vendredi 27 février 2015

Foire du livre de Bruxelles jeudi 26/02/2015


   


Part one  -  jeudi 26/02/2015


L'an dernier j'avais eu la chance de faire partie du jury du Prix Première et j'avais visité la Foire le jeudi.  J'ai eu envie d'y retourner cette année et d'assister à la proclamation du nouveau lauréat.

Je me suis dons octroyée une journée de congé dédiée exclusivement à ma passion : les livres.

Quel régal la journée à flâner relax dans ce temple du livre.  Un pur bonheur.

Le jeudi, il fait plus calme. L'occasion de faire de jolies rencontres.

Une rencontre avec une maison d'éditions près de chez moi, Quadrature à Louvain-La -Neuve.



Ils sont spécialisés en publication de nouvelles, un genre que je lis peu il est vrai mais toujours très agréable entre deux lectures ou l'idéal pour se faire une courte pause.

J'ai eu la chance de discuter avec un de ses créateurs Patrick Dupuis , lui-même auteur de nouvelles publiées chez sa consoeur Luce Wilquin.  Je vous réserve un petit article sur cette belle maison d'Editions qui fête cette annèe son dixième anniversaire.






Juste à côté - ils sont voisins de stand - j'ai été saluer Lucile, l'attachée de presse de chez Luce Wilquin. 

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Rien de tel de passer au contact réel à la place du virtuel.  Rencontre chaleureuse.
J'y suis revenue l'après-midi saluer la "patronne" Luce Wilquin, qui fête la publication de son cinq-centième ouvrage : le magnifique "Dans le bleu de ses silences" de Marie Célentin.









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Là aussi, je vous en reparle très vite car je suis en pleine lecture de ce gros "pavé", pas loin de 900 pages.  L'écriture est sublime , l'histoire captivante, il me manque juste du temps pour avancer dans la lecture mais patience tout vient à point à qui sait attendre.  Cela arrive je suis à la moitié.

Je suis passée chez Mijade où j'ai fait de belles découvertes jeunesse et attendu l'arrivée de Thierry Robberecht, compatriote dont ma copinaute Sophie est fan, j'ai pu lui rapporter deux précieuses dédicaces.



 





J'ai écouté un débat où notre compatriote Armel Job nous présentait son dernier né et j'ai succombé à la tentation.

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Oui mais l'heure tourne.  Presque 14h.  Je me dirige alors au studio mobile de la Première car le lauréat, en l'occurence une lauréate  du Prix Première va être dévoilé.  J'ai l'agréable surprise de croiser Antoine Wauters, toujours aussi charmant et accessible lauréat de l'an dernier et Nicole Roland lauréate également avec Kosaburo.

L'émission commence et the winner is :



  





Océane Madelaine pour son premier roman "D'argile et de feu".  Une jeune française céramiste de son état, elle vit entre Narbonne et Carcassonne, c'était donc un peu de soleil hier à Bruxelles. Avec son joli accent du sud elle a remercié en disant qu'il s'agissait d'un encouragement touchant, et ""Ca conforte. On a besoin de ce genre de renvoi d'images. Là, maintenant, je suis dans l'effervescence."

Oui l'effervescence et une longue journée, arrivée en train ce matin, plusieurs séances de dédicaces prévues à Bruxelles et à la librairie "La Licorne".  Un personnage bien sympathique que j'ai eu l'occasion de féliciter ensuite.

Son roman est paru dans la petit maison d'édition des Busclats, qu'elle s'est empressée de remercier.

Voici l'avis de son éditeur.


Durant des années, j’ai été un point de silence et d’immobilité. Mais ce point s’est mis en marche ce matin. Mes pieds commencent à inventer une ligne. C’est une ligne de fuite. »

Ainsi écrit Marie, jeune femme d’aujourd’hui, dans le cahier blanc. Elle y raconte sa déambulation, sa halte, l’adhérence des pieds sur le sol des chemins, sa rencontre par- delà les siècles avec l’autre Marie, Marie Prat la potière, qui savait transformer la terre dans ses mains et la cuire au feu. En ce 19ème siècle où la poterie était affaire d’hommes, elle inventait des pots et les signait avec insolence « fait par moi ».

Et c’est comme si la force vitale de Marie la potière consignée dans le cahier rouge, apprivoisait peu à peu Marie la narratrice hantée par un cauchemar d’incendie. Flamme de vie contre flammes de mort.

Océane Madelaine, céramiste et écrivain, manie les mots comme elle tourne ses pièces, avec rigueur, justesse, et la grâce de celle qui cherche la beauté de l’épure.

Elle signe là son premier roman.


 



Il y a quelques semaines j'avais été contactée par un auteur jeunesse qui me proposait de lire son premier roman, le tome 3 allant arriver bientôt.  Je n'ai pas encore eu l''occasion de le lire jusqu'à présent mais comme il était présent j'ai eu envie d'en savoir plus et on a fait connaissance.

Il s'agit de Yotis Kavopoulos

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auteur d'une saga Kaos Genesis.  Son premier volet est paru en 2012, le second en mars 2014 et il travaille activement sur le troisième.  Un passionné qui visiblement passionne aussi les ados à ce que j'ai pu constater.  Il m'intrigue je vous en reparlerai sans doute mais voici un article de RTL INFO le concernant.   Une rencontre sympathique, un personnage et un univers qui m'intriguent.


J'ai ensuite continué tranquille mes repérages et vous pourrez le constater très vite fait gonfler un peu ma PAL.  L'article suivra la Foire.

Et samedi on remet cela en famille.

Un beau programme encore en perspective.

mercredi 25 février 2015

Elle s'appelait Tomoji Jirô Taniguchi ♥♥♥♥♥

Elle s'appelait Tomoji

Jirô TANIGUCHI



Titre VO: とも路
Titre traduit: Tomoji
Dessin  et scénarion :: TANIGUCHI Jirô
Editeur VF: Rue de Sèvres
Type: Seinen
Genre: Tranche de vie- Historique
Editeur VO:  Futabasha
Origine: Japon - 2014
A partir de 14 ans
Prix conseillé : 17 €


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NOTE DE L'EDITEUR

Japon, début du XXe siècle, préfecture de Yamanashi. Là, au coeur d’un monde rural paisible dont les rythmes et les préoccupations paraissent à des années-lumière de la trépidante Tôkyô, l’existence de la jeune Tomoji, d’abord enfant puis adolescente et enfin jeune femme, suit les méandres d’une destinée humaine capricieuse, marquée par l’alternance des joies, des souffrances et des coups du sort. Elle connaîtra surtout, grâce à sa rencontre avec le séduisant Itô, le bonheur de l’éveil à l’amour, clé de son épanouissement futur.


À travers un portrait de femme d’une émouvante simplicité, Jirô Taniguchi évoque un Japon rural qu’il n’avait encore jamais traité, à l’orée du XXe siècle. Taniguchi met en scène la rencontre entre deux adolescents dans le Japon de l'entre-deux-guerres (1925 - 1932). Tomoji vit dans la campagne japonaise au nord du mont Fuji tandis que Fumiaki fait ses premiers pas de photographe à Tokyo. Taniguchi nous fait découvrir avec sa sensibilité habituelle ce qui va unir ces deux personnages. Cette histoire est inspirée de personnages réels qui fonderont par la suite une branche dérivée du bouddhisme.


MON AVIS

Taniguchi nous raconte l'enfance et l'adolescence de Tomoji créatrice d'un temple bouddhiste fréquenté régulièrement par lui et son épouse.

Il nous raconte ici le destin de Tomoji.  Il s'attarde sur son enfance dans le Japon de 1912 à 1925. Nous sommes dans le village de Hemi sur un plateau entouré de splendides montagnes dont le Fuji.

L'histoire commence en 1925 lorsque Fumiaki Itô âgé à l'époque de 19 ans vient prendre une photo de sa tante, la grand-mère de Tomoji âgée de treize ans à l'époque.  Le hasard a fait en sorte qu'il se ratent de peu et ne se rencontrent pas ce jour là.  Pourtant leurs destins seront liés.

Nous allons vivre le Japon rural, la dure vie à la campagne, de la naissance de Tomoji jusqu'en 1930.

Taniguchi nous fait vivre des instantanés de la vie, parcours initiatique, une vie avec ses joies, ses peines, la perte d'êtres chers, une vie qui vous fait grandir, mûrir, s'affirmer soi-même.

La vie de Tomoji n'est pas simple, tragique à certains moments mais jamais Taniguchi ne nous emmène dans le patho. Sa vie est décrite avec tellement de délicatesse, de poésie.

C'est le destin de deux êtres qui auraient pu se trouver plus tôt mais dont le chemin finit par se croiser.

J'ai pris comme toujours beaucoup de plaisir à la lecture du récit, un roman graphique magnifique car comme toujours Taniguchi va à l'essentiel par la pureté de son dessin.  Des traits, comme l'histoire tout en délicatesse.  Des arrêts sur image foisonnants de détails, nous décrivant la vie, la mort, la naissance, des départs, la vie continue toujours...

J'adore comme toujours; je veux la suite rapidement.

Ma note : 9/10


Mon binôme lecture vient de le lire voici l'avis deJulie des Petites Lectures de Scarlett

UNE JOLIE PHRASE

Après les difficultés, il y a toujours quelque chose d'heureux qui arrive.

lundi 23 février 2015

Les brumes de l'apparence Frédérique Deghelt ****

Les brumes de l'apparence

Frédérique Deghelt




Actes Sud
Mars, 2014
11,5 x 21,7
368 pages
ISBN 978-2-330-03023-0
prix indicatif : 21, 80€

Résumé


Quand un notaire de province lui annonce qu’elle hérite d’une masure au milieu de nulle part dans l’isolement d’une forêt, décidée dans l’instant à s’en débarrasser, Gabrielle (parisienne, quarante ans) s’élance sur les routes de France pour rejoindre l’inattendu lieu-dit, signer sans état d’âme actes de propriété et autres mandats de mise en vente, agir avec rigueur et efficacité.
Un paysage, un enchevêtrement d’arbres et de ronces à l’abandon, où se trouve blottie depuis des décennies une maison dont une seule pièce demeure à l’abri du ciel, dix hectares alentour, traversés par le bruissement d’une rivière et d’une nature dévorante. Tel est le territoire que découvre Gabrielle, insensible à la beauté étrange, voire menaçante, des lieux, après des heures de route.
Contrainte de passer la nuit sur place, isolée, sans réseau téléphonique, Gabrielle s’endort sans avoir peur. Mais son sommeil est peuplé de rêves, d’odeurs de fleurs blanches et de présences.
Dans les jours qui suivent, toutes sortes de circonstances vont l’obliger à admettre ce qu’elle refuse de croire : certains lieux, certaines personnes peuvent entretenir avec l’au-delà une relation particulière. Gabrielle en fait désormais partie : elle se découvre médium.
De livre en livre, Frédérique Deghelt interroge notre désir d’une autre vie, explore les énigmes de notre perception, dévoile ce qui en nous soudain libère le passage entre la rationalité et l’autre rive.
Un roman jubilatoire, profond et inquiétant.

L'auteur

Photo de Frédérique Deghelt par Astrid di Crollalanza



Frédérique Deghelt est une romancière française vivant à Paris. Elle est également journaliste, réalisatrice de télévision, elle est écrivain à temps plein depuis 2009.

Elle nous parle de son livre



Mon avis


Un livre acheté en février 2014 lors de la rencontre de son auteure à la Foire du livre de Bruxelles.  J’avais adoré « La grand-mère de Jade », la sensibilité de cette belle plume.  Je vous emmène dans un registre différent, à la rencontre d’un monde plus obscur : « les médiums /la vie après la vie » .

Gabrielle, parisienne va avoir quarante ans.  Elle est mariée  à Stan, un chirurgien esthétique et est mère d’un grand ado Nicolas. Elle travaille dans l’événementiel.
Elle hérite d’un terrain et d’une masure à St Maboul-les-Oies en province.  Elle se rend sur place pour organiser la vente de ce bien et rencontre Jean-Pierre, un agent immobilier. Ils deviendront amis et cette rencontre changera sa vie.


Par la force des choses, elle sera contrainte de passer une nuit sur place et découvrira la beauté étrange mais aussi menaçante des lieux.  Elle s'endormira là-bas, seule, isolée du monde (sans réseau téléphonique) et son sommeil peuplé de rêves, de présences, d'odeurs de fleurs blanches la poursuivra.

Elle est cartésienne, mais sera obligée d'admettre l'inadmissible dans les jours qui suivront suite aux circonstances.  Gabrielle a un don, elle est medium et entretient des relations avec l'au-delà.

Une seconde maison se trouve sur ce terrain, elle semble maléfique, des phénomènes étranges et désagréables s'y produisent.

Voilà le décor est planté.  Gabrielle, dans un premier temps ne veut pas y croire mais elle sera obligée de l'accepter.  Elle va nous emmener dans diverses réflexions et si la vie ne s'arrêtait pas lorsqu'elle s'arrête selon nous.  Et si nous n'étions pas du "matériel physique" mais de l'impalpable, une connection entre ces deux êtres.  Un bien vaste débat.

J'ai par moment eu l'impression que je lisais Didier van Cauwelaert qui puise souvent son inspiration dans ce domaine.  

Un récit à lire avec un regard ouvert sur les perceptions de chacun.  D'aucuns le trouveront farfelu, tiré par les cheveux, d'autres l'adoreront.  A chacun sa vision. La perception dépendra des croyances de chacun.

La lecture fut agréable, l'histoire est bien construite ; mystère, suspense, intrigues menées du début à la fin.  Un bon choix des mots. Une jolie plume fluide et sensible. 

Les interrogations sont bonnes.  Ce récit incite vraiment à la réflexion, la remise en cause du bien fondé de la vie,  un élément peut faire tout basculer en fonction de la perception de chacun. 

Ma note : 8/10

L'avis des copines


Dans le cadre de ‘Challenge pour réduire ma pal », voici une LC avec Sur la route de Jostein

Voici l'avis de Sophie ici

Les jolies phrases

Personne n'est irremplaçable et ceux qui pensent le contraire auront mille fois l'occasion de constater qu'ils se trompent.

Avoir peur pour de faux, comme disent les enfants, nous protège de nos véritables angoisses.

Telle une gamine, j'éprouve la joie profonde d'être seule, oubliée, dans ce morceau de nature que je dois vendre au plus vite.

J'aimerais connaître les arborescences de ma vie, qu'elles m'apparaissent, comme une gigantesque carte des possibles où je contemplais avec gourmandise mes abandons, les routes délaissées au fil des incertitudes, les histoires avortées.

Comme si je pouvais me fondre dans chaque être qui m'entourait tout en demeurant une entité distincte.

La peur, c'est toujours et avant tout l'ignorance, la rencontre de l'inconnu.  Affronter sa peur, c'est refuser de souscrire à sa propre ignorance.  Mais si cette ignorance est également celle des autres, c'est pire encore.  On se sent très seul à désirer un partage ne suffirait pas.

Les rapports humains dans le monde des affaires tiennent à ces petits détails inhumains dont il faut jouer pour être pris au sérieux.

Est-il possible en vingt-quatre heures de passer dans un monde où l'on devient une personne qui n'est plus en accord avec ses propres pensées ?

Nous avons lié comprendre et croire, savoir et choisir, expliquer et agir.  Ce n'est pas nécessaire.  Vois-tu, je sais ce que je sens, même si je ne peux pas l'expliquer.  Je choisis la voie qui donne de la cohérence à mon existence même si je ne sais pas tout, j'admets sans comprendre, et, si je me suis trompée, je ne le saurai jamais.

Je n'avais pas de souci majeur, j'étais comme protégée, et alors ... Certaines vies sont ainsi : elles avancent au milieu des tempêtes, tout autour, d'autres souffrent, tombent, disparaissent, luttent, et ce n'est pas leur problème.  Les maladies, la fatalité, les vies malmenées, tout est imputable au hasard, au travail, à la chance plus ou moins provoquée selon les jours, au bénéfice du doute.

Tu le comprendras, on ne risque rien à devenir ce que l'on est déjà. On connaît la valeur de la vie et ce que cela peut apporter d'être au monde.  Il ne faut mettre de l'énergie qu'à être soi-même. Se trouver reste la clé.

C'est la peur qui l'a guidé, il m'a crue réellement folle.  Je n'y arrive pas. Je suis anéantie par la peine.  Je n'ai même pas de colère.

Cet appartement que j'aimais tant était devenu du carton pâte, le révélateur de mon aveuglement.

Quand ceux qu'on croyait fiables vous renient sur la parole d'un seul, qu'espérer ?

Ainsi, les autres savaient déjà que l'homme que j'aimais était amoureux d'une image inchangeable.

Les amis réparent les blessures irrémédiables ... Etre rejetée m'a poussée à vouloir tester ceux qui désormais seront à mes côtés, sans faire semblant.

C'était une vérité et, comme toute vérité, ça n'avait rien d'une croyance.  Un jour, j'en étais persuadé, ce quelque chose appartiendrait à la connaissance, à la science à l'explicable.  Je me disais que j'avais en quelque sorte visité l'Amérique avant la découverte de Christophe Colomb et que le paysage là-bas était à la fois semblable et complètement différent de celui-ci.

La vie est comme un tableau, on y voit ce qu'on ne croyait pas avoir peint.

Si l'on doit admettre que ce qui ne se voit pas n'existe pas et ne mérite pas de nom, alors votre naïveté est sans bornes.

L'amour nous entraîne sur les chemins de l'idéalisation et le désamour plein de griffes sur ceux de la défiguration.

Pour l'instant, j'ai déchiré le papier peint de mon existence et rien ne pourra me faire renoncer à cette envie de voir en dessous et peut-être de l'abattre.

Les religions du monde entier n'ont aucun intérêt à ce que le pouvoir, dont elles ont fait un usage démesuré à toutes les époques et dans tous les pays, leur soit retiré.

La peur ancestrale de notre véritable nature, c'est la peur de l'inconnu.  C'est toujours la peur qui déterminera la violence et la fermeture de l'esprit.

Etre le méchant prépare en douce l'avenir du futur adulte à ne pas combattre un désespoir obscur qu'il a adopté depuis l'enfance.

La mauvaise foi, ce n'est pas se tromper de croyances c'est faire penser aux autres qu'on n'a rien compris.

L'après vie appartient aux religions et notre vie corporelle aux médecins.  Deux colossales maisons se partagent ainsi un pouvoir indiscutable et jamais remis en jeu sur la totalité de notre vie.

Est-ce que je me rendais compte de ce que ça peut être, offrir à quelqu'un quelque chose qui est réellement une surprise pour lui, une surprise à laquelle on a pensé en se demandant ce qui va pouvoir vraiment lui donner du bonheur?

Le doute est une chose terrible parce qu'on ne sait pas très bien comment il grandit ni à quel moment il fout en l'air toutes nos certitudes.  Mais ce dont on peut être sûr, c'est que pour l'éliminer, il faut aller le chercher à la racine.  La fragilité qu'induit en nous le doute finit par peser une enclume.

L'anéantissement d'un être humain n'est rien si celui qui lui porte amour et compassion peut lui redonner de la confiance, de l'espoir, voire de l'espérance.

Je vais vivre et non plus exister.

samedi 21 février 2015

La saison des mangues Céline Huguenin ♥

La saison des mangues.

Cécile Huguenin




Editions Héloïse d'Ormesson
ROMAN
176 PAGES
17€
PARU LE 15 JANVIER 2015
ISBN : 978-2-35087-298-8
ILLUSTRATION DE COUVERTURE © TONI DEMURO



Quatrième de couverture


Trois femmes, trois générations, trois continents. Radhika, la belle Indienne déracinée, mariée par son père à un major anglais qui l’emmène loin de sa terre natale. Anita, l’adolescente britannique qui rencontre sur le chemin du pays de ses ancêtres un Français fou de l’Inde. Et Mira, la quarteronne au doux visage couleur de mangue, partie vivre en Afrique où son destin l’attend. Sur le sentier sinueux de la tolérance, chacune apprendra à combattre les préjugés et à déjouer les pièges de l’exil en invoquant les traditions.
La Saison des mangues est un voyage aux saveurs universelles, un hymne au partage, une ode à la mixité culturelle. Sensible et juste, Cécile Huguenin nous entraîne dans un univers magique où la vie n’est pas exempte de douleurs mais sonne avant tout comme un espoir, une promesse.


L'auteur nous en parle

 


Mon avis

Un grand merci aux Editions Héloïse d'Ormesson et à  pour cette magnifique découverte.

Je vous emmène dans un beau voyage à travers trois femmes aux destins différents, dans des continents différents mais avec en réalité un point commun, la recherche du sens de leur vie.

Radhika a treize ans lorsque son père la vend tout simplement à un major anglais au moment de l'indépendance de l'Inde.  C'est la fin de la colonisation et ce major ramène Radhika en Angleterre comme un trophée.  Radhika a le sens du devoir. Résignée elle épousera cet homme.  Elle sera déracinée, enlevée à sa culture et ses traditions. Elle aura une fille Anita qui sera élevée dans la culture anglaise.

Anita fera le chemin en sens inverse à la recherche de ses racines en retournant en Inde encore enfant.  Elle découvrira cette culture, cette cuisine, la saveur des mangues, du curcuma, du jasmin, des chapatis.  C'est aussi un voyage olfactif  rempli de saveurs et de parfums auquel nous convie Cécile Huguenin,  En partant en Inde, elle rencontrera l'amour de sa vie, François qui l'emmènera dans son pays d'origine la France, à la naissance de leur fille MIRA.  Anita sera notre narratrice pour la première partie du récit.  Elle va vivre pour et à travers François et sa fille Mira.

Mira, Marie-sans e, rejettera à son tour sa culture et disparaîtra en Afrique, troisième continent de ce merveilleux voyage.  L'Afrique avec ses marabouts, ses sorciers, ses croyances et traditions.

Un récit initiatique qui nous montre que la vie même parsemée d'embûches et de douleur a un sens, est pleine de rencontres et de promesses.  A nous d'en découvrir le sens, la raison.

C'est un premier roman abouti, une écriture magnifique, fluide et poétique. Les mots sont beaux, excessivement bien choisis avec une puissance, une justesse inouïe.  C'est une très belle histoire qui nous est contée.  Cécile Huguenin nous tient en haleine, de rebondissements en rebondissements pour nous surprendre jusqu'au bout.

Un magnifique récit sur la tolérance et la mixité, avec beaucoup de finesse nous ouvre à l'autre, aux cultures très différentes, très riches, très belles, qui sous un premier regard semblent éloignées mais rassemblent pourtant.  Les croyances de chacun, les traditions indiennes, européennes et africaines nous réunissent, nous nourrissent en balayant tout préjugé.

Un livre lumineux, rempli d'espoir qui vous l'aurez compris est un véritable coup de coeur.

Vous l'aurez compris j'ai adoré et pour finir de vous convaincre voici d'autres avis concernant ce splendide premier roman.


Ce que d'autres en pensent :

La Saison des mangues est tout simplement sen-sa-tion-nel ! Les mots sont justes, l'émotion distillée avec force. Ces personnes déracinées en quête d 'elles-mêmes, qui cherchent, sans se plaindre à aller de l'avant, à faire quelque chose de constructif dans (et de) leur vie, c'est une belle leçon d'humanité et de courage face à l'adversité. – Médiathèque de Bougue, Marie-Laure Lee-Stephan , 15 janvier 2015


Tendre et généreux ! – Madame Figaro, Isabelle Potel , 23 janvier 2015

Comment ne pas aimer ce roman, cette musique atonale, qui est à la fois le langage et le point d'équilibre de ces trois récits enchâssés ? On referme ce livre en pensant à Tabucchi: « En Inde,beaucoup de gens se perdent.. C'est un pays qui est fait exprès pour cela » – Sud-Ouest, Isabelle de Montvert-Chaussy , 15 février 2015

Un livre qui ne peut pas laisser insensible le lecteur tellement il est chaleureux par ses parfums, par ses saveurs, Tellement il touche des thèmes de société brûlants d’actualité et tellement il est porteur d’espoir. – La Voix du Jura, Laure Grouillon , 05 février 2015

Portraits de femmes, d’hommes, de pays, tracés d’une écriture très maîtrisée. Le livre pourrait s’étaler sur cinq cents pages, il en compte cent soixante-dix. La profondeur l’emporte sur la digression ou l’épanchement. Un premier roman très abouti, une belle réussite. – encres-vagabondes.com, Serge Cabrol , 27 janvier 2015

Une histoire passionnante et palpitante. Des personnages attachants et captivants. Un sans faute sur toute la ligne, un voyage incroyable, mélange de cultures, de saveurs, d'histoire et de traditions. Un métissage très audacieux. – atasi.over-blog.com, Véronique Atasi , 30 janvier 2015

Célébrant la tolérance et la mixité, balayant les préjugés, cultivant le jardin des âmes et des racines, Cécile Huguenin narre un voyage sucré salé teinté de liesse et d'amertume, où l'intime se confronte à l'universel. De sa plume cristalline, délicate, soyeuse, l'auteure esquisse de touchants portraits de femmes dont les fils renoués de la mémoire offre un roman tout en subtilité, une promesse fertile. Bref, un régal ! – xxvemeheure.com, Didier Debroux , 10 février 2015



Les jolies phrases

Mais il n'y a pas de hasard pour qui croit aux signes et au destin.

...l'amour véritable est inconditionnel.  Qu'aimer ainsi, c'était accepter les faiblesses, les dérapages, les sorties de route, la folie de l'autre.

"Partir", avait dit Radhika, "Rentrer" dit François.  Deux verbes qu'Anita avait dû apprendre à conjuguer avec ses désirs.  Elle n'en avait heureusement point d'autre que de vivre auprès de ceux qu'elle aimait, où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent.

Anita ne pouvait lui offrir un monde sans accrocs, mais elle le rapiéçait tant qu'elle pouvait.  Ou plutôt, elle tricotait.

Nous voici, débarrassés de notre besace, du passé, géminés pour l'avenir, revenant ensemble à la vie qu'il nous reste à construire, libres d'explorer à notre manière ce pays qui a fait se croiser nos trajectoires.

Je serai un prof qui exerce à penser.

Longtemps elles ont parlé, parlé et pleuré ensemble. Rassemblé des lambeaux d'histoire, recollé les fragments d'information dont chacune dispose. Femme d'ici et d'ailleurs, femme établie et femme nomade, elles sont avant tout mères.  Elles savent qu'elles ne peuvent pas tout comprendre, pas tout expliquer.  Elles étaient d'accord pour accepter le mystère et respecter leur secret. Leurs deux enfants ont fini par les réunir.  Si l'une a disparu définitivement, l'autre peut encore être sauvé et elles vont unir leurs forces.



Merci encore à Masse critique et  .


dimanche 15 février 2015

Ils ont rejoint ma montagne à lire

Merci à Mélo qui m'a offert ce petit bijou avec le concours anniversaire de son blog :Les mots de Melo


La petite pièce hexagonale

Yokô Ogawa



Babel
Avril, 2007
11,0 x 17,6 
112 pages
traduit du japonais par : Rose-Marie MAKINO-FAYOLLE
ISBN 978-2-7427-6710-6
prix indicatif : 6, 60€
Babel n° 800 

Quatrième de couverture


Dans les vestiaires d'une piscine, une jeune femme est soudain attirée par une inconnue pourtant banale, effacée et silencieuse. Quelques jours plus tard, elle croise à nouveau l'inconnue qui marche dans la rue accompagnée d'une vieille dame et, fascinée, elle les suit à travers la ville jusqu'à une loge de gardien au milieu d'un parc. A l'intérieur, les deux femmes sont assises sur des chaises, elles semblent attendre leur tour. La plus âgée se lève, entre dans une haute armoire hexagonale : la petite pièce à raconter...
Etrange et obsédante, cette courte histoire fait appel à la poésie et à l'imaginaire pour évoquer les mystères de l'introspection, de la confession et de la psychanalyse.


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C'est mon mari qui a succombé au dernier manga de  Jirô Taniguchi

Elle s'appelait Tomoji


Rue de Sèvres
Broché: 175 pages
Editeur : Rue de Sèvres (21 janvier 2015)
Collection : BD ADO-ADULTES
Langue : Français
ISBN-10: 2369811315
ISBN-13: 978-2369811312
Dimensions du produit: 25,4 x 1,4 x 18,8 cm
Prix 17 €



Note de l'éditeur

Taniguchi met ici en scène la rencontre entre deux adolescentsdans le Japon de l'entre-deux guerres (1925-1932). Tomoji vit dans la campagne japonaise au nord du mont Fuji tandis que Fumiaki fait ses premiers pas de photographe à Tokyo. L'auteur nous fait découvrir avec sa sensibilité habituelle ce qui va unir ces personnages. Une histoire inspirée de personnages réels qui fonderont par la suite une branche dérivée du bouddisme. BD Ado-Adultes


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Dans un registre différent à lire absolument 

Dans la peau d'une djihadiste

Enquête au coeur des filières de recrutement de l'État islamique

Anna Erelle


Parution : 8 Janvier 2015
Format : 135 x 215 mm
Nombre de pages : 270
Prix : 18,00 €
ISBN : 2-221-15685-4


Quatrième de couverture


Convertie à l'islam, Mélodie rencontre sur Facebook le chef français d'une brigade islamiste. En quarante-huit heures, il « tombe amoureux » d'elle, l'appelle nuit et jour, la presse de venir faire son djihad en Syrie et dans la foulée la demande en mariage, lui faisant miroiter une vie paradisiaque... De « chat » Facebook en conversation Skype, Mélodie se prend au jeu et commence à préparer secrètement son départ.

Des jeunes Européennes comme Mélodie, chaque semaine plus nombreuses à se laisser embrigader via Internet, l'auteur de ce livre en connaît des dizaines : c'est elle, Anna Erelle, qui se cache en réalité derrière le profil de « Mélodie ». Jeune reporter, elle travaille sur les réseaux de l'État islamique (EI) – dont la propagande numérique, le « djihad 2.0 », constitue l'une des armes les plus redoutables.

Pendant un mois, Anna se glisse ainsi dans la peau de Mélodie, et consacre ses journées à vérifier les confidences que son « prétendant » – proche d'Abou Bakr al-Baghdadi, le calife autoproclamé de l'EI – livre le soir derrière un écran d'ordinateur à sa « future épouse ». Dans une impatience grandissante que celleci le rejoigne. Ce voyage est l'ultime étape, la plus dangereuse, de son reportage, et Anna l'a planifié dans les moindres détails. Elle part, comme prévu. Mais tout va déraper...

Une enquête-choc impossible à lâcher.

Le livre qui aide à comprendre le vrai visage des terroristes de l'EI.

Et pour terminer


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La gaieté

Justine Lévy


Stock
Collection bleue
Parution : 02/01/2015
216 pages
Format 135 x 215 mm
EAN : 9782234070264
prix 18€

Quatrième de couverture


« C’est le paradis, c’est mon paradis, je ne sais plus rien de la politique, des livres qui paraissent, des films, des projets de Pablo, de l’autre vie, la leur, c’est comme un jeûne, une ascèse puéricultrice, c’est comme si j’avais été opérée de ma vie d’avant, je ne sais pas si ça reviendra, je ne sais même pas si je le souhaite, j’adore cette nouvelle vie de mère de famille un peu débile mais résignée, les jours cousus les uns aux autres par l’habitude et la routine, je me voue tout entière à mes enfants, je les tiens fort dans mes bras, je les tiens fort par la main, et bien sûr qu’eux aussi me tiennent et qu’ils m’empêchent de tomber, de vriller, bien sûr qu’eux aussi me rassurent, me comblent, me protègent et me procurent cette joie bizarre, assez proche de la tristesse peut-être, parce que je vois bien que ce n’est plus seulement de l’amour, ça, au fond, c’est de l’anéantissement.