samedi 28 juin 2025

Tempêtes - Marie-Pierre Jadin ♥♥♥♥♥

 Tempêtes -  Marie-Pierre Jadin    ♥♥♥♥♥
















Weyrich
Plumes de Coq
Parution : 16 mai 2025
Pages : 268
EAN: 9782874899645
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur

La météo annonçait une tempête. Des vents de plus de 100 kilomètres à l'heure allaient balayer l'ouest de l'Europe. Entre les murs de la prison, l'air était saturé de nervosité contenue, comme dans les cours de récréation avant un orage. Celui-ci éclata dans le courant de la nuit. Venu de la mer du Nord, il progressa sur tout le pays. Au matin, on ne comptait plus les arbres foudroyés, les branches arrachées, les toitures envolées, les caténaires hors service. Dans sa cellule, un homme se donna la mort. Il avait réussi à récolter, auprès des autres prisonniers, une dose létale de somnifères. Avait-il attendu ce jour pour une raison précise ? Avait-il profité des troubles causés par les grands vents pour mettre son projet à exécution ? Il n'avait parlé de rien à ses camarades de cellule et ne laissait aucun écrit. Nul ne pourrait donc répondre à ces questions. Inspecteur à la Police judiciaire, Luc Delcourt repart sur les traces du «meurtrier de Saint- Ode». Pour lui venir en aide dans son enquête, Julie, la propre fille de l'accusé, accepte de quitter sa mission humanitaire en Inde pour remonter le passé et retourner, accompagnée de l'inspecteur Delcourt, sur les chemins douloureux de son enfance hollandaise...



Marie-Pierre Jadin




 
Si Marie-Pierre Jadin a grandi et travaille à Wavre où elle est actuellement libraire, elle choisit
de vivre ses moments de liberté au pays de Bastogne, tant elle est amoureuse de la nature
ardennaise. Elle a publié en 2020 un premier roman dans lequel l’inspecteur Luc Delcourt mène
déjà l’enquête (Brasiers, prix Fintro, éd Ker).










Mon avis

Heureuse de retrouver la plume de Marie-Pierre Jadin, wavrienne comme moi et libraire chez Claudine.  

J'avais beaucoup aimé  "Brasiers" son premier roman publié chez Ker en 2020, lauréate du Prix Fintro, et j'ai ressenti le même plaisir de lecture, la même addiction à son écriture.

On retrouve Luc Delcourt, inspecteur de la police judiciaire à Bastogne mais pas de panique si vous n'avez pas lu "Brasiers", il y a des liens entre les deux mais aucune nécessité d'avoir lu le premier pour comprendre !

Luc Delcourt a bouclé une enquête 6 mois plus tôt concernant le meurtrier de Saint-Ode, le coupable disparu sans laisser de traces serait un homme violent et extrémiste en lien avec des groupuscules néonazis hollandais.  Parti vivre aux Pays-Bas, on a perdu sa trace. 

Un article publié dans la presse est transmis par une amie à Julie, la fille de l'accusé vivant en Inde. Julie découvre cet article six mois plus tard et décide de revenir sur les traces de son passé.   L'enquête sera réouverte.

Nous sommes en juin 2010, à la même époque, Bruno, un fermier local met fin à ses jours, un suicide qui interpelle, une nouvelle affaire qui s'ouvre pour notre jeune inspecteur.

En parallèle des deux enquêtes, Julie se replonge dans son enfance, revient sur cette période difficile aux Pays-Bas, à Rotterdam chez son père qu'elle découvre à l'âge de 9 ans, un homme violent, alcoolique, haineux, raciste, fréquentant les milieux de l'extrême droite hollandaise.

C'est passionnant, addictif, on voyage dans le temps, d'une affaire à l'autre.  L'écriture est agréable, fluide, on ressent l'amour de la nature, les descriptions de nos Ardennes sont très belles.

Un polar mené habilement mettant en avant notre beau terroir et des sujets de société tels le racisme, la haine de l'extrême droite, la maltraitance animale, les changements climatiques mais aussi les traumas de l'enfance, l'abandon éprouvé par Julie.

C'est habilement construit, très agréable à lire, on ne le lâche pas avant de l'avoir terminé.

Bravo Marie-Pierre.

Lisez local , c'est un régal !

Coup de ♥


Les jolies phrases

C'est du racisme, et le racisme, ça devient vite de la haine.  Et la haine, ça tue !

Vivre est dangereux en Inde, surtout en ville. Traverser une route, monter ou descendre d'un train, respirer l'air pollué, circuler en rickshaw, côtoyer la saleté perpétuellement.  Il faut fuir les chiens errants qui peuvent avoir la rage, se méfier des singes voleurs et parfois agressifs.  Tout est plus intense.  La chaleur de l'été, les pluies torrentielles de la mousson.  


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