En partenariat avec Masse Critique et et les Editions Luce Wilquin
LES NOTES DE JIMI H.
Thilde Barboni
Woodstock, 1969. Manuel, un jeune guitariste surdoué, disparaît après avoir reçu une photo de Jimi Hendrix avec, en dédicace, les notes du fameux Star Spangled Banner.
Bruxelles, 2013. Sa cousine Roxane affronte, épouvantée, la disparition de son propre fils Neil, dix-huit ans, dans des circonstances troublantes et similaires.
Pourquoi Neil a-t-il fait semblant de déchirer et brûler la photo de Hendrix avant de partir ? Pourquoi ses copains protègent-ils farouchement sa « fugue » ? Jusqu’où ces jeunes sont-ils prêts à aller pour le couvrir ? Quel rôle les réseaux sociaux jouent-ils dans cette disparition ?
Roxane, désemparée et confrontée à l’inertie de la police, va engager un détective privé et fouiller dans le passé de Manuel. Son adoration pour lui l’a toujours empêchée de voir la réalité en face et a entravé toute possibilité de dialogue avec Neil.
Thilde BARBONI
Traductrice et psychologue clinicienne de formation, Thilde Barboni est l’auteur denouvelles et récits, d’une dizaine de romans publiés en Belgique ( Le Cri, Luce Wilquin), en France ( Calmann-Lévy) et en Suisse ( Favre) dont certains ont été traduits en allemand et en coréen.
Elle a signé des pièces de théâtre (Imprévus dans un musée, Théâtre royal du Parc de Bruxelles, saison 2003 ; Maison de vacances, Théâtre royal du Parc, saison 2008),des feuilletons radiophoniques (Victor Hugo, voyageur amoureux ; Simenon, une vie ne suffit pas, diffusés sur la RTBF et Radio Canada).
Elle enseigne la traduction au département d’italien de la Faculté de Traduction et d’Interprétation de Mons.
En août 2010 paraît aux éditions Dupuis, collection Aire libre l’album BD Rose d’Elisabethville dont elle a écrit le scénario (dessin : Séraphine)
En janvier 2013, sortie d’un épisode de la série Interpol (Interpol Rome, voir «actualités») avec le dessinateur italien Alessio Lapo (couleurs : François Cerminaro). Elle travaille pour les éditions Dupuis à un diptyque avec le dessinateur espagnol Guillem March.
En mars 2014 est paru le roman Les notes de Jimi H. aux éditions Luce Wilquin.
Une belle aventure de crowdfunding est lancée en novembre 2013 sur un projet de S.F. avec le dessinateur Emmanuel Murzeau aux éditions Sandawe : Les anges visiteurs, volume 1 : Eva (scénario : Thilde Barboni; dessin : Emmanuel Murzeau)
Traduction allemande : Das Exil des Zentauren, Alano, Aachen, 1988.
Les nuits de satin blanc, Le Cri-Vander, Bruxelles, 1983.
Les voisins de la comète, Pierre-Marcel Favre, Lausanne, 1985.
Affaires de famille, Favre, Lausanne, 1987.
Réédition : Pays Noir, affaires de famille, ed. France-Loisirs, Paris, 1987.
L’Ile captive, Favre, Lausanne, 1988.
N.B. : ce roman a fait l’objet d’un feuilleton radio (RTBF) diffusé pendant tout le mois de novembre 1988 à raison de 10 minutes par jour.
Maman vit sa vie, Calmann-Lévy, Paris, 1995.
Maman vit sa vie, Jakkajungsin Publishing Co, Séoul, Corée, 1996.
L’oreiller du dimanche, Jakkaungsin Publishing Co , Séoul, Corée, 1997.
Frémissements, . Luce Wilquin, Avin, Février 2000. Prix des lectrices GAEL 2001.
L’Exil du Centaure, Le Cri, Bruxelles, octobre 2000. (réédition en format poche)
Elizabeth ou la dérobade amoureuse, . Luce Wilquin, Avin, 2004 (finaliste prix Rossel 2004)
Escale au jardin des délices, Luce Wilquin, Avin, 2006.
Les notes de Jimi H., Luce Wilquin, Avin, 2014
En voici une belle découverte. Merci aux éditions Luce Wilquin et Masse Critique de Babelio.
En 1969, Manu, jeune guitariste brillant, le cousin de Roxane disparaît de façon étrange.
Roxane vénère une photo dédicacée de Jimi Hendrix. Cette photo venant de Manu, trône comme une relique dans son salon. Le souvenir de Manu est présent au quotidien.
En 2013, Roxane est maman. Son fils Neil a 18 ans, il est en pleine crise d'adolescence. Leurs relations sont tendues.
Un jour Neil disparaît à son tour, il fugue. Avant de partir, Neil a déchiré la photo vénérée par sa mère et en a brûlé les restes. Pourquoi ?
Les copains de Neil le protègent dans sa fugue. Mais pourquoi ? Mystère, beaucoup de mystère...
Très beau roman, qui décrit à merveille les relations tendues entre parent et enfant au moment de l'adolescence. Cette difficulté de communiquer. Les incompréhensions, les questions que l'on devrait se poser pour mieux se comprendre.
Un livre qui peu à peu prend l'allure d'un joli thriller, d'une enquête, d'un retour aux sources en quelque sorte. La tension est palpable, elle monte progressivement, pallier par pallier.
Je ne peux en dire plus, il faut le lire et vivre l'intrigue très bien ficelée.
Des tas de questions fusent durant la lecture.
Ne lisez pas ce qui suit avant de lire le livre, j'aurais bien peur de vous mettre la puce à l'oreille et de vous gâcher le plaisir.
Comment comprendre un ado ? Comment lever les barrières de l'incompréhension ? Quelle place donner au poids du passé, aux souvenirs, à l'aveuglement provoqué par les souvenirs heureux ?
Qu'en est-il de l'influence d'internet, des mondes virtuels, des jeux en réseau violents qui empêchent de prendre pied avec la réalité, le monde réel?
Autre sujet intéressant abordé : le rôle de la mémoire et des souvenirs. Comment se construire sans ses souvenirs ? et comment un amnésique peut vivre sa vie. Que se passe-t-il lorsqu'un souvenir réactive d'autres enfouis?
Et qu'en est-il lors de disparition d'un jeune majeur ? Pourquoi est-on régulièrement confronté à une inertie complète sous prétexte de la majorité, même si certains éléments sont inquiétants ?
Les relations parents-enfants pas toujours simples au moment de couper le cordon. Comment imposer aux parents ses besoins, ses projets et se sentir considéré adulte.
Énormément de pistes de réflexions posées dans ce roman dont la plume fluide, vivante m'ont réellement fait passer un agréable moment. Lecture très rapide et addictive, je vivais les personnages, un très bon signe pour une excellente lecture d'un auteur belge de surcroît.
Ma note : 9/10
Sméraldine
14 x 20,5 cm, 240 pages
ISBN 978-2-88253-480-4
EUR 20.-
ISBN 978-2-88253-480-4
EUR 20.-
Quatrième de couverture
Woodstock, 1969. Manuel, un jeune guitariste surdoué, disparaît après avoir reçu une photo de Jimi Hendrix avec, en dédicace, les notes du fameux Star Spangled Banner.
Bruxelles, 2013. Sa cousine Roxane affronte, épouvantée, la disparition de son propre fils Neil, dix-huit ans, dans des circonstances troublantes et similaires.
Pourquoi Neil a-t-il fait semblant de déchirer et brûler la photo de Hendrix avant de partir ? Pourquoi ses copains protègent-ils farouchement sa « fugue » ? Jusqu’où ces jeunes sont-ils prêts à aller pour le couvrir ? Quel rôle les réseaux sociaux jouent-ils dans cette disparition ?
Roxane, désemparée et confrontée à l’inertie de la police, va engager un détective privé et fouiller dans le passé de Manuel. Son adoration pour lui l’a toujours empêchée de voir la réalité en face et a entravé toute possibilité de dialogue avec Neil.
Thilde BARBONI
Traductrice et psychologue clinicienne de formation, Thilde Barboni est l’auteur denouvelles et récits, d’une dizaine de romans publiés en Belgique ( Le Cri, Luce Wilquin), en France ( Calmann-Lévy) et en Suisse ( Favre) dont certains ont été traduits en allemand et en coréen.
Elle a signé des pièces de théâtre (Imprévus dans un musée, Théâtre royal du Parc de Bruxelles, saison 2003 ; Maison de vacances, Théâtre royal du Parc, saison 2008),des feuilletons radiophoniques (Victor Hugo, voyageur amoureux ; Simenon, une vie ne suffit pas, diffusés sur la RTBF et Radio Canada).
Elle enseigne la traduction au département d’italien de la Faculté de Traduction et d’Interprétation de Mons.
En août 2010 paraît aux éditions Dupuis, collection Aire libre l’album BD Rose d’Elisabethville dont elle a écrit le scénario (dessin : Séraphine)
En janvier 2013, sortie d’un épisode de la série Interpol (Interpol Rome, voir «actualités») avec le dessinateur italien Alessio Lapo (couleurs : François Cerminaro). Elle travaille pour les éditions Dupuis à un diptyque avec le dessinateur espagnol Guillem March.
En mars 2014 est paru le roman Les notes de Jimi H. aux éditions Luce Wilquin.
Une belle aventure de crowdfunding est lancée en novembre 2013 sur un projet de S.F. avec le dessinateur Emmanuel Murzeau aux éditions Sandawe : Les anges visiteurs, volume 1 : Eva (scénario : Thilde Barboni; dessin : Emmanuel Murzeau)
source : http://thildebarboni.com/Thildebarboni/Bienvenue.html
BIBLIOGRAPHIE - Romans
L’Exil du Centaure, Le Cri- Vander, Bruxelles, 1982. Prix du roman de la ville de Bruxelles 1982.Traduction allemande : Das Exil des Zentauren, Alano, Aachen, 1988.
Les nuits de satin blanc, Le Cri-Vander, Bruxelles, 1983.
Les voisins de la comète, Pierre-Marcel Favre, Lausanne, 1985.
Affaires de famille, Favre, Lausanne, 1987.
Réédition : Pays Noir, affaires de famille, ed. France-Loisirs, Paris, 1987.
L’Ile captive, Favre, Lausanne, 1988.
N.B. : ce roman a fait l’objet d’un feuilleton radio (RTBF) diffusé pendant tout le mois de novembre 1988 à raison de 10 minutes par jour.
Maman vit sa vie, Calmann-Lévy, Paris, 1995.
Maman vit sa vie, Jakkajungsin Publishing Co, Séoul, Corée, 1996.
L’oreiller du dimanche, Jakkaungsin Publishing Co , Séoul, Corée, 1997.
Frémissements, . Luce Wilquin, Avin, Février 2000. Prix des lectrices GAEL 2001.
L’Exil du Centaure, Le Cri, Bruxelles, octobre 2000. (réédition en format poche)
Elizabeth ou la dérobade amoureuse, . Luce Wilquin, Avin, 2004 (finaliste prix Rossel 2004)
Escale au jardin des délices, Luce Wilquin, Avin, 2006.
Les notes de Jimi H., Luce Wilquin, Avin, 2014
Mon avis
En voici une belle découverte. Merci aux éditions Luce Wilquin et Masse Critique de Babelio.
En 1969, Manu, jeune guitariste brillant, le cousin de Roxane disparaît de façon étrange.
Roxane vénère une photo dédicacée de Jimi Hendrix. Cette photo venant de Manu, trône comme une relique dans son salon. Le souvenir de Manu est présent au quotidien.
En 2013, Roxane est maman. Son fils Neil a 18 ans, il est en pleine crise d'adolescence. Leurs relations sont tendues.
Un jour Neil disparaît à son tour, il fugue. Avant de partir, Neil a déchiré la photo vénérée par sa mère et en a brûlé les restes. Pourquoi ?
Les copains de Neil le protègent dans sa fugue. Mais pourquoi ? Mystère, beaucoup de mystère...
Très beau roman, qui décrit à merveille les relations tendues entre parent et enfant au moment de l'adolescence. Cette difficulté de communiquer. Les incompréhensions, les questions que l'on devrait se poser pour mieux se comprendre.
Un livre qui peu à peu prend l'allure d'un joli thriller, d'une enquête, d'un retour aux sources en quelque sorte. La tension est palpable, elle monte progressivement, pallier par pallier.
Je ne peux en dire plus, il faut le lire et vivre l'intrigue très bien ficelée.
Des tas de questions fusent durant la lecture.
Ne lisez pas ce qui suit avant de lire le livre, j'aurais bien peur de vous mettre la puce à l'oreille et de vous gâcher le plaisir.
Comment comprendre un ado ? Comment lever les barrières de l'incompréhension ? Quelle place donner au poids du passé, aux souvenirs, à l'aveuglement provoqué par les souvenirs heureux ?
Qu'en est-il de l'influence d'internet, des mondes virtuels, des jeux en réseau violents qui empêchent de prendre pied avec la réalité, le monde réel?
Autre sujet intéressant abordé : le rôle de la mémoire et des souvenirs. Comment se construire sans ses souvenirs ? et comment un amnésique peut vivre sa vie. Que se passe-t-il lorsqu'un souvenir réactive d'autres enfouis?
Et qu'en est-il lors de disparition d'un jeune majeur ? Pourquoi est-on régulièrement confronté à une inertie complète sous prétexte de la majorité, même si certains éléments sont inquiétants ?
Les relations parents-enfants pas toujours simples au moment de couper le cordon. Comment imposer aux parents ses besoins, ses projets et se sentir considéré adulte.
Énormément de pistes de réflexions posées dans ce roman dont la plume fluide, vivante m'ont réellement fait passer un agréable moment. Lecture très rapide et addictive, je vivais les personnages, un très bon signe pour une excellente lecture d'un auteur belge de surcroît.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Avec les zéros que votre génération admire, pas étonnant que vous soyez tous en échec, tous des futurs ratés !
Je dois parvenir à renouer le dialogue. C'est moi l'adulte. Lui n'est qu'un ado, un enfant amélioré, mal cuit, en être hybride encore, totalement inachevé.
Il y avait une telle incompréhension entre mes parents et moi, ils m'ont tellement frustré, persécuté, que je n'ai jamais pu panser mes plaies ...Je n'ai jamais été maltraité physiquement , non ... J'ai été bien nourri, oui ... Mais c'étaient des parents d'une époque révolue. Ils étaient mesquins, étroits d'esprit. Chaque jour était une lutte. J'avais l'impression d'être en permanence tabassé mentalement. Le monde des adultes était, pour moi, un enfer.
Le Pop Art, c'est la première manifestation de la mondialisation des objets du quotidien. Les objets sont devenus, pour la première fois, des icônes. C'est le premier mouvement artistique qui a globalisé le monde, le précurseur de la modernité.
Quand j'avais son âge, j'imaginais que nous allions changer le monde, que les adultes avaient tout raté, mais que nous réussissions à corriger leurs erreurs.
Il faut construire sa vie, sinon on part à la dérive et quand on s'en rend compte il est trop tard.
L'impuissance est un sentiment atroce. Tout notre mental s'y heurte dans une stérilité d'action qui finit par paralyser notre corps. C'est un cercle vicieux : dans l'impossibilité de trouver une solution, les pensées s'agglutinent en un conglomérat informe et le corps suit.
Je voulais lui montrer comment à partir d'un fait sans importance, à partir de la réalité, un artiste pouvait créer quelque chose de magnifique. Une manière de transcender le réel.
Qu'est ce que la mémoire ? Un mécanisme qui peut être effacé d'un coup par un traumatisme ? Un mode de fonctionnement qui peut être altéré mécaniquement ?
Ma vie était une succession de bulles de savon qui éclataient dans l'air, disparaissaient à chaque espoir déçu.
- Tu voudrais rentrer chez toi?
- Je n'ai pas de chez moi.
- Tu as quand même un endroit qui peut être à toi ?
- Dans la mesure où ma propre tête, mon cerveau, mon corps me trahissent, refusent de m'aider, je ne suis chez moi nulle part. Je ne m'appartiens pas. C'est comme une trahison.
- C'est quoi la trahison pour toi ?
- C'est le vide, l'explication qui ne vient pas. Qui ne viendra peut-être jamais.
En savoir plus sur les Editions Luce Wilquin c'est ici
Je dois parvenir à renouer le dialogue. C'est moi l'adulte. Lui n'est qu'un ado, un enfant amélioré, mal cuit, en être hybride encore, totalement inachevé.
Il y avait une telle incompréhension entre mes parents et moi, ils m'ont tellement frustré, persécuté, que je n'ai jamais pu panser mes plaies ...Je n'ai jamais été maltraité physiquement , non ... J'ai été bien nourri, oui ... Mais c'étaient des parents d'une époque révolue. Ils étaient mesquins, étroits d'esprit. Chaque jour était une lutte. J'avais l'impression d'être en permanence tabassé mentalement. Le monde des adultes était, pour moi, un enfer.
Le Pop Art, c'est la première manifestation de la mondialisation des objets du quotidien. Les objets sont devenus, pour la première fois, des icônes. C'est le premier mouvement artistique qui a globalisé le monde, le précurseur de la modernité.
Quand j'avais son âge, j'imaginais que nous allions changer le monde, que les adultes avaient tout raté, mais que nous réussissions à corriger leurs erreurs.
Il faut construire sa vie, sinon on part à la dérive et quand on s'en rend compte il est trop tard.
L'impuissance est un sentiment atroce. Tout notre mental s'y heurte dans une stérilité d'action qui finit par paralyser notre corps. C'est un cercle vicieux : dans l'impossibilité de trouver une solution, les pensées s'agglutinent en un conglomérat informe et le corps suit.
Je voulais lui montrer comment à partir d'un fait sans importance, à partir de la réalité, un artiste pouvait créer quelque chose de magnifique. Une manière de transcender le réel.
Qu'est ce que la mémoire ? Un mécanisme qui peut être effacé d'un coup par un traumatisme ? Un mode de fonctionnement qui peut être altéré mécaniquement ?
Ma vie était une succession de bulles de savon qui éclataient dans l'air, disparaissaient à chaque espoir déçu.
- Tu voudrais rentrer chez toi?
- Je n'ai pas de chez moi.
- Tu as quand même un endroit qui peut être à toi ?
- Dans la mesure où ma propre tête, mon cerveau, mon corps me trahissent, refusent de m'aider, je ne suis chez moi nulle part. Je ne m'appartiens pas. C'est comme une trahison.
- C'est quoi la trahison pour toi ?
- C'est le vide, l'explication qui ne vient pas. Qui ne viendra peut-être jamais.
En savoir plus sur les Editions Luce Wilquin c'est ici