mardi 28 février 2017

Outre-Mère - Dominique Costermans

Outre-Mère

Dominique Costermans

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Luce Wilquin
Sméraldine
14 x 20,5 cm
Parution 10/02/2017
176 pages
ISBN 978-2-88253-529-0
EUR 17.-

Présentation de l'éditeur


Outre-Mère est moins le récit de la véritable histoire de Charles Morgenstern, juif, bruxellois, enrôlé dans l’armée allemande puis indicateur au service de la Gestapo, que celui de son dévoilement, malgré le silence imposé qui règne encore dans sa famille deux générations plus tard. Que faire des secrets ? De la famille, de la guerre et de ses monstres ? Du silence de la mère ?
Ces questions provoquent tout autant l’enquête de Lucie que l’écriture envoûtante de ce texte.
Le paradoxe de ce roman, son paradoxe passionnant, c’est que le secret le plus crucial apparaît moins dans une révé­lation – vite livrée au lecteur – que dans les moments anxieux, obstinés et rebondissants de son dévoilement tentaculaire.
Il en résulte un étrange passage de la souffrance et du silence à la délivrance de la mère comme de la narratrice – et du lecteur.

Dominique Costermans est l’auteur d’une demi-douzaine de recueils de nouvelles. Elle signe ici un premier roman au style clair et à l’architecture subtile.

L'auteur

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Née à Bruxelles dans les Marolles d’un père voyageur et d’une mère cosmopolite, journaliste de formation, Dominique Costermans s’est lancée dans l’écriture de fiction il y a une quinzaine d’années. Disciple de Carver ou d’Annie Saumont, elle explore le champ de la nouvelle et du texte court, genre auquel elle a déjà consacré six recueils. Cette nouvelliste maintes fois primée (Prix de la Francité, Prix International Annie Ernaux) est aussi l’auteur de nombreuses publications didactiques et de plusieurs ouvrages sur l’environnement destinés aux enfants et aux enseignants.

Parallèlement, elle entretient pendant plusieurs années une activité de photographe qui s'est concrétisée par deux livres et plusieurs expositions.

​En 2016, elle renoue avec son activité de vulgarisatrice scientifique et publie un essai sur les prénoms, Comment je M'appelle (Academia). 2017 verra la parution d'un premier roman, Outre-Mère(Wilquin), et d'un nouveau recueil de nouvelles, En love mineur (Quadrature)

Source : le site de l'auteur


Mon avis

C'est un premier roman pour Dominique Costermans, néo-louvaniste nouvelliste de talent.

Nous sommes en mai 1969, Lucie a sept ans, elle va faire sa première communion. Elle est appelée dans le bureau de son père pour choisir ses souvenirs de communion.  Sa maman lui montre le texte choisi en sortant d'un missel un souvenir d'une certaine Hélène MORGENSTERN.

Mais qui est donc cette Hélène qui porte le même prénom que sa maman ?
Une amie d'école lui répond-elle.  Une amie d'école dont elle conserve précieusement cette relique, c'est étrange.  Lucie se rend compte qu'elle aborde un sujet délicat, un sujet tabou.

Mais la boîte de Pandorre est ouverte et Lucie va petit à petit mener son enquête, distillant prudemment des questions, par-ci, par-là.  Elle trouvera des documents dans le bureau de son père et sur quelques décennies mènera ses recherches pour savoir qui elle est ?, d'où elle vient ? et ce outre sa maman qui restera fermée comme une huître sur ce sujet jusqu'au jour où la digue cèdera et libèrera enfin sa maman de son lourd passé.

Cette histoire est une fiction qui se base sur des faits réels.  Nous apprendrons très vite que Charles Morgenstern, le père d'Hélène est juif, bruxellois.  Il s'est enrôlé dans l'armée allemande et est devenu un indic de la gestapo.

La spécificité de ce premier roman est l'architecture particulière de celui-ci, de nombreux souvenirs nous sont livrés peu à peu sans chronologie, de nombreux personnages apparaissent et rendent de prime abord la lecture plus difficile.  Mais rassurez-vous un arbre généalogique  et une chronologie des faits nous aident à suivre ce passionnant puzzle qui peu à peu se remplit.  Une chose est certaine, c'est qu'une fois commencé, il m'a été impossible de poser le livre avant de l'avoir terminé.

Une belle découverte que je vous recommande vivement.

Ma note : 9/10


Les jolies phrases

Oublie, N'oublie jamais.  Oublie d'être juif c'est mortel.  N'oublie jamais, sinon ils sont morts pour rien.

Je sais que les secrets de famille se nourrissent dans l'ombre de nos inconscients, restreignant la part de liberté de ceux qui les subissent.

Ce n'est qu'en prenant conscience de la part de mal qui nous habite que nous pourrons pardonner à autrui celle qu'il a choisie d'exprimer.

Mais à l'instar des trous noirs, toute consolation est immédiatement absorbée par sa force de gravité, ce qui alimente le système en énergie.  Tout l'art, pour moi, consiste à me tenir au bord de la zone d'attraction sans y sombrer.

Dans les caves de cette histoire dont personne ne m'a donné les clés, j'ai trouvé des cadavres et des monstres ; quelques trésors, aussi.  J'ai trié, rangé, empaqueté, nettoyé les toiles d'araignée et chassé la poussière.  Ca m'a pris des années.  Et maintenant, je suis assise sur mes caisses et je ne sais par où commencer.

La frontière est parfois mince entre ce qui fait qu'un homme devient un héros ou un traître.  Combien se sont retrouvés du côté des bons ou des méchants juste parce qu'ils avaient l'opportunité qui, en fin de compte, leur a ouvert le destin.

dimanche 26 février 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire  :

Les arrivées de la semaine !






7 jours dans une semaine, 7 entrées, logique non ?

Je sais je ne suis pas raisonnable mais parfois les tentations sont trop fortes, ma PAL va s'écrouler et je continue à empiler ... et les envies sont grandes encore avec la Foire du livre qui approche...mais c'est comme ça.

Une belle rencontre jeudi soir à la Librairie Antigone à Gembloux , avec Valérie Cohen qui nous parlait de son dernier livre "Le hasard a un goût de cake au chocolat" et je n'ai pas pu m'empêcher de succomber à la tentation.

Des poches tout d'abord que j'avais très envie de lire :

Le dernier gardien d'Ellis Island  -  Gaëlle Josse

Le dernier gardien d'Ellis Island
J'ai lu 11318
Prix : 6,00 €
EAN : 9782290109441
Date de parution : 06/01/2016

Présentation de l'éditeur


New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige.

Celui-ci me tentait depuis sa sortie ::

Je vous écris dans le noir     -    Jean-Luc Seigle

Je vous écris dans le noir

J'ai lu 11323
Prix : 7,10 €
EAN : 9782290123461
Date de parution : 06/01/2016

Présentation de l'éditeur

1961. Après avoir vu La Vérité de Clouzot, inspiré de sa vie et dans lequel Brigitte Bardot incarne son rôle de meurtrière, Pauline Dubuisson fuit la France et s'exile au Maroc sous un faux nom.Lorsque Jean la demande en mariage, il ne sait rien de son passé. Il ne sait pas non plus que le destin oblige Pauline à revivre la même situation qui, dix ans plus tôt, l'avait conduite au crime.
Jean-Luc Seigle signe un roman à la première personne où résonnent avec force les rêves et les souffrances d'une femme condamnée par les hommes de son temps.

J'ai aussi craqué pour un coup de coeur des libraires et d'une cliente, ce livre m'intrigue.

Le gardien des choses perdues  -  Ruth Logan

Le Gardien des choses perdues

Actes Sud
Février, 2017
traduit de l'anglais par : Christine LE BOEUF
ISBN 978-2-330-07304-6
prix indicatif : 22, 50€

Présentation de l'éditeur


Londres, mai 1974. Anthony Peardew attend sa fiancée, Thérèse. Celle-ci est étonnamment en retard. Il est loin de se douter qu’elle n’arrivera jamais, gisant au centre de l’attroupement qui s’est formé quelques centaines de mètres plus bas sur la chaussée. De retour chez lui ce même jour, Anthony réalise qu’il a égaré le médaillon que Thérèse lui avait confié, rompant ainsi la seule promesse qu’elle lui ait jamais demandé de tenir. Le coeur brisé, il passera le restant de son existence à collecter des objets trouvés au hasard de ses promenades, dans l’espoir de pouvoir un jour les restituer à leurs propriétaires.
Désormais âgé de soixante-dix-neuf ans, le vieil homme décide de léguer sa demeure victorienne et les “trésors” qu’elle recèle à sa fidèle assistante Laura, qu’il pense être la seule à même d’accomplir la mission qu’il s’est donnée. En exprimant ses dernières volontés, il est loin de se douter de leurs répercussions et de l’heureuse suite de rencontres qu’elles vont provoquer…
Histoire d’amour et de rédemption, Le Gardien des choses perdues explore la magie des objets, le sens qu’ils donnent à nos vies et les liens inattendus qui nous unissent aux autres. Ce premier roman enchanteur, à l’humour et au charme irrésistiblement british, est en cours de traduction dans quinze pays.

Le dernier vendredi de chaque mois, la librairie Chapitre.be organise un apéro littéraire, l'occasion de découvrir autour d'un verre les coups de coeur des libraires.

Tentations au rendez-vous

Je ne vois passer que des avis élogieux et il me tente depuis le début :

Article 353 du code pénal   -  Tanguy Viel


Editions de Minuit
Janvier 2017
176 pages
ISBN 978-2-7073-4307-9
Prix : 14.50 €

Présentation de l'éditeur


Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout, les miroitants projets de Lazenec.
Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu'il soit construit.

Encore un que j'attendais en poche, après "Pour en finir avec Eddy Bellegueule"

Histoire de la violence    -  Edouard Louis

Histoire de la violence de Edouard Louis
Points éditions P4466
7,1€
240 pages
Paru le 03/01/2017
EAN : 9782757864814

Présentation de l'éditeur


"J’ai rencontré Reda un soir de Noël. Je rentrais chez moi après un repas avec des amis, vers quatre heures du matin. Il m’a abordé dans la rue et j’ai fini par lui proposer de monter. Nous avons passé le reste de la nuit ensemble, on discutait, on riait. Vers six heures du matin, il a sorti un revolver et il a dit qu’il allait me tuer. Le lendemain, les démarches médicales et judiciaires ont commencé."


Je suis curieuse de découvrir

Traque au Tibet   -   Matt Dickinson

Editions du Mont-Blanc
Traduit par Dominique VULLIAMY
Parution : 25/02/2017
ISBN 978-2-36545-028-7
184 pages
Prix 14.95 €


Présentation de l'éditeur

Un tremblement de terre dévastateur
Karma coincé en haute altitude sur l’Everest
Des Tibétains poursuivis par des militaires chinois
Un sauvetage incroyable

Cette fois Ryan Hart se rend au Tibet. Fasciné par l’Everest dont lui a tant parlé Kami, il souhaite voir l’impressionnant versant nord.

À peine arrivé au camp de base, alors qu’il vient de rencontrer Tashi, une jeune Tibétaine conductrice de yaks utilisés pour porter l’équipement des expéditions, un tremblement de terre se déclenche, dévastant la paroi et le camp, tuant des alpinistes.

Les conditions étant jugées trop dangereuses par les autorités, qui affirment que personne n’a survécu en altitude, la montagne est fermée aux expéditions.

Cependant, les deux jeunes gens aperçoivent une lueur tout là haut sur les pentes de l’Everest. Quelqu’un est vivant et Tashi est persuadée que c’est Karma, son frère de 15 ans.

Elle raconte alors à Ryan l’histoire de sa famille, en butte comme bien d’autres aux brimades infligées par les Chinois, qui cherchent par tous les moyens à détruire la culture et les traditions des Tibétains. Pour échapper à la vindicte d’un officier, Chen, Karma a dû fuir. Ses parents l’ont retrouvé au camp de base, où tous travaillent désormais sans problème. Jusqu’à ce que Chen en prenne le commandement…

Alors que Tashi et Ryan bravent l’interdiction et les dangers de la montagne pour sauver Karma, l’officier les pourchasse dans une folle ascension. Une course-poursuite haletante qui les entraînera dans une aventure riche en suspense !

Et pour terminer dans ma boîte aux lettres j'ai trouvé :

Tous les hommes chaussent du 44  -  Géraldine Barbe
Rouergue
La Brune
mars 2017
128 pages
14,50 €
ISBN 
978-2-8126-1230-5

Présentation de l'éditeur

Comment écrire un traité de l’amour parfait, quand sa propre histoire d’amour foire ? Gilda, 40 ans et plus, sujette aux emballements les plus délirants et aux échecs retentissants, n’est peut-être pas la mieux indiquée, pour donner des conseils pertinents… même si elle a tendance à jouer double jeu, même avec ses lecteurs. Un roman loufoque, vif et pertinent, sur les relations hommes/femmes.

Merci Rouergue Editions .Voilà c'est terminé pour cette semaine.

samedi 25 février 2017

Le hasard a un goût de cake au chocolat - Valérie Cohen

Le hasard a un goût de cake au chocolat

Valérie Cohen

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Luce Wilquin
Sméraldine
Parution : 20/01/2017
14 x 20,5 cm
144 pages
ISBN 978-2-88253-528-3
EUR 15.-


Présentation de l'éditeur


Le hasard existe-t-il ? Les coïncidences peuvent-elles avoir un sens ?
Impossible, vous dirait Roxanne. La charmante jeune femme vit aux côtés d’un compagnon peu loquace, d’une mère angoissée et d’une inséparable sœur. Lorsqu’elle reconnaît, sur un marché aux puces, une photographie de son arrière grand-oncle, ses certitudes sont ébranlées. Cette improbable rencontre la bouleverse.
Persuadée que les signes du destin guident ses pas, sa tante Adèle mettra tout en œuvre pour en convaincre sa protégée. Entre simples coïncidences et clins d’œil de l’existence, le quotidien tranquille de la jeune femme vacille…

Un roman plein d’humour et de tendresse sur les synchronicités et les hasards qui n’en sont peut-être pas. Un récit qui fait du bien, au cœur et à l’âme.

Valérie Cohen est née en 1968 à Bruxelles. Elle dissèque les sentiments humains et signe des romans tendres et émouvants. Elle y aborde avec légèreté des sujets profonds, y explore nos ombres et y donne vie à des personnages attachants. Le hasard a un goût de cake au chocolat est son cinquième roman.

Mon avis

Adèle Gérard va bientôt fêter ses 76 printemps, elle a le coeur fatigué et décide de rédiger un testament un peu particulier.  Sans enfant, elle décide que ses héritiers seront la descendance de sa meilleure amie Silvana décédée il y a de nombreuses années.

Françoise est la fille de Silvana, sa filleule, elle est avocate, la cinquantaine, une stressée, excitée du du chiffon et de la propreté.  Elle a trois enfants au nom de famille différent et ne croit pas vraiment au bonheur.

- Roxanne : en couple avec Philippe qui manque de dialogue.  Leur relation se délite peu à peu.  Elle trouvera au marché aux puces une photo de son arrière-grand-oncle.  C'est étrange c'est le même portrait que dans la cuisine d'Adèle.  Quel hasard !  elle veut en savoir plus

- Sophie : est prof de langue, séparée de son compagnon, elle ne croit pas trop aux signes du destin.

- Vadim : le frère qui vit heureux à des kilomètres de là.

Avant de partir, Adèle aimerait avec la complicité d'André son second mari et celle de Linda son aide ménagère, permettre aux filles de vivre leur vie sans trop se poser de questions, se laisser porter, lâcher prise et avoir confiance en la vie.

Mais il y a du boulot !

C'est une écriture toute en tendresse et en poésie qui nous parle du hasard et des synchronicités, ces petites choses qui avec le recul guident sans doute nos vies.  Hasards, coïncidences ?

Un livre rempli d'humour qui fait du bien.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Ne te perds pas dans demain.  Reviens. Seul aujourd'hui compte, n'est-ce pas ?

Les objets nous ressemblent, ils ont plusieurs vies en une.  Nous sommes tous recyclés ou en voie de l'être.  Franchement, quel intérêt de savoir d'où ils proviennent et quel est leur passé ?  Si votre tonton sort d'un grenier ou d'une poubelle, quelle différence?  Peu importe hier, seul aujourd'hui compte.

Que chercher ailleurs qu'elle n'ait déjà en ce lieu ? Chacun de ses visiteurs n'est-il pas un monument, un univers à lui tout seul ?

Trop facile d'affirmer qu'un grand manitou s'occupe de tout !  Qu'il suffirait de suivre des "messages" pour que les circonstances idéales se mettent en place naturellement.  La vie est bien plus qu'un vulgaire jeu de piste grandeur nature pour des humains en quête de paradis.

Aujourd'hui est impossible à situer sur une carte, et elle n'y est toujours qu'à moitié.  Une partie d'elle refuse de s'y glisser et s'accroche à hier et à ses imperfections.  Une deuxième peau difficile à ôter, elle se sentirait nue sans elle.  Le passé l'accompagne, dans chacun de ses pas, et même s'il les alourdit parfois, c'est un fidèle compagnon de route.  Choisit-on toujours ses compagnons de vie ?

La vie ne répartit pas les cartes de façon équitable.  Certains sont plus doués en sport.  C'est pareil pour le bonheur.  Et ta maman, disons qu'elle n'a rien d'une première de classe en ce domaine.

La vie n'a pas plus de valeur  parce que l'on souffre.  Vous ne me croirez sans doute pas, mais le bonheur se niche derrière vos peurs.


mardi 21 février 2017

Contes espagnols - Lorenzo Cecchi

Contes espagnols

Lorenzo Cecchi




Editions Cactus Inébranlables
Décembre 2016
102 pages
ISBN:978-2-930659-57-2
12 €
couverture et illustrations: Jean-Marie Molle


Présentation de l'éditeur

Lorenzo cecchi c


Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952.

Agrégé en sociologie il a été animateur de maison de jeunes, promoteur des spectacles au National, administrateur de sociétés, ou encore commissaire d’exposition avant de terminer sa carrière en tant que commercial dans une société de protection incendie. Pendant dix ans, il a également enseigné la philosophie de l’art à l’académie des Beaux-arts de Mons.

Son premier roman, Nature morte aux papillons au Castor Astral (2012) a été sélectionné pour le Prix Première de la RTBF, le prix Alain-Fournier, ainsi que les prix Saga Café et des lecteurs du magazine « Notre Temps ». Il a publié chez ONLIT éditions Faux Témoignages et Petite fleur de Java. Son roman Un verger sous les étoiles, est paru aux éditions du CEP.

Le livre

Approchez ! Entrez dans ce livre ! Rencontres l'Ibère qui ne manque pas de culot, faites la connaissance du type qui se gave d'andalouse, de la cocue qui se venge de Pedro, des immigrés qui boivent du vin en parlant bagnoles, du perfide écrivain à succès, du camé du caviar, du vendeur d'extincteurs philosophe, du cadre qui se tire en amoureux le jour de la quille, du souffleur de notes bleues, du prince napolitain complètement barge.

Allez, entres, n'hésitez pas !

9 nouvelles

Mon avis
Neuf histoires drôles ou moins drôles ayant un point commun l'Espagne.

  • L'andalouse n'est point celle que l'on croit.  Mais qui est donc Conchita ?  Question pour un amateur de sauce.
  •  Le vernissage : une dispute conjugale lors d'un vernissage.  La belle espagnole succombera-t-elle au charme du narrateur ? Vengeance es-tu là ?
  •  La chevrolet : souvenirs d'enfance
  • J'ai beaucoup aimé le gastronome, un narrateur qui se came littéralement à la bonne chaire.
  • Dans VRP et Drink d'adieu c'est l'univers professionnel et ses relations humaines que l'on retrouve.  Rapport entre paternalisme et manque de contact humain.
  •  La der des der et les relations à distance, lorsque la mort vous sépare ...
  • Spanish Jazz Project : musique et jazz à l'honneur, la vie avant tout, le professionnel attendra....lorsque l'on oublie son portable : rien ne va plus
  • Et un petit bijou pour clôre ce recueil : la magnifique histoire de la princesse Gesualdo
La culture ibérique est le lien de ces contes ou nouvelles. C'est fluide, coquin parfois.  C'est un regard sur l'Homme, ses comportements, ses sentiments.  Lorenzo Cecchi est un raconteur, parfois proche de l'oralité, j'avais l'impression de l'entendre me raconter ces histoires, sa vision de notre société.

J'ai passé un bon moment.

Entre chaque nouvelle, de jolies illustrations de Jean-Marie Molle.

Ma note : ♥♥♥♥

dimanche 19 février 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire



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Deux achats cette semaine et des SP

Je n'ai pas pu résister au nouvel opus de Valérie Tong Cuong

Par amour   -   Valérie Tong Cuong

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JC Lattès
EAN : 9782709656047
Parution : 25/01/2017
416 pages
20.00 €

Présentation de l'éditeur

Par amour, n’importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l’autre plus encore que pour soi-même.

Valérie Tong Cuong a publié dix romans, dont le très remarqué Atelier des miracles. Avec cette fresque envoûtante qui nous mène du Havre sous l’Occupation à l’Algérie, elle trace les destinées héroïques de gens ordinaires, dont les vies secrètes nous invitent dans la grande Histoire.

J'avais repéré le suivant , tentant lui aussi

No home   - Yaa Gyasi

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Calmann - Lévy
Prix TTC : 21.90 €
EAN : 9782702159637
Code Hachette : 7018924
Format : 135 x 215 mm
450 pages
Parution : 4 janvier 2017

Présentation de l'éditeur


XVIIIe siècle, au plus fort de la traite des esclaves. Effia et Esi naissent de la même mère, dans deux villages rivaux du Ghana. La sublime Effi a est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l’océan traversé. Effi a ignore que sa soeur Esi y est emprisonnée, avant d’être expédiée en Amérique où des champs de coton jusqu’à Harlem, ses enfants et petits- enfants seront inlassablement jugés pour la couleur de leur peau. La descendance
d’Effia, métissée et éduquée, connaît une autre forme de souffrance : perpétuer sur place le commerce triangulaire familial puis survivre dans un pays meurtri pour des générations.
Navigant brillamment entre Afrique et Amérique, Yaa Gyasi écrit le destin d’une famille à l’arbre généalogique brisé par la cruauté des hommes. Un voyage dans le temps inoubliable.

Roman traduit de l'anglais par Anne Damour.

Je suis impatiente de lire la prochaine parution de Diagonale Edition

Autour de la flamme  -  Daniel Charlez d'Autreppe

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Diagonale Edition
Parution : 14/02/2017
EAN 9782960132182
Pages : 188
Prix : 16,00€

Présentation de l'éditeur


Je quitte parfois ma chaise pour aller inspecter sans faire de bruit les ombres, les rides, la peau du visage de Padolphe, où pousse une barbe imperturbable que maman vient faire tous les deux jours. Il se prête à ce rituel avec grâce et peut-être avec reconnaissance : sa fille le manipule avec douceur, c’est comme un bouquet de baisers, elle lui relève la tête, lui pince le nez, lui tend la peau du cou, l’embarbouille de mousse et passe le rasoir à manche avec de tendres précautions ; c’est l’un des rares moments où elle ne se laisse pas pousser dans le dos par Sainte-Besogne ; elle offre à son papa un peu de son temps et il la remercie d’un sourire oculaire.

Extrait, Autour de la flamme, Daniel Charlez d’Autreppe,

éditions diagonale, février 2017


Autour de la flamme est un roman vibrant qui nous emmène au plus près des mouvements intérieurs du narrateur. Récit en fragments qui traverse les années et retrace une géographie intime, celle de Georges. L'enfance et l'affection pour son grand-père, la découverte de la littérature, son premier travail de bureau, les aléas du couple, l'amitié, la maladie. Et la mort, dévoilée sans fard, nous offrant une expérience de lecture saisissante.



Daniel Charlez d’Autreppe signe ici son second roman. Il a précédemment publié sous un pseudonyme « Le deuil dans le miroir » aux Éditions Baleine (France).


J'ai très envie de découvrir le dernier Berenbaum, merci Genèse éditions
Hong Kong Blues  -  Alain Berenbaum
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Genèse Edition
Nombre de pages : 320
ISBN : 9791094689028
Format ePub : 14,99 €
Format Papier : 23,50 €
Parution 02/01/2017


Présentation de l'éditeur


Sa compagne l’a quitté. Son dernier roman a fait un flop. Sa petite fille, Gabrielle, lui manque cruellement. En désespoir de cause, Marcus Deschanel accepte d’écrire un Carnet de voyage sur Hong Kong. À peine arrivé dans l’ancienne colonie britannique, il se retrouve mêlé à l’assassinat d’une manucure dans une discothèque. Son passeport n’a-t-il pas été retrouvé dans le sac de la jeune femme à côté de son cadavre ?

Fauché, sans papier, Marcus est pris au piège. Telle la grenouille dans le pot de lait, réussira-t-il à sortir du chaudron moite et grouillant de Hong Kong ? Et auprès de qui trouver de l’aide : son avocat « Appelez-moi-Mike » ? Le commissaire Teng prêt à le jeter en prison ? Pedro, le plombier-bistrotier ? Ou l’énigmatique Patricia qui entraîne Marcus dans un étrange jeu de séduction ?

À travers ce roman caustique, surgit une ville-État qui a le blues. Ce paradis fiscal et financier, vitrine de la mondialisation, se lézarde sous les coups de boutoir de la Chine communiste et de la révolution des parapluies.

Et pour terminer je remercie Denis Ralet de sa confiance.

Le cauchemar du Président   -  Denis Ralet

LE CAUCHEMAR DU PRÉSIDENT

Telarcom
Nombre de pages : 242 pages
ISBN : 978-2-930400-07-5
Parution : 10/03/2017
Prix 19.50 €

Présentation de l'éditeur

Et si le futur proche n'était pas un long fleuve tranquille ?

Et si les admirables initiatives de "Demain" n'étaient pas suffisantes ?
Né en 1963, Charles Chabrolles est élu Président de la République française en 2022. Une explosion nucléaire en Antarctique place les hommes politiques et les consommateurs devant leurs responsabilités. Le Président Chabrolles est confronté à des troubles climatiques, sécuritaires et économiques. En 2027, l’Elysée est brièvement pris d’assaut.
Depuis sa retraite à Banon dans les Alpes de Haute-Provence, le Président Chabrolles observe la vie de ses contemporains de 2027 à 2046 : politique, éducation, économie, loisirs, violence, migrants…
Sous sa plume alerte, parfois cynique ou désabusée, le Président Chabrolles décrit les dérives d’un monde en quête d’équilibre.
Ses dernières paroles, en 2047, furent « Honte à ma génération ».

À travers l’autobiographie d’un ancien Président de la République écrite en 2046, cette fiction romancée nous donne une vision sans concession, parfois terrifiante, de nos trois prochaines décennies. Non pas par sensationnalisme mais pour faire prendre conscience que, si rien ne bouge réellement, notre avenir pourrait être surprenant. Chacun de nous peut agir aujourd’hui pour que cette histoire ne devienne pas la nôtre demain. Le débat est lancé. Y participer s’apparente à un devoir civique.

Un roman de science-fiction interpellant qui imagine la dérive de l'humanité au cours des prochaines années. À lire absolument !

samedi 18 février 2017

Le cas Eduard Einstein - Laurent SEKSIK

Le cas Eduard Einstein

Laurent SEKSIK

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Flammarion
Parution 21/08/2013
J'ai lu en 2015
302 pages
ISBN 978-2-812-4857-1
Prix : 19 Euros


Présentation de l'éditeur

« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution », écrit Albert Einstein en exil. Eduard a vingt ans au début des années 1930 quand sa mère, Mileva, le conduit à l’asile. Le fils d’Einstein finira ses jours parmi les fous, délaissé de tous, dans le plus total dénuement. Trois destins s’entrecroisent dans ce roman, sur fond de tragédie du siècle et d’épopée d’un géant. Laurent Seksik dévoile un drame de l’intime où résonnent la douleur d’une mère, les faiblesses des grands hommes et la voix du fils oublié.


Mon avis

Magnifique récit qui se penche sur un coin d'ombre dans la vie d'Einstein, celui de son fils Eduard.

Un récit à trois voix magnifiquement orchestré par Laurent Seksik.  On entend tour à tout par le biais de courts chapitres : Mileva, la mère - Eduard, le fils et Albert, le père.

Eduard Eisntein est né le 23/07/1910;  C'est un enfant brillant, hypersensible, doué pour la musique, son rêve devenir psychiatre.  Il vit avec sa mère Mileva Maric d'origine serbe.  C'est la première épouse d'Einstein.  Elle vit à Zurich depuis leur divorce en 1914, ayant refusé de s'installer à Berlin avec Albert.  C'est une femme brillante, mathématicienne qui a tout abandonné pour se consacrer à l'éducation de ses garçons Hans-Albert (brillant ingénieur) et Eduard.  Elle souffre depuis sa jeunesse d'une déformation de la hanche qui la rend claudiquante et l'a fait souffrir. Au fond d'elle, la souffrance de la perte de leur fille Lieserl (née deux ans avant le mariage) est toujours présente.

Elle a tout abandonné pour s'occuper d'Eduard et c'est la mort dans l'âme, impuissante à la violence des crises de son fils qu'elle conduit Eduard ce matin de novembre 1930 à l'asile des âmes en détresse : le Burghölzi de Zurich.

Eduard ne va pas bien, il entend hurler les loups, il se sent habité et devient très agressif.  Il a besoin d'aide.  Diagnostiqué schizophrène à l'âge de vingt ans, il passera les trente-cinq années restantes de sa vie entre l'asile et l'appartement de sa maman.

Il subira les traitements de l'époque : électrochocs, camisole de force, coma diabétique...  Beaucoup de souffrances.  C'est difficile d'être le fils de , de ne pas se sentir aimé par son père et peut-être le silence sur l'absence de sa soeur complètement effacée est aussi la cause de son état ?

Albert lui s'occupera financièrement de son fils mais rattrapé par l'Histoire, lui qui était adulé, porté en héros dix ans plus tôt devient ennemi public numéro un par son statut de juif.  Il quittera le pays en 1933 pour trouver refuge aux Etats-Unis.  La photo de couverture est prise lors de la dernière rencontre avec son fils, on y perçoit la tristesse dans le regard d'Albert.  Déchirure, résignation, déception , impuissance de n'avoir jamais su apporter de réponse et solution à la maladie d'Eduard.

Albert a bravé bien des choses ; la gestapo, le FBI qui le prenait pour un communiste, il a soutenu la cause noire, les juifs opprimés.  Il n'a pas toujours été le bienvenu dans son pays d'accueil, mais il n'a jamais pu se résoudre à voir son fils.

Un récit palpitant retracant le climat et le contexte historique des années trente en filigranne, le maccarthysme, la ségrégation, la poussée du nationalisme, s'attachant surtout à l'intime de la famille Einstein.

La troisième personne est utilisée pour Mileva et Albert, la première pour Eduard que j'ai trouvé attachant.  Un magnifique récit, intense, une plume énergique, très intéressante.  Un petit bonheur de lecture.


Ma note :  9.5/10


Les jolies phrases

Un jour, mon père travaillera sur mon cas. À quoi bon une telle intelligence si elle n'est pas mise au service de l'homme ? Celui qui a découvert les grands principes de l'univers ne peut-il travaillersur mon hémisphère droit ?


Il a cru en l'intelligibilité de l'architecture du monde.  Il ne peut imaginer un dieu qui récompense et punit l'objet de sa cration.  Il a toujours vu la raison se manifester dans la vie. Et la raison n'est plus nulle part dans l'esprit de son fils.

La belle vie est dans la nature humaine.  Promenons-nous dans les bois. La formule du bonheur n'est pas dans les chiffres.

Elle ne pose plus de questions.  Elle contemple la souffrance dans les yeux de son fils.  Par deux fois Eduard a tenté de se suicider.  Elle est la compagne de la folie.  Elle s'acoquine avec la mort.

Voilà où repose sa seule espérance : tenir.

Papa, tu voulais me donner des leçons, tu apprends enfin la vie.  C'est douloureux, n'est-ce-pas, ce poids sur les épaules ?

Se peut-il qu'en un même instant, de part et d'autre d'un océan, une même jeunesse brûle, ici, des cigarettes, là, des livres.

L'arbre généalogique, arraché de sa terre hostile, poussera, régénéré, sur le sol américain.  La longue expérience de sa vie le lui a enseigné.  En quelque endroit du monde, on prend racine.  La terre importe peu.  Seule compte ce que dicte notre conduite, ce que célèbrent nos mémoires.

Cela veut dire que tu es sur la bonne vois, Eduard.  Le progrès c'est moins percevoir la douleur de l'existence.  De se montrer insensible aux turbulences.

Personne n'a jamais compris ce que la disparition d'un proche signifiait.  Les plus grands sages se sont penchés sur la question.  L'homme a inventé les religions pour trouver la consolation de cette immense tristesse.  Jusqu'à présente, nul n'a trouvé de réponse satisfaisante.  Cela demeure un des plus grands mystères de l'humanité.

Seule une vie vécue pour les autres est digne d'être vécue.

Les pères engendrent les fils.  Mais ce sont les fils qui rendent père leur géniteur, qui font d'eux des hommes.


mercredi 15 février 2017

Magasin général Suite et fin Tome 7 à 9

Magasin général   (suite et fin)  Tome 7 à 9

Tripp et Loisel

Tome 7   Charleston

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Casterman
PARU le 23/11/2011
90 pages - 24.1 x 32.1 cm
ISBN : 9782203032194
Prix 15.50 €

Présentation de l'éditeur

Rien ne va plus à Notre-Dame-des-Lacs ! Depuis le retour de Marie et Jacinthe de Montréal, un vent nouveau souffle sur le village : les jeunes femmes du village profitent des beaux tissus rapportés pour se faire de nouvelles robes, les hommes jouent le Charleston et les vieilles, bien entendu, sont scandalisées. Marie, quant à elle, profite plus que jamais de son veuvage. Il est grand temps de remettre de l’ordre ! Sauf que… lorsque le curé propose d’élire un nouveau maire, personne ne veut se présenter !

Mon avis

Les frères Latulippe sont toujours au village.  Mathurin retrouve la santé.  Ernest quand à lui prend un bain, se rase la barbe.  Tiens, tiens on dirait qu'il plaît bien à Marie... On se met à jouer du Charleston, c'est la fête qui envahit le village.  Il faudra penser à élire un maire.....


Tome 8    -   Les femmes

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Casterman
PARU le 21/11/2012
66 pages - 24 x 32 cm
ISBN : 9782203049222
Prix : 15.50 €

Présentation de l'éditeur

L’hiver, à nouveau. Après que le charleston, ramené de Montréal par Marie, ait déferlé comme une furie sur Notre-Dame-des-Lacs, les hommes ont finalement repris le chemin de la forêt, pour y travailler tout au long de la saison froide. Le calme peut enfin revenir sur le village. Mais rien ne dit que ce soit pour très longtemps… Car Marie, après avoir partagé sa couche avec Ernest et son frère Mathurin, se découvre enceinte, sans trop savoir qui est le père – elle qui s’était toujours pensée stérile ! Pendant ce temps, Réjean, le jeune curé du village, s’est réfugié chez Noël, toujours affairé à la construction de son bateau : il se montre si perturbé par ses interrogations intimes et existentielles qu’il n’est plus en mesure d’assurer son service religieux. Effroi et panique chez les bigotes du village ! On parle même de s’en aller quérir l’évêque ! Car enfin, où donc tout cela va-t-il mener ? Plus de maire, plus de curé, des danses endiablées, des amoureux qui vivent dans le péché et des enfants sans père… N’est-ce pas tout bonnement le signe d’une malédiction lâchée sur Notre-Dame-des-Lacs ?

Mon avis

Les hommes repartent, l'hiver est revenu.  Marie est en famille .. Le curé fait une crise de foi, il refuse de dire la messe et veut démissionner de ses fonctions, mais le village ne veut plus d'un curé rigide.  Que faire ?  Les femmes s'émancipent, elles veulent de jolies robes comme à Montréal, voir ce qui se passe en ville.  Une révolution est en marche...

Hâte de terminer cette belle série.

Tome 9  -  Notre-Dame du Lac

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Casterman
Parution : 15/10/2014
128 pages - 24.2 x 32.2 cm
Couleur - Relié
ISBN : 9782203062108
Prix : 16.50 €

Présentation de l'éditeur



Le dernier épisode de Magasin général, point final d’une exceptionnelle série à succès.


Plus de maire à Notre-Dame-des-Lacs, plus de curé ou presque, Marie enceinte d’un père que personne ne connaît et les femmes du village prises d’une frénésie d’achats comme on n’en avait encore jamais vue… Le monde s’est-il mis à marcher sur la tête, là-bas au fin fond du Québec rural ? Est-ce là l’oeuvre du démon, le commencement de la fin ?
Non, bien sûr, car ce qui imprègne avant tout chaque image, chaque scène, chaque dialogue et chaque personnage de ce spectaculaire dénouement en forme d’apothéose joyeuse, c’est le bonheur ! Loisel et Tripp ont manifestement pris un plaisir fou à mener jusqu’à son terme le destin de chacun des protagonistes de cette truculente histoire chorale à l’humour irrésistible, au fil des quelques mois de l’année 1928 où l’on passe des neiges profondes à la chaleur de l’été sur fond de retour des hommes de leur hivernage. On y apprendra, parmi bien d’autres surprises, ce qu’il advient du bateau du vieux Noël, ce qui tourmentait tant Réjean le jeune prêtre ou encore ce que cachait la grossesse inattendue de Marie… Et le village de Notre-Dame-des-Lacs, au terme de ce final enfiévré célébré comme il se doit par un grand feu de la Saint-Jean, entre à son tour dans la modernité.


Près de deux ans et neuf albums après la mort de Félix, feu l’époux de Marie, qui marquait l’amorce de la saga, Magasin général est devenu un classique de la bande dessinée.
Pour l’occasion, ce neuvième et dernier volume est enrichi d’un copieux bonus en forme de générique de fin, traité à la manière d’un album photo réunissant tous les acteurs de cette inoubliable et si attachante tribu.


Mon avis


C'est la folie au village, tout le monde veut des robes et des chaussures comme à Montréal. Alcide a beaucoup de commandes. Les hommes vont êtres surpris au retour de la forêt au printemps. Que de changement en une année au village. Des trottoirs pour ne pas se salir les belles chaussures. Le bateau de Noël est presque prêt. C'est avec regret que je quitte le village et son "Magasin Général".

J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lecture de cette série que je vous conseille vivement.

Joli album supplément pour prolonger un peu l'histoire.


Ma note : ♥♥♥♥♥


Les autres billets : Tome 1
                               Tome 2
                                Tomes 3 et 4
                                Tomes 5 et 6

dimanche 12 février 2017

Magasin général Tome 5 et 6

Magasin Général

Tome 5  Montréal



Casterman
04/11/2009
70 pages
978-2-203-02463-2

Présentation de l'éditeur

Marie et le jeune Marceau, dans un bref moment d’attirance mutuelle, se sont abandonnés l’un à l’autre. Un épisode charnel qui, hélas pour eux, n’a pas tardé à se savoir. La promise de Marceau, Clara, a débarqué publiquement au magasin général en furie, accusant Marie de lui avoir volé son fiancé. Cris, larmes. Le curé s’en mêle, on jase à qui mieux mieux dans les familles, et bientôt c’est tout le village qui entre en ébullition !
Conséquence directe : le magasin général est en partie déserté et c’est tout Notre Dame des Lacs, ou presque, qui s’applique à éviter Marie comme une pestiférée. Lorsque sa meilleure amie Adèle rejoint elle aussi la réprobation générale, c’en est trop pour la jeune veuve : elle décide de partir ! De quitter la petite communauté, au moins pour un moment. Sur les conseils de Serge, accompagnée de Jacinthe qui vient de perdre sa grand-mère, Marie prend la route de Montréal…

Mon avis

Marie a eu un moment de faiblesse avec Marceau, ben c'est une femme , non..Cela fait toute une histoire au village, on ne vient plus au magasin. Tout le monde tourne le dos à Marie. Cela devient pesant, même sa meilleure amie lui en veut.  Marie décide de partir, elle s'en ira à Montréal.  Serge reprendra le magasin en attendant, en interim, à sa façon.  Cela ne palira pas toujours au village.

Tome 6  Ernest Latulippe

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Casterman
Parution : 10/11/2010
72 pages
24.2 x 32 cm
ISBN : 9782203026162
Prix : 15.50 €

Présentation de l'éditeur


En l’absence de Marie, dont personne ne sait si et quand elle reviendra de Montréal, Serge a pris la décision de s’occuper désormais de son commerce. C’est qu’il faut bien approvisionner Notre- Dame-des-Lacs, qui manque de tout depuis que son Magasin Général est tombé en déshérence. Malheureusement, ce n’est pas si simple. Les fournisseurs de Saint-Simon, qui n’accordaient leur confiance qu’à Marie, refusent de faire crédit à Serge. La tension monte au village, scindé en deux camps : ceux qui regrettent Marie (surtout les hommes) et ceux qui sont heureux qu’elle soit partie (surtout les femmes), ne lui pardonnant pas d’avoir « fauté ».
Pendant ce temps, Marie s’amuse comme une folle à Montréal, sort et multiplie les amants. Mais elle est nostalgique du village…

Mon avis

Le village est désorganisé avec l'absence de Marie qui est toujours à Montréal.  Tout le monde la regrette et voudrait la voir de retour.

Pendant ce temps arrive un frère Latulippe, son frangin a été attaqué par un ours, il faut partir en expédition pour aller le soigner.

Un bel opus comme toujours.



J'adore vraiment l'ambiance de cette série, je lis lentement, je savoure car il n'y a que 9 tomes.  Un régal.

samedi 11 février 2017

Riquet à la houppe - Amélie Nothomb

Riquet à la houppe

Amélie Nothomb

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Albin Michel
17 Août 2016
130mm x 200mm
198 pages
EAN13 : 9782226328779
Prix ; 16,90 euros



« L’art a une tendance naturelle à privilégier l’extraordinaire. »

Mon avis


Amélie nous livre chaque année son roman, qui, est pour moi comme une friandise littéraire que je savoure avec délectation. Cette année ne dérogera pas à la règle. C’est un bon millésime.

Une revisite d’un conte de Charles Perrault, Riquet à la houppe mais aussi un petit air de La belle et la bête.

L’histoire est connue donc nous savons dès le départ que nos héros Déodat et Trémière se rencontreront. Mais quand et dans quelles circonstances ?

Amélie avec la fluidité de sa plume nous fait découvrir alternativement les protagonistes, de leur naissance à leur rencontre. Elle a réellement un don de conteuse.

On parle d’amour, de rejet, d’image de soi, du regard des autres mais aussi d’oiseaux. Amélie est bien documentée et m’a donné envie d’en savoir plus sur la huppe faciée et ses légendes.

Enide et Honorat ont un fils sur le tard, il s’appellera Déodat. Il est laid, vraiment très laid mais il grandira avec l’amour des siens. Il a une intelligence hors du commun et assez bizarrement, il plaira aux filles.

Rose et Lierre auront une fille, Trémière, elle est splendide, trop belle mais elle semble bête. Elle est contemplative, observatrice, silencieuse.

Je ne vous en dis pas plus car un Amélie Nothomb ne se raconte pas, il se savoure comme un bon champagne.


Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases



Un jour j'aimerai. Celle que j'aimerai, je la sauverai.

C'est bon le manque, quand on sait qu'il sera comblé.

L'intelligence classique comporte rarement cette vertu qui est comparable au don des langues : ceux qui en sont pourvus savent que chaque personne est un langage spécifique et qu'il est possible de l'apprendre, à condition de l'écouter avec la plus extrême minutie du coeur et des sens.

Les gens ne sont pas indifférents à l'extrême beauté ; ils la détestent très consciemment.  Le très laid suscite parfois un peu de compassion ; le très beau irrite sans pitié.  La clef du succès réside dans la vague joliesse qui ne dérange personne.

S'il n'avait échappé à personne qu'elle était insoutenablement belle, ce n'était qu'un argument de plus pour lui pourrir la vie, pour qui se prenait elle, pensait-elle qu'il suffirait d'être belle pour se croire tout permis ?

Quand un humain vient de souffrir d'un grave chagrin d'amour, soit il demeure célibataire très longtemps, soit il se marie aussitôt.





mercredi 8 février 2017

Une vie à t'attendre - Alia Cardyn

Une vie à t'attendre       -    Alia Cardyn





























Charleston
Parution juin 2016
272 pages
ISBN-13: 978-2368121061
Prix : 18 €


Présentation de l'éditeur

« Je suis petite, si petite dans ces lieux silencieux. Je connais la nature des silences et celui-ci n'est pas bon. Il est le dernier souffle d'une maison qui s'est vidée, précipitant ma perte. Je les appelle et en réponse, ce silence implacable. Où sont-ils ? Je m'apprête à poser le pied sur cette marche mais j'ai déjà compris. Dans quelques secondes, je cesserai d'être une enfant. »

Qui devient-on dans une vie où des parents disparaissent mystérieusement ? Rose a six ans quand la tragédie se produit. Dans ce quotidien bouleversé, elle grandit avec sa version de l'histoire, qui l'étouffe.
Qui Rose serait-elle aujourd'hui si elle ne pensait pas qu'ils l'ont abandonnée ? C'est la question que se pose celui qui l'a toujours aimée.
À Bali, seize ans après leur disparition, Rose découvre quelques mots sur un carton. Commence alors un périple haletant. Les indices qu'elle va petit à petit accumuler lui permettront-ils de dépasser une enfance brisée ?



« UN PREMIER ROMAN (...) AUDACIEUX ET ÉMOUVANT. »
Aurélia Dejond, Marie-Claire Belgique


Mon avis



C’est dans le cadre du prix des lecteurs de Club que je découvre ce premier roman d’une auteure belge, Alia Cardyn.  Une très belle découverte.

Rose Campion a six ans au matin du dix-huit septembre nonante cinq.  Le drame de sa vie vient de se produire.  Elle est seule dans la grande maison, ses parents Gabrielle et Charles Campion ont tout simplement disparu. Volatilisés.

Sa vie bascule.  Ce sentiment d’abandon va marquer cette vie naissante, lui enlever sa confiance et sa joie de vivre.
Ernest Jacob est policier.  Il veut à tout prix comprendre : on ne disparaît pas comme ça, sans laisser la moindre trace… Il enquêtera mais à court d’indices sera contraint d’abandonner et de laisser cette énigme.

C’est un vrai mystère.  Rose qui était la joie de vivre même s’éteindra littéralement.  Elle sera placée en orphelinat et devra essayer de poursuivre sa vie, de se reconstruire.  Mais est-ce possible de se reconstruire, de prendre de l’assurance avec ce sentiment de trahison, d’abandon ?

Elle pourra compter sur Oscar et Lucie , pensionnaires comme elle à l’orphelinat pour reprendre un peu le goût à la vie. 

Tous ses repères sont chamboulés et le questionnement la poursuivra toute sa vie :  Où sont ses parents ? Que s’est-il passé ?  On ne disparaît pas comme cela du jour au lendemain, un kidnapping ? Sont-ils partis de leur propre chef l’abandonnant ?  On n’a pas retrouvé leurs corps donc ils doivent être quelque part …   Sa vie durant elle échafaudera divers scénarios essayant de comprendre ce mystère.

La principale caractéristique de ce roman est le mode narratif.  On découvre Rose à l’âge de six ans mais aussi dix-huit ans plus tard.  On fait de chapitre en chapitre des allers-retours dans le temps.   Soyez attentif à la date bien utile en début de chapitre pour garder le fil du récit.  Le mystère est cultivé, des éléments apparaissent : une lettre, un journal …

Une écriture qui vous captive, une tension grandissante un peu comme un thriller, on a envie de savoir.

On s’attache à Rose, on a envie qu’elle reprenne sa vie en main, qu’elle prenne confiance et réalise l’avenir avec sérénité.

Une jolie plume fluide, addictive, dynamique qui nous fait voyager dans le temps et dans l’espace.  Alia Cardyn décrit à merveille la psychologie et l’état d’esprit de Rose, forte et fragile à la fois, voulant comprendre son destin.

Le mystère est palpable et entretenu tout le long du récit, la chute est surprenante.

Un livre sur les choix de vie, sur l’espoir, l’amour et l’amitié aussi.

J’ai passé un excellent moment.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Comment devient-on mère quand on a pas été enfant ?  Je me sens vide, aucun héritage à transmettre.

Il y a des jours où on aime et d'autres où on apprend à aimer.

On a beau être seule, petite dernière d'une lignée presque éteinte, la liberté n'est pas un sentiment garanti.

Puis elle finit toujours par me dire que de toute façon, un choix n'est pas définitif, il est ce que l'on en fait.

La vie a son lot de secrets et d'épreuves.  Sur ce chemin, être une alliée pour soi est précieux.  Prends un temps ici pour apprendre à te connaître et à t'aimer.  C'est si facile pour moi, il m'a suffi de te regarder.

Mais, j'ai appris une chose ...  On ne choisit pas un rêve parce qu'il est réalisable, on le choisit parce qu'il a un sens pour soi, parce qu'il donne du sens à une vie.

Qui devient-ton quand on a enfin le droit de s'aimer.

Chaque journée contenait des centaines de solutions pour résoudre des centaines de problèmes.

C'est étrange d'avoir accès à ses pensées secrètes comme si la vie me proposait de la découvrir en profondeur avant même d'avoir abordé la surface.

Tous les parfums ont une signification particulière pour moi, ils ont jalonné mon histoire et me rappellent aujourd'hui mon être, une force.  Le lilas pour Louise et la constance.  La lavande pour ma mère et l'amour.  La glycine pour Henri et le rêve.  La fleur d'oranger pour Oscar et la confiance dans la vie.  Comme si ces êtres avaient déposé autant de possibles dans mon berceau de naissance.

Il ne suffit pas de croire à une histoire pour qu'un mystère arrête d'exister.



Bravo à Alia Cardyn, elle est la lauréate du Prix des lecteurs de Club 2016.   Félicitations.