mardi 28 mars 2023

Atan des cyclades. Itinéraire d'un jeune sculpteur - Judith Vanistendael ♥♥♥♥♥

 Atan des cyclades.  Itinéraire d'un jeune sculpteur   ♥♥♥♥♥

Judith Vanistendael
















Futuropolis
Collection Musée du Louvre
Parution : 9/11/22
Pages : 128
ISBN : 9782754832854
Prix : 18 €








Présentation de l'éditeur

Un récit intimiste, au cœur des îles grecques des Cyclades, il y a 4000 ans : un jeune garçon en pleine puberté y sculpte des personnages de « super héros » mythologiques dont les œuvres traverseront les millénaires pour finir au musée du Louvre !
L’autrice belge de La jeune fille et le nègre et des Deux vies de Pénélope (finaliste du Grand Prix de la critique) nous fait revivre cette civilisation méconnue, à travers l’itinéraire d’un garçon, inspiré de son propre fils, passionné de sculpture.

 




Judith Vanistendael


Née à Louvain en 1974, Judith Vanistendael est une illustratrice et autrice de bande dessinée belge d’expression néerlandophone. Elle remporte avec Zidrou le Prix Willy Vandersteen pour La Baleine-bibliothèque, son dernier ouvrage, aux Prix Atomium en 2021.

source :  Le Louvre








Mon avis


J'ai toujours beaucoup de plaisir à lire des albums de la collection du Louvre chez Futuropolis.  Faire découvrir l'art par la BD est audacieux et permet un accès à un plus grand public, cela donne souvent l'envie d'approfondir et de surcroit ici le bonheur de découvrir une talentueuse illustratrice de mon pays.

Judith Vanistendaele nous propose ici un récit intimiste et personnel car il s'inspire du parcours de son fils passionné par la sculpture.

On va découvrir l'art cycladique par l'intermédiaire d'Atan, un petit garçon qui rêve en sculptant dans son petit village de bord de mer dans l'île de Kea.

Ses petites sculptures en terre qu'il donne à cuire au village sont magnifiques, taureau à queue de poisson par exemple.  Elles séduisent tout le monde, ce qui décide son père de l'emmener en apprentissage chez Dario, un maître sculpteur dans l'île de Naxos.

Il emportera avec lui une petite statuette présente dans sa famille depuis plusieurs générations. 

On va donc suivre Atan dans son parcours initiatique, découvrir l'amour des pierres, le travail du marbre pour atteindre la perfection.

L'occasion de découvrir l'art cycladique et ses petites statuettes féminines créées 4000 années avant notre ère.

Le dessin est magnifique, clair, expressif, les couleurs tout en douceur.


Coup de







samedi 25 mars 2023

Ceci n'est pas un fait divers - Philippe Besson ♥♥♥♥♥

 Ceci n'est pas un fait divers - Philippe Besson  ♥♥♥♥♥











Julliard
Parution : 5 janvier 2023
Pages : 208
EAN : 9782260055372
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur

​Ils sont frère et sœur. Quand l’histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans.
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : « Papa vient de tuer maman. »

Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.

Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d’un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.


L'auteur







Crédit photo:
©Maxime Reychman

Philippe Besson est un écrivain, scénariste et dramaturge. En l'absence des hommes, son premier roman, publié en 2001, est couronné par le Prix Emmanuel-Roblès. Depuis lors, il construit une œuvre au style à la fois sobre et raffiné. Il est l’auteur, entre autres, de Son frère, adapté au cinéma par Patrice Chéreau, L'Arrière-saison (Grand Prix RTL-Lire), Un garçon d’Italie et La Maison Atlantique. En 2017, il publie Arrête avec tes mensonges, vendu à plus de 120 000 exemplaires, couronné par le Prix des Maisons de la Presse et Un personnage de roman, portrait intime d’Emmanuel Macron, alors engagé dans la campagne présidentielle. Il revient à l'autofiction en 2019 avec Un certain Paul Darrigrand puis Dîner à Montréal​. Ses romans sont traduits dans vingt langues.

Un tango en bord de mer, sa première pièce en tant que dramaturge, a été jouée à Paris près de 200 fois en 2014 et 2015 au Théâtre du Petit Montparnasse.
Il a également multiplié les collaborations avec le milieu du cinéma et de la télévision, ayant notamment écrit le scénario de Mourir d'aimer (2009), interprété par Muriel Robin, de La Mauvaise rencontre (2010) avec Jeanne Moreau, du Raspoutine interprété par Gérard Depardieu, et de Nos retrouvailles (2012) avec Fanny Ardant et Charles Berling.


Mon avis

Ceci n'est pas un fait divers mais bien un fait de société.  Le dernier roman de Philippe Besson s'inspire de faits réels et dénonce les féminicides et l'invisibilité des victimes collatérales.

L'auteur donne ici la parole aux enfants.  Léa, 13 ans, contacte son grand frère âgé de 18 ans.  Il a quitté la maison depuis cinq ans pour vivre sa passion : la danse. 

Au téléphone, des silences et puis cette courte phrase : "Papa vient de tuer maman".

Silence, incrédulité, déni, il passe par toutes sortes d'émotions en quelques secondes.  Puis il réalise que sa soeur est seule.  Qu'il doit la rejoindre, la protéger. Il contacte la gendarmerie de Blanquefort, saute dans un train pour rejoindre Léa qui a tout vu.  Son père est en fuite. 

Mais comment est-ce arrivé ?  violence, dispute, dix-sept coups de couteau...   Un fait divers me direz-vous, comme l'on en entend parfois à la radio.  On est horrifié puis on passe à autre chose, la vie continue pour nous mais pour les victimes ? Vous y avez déjà pensé une seconde ?  C'est le sujet de ce roman.

Pour les enfants tout s'effondre, la mère n'est plus, le père d'hier est devenu un meurtrier.  Il faut trouver un autre toit car la maison, scène de crime, est mise sous scellé avec tout ce qu'elle contient, c'est la perte de tout repère.

C'est l'horreur.... et ce n'est que le début.

Philippe Besson se glisse littéralement dans la tête des victimes en utilisant le "tu" et le "nous".  C'est avec beaucoup de délicatesse et de pudeur qu'il raconte les traumas, les blessures profondes, minute après minute, de manière chirurgicale, il décortique tout ce qui s'est passé, ce qui est ressenti.

Le pire est l'idée que peut-être on aurait pu éviter le drame, qu'on le pressentait car l'emprise, la jalousie excessive étaient visibles, s'il y avait eu un suivi, une écoute suite à une plainte, on n'en serait pas arrivé là.

Il y avait des signes avant coureurs, leur mère était coquette avant, elle s'était laissée aller, avait perdu du poids, semblait éteinte et l'entourage n'a rien fait...

Et puis pour les victimes collatérales,  il reste ce lourd sentiment de culpabilité, les remords, le poids qu'ils portent.

Á travers une histoire individuelle, c'est aussi le déni de la société qui est mis en avant.  Une sacrée claque, une mise en lumière non d'un fait divers mais d'un réel problème sociétal.

Excellentissime et tellement nécessaire.

Coup de coeur. 

Les jolies phrases

Les monstres aussi ont le droit d'avoir un beau sourire.

La vie continuait autour de nous.  C'était formidable, c'était épouvantable !

Une femme battue, c'est moins important qu'un chien perdu ou qu'une voiture emboutie, c'est ça ?

J'aurais dû, au contraire, être émerveillé par cet enfant qui ignorait tout de la fragilité de nos vies et qui se moquait des dames alentour.


La vie continuait, autour de nous. C’était formidable, c’était épouvantable.


Les gens raffolent des faits divers, ils ralentissent sur le bord des routes lorsqu'ils parviennent à la hauteur d'une collision qui vient de se produire, ils tiennent à être aux premières loges parce que c'est un spectacle. Là, ils scrutaient les visages des enquêteurs, interprétaient chacune de leurs mimiques, attendaient de voir sortir un brancard, un cadavre. Ils se désolaient, partageaient leur effroi, mais n'auraient pour rien au monde quitté leur poste d'observation. Ce n'était pas de la compassion, en tout cas pas seulement, c'était du voyeurisme.


(Un détail, en passant : le mot « féminicide » est souligné en rouge dans le traitement de texte que j’utilise, comme le sont les mots qui n’appartiennent pas au dictionnaire. En fait, ce n’est pas un détail.)


Je l'ai dévisagé quelquesz instants, je n'étais plus en colère, la colère s'était subitement dissipée, je venais de comprendre que, oui, en effet, plus rien ne serait pareil, que notre vie appartenait désormais au fait divers, qu'elle relevait de la police, de la justice, que nous n'avions plus notre mot à dire. 

Aussitôt après, je pense au hasard des rencontres, au destin qui lance ses dés.  Si ce soir-là, elle n'était pas sortie... Si cette nuit-là, il en avait repéré une autre... C'est un exercice idiot mais comment s'en empêcher ?

Depuis, j'ai appris qu'il faut plonger dans les profondeurs pour comprendre ce qui se passe à la surface. J'ai compris aussi que l'invisible est plus parlant que le visible. Et que les bribes ne deviennent des indices que si on les relie à quelque chose d'autre, ou entre elles.

Nous étions donc là, tous les trois, Léa, papy et moi, impuissants, lamentables, démunis, devant le pavillon de notre enfance, soudain inacessible.  Ainsi, il n'avait pas suffi que nous perdions l'être que nous aimions le plus au monde, il fallait encore qu'on nous dépouille et qu'on nous laisse à la rue.  Mais soyons clairs, on ne nous confisquait pas seulement des murs, on nous confisquait notre vie, nos souvenirs, on s'emparait de ce qui avait fait notre quotidien depuis toujours, comme si l'enfance aussi devait être effacée.  


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mercredi 22 mars 2023

Cache-cache bâton Emmanuel Lepage

 Cache-cache bâton    - Emmanuel Lepage






















Futuropolis
Parution : 16/11/2022
Pages : 304
ISBN : 9782754827966
Prix : 29.90 €

Présentation de l'éditeur

« Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu’on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins ! », dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. « J’ai besoin de savoir d’où vous venez, vous et les autres. J’ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire », réplique Emmanuel.

Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous « chrétiens de gauche », venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire « communauté ». Comprendre pourquoi, aujourd’hui comme hier, des gens inventent d’autres façons d’être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs.

En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d’aujourd’hui de « tout remettre à plat ». Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l’œuvre d’Emmanuel Lepage : l’enfance, le partage, l’engagement, la transmission. De l’intime à l’universel, Cache-cache bâton restera comme le grand œuvre d’Emmanuel Lepage.


Emmanuel Lepage



















© JL Bertini


Emmanuel Lepage est né en 1966.

Voyageur, bourlingueur, un peu moins maintenant qu’il est père, Emmanuel Lepage voyage parce que c’est un homme curieux. Curieux des autres, curieux de l’autre. Ce qui l’intéresse d’abord, ce sont les gens, les personnes, la vie. Étrange paradoxe : sa notoriété de dessinateur repose, en grande partie, sur ces grands paysages, sublimes et lyriques, qui caractérisent ses plus grands succès : Muchacho, La lune est blanche, Ar-Men…. Son regard, cependant, se porte ailleurs, sous la peau de ses personnages, vie intérieure qu’il fouille avec l’acuité, la sensibilité et le talent d’un dessinateur généreux, perpétuellement en recherche de sa vérité graphique.

En 2000, La Terre sans mal, récit de Anne Sibran, chez Dupuis obtient de nombreux prix : Prix du Jury œcuménique de la Bande Dessinée (Prix des Valeurs humaines), Grand Prix du festival de Sierre en Suisse, prix de l’Association des Libraires de Bande Dessinée.. Son premier grand récit en tant qu’auteur complet, Muchacho, obtient le Prix Château de Cheverny de la Bande dessinée historique.

2005. Avec Sophie Michel, il publie Les Voyages d’Anna, aux éditions Daniel Maghen. 2 autres livres suivront, Les Voyages d’Ulysse et Les Voyages de Jules (avec René Follet) chez le même éditeur ainsi que le récit Oh ! les filles chez Futuropolis.

En 2012, Emmanuel Lepage remporte le Grand Prix de l'affiche au festival Quai des bulles de Saint-Malo.

En 2018, il reçoit le Grand prix du festival BD-Boum de Blois pour l’ensemble de son œuvre.




Mon avis

C'est un roman graphique dense qui nous propose un voyage dans l'enfance d'Emmanuel Lepage.  Un récit intime mais aussi une expérience collective menée par ses parents, en Bretagne dans les années 70.  Bienvenue au Gille Pesset.

L'auteur a voulu comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples tous "chrétiens de gauche" et de milieux différents ont voulu créer une communauté.

Une expérience humaine et sociale.  Vivre en communauté, pourquoi? , des choix guidés par la recherche d'un idéal?   Un parcours pas toujours simple.

Avec beaucoup de franchise, de manière naturelle et en toute sincérité, il nous éclaire sur cette expérience, sur la démarche intellectuelle, spirituelle et philosophique de ses parents.

Un récit familial mais aussi l'histoire sociale de la France dans les années 60-70.  Pudeur, sensibilité et émotions au rendez-vous.

Ma note 7/10


Des jolies phrases

Habiter, c'est établir des relations entre ce que l'on est et l'espace dans lequel on se trouve.

L'enfance est un temps au présent, un temps d'avant les mots, d'avant le récit de sa propre histoire.  C'est la naissance des sens.  Naissent sens. 



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vendredi 17 mars 2023

Le monde rêvé d'Alva Teimosa - Thierry Werts ♥♥♥♥♥

Le monde rêvé d'Alva Teimosa  -  Thierry Werts  ♥♥♥♥♥ 








Editions La Trace
Parution : 16/03/23
Pages : 134
Isbn : 979-10-97515-79-9
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur



L’histoire d’une jeune magistrate, obsédée par son désir d’enfant… qui ira jusqu’à proposer dans le cadre de sa fonction, un accord innommable :



« J’ai une proposition à vous faire. Nous allons conclure un accord. Tous les trois. Je vais accepter de vous confier un enfant, mais à deux conditions. Vous serez suivi par une assistante de justice. Elle sera discrète et prendra de temps en temps des nouvelles de l’enfant. Vous devrez aussi me donner un enfant. Je vous propose un pacte pour l’avenir. Vous garderez un jumeau et je prendrai l’autre. C’est notre secret. Va falloir qu’on le cache. »



Mais cela sera sans compter sur Martine Robico, son assistante, amie, amante et …



Mon avis

C'est un petit OVNI littéraire de par sa forme; un court roman, qui a la particularité de l'écriture de Thierry Werts.  Il va à l'essentiel, à l'essence des mots.  Il épure le texte au maximum, sous une forme poétique.  Un très beau récit.

Il nous parle du désir d'enfant, obsédant pour une jeune magistrate, la quarantaine approchant, qui, oh comble de sa fonction en rencontre tous les jours.  Elle a été nommée juge de la jeunesse.

Une relation particulière va se nouer avec sa greffière, Martine Robico, amoureuse des mots qui nous conte cette histoire très intéressante et interpellante.

Une fois de plus, Thierry Werts nous conduit au coeur des sentiments et dans la complexité de l'être humain.

Un récit qui se dévore.  Un gros coup de coeur.



Les jolies phrases

Cheminer ainsi
seule
dans la rigole du monde qui l'entoure
est son quotidien.

Dans l'ombre du juge,
elle brasse la misère du monde
par pelletées.
Charrie des torrents pouacres
de boues infâmes. 

Il y a des moments rares
dans la vie
où l'on aimerait être ailleurs
et où, dans le même temps,
on ne quitterait l'endroit où l'on est
pour rien au monde.


Le malheur des autres ne se partage pas avec ceux qu'on aime.

Du même auteur

Je vous recommande vivement. Accès à l'article en cliquant sur la couverture.

Couverture de : For intérieur -  Ouverture dans une nouvelle fenêtre






lundi 13 mars 2023

Il ne doit plus jamais rien m'arriver - Mathieu Persan ♥♥♥♥♥

 Il ne doit plus jamais rien m'arriver - Mathieu Persan  ♥♥♥♥♥











L'iconoclaste
Parution : 09/03/2023
Pages : 270
Isbn : 9782378803483
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur




Un portrait puissant de femme au travers des yeux aimants de son fils


De l’illustration aux mots


Pour la première fois, l’illustrateur quitte le dessin pour les mots. Mais il lui reste l’art de la mise en scène et de l’image. Par petites touches, il dresse le portrait d’une mère drôle et aimante, d’une femme forte et déterminée.

L’amour fusionnel entre un fils et sa mère

Lorsqu’elle accouche de son premier enfant, la mère de Mathieu Persan s’exclame : « Il ne doit plus jamais rien m’arriver. » Dorénavant, elle vivra à travers ses enfants, se dévouant à eux corps et âme. Mathieu est le petit dernier, le plus drôle, le plus fusionnel aussi. Il grandit, devient père de deux enfants, mais lorsque sa mère atteint l’âge de la retraite, elle lui annonce l’arrivée d’un intrus : le cancer.

Quand la vie reprend ses droits

Dans ce récit, Mathieu Persan raconte les combats de sa mère contre la maladie, jusqu’à ses derniers jours ainsi que les siens et ceux de sa famille, après sa disparition. Malgré tout, à mesure que sa santé se dégrade et ensuite quand le deuil s’installe, un constant appel à la vie refait surface. Ce sont les souvenirs d’enfance au sein d’une famille fantaisiste, l’empreinte des grands-parents juifs, l’amour de la cuisine, les grandes tablées ouvertes à tous. Mathieu Persan manie tendresse, pudeur et humour, et souvent le rire l’emporte sur le chagrin.


Un récit lumineux sur le deuil et la transmission.


Mathieu Persan



Mathieu Persan est un illustrateur connu du milieu littéraire pour son engagement et son travail au style rétro et élégant. Il a réalisé les couvertures de nombreux livres, magazines et albums de musique. Il signe avec l’Iconoclaste son premier roman.









Mon avis

"Il ne doit plus jamais rien m'arriver.", c'est la phrase que la maman de Mathieu Persan a dite à la naissance de son premier enfant car ce jour là, elle a décidé de quitter son rôle de femme pour devenir avant tout mère et vivre à travers ses enfants.

Mathieu est le petit dernier. Il est le plus proche, le plus fusionnel, alors lorsque quarante ans après sa naissance on diagnostique un carcinome peritoneal à celle-ci, sa vie bascule...

Pour son père, optimiste de nature, pour sa mère, c'est un combat qui commence et pour Mathieu, c'est un vocabulaire à découvrir, il veut absolument savoir et comprendre le fameux "théorème du cancer"...

Il faut vous dire que ses parents sont profs de math, installés depuis 1976 en appartement donnant sur la tour du château de Vincennes.  Mathieu et sa famille occupent l'appartement du dessus.. Comme je vous l'ai dit, la proximité est bien réelle.

Mathieu sait, il traque les signes de la fin, apprivoise la mort à venir, sa maman, elle est dans le déni.

La mort, on ne nous l'enseigne pas, il faut la découvrir, l'accepter, faire son deuil, et le moment venu c'est violent.

Heureusement il reste les souvenirs de l'enfance, la cuisine de l'appartement accueillante, la maison de Cerçay, les grands-parents d'origine juive pieds-noirs, les souvenirs heureux mais aussi certaines scènes qui remontent laissant percevoir la gravité d'un fait du passé, car pourquoi s'oubliait-elle en tant que femme et ne vivait-elle que pour ses enfants ?    Qu'était-il vraiment arrivé avant qu'elle ne rencontre son père?   L'amour était là pourtant mais quel est ce mystère pour lequel elle s'oubliait ?

La plume de Mathieu Persan est très belle, très poétique, emplie de pudeur et de délicatesse.  Beaucoup d'humour aussi, d'amour et de tendresse.  Un très beau roman que je vous invite à découvrir.  Le sujet est dur parfois mais c'est un magnifique témoignage d'amour à sa maman, cette femme si discrète et dévouée.

Ce livre m'a bouleversée.  J'ai souri, réfléchi, parfois fait une pause submergée par les émotions.  Un joli talent à suivre.

Ma note : ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

Maman, elle savait donner, mais elle avait du mal à recevoir.

Quand on est mort, on est foutu.

Le cancer, qui réalise le prodige de coloniser au-delà du corps malade en devenant le centre d'attention, le sujet de conversation, la rumination nocturne, l'inquiétude chronique.  Le cancer, qui assure sa survie dans les pensées des autres.  Plus qu'une maladie, il devient vite une affaire de famille. 

À aucun moment, tout au long de son périple, elle n'a souhaité voir la carte en entier.  Elle prenait les étapes les unes après les autres, franchissait les cols, se mettait en roue libre dans les descentes pour récupérer si jamais une nouvelle ascension devait se présenter. 

On ne savait plus vraiment si on courait après la vie pour en voler un dernier petit morceau, ou si on luttait contre la mort pour lui échapper encore un peu. 

Sa vision de la maternité était simple : "Vous n'avez pas demandé à vivre, j'ai fait le choix parfaitement égoïste de faire des enfants, alors je ferai tout ce que je pourrai pour que vous soyez heureux, que vous le vouliez ou non." Maman nous avait expulsés de son ventre pour nous voir aussitôt plonger dans l'immense océan de la vie, et toute son énergie passerait désormais à essayer de nous sauver.  Bien à l'abri dans son petit canot de sauvetage, elle serait toujours là avec des gilets, cordes et feux de détresse pour ne jamais nous voir couler.

La confrontation à la mort a ceci d'extraordinaire que même si on s'unit tous dans la peine, chacun a sa propre façon d'y faire face.  Le deuil, c'est comme une course en mer : on part tous en même temps, chacun navigue seul dans sa petite embarcation, chacun suit son chemin en fonction de sa météo intérieure, et on arrive en ordre dispersé.

Mais  en miroir de cette liberté il y a le vertige de se rendre compte que la mort, on n'y connaît rien, alors qu'elle demeure la seule certitude de notre vie.

Parce qu'on ne sait pas faire autrement, avec cette musique, devant ce cercueil. Mais on ne pleure pas de tristesse, non.  On ne sait pas trop ce qu'on pleure. On a les poils qui se dressent, des frissons dans le dos et le coeur qui s'emballe.  On pleure en réalisant qu'on se sent plus vivant que jamais.  Et ces larmes, c'est finalement tout sauf la mort, c'est un trop-plein de vie.     



dimanche 12 mars 2023

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire






On commence par les auteurs belges !  Trop contente de retrouver la plume de Luc Baba qui m'avait émue à la lecture de "Vesdre"

Plus de lumière ! Luc Baba




















Murmure des soirs
Parution : 15/03/23
Pages : 190
Isbn : 9782931235003
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur



Luc Baba invite à découvrir les secrets d’œuvres littéraires mythiques, signées Cervantes, Goethe, Emily Brontë, Mary Shelley, Lord Byron, Bram Stoker, John Polidori, Ruyard Kipling, Mark Twain, Hans Christian Anderson, Léon Tolstoï, Jules Verne, Robert Louis Stevenson, Jean Giono, Ernest Hemingway et Antoine de Saint-Exupéry.
Le destin de ces écrivains, la genèse de leurs chefs-d’œuvre sont éclairés au fil de douze récits mêlant nouvelles, fragments de lettres et de journaux imaginaires empreints de leur style respectif.

***


En une bonne vingtaine d’années, avec près d’une trentaine d’ouvrages à son actif, Luc Baba s’est fait une place bien à lui dans le paysage des lettres belges francophones. Enseignant, comédien, slameur, romancier, essayiste et poète, il a tracé un parcours sous le signe de l’authenticité. S’il recourt volontiers à la fable, c’est pour mieux plonger dans les réalités de notre monde, guidé par une sensibilité et une générosité hors pair.
Dans ce recueil, qui n’a sans doute pas d’équivalent, il s’est fixé le défi audacieux de partir à la rencontre d’écrivains mondialement connus, de la Renaissance à nos jours. Pour chacun, il a choisi une œuvre et, se fondant sur une recherche documentaire, il nous narre ce moment crucial où la nécessité de passer à l’écriture s’est imposée, où le ressort d’une œuvre s’est tendu, le plus souvent suite à une blessure personnelle. Ce faisant, il plonge dans l’intimité de chacun d’eux, dans les épreuves traversées, les tourments, leurs rencontres décisives. À chaque fois, la magie opère : en quelques lignes à peine, un univers personnel est dressé, une ambiance esquissée et une présence imposée, qui nous les rendent tout à la fois familiers et uniques. En optant pour le récit bref, il met côte à côte des géants aux pieds d’argile et multiplie les angles d’approche, passant du récit linéaire au journal intime, aux échanges épistolaires ou aux dialogues. À chaque fois, le propos paraît subtilement gagné par l’écriture de l’auteur concerné. Il est probable que chaque lecteur vive ces rencontres insolites à la mesure de ses affinités littéraires. Celle qu’il consacre à Giono au crépuscule de sa vie, alors qu’il écrit l’Iris de Suze, est une pure merveille. Ou encore celle où nous découvrons les prémisses du Petit Prince. Mais déjà d’autres visages et d’autres livres se bousculent derrière eux, plus vivants que jamais. Un pari réussi, qui ravira les amoureux des livres !

Thierry Detienne


Dans un registre différent, c'est un premier roman que je vous propose de découvrir, celui de Philippe Soreil et Philippe Kriwin

L'aîné et la montre en or   -  Philippe Soreil et Philippe Kriwin



















Chronica
Parution : 03/11/2022
Pages : 384
Isbn : 978-2931115121
Prix : 22.90 €

Présentation de l'éditeur

Frank Marzetti est le fils ainé d’une fratrie sicilienne de cinq enfants. Beau gosse, jeune chanteur prometteur, obsédé par le succès, à la poursuite de ce qu’il appelle sa « montre en or », il connait une gloire éphémère. Brûlé par les feux des projecteurs, consommé par trop d’excès, détruit par des amours nocifs et des accidents en cascade, il se retrouve anéanti, disloqué, physiquement, psychiquement. A force d’obstination, durant trente années, il va se reconstruire, réapprendre à vivre, geste par geste. Ses expériences sur lui-même vont l’amener à des conclusions intuitives sur les rapports à l’autre, qui expliquent bien des comportements humains. Il va ainsi échafauder une théorie qui va interpeller Boris, un jeune psy différent des autres. Il invente ainsi la « gravité émotionnelle », une formule vite convoitée par les grandes puissances qui cherchent à contrôler le monde pour le rendre meilleur.

Cela fait un long moment qu'il me tente celui-là.  

Le mage du Kremlin  -  Giuliano da Empoli



















Gallimard
La Blanche
Parution : 14/04/2022
Pages : 288
ISBN : 9782072958168
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur

On l’appelait le « mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre…
Ce récit nous plonge au cœur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Mais Vadim n’est pas un ambitieux comme les autres : entraîné dans les arcanes de plus en plus sombres du système qu’il a contribué à construire, ce poète égaré parmi les loups fera tout pour s’en sortir.
De la guerre en Tchétchénie à la crise ukrainienne, en passant par les Jeux olympiques de Sotchi, Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine. Dévoilant les dessous de l’ère Poutine, il offre une sublime méditation sur le pouvoir.


Un premier roman publié d'emblée dans 28 pays, c'est ce que nous propose Albin Michel

La Malnata  - Beatrice Salvioni



















Albin Michel
Parution : 22/03/23
Pages : 336
EAN : 9782226471222
Prix : 21.90 €

Présentation de l'éditeur



« La Malnata – la mal née – était en bas sur la rive du Lambro avec deux garçons que je ne connaissais que de nom. Ils avaient tous les deux des pantalons courts et les genoux écorchés, et pour elle, cette fille qui leur arrivait tout juste à l’épaule, ils auraient affronté la mitraille comme les soldats qui s’en vont à la guerre, en disant ensuite au Seigneur : Je suis mort heureux. »

Phénomène littéraire, révélation d’une voix unique, récit puissant où le passé fait écho au présent : La Malnata marque l’entrée en littérature de Beatrice Salvioni, vingt-six ans, dont le roman est publié simultanément dans plus de vingt-huit pays.

Ce roman d’apprentissage au féminin raconte l’amitié intense et émancipatrice de deux adolescentes dans l’Italie fasciste. Deux adolescentes que rien ne destinait à la rencontre – l’une est issue de la bourgeoisie, l’autre des milieux populaires – qui vont trouver, à deux, le courage de se révolter contre la morale sociale et la violence des hommes.


On termine avec une nouvelle édition de :

Dernier parking avant la plage    -  Sophie Loubière



















éditions IFS
Collection Phénix Noir
Parution : 13/03/23
Pages : 357
Ean : 9782390460503
Prix : 15 €

Présentation de l'éditeur



Nouvelle édition complètement revue par l’autrice

Été 2003. Station balnéaire de Saint-Jean-de-Monts, en Vendée. Un adolescent disparaît... Puis deux, puis trois... Certains sont retrouvés, d’autres non. Qui les enlève ? Pourquoi ? Que sont devenus ceux dont on n’a jamais retrouvé la trace et comment expliquer le silence prostré des rescapés, surgis de nulle part ? Quel sombre trafic s’organise dans la discothèque La Maison Bleue ?

Dans une ambiance faussement relax de village vacances, Dernier parking avant la plage aborde par le biais d’une intrigue minutieusement ficelée les thèmes contemporains et cruciaux de la disparition d’enfants, de la démission parentale et de l’adolescence qui se cherche.

« Avec talent, justesse et un brin de sensualité, Sophie Loubière cisèle un polar estival, étincelant comme un diamant qui brille dans la nuit. »

Le Figaro

« On est presque dans un film. Le suspense s’installe en une suite de courtes scènes à l’écriture sèche, presque de scénario, et une grande place est donnée aux ambiances, pour mieux vous projeter dans le noir. »

Le Monde


Belles découvertes ! Belles lectures !   


samedi 11 mars 2023

Café littéraire du 23 mars avec Xavier Deutsch dans le cadre de Nuits d'encre

Café littéraire Xavier Deutsch dans le cadre du festival Nuits d'encre



 













Le festival Nuits d'encre

Le festival Nuits d'encre est de retour.  il se déroulera du 15 mars au 15 avril à l'initiaitve du Centre Culturel d'Ottignies-Louvain-la-Neuve et de la Bibliothèque centrale du Brabant Wallon.  

Son objectif / lire et découvrir des auteurs aux univers riches et variés dans des lieux qui favorisent la rencontre, partout en Brabant Wallon ! Cette année c'est Mathilde Brosset et Xavier Deutsch qui seront mis à l'honneur.

Le thème central est "à la main"  et l'objectif du festival est également de tisser du lien.

Mathilde Brosset, autrice jeunesse. Née en 1985 à La Rochelle. Enfant, elle projette de faire le tour du monde à dos de baleine et de vivre en ermite, dans un carrelet au milieu de l’océan. Quelques-uns de ses livres : Abel et Nour, Faouzi et la mille deuxième nuit, La ballade de Lino, La dame aux 40 chats, Le bout de la ligne, Me fais pas rire ! Meunier, tu dors ?


Xavier Deutsch vit à Chaumont Gistoux. À ce jour il a publié une quarantaine de livres ainsi que de nombreux textes dans la presse ou des ouvrages collectifs. Il a écrit plusieurs pièces de théâtre, et anime des ateliers d'écriture. Ses dernières parutions sont : Les Diables rouges, la relève : Cours, Samy, cours! Kennes (2022) et De l'eau!, Weyrich (2021).


Le programme complet du festival se trouve ici




Xavier Deutsch


 

Je le laisse se présenter, 

Mon nom est Xavier Deutsch. Je suis né à Leuven (en Belgique) le 9 février 1965, dans un milieu normal. Mon enfance a été normale, j'ai suivi des études normales.
En janvier 1989, je publie mon premier roman : La nuit dans les yeux, chez Gallimard. Je fais la connaissance de Geneviève Brisac, à qui je dois beaucoup.
En 1990, obéissant à l'appel du drapeau, je sers la patrie et l'intérêt collectif dans les rangs du 1er Wing de chasse, de la Force aérienne. Je me tiens sous les ordres du lieutenant Remacle, une femme remarquable et mon supérieur direct. J'en sors sous-lieutenant de réserve.
En 1994 j'obtiens mon permis de conduire les camions et, le 21 décembre 1995, mon diplôme de docteur en Philosophie et Lettres, de l'Université catholique de Louvain.
Le 1er avril 1996, ayant publié un nombre significatif de romans, j'entreprends de vivre de mon écriture. Je publie régulièrement mes romans aux éditions du Cri, chez Christian Lutz ; puis au Castor Astral, avec Francis Dannemark ; et plus tard aux éditions Mijade, sous le regard attentif de Muriel Molhant.
Durant l'année 1999, je parcours la Belgique avec Marina Cox pour en dessiner l'état des lieux : les photographies de Marina et mes textes paraissent chaque lundi de l'année dans La Libre Belgique (et seront compilés dans un livre en 2002 : La Belgique se raconte des histoires).
Le jour de Noël de l'an 2000, j'intègre la jolie vieille maison que j'ai acquise quelques mois plus tôt, dans une rue villageoise de Chaumont-Gistoux. C'est de là que j'écris ces lignes.
Le 4 décembre 2002, le roman La belle étoile obtient le prix Rossel. Quelques semaines plus tard je m'aligne, aux élections fédérales, sur la liste Ecolo du sénat. Et j'achète une tronçonneuse pour prendre soin des arbres de mon jardin.
En automne 2003, lors des célèbres Fêtes de la Saint-Martin, à Tourinnes-la-Grosse, le spectacle collectif Saint Martin des Tours, dont je suis l'auteur, est représenté dans la vénérable église romane. C'est le début d'une belle histoire qui durera des années.
En mai 2004, j'entame une collaboration avec le magazine Gael, épaulé par la confiance et l'amitié de Mireille Martens.
Du 5 février 2005 au 28 juin 2007, je rédige une chronique hebdomadaire dans les colonnes du journal Le Soir.
J'écris d'autres romans.


En 2010, par la grâce de Brigitte Lannaud, les éditions Robert Laffont publient Une belle histoire d'amour qui finit bien.
Le 12 mai 2012, Marie-Hélène des Esgaulx, sénateur de la Gironde, maire de Gujans-Mestras, m'a fait citoyen d'honneur de Gujan-Mestras (Gironde) et c'est pour moi une grande et belle fierté.


En été 2013, je me fais plaisir et je m'offre une moto. Je retrouve le goût de la route.


En septembre2017, je m'expose: dans une boutique de Louvain-La-Neuve, vingt photographies sur lesquelles, je figure, dénudé. De belles photos. Une démarche importante, qui a de la valeur.


A partir du mois d'octobre 2017, je contribue à faire le travail du gouvernement à la place du gouvernement, puisque le gouvernement ne le fait pas : j'héberge des migrants venus de loin chercher la paix dans notre pays.

Le 14 octobre 2018, à l'issue de l'élection communale, je deviens conseiller communal à Chaumont-Gistoux.


J'ai à ce jour publié une quarantaine de livres ainsi que de nombreux textes dans la presse ou des ouvrages collectifs. J'ai écrit plusieurs pièces de théâtre, j'anime des ateliers d'écriture. Les arts plastiques me passionnent, et mes textes accompagnent régulièrement les travaux de photographes et de peintres.


Cela fait donc plus de vingt ans que l'écriture est mon métier mais je précise (et j'y tiens) que cela n'aurait pas été possible sans le soutien constant de deux instances. Le Ministère de la Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles) d'une part : le travail régulier du service de la Promotion des lettres et les bourses dont j'ai pu bénéficier m'ont été d'une aide indispensable. La Scam, d'autre part, la société d'auteurs dont je suis membre, qui m'a soutenu avec une redoutable et précieuse efficacité

Source : son site

Café littéraire

C'est donc dans le cadre de Nuits d'Encre que nous découvrirons l'univers de Xavier Deutsch.

Lorsque j'ai pris contact avec l'auteur en lui demandant s'il y avait une thématique, des livres en particulier sur lesquels nous pourrions débattre, il m'a simplement demandé de le surprendre, de l'étonner.

J'espère être à la hauteur. ☺

Il se déroulera le 23 mars à 19h à la biliothèque Maurice Carême de Wavre.

Modalités pratiques

Adresse du jour: Bibliothèque Maurice Carême
Rue de l'Ermitage 65
1300 Wavre


Parking à proximité (La Sucrerie) à l'arrière c'est gratuit !


C'est gratuit mais il faut s'inscrire en envoyant un petit mail à l'adresse suivante : bibliocareme@wavre.be ou téléphoner au 010/230415

Au plaisir de vous y retrouver nombreux j'espère !






Bilan de lecture de février

 Bilan de lecture de février


Bien en retard pour ce bilan de lecture, mais mieux vaut tard...  Un petit mois riche en lecture, je pense que ce sera l'inverse pour mars car je prends du retard avec la préparation des cafés littéraires et il est riche en sorties culturelles.





Parce qu'il ne faut pas oublier, Ariane Bois nous fait découvrir un pan de l'Histoire et l'existence du compas des Milles



Un peu de littérature russe contemporaine, très intéressant, beaucoup aimé.






Elle est belge et son album est vraiment top, dans la collection "Louvre"  à la découverte de l'art des Cyclades





En préparation pour le café littéraire consacré à Xavier Deutsch dans le cadre de "Nuits d'encre"


Auteur belge qui par ses mots magnifiques rend hommage aux victimes des inondations de juillet 2021 dans sa région liégeoise.




Une très belle adaptation graphique qui me permet de découvrir la plume de Laure Manel. ♥







Quel claque ce premier roman.  Il m'a bouleversée.   Une plume à suivre. 





.Un petit bijou , j'ai adoré et vous le recommande vivement !




Comme toujours en cliquant sur la couverture, vous avez accès à ma chronique si elle a été publiée, mise à jour mensuelle de la rubrique.   Belles lectures.


mardi 7 mars 2023

Des feux dans ce mots - Gabriel de Richaud

 Des feux dans ces mots

Mémoire des assassinats de l'école Ozar Hatorah    
Gabriel de Richaud Isabelle Seret




















La manufacture de livres
Collection documents
Parution : 05/01/23
Pages : 96
ISBN 978-2-35887-936-1
Prix : 12.90 €


Présentation de l'éditeur



Il m’a rappelé.
Il me dit.
Ça tire, des coups de feu, il se passe quelque chose, il y a un attentat à l’école Ozar Hatorah.
Je n’arrivais pas à intégrer ce qu’il me disait
Et puis au moment où il était en train de me parler
Je reçois un appel de la préfecture et là
Je comprends qu’il est en train de se passer quelque chose Et qu’il ne me raconte pas des bêtises
Et c’est comme si
En l’espace d’une seconde
Vous comprenez que votre vie va être totalement bouleversée.


Le 19 mars 2012, l’école Ozar Hatorah de Toulouse est prise pour cible par un tireur. Des feux dans ces mots est un texte poignant, tissant les récits de douze témoins de l’attentat. D’une poésie brute, ces voix racontent avec une bouleversante humanité cet épisode de notre histoire.

Mon avis

Le 19 mars 2012, l'école Ozar Hatorah de Toulouse était prise pour cible par un tireur. Douze témoignages sans ponctuation ou presque.  Les voix racontent.  C'est bouleversant d'humanité.

Un récit , un tissage de voix ; un texte, un textile où les récits de chacun s'entremêlent comme le précise Delphine Horvilleur dans sa très belle et juste introduction.

Un texte qui se tisse et s'ordonne en sept parties, de manière poétique, en respectant le témoignage de chacun à la mémoire de Myriam, Arié, Gabriel et Jonathan.  

Ce récit, c'est donner vie à ce qui est absent.  Un texte qui montre comment l'Homme est capable de surmonter les épreuves, mais aussi nous décrit la peur, ressentir la violence simple et brutale d'un attentat.

Un texte nécessaire pour permettre la reconstruction des témoins.

C'est poignant, difficile pour nous de comprendre l'incompréhensible, le trauma des victimes, de voir l'horreur, de ressentir la peur.  C'est aussi témoigner pour ne pas oublier, pour grandir, pour vivre tout simplement et pouvoir regarder derrière soi le chemin parcouru.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

Je pense qu'on est tous conscient qu'être Juif c'est potentiellement être pris en cible à un moment ou un autre sous différente forme
Une insulte antisémite
C'est déjà une sorte de violence et une sorte d'agression
Un mauvais regard en sortant de la synagogue
C'est déjà une crainte (une) appréhension

Le temps n'éteint jamais la douleur
La douleur de la perte des gens qu'on aime
On le constate