dimanche 28 octobre 2012


Les Chaussures italiennes

HENNING MANKELL    *****

Littérature

Né en 1948 en Suède, Henning Mankell est l’un des maîtres incontestés du roman policier et un romancier internationalement connu. Il partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. La Cinquième FemmeLe Guerrier solitaire et Les Morts de la Saint-Jean, notamment, sont disponibles en Points.




Les Chaussures italiennes de Henning Mankell



Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. À soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L’intrusion d’Harriet, l’amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu’il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer.


Voilà le quatrième de couverture, je n'ai pas envie de déflorer le contenu du livre, je vous dirai juste que c'est l'histoire d'un homme qui s'est cloîtré, isolé suite à une erreur commise 12 ans plus tôt.  Il a fait le vide et a tout quitté, il n'attend plus grand chose de la vie.  Seul, reclus sur son île avec son chien, son chat et sa fourmilière.  

Arrive Harriet, un amour de jeunesse d'il y a 40 ans, elle est en fin de vie, souffre d'un cancer, et vient le sortir de sa tanière.. Elle l'oblige à réaliser une promesse lointaine et tout commence ce jour là.

Ce cheminement, cette quête de soi, l'apprentissage de vie avec les autres.  Il est obligé d'arrêter de se mentir à lui même tout d'abord, et petit à petit on va assister en quelque sorte à sa renaissance.

Le récit est passionnant, l'écriture nous entraîne tout d'abord dans un très beau voyage (une description de la nature et des paysages, simplement magnifique), des rencontres où petit à petit la rencontre de lui-même ,de ses regrets, de sa lâcheté, la vie avec les autres (de très jolies femmes qui nous poursuivront bien au delà de ce livre), va lui redonner un sens à son existence.

Le récit est lent, très lent, tout comme cet homme qui petit à petit va sortir de sa léthargie, et prendre conscience de ses erreurs, du pardon et de la vie.  Le style nous emporte jusqu'au 2/3 du livre où cela s'essouffle à mon sens un peu mais sans nous lasser.  Un livre qui en tout cas ne vous laissera pas indifférent et dont les personnages et les divers questionnements vous accompagneront un moment dans le chemin de votre vie.  A lire absolument 



Quelques citations : 

"La mort ne me fait pas peur. Ce que je n'aime pas, c'est l'idée que je vais devoir rester morte si longtemps."

""Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur des soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes."

"La haine peut servir de moteur pendant un certain temps, pas davantage. Elle peut te donner une farce un peu illusoire, mais elle reste toujours en premier un parasite qui te décore."

"Au début j'ai pensé que c'était une bonne chose que tu disparaisses. Mais après, la sensation de vide n'a fait que grandir. C'est pourquoi j'espère que nous pourrons trouver un moyen d'être au moins amis, un jour."

"Je ne crois pas en Dieu mais il faut pouvoir en créer un, quand c'est nécessaire."

samedi 20 octobre 2012

Geneviève Damas Un bijou à découvrir absolument


Le plus beau livre lu cette année pour moi, un véritable bijou. La poésie et le choix de mots, de l'émotion, une histoire où les personnages vous accompagnent la journée, vivent avec vous pendant la lecture. Un splendide premier roman , prix Rossel l'an dernier , également lauréate du 11ème prix des Cinq Continents de la Francophonie
Voir l'article dans Figaro Magazine



“Je trouve très beau de se définir par rapport à une langue et une culture partagées”

Interview de Geneviève Damas, lauréate du 11e Prix des cinq continents de la Francophonie



Tandis que s’ouvre le XIVe sommet de la Francophonie, Geneviève Damas nous dévoile les coulisses de Si tu passes la rivière (1), le livre pour lequel elle vient d’obtenir le Prix des cinq continents de la Francophonie, et revient sur l’importance d’une telle reconnaissance dans un monde qui se globalise.
Lefigaro.fr/madame. - Le Prix des cinq continents de la Francophonie récompense le roman d'un écrivain témoignant d’une expérience culturelle spécifique enrichissant notre langue. Dans un monde qui se globalise, est-il essentiel de promouvoir le français ?
Geneviève Damas. -
 C’est d’autant plus important pour moi qui viens de Belgique. Dans mon pays, la communauté francophone est une minorité qui a du mal à promouvoir sa culture compte tenu de sa situation économique. Elle n’en a pas moins une voix qu’elle veut faire entendre au-delà de ses frontières !
Plus concrètement, qu’est-ce que ce prix symbolise pour l’auteure belge que vous êtes ?
On a toujours tendance à se définir par rapport à un territoire. Or je trouve très beau de pouvoir se définir par rapport à une langue et une culture partagées. Ce prix constitue un magnifique moyen de me souvenir qu’avant d’être une auteure belge, je suis une auteure francophone.
À l’heure où la langue française est en perte de vitesse par rapport à l’anglais, l’espagnol ou le chinois, est-il important de revendiquer notre francophonie ?
Il est essentiel que toutes les langues coexistent car chacune recèle une manière de penser différente et offre un rapport au monde également différent. Cette diversité doit amener les membres d’une même communauté à partager leur propre rapport au monde : cela permet de se réunir autour de quelque chose de presque palpable, mais aussi d’être capable d’apprécier tout ce qui n’en fait pas partie.

5568Geneviève Damas.Photo Sylvie Evrard
Le héros de votre roman est un gardien de cochons de 17 ans qui ne sait ni lire ni écrire. On retrouve dans cette fiction une quête impérieuse de la langue à travers l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Pourquoi cette thématique vous est-elle si chère ?
Parce que j’y ai été confrontée lors d’ateliers d’écriture que j’ai animés auprès de Belges analphabètes. Cette réalité m’a profondément choquée et bouleversée. Une personne qui ne sait ni lire ni écrire ne peut avoir accès ni à sa culture, ni à son héritage culturel. Profondément isolée et handicapée, elle est incapable de se sociabiliser.
Vous êtres maman de trois enfants dans la vie, et le héros de votre livre n’a jamais connu la sienne. Était-ce un parti pris volontaire ?
Mon héros n’a certes jamais connu sa mère, mais une autre femme s’est progressivement substituée à cette maman absente sans qu’il s’en rende compte. En brouillant les pistes, je cherchais au fond à m’interroger sur ce qui fait que l’on est ou que l’on devient mère.
(1) Éditions Luce Wilquin.

13 octobre 2012

“Je trouve très beau de se définir par rapport à une langue et une culture partagées”

Interview de Geneviève Damas, lauréate du 11e Prix des cinq continents de la Francophonie

“Les enfants nous connectent à notre imaginaire”

Avez-vous obtenu la réponse que vous cherchiez ?
Pas vraiment car c’est une question infiniment complexe ! Je crois cependant que les liens du sang ne représentent pas tout car coexistent à côté les liens du cœur. Et ces derniers peuvent être aussi puissants que les premiers. Je suis en outre convaincue que lorsque la vie nous ôte quelque chose, elle nous rend autre chose par ailleurs. 
Depuis que vous avez écrit ce livre, certaines choses ont-elles changé dans votre rapport à vos enfants ?
On m’avait dit lors de ma première grossesse qu’une fois que je serais mère, je n’aurais plus de temps pour rien. C’est faux ! Les enfants nous connectent à notre imaginaire. Le fait d’avoir écrit ce livre et qu’il ait obtenu cette reconnaissance m’a rendue plus paisible avec mes propres enfants car j’ai compris que je pouvais être maman et écrivain à la fois.
C’est-à-dire ? Pouvez-vous préciser ?
Lorsque l’on a des enfants, on se sent attaché à eux au sens propre comme au figuré. L’écriture est en cela un processus merveilleux car il permet de faire un voyage tout en restant auprès de sa progéniture. En écrivant mon livre, j’ai eu l’impression de faire un grand écart consistant à m’évader sans pour autant devenir une mère « indigne ». Cela m’a apporté beaucoup de paix.
5572“Si tu passes la rivière”, de Geneviève Damas (éd. Luce Wilquin).Photo DR
Forte de ce que vous venez d’expliquer, peut-on dire que c’est un peu à vos enfants que vous devez ce livre et ce prix ?
Oui ! Quand on a des enfants, le quotidien n’est pas toujours simple à gérer. Comme toute maman, j’ai besoin de souffler en m’octroyant des moments de liberté. Sauf que chez moi, cette liberté réside dans l’écriture. En m’obligeant à faire des pauses salvatrices, ce sont mes enfants qui m’ont poussée à écrire ce roman… et donc à gagner ce prix !


mardi 16 octobre 2012

Mardi 16 octobre 2012

HOME   Critique

***
Home par Morrison

C'est l'histoire d'un ancien soldat de Corée, qui ne peut s'empêcher d'être agressif face à la mort qu'il a côtoyé, à son enfance difficile il se raccroche à la vie en étant obnubilé par la protection de sa jeune soeur. Il va rentré vers le Sud , dans un climat de ségrégation raciale, des années 50. Il va faire ce long voyage, et finalement cette quête sur soi, chercher un but à sa vie .

Je viens de terminer le livre et je vais être honnête, mes sentiments sont partagés.  J'ai éprouvé beaucoup de mal à entrer dans le livre, même si le style, l'écriture m'emportait par moment, il a été difficile de vraiment rentrer dans l'histoire.

C'est un énorme puzzle, où au départ, on reçoit des séries de pièces différentes, aucune n'a de point commun avec d'autre, mais aucune n'est laissée au hasard..  Petit à petit , de petits groupes se forment, s'assemblent mais toujours avec du mystère.

J'avoue n'être véritablement rentrée dans l'histoire qu'au 2/3,  je ne parvenais pas toujours à savoir de quoi, de qui on parlait, pourquoi ces infos, impossible de me fixer sur les personnages, sur l'histoire, pas de chronologie, des flashback; le personnage principal qui s'adresse régulièrement à l'auteur par le biais du caractère italique.... et soudain, miracle, j'étais dedans, plus moyen de quitter le livre, ce jusqu'au bout.  La magie a opéré, que de psychologie, une psychanalyse même , de mystère jusqu'à la dernière ligne.  Tout s'éclaire progressivement avec beaucoup de poésie, de justesse.  Un petit livre très dense qui au final est vraiment éblouissant, magnifique, cela valait la peine de s'accrocher c'est magistral.
       

"Le malheur ne s'annonce pas. C'est pour ça qu'il faut que tu restes éveillée, sinon il franchit ta porte, c'est tout."

"Ne compte que sur toi même. Tu es libre. Rien ni personne n'est obligé de te secourir à part toi. Sème dans ton propre jardin. Tu es jeune, tu es une femme, ce qui implique de sérieuses restrictions dans les 2 cas, mais tu es aussi une personne.  Ne laisse pas Lenore, ni un petit ami insignifiant, et sûrement pas un médecin démoniaque, décider qui tu es.  C'est ça l'esclavage.  Quelque part au fond de toi, il y a cette personne libre dont je te parle. Trouve la et laisse la faire du bien dans le monde;"

jeudi 11 octobre 2012

En conclusion


Coffret Babel Le Poids des secrets

AKI SHIMAZAKI

LE POIDS
DES SECRETS
TSUBAKI
HAMAGURI
TSUBAME
WASURENAGUSA
HOTARU


Babel

Avril, 2010 / 11 x 17.6 / 0 pages


ISBN 978-2-7427-9031-9
prix indicatif : 32,00€ 












En conclusion, la même histoire vue sous 5 angles différents, par les protagonistes de ces vies, à des périodes différentes, qui nous font vivre leurs secrets. 
Tout ceci en parcourant des pans de l'Histoire du Japon :  la bombe atomique, le tremblement de terre de Kanto en 1923,  la non intégration et le massacre des Coréens, la déportation en Sibérie, en Mandchourie. . 

 Avec beaucoup d'émotions, on découvre différents aspects de la culture asiatique, l'image à préserver, la place et la force des Hommes, la condition des Femmes et leur rôle important, le racisme, l'amour, le poids des traditions mais aussi l'origine, la filiation, l'Amour....  Un bijou à lire absolument, les destins de ces personnages s'entremêlent et au fil des histoires, chaque élément se met en place, un régal de poésie au travers de petits romans d'une centaine de pages , style épuré, concis mais le choix des mots et la poésie vous emportent du début à la fin.   

A dévorer absolument.

"Le poids des secrets" Fin

Jeudi 11 octobre 2012

Dernier volet de la pentalogie "Le poids des Secrets"


Hotaru

Le Poids des secrets - 5

AKI SHIMAZAKI     

Babel

Août, 2009 / 11 x 17,6 / 136 pages


ISBN 978-2-7427-8566-7
prix indicatif : 6,60€ 
Babel n° 971 


Hotaru
A la saison des lucioles (hotaru), lorsqu’elle rend visite à sa grand-mère Mariko Takahashi, Tsubaki est loin de se douter que celle-ci lui confiera bientôt le secret qui ronge sa vie depuis cinquante ans, incapable qu’elle fut de le révéler à son mari.
Etudiante en archéologie, Tsubaki apprend à travers cette confession les lois cruelles de la vie : l’innocence et la naïveté des jeunes filles sont souvent abusées par les hommes de pouvoir et d’expérience, et leur destinée s’en trouve à jamais bouleversée.
Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Sa pentalogie Le Poids des secrets, amorcée avec Tsubaki, s’est terminée par l’obtention du prix du Gouverneur général avec Hotaru en 2005. Depuis, elle a publié Mitsuba en 2006 et Zakuro en 2008 (Leméac / Actes Sud).











   








Dernier volet  de cette pentalogie où l'in retrouve le style épuré , un peu de répétition, attention si vous n'avez pas lu les autres, ne commencez peut-être pas par celui ci mais il clôture une belle série







Le poids des secrets suite

Jeudi 11 octobre 2012

Aki Shimazaki  "Le poids des secrets"

Tsubame

Le Poids des secrets - 3

AKI SHIMAZAKI   ISBN 978-2-7427-7100-4

prix indicatif : 6,60€ 
Babel n° 848 
Lors du tremblement de terre de 1923, qui a dévasté la région du Kanto et entraîné plus de cent quarante mille morts, la Coréenne Yonhi Kim devient, question de survie, la Japonaise Mariko Kanazawa. A la fin de sa vie, alors qu'elle est veuve, mère d'un chimiste et grand-mère de trois petits-enfants, le mystère de sa naissance lui est dévoilé : le prêtre catholique qui l'avait recueillie dans son église lors du tremblement de terre, surnommé monsieur Tsubame, était-il l'instrument du destin qui a permis à cette hirondelle de s'élancer hors du nid ?


Tsubame


Toujours beaucoup d'émotions, de poésie en abordant ici, le thème de l'identité, le problème du racisme et de l'intégration dans la société japonaise. La haine pour les Coréens et le massacre qui suivi le temblement de terre de Kanto en 1923, mais aussi beaucoup de courage et d'optimisme dans la personne de Mariko qui se bat en tant que mère pour Yukio, jamais elle ne baisse les bras et va toujours de l'avant.  Un nouveau volet très court mais très dense en émotion, une belle leçon de courage et d'optimisme.

Un extrait :  "A l'époque de la colonisation, le gouvernement du Japon exigeait que nous portions un nomjaponais. Mais mon mari ne l'a jamais accepté. Quand mes enfants nous ont demandé de changer leur nom en japonais, mon mari leur a dit : "Nous ne changeons pas notre nom pour cacher notre identité coréeenne. Vous n'avez rien à corriger. C'est vos camarades qui doivent corriger leur attitude!"

"C'est l'histoire d'une petite fille qui s'appelle Poucette. Elle sauve une hirondelle blessée, et part avec elle dans un pays chaud, après avoir subi une misérable vie.  Dans un endroit débordant de fleurs, elle rencontre un prince charmant et se marie avec lui."




Wasurenagusa

Le Poids des secrets - 4

AKI SHIMAZAKI



Quelques années après son mariage, Kenji Takahashi apprend qu’il est stérile. Accablé et dépressif, il divorce et quitte la maison familiale. Seule compte encore pour lui sa nurse, Sono, exilée en Mandchourie. Lorsqu’il fait la connaissance de Mariko, qui vit seule avec son fils Yukio, il en tombe amoureux et l’épouse contre l’avis de ses parents, qui le déshéritent.
Quarante-six ans plus tard, retraité et affaibli, il recherche les traces de Sono. Au moment où il retrouve sa tombe, sur laquelle est inscrit le nom de la fleur de myosotis (wasurenagusa), il découvre le secret de ses origines et le terrible malheur qui a frappé ses parents.
D’origine japonaise, Aki Shimazaki vit à Montréal.Wasurenagusa est le quatrième volet de sa pentalogie Le Poids des secrets, qui comprend également Tsubaki (Babel n° 712), Hamaguri (Babel n° 783), Tsubame (Babel n° 848) et Hotaru (à paraître prochainement en Babel), prix du Gouverneur général du Canada. Wasurenagusa a reçu le prix Canada-Japon. 
Wasurenagusa









Dans ce quatrième volet, j'aurai tout simplement envie de dire à la recherche du bonheur, malgré le poids des traditions du Japon. L'importance de la descendance pour maintenir un nom, une famille et comment l'Homme peut passé outre de ces traditions à la recherche du bonheur. Bouleversant jusqu'au bout, à lire d'urgence comme tout le reste






jeudi 4 octobre 2012

Jeudi 4 octobre 2012

J'ai entamé le 3ème volet de la pentalogie "Le poids des secrets" d' Aki Shimazaki.

Qui est-elle?

Aki Shimazaki est née au Japon en 1954, elle a émigré au Canada en 1981, et vit à Montréal depuis 1991.
Elle y enseigne le japonais mais y exerce son art.  Bien que le japonais soit sa langue maternelle, elle écrit en français.  Elle est l’auteur d’une pentalogie intitulée Le Poids des secrets, intégralement publiée par Leméac / Actes Sud, qui comprend Tsubaki (1999 ; Babel n° 712), Hamaguri(2000, Prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec ; Babel n° 783),Tsubame (2001 ; Babel n° 848), Wasurenagusa (2003, Prix Canada-Japon ; Babel n° 925) et Hotaru (2004, Prix du Gouverneur général du Canada ; Babel n° 971).  Mais également d'une seconde série romanesque en 4 volets publiée chez Léméac/Actes Sud



Tsubaki

Le Poids des secrets - 1

AKI SHIMAZAKI

Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre.
Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.




Tsubaki


Un style prenant, des mots simples, beaucoup de douceur et de poésie. Un petit roman très court, qu'on ne quitte pas du début à la fin , j'ai été littéralement aspirée par ce premier volet. La découverte de ce secret qui se dessine petit à petit sur le fond de l'histoire, pourquoi la bombe atomique, pourquoi la guerre, et ce secret si longtemps porté par sa mère qui replonge Yukiko dans ses souvenirs d'enfance.  A lire d'urgence.




Hamaguri

Le Poids des secrets - 2

AKI SHIMAZAKI

Deux petits enfants de Tokyo, Yukio et Yukiko, scellent un pacte de fidélité en inscrivant leurs noms à l'intérieur d'une palourde, comme un serment d'amour éternel. Devenus adolescents, ils se retrouvent à Nagasaki sans se reconnaître ; les sentiments qui les habitent désormais, qui les troublent profondément, leur seraient-ils interdits ? Aux dernières heures de sa vie, la mère de Yukio cherchera à ouvrir les yeux de son fils en lui remettant ce coquillage sorti du tiroir de l'oubli.
Hamaguri


Deuxième volet tout aussi poétique, tout aussi passionnant où l'on retrouve deux enfants qui petit à petit découvriront un secret qui aurait pu changer le cours de leur vie, ils replongeront dans leur enfance, pas toujours simple. Un parcours difficile, une enfance sans père, qui a laissé des traces émotionnelles, et beaucoup de questions restées jusque là sans réponse...  Tout aussi palpitant

J'ai hâte de lire la suite et plonge dans le 3ème volet.  La particularité de cette série est que l'on peur lire un volet sans en avoir lu d'autres, c'est comme un grand puzzle qui se met en place et nous fait partager la vie et les secrets d'une famille.


mardi 2 octobre 2012

Mardi 2 octobre

J'ai commencé la lecture de la pentalogie d'Aki Shimazaki "le poids des Secrets".
Le mois dernier j'ai lu la dernière série Mitsuba,Zakuro, Tonbo, et le dernier paru Tsukushi, j'avais adoré, beaucoup de poésie, de fraicheur, de petits romans où la vie des personnages s'entrecroisent. Ce m'a donné envie d'en lire plus.
Je vous lire les critiques  très vite.

Le poids des secrets, Tome 1 : Tsubaki par Shimazaki