Place des Ombres, après la brume
Biefnot & Dannemark
Kyrielle
Distribution en librairie : INTERFORUM
ISBN : 979-10-278-0397-2
Février 2017
505 pages
15 x 23 cm
23,50 €
Les auteurs
Les auteurs
Véronique Biefnot et Francis Dannemark ont commencé à écrire ensemble à la fin du printemps 2013, en déconstruisant le roman Histoire d’Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) que Francis venait de publier chez Robert Laffont. Le but ? Reconstruire l’histoire à la demande d’un producteur de films. Ce projet d’adaptation ne s’est pas concrétisé mais il a ouvert une porte ! Derrière celle-ci, d’autres textes, d’autres histoires. Dans un premier temps, ils travaillent ensemble sur leurs deux romans en cours (Là où la lumière se pose, publié par Véronique chez EHO, et Aux anges, publié par Francis chez Laffont) et en profitent pour créer un pont très inattendu entre ces deux livres : les personnages principaux de chacun d’eux voyagent d’un roman à l’autre et se rencontrent !
Dans la foulée, Francis & Véronique écrivent un article pour un journal, une nouvelle pour une revue, le texte d’une chanson,… Ils supervisent la traduction anglaise de quelques-uns de leurs textes pour le recueil Contact (Fringilla Books, 2013 – www.smashwords.com). Et, surtout, ils mettent en chantier un roman. Il s’intitule La ballade d’Olena. C’est lui qui, après plusieurs mois de travail, en 2013-2014, deviendra La route des coquelicots. En cours de route, durant une pause, Véronique et Francis commencent un autre roman. Ils en terminent un première mouture peu avant l’été 2014. Ils préparent ensuite Au tour de l’amour, un recueil qui mêle poésie et prose et pour lequel Véronique réalise de nombreuses illustrations.
Au printemps 2015, ils reviennent au roman qui se reposait, trouvent son titre, « Kyrielle Blues », et le terminent fin août. Tout en peaufinant le texte, accompagné de nombreuses illustrations en couleurs de Véronique, ils travaillent sur trois nouveaux projets romanesques.
Entre la fin de l’été 2015 et l’automne 2016, ils se plongent dans un projet né d’une histoire autour de laquelle Véronique tourne depuis longtemps. Ce projet prend finalement la forme d’un diptyque : deux romans en un, deux romans en miroir. Ils en élaborent ensemble le scénario, Véronique écrit le premier roman, Francis le second. Ensuite, ils relisent, discutent, retouchent, modifient, peaufinent… Naissent ainsi les 500 pages de « Place des Ombres, après la brume », une histoire fantastique et mystérieuse qui, dans le livre 1, se déroule entre les années 1910 et la fin de l’année 1980, et qui connaît son dénouement, dans le livre 2, durant les derniers mois de l’an 2000.
Source : le site de l'auteur c'est ici
Entre réalisme et magie,
une atmosphère fantastique,
un drame romantique,
un mystère où le surnaturel n’est jamais loin…
1980, place de la Montagne aux Ombres. Égarée dans le dédale des petites rues d’une ville étrange, Lucie, étudiante en lettres, entre dans l’herboristerie tenue par un très vieil homme, au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien.
Soixante-dix ans plus tôt, des événements tragiques ont marqué ces lieux. À son insu, en s’installant dans la demeure, la jeune femme va réveiller les démons d’autrefois, au péril de sa vie. Son amie, Maud, découvrira-t-elle la clé du mystère qu’elle-même n’a pas trouvée ?
Vingt ans plus tard, il ne reste que des souvenirs de ces semaines bouleversantes. Le passé semble bel et bien enterré, mais plusieurs drames viennent de frapper coup sur coup la famille de Maud. Une nuit, perdue dans le parking souterrain d’un hôtel, elle rencontre un homme taciturne, au nom et au comportement peu ordinaires…
Mon avis
C'est un dyptique que Véronique Biefnot et Francis Dannemark nous invitent à découvrir. En réalité deux époques, deux romans où l'on suivra deux amies Lucie et Maud.
Tout démarre en 1980. Lucie est étudiante, elle est seule en ville, ses parents étant partis s'installer en Toscane, séparée de son amie Maud, elle a du mal à s'intégrer à la vie estudiantine. Elle a rencontré Pol, son premier amour qui disparaitra du jour au lendemain sans lui laisser de nouvelles. Elle est un peu désemparée, elle aime se promener dans les parcs, un jour le hasard de ses pas l'amènera Place de la Montagne des Ombres dans la boutique d'un vieil herboriste; Evariste Jussieux. Elle s'installera finalement au dernier étage de cet immeuble vétuste, l'étage des chambres de bonnes.
Lucie aime la poésie, elle ne quitte plus une ancienne édition des "Fleurs du mal" de Baudelaire, un exemplaire dédicacé à une certaine Garance.
Lucie espère trouver le calme et la quiétude Place des Ombres mais la nuit d'étranges cauchemars la hantent et des bruits étranges, des voix, des craquements, des mouches aussi pertuberont son sommeil, changeront sa vie. Elle est intriguée également par le premier étage et sa propriétaire occupante qui ne quitte jamais les lieux, madame Latourelle...
Elle croisera en promenade un grand chien noir aux yeux de feu Elie qui semble la poursuivre..
Elle écrit à son amie Maud, lui disant qu'il se passe des choses étranges. Maud arrivera-t-elle à comprendre le mystère des lieux...
Vingt ans plus tard en 2000 on retrouve Maud dans le second roman écrit par Francis Dannemark, les écritures se mèlent à merveille.
Maud vit dans un étrange château entièrement restauré par son père mais depuis un an c'est le chaos dans sa vie : plusieurs décès inopinés, la maladie rare de son fils Vincent, j'en passe... il se passe vraiment des choses étranges dans ce château.
Un soir alors que Maud rentre de l'hôpital, crevée, le moral dans les chaussettes, elle croise la route d'un homme providentiel qui va la soutenir, l'épauler. Cet homme est Léopold Farkas surnommé "La Brume". Il est accompagné d'un chien noir aux yeux de braise. Mais qui est-il ? D'où vient-il ?
Maud pense souvent à son passé et à son amie Lucie, à ces années difficiles.
Peu à peu des liens vont se tisser entre ces deux romans miroirs. Le lecteur essaie de faire des rapprochements, de comprendre.
L'univers fantastique ne m'attire généralement pas mais je peux vous dire que j'ai été littéralement "envoûtée" par ce roman. Impossible de le poser, toujours l'envie d'en savoir plus.
Un univers noir, fantastique, une atmosphère lourde, oppressante au fil du récit. Des fantômes, une intrigue bien ficelée mais aussi un récit romantique, nostalgique. Une plume très visuelle, on visite vraiment l'immeuble ancien et le château.
J'ai apprécié toutes les références littéraires, la place laissée à la poésie. Chaque chapitre est en effet précédé de petits "haikus". Le récit m'a donné l'envie de redécouvrir Baudelaire, Edgar Allan Poe, j'ai beaucoup pensé à Maupassant en particulier "Le Horla", Jean Ray, à "Rebecca" de Daphné du Maurier, de très belles références littéraires.
Mon papier est un peu long, je m'arrête là mais il y aurait encore beaucoup de belles choses à dire alors le plus simple je pense est de vous laisser tenter et de vous laisser envoûter à votre tour par ce beau récit.
Foncez.
Vous l'avez compris c'est un gros coup de coeur.
Les jolies phrases
Si on attend pas beaucoup de l'amour, ce n'est pas de l'amour.
Lucie attendait, espérant que sa vie, si vaine et vide, se remplisse, comme le faisait la place avec le retour du matin.
Dans quelques heures, si elle se réveillait, Lucie aurait peut-être tout oublié de cette histoire. N'est-ce pas le propre de tout nouveau-né, de tout revenu-à-la-vie ? Cette marque de l'ange, entre lèvres et narines, trace du silence imposé à ceux qui ont su mais doivent tout redécouvrir.
Si l'on parvient à rester parfaitement immobile, rien ne peut arriver, sauf la mort.
Les gens sont ce qu'ils sont. Nombre d'entre eux n'auront pas de peine à fermer les yeux pour de bon. Ils ne les auront jamais vraiment ouverts. Mais ce n'est pas triste, c'est juste ainsi que vont les choses, chacun suit son chemin.
C'est la vie qui trace le chemin mais celui qu'elle nous ouvre, il faut quand même le choisir.
Le besoin d'aimer et d'appartenir à quelqu'un qui vous aime. C'est un beau paradoxe, n'est-ce-pas ? On ne possède jamais rien ni personne, mais quand l'amour réunit deux humains, ils appartiennent l'un à l'autre et en quelque sorte ne sont plus qu'un.
Le bien et le mal sont sur les deux plateaux d'une même balance. Quand le poids du mal augmente, on se bat pour l'éradiquer et la bataille ne sert qu'à l'augmenter encore. Pour retrouver l'équilibre, il vaudrait mieux poser de belles choses sur l'autre plateau.
Le chaos est une phase inévitable, je crois. Après, les choses trouvent un nouvel équilibre.
C'est ma LC avec Julie, son billet se trouve ici
Présentation de l'éditeur
Entre réalisme et magie,
une atmosphère fantastique,
un drame romantique,
un mystère où le surnaturel n’est jamais loin…
1980, place de la Montagne aux Ombres. Égarée dans le dédale des petites rues d’une ville étrange, Lucie, étudiante en lettres, entre dans l’herboristerie tenue par un très vieil homme, au rez-de-chaussée d’un immeuble ancien.
Soixante-dix ans plus tôt, des événements tragiques ont marqué ces lieux. À son insu, en s’installant dans la demeure, la jeune femme va réveiller les démons d’autrefois, au péril de sa vie. Son amie, Maud, découvrira-t-elle la clé du mystère qu’elle-même n’a pas trouvée ?
Vingt ans plus tard, il ne reste que des souvenirs de ces semaines bouleversantes. Le passé semble bel et bien enterré, mais plusieurs drames viennent de frapper coup sur coup la famille de Maud. Une nuit, perdue dans le parking souterrain d’un hôtel, elle rencontre un homme taciturne, au nom et au comportement peu ordinaires…
Mon avis
C'est un dyptique que Véronique Biefnot et Francis Dannemark nous invitent à découvrir. En réalité deux époques, deux romans où l'on suivra deux amies Lucie et Maud.
Tout démarre en 1980. Lucie est étudiante, elle est seule en ville, ses parents étant partis s'installer en Toscane, séparée de son amie Maud, elle a du mal à s'intégrer à la vie estudiantine. Elle a rencontré Pol, son premier amour qui disparaitra du jour au lendemain sans lui laisser de nouvelles. Elle est un peu désemparée, elle aime se promener dans les parcs, un jour le hasard de ses pas l'amènera Place de la Montagne des Ombres dans la boutique d'un vieil herboriste; Evariste Jussieux. Elle s'installera finalement au dernier étage de cet immeuble vétuste, l'étage des chambres de bonnes.
Lucie aime la poésie, elle ne quitte plus une ancienne édition des "Fleurs du mal" de Baudelaire, un exemplaire dédicacé à une certaine Garance.
Lucie espère trouver le calme et la quiétude Place des Ombres mais la nuit d'étranges cauchemars la hantent et des bruits étranges, des voix, des craquements, des mouches aussi pertuberont son sommeil, changeront sa vie. Elle est intriguée également par le premier étage et sa propriétaire occupante qui ne quitte jamais les lieux, madame Latourelle...
Elle croisera en promenade un grand chien noir aux yeux de feu Elie qui semble la poursuivre..
Elle écrit à son amie Maud, lui disant qu'il se passe des choses étranges. Maud arrivera-t-elle à comprendre le mystère des lieux...
Vingt ans plus tard en 2000 on retrouve Maud dans le second roman écrit par Francis Dannemark, les écritures se mèlent à merveille.
Maud vit dans un étrange château entièrement restauré par son père mais depuis un an c'est le chaos dans sa vie : plusieurs décès inopinés, la maladie rare de son fils Vincent, j'en passe... il se passe vraiment des choses étranges dans ce château.
Un soir alors que Maud rentre de l'hôpital, crevée, le moral dans les chaussettes, elle croise la route d'un homme providentiel qui va la soutenir, l'épauler. Cet homme est Léopold Farkas surnommé "La Brume". Il est accompagné d'un chien noir aux yeux de braise. Mais qui est-il ? D'où vient-il ?
Maud pense souvent à son passé et à son amie Lucie, à ces années difficiles.
Peu à peu des liens vont se tisser entre ces deux romans miroirs. Le lecteur essaie de faire des rapprochements, de comprendre.
L'univers fantastique ne m'attire généralement pas mais je peux vous dire que j'ai été littéralement "envoûtée" par ce roman. Impossible de le poser, toujours l'envie d'en savoir plus.
Un univers noir, fantastique, une atmosphère lourde, oppressante au fil du récit. Des fantômes, une intrigue bien ficelée mais aussi un récit romantique, nostalgique. Une plume très visuelle, on visite vraiment l'immeuble ancien et le château.
J'ai apprécié toutes les références littéraires, la place laissée à la poésie. Chaque chapitre est en effet précédé de petits "haikus". Le récit m'a donné l'envie de redécouvrir Baudelaire, Edgar Allan Poe, j'ai beaucoup pensé à Maupassant en particulier "Le Horla", Jean Ray, à "Rebecca" de Daphné du Maurier, de très belles références littéraires.
Mon papier est un peu long, je m'arrête là mais il y aurait encore beaucoup de belles choses à dire alors le plus simple je pense est de vous laisser tenter et de vous laisser envoûter à votre tour par ce beau récit.
Foncez.
Vous l'avez compris c'est un gros coup de coeur.
Les jolies phrases
Si on attend pas beaucoup de l'amour, ce n'est pas de l'amour.
Lucie attendait, espérant que sa vie, si vaine et vide, se remplisse, comme le faisait la place avec le retour du matin.
Dans quelques heures, si elle se réveillait, Lucie aurait peut-être tout oublié de cette histoire. N'est-ce pas le propre de tout nouveau-né, de tout revenu-à-la-vie ? Cette marque de l'ange, entre lèvres et narines, trace du silence imposé à ceux qui ont su mais doivent tout redécouvrir.
Si l'on parvient à rester parfaitement immobile, rien ne peut arriver, sauf la mort.
Les gens sont ce qu'ils sont. Nombre d'entre eux n'auront pas de peine à fermer les yeux pour de bon. Ils ne les auront jamais vraiment ouverts. Mais ce n'est pas triste, c'est juste ainsi que vont les choses, chacun suit son chemin.
C'est la vie qui trace le chemin mais celui qu'elle nous ouvre, il faut quand même le choisir.
Le besoin d'aimer et d'appartenir à quelqu'un qui vous aime. C'est un beau paradoxe, n'est-ce-pas ? On ne possède jamais rien ni personne, mais quand l'amour réunit deux humains, ils appartiennent l'un à l'autre et en quelque sorte ne sont plus qu'un.
Le bien et le mal sont sur les deux plateaux d'une même balance. Quand le poids du mal augmente, on se bat pour l'éradiquer et la bataille ne sert qu'à l'augmenter encore. Pour retrouver l'équilibre, il vaudrait mieux poser de belles choses sur l'autre plateau.
Le chaos est une phase inévitable, je crois. Après, les choses trouvent un nouvel équilibre.
C'est ma LC avec Julie, son billet se trouve ici