mercredi 29 mai 2013

ILS ONT REJOINT MA PAL

Je n'ai pas vraiment été raisonnable cette semaine, pas mal de livres viennent s'ajouter aux déjà nombreux de ma Pal


Blanche comme le lait, rouge comme le sang

Une sélection du prix des lecteurs du livre de poche 2013 paru le 03/01/2013

Résumé :
Leo est un adolescent de seize ans comme tant d'autres : il aime le foot, les virées en scooter, et vit en symbiose parfaite avec son iPod. Les heures de cours sont pour lui une torture, et les professeurs constituent « une espèce protégée qui, on l'espère, s'éteindra définitivement ». Ainsi, lorsque se présente le remplaçant d'histoire et de philo, il n'en attend rien de bon. Mais le jeune professeur est différent : il incite les élèves à vivre intensément, à poursuivre leurs rêves. Leo sent en lui la force d'un lion, mais il a un ennemi effrayant : le blanc. Le blanc, dans sa vie, c'est l'absence, la privation, la perte. Le rouge, en revanche, est la couleur de l'amour, de la passion, du sang. La couleur de Beatrice. Oui, car Leo a un rêve secret qui se nomme Beatrice, jeune fille aux cheveux roux que le blanc menace d'engloutir...

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::


Je l'attendais avec impatience étant fan du style et des intrigues de Dan Brown

Couverture du livre Inferno


Résumé :
Robert Langdon, professeur de symbologie à Harvard, se réveille en pleine nuit à l'hôpital. Désorienté, blessé à la tête, il n'a aucun souvenir des dernières trente-six heures. Pourquoi se retrouve-t-il à Florence ? D'où vient cet objet macabre que les médecins ont découvert dans ses affaires ? Quand son monde vire brutalement au cauchemar, Langdon va s'enfuir avec une jeune femme, Sienna Brooks. Rapidement, Langdon comprend qu'il est en possession d'un message codé créé par un éminent scientifique - un génie qui a voué sa vie à éviter la fin du monde, une obsession qui n'a d'égale que sa passion pour l'une des oeuvres de Dante Alighieri: le grand poème épique Inferno. Pris dans une course contre la montre, Langdon et Sienna remontent le temps à travers un dédale de lieux mythiques, explorant passages dérobés et secrets anciens, pour retrouver l'ultime création du scientifique - véritable bombe à retardement - dont personne ne sait si elle va améliorer la vie sur terre ou la détruire.

::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

En prévision des vacances 

J'avais adoré Kafka sur le rivage

La trilogie


      Couverture du livre Avril-JuinCouverture du livre Juillet-SeptembreCouverture du livre 1Q84



Le passé - tel qu'il était peut-être - fait surgir sur le miroir l'ombre d'un présent - différent de ce qu'il fut. Un événement éditorial sans précédent. Une oeuvre hypnotique et troublante, un roman d'aventures, une histoire d'amour, deux êtres unis par un pacte secret. Dans le monde bien réel de 1984 et dans celui dangereusement séduisant de 1Q84 va se nouer le destin de Tengo et d'Aomamé... 




::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::




Un classique  lu il y a très longtemps en figure imposée, le cinéma remet le livre à l'honneur , l'envie de le redécouvrir.




Couverture du livre L'Ecume des jours

Résumé :
Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d'amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C'est un conte de l'époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette ouvre d'une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d'un nénuphar, le cauchemar va jusqu'au bout du désespoir.Mais seules deux choses demeurent éternelles et triomphantes : le bonheur ineffable de l'amour absolu et la musique des Noirs américains.


::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::

Du polar en bd , l'envie de découvrir cette mise en pages de MILLENIUM

Couverture du livre Les hommes qui n'aimaient pas les femmes
  • Date de parution: 22/03/2013
  • Editeur: Editions Dupuis
  • EAN: 9782800157108
Résumé :
Mis à l'écart du magazine "Millénium", Mikael Blomkvist est engagé par le vieil homme d'affaires Henrik Vanger pour reprendre l'enquête sur son héritière disparue quarante-quatre ans plus tôt. Le journaliste accepte contre la promesse d'informations sur les cartels financiers. Son chemin va alors croiser celui de Lisbeth Salander. Pirate informatique de haut vol au look punk, surdouée en mathématiques, experte en close-combat et totalement asociale, Lisbeth applique aux "hommes qui n'aiment pas les femmes" sa propre notion de la justice. Ancré dans la réalité suédoise que connaît parfaitement le scénariste Sylvain Runberg pour y travailler une partie de l'année, le roman noir au succès mondial de Stieg Larsson est transcendé par la mise en scène spectaculaire de José Homs. "Millénium" comme vous ne l'avez jamais lu.




:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::


Et pour terminer une recommandation faite par Victoire sur my boox qui me donne vraiment envie de découvrir  ... un autre univers de la litterature japonaise 


Couverture du livre Le journal de mon père

  • Date de parution: 27/11/2007
  • Editeur: Casterman
  • EAN: 9782203003385
Résumé :
Contrairement à l’impression suggérée par son titre, Le Journal de mon père n’est pas un récit autobiographique. Jirô Taniguchi a simplement “planté” son scénario à Tottori, sa ville natale, où il a tant de repères et de souvenirs. Le héros de cette histoire s’appelle Yoichi Yamashita et travaille à Tokyo dans une agence de design. Apprenant la mort de son père, il revient après une très longue absence à Tottori, la ville qui l’a vu grandir. Au cours d’une veillée funèbre très arrosée, le passé des années 50 et 60 ressurgit : l’incendie qui a ravagé la ville et la maison familiale, le dur labeur pour la reconstruction, le divorce de ses parents, ses souffrances d’enfant… Lors de cette veillée, chaque membre de la famille apporte un éclairage nouveau sur la personnalité de ce père que Yoichi tenait jusque-là pour responsable du désastre familial. Le fils réalise finalement, mais trop tard, qu’il a sans doute été le seul responsable de leur douloureuse incompréhension.


::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::


Et pour terminer une petite bd sympa



  • Genre : Humour 
  • Age du lectorat : Tous Publics - Famille
  • Etat de la série : En cours
  • Album cartonné - 48 pages en couleurs
  • ISBN/Code-barre: 9782800144689
  • Belgique: 04/09/2009 - 10.60 EUR






Il était une fois un royaume paisible où il faisait bon vivre. C'était un petit pays oublié par ses puissants voisins et leurs guerres incessantes. Un charmant petit bout de terre sur lequel vivaient tout un tas de gens qui, chaque jour, jouissaient de ce que leur offraient la terre et le ciel.
Il y a le Roi, bien entendu ; Alain et Adrien, ses fils très laids, mais si gentils et serviables ; la Reine, acariâtre et médisante, Cécile, la princesse qui monopolise la salle de bain, et Anne. La jolie Anne. Anne, qui chante au soleil levant ; Anne, qui enchante les nuits du Roi ; Anne, qui parle aux oiseaux... Anne, elle est tellement jolie, elle est tellement... Anne qui ouvre une taverne où se retrouve tout ce petit monde.





dimanche 26 mai 2013

Blanche Neige doit mourir Nele Neuhaus ****

Nele NEUHAUS

Née en 1967 à Münster, en Westphalie, l’auteur de Flétrissure (Actes noirs, 2011 ; Babel n° 66) règne désormais sans partage sur le polar allemand :Blanche-Neige doit mourir s’est vendu (Actes noirs, 2012) à plus d’un million d’exemplaires outre-Rhin. 






Le livre


Couverture du livre Blanche-Neige doit mourir

Actes Sud Noir  10/2012
traduit de l'allemand par : Jacqueline CHAMBON

ISBN 978-2-330-01248-9
prix indicatif : 23,50€ 

 Un squelette humain est retrouvé dans une ancienne cuve de carburant, dans un ancien aéroport militaire. Un peu plus tard, une femme tombe d’un pont. Selon un témoin, elle aurait été poussée. L’enquête conduit Pia Kirch hoff et Oliver von Boden stein dans le petit village d’Altenhain où la victime, Rita Cra mer, a vécu avant son divorce d’avec un certain Hartmut Sartorius. Or, onze ans plus tôt, deux jeunes filles du bourg avaient disparu sans laisser de traces. Sur la foi de maigres indices, un garçon de vingt ans, Tobias Sartorius, avait été arrêté et condamné à dix ans de prison. Depuis quel ques jours, Tobias est revenu à Altenhain... L’agression dont sa mère a été victime a-t-elle un lien avec ce retour ? Dans le village, Pia et Bodenstein se heurtent à un mur de silence. Mais bientôt une autre jeune fille disparaît et les habitants accusent Tobias Sartorius, même si ce dernier a toujours clamé son innocence. Les preuves manquent, la police piétine et certains villageois semblent bien décidés à prendre les choses en main.
Dans ce deuxième roman du duo Kirchhoff-von Boden - stein, Nele Neuhaus construit une fois de plus une intrigue millimétrée autour des non-dits et de l’atmosphère étouffante d’un petit village allemand. Procédant par dévoilements successifs, elle démonte patiemment les mécanismes d’une erreur judiciaire et analyse magistralement le fonctionnement de ces fascinantes machines à broyer les individus que sont parfois la justice et les préjugés.
Succès colossal à sa sortie, Blanche-Neige doit mourir s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires outre-Rhin. De puis, Nele Neuhaus règne sans partage sur le domaine du “Krimi”.


La critique


Je ne suis pas une habituée au genre polar, mais j'avoue que j'y prends goût. J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce deuxième roman de Nele Neuhaus, un best-seller outre Rhin.

On y retrouve le duo Pia Kirchhoff - Oliver Van Boden. (dont des éléments de leur vie privée les rend attachants et sympathiques)

Nous sommes dans le village d'Altenhain, Tobias Sartorius rentre au village après 11 ans pour un meurtre qu'il n'a jamais reconnu de deux jeunes filles dont le corps n'a jamais été retrouvé.

Par coïncidence on vient de retrouver un corps dans une ancienne cuve à carburant, une nouvelle enquête commence....

Tobias retrouve son père cassé, meurtri, ruiné, il n'a jamais douté de l'innocence de son fils.

Au village le retour de Tobias n'est guère apprécié.

Amélie, nouvellement arrivée au village s'intéresse à l'affaire et à Tobias, elle sera sa seule alliée.  Elle ressemble étrangement à Blanche Neige...

Mais qui était Blanche Neige ??? 

Le village est ligué contre les Sartorius, omerta, représailles, silence, secrets, rancoeurs, jalousie ;  il en faudra du courage à Tobias pour résister.


Même si à certains moments on pense avoir compris certaines choses, l'écriture habile de Nele Neuhaus garde bien le suspense et les rebondissements.  
Ecrit comme un journal, nous donnant des infos au jour le jour sur les nombreux protagonistes du livre, on avance petit à petit dans l'intrigue.

C'est écrit avec rigueur, l'ambiance est lourde, captivante et l'intrigue bien menée jusqu'au bout.

J'ai beaucoup aimé, cela me donne envie de poursuivre dans ce genre.



Les phrases


Un faux pas, un faux mouvement avec l'homme qu'il ne fallait pas - et plus rien ne serait comme avant.

Il était beau d'une façon inquiétante.  L'étroite cicatrice blanche qui s'étendait de son menton à son oreille gauche, au lieu de l'enlaidir, rendait son visage plus intéressant.  Quelque chose dans sa façon de le regarder éveilla  chez Pia une impression étrange et elle se demanda d'où cela venait.

Le courage de vivre l'avait abandonné, au vrai sens du mot, il s'était barricadé derrière les ruines de sa vie...  Elle avait quitté son mari seul, certainement avec mauvaise conscience.Le bonheur de recommencer sa vie ne lui avait pas été accordé, il suffisait de voir le vide sans espoir dans son appartement.

Elle était calme et sereine comme d'habitude et il eut l'impression d'être un marin sur une mer déchaînée qui aperçoit enfin un phare salvateur.

Je m'intéresse au sort des autres parfois un peu trop pour ma tranquilité.  Elle soupira.  Je ne peux pas m'en empêcher.  Quand je vois quelqu'un souffrir, il faut que je l'aide.

Tu as peut-être commis une erreur, dit-elle. Mais quand il y a un problème dans un couple, la faute n'incombe jamais à un seul.

C'était effrayant de penser qu'on peut vivre pendant 25 ans avec un être, dormir dans le même lit, avoir des enfants ensemble, sans réellement le connaître.  Il avait souvent rencontré des cas où des proches avaient vécu pendant des années avec un meurtrier, un pédophile, un violeur et qui tombaient des nues lorsqu'ils apprenaient la terrible vérité.


De jour comme de nuit Jean-luc Outers ****

De jour comme de nuit   -   Jean-Luc Outers































Actes Sud
Parution : mars 2013
Pages : 352
ISBN : 978-2-330-01425-4
Prix indicatif : 20.00€



Présentation de l'éditeur

L’ouverture de l’école des Sept-Lieues se déroula, comme prévu, le 1er septembre, date fixée par le ministère pour la rentrée scolaire, une journée spéciale, cela va sans dire, que, pour rien au monde, chacun, qu’il figurât ou non à l’horaire, n’aurait voulu manquer. L’émotion était palpable quand ils se retrouvèrent le matin à huit heures devant la bâtisse enveloppée d’une brume légère qui lui donnait des allures de maison hantée. Ils n’en croyaient pas leurs yeux de se retrouver là tous ensemble après deux années de palabres et de démarches, non pour participer à une réunion de plus, mais pour assister, en tant que témoins et acteurs, à la réalisation de leur rêve le plus fou. Lorsqu’ils s’embrassèrent pour se saluer, certains avaient les larmes aux yeux.


Jean-Luc OUTERS









Né en 1949 à Bruxelles, où il vit et travaille, Jean-Luc Outers est notamment l’auteur de L’Ordre du jour (Gallimard, 1987), Corps de métier (La Différence, 1992, Prix Victor-Rossel), La Place du mort (La Différence, 1995, Prix NCR).Chez Actes Sud ont paru La Compagnie des eaux (2001 ; Babel n° 728),Le Bureau de l’heure (2004 ; Babel n° 859), Le Voyage de Luca (2008 ; Babel n° 1162) et De jour comme de nuit (2013).



Mon avis


Au début, une écriture italique nous emmène en Belgique, dans le Borinage, vers La louvière sur les chemins de halage en compagnie du facteur.

Dans une écriture normalisée, l'auteur nous plante le décor. Trois jeunes enfants de bourgeois, la vingtaine font le choix de leurs études. On découvre :

- Hippolyte dont la mère est fanatique de Racine et de Phèdre en particulier; le père est politicien, il s'inscrit en fac de droit en pensant que cela mène à tout.

- César est le fils d'un banquier, il a fait un petit séjour au Chiapas, il méprise les banques et le système, il décide de faire sciences po. Il est militant et engagé.

- Juliette est la fille d'un bijoutier et se dit pourquoi pas psycho. Elle rencontre Rodriguo qui est d'origine chilienne, en tombe amoureuse et portera leur fille Marie.

Nous sommes dans les années 70, sous fonds de révolution des oeillets au Portugal, la fin de Franco, l'arrivée de l'horreur et de Pinochet au Chili.

Nos jeunes sont révoltés de la vie, bercés par Mao, Le Che ; ils se rencontrent dans des manifestations et rêvent d'un monde meilleur.

Rodriguo abandonnera Juliette pour aller combattre auprès des siens au Chili. Juliette élèvera sa fille avec comme deux parrains Hippolyte et César, notre trio est bien formé.

Cette partie très bien écrite et agréable à lire était un peu lente à mon goût . Mais tout à coup je fais le lien entre les écritures, les deux histoires se chevauchent, et leur vrai combat est enfin lancé. Le véritable rythme du roman est donné, les pages tournent, tournent, l'écriture magnifique m'emporte.

Nos trois amis gardent un très mauvais souvenir de leur éducation, et petit à petit ils vont se réunir avec d'autres pour un vrai projet d'école alternative qui les occupera à plein temps.

Comment intégrer dans notre société des jeunes complètement déscolariser et hors normes ? Comment les prendre en charge et leur apprendre à vivre ensemble ? et à partager ?

On assistera aux réflexions, jusqu'à l'aboutissement de cette belle école pas comme les autres. Elle existe vraiment, c'est le Snark à Houdeng-Aimeries, une école qui essaie vraiment de comprendre pourquoi et d'aider les jeunes à retrouver une place dans notre société.

Ces jeunes vont être confrontés à la réalité, ils feront grandir en même temps que le projet, leurs convictions, leurs idéaux, une petite révolution populaire qui changera l'enseignement pour permettre l'intégration quand rien ne va.

On suivra aussi de très près le chemin d'un enfant autiste qui traverse ce roman en répétant "qu'il cherche ce qui ne va pas dans la vie"

Un très beau roman à lire sans plus attendre.



Les jolies phrases



Tu aimes les gens, tu les écoutes, tu compatis à leurs douleurs, tu partages leurs joies, alors pourquoi pas la psychologie?

Les études sont une suspension du temps entre l'enfance et l'âge adulte, un moment différé avant de plonger dans le bain définitif de la vie. On sait à peu près d'où l'on vient, on ne sait pas où l'on va.

Les femmes font des enfants, les hommes font la révolution. Ainsi en va-t-il de la répartition des sexes. Que Juliette fût enceinte, c'était dans la nature des choses. Qu'un jour il serait le père d'un enfant faisait partie de la vie, tout simplement, car la vie c'était faire bouger le monde pour qu'il se soulève enfin. Ce bébé, elle l'avait voulu et à présent elle le sentait dans son ventre. Comment se défaire d'un être à qui l'on parle tous les jours?

La télévision a ceci de particulier qu'elle peut vous endormir tel un puissant somnifère et se muer le lendemain en détonateur soulevant le plus brutal réveil.

L'ennui, c'est terrible l'ennui, cette force d'inertie qui saisit votre corps à l'improviste, s'y installe paralysant ses moindres gestes. Il n'y a pas d'antidote à l'ennui, aucune fuite possible. Sans crier gare, le voilà, il est en vous, occupant indélogeable d'un corps devenu inerte où seuls la respiration et les battements de coeur témoignent d'un soupçon de vie.

Quel était le féminin de dictateur, déjà ? C'est vrai, réagit Hippolyte, alors que par je ne sais quel mystère de la langue, dictature est du genre féminin comme si la chose était féminine mais que celui qui l'incarne était un mâle irréductible.

Quelque chose s'était distendu entre eux, il ne s'en expliquait pas la raison. D'ailleurs, y en avait-il une ? N'était-ce pas le propre des choses de l'amour que de rester inexplicables, que d'aller et venir par le simple mouvement de la vie ?

Car si les dictateurs ont des pieds d'argile, encore faut-il que le peuple se soulève pour renverser leurs statues pathétiques.

Pour Marie, qui un à un apprivoisait les mots lus sur les lèvres de sa mère, le verbe partir et ses conjugaisons se chargèrent aussitôt de gravité car, étant sans retour possible, il n'y aurait plus de départ sans adieu.

Jean-Philippe éprouvait lui le sentiment que rien ne ressemblait plus au discours d'un patient que le discours d'un autre patient comme se ressemblent toutes les histoires des hommes ; il y est toujours question de naissance, d'amour et de mort.

Et comment imaginer la vie sans l'autre ?

Car qu'est-ce qu'un obsessionnel sinon quelqu'un qui s'accroche à son obsession comme à une bouée de sauvetage sous peine de perdre tout repère et de sombrer corps et biens ? Voilà pourquoi les obsessionnels sont dévorés par l'angoisse.

Tomber amoureux, on ne s'en remet pas de cette chute divine. Comme quoi, il faut faire confiance à la vie qui nous révèle de telles surprises.

L'amour et la souffrance allaient toujours de pair.....Mais comment imaginer l'amour sans l'aveuglement qui donne cette beauté tragique.




mercredi 22 mai 2013

mardi 14 mai 2013

Les cupcakes de Chloé. S. ***** Hachette cuisine

Une chronique gourmande :

Les cupcakes de Chloé. S

Hachette cuisine

Couverture du livre Les cupcakes de ChloéS et recettes gourmandes Image par défaut


Un tout grand merci encore à My Boox et à Thomas pour cet appel à lecteurs un peu spécial, très gourmand en fait.

On se régale au sens propre comme au sens figuré.

Un design très "girly", en effet le livre est tout rose.  Chloé Saada  nous dé(livre) ici des recettes de sa célèbre cupcakerie sise rue Pigalle à Paris. 

On y trouve des cupcakes bien entendu mais pas rien que cela, non, non  ... il y a aussi des whoopies (cousin américain du macaron) , de véritables gâteaux de fêtes, des idées de brunch ( en passant des oeufs brouillés, par le caramel au beurre salé ou autre confiture de lait, les brioches , le cupcake salé ou granola) et en bonus s'il vous plait :  deux recettes du grand chef Jean-François Piège.


Chloé est généreuse, aime que l'on déguste aussi bien avec les yeux , qu'avec les papilles.  Etant photographe de formation, elle a elle-même illustré ses recettes.  On tourne les pages très colorées, avec de jolies mises en scène.

J'ai acheté le matériel et attend désespérément que mon homme (qui se débrouille très bien en cuisine) mette la main à la pâte et que je puisse déguster en lisant un bon bouquin ses réalisations d'après les conseils de Chloé.

Les photos suivront c'est promis, en attendant si vous n'avez pas encore l'eau à la bouche voici un avant goût du contenu du bouquin : 











Merci encore à Hachette Cuisine et Thomas de My BooxLogo MyBOOX



Le tour du monde en quatre-vingts jours Jules Verne ****

  


Le Tour du Monde en 80 Jours 

Le Tour du monde en quatre-vingts jours est un roman d'aventures, écrit en 1872 par Jules Verne. 

I 

Ma critique


Mr Fogg relève le pari de faire le tour du monde en 80 jours.  Nous sommes en 1872. Lui, qui avait une vie bien réglée laisse tout tomber et part en compagnie de son valet français Passepartout faire ce tour du monde.

En effet, Fogg habitué du Reform Club y lit un article qui prétend que cet exploit peut-être réalisé comme ceci :

Londres / Suez rails et paquebot 7 jours 
Suez / Bombay paquebot 13 jours 
Bombay / Calcutta rails 3 jours 
Calcutta / Hong Kong paquebot 13 jours 
Hong Kong / Yokohama paquebot 6 jours 
Yokohama / San Francisco paquebot 22 jours 
San Francisco / New York rails 7 jours 
New York / Liverpool paquebot 8 jours 18 heures 
Liverpool / Londres rails 6 heures 
Total : 80 jours 

Il parie 20 000 livres et quitte Londres à 20h45 le 02 octobre, il sera dit-il de retour au même club à la même heure au plus tard le 21 décembre 1872. 

Un vol de banknotes a eu lieu à Londres et un agent secret Fix pense que Mr Fogg est le coupable, il se lance à sa poursuite à travers le monde.

De Londres à Paris, Brindisi au canal de Suez puis en train à travers l'Inde, les voici partis.

En route, l'aventure arrive enfin, Mr Fogg sauve de justesse une pauvre fille du bûcher,Mrs Aouda... et oui la coutume du pays est de brûler la veuve avec le défunt...  et de péripéties en péripéties, ils poursuivent leur voyage.

Quel imaginaire, quel visionnaire Monsieur Verne, l'ensemble du roman est un mélange très habile entre le récit de voyage et les données scientifiques concernant la révolution des transports (le chemin de fer, les bateaux à vapeur) et la révolution industrielle.

Grand coup de chapeau car franchement l'ouvrage a très bien vieilli.  Même si cela m'a semblé un peu lourd au départ, le style nous emporte vers un voyage palpitant.

Exercice un peu particulier pour moi que cette lecture à voix haute avec mon fils de 8 ans, qui chaque jour réclamait un petit morceau de l'histoire.  Bravo, le temps n'efface pas votre talent Monsieur Verne, il emporte encore les générations en devenir.

Mais Mr Fogg réussira-t-il son pari ?? Pour ceux qui hésitent, embarquer vite dans cette fabuleuse aventure pour en avoir le coeur net.

dimanche 12 mai 2013

ART ET SPORT Nicolas Martin Coup de coeur



Editions Palette
Nicolas Martin

« Plus vite, plus haut, plus fort ! »
La devise des Jeux olympiques nous invite à repousser toujours plus loin nos limites… mais quand l’art se met au sport, ce n’est pas forcément le plus rapide, le plus agile ou le plus fort qui gagne !
Les artistes préfèrent souvent s’échapper et tracer leur propre chemin. Ils trichent un peu avec la réalité et transforment les athlètes en robots ou en oiseaux, en marionnettes ou en extraterrestres. Ils organisent d’étranges chorégraphies autour d’un ballon, des courses de fantômes et des combats truqués.
L’art permet d’inventer de nouveaux sports : à chacun d’en imaginer les règles du jeu !

Pour feuilleter ce magnifique livre suivre ce lien des Editions Palette

http://fr.calameo.com/read/00178128991e7ba386972



MA CRITIQUE


Merci à Babelio  et masse critique jeunesse ainsi qu'à la Maison d'Editions Palette pour ce superbe ouvrage.

Je connaissais déjà cette magnifique maison d'éditions qui fait découvrir l'art au plus petit comme au plus grand.

Une fois encore, la mission est remplie, le sport visité par le regard des artistes. 

Citius, altus, fortius, cela vous dit quelque chose ??  
Mais oui, 3 mots latins :  Plus vite, plus haut, plus fort, c'est la devise olympique des jeux modernes  proposée par Pierre de Coubertin. 

L'auteur s'est inspiré de cette devise pour la présentation de son ouvrage en 3 sections.

Que ce soit la natation, le patinage, l'aviron, l'équitation, le cyclisme, la course à pied ou l'automobile... pour vous donner un aperçu des sports énumérés( ceci est loin d'être limitatif), en passant par des artistes anciens à contemporains (Caillebotte, Monet, Manet, Turner, Léger,Picasso, Duchamp, De Staël, Vasari, Courbet ou Niki de Saint Phalle), de nombreux aspects du sport et des sportifs (et de leurs musculatures) sont savamment mis en évidence.  

De l'antiquité, en passant par la sculpture, la mosaïque , à nos jours avec l'art moderne en passant par la photographie;
un support intéressant pour amener  les plus sportifs à s'ouvrir l'esprit au monde des arts et peut-être aux intellectuels à se donner l'envie d'essayer une discipline sportive...

Très bel ouvrage, merci encore à Babelio pour cette découverte.



http://www.babelio.com/livres/Martin-Art-sport/477196


Babelio







Une chronique jeunesse Bd et manga


Tamara, Tome 11 : Quelle famille d'enfer ! par  Zidrou  


Une acquisition à la foire du livre de Bruxelles pour et par mon fils de 8 ans.

Merci Luka de m'avoir fait découvrir l'univers de Tamara, que je ne connaissais pas vraiment. Je l'avais bien croisée en feuilleton le journal de Spirou mais ne m'y étais jamais attardée.  Quelle erreur !
Une lacune de comblée.

J'ai vraiment pris plaisir à la lecture des aventures de cette petite nana un peu boulote, toujours amoureuse de son Diego.   Elle vit dans une famille recomposée, métissée.  Amandine, sa maman vient de faire une fausse couche et plonge dans la dépression.  Chico ne manque pas d'imagination pour la divertir et être aux petits soins avec elle.

Beaucoup de fraîcheur, d'humour et de bonne humeur dans cet onzième opus de Tamara, signé Zidrou, Darasse et Bosse aux Editions Dupuis


Ma note ****



Cela m'avait tellement plu que j'ai plongé sur une autre aventure de 2010  


Note ****

Couverture du livre Oh, le salaud !

On retourne un peu en arrière, lorsque Tamara et ses 15 kilos de trop tombe amoureuse de Diego.
Mais l'amour ce n'est pas toujours si simple....   J'ai toujours autant aimé

Tamara, 15 ans et 20 kilos en trop, commençait à désespérer. L'Amour (avec un grand ou un petit "a") n'était pas pour elle. Et puis, IL est arrivé ! Beau, sympa, intelligent, Diego est vraiment le mec idéal. Et, miracle, il est amoureux de Tamara ! Les deux tourtereaux, qui se sont avoué leur amour à la fin du tome précédent, ne pensent qu'à une chose : se retrouver le plus souvent possible, en usant de ruses de sioux si nécessaire. Mais le bonheur des uns provoque souvent la jalousie des autres et trois "copines" de classe de Tamara (qui estiment qu'un beau gosse comme Diego et une grosse moche comme Tamara ensemble, c'est immoral) vont tout faire pour faire capoter l'idylle. Et si Tamara a confiance en Diego, elle n'a toujours pas plus confiance en elle. Et elle ne peut s'empêcher de penser que tout ça est trop beau et que, forcément, cette belle histoire doit finir tôt ou tard.


Et pour terminer cette chronique jeunesse   un petit manga 100% garçon

Couverture du livre A l'aube d'une grande aventure

Encore une acquisition et découverte de la Foire du Livre de Bruxelles.

Et pour un garçon de 8 ans vous conseillez quoi en manga ???  La formidable histoire "D'une sacrée mamy" voir chronique précédente  et  One Piece bien sûr,  c'est incontournable...  et ça marche , la mode est lancée à l'école.  Ils en sont fous et en redemandent...

C'est super, c'est génial maman..

Bon il fallait tout de même que je regarde de quoi on parle ? non

C'est l'histoire de Lufy un petit garçon au début de la saga (pour info le 66 éme opus vient de sortir), il a un rêve ; devenir pirate.  L'envie ne le quittera jamais et 10 ans plus tard, il va progressivement réaliser son rêve et partir à la recherche du trésor "One Piece" (nom de la série)

Ok il y a de la castagne, on se bagarre souvent mais c'est pour les mecs non ?? mais surtout malgré cette violence, notre Lufy est vraiment un bon gars, avec un coeur grand comme ça  et les codes de l'honneur et de l'amitié cela aussi fait partie de la philosophie de notre ami.


Ma note ***     mais mon fils me dit que la sienne est *****  gros coup de coeur


samedi 11 mai 2013

Ils ont rejoint ma pile à lire

FLEUR DE TONNERRE
Jean TEULE
Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?
C'était au temps ou l'esprit des Lumières et le catéchisme n'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, était le plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l'esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour ou elle s'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.
Fleur de tonnerre par Teulé

JULIARD  mars 2013

Nombre de pages : 288
Prix : 20,00 €
ISBN : 2-260-02042-9




Du Belge

Avec plaisir, François  - Ariane Le Fort

Avec plaisir, François

Ariane Le Fort

Date de parution 02/05/2013
Romans français (H.C.)
228 pages - 16.00 € TTC

Marie, professeur d'histoire de l'art à Bruxelles, est tombée amoureuse d'un mécanicien qui vit à l'autre bout du monde. Cette liaison insolite n'est pourtant pas la seule nouveauté de sa vie: son père, François, lui avoue qu’il a un amant et se mère, loin de vouloir divorcer, semble prête à accepter ce tardif coming out.
Au carrefour de toutes les confidences, Marie va devoir mener de front la nouvelle donne familiale : la fragilité de son lien pourtant passionnel avec son nouvel amant, les préjugés de son frère embourgeoisé, la solitude de sa mère et le nouveau visage que lui offre son vieux père, soudain rajeuni par un amour inattendu et exposé en plein jour. Sur un ton léger, mais non dénué de profondeur psychologique, l'auteur nous fait partager, avec humour et émotion, les étrangetés d'une vie moderne, où tragédies et cocasseries se côtoient.

Ariane Le Fort est l'auteur de plusieurs romans dontComment font les autres?, Beau-fils et On ne va pas se quitter comme ça? Elle a acquis une solide notoriété en Belgique où elle a obtenu le prix Rossel en 2003. Elle est chroniqueuse dans plusieurs magazines et professeur d'écriture.


-------------------------------------------------------------------------------------------------------

Alors qu’il était encore enfant, Nicolas Duhamel a perdu son père, disparu au large de Guéthary. À vingt-quatre ans, lors du renouvellement de son passeport, il découvre que ce père, parti trop tôt, n’était pas le fils de Lionel Duhamel et s’appelait en réalité Fiodor Koltchine. Pourquoi sa famille avait-elle délibérément rayé un pan de son histoire ? Théodore connaissait-il la vérité ? Les circonstances troubles de sa naissance et sa mort accidentelle étaient-elles liées ?

« C’en était fini de l’existence placide et tranquille de Nicolas. Il n’était pas un Duhamel. À cette seule idée, un abîme s’ouvrait sous ses pieds. En ce jour gris, pendant ces deux heures d’attente au Pôle de la nationalité française, un changement subtil s’opérait. C’est ce jour-là que naquit Nicolas Kolt, mais il ne le savait pas encore. » (p. 83)

Affecté par l’onde de choc de ces révélations, le jeune homme se lance sur la piste de ses ancêtres, jusqu’à Saint-Pétersbourg. De cette enquête découlera un roman, publié sous le pseudonyme de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal. Grâce à ce livre, Nicolas pense en avoir fini avec les fantômes du passé. Pourtant, lors d’un séjour dans un hôtel de rêve sur une île toscane avec sa fiancée, il verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir.

Réflexion sur l’identité mais aussi sur l’écriture, À l’encre russe, spectaculaire roman à tiroirs, marque le sacre de la reine du secret.

Je n'ai jamais lu Tatiana de Rosnay, mais j'ai envie de découvrir  après avoir apprécié l'adaptation de son best seller au cinéma "Elle s'appelait Sarah"

Un incontournable détour au Japon



Une parution en poche alors qu'elle sort un nouveau livre chez Actes Sud "Le petit joueur d'échecs"    Incontounable dans mes lectures japonaises
ici Chez Babel Poche  1165  

L’île où se déroule cette histoire est depuis toujours soumise à un étrange phénomène : les choses et les êtres semblent promis à une sorte d’effacement diaboliquement orchestré. Quand un matin les oiseaux disparaissent à jamais, la jeune narratrice de ce livre ne s’épanche pas sur cet événement dramatique, le souvenir du chant d’un oiseau s’est évanoui tout comme celui de l’émotion que provoquaient en elle la beauté d’une fleur, la délicatesse d’un parfum, la mort d’un être cher. Après les animaux, les roses, les photographies, les calendriers et les livres, les humains semblent touchés : une partie de leur corps va les abandonner.
En ces lieux demeurent pourtant de singuliers personnages. Habités de souvenirs, en proie à la nostalgie, ces êtres sont en danger. Traqués par les chasseurs de mémoires, ils font l’objet de rafles terrifiantes…
Un magnifique roman, angoissant, kafkaïen. Une subtile métaphore des régimes totalitaires, à travers laquelle Yoko Ogawa explore les ravages de la peur et ceux de l’insidieux phénomène d’effacement des images, des souvenirs, qui peut conduire à accepter le pire.

Et pour finir un petit voyage en Inde 

L'Histoire la plus incroyable de votre vie de Chitra Banerjee DIVAKARUNI



Chitra Banerjee DIVAKARUNI
L'Histoire la plus incroyable de votre vie
Traduit par Mélanie BASNEL

Collection Picquier poche
352 pages / 8,50 € / ISBN : 2.8097.0918.6
Quelle est l’histoire la plus incroyable
de ma vie ? s’interrogent tour à tour
neuf personnes enfermées dans le sous-sol
d’un consulat indien. Comment raconter
cette histoire quand on est plongé dans le
noir d’une pièce dont le plafond menace de
s’écrouler à tout instant ? Une histoire qui
n’avait jamais été racontée à personne.
Quelques heures plus tôt, ils étaient
tous des étrangers, désormais ils sont
inéluctablement liés.
Ce roman qui se lit d’une traite oscille
entre l’angoisse, le récit haletant d’une
catastrophe, et le cheminement intérieur
de ces êtres aux origines et aux destins
si éloignés les uns des autres. Car s’ils
sont prisonniers d’un désastre, ils sont
aussi des pèlerins spirituels découvrant
le pouvoir guérisseur des histoires, et au
moment où ils luttent pour leur survie,
ils se trouvent des raisons renouvelées de
vivre, de partager avec les autres le beau et
douloureux miracle de la vie.
Sortie en mai 2013