lundi 30 mars 2015

LE GARDIEN D'ANSEMBOURG AGNES DUMONT



Le gardien d'Ansembourg

Agnès Dumont




Editions Luc Pire
Collection : Roman de gare / Kill and read
Date de publication : novembre 2014
Format : 12 x 18,5 cm
Reliure : dos carré collé
Pages : 144
ISBN : 978-2-87542-105-0
Prix public : 10 €

Quatrième de couverture


De retour du Viêtnam, Rémy trouve un emploi au Musée d’Ansembourg de Liège. Mais qui est réellement cet homme qui semble se cacher derrière son uniforme ?

Bercé par son quotidien, il sera soudain rattrapé par son passé.

Entre jalousie, vengeance et règlements de compte, Rémy devra redoubler de prudence afin de préserver son secret et ceux qui lui sont chers.


Mon avis

Tout commence fort, de la musique à fond dans la voiture, une fuite suite à un cambriolage, une hésitation et  "bam" "un truc mou qui s'était tout de suite affaissé sous les roues du 4X4. Rémy sort et l'observe avant qu'on lui intime l'ordre de remonter dans la voiture.

Cela commence très fort, la tension est très grande. S'écoule alors une vingtaine d'années, lorsque Rémy qui avait tout quitté pour fuir au Vietnam revient.  Sa grand-mère Hortense n'a que lui sur qui compter.  Elle est atteinte de démence sénile et est placée.  Rémy rentre alors à Liège pour elle.  Il trouve un emploi de gardien de musée.

Partagé entre son travail peu passionnant et Hortense, la suite du récit nous décrit sa vie somme toute ordinaire et triste.  Seule Cindy, sa collègue lui apporte un peu de joie de vivre.  Leur relation est amicale même si Rémy espérerait autre chose.  J'ai aimé la description, la psychologie de leur relation. (espoir, envie, jalousie) 

Un jour un événement se produit, le cadavre du chat du musée Gaspar est retrouvé, une mort violente et cruelle.  Puis un corbeau se manifeste, le passé de Rémy le rattrape....

L'intrigue est bien construite, j'ai lu ce petit roman d'une traite entrant directement dans le vif du sujet. J'ai aimé pouvoir visualiser les lieux de l'action, les noms de rue ou de quartier cités parcourus ou entendus dans mon enfance.  Mes grands-parents habitaient Vottem.

Un petit bonheur aussi l'utilisation de belgicisme et de produits de notre terroir.  

J'ai vraiment passé un bon moment et l'envie de découvrir cette collection dont quelques titres se passent près de chez moi, une invitation originale de parcourir notre beau pays.


Ma note 8.5/10

Les jolies phrases

Il aurait bien pu s'enrouler sur lui-même comme un matou sur un plaid et basta; à quoi bon gigoter dans tous les sens, certaines choses ne s'effaçaient pas, quoi qu'on fasse, certains cauchemars vous hantaient pour toujours.

Entre boire un coup, j'ai de la Westmalle triple au frigo. Les bières catholiques, il n'y a pas mieux pour retaper le moral, tu peux me croire.

Parfois, il n'y avait rien de tel qu'un bon vieux cliché pour rendre compte des émotions qui vous terrassaient.

Pourvu qu'Hortense s'y sente bien, c'était tout ce qui importait.  Car le compte à rebours avait commencé.  De combien de temps disposait-elle avant d'oublier comment on avalait, comment on respirait ? Combien de temps avant le trou sombre, la béance, combien de temps avant la fin ?

Oui il aimait les lotus, parce que leurs rhizomes spongieux avaient beau s'enfoncer dans la vase des étangs, ça n'empêchait pas leurs fleurs de tendre le cou vers le ciel.  De la fange à la pureté.  Ça donnait de l'espoir, un symbole pareil.  Les Vietnamiens étaient fortiches dans ce domaine.

De toute façon, on ne peut pas fuir éternellement...


La collection Kill and read de Luc Pire



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samedi 28 mars 2015

Maison d'édition Quadrature


A la découverte d'une maison d'édition de chez nous :

Quadrature

L'an dernier dans le cadre de Nuits d'encre , j'avais découvert l'existence de la maison d'édition Quadrature, établie non loin de chez moi à Louvain-La-Neuve.  Je découvre cette année toujours dans le même cadre une auteure de leur maison, Agnès Dumont. L'occasion est trop belle pour que je vous la présente, d'autant plus que Quadrature fête cette année son dixième anniversaire.

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Lorsque des amoureux du livre se rencontrent, qu'ils soient grand lecteur, professeur d'université, enseignant, écrivain ou éditeur scientifique, lorsqu'ils se rendent compte qu'il n'existe pas de maisons d'éditions dédicacées entièrement aux nouvelles, cela donne en 2005 la naissance de Quadrature.


Un sacré défi car ce genre littéraire est passionnant certes mais aussi capricieux et multiforme. Il n'était pas simple en 2005 d'éditer des nouvelles alors quoi de tel que de se donner l'ambition de devenir la référence dans ce domaine. Car ce genre adoré de certains - car c'est court à lire - est aussi rejeté par beaucoup d'autres pour les mêmes raisons. De plus il y a beaucoup plus de gens qui en écrivent que de gens qui en lisent.


Ce défi est, on peut le dire aujourd'hui, entièrement réussi car Quadrature s'impose comme LA référence dans son genre.

Le principe de fonctionnement de Quadrature repose sur un double pilier. Quadrature, c’est d’abord un radeau où règne une belle amitié au sens « copains d’abord » cher à Brassens: « Quadrature est un plaisir et doit le rester ». Un manuscrit publié chez Quadrature aura été chèrement défendu non seulement avant et pendant mais après l’assemblée au cours de laquelle un vote aura emporté la décision positive. Résultat : l’auteur qui entre dans l’écurie Quadrature devient par le fait même membre d’un groupe ; ses parrains deviennent presque toujours ses amis.


Le deuxième pilier de Quadrature, c’est le professionnalisme. Si aucun membre de l’équipe regroupée en asbl ne doit réellement vivre de cette activité éditoriale, il n’est pas question pour autant de bâcler le travail.

Dès l’origine, cette exigence s’est traduite par une collaboration avec le portail i6doc.com et par une impression numérique de qualité (à la CIACO de Louvain-la-Neuve), par une recherche de cohérence graphique (notamment par les photographies de couverture dues à l’association artistique Xris&Cat, une membre du groupe et son mari), par une attention éveillée à l’évolution des techniques d’édition (tous les livres sont disponibles sous forme d’ebooks pour les tablettes et autres smartphones), par le choix âprement débattu de publier en orthographe rectifiée (ce n’est pas le cas pour le présent article), par une politique de prix réaliste et optimiste et par une présence en librairie appuyée sur le relationnel plutôt que sur une diffusion classique.

Passons donc à la matière première du « labo». 

Concrètement, ils reçoivent de nombreuses propositions de manuscrits, des centaines par an. Dès le départ un tri s’opère sur la base de plusieurs critères. Malgré la clarté des informations données sur leur site Internet (http:// www. editionsquadrature.be), trop de manuscrits qui leur parviennent sont encore des romans ou des nouvelles isolées (beaucoup leur écrivent spontanément pour leur demander leur avis sur un texte, ce qui n’est pas leur rôle).

Pour les manuscrits restants, qui sont de véritables « recueils », interviennent d’abord des critères purement formels, tels que le nombre de signes, une donnée qu'ils ont dû apprendre à mesurer pour avoir un «produit » relativement homogène tant pour le prix que pour le nombre de pages.

Il y a des exceptions: la qualité irrésistible des Histoires jivaros de Luc-Michel Fouassier (exercice d’ailleurs oulipien par la forme et le contenu) les a convaincus de l’éditer malgré son format réduit comme son nom l’indique... et dans l’autre sens, ils ont publié Kenan Görgun (L’enfer est à nous) dont le débit impétueux était d’une qualité tout aussi irrésistible.

Sont examinés ensuite par deux d’entre eux des aspects plus délicats et qui amènent à des discussions intéressantes. Tels que le fait que ce soit bien un recueil de nouvelles et non un roman, de la poésie, des contes... Et si le même personnage revient dans plusieurs nouvelles ? Et si la même histoire est racontée selon plusieurs points de vue ? Et si une des nouvelles fait cinquante pages ? Se pose donc très régulièrement la question de la définition de la nouvelle. En dix ans leur approche a fortement évolué et évoluera encore. Il est très probable que des manuscrits refusés au début seraient acceptés aujourd’hui, et inversement !


Beaucoup d’apprentis écrivains s’essaient à la nouvelle. Certains la conçoivent comme un tremplin pour passer au roman. L'expérience leur a montré que la nouvelle est bien un genre à part – et un genre à part entière ! – et qu’un bon nouvelliste n’est pas forcément un bon romancier, tout comme un bon romancier ne fait pas un bon nouvelliste.

C’est en effet une écriture qui demande d’entrer dans le vif du sujet avec un minimum de moyen, avec une grande économie de mots. Quadrature ne fait pas de compte d’auteur. Quadrature ne fait pas d’auto-édition (même si deux membres du groupe sont eux-mêmes des nouvellistes publiés par ailleurs).

La bonne quarantaine de recueils parus présente un tel éventail des manières de décliner la nouvelle qu’on pourrait dire que Quadrature offre une représentation crédible de la nouvelle en tant que genre littéraire. Quadrature est en ce sens un laboratoire littéraire, une « petite fabrique de littérature », pour reprendre l’appellation d’une collection passionnante (chez Magnard).

Avec le temps et le succès, Quadrature a désormais pignon sur rue et bénéficie depuis peu de l’appui financier de la Promotion des lettres. Au départ, c’était la quadrature du cercle. Aujourd’hui, le « cercle de Quadrature » a tout d’un cercle vertueux…



L’équipe de Quadrature : Bérengère Deprez, Jean-Louis Dufays, Patrick Dupuis, Dominique Keustermans, Catherine Nyssens, Marie Tafforeau, Stéphane de Vos.  Catherine Ferdin est toujours présente dans leur coeur, elle les regarde de l'autre rive depuis ce mois de mars 2015.


extrait de Quadrature dans Nos Lettres, décembre 2013 ((l'article complet)

Quadrature c'est aujourd'hui un peu plus de 30 auteurs , retrouvez-les ici
ainsi que le catalogue complet


Voilà alors comme moi faites la découverte, je vous parle très vite de deux recueils parus chez Quadrature. J'ai vraiment apprécié la découverte de ce genre que je lisais trop peu.


Un article de Mina et "Mon petit salon littéraire"

mercredi 25 mars 2015

Les Voyages de Daniel Ascher Deborah Levy-Bertherat


Les voyages de Daniel Ascher

Déborah Lévy-Bertherat






Genre : littérature française
Collection : littérature / Rivages
Parution août 2013
Grand format 192 pages
18 euros
ISBN 2-7436-2584-8


QUATRIÈME DE COUVERTURE


Une année particulière commence pour Hélène, quand elle s'installe à Paris pour étudier l'archéologie. Elle est logée par son grand-oncle Daniel, un vieux globe-trotter excentrique qu'elle n'apprécie guère. Il est l'auteur, sous le pseudonyme de H.R. Sanders, de La Marque noire, une série de romans d'aventures qu'elle n'a même pas lus. Son ami Guillaume, fanatique de cette série, l'initie à sa passion. Mais pour Hélène le jeu des lectures ouvre un gouffre vertigineux. Elle découvre en Daniel un homme blessé, écartelé entre deux identités et captif d'un amour impossible. Elle exhume de lourds secrets de famille remontant aux heures sombres de l'Occupation. Pendant ce temps, les lecteurs de H.R. Sanders attendent le vingt-quatrième volume de la série, dont les rumeurs prétendent qu'il sera le dernier. En explorant avec finesse les blessures d'une mémoire tentée par le vertige de l'imaginaire, Déborah Lévy-Bertherat rend ici hommage aux sortilèges ambigus de la fiction.


Déborah Lévy-Bertherat





Déborah Lévy-Bertherat vit à Paris où elle enseigne la littérature comparée à l'Ecole normale supérieure. Elle a traduit Un héros de notre temps de Lermontov et Nouvelles de Pétersbourg de Gogol. Les Voyages de Daniel Ascher est son premier roman.


Une lecture commune


J'avoue avoir un petit peu triché ce mois-ci.  Beaucoup d'engagements et pas le temps de fixer une LC  de plus à tenir dans un délai correct.  J'avoue que mon binôme Julie des Petites lectures de Scarlett avait dans sa PAL  ce livre que j'avais adoré.  J'étais curieuse d'avoir son avis et lui ai donc proposé cette lecture.  Je suis heureuse de voir qu'elle lui a beaucoup plu. (mais j'en étais convaincue)

Voici son avis : c'est ici

Voilà Déborah Lévy-Bertherat sort son second roman le 1er avril 2015 et ce n'est pas un poisson, je l'attends avec impatience. La couverture fait envie, n'est-ce-pas ?
















   

Mon avis

Hélène , jeune étudiante en archéologie s'installe dans une chambre de bonne chez son grand oncle Daniel à Paris. Ce grand-oncle , frère de sa grand-mère, elle le connaît très peu, et il est vrai qu'elle ne l'a jamais apprécié.

Daniel a toujours été présent aux réunions de famille, à la table des enfants à raconter des histoires fantasques. Il est toujours aux quatre coins de monde pour y trouver source d'inspiration. Et pour cause, son grand-oncle aime les aventures et c'est sous le pseudo de H.R. SANDERS qu'il publie la célèbre série "la Marque Noire". Hélène et son frère ont d'ailleurs reçu les 23 volumes dédicacés, mais Hélène n'en a lu aucun.

En s'installant chez Daniel, elle tombe amoureuse de Guillaume, un étudiant qui est lui grand fan de la série.

Petit à petit, Hélène et Daniel vont s'apprivoiser. Guillaume lui racontant la série va lui donner une clé, et en future bonne archéologue, Hélène va mettre au grand jour les secrets enfouis de son grand oncle.

Daniel, Ascher de son vrai nom, fils d'un photographe juif polonais est arrivé à l'âge de 10 ans dans la famille Roche, des Justes qui l'ont hébergé pendant la guerre, puis adopté c'est alors qu'il est devenu Daniel Roche.

Hélène se rendra très vite compte que les 23 aventures de la Marque Noire racontent la véritable histoire de son grand-oncle. Elle les relira un à un, voyagera au départ de la rue d'Odessa, en Auvergne, aux Etats-Unis et comprendra le destin tragique, la tristesse de Daniel et comment en utilisant ces déchirements, en se livrant il donnera du rêve aux enfants.

Ce livre fera grandir Hélène , qui quittera sa vision d'ado pour entrer de plein pied à l'âge adulte. Dommage que le personnage d'Hélène et sa relation avec Guillaume ne soient pas aboutis.

C'est le seul bémol de ce livre oscillant entre histoire d'amour, l'histoire avec un grand h, roman d'aventures qui nous emmène vers une palette d'émotions oh combien variées. Il revient avec un peu de nostalgie sur des personnages du passé, la guerre, la persécutions des juifs, les Justes.

Un petit livre lumineux, petit format de 185 pages qui se lit d'une traite et nous montre également un joli travail sur l'écriture et sa nécessité d'être.

Un petit coup de coeur.

ma note 9/10


Les jolies phrases

Est-ce qu'à son âge elle pourrait refaire sa vie, on refait une partie de cartes ou les peintures du salon, mais sa vie, est-ce qu'on peut.

L'avion est passé au-dessus des nuages, l'océan a disparu. C'était peut-être ça devenir adulte, émerger des nuages, quitter la pénombre bénie de l'enfance, entrer dans la clarté aveuglante d'une vérité qu'on n'avait pas demander à connaître. Et elle qui n'avait jamais eu peur de l'altitude, elle a senti, pour la première fois, les trente mille pieds de vide au-dessous d'elle.

De toute façon, se disait Hélène, la ressemblance non plus ne veut rien dire, le père, c'est celui qui se lève la nuit quand on a peur, qui retrouve la pièce du puzzle perdue. C'est celui qui passe des savons. Celui qui est là.

dimanche 22 mars 2015

Nickel Blues Nadine Monfils ***

Nickel Blues

Nadine Monfils




Titre Original : NICKEL BLUES
Date de parution : 7 Novembre 2013
Nombre de pages : 216
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266235389


L'auteur : Nadine Monfils




Nadine Monfils est belge. Elle est l'auteur d'une cinquantaine de romans, dont les polars à succès Monsieur Émile et Une petite douceur meurtrière, parus dans la collection « Série noire » de Gallimard. Également cinéaste, elle a réalisé Madame Édouard, dans lequel elle met en scène le commissaire Léon, héros de sa série policière, incarné par Michel Blanc. Elle a publié chez Belfond Babylone Dream (2007), prix Polar au salon Polar & Co de Cognac, Nickel Blues (2008), prix des Lycéens de Bourgogne (décerné par 3 000 élèves alors que ce livre n'était pas dans la liste des ouvrages proposés !), Tequila frappée (2009), Coco givrée (2010), prix de la Ville de Limoges, Les Vacances d'un serial killer (2011), grand succès de librairie, La Petite Fêlée aux allumettes (2012), La vieille qui voulait tuer le bon Dieu (2013) et Mémé goes to Hollywood (2014). Après avoir été introuvables durant des années, Les Enquêtes du Commissaire Léon sont à nouveau publiées par Belfond depuis 2012.


Quatrième de couverture

Deux ados glandeurs, Ralph et Tony, décident de se lâcher pendant que leurs parents sont partis en vacances avec la mémé ventriloque. Ils font des teufs d'enfer et c'est le bordel : la vaisselle déborde de la baignoire, des capotes pendent au lustre et le canari est retrouvé cramé dans le four. Seul rescapé : Bubulle, le poisson rouge.
Panique à bord, les vieux rentrent demain ! L'aîné a alors une idée de génie : kidnapper une nana pour faire le ménage.
Mais les choses ne se dérouleront pas comme prévu...

Mon avis

J'aime découvrir des auteurs de mon pays. Une lacune à combler qui végétait dans ma PAL depuis un temps certain : Nadine Monfils.  Deux titres en attente, celui-ci et "La petite vieille qui voulait tuer le bon Dieu".  Merci à Violaine du blog Les lectures de Lalai de m'avoir proposé cette lecture commune.

J'ai rencontré très brièvement Nadine Monfils à la Foire du livre de Bruxelles, elle m'avait mise en garde en me disant "ce que j'écris est complètement déjanté", j'étais donc avertie.

C'est complètement à la masse mais j'ai bien aimé.  Ce livre se lit très rapidement, très proche de l'oralité car contient énormément de dialogues. C'est drôle, libertaire, parfois crû, très crû, loufoque, désopilant, trash, sanglant mais aussi tendre par moment.  C'est bien belge, c'est le moins que je puisse dire truffé de belgicismes mais je vous rassure les traductions sont là pour vous empêcher de perdre pied.  Jacques Brel est aussi très présent.

Je ne me suis pas ennuyée en compagnie de Mémé et de Bubulle le poisson rouge.  Ce n'est paraît-il pas le meilleur mais j'ai néanmoins passé un agréable moment. Le livre idéal pour se vider la tête, qui plaira beaucoup aux ados.

Ralph et Tony, deux ados ont fait la fête durant les vacances de leurs parents.  La veille de leur retour, ils se rendent compte du carnage, de l'état lamentable de la maison.  Comment faire pour que tout soit nickel le lendemain au retour des vieux ?  Pas de souci pour Ralph et Tony qui vont enlever une fée du logis pour remettre tout en ordre.  Ils enlèvent Rita, mais Homère son mari les a vus, il ne l'entend pas de cette oreille , il est un peu jaloux et très spécial....  Les choses vont prendre une tournure que vous ne pouvez même pas imaginer.



Une lecture commune


L'avis de Violaine  pour  Les lectures de Lailai se trouve ici

Les jolies phrases 


Ralph ne savait pas que les loups les plus dangereux ne se cachent plus dans les forêts.  Qu'ils sont partout et attendent le bon moment.  Celui ou la confiance s'installe, à l'heure où les anges se poudrent le nez.

Ils n'étaient pas sur la même planète, mais c'était pas grave. On peut aimer des Martiens dont on ne pige pas la langue, simplement parce qu'ils ont de l'amour dans le regard.

Tu sais, mon petit, la vie c'est tout simple.  Ça se résume à trois parties du corps : la jeunesse, c'est le sexe; l'âge adulte, la tête et la vieillesse, le ventre.

La pudeur est une infirmité du coeur.  On ne devrait jamais oublier que le bonheur n'est qu'un passager qui porte une valise pleine de lambeaux de malheur.

samedi 21 mars 2015

Il a rejoint ma Montagne à lire

Un service presse a rejoint ma PAL cette semaine, merci à Rouergue Noir


Sauve-toi           Kelly BRAFFET






Rouergue Noir
Parution 08/04/2015
Broché: 336 pages
ISBN-13: 978-2812608636
Dimensions du produit: 20,6 x 2,7 x 14 cm


Présentation de l'éditeur

Patrick Cusimano traverse une mauvaise passe. Son père est en prison, il travaille de nuit dans une station-service, et la petite amie de son frère, Caro, une fille au passé trouble, a donné une tonalité nouvelle, très embarrassante, à leur relation. Pour ne rien arranger, voilà que Patrick devient l'objet des attentions de Layla Elshere, une lycéenne gothique qui s'entiche de lui pour des raisons qu'il n'arrive pas à s'expliquer, mais qui lui inspirent une insurmontable méfiance.
De son côté Verna, la cadette de Layla, entre au lycée. Elle devient le souffre-douleur de ses camarades de classe, et pas seulement en raison de son prénom étrange ou de ses parents, des fondamentalistes chrétiens. La réputation de la sulfureuse Layla jette une ombre trop lourde sur sa petite soeur et celle-ci ne tarde pas à rejoindre son aînée au sein de son groupe d'amis marginaux. Leur monde va se révéler bien plus sombre que tout ce qu'elle pouvait imaginer.
Alors que Patrick, Layla, Caro et Verna sont chacun pris au piège de relations d'une violence extrême, alors que chacun d'eux a de bonnes raisons d'armer un fusil et de faire feu, leurs trajectoires vont converger dans un paroxysme de violence. Avec ce roman d'une puissante acuité, irrésistiblement sombre et addictif, d'une âpre intégrité, Kelly Braffet s'impose comme une voix à part dans l'Amérique d'aujourd'hui.

L'auteur

Kelly Braffet, née en 1976, vit à New York. Sauve-toi !, son troisième roman, le premier à être traduit en français, a été très remarqué à sa sortie aux États-Unis, en 2013.

mardi 17 mars 2015

Dans le bleu de ses silences Marie Célentin ♥

Dans le bleu de ses silences

Marie Célentin



Sméraldine

14 x 20,5 cm, 888 pages
ISBN 978-2-88253-500-9
EUR 27.-




Et le voici, le 500e titre des Éditions Luce Wilquin !



Un premier roman étonnant, tant par son sujet, les genres abordés, la maîtrise du style que par… son épaisseur !
Un défi pour la jeune auteure (à suivre, sans conteste) et un bonheur pour nous !

Quatrième de couverture



Nous sommes au IIIe siècle avant notre ère, au début de l’Égypte des Ptolémées. Cinquante ans plus tôt, Alexandre le Grand est mort prématurément, léguant un monde nouveau à ses compagnons d’armes et aux milliers d’aventuriers qui l’ont suivi dans sa flamboyante conquête de l’Orient.

L’histoire d’Alexandrie ne fait que commencer. Pour tous ceux qui y vivent, elle est déjà une légende.
Comme nous aujourd’hui, Bérénice, fille du roi Ptolémée Philadelphe, Titus le Romain, Ptolémée lui-même, Zénon, Nathanyah, Diounout et tous les autres sont alourdis par le poids des traditions et des souvenirs qui leur ont été transmis, modelés par leur temps et leur histoire familiale. Ils sont en quête de bonheur et parfois capables, au détour d’une rencontre, à la faveur d’une coïncidence, de sublimer leur destinée et de conquérir leur liberté.
Un premier roman construit comme une tragédie grecque.

Mon avis

Un immense merci à mon partenaire "Luce Wilquin" qui publie son 500ème livre, une maison d'édition de chez nous que j'apprécie particulièrement et dont les auteurs ont tous en commun une grande humanité, un accueil très chaleureux du lecteur, l'esprit insufflé par leur éditrice Luce Wilquin.

Merci pour cette magnifique découverte.

Partons à la découverte d'un premier roman de presque 900 pages qui nous emmène à Alexandrie, capitale hellénistique de l'Egypte, dirigée par les Ptolémées qui se sont investis dignes successeurs d'Alexandre le Grand.

Un livre en trois parties dont la longueur ne doit pas vous inquiéter tant le récit est passionnant.

Marie Célentin nous facilite la lecture grâce à une belle documentation, carte, tableau sur l'identité des protagonistes.

Trois parties dans le récit qui s'étale sur un peu plus de trente années au début du règne de Ptolémée second.  Tout commence au printemps 274 avant notre ère, en route vers l'Antiquité...

Un voyage au coeur de l'Egypte hellénistique : nous allons vivre le quotidien d'une galerie de personnages historiques ou fictifs et retracer la vie quotidienne de la Cour, des artisans, des esclaves, des nobles, de mercenaires romains...

Le roi Ptolémée 2 est un érudit, un passionné de sciences, d'architecture, de poésie, de littérature et de philosophie, c'est un esthète, un épicurien , tout sauf un chef de guerre.  Il a été marié deux fois à deux Arsinoé tellement différentes.

De son premier mariage naquit Bérénice - enfermée dans son monde, dans sa bulle -  Son destin sera pourtant lié à l'Etat, elle sera comme "Iphigénie à Aulis" sacrifiée pour le pouvoir.  Une très belle analyse littéraire nous sera proposée pour ce texte d'Euripide, ainsi qu'un beau débat sur la notion de liberté.

C'est en compagnie d'autres personnages attachants que nous traverserons cette trentaine d'années, l'occasion de vivre au temps des Ptolémées.  Nous approcherons les différentes populations de l'époque en passant par les poètes et philosophes, Platon, Homère, Aristote ne seront jamais très loin de Callimaque et Appolonios de Naucratis.  Nous croiserons les artisans comme Pytias et Archiloque, Demetrios l'armurier, mais aussi Titus le mercenaire romain, la belle Diounout (suivante de Bérénice) , Callicrates - l'amiral conseiller du Roi -, Zénon - intendant d'un domaine -, Nathanyah et Anytos - des esclaves-, Antiochos - son ennemi le roi Séleucides -, la reine Laodice, j'en passe...

Énormément de personnages au destin passionnant.

Un premier roman avec une écriture riche et intéressante. Un dictionnaire à portée de main est peut-être un atout mais ce n'est absolument pas gênant, ni contraignant.  L'envie de me replonger dans la mythologie et l'histoire de l'Antiquité est un des effets de cette belle lecture.

Différents types d'écritures se croisent dans le récit. On passe de l'intrigue policière pour la première partie, à la description de l'architecture novatrice, en passant par le quotidien et le mode de vie des différentes classes sociales, ainsi que la mythologie, la philosophie, Mais il y a  aussi les intrigues de la cour et du pouvoir, des histoires d'amour, des traditions et des souvenirs ainsi qu'un récit d'aventure.

Une écriture splendide - je sais je l'ai déjà dit mais je confirme -, passant par le style narratif, analytique, descriptif avec durant tout le récit une grande humanité pour chacun des protagonistes et une quête de la notion de liberté

Si vous souhaitez vous cultiver en réalisant un fabuleux voyage dans l'espace et dans le temps, ne tardez pas et embarquez-vous "Dans le bleu de ses silences", le voyage est palpitant, vous ne le regretterez pas.

On est juste triste que cela s'arrête.  J'ai vraiment passé un super moment.

Ma note : 9.5/10


L'auteur





Marie Célentin est née en 1977, elle  enseigne à Liège les langues anciennes.  Elle signe son premier roman.

Les jolies phrases


Mais combien de fois voyons-nous des signes là où n'opèrent que les caprices du hasard ? Pourtant, ce sont ces malentendus là qui possèdent le pouvoir le plus déterminant de notre vie.

Il était normal que les Ptolémées fussent entrés dans cette compétition de luxe et d'extravagance : rien n'était trop beau ou, à défaut de véritable bon goût, trop exceptionnel pour gagner l'immortalité.

La physionomie générale d'Alexandrie n'était pas le fruit du hasard : joindre l'utile à l'harmonieux avait été le souci constant des pères fondateurs.

Qui peut se vanter de deviner les pensées intimes qui agitent et déforment les traits d'un visage ?

Dans cet univers d'hommes tout-puissants, la seule façon pour une femme d'assurer son propre avenir était de veiller à l'héritage de ses fils.

A mes yeux, cette dernière guerre que nous avons menée et remportée confirme une sagesse que je sais depuis longtemps : on ne peut demander à aucun homme de donner sa vie pour un idéal si sa propre liberté, si le bien-être de sa famille, si la gloire de ses ancêtres et l'avenir de ses enfants ne sont pas mis en jeux.

Voyez-vous, les échecs et les débâcles sont précisément ce que la vie nous offre de meilleur, et rappelez-vous que c'est un homme âgé qui vous le dit.

Il est effectivement des sujets que d'aucuns considèrent comme délicats, alors que d'autres n'y voient rien d'embarrassant.  Tout dépend, à vrai dire, en quels termes et sur quel ton vous comptez aborder le sujet qui me vaut votre visite.

Ce jeune homme dont je vous ai raconté l'histoire me fait penser à un papillon : comme lui, attiré toujours plus fort par la lumière, il a fini par en mourir.

Pour apprendre à un enfant à devenir un adulte, nous devons parfois taire nos inquiétudes et nos doutes, pour qu'il sache qu'il pourra toujours compter sur nous.

Ah ! les hommes de lettres et leur susceptibilité ! Il serait affolant de calculer le temps infini que consacrent les intellectuels à se chamailler ou à se trouver des raisons de cultiver leurs angoisses, quand leur seule préoccupation devrait être la recherche du talent.

Lorsqu'il s'agit de faire parler de soi, une critique négative a sans doute bien plus de valeur que des félicitations.  Car soit elle est pleinement justifiée et est alors salutaire, puisqu'elle permettra de progresser à celui qui en fait les frais; soit elle ne repose sur aucun argument sérieux et, dans ce cas, elle révèle seulement des susceptibilités mal placées qui étaient cachées jusque-là.  Dans tous les cas,il est précieux d'être au centre des conversations.

Il n'était qu'eau et vapeur. Il était LA CRUE. Quelle ironie.

Seules les armes préservent du déshonneur : les mots sont pour les lâches.

Les enfants dont l'existence entière est un drame sont en général doté d'une maturité invraisemblable.

Mais chez les optimistes, la promesse d'un bonheur est aussi puissante que le bonheur lui-même.

De toute façon, pour les Grecs, et plus encore pour les Alexandrins, évoquer une théorie littéraire, découvrir un aspect méconnu d'un mythe ancien et repousser par le verbe les ombres de l'ignorance étaient des opportunités non seulement de divertissement, mais aussi et surtout de progrès moral.

En conclusion, et pour en revenir à notre sujet de départ, je crois que l'on peut dire que la vraie liberté, comme toutes les vertus, se trouve dans la modération.  Si les contraintes sont trop nombreuses, ce n'est plus la liberté. Mais s'il n'y a plus aucune limite, si l'on use de sa liberté morale au mépris de la vie même, si l'on verse dans un affranchissement, un détachement excessifs qui mettent en danger le fragile équilibre du monde, là encore, ce n'est pas d'avantage la liberté: c'est une folie.

Elle se sentait différente, oui, mais pour elle, c'étaient les autres qui vivaient et s'exprimaient d'une façon insensée. Pour elle, aller en promenade ou descendre au verger, c'était partir en voyage.

Oui, telle une fleur de cyclamen, il semblait destiné à ne pousser qu'à l'ombre des grands arbres.  Il était monté à l'envers, tant son âme que sa destinée étaient aussi tordues que le pédoncule de ces fleurs originales qui devaient à cette particularité leur nom étrange.

Ce sont les longs voyages qui, impitoyablement, nous indiquent quels chemins nous avons encore à défaire dans le cours de nos vies.

Ensuite, l'autosuggestion fit son oeuvre coutumière : à force de se répéter qu'on a pas le droit de formuler une anxiété, on finit par se convaincre qu'on ne la ressent pas.

Aujourd'hui, je crois avoir compris ce qui fait la grandeur de l'Homme : quels que soient nos talents, nos errances, la profondeur ou la douleur de nos souvenirs, la grandeur est ce moment précieux où nous acceptons d'être suffisamment ouverts au monde pour accueillir l'improbable l'improbable et sublime : notre destin.

Nul homme, à aucun moment de sa vie,  ne peut se déclarer heureux, car ce que la Fortune et les Dieux ont fait, ils peuvent aussi le défaire en un seul jour.

samedi 14 mars 2015

Les gardiens du Louvre Jirô Taniguchi ♥

Les gardiens du Louvre

Jirô Taniguchi



Futuropolis
Première parution : 21/11/2014
230 x 325 mm
136 pages
Prix de vente : 20 €
Code Sodis : 790344
ISBN : 9782754810159


Note de l'éditeur


Après Le Journal de mon père et Quartier lointain voici le nouveau grand récit de Jirô Taniguchi ! Après un mois passé au musée du Louvre en mai 2013, il signe un récit en couleur directes tout en délicatesse, une traversée temporelle et artistique à la découverte des figures tutélaires, familières et méconnues… les gardiens du Louvre !



Au terme d’un voyage collectif en Europe, un dessinateur japonais fait étape en solitaire à Paris, dans l’idée de visiter les musées de la capitale. Mais, cloué au lit de sa chambre d’hôtel par une fièvre insidieuse, il se trouve confronté avant tout à une forme de solitude absolue, celle des souffrants en terre étrangère, privés de tout recours immédiat au coeur de l’inconnu. Alors que le mal lui laisse quelque répit, il met son projet à exécution, et se perd dans les allées bondées du Louvre. Très vite, il va découvrir bien des facettes insoupçonnées de ce musée-monde, à la rencontre d’oeuvres et d’artistes de diverses époques, au cours d’un périple oscillant entre rêve et réalité, qui le mènera pour finir à la croisée des chemins entre tragédie collective et histoire personnelle.
Avec cet album en forme de voyage intérieur, Jirô Taniguchi nous invite à une traversée temporelle et artistique à la découverte d’un esprit des lieux, sous la houlette de quelques figures tutélaires, familières ou méconnues... Car le Louvre a ses gardiens.

Il était dans la sélection 2015 du prix bd Fnac

Mon avis

Un mangaka (cela pourrait être Taniguchi) vient quelques jours à Paris décidé à visiter la capitale et plus particulièrement Le Louvre.  Il est enrhumé,  grelotte de fièvre.  Rêve-t-il ?

Il nous emmène visiter Le Louvre, noir de monde comme souvent.

Tout à coup un malaise le reprend et il se trouve seul en compagnie de "Victoire", la foule a disparu.

"Nous nous trouvons dans les limbes oniriques de votre imagination, une dimension bien plus proche de la réalité que du rêve."

Il nous emmène dans une visite guidée particulière du Musée, dans un autre temps à la rencontre de "Mona Lisa", Corot, Van Gogh...  On entre dans une autre dimension onirique à la découverte de l'époque, des auteurs, un voyage dans le temps, aux alentours de Paris, Daubigny, Auvers-Sur-oise.

Les choses deviennent plus intéressantes lorsqu'en 1939 il nous conte l'histoire du Louvre et le sauvetage des oeuvres durant la guerre.  Le rôle de St Exupéry, Jacques Jaujard et Pierre Schommer.

Une bd magnifique qui se lit en manga en dehors des habitudes de Taniguchi qui nous livre en général une lecture à l'européenne.  Le graphisme précis est magnifique et nous donne un autre regard sur l'histoire du musée, de ses oeuvres et de leur conservation.  Le dessin est splendide avec comme toujours des traits fins et précis.  La couleur est tendre et rend l'objet magnifique.

Vous l'aurez compris un petit coup de coeur et l'envie de retourner au Louvre pour y saluer Victoire, l'une des gardiens du Louvre.

Ma note : 9.5/10


Les jolies phrases

Le palais du Louvre est un dédale situé à la frontière du rêve et de la réalité.

Le dessin est une perception intérieure dont se chargent les tracés, les formes et les clairs-obscurs, autrement dit la lumière même.

mercredi 11 mars 2015

Ils ont rejoint ma montagne à lire , ce n'est pas peu dire

Edition spéciale Foire du livre de Bruxelles

Juste avant la foire : réception d'une commande. J'avais beaucoup aimé "Les années douces" de Hawakami lu en 2013, mon avis se trouve ici

J'avais très envie de découvrir la version de mon mangaka préféré :

Jirô Taniguchi

Les années douces




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J'ai craqué en version e-book pour

Léonor de Recondo

Amours




Sabine Wespierser
Prix de 21 €
280 p.
ISBN : 978-2-84805-173-4
Également disponible en format epub et pdf au prix de 15,99 €
Date de parution : Janvier 2015

Quatrième de couverture

Nous sommes en 1908. Léonor de Récondo choisit le huis clos d’une maison bourgeoise, dans un bourg cossu du Cher, pour laisser s’épanouir le sentiment amoureux le plus pur – et le plus inattendu. Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Rien ne destinait cette jeune fille de son temps, précipitée dans un mariage arrangé avec un notaire, à prendre en mains sa destinée. Sa détermination se montre pourtant sans faille lorsque la petite bonne de dix-sept ans, Céleste, tombe enceinte : cet enfant sera celui du couple, l’héritier Boisvaillant tant espéré.

Comme elle l’a déjà fait dans le passé, la maison aux murs épais s’apprête à enfouir le secret de famille. Mais Victoire n’a pas la fibre maternelle, et le nourrisson dépérit dans le couffin glissé sous le piano dont elle martèle inlassablement les touches.

Céleste, mue par son instinct, décide de porter secours à l’enfant à qui elle a donné le jour. Quand une nuit Victoire s’éveille seule, ses pas la conduisent vers la chambre sous les combles…

Les barrières sociales et les convenances explosent alors, laissant la place à la ferveur d’un sentiment qui balayera tout.


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L'intégrale d'une fille de chez nous Agnès Dumont

Elle est liégeoise et écrit surtout des nouvelles.  Je vais la lire dans le cadre des Nuits d'Encre; l'article arrive fin de semaine prochaine.






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Du belge, rien que du belge

Valérie Cohen

Nos mémoires apprivoisées




Luce Wilquin
Sméraldine
14 x 20,5 cm, 192 pages
ISBN 978-2-88253-436-1
EUR 19.-


L'avis de l'éditeur

Audrey, 20 ans, est sacrée Miss SDF. Peut-être un nouveau départ pour celle qui a tout perdu en fuyant sa mère, adepte des Témoins de Jéhovah. Contrainte de revenir à Nice en compagnie de Claire, une journaliste chargée de réaliser un téléfilm sur sa vie, elle est hébergée par Jacques Goldstein, le père de celle-ci. Étrange attitude de la part de ce sexagénaire taciturne. Cet enfant caché, qui a échappé de justesse à la déportation en 1944, affectionne la solitude.
L’arrivée de la jeune femme le bouleverse, tout comme la présence de Betty, la tante d’Audrey, volubile et attachante. Son passé longtemps enfoui refait peu à peu surface. À quelques kilomètres des siens, Audrey va, elle, tenter de s’imaginer un futur. De devenir quelqu’un.
De ces deux êtres écorchés vifs naît une relation singulière. Une amitié improbable que le hasard ne suffit pas à expliquer. Deux humains qui réalisent que le bien et le mal peuvent prendre un même visage. Deux mémoires qui s’apprivoisent doucement autour des fourneaux d’une cuisine pour, qui sait, se créer un avenir commun…


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Armel JOB


De regrettables incidents




Parution : 5 Février 2015
Format : 135 x 215 mm
Nombre de pages : 288
Prix : 19,00 €
ISBN : 2-221-15693-5

Quatrième de couverture


"Il n'y a rien dans les Écritures qui puisse expliquer la souffrance de l'innocent. »

Pure comme le cristal et belle à faire damner un saint, Olga mène, auprès de sa famille d'origine kazakhe, une vie sans histoire dans une petite commune de Belgique. Jusqu'au jour ou le directeur du théâtre de la ville vient proposer à son père de l'engager. En dépit de ses réticences, celui-ci finit par accepter.
Jalousée par les femmes de la troupe, convoitée par les hommes, la jeune première voit très vite les passions se déchaîner autour d'elle. Sa présence contribue à raviver de douloureux souvenirs et à révéler d'indicibles secrets. « De regrettables incidents », ainsi que les qualifie l'ancien directeur du théâtre.
Fable cruelle sur l'innocence et la manipulation, ce roman à l'intrigue virtuose et au dénouement aussi surprenant qu'implacable apporte une nouvelle fois la preuve de l'immense talent d'Armel Job.


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Biefnot-Dannemark

Au tour de l'amour





Au tour de l’amour

Un regard qui s’attarde, le sillage d’un parfum, un geste suspendu, une voix qui résonne… Le cœur prend toute la place et quelque chose peut commencer, qui va durer quelques secondes ou toute une vie.

Entre prose, poésie et dessins, Au tour de l’amour évoque tantôt des moments de séduction éphémère, tantôt la magie fragile et mystérieuse qui unit profondément deux êtres.

Accompagné de nombreuses illustrations originales de Véronique Biefnot, ce livre « collector » est publié en tirage limité.

Version : papier uniquement.

ISBN 979-10-278-0015-5 / 14 x 21 / 144 p / 15 €


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La route des coquelicots
coquelicots

Versions : papier, numérique et audio
ISBN 979-10-278-0014-8
15 x 23
320 pages
Papier : 17,90 € (avec version audio gratuite – en téléchargement sur ce site)
Numérique : 12,99 € (avec version audio gratuite intégrée)
Audio seul : 12,99 € (prix conseillé)

L'avis de l'éditeur

À la croisée des chemins, le récit sensible et drôle de femmes à la recherche de l’amour

Olena, qui vient d’Ukraine, a vingt-sept ans et le grand rêve d’une vie meilleure. En 1992, sans papiers, elle travaille à La Moisson, une maison de retraite du Nord-Pas-de-Calais où règne une certaine fantaisie. Ce que l’on sait d’elle, c’est qu’elle est pleine d’espoir, de courage – et qu’elle sourit. Parmi les pensionnaires de La Moisson, il y a la tendre Lydie. Il y a l’altière Flora, autrefois danseuse, et l’intransigeante Henriette. Il y a Charles le sage et Théo le séducteur, qui n’oublie pas qu’il a été coiffeur.

À la faveur d’un épisode sentimental qui bouleverse la maisonnée, Olena, au volant d’une Opel pas toute jeune, va traverser l’Europe avec ces trois vieilles dames et sa petite fille. C’est le début d’une épopée émouvante, haletante et souvent drôle, durant laquelle ces cinq femmes vont découvrir que l’amour ne connaît pas de frontière et qu’il n’y a pas d’âge pour commencer une vie nouvelle. En route pour Lisbonne ! En passant par Berlin, la frontière polonaise, Nuremberg, Sète, Madrid…

« Un voyage vers le bonheur ! » (Simon Bersic)


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Dimitri Verhulst

Comment ma femme m'a rendu fou




Denoël
144 pages
140 x 205 mm
ISBN : 9782207117811
Parution : 22-01-2015

Avis de l'éditeur


Par désespoir, pour asticoter son monde et surtout pour se venger de son épouse qu’il déteste, Désiré Cordier, petit bibliothécaire retraité de son état, décide de simuler la maladie d’Alzheimer. Bientôt il se prend au jeu et s’amuse des réactions désemparées de sa famille. Il découvre là une liberté qu’il n’a jamais connue et un moyen sûr de s’éloigner de son entourage, et surtout de sa femme qui l’a toujours régenté. Il décide alors de se plonger dans les joies de la démence, la sénilité et l’incontinence… et finit par être interné dans une institution… La maison de retraite lui réserve quelques surprises, comme les retrouvailles avec son amour de jeunesse et la rencontre avec des pensionnaires aussi déjantés que lui.
À travers des portraits féroces et hilarants, Verhulst, qui a un don sans pareil pour rendre le comique tragique, et vice versa, nous livre sa vision douce-amère du mariage.


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Prix première 2015

Océane Madelaine

D'Argile et de feu



1er Roman Prix Première 2015

Durant des années, j’ai été un point de silence et d’immobilité. Mais ce point s’est mis en marche ce matin. Mes pieds commencent à inventer une ligne. C’est une ligne de fuite. »

Ainsi écrit Marie, jeune femme d’aujourd’hui, dans le cahier blanc. Elle y raconte sa déambulation, sa halte, l’adhérence des pieds sur le sol des chemins, sa rencontre par- delà les siècles avec l’autre Marie, Marie Prat la potière, qui savait transformer la terre dans ses mains et la cuire au feu. En ce 19ème siècle où la poterie était affaire d’hommes, elle inventait des pots et les signait avec insolence « fait par moi ».

Et c’est comme si la force vitale de Marie la potière consignée dans le cahier rouge, apprivoisait peu à peu Marie la narratrice hantée par un cauchemar d’incendie. Flamme de vie contre flammes de mort.

Océane Madelaine, céramiste et écrivain, manie les mots comme elle tourne ses pièces, avec rigueur, justesse, et la grâce de celle qui cherche la beauté de l’épure.

Elle signe là son premier roman.

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Jérôme Ferrari

Le principe

Le principe

Actes Sud
Mars, 2015
10,0 x 19,0 
176 pages
ISBN 978-2-330-04871-6
prix indicatif : 16, 50€


Avis de l'éditeur

Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) qui, après avoir élaboré le célèbre “principe d’incertitude”, jeta les bases de la mécanique quantique, ce qui lui valut d’obtenir le prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant philosophe désenchanté s’efforce, à travers la destinée de cet homme de science exceptionnel confronté à la montée du nazisme puis à ses menées lors de la Seconde Guerre mondiale, de prendre la mesure du mal toujours à l’oeuvre dans le monde contemporain tout en tentant d’assumer l’incomplétude et les défaillances de sa propre existence.
Avec ce roman qui fait entrer en résonance les tragédies du dernier conflit mondial et une modernité rongée par les passions économiques, Jérôme Ferrari met en scène, telle une chute d’Icare toujours recommencée, la rencontre obstinément compromise entre l’âme de l’homme et la mystérieuse beauté du monde, que ne cessent de confisquer le dévoiement de la théorie en pratique et la corrosion des splendides innocences premières.


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Laurent Gaudé

Danser les ombres


Danser les ombres
Janvier, 2015
11,5 x 21,7 
256 pages
ISBN 978-2-330-03971-4
prix indicatif : 19, 80€ 

Avis de l'éditeur

En ce matin de janvier, la jeune Lucine arrive de Jacmel à Port-au-Prince pour y annoncer un décès. Très vite, dans cette ville où elle a connu les heures glorieuses et sombres des manifestations étudiantes quelques années plus tôt, elle sait qu’elle ne partira plus, qu’elle est revenue construire ici l’avenir qui l’attendait.
Hébergée dans une ancienne maison close, elle fait la connaissance d’un groupe d’amis qui se réunit chaque semaine pour de longues parties de dominos. Dans la cour sous les arbres, dans la douceur du temps tranquille, quelque chose frémit qui pourrait être le bonheur, qui donne l’envie d’aimer et d’accomplir sa vie. Mais, le lendemain, la terre qui tremble redistribue les cartes de toute existence…
Pour rendre hommage à Haïti, l’île des hommes libres,Danser les ombres tisse un lien entre le passé et l’instant, les ombres et les vivants, les corps et les âmes. D’une plume tendre et fervente, Laurent Gaudé trace au milieu des décombres une cartographie de la fraternité, qui seule peut sauver les hommes de la peur et les morts de l’oubli.


“À Port-au-Prince, le promeneur est sans cesse bousculé d’un sentiment à l’autre. La laideur, la violence, les détritus, le désespoir, tout cela côtoie, touche, embrasse le sourire, la grâce, la dignité. Il y a dans cette ville une tension, un rythme qui m’a fasciné parce qu’il fait écho à celui de ma phrase. Tout est sec et rapide et en même temps l’épopée et le lyrisme ne sont jamais loin. Tout va vite à Port-au-Prince. Le bruit est partout. Le chaos vous saute au visage. Mais la réalité désamorce sans cesse vos attentes et vous offre, au moment le plus inattendu, un instant de grâce. J’aime ces mariages des extrêmes. Tout est là. Tout est possible. Et puis, il y a le peuple de Port-au-Prince qui fait, chaque jour, un effort prodigieux pour vivre. Car rien n’est simple, rien n’est aisé. C’est cela que je veux faire entendre dans mon roman : le rythme de Port-au-Prince. Sa frénésie permanente.
J’ai écrit Danser les ombres pour raconter la vie courageuse, têtue, obstinée, de ces hommes et de ces femmes qui luttent chaque jour contre la dureté de la vie. Lucine, Saul et tous les amis qui fréquentent l’ancien bordel chez Fessou s’accrochent à cette idée : construire une vie animée par le désir. S’affranchir de la nécessité. Être libre et, pourquoi pas, heureux.
J’ai écrit Danser les ombres pour parler du séisme, de cette force qui vient mettre à bas la vie des hommes et les laisse démunis, nus. Mais j’ai écrit Danser les ombres, surtout, pour faire ressortir la beauté de ceux qui luttent, même petitement, même dérisoirement, ceux qui s’arcboutent pour rester debout, ceux qui continuent à croire à la fraternité et à la possibilité de l’amour. ”


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Géodésiques




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Dix rencontres entre science et littérature
Collectif
L'arbre de Diane
11 x 18 cm
152 pages
ISBN 978-2-930822-01-3
2015
15 €
Dist. : Maison de la poésie d'Amay


Avis de l'éditeur

En géométrie, une géodésique désigne la généralisation d’une ligne droite sur une surface. En particulier, un chemin le plus court entre deux points d’un espace pourvu d’une métrique est une géodésique.

Le temps d’un soir, un scientifique et un auteur de littérature parlent de science. Le scientifique lance la discussion en évoquant les résultats d’une de ses recherches, une théorie ou une équation qui lui tient particulièrement à cœur. L’auteur invité s’approprie les concepts et les questions avec sa propre sensibilité. Ce livre vous invite à découvrir les textes scientifiques et les créations littéraires qui sont nées de ces dix rencontres.

D’un coté, des physiciens, mathématiciens et biologistes. De l’autre, des romanciers et poètes belges, accompagnés du plus belge des poètes français.


André Füzfa ………….. Nicole Roland
Jean-Pierre Boon ………. Caroline De Mulder
Petra Vertes ………… Jan Baetens
Philippe Toint …………..Nicolas Marchal
Hugues Bersini …………. Jacques Darras
Vincent Blondel ………….. Caroline Lamarche
Mustapha Tlidi ………….. Laurence Vielle
Jean-Charles Delvenne …………. Vincent Engel
Michel Tytgat …………… Geneviève Damas
Renaud Lambiotte ………… Christine Van Acker

dimanche 8 mars 2015

Nuits d'encre 22ème édition


Les nuits d'encre


C'est reparti pour sa 22 ème édition, Les Nuits d'Encre vont prendre leur envol, thème de cette année.
Une organisation du Centre Culturel d'Ottignies et de la bibliothèque centrale du Brabant Wallon.

C'est l'occasion de découvrir et de lire des auteurs de chez nous et d'ailleurs.  "Oser l'envol" sera le thème choisi cette année, et c'est IN Koli Jean Bofane qui a participé à la composition du programme de cette édition.

In Koli Jean Bofane, son envol, il l'a pris lorsqu'il a quitté son Congo pour venir vivre chez nous.  Il a eu besoin de courage comme les autres invités pour prendre son envol.  Direction entre autre l'Afrique.




Voici ce qu'il nous dit :

Oser l’envol, comme toute entreprise humaine, ne va jamais de soi. Pour cela, il faudrait sans doute savoir à partir d’où se lancer. Ensuite, appréhender le lieu où atterrir. Mais tout d’abord, il faut apprendre à déployer ce qui servirait de voilure. On pourrait avoir de sérieuses tendances à hésiter face au vide qui s’étend. La démarche de l’écrivain ou du 
lecteur s’apparente un peu à ce phénomène capable de tétaniser quiconque s’y essaye. Chacun se souvient de l’hésitation, du manque de confiance devant une œuvre littéraire. Pourtant, lorsque l’on parvient à passer outre la peur de l’inconnu, la sensation est sublime. C’est alors que des univers, des mondes oniriques s’offrent sans partage, et on peut ainsi partir à la recherche du vertige ou pourquoi pas, de l’extase.
Ce festival Les Nuits d’Encre 2015 tentera d’apporter un peu de cela par la rencontre d’auteurs de tous horizons, de textes issus de plumes venues d’Europe et d’Afrique parce que, justement, l’envol ignore les frontières et les idées préconçues et, de plus, L’envol est à la portée de chacun. L’événement nous invitera à accomplir cette quête pour quelques soirs, quelques nuits, en espérant que les constellations ne nous feront pas défaut, afin qu’elles nous servent de guides. Car suivre une trajectoire pour atteindre une destination est crucial dans ces moments où seule l’émotion nous porte encore.


Il participera à la nuit de la sérigraphie entre 19h et 11h du matin avec une quinzaine de jeunes. Ils élaboreront des affiches et sérigraphies comme l'auteur le faisait lorsqu'il éditait dans des journaux satiriques à Kinshasa.

Il rencontrera des étudiants non francophones à la librairie Agora le 23 mars.
Le 26 mars, il sera présent à la bibliothèque de Genval et participera à une rencontre culinaire à Grez-Doiceau le 27.



L'Afrique ne sera pas la seule présente au festival, la Flandre sera représentée par Tom Lanoye et Lieve Joris. 

Une autre occasion de rencontrer des auteurs de chez nous, la balade littéraire qui aura lieu le 29 mars, une journée complète cette année.  Un excellent souvenir de l'an dernier, souvenez-vous, c'est ici

Au programme cette année : 

Osons quitter notre confortable fauteuil de lecteur pour partir en voyage avec trois auteurs invités par In Koli Jean Bofane : Agnès Dumont,Caroline Lamarche et Fiston Mwanza Mujila.

Ils nous emmèneront joyeusement sur les routes brabançonnes pour nous faire découvrir leurs œuvres.
Un voyage en bus original et ponctué d’animations surprises, de lectures de textes et de pauses musicales et gourmandes.
Avec la participation de Claude Bofane, Fidéline Dujeu, Valérie Gimenez etJoy.

Retour à 16h30
Départ et retour à la Gare d’Ottignies

Les plus jeunes ne seront pas oubliés. Le réseau Escapages les emmènera à la découverte d'une technique particulière d'illustration : la gravure.
De nombreux ateliers sont organisés, le programme complet se trouve ici

C'est Kikie Crêvecoeur qui sera à l'honneur : divers ateliers et une exposition à la bibliothèque de La Hulpe.

Le théâtre est également à l'honneur avec la compagnie du Tilleul qui proposera un atelier d'écriture en complément à son spectacle "Le courrier des enfants".

Et pour terminer ce beau programme un concert comme chaque année à La Ferme du Biéreau, cette année Le chant des sirènes.

Un beau programme dont je vous reparlerai en cours de mois.

Le programme complet se trouve ici sur le site des Nuits d'Encre et toute l'actualité se trouve sur leur page FB 


samedi 7 mars 2015

Le maître de thé Yasushi Inoué

Le maître de thé

Yasushi Inoue





Parution 2003
Collection  : La cosmopolite
240 pages
traduit par Tadahiro Oku et Anna Guerineau
Format 110 x 180 mm
ISBN 978-2-234-05544-5
Prix 8.5 €

L'avis de l'éditeur


Nous sommes en 1591, en pleine révolution féodale, les Taiko, conseillers de l'empereur, travaillent à l'unification du Japon. Les hommes du thé, leurs maîtres à penser, préparent les cérémonies pour les aider à trouver l'apaisement zen. Rikyu, maître de la cérémonie du thé attaché au gouverneur se fait hara-kiri.
Six ans après sa mort, le moine Honkakubo évoque la mémoire de son maître. Rikyu avait inventé le thé « simple », dépouillé de luxe. Pourquoi s'est-il donné la mort ? Qui le lui a commandé ? Dans son journal, Honkakubo évoque ses rencontres avec de grands maîtres du thé et note des conversation imaginaires avec Rikyu par-delà la mort. Le rêve qui conclut le livre apporte finalement une réponse aux questions qu'il s'est posé pendant trente ans.
Dans le Japon du seizième siècle, la Voie du thé est devenue un rituel. Les maîtres de cérémonie du thé sont des personnages importants, tour à tour protégés et rejetés par le pouvoir. Inoué rédigea ce livre à partir de manuscrits retrouvés et il laisse à penser que ces cérémonies étaient le lieu de négociations secrètes. Il détaille avec minutie et poésie chaque geste et chaque ustensile et nous introduit à un rituel de plus en plus pur.

  


Mon avis

Le quatrième de couverture dans sa première phrase nous pose le décor :
"En 1591, alors que le Japon sort de plus d'un siècle de luttes entre les grands seigneurs féodaux, Rikyû, maître de la cérémonie du thé attaché au Taïko Toyotomi Hideyoshi, le gouverneur du pays, a reçu de ce dernier l'ordre de se suicider."
Point de départ : le suicide de son maître.

Notre narrateur est le moine Honkakubo qui fut son disciple.  Sa vie durant jusqu'au seuil de celle-ci, une obsession le suivra.  Pourquoi son maître s'est-il donné seppuku ? (hara-kiri) Pourquoi a-t-il obéi  ? Pourquoi n'a-t-il pas demandé le pardon qu'il aurait sans doute obtenu ?

Si vous aimez le Japon et la culture orientale, ce livre vous séduira. Si ce n'est pas le cas, fuyez car pour pratiquer l'art du thé au temps des samouraïs, il faut des bols en céramique, des vases, des spatules, toute une série d'ustensiles décrits en détail et nommés en poésie, ce ne sera sans doute pas votre tasse de thé.

Pour pratiquer cet art, on place dans la salle de thé un rouleau de calligraphie placé dans le tokonoma. C'est une culture raffinée, un état d'esprit qui est décrit avec finesse et raffinement, ce dans les moindres détails.

Ce livre est exigeant si on n'est pas spécialiste de l'Orient car il est émaillé de dates et personnages multiples s'étalant de 1590 à la mort de notre narrateur en 1617.  Les annotations en bas de pages sont bien utiles mais j'avoue avoir été par moment perturbée par la multitude d'informations.  Ma passion pour le Japon n'est pas assez grande sur cette période compliquée de son histoire, cela m'a un peu gâché le plaisir de la lecture.

Néanmoins l'écriture est belle, poétique.  C'est lent pour savourer pleinement son enseignement car ce récit nous parle de traditions, de code d'honneur, des rapports maître/disciple et nous décrit à merveille une philosophie des maîtres et hommes de thé du seizième siècle au Japon.

En conclusion je retiens cette phrase : "Toujours garder en son coeur l'esprit du thé, simple et sain, même en dormant et la pratique."


Ma note: 7/10

Une lecture commune avec Julie des Petites lectures de Scarlett, son avis est ici







Les jolies phrases

Si tu n'arrives pas à le dire avec des mots, n'en parle pas : ce n'est pas grave.

De manière générale, il n'y a, depuis l'origine de la cérémonie du thé aucun écrit. Il faut simplement savoir reconnaître les ustensiles anciens chinois, rencontrer des hommes de thé qualifiés et pratiquer la cérémonie du thé avec eux, inventer son propre style, et pratiquer jour et nuit. Ceux qui sont conscients de ces préceptes sont des maîtres.

Rien ne disparaît si l'on accroche une calligraphie portant le mot néant, alors que si c'est le mot mort, tout s'annihile : le néant n'anéantit rien, c'est la mort qui abolit tout.

Cela n'explique pas tout, mais je suis certain, moi aussi, qu'il aurait pu vivre s'il l'avait désiré.  Il avait ce choix : il aura probablement pensé qu'il valait mieux mourir que vivre.

Cette grande cérémonie était sans doute nécessaire pour rassembler les coeurs de tous les guerriers, afin qu'ils ne l'abandonnent pas et le suivent à la bataille.

Pour faire triompher la Voie du Thé, il s'est servi du pouvoir du Taïko Hideyoshi, lequel en était parfaitement conscient.

Et s'il y avait au monde quelqu'un qui le connaissait bien, est-ce que ce n'était pas mon Maître ? Si quelqu'un peut connaître le coeur du guerrier jouant sa vie dans la conquête, non seulement à l'intérieur du pays, mais aussi jusqu'à l'étranger, cela ne peut évidemment être Maître Rikyû, lui qui jouait sa vie dans le thé simple et sain.

Quand on a assisté à la mort de tant de guerriers, on ne peut pas se permettre de mourir dans son lit.

Le rêve, c'est la conséquence de la fatigue de toutes les parties du corps.

la page 216 est magnifique elle se conclut comme suit : La simplicité est devenue pour ainsi dire la substance de la mort.


mardi 3 mars 2015

Ma seconde visite à la Foire du Livre de Bruxelles


Foire du livre de Bruxelles    Acte 2

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Ce samedi 28 février 2015 était ma seconde journée à la Foire du Livre.

Une journée en famille sous le signe de la rencontre.  L'occasion pour mon fils de faire avec son papa la file pour obtenir de précieuses dédicaces dans des albums bd, et pour moi de rencontrer auteurs, éditeurs et blogueurs.


En arrivant grande surprise, Armel Job était en dédicace, seul pour moi.  L'occasion d'échanger un peu, un moment agréable, mon après-midi commençait bien.

Un peu plus loin, stand des Editions Luce Wilquin aux allures festives.  Et oui, c'est le 500 ème livre qui est fêté par cette maison d'éditions de chez nous.  J'avais fait l'an dernier un petit article sur cette belle maison avec laquelle j'ai la chance d'avoir un partenariat,  il est ici ;

Un bel article dans La libre Belgique de ce 03/03/2015




Que du bonheur, j'avais vibré en lisant "Alice et l'homme perle" de Valérie Cohen, quelle joie de la rencontrer, tout comme Isabelle Bary "Zebraska",  Que de générosité et de gentillesse, de sincérité et d'envie de partages.


 


Idem pour Thilde Barboni  pour "Les notes de Jimy H"




Et pour la jeune Mathilde Alet qui nous proposait à la rentrée un très beau premier roman : "Mon lapin"



Un régal de les rencontrer avec une belle connivence et un bel esprit autour de Luce Wilquin, leur éditrice.

Une petite promenade dans les allées de la foire, un hasard et rencontre avec Frédéric Ernotte "C'est dans la boîte",  qui à son tour me convie à une nouvelle rencontre.





Une rencontre avec une nouvelle maison d'éditions de chez nous, Emilie courageusement se lance et nous propose Lilys Editions, un article à venir très prochainement mais soyez curieux en attendant allez faire un petit tour sur le site : http://lilyseditions.com/

Chemin faisant, Geneviève Damas me présente à son tour une autre toute jeune maison de chez nous :  L'arbre de Diane

qui entame une collection intéressante où les sciences et la littérature font bon ménage, cette collection c'est La tortue de Zénon;

Je vous en parle prochainement ainsi que de :



Géodésiques



Mes rencontres ne se sont pas terminées là, j'avais terriblement envie de rencontrer Francis Dannemark et Véronique Biefnot, c'est fait.  Résultat deux jolies tentations qui rejoignent ma PAL.

DSCF6401.jpg




J'ai eu l'occasion également de rencontrer entre autres : Nadine Monfils, Corine Jamar, Nicole Roland, Grégoire Delacourt et en vitesse avant qu'il ne prenne son train Jérôme Ferrari.


Belle foire n'est-ce pas ?  Mais le meilleur restait à venir car c'était aussi l'occasion le soir de rencontrer mes amis bloggueurs, Julie Evasions Julivresques, Lucy argali, Sophie Amis-lecteurs, Maître Hibou les lectures du hibouet Fabienne et Denis bonheur de lire.

Voilà j'espère n'avoir oublié personne mais ce fut vraiment une super belle journée et soirée.