Antigone 14
Parution : 10 avril 2016
PRIX public TTC : 12,80 €
Format : 14 x 21 x 1,3
Nombre de pages : 160
ISBN : 978-2-37233-034-3
Présentation de l'éditeur
La nuit est tombée sur la grande et mystérieuse maison. Au fond du parc, la lourde grille reste obstinément femée sur l'autre monde. De la salle à manger montent des voix. Avec son fidèle Léo, Isabelle se prépare à descendre dîner. Tout semble normal.
Normal ? Pas si sûr...
Très vite, le doute s'installe : qui sont-ils, cette Mère qui terrorise Isabelle et règne sans partage sur ce monde comme replié sur lui-même ? ce Léo, qui jamais ne parle, ni ne répond ? ces visiteurs, dont Isabelle semble tant redouter la présence ? Et pourquoi ces barreaux, aux fenêtres de sa chambre ? Qui donc est Isabelle ?
Dans cette fresque allégorique de l'écrasement et de la toute-puissance matricielle, Isabelle raconte, se raconte : les mots sont sa nomination du monde, sa revanche, sa seule et dérisoire forteresse... Des mots qu'elle lance comme un S.O.S., des mots que l'on reçoit comme une pierre dissimulée dans une boule de neige...
Le Festin du Lézard : un texte lumineux comme un ciel d'orage, onirique et poignant.
L'autrice
Née à Marseille, Florence navigue entre Lyon, où elle vit, et Paris, où elle travaille. Premier bain artistique à 15 ans à Nice, avec trois ans de cours de théâtre. Plus tard, à Paris, ses rencontres avec de nombreux artistes lui permettent de "toucher" à la musique et à la sculpture avant de décider, en 2003, de passer derrière la caméra. Elle réalisera, entre autres, un film de sensibilisation à l'enfance maltraitée, diffusé par le Ministère de la Famille.
Le Festin du Lézard est son premier roman.
Source : Antigone14
Mon avis
Merci à Denis Arnoud d'avoir parlé de cette petite pépite et de m'avoir donné l'envie de la lire.
Un livre qui se mérite car il n'est pas simple d'accès. Un livre qui déstabilise à plusieurs reprises.
J'ai dû trouver le bon moment de lecture.
C'est étrange, déstabilisant au départ mais l'écriture est tellement belle que l'envie de le continuer est plus forte, envoûtée par ces mots tellement bien choisis. Waouh ! Quelle force, quelle belle découverte.
C'est un huis-clos auquel Florence Herrlemann nous invite dans son premier roman.
Une grande maison mystérieuse dans laquelle vit Isabelle depuis plus de vingt-cinq ans. Elle y vit avec sa mère qu'elle hait plus que tout, elle la hait de l'avoir mise au monde. Toutes les portes de la maison sont fermées à clé et c'est celle qu'elle ne nomme jamais autrement que Mère qui les détient toutes. Mère terrorise Isabelle, c'est la domination, l'emprise totale, l'enfermement qui est au centre du récit. Le père et le frère sont peu présents et ont renoncé à quoi que ce soit.
Isabelle parle à Léo qui l'accompagne toujours, qui est son témoin. Il ne répond jamais. Lorsqu'elle s'adresse à lui c'est toujours par le vouvoiement.
Isabelle craint les visiteurs; Bergère, Simone Lintruse, le docteur Marcelline, la soeur Marcelline... mais pourquoi redoute-t-elle ces présences ? Et pourquoi ces barreaux aux fenêtres ?
Isabelle parle, raconte, elle semble par moment si seule, si perdue, diabolique à d'autres, y-a-t-il quelqu'un qui la voit ? Elle a parfois le sentiment de ne pas exister.
J'ai parfois été déstabilisée, eu l'impression de perdre pied, ce roman déroute, on entre dans un monde onirique.
Un premier roman exceptionnel par la qualité de l'écriture. Un roman à plusieurs pistes et interprétations possibles. Une chose est certaine c'est qu'il ne vous laissera pas indifférent et que l'on n'en sort pas indemne.
Eloge de la folie, de l'enfermement, écrasement, domination, ode à la parole, cri de désespoir, à vous de choisir votre degré de lecture.
Bravo et encore merci à Maître Hibou.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
L'être humain est une machine à pensées. Il en produit tout le temps, sans jamais s'arrêter et cela bien malgré lui.
Il y a des jours que l'on voudrait retenir, mais le soir pousse fort pour prendre sa place, alors il s'en va, le jour, ils s'en vont tous.
J'ai dû trouver le bon moment de lecture.
C'est étrange, déstabilisant au départ mais l'écriture est tellement belle que l'envie de le continuer est plus forte, envoûtée par ces mots tellement bien choisis. Waouh ! Quelle force, quelle belle découverte.
C'est un huis-clos auquel Florence Herrlemann nous invite dans son premier roman.
Une grande maison mystérieuse dans laquelle vit Isabelle depuis plus de vingt-cinq ans. Elle y vit avec sa mère qu'elle hait plus que tout, elle la hait de l'avoir mise au monde. Toutes les portes de la maison sont fermées à clé et c'est celle qu'elle ne nomme jamais autrement que Mère qui les détient toutes. Mère terrorise Isabelle, c'est la domination, l'emprise totale, l'enfermement qui est au centre du récit. Le père et le frère sont peu présents et ont renoncé à quoi que ce soit.
Isabelle parle à Léo qui l'accompagne toujours, qui est son témoin. Il ne répond jamais. Lorsqu'elle s'adresse à lui c'est toujours par le vouvoiement.
Isabelle craint les visiteurs; Bergère, Simone Lintruse, le docteur Marcelline, la soeur Marcelline... mais pourquoi redoute-t-elle ces présences ? Et pourquoi ces barreaux aux fenêtres ?
Isabelle parle, raconte, elle semble par moment si seule, si perdue, diabolique à d'autres, y-a-t-il quelqu'un qui la voit ? Elle a parfois le sentiment de ne pas exister.
J'ai parfois été déstabilisée, eu l'impression de perdre pied, ce roman déroute, on entre dans un monde onirique.
Un premier roman exceptionnel par la qualité de l'écriture. Un roman à plusieurs pistes et interprétations possibles. Une chose est certaine c'est qu'il ne vous laissera pas indifférent et que l'on n'en sort pas indemne.
Eloge de la folie, de l'enfermement, écrasement, domination, ode à la parole, cri de désespoir, à vous de choisir votre degré de lecture.
Bravo et encore merci à Maître Hibou.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
L'être humain est une machine à pensées. Il en produit tout le temps, sans jamais s'arrêter et cela bien malgré lui.
Il y a des jours que l'on voudrait retenir, mais le soir pousse fort pour prendre sa place, alors il s'en va, le jour, ils s'en vont tous.