Encore 25 étés - Stéphan Schäfer

 Encore 25 étés  -  Stéphan Schäfer   ♥♥♥♥♥

Actes sud

Parution : Juin 25

Traduit de l'allemand par Stéphanie Lux

Pages : 144

ISBN : 978-2-330-20643-7
Prix : 14.90€

Présentation de l'éditeur

À la table de la cuisine d'une vieille ferme, deux personnes qui ne pourraient pas être plus différentes se rencontrent. Le narrateur de ce roman mène une vie pressée qu'il perçoit comme une interminable liste de choses à faire ; Karl, quant à lui, trie des pommes de terre jour après jour - et réfléchit. Lorsque Karl confronte son invité au fait qu'il lui reste environ 25 étés à vivre, ils entament tous deux une conversation sur les grandes questions de la vie : pourquoi passons-nous autant de temps à travailler plutôt qu'à nous occuper des personnes et des choses qui comptent vraiment pour nous ? Où trouvons-nous le courage de réaliser nos propres rêves ? Et pourquoi la vraie vie ne commence-t-elle souvent que lorsque nous comprenons que nous n'en avons qu'une ?

L'auteur

Né en 1974, Stephan Schäfer a travaillé pendant de nombreuses années comme journaliste et rédacteur en chef. Vingt-cinq étés est son premier livre. Il vit avec sa famille à Hambourg.

Mon avis

Une petite pépite !

Un livre de bienveillance que j'ai dévoré.  Le narrateur passe un week-end à la campagne. Sa vie le pousse à être toujours actif.  Le travail, l'argent, la reconnaissance sont au centre de sa vie tant et si bien qu'il s'oublie.  Il passe son temps à courir, à rayer des tâches dans des listes de choses à faire, à regarder son téléphone, bref, il passe à côté de sa vie en partie comme la majorité d'entre nous, à force de vouloir toujours tout faire; tout contrôler.

Sa pensée ne s'arrête jamais !  

Ce matin-là, il en prend conscience et se dirige vers le lac. Il va faire une rencontre qui va changer se perception des choses !

Un homme sort de l'eau , c'est Karl, il l'invite à le rejoindre, à se baigner.  Le narrateur se baigne, et accepte l'invitation de Karl à le rejoindre dans sa ferme, tant se dégage d'empathie de cet homme.

Dans la salle de bains de Karl, à la place du miroir, un texte de Borges, une interrogation sur ce qui compte vraiment dans la vie.  Karl lui, vit dans l'instant présent, il s'intéresse aux autres. Il va partager avec lui son mode de vie, l'art de la lenteur, la sieste, l'ouverture aux autres et vivre l'instant présent, l'amitié.

Le temps s'arrête.  Le narrateur se remet en question 'le courage est plus utile que la peur', ce récit comporte des petits sacs de bonheur.

Petites phrases et réflexions qui font du bien et que l'on oublie souvent trop vite. Oh que j'ai aimé ces bouffées de bienveillance.

Un coup de cœur.  ♥

Les jolies phrases

Il y avait toujours quelque chose.  au lieu de vivre, je passais mon temps à rayer, des tâches de ma liste de choses à faire.

Parfois on perd de vue ce qui nous fait du bien. 

Nous marchions ensemble vers la route lorsque Karl a fait demi-tour.  Il a ramassé quelques cailloux et brindilles et dessiné un visage souriant sur le banc.  Comme l'aurait fait un enfant.  "Si quelqu'un passe par là, il aura un aussi beau début de journée que nous ", a-t-il dit.

Qu'est-ce qui compte vraiment?  Pourquoi n'ai je d'avantage vécu ma propre vie, pourquoi était-il si important pour moi de répondre aux attentes des autres ? Pourquoi ai-je passé tellement de temps à travailler, au lieu de le passer avec les gens que j'aimais et les choses qui m'étaient  vraiment importantes  ?

Cette pièce, c'est une tentative de comprendre un peu mieux le monde.  Les livres sont pour moi les meilleurs thérapeutes.  Les mots consolent, les lignes donnent de l'espoir.

La vie ne s'articule pas autour de la question du vrai et du faux.  La vraie décision, c'est d'être soi-même.

Vis dans l'instant présent, ne pense pas trop à demain. Accepte l'imprévisible.

Ma femme et moi étions d'accord : aimer et être aimé était le plus important.

Le courage est plus utile que la peur. 

Le chaos est l'œuvre de ceux qui décident vite. 

On ne peut transformer un inconnu en ami qu'en lui témoignant un intérêt sincère, en l'écoutant sans le  juger.  Quand on se sent compris, beaucoup de choses changent. Pour moi, la vie vaut surtout d'être vécue dans le rapport aux autres, quand on essaie d'établir un lien.  La meilleure des choses qui peut nous arriver, c'est toujours les autres.

Les livres sont pour moi les meilleurs des thérapeutes. Les mots consolent, les lignes donnent de l’espoir.

Je venais d'avoir une nouvelle preuve qu'on ne voit jamais de l'extérieur quels sont les tourments intérieurs de quelqu'un, ni où sont ses zones d'ombre.