisième roman, après le succès de Frère d’âme (lauréat du prix Goncourt des lycéens 2018, de l’International Booker Prize 2021 et traduit dans plus d’une trentaine de pays).

Femme du ciel et des tempêtes   -   Wilfried N'Sondé



















Actes Sud
Parution : août 2021
Pages : 272
ISBN : 978-2-330-15391-5
Prix  : 20.00€

Présentation de l'éditeur


La sépulture d’une reine à la peau noire, qui dormait sous le permafrost depuis plus de dix mille ans, vient de se révéler à un chaman de la tribu des Nenets, dans la péninsule de Yamal. Les peuples de Sibérie auraient-ils des ancêtres venus d’Afrique ?

Décidé à utiliser sa découverte pour protéger un territoire naturel menacé par l’exploitation gazière, le chaman demande de l’aide à un scientifique français et ami, dans l’espoir que celui-ci saura mobiliser les écologistes du monde entier. Le zoologue organise une expédition rapide et discrète, et sollicite pour l’épauler deux jeunes gens aussi compétents qu’idéalistes : une docteure en médecine légale germano-japonaise et un anthropologue d’origine congolaise. Un mafieux russe et son homme de main, qui tiennent à leurs projets industriels, les attendent de pied ferme…

Dans ce roman d’aventures palpitant, Wilfried N’Sondé met son ardeur au service de thématiques nécessaires – le respect de la nature, l’harmonie de l’humain et du vivant – et inspirantes – le lien, le partage et la transmission entre les peuples, ainsi que la communication entre mondes visible et invisible.

En me rendant au salon j'ai écouté le dernier roman de Jean-Baptiste Del Amo "Le fils de l'homme", j'ai adoré alors j'ai craqué pour 

Règne animal    -    Jean-Baptiste Del Amo




















Folio 6456
Gallimard en 2016
Parution : 05/04/2018
Pages : 496
ISBN : 9782072763533
Prix : 8.6 €

Présentation de l'éditeur

«Il croit avoir dispensé aux fils une éducation ferme et juste, ne tolérant ni la mollesse, ni la lâcheté, ces défauts impardonnables chez un homme. Il conçoit une fierté secrète à avoir élevé seul ces deux gars. Peut-il pour autant être assuré de leur dévotion, de leur fidélité, de leur ambition ? Désormais que les fils sont adultes, peut-il se féliciter d’être parvenu à leur transmettre autre chose qu’une propriété : cette conviction, cette foi en la terre?»

Habitué des salons, j'ai rencontré Gilles Paris 

Certains coeurs lâchent pour trois fois rien   - Gilles Paris



















Flammarion
Parution : 27/01/21
Pages : 224
ISBN : 9782081500945
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

« Les cliniques spécialisées, je connais. Je m’y suis frotté comme on s’arrache la peau, à vif. Les hôpitaux psychiatriques sont pleins de gens qui ont baissé les bras, qui fument une cigarette sur un banc, le regard vide, les épaules tombantes. J’ai été un parmi eux. »

Une dépression ne ressemble pas à une autre. Gilles Paris est tombé huit fois et, huit fois, s’est relevé. Dans ce récit où il ne s’épargne pas, l'auteur tente de comprendre l’origine de cette mélancolie qui l’a tenaillé pendant plus de trente ans. Une histoire de famille, un divorce, la violence du père. Il y a l’écriture aussi, qui soigne autant qu’elle appelle le vide après la publication de chacun de ses romans. Peut-être fallait-il cesser de se cacher derrière les personnages de fiction pour, enfin, connaître la délivrance. «Ce ne sont pas les épreuves qui comptent mais ce qu’on en fait », écrit-il. Avec ce témoignage tout en clair-obscur, en posant des mots sur sa souffrance, l’écrivain nous offre un récit à l’issue lumineuse. Parce qu’il n’existe pas d’ombre sans lumière. Il suffit de la trouver.

Une dernière tentation pour un roman graphique

Naoto le gardien de Fukushima  -   Fabien Grolleau




















Steinkis
Parution : 18/02/2021
Pages : 136
Scénario : Fabien Grolleau
Dessin : Ewen Blain
Isbn : 9782368463581
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Japon, 11 mars 2011. Un tsunami cause la fusion du coeur de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl.

Comme tous les habitants de la région, Naoto Matsumura est évacué. Mais ce fermier ne peut se résoudre à abandonner la ferme où sa famille vit depuis cinq générations... et ses bêtes. Prêt à tout pour sauver une vie, fut-elle animale, il retourne chez lui, en pleine zone interdite.

Depuis, l’« homme le plus irradié du Japon » fait régulièrement entendre sa colère contre le nucléaire et manifeste sa résistance en retournant toujours sur sa terre, auprès des animaux qu’il a sauvés. Il voyage également dans le monde entier pour éduquer et mettre en garde sur le nucléaire.

Naoto est une promenade contemplative et onirique sur ces terres dévastées et abandonnées par l’homme. Parcouru de références aux légendes japonaises, des odes à la nature, le récit rend hommage au combat d’un homme et à la beauté de la vie, qui reprend toujours ses droits.


Voilà pour les achats, on continue avec les romans graphiques qui sont arrivés dans ma boîte aux lettres.  Hâte d'enfin retrouver Suzanne Noël  , voici la suite de "A mains nues"

A mains nues 2   -  Leila Slimani-Clément Oubrerie



















Les arènes
Parution : 30 septembre 2021
Pages : 96
Scénario : Leila Slimani
Dessin : Clément Oubrerie
Isbn : 9791037504661
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur

" J'ai trop longtemps accepté de vivre et de travailler sous la tutelle de mes maris.
À présent, j'ai 47 ans et je ne dois plus rien à personne. Ensemble nous allons mener le combat d'une vie : permettre aux femmes d'être indépendantes et fortes. "


Chez rue de Sèvres, dernier volume de 'Le château des étoiles"

Le château des étoiles   6. l'exposition interplanétaire de 1875
Alex Alice



























Rue de Sèvres 
Parution : 29 septembre 2021
Dessin et scénario : Alex Alice
Pages : 64
Isbn : 9782810201419
Prix : 14.50 €

Présentation de l'éditeur



Après avoir visité la Lune et Mars, Les Chevaliers de l’Ether semblent tristement cloués au sol depuis l’échec de leur tentative visant à convaincre l’Empereur Napoléon III de secourir les Martiaux. Le jeune Séraphin a été jeté en prison, et la Princesse de Mars est détenue pour être exhibée lors de l’Exposition Interplanétaire qui doit s’ouvrir à Paris, le 25 avril 1875 en présence de leurs Majestés les Empereurs de France et d’Allemagne.

Afin de pousser les dirigeants du monde à dénoncer les crimes commis par la Prusse sur Mars, nos héros vont donc devoir libérer la princesse, ou tout au moins ses fabuleux pouvoirs mentaux.

Et ainsi, au nom de la concorde entre les peuples, Hans, Sophie et Séraphin, aidés de Loïc, du capitaine Schneidig et de la journaliste Jocaste Daumier n’ont plus le choix : ils doivent braquer l’Exposition ! Mais à quel prix ?


Un grand merci à Futuropolis pour ce bel album dans le monde cinématographique

Fatty le premier roi d'Hollywood  -   Nadar et Julien Frey



























Futuropolis
Parution : le 18 août 2021
Pages : 208
Scénario : Julien Frey
Dessin : Nadar
Isbn : 9782754829250
Prix : 27 €

Présentation de l'éditeur

Los Angeles. Septembre 1921. Acteur et réalisateur, Roscoe Arbuckle, dit « Fatty », est au sommet de sa gloire. Plus connu que Charlie Chaplin et Buster Keaton réunis, il est le premier acteur à gagner un million de dollars par an. Mais l'Amérique puritaine souhaite moraliser Hollywood et voit d'un très mauvais œil la vie « de débauche » de Roscoe. Dans quelques jours, la fête qu'il a organisée va virer au drame et le plonger au cœur du premier grand scandale hollywoodien... Les studios, les ligues de vertu, les tabloïds, et toute l'Amérique se lieront contre lui. Mais Roscoe pourra toujours compter sur son ami Buster Keaton.

Hâte de découvrir le dernier Davodeau

Le droit du sol  Journal d'un vertige -    Etienne Davodeau



















Futuropolis
Parution : 6 octobre 2021
Pages : 216
ISBN : 9782754829212
Prix : 25 €

Présentation de l'éditeur

En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800 km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l’humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l’alerte d’un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l’espace.
De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu’allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d’avancer sur les questions énergétiques pour protéger la « peau du monde ».
Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d’amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu’il convoque sur ces sentiers pour qu’ils nous racontent l’histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d’années.
À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d’Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.