samedi 16 juillet 2022

P'tite hirondelle - Dominique Zachary ♥♥♥♥♥

 P'tite hirondelle  -   Dominique Zachary   ♥♥♥♥♥




























Kiwi éditions
Parution : 10 mai 2022
Pages : 132
Isbn : 9782492534249
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur



Un conte écologique et philosophique qui voit une mère et sa fille adoptive se battre pour le respect du vivant et la liberté.


Paola Ortiz, garagiste dans les Pyrénées-Orientales, tient plus que tout à sa fille adoptive, Finette. Cette dernière est mystérieusement fascinée par les hirondelles qui nichent dans son garage. Seul leur vol est capable d’attirer son attention. Mais un jour, les nids sont vandalisés, laissant la fillette effondrée. S’engage alors un combat pour découvrir l’auteur du crime et réparer les dommages. Au fil de cette aventure, l’histoire de l’adoption de Finette refait surface et dévoile les origines de sa passion pour ces oiseaux.

Avec P’tite hirondelle, Dominique Zachary propose un conte écologique et philosophique qui voit une mère et sa fille batailler pour le respect et la liberté. Mais les contes modernes sont parfois cruels…

L'auteur


Dominique Zachary est journaliste professionnel aux éditions de l'Avenir, à Arlon. Il couvre l'actualité régionale en province de Luxembourg et en particulier l'actualité judiciaire. Lauréat du prix de la Fondation Baudouin en 1992 pour Une société harmonieuse, Dominique Zachary a été nominé à deux reprises pour le prix de journalisme Belfius. En parallèle, il mène également une activité d’auteur, avec 7 livres déjà parus. Son premier livre, La patrouille des enfants juifs (éditions Racine) a été réédité à plusieurs reprises depuis a 1ère version en 1994. Préfacé par le réalisateur Louis Malle, il raconte le sauvetage exceptionnel de 100 enfants juifs de Bruxelles et Anvers cachés pendant deux ans au château de Jamoigne ,en Gaume, de 1943 à 1945. Ce livre a fait l'objet d'adaptation en BD (chez Dupuis par Jean-Claude Servais) et en un spectacle musical La patrouille des enfants cachés, au centre culturel d'Uccle en 2005. Le second ouvrage Le Trou des fées, recueil de contes et légendes de Gaume, illustré par Valérie Dion, a été édité chez Weyrich et est un gros succès également (plusieurs rééditions). Le livre a obtenu le Prix Jean Lebon de la commune d'Aubange en 1997. Après plusieurs essais historiques et biographies, Dominique Zachary a publié en 2013 un premier roman, La Traîtresse, paru aux éditions Michalon (Paris). Ce livre a fait partie de la sélection finale du prix Saga Café 2014 récompensant le meilleur premier roman francophone belge. Paru en 2020, Les frémissements du silence, préfacé par le sociologue et anthropologue français David Le Breton, est publié par les éditions Kiwi (Paris) dans leur nouvelle collection de romans thérapeutiques.



Mon avis

C'est au départ d'un fait divers dans un journal du 19/10/1913 que Dominique Zachary a trouvé l'inspiration de ce roman.  

Des moines de Saint Bernard avaient donné refuge à des hirondelles suite à une violente tempête de neige.  Ces petits oiseaux migrateurs, symbole de l'arrivée du printemps et de la liberté sont au centre de ce roman.

Des citations poétiques agrémentent le roman entre les différents chapîtres.  Ce roman a la particularité de mélanger divers genres, le récit, des passages épistolaires et citations.  C'est un conte contemporain, philosophique et écologique.

Paola Ortiz, surnommée la "Mécanette", est garagiste dans un petit village des Pyrénées Orientales.  Sa famille d'origine espagnole a connu elle aussi, comme les hirondelles, un flux migratoire en fuyant leur pays et le franquisme.  

Chaque année, les hirondelles reviennent s'installer dans son garage pour le plus grand bonheur de sa fille Finette, rêveuse qui adore les contempler.  Mais un jour, les nids ont été vandalisés.  Finette et Paola sont effondrées.  

Commence alors une enquête pour trouver qui est à la base de cet acte et surtout un combat pour leur faire prendre conscience de l'importance de protéger ces oiseaux migrateurs.

Un très beau récit qui se découpe en deux parties :

- L'une reprenant le combat écologique et l"importance de protéger ces oiseaux et de défendre la biodiversité, de comprendre que certains actes anodins peuvent être lourds de conséquences pour l'environnement, l'écologie et le réchauffement climatique.

- L'autre reprend le parcours complexe de l'adoption pour une personne célibataire.  On y trouve de nombreux échanges épistolaires avec la directrice d'un orphelinat en Asie, l'occasion de comprendre une autre culture, une autre vision du monde car Finette, de son vrai nom MYAO KANG qui signifie "la fille de l'hirondelle" en est originaire.

C'est un régal de lecture.  Une écriture tout en humour, justesse et délicatesse.  Une plume sensible et remplie d'humanité, qui fait du bien.  C'est poétique, tout en tendresse et cela nous délivre des messages positifs et interpellants sur les changements de notre société, une autre vision du bonheur dans une autre culture.

Un très beau roman que je vous conseille vivement.

Un coup de ♥



Les jolies phrases


Tu vois, Poupou, en s'en prenant à ces oiseaux, on s'en prend à l'humanité, on s'en prend à l'homme.  La brave hirondelle, il lui avait fallu mille allers-retours pour construire ce nid en huit jours et le constituer de boue, de paille, de brindilles, d'herbe, de plumes, de radicelles de plantes.  En dix secondes, des inconscients ont détruit ce que cet oiseau avait mis patiemment une semaine à construire.

S'il y avait un idéal que la Mécanette avait gravé au coeur, c'était d'accueillir les plus faibles de la société, humains comme animaux. 

Car que faut-il mieux salir ?  Des vêtements qui récupèreront leur propreté après un passage en 
machine ?  Ou une âme qui, elle, retrouvera difficilement sa blancheur, ses illusions et son innocence ? 

Tu sais, dans la vie, Finette, il y a toujours des gens qui sont dérangés par la liberté des autres.

Une fille-oiseau? Une enfant-oiseau? Olivia Gasperi, l'institutrice en charge des élèves de CM1 de l'école élémentaire de Pradonas, se montrait très patiente et indulgente envers Finette. Elle se rendait bien compte que la petite, chaque matin, faisait des efforts incommensurables pour garder sa concentration et participer aux activités scolaires. Mais après le repas de midi, son esprit semblait s'envoler vers le ciel, un esprit tellement léger qu'il ne pouvait se sentir bien et apaisé que porté par les vents, tel le ballon qu'elle avait envoyé vers l'azur avec sa grand-mère quelques années pus tôt, tout près de l'orphelinat.


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