jeudi 31 décembre 2015

Bilan de décembre

Bilan de décembre

Avant de faire le bilan de l'année, voici le temps du bilan de décembre.


Rentrée littéraire et un thriller suédois de qualité pour commencer




Un petit bijou qu'il faut absolument découvrir, il se savoure lentement.  Tout simplement sublime.





Une petite bd philosophique




Deux cadeaux de Noël : mon compatriote Jean-Claude Servais.

Un régal.






Un manga français grâce à Masse Critique :



Une découverte de la rentrée , un nouvel auteur : Agnès Karinthi.



Lecteurs.com et Flammarion m'ont permis de découvrir une jolie plume, celle de Thomas B.  Reverdy.  A la découverte de Detroit après la crise financière.



Du belge , je l'ai dévoré : Emplacement réservé de  Corine Jamar



Et  je termine l'année par le Femina :



Soit 6 romans, un manga et trois bd's.


mardi 29 décembre 2015

Quatorze appartements Agnès Karinthi

Quatorze appartements

Agnès Karinthi





ELP EDITEUR
Première diffusion le 12 octobre 2015
4,99 €
ISBN : 978-2-924550-00-7



Avis de l'éditeur


Fraîchement installée à Lyon, déçue par son mari et pressentant la routine qui la guette, Véronique décide de renverser la vapeur et frappe aux portes de ses voisins pour tisser des liens. En réponse, elle rencontre l’indifférence des uns, la solitude des autres, l’infidélité et l’amitié. Quatorze appartements nous emmène au cœur de l’humanité sociale de la vie quotidienne d’une famille de la classe moyenne en milieu urbain.

Voici un grand roman ! Agnès Karinthi signe là une plongée sans œillères à l'intérieur de la poitrine palpitante d'une femme qui pourrait être chacune d'entre nous, en proie à de grands doutes mais qui découvre, au fil d'une épreuve où son éthique se trempe, quels sont ses beaux principes, et les limites de ce qui lui est acceptable. Le regard est terriblement féminin, sans une once de neutralité. Les hommes y sont les habitants d'un territoire exotique ; séduisants mais insaisissables, il faut faire avec ce qu'ils sont ou s'en tenir à l'écart. Au fil du roman, des alliances se créent, des compréhensions se nouent, et les miroirs sont enfin nettoyés. Happy end.

Mon avis

Merci à Agnès Karinthi de m'avoir envoyé son premier roman à la lecture.

Véronique Roland arrive à Lyon avec Damien, son mari et leurs trois garçons.  Ils quittent la mer pour la ville suite à une mutation de son mari.  Cela tombe plutôt bien car Véronique et Damien étaient englués dans la routine.  Alors la ville, l'occasion de plus de sorties pourquoi pas ?  C'est ce que pense Véronique mais très vite, elle déchante.

Arriver en ville en appartement, c'est pas si marrant.  Elle se sent seule.  Elle trouve un boulot qui ne la passionne pas, gère l'appart, les enfants et très vite se rend compte que Damien est accaparé par son travail, souvent en déplacement lorsqu'il est à la maison, il aspire au repos.  Il est sur son PC ou joue aux jeux vidéos avec les enfants.   Les sorties, il n'en est pas vraiment question...

Véronique s'ennuie, elle veut rencontrer du monde, avoir des contacts.  Mais comment faire pour rencontrer son voisinage ?  Elle se donne le but de partir à la rencontre de ses voisins.  Au gré de ses rencontres, elle va écrire dans son petit carnet, extrapolant petits textes et poèmes.

Un jour, elle est confrontée à une SDF, Odile qui va lui permettre de rencontrer Suzanne.

Une histoire d'apparence banale qui se lit rapidement grâce à la fluidité de l'écriture d'Agnès Karinthi, les pages tournent rapidement.  On rentre dans l'univers de Véronique, sa soif de s'ouvrir aux autres, sa naïveté, son besoin de contacts humains.

C'est parfois un peu loufoque, avec beaucoup d'humour, j'ai souvent souri à la lecture.  Je pense que cela reflète très bien la solitude, l'indifférence des gens dans la ville, le manque de contacts humains.  Le livre parle aussi de solidarité, d'amour, du couple, de la vie quoi.

C'est un premier roman plaisant , avec quelques imperfections de jeunesse mais il n'est jamais ennuyant.  Un récit éloigné de mes lectures habituelles mais la sensibilité de l'écriture m'a touchée. Une plume agréable, touchante mettant au centre les rapports humains.  Une plume à suivre.


Ma note : 7/10

Les jolies phrases

Il est temps de changer de vie.  Nous sommes capables de saisir les opportunités quand elles s'offrent à nous.

Que savait-il de la connivence qui se construit au sein d'un couple au fil des années ? De la force aimante d'une famille ?

Je ne suis pas prête parce que ...  l'idée est trop jeune encore.  Si on en parlait, ce serait comme le souffle du vent qui fait envoler la graine.  Faut qu'elle prenne en terre.




dimanche 27 décembre 2015

Il était une ville Thomas B Reverdy ****

Il était une ville

Thomas B. Reverdy



Flammarion
Parution:19/08/2015
Format:13.5x20.9x1.7 cm
EAN:9782081348219
Prix:19,00 €


Présentation de l'éditeur

Il était une ville Ici, les maisons ne valent plus rien et les gens s'en vont, en les abandonnant purement et simplement ; la ville est en lambeaux. Nous sommes à Détroit en 2008 et une blague circule : que le dernier qui parte éteigne la lumière. On dirait que c'est arrivé. C'est dans cette ville menacée de faillite qu'Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. C'est dans un de ces quartiers désertés que grandit Charlie, Charlie qui vient, à l'instar de centaines d'enfants, de disparaître. Mais pour aller où, bon Dieu, se demande l'inspecteur Brown chargé de l'enquête. C'est là, aussi, qu'Eugène rencontrera Candice, la serveuse au sourire brillant et rouge. Et que Gloria, la grand-mère de Charlie, déploiera tout ce qui lui reste d'amour pour le retrouver. Thomas B. Reverdy nous emmène dans une ville mythique des États-Unis devenue fantôme et met en scène des vies d'aujourd'hui, dans un monde que la crise a voué à l'abandon. Avec une poésie et une sensibilité rares, il nous raconte ce qu'est l'amour au temps des catastrophes.


Résultat de recherche d'images pour "detroit crise"Résultat de recherche d'images pour "detroit crise"Résultat de recherche d'images pour "detroit crise"

L'auteur nous en parle :





Mon avis

Un grand merci à Lecteurs.com et Flammarion pour cette belle découverte de la rentrée.  Je découvre la plume de Thomas B. Reverdy et je pense que je ne m'arrêterais pas là. ☺

Detroit, symbole de la réussite du capitalisme, capitale de l'industrie automobile ; c'était il y a longtemps.  Nous sommes en 2008, et Detroit n'est plus que l'ombre d'elle-même.  La crise financière a eu raison de cette ville qui est le personnage central du roman.

Une ville en déliquescence, ravagée, désertée.  Les centres commerciaux et commerces sont fermés. Les habitations désertées, faute de pouvoir rembourser les crédits.  Les usines sont abandonnées et de grands terrains en friche deviennent la zone, permettant à une criminalité d'exploser..

La ville se déshumanise, devient une ville fantôme en perdition, un monde en mutation, en perte.

Résultat de recherche d'images pour "detroit crise"

Thomas B.  Reverdy la décrit tellement bien.  De courts chapitres basculant sur divers personnages lui permettent de nous faire prendre conscience de l'ampleur des dégâts.

Eugène, ingénieur français débarque pour la firme, il est affecté à la création d'un prototype ; l'Intégral.  Les bureaux sont au treizième étage d'une tour quasi désaffectée, au bord de la zone.

Il va parcourir la ville, se rendre régulièrement au Dive Inn où il rencontrera Candice la serveuse désabusée.  En toile de fond on suivra le parcours de Charlie et ses copains, des enfants livrés en partie à eux-mêmes dans ce monde en perdition. Brown, un flic passionné nous accompagnera lui aussi durant le récit, il enquête sur des disparitions d'enfants.

Thomas B. Reverdy, à travers ce roman analyse de façon très pertinente les conséquences de la crise financière, le capitalisme débridé à outrance, qui a amené l'Homme et les grandes sociétés à toujours demander plus en broyant l'humain.

C'est une docu-économico fiction qui se lit comme un roman de manière agréable  car l'écriture est très fluide. Par de très courts chapitres sur des vies qui s'entrecroisent, il nous parle à merveille de la Catastrophe et de ses conséquences.

La plume est fluide, l'écriture est juste.  L'analyse de la situation est fine.  J'ai apprécié la lecture qui nous amène à de réelles réflexions sur notre société, un mode économique ayant atteint ses limites, ses travers et surtout une lecture qui nous montre que l'espoir se trouve dans l'humain qui cultive encore de vraies valeurs telles que l'amour, l'amitié et la solidarité.

Ma note : 8.5/10

Encore merci à Lecteurs.com sans qui je serais passée à côté de cette découverte.


Les jolies phrases

La télé la nuit est comme ce coin de la ville, une sorte de ruine hantée dans laquelle errent des fantômes inutiles.

Est-ce que le Paradis c'est toujours ce qu'on a perdu ?

Il réunit tout le monde et expliqua que la carrière et le travail étaient deux choses différentes, et qu'ils avaient ici un travail à accomplir.

Ça avance souvent comme ça, une enquête. Tu relies les petits points, tu plies selon les pointillés, ça finit par faire des motifs. Comme dans un roman.

La culpabilité - le sentiment de mal faire - est un moteur presque aussi puissant que l'ambition - le sentiment de bien faire.

Tu voudrais que je te dise, mais je ne sais pas à qui est la faute.  Il y a eu le Paradis et puis il y a eu la pomme, et je ne sais pas qui a décidé de la croquer en premier.  Il y a eu un moment où l'on s'est détourné de Dieu, voilà ce que je crois.  Il a fallu rêver d'une plus grosse voiture, d'une plus jolie maison, ou rêver de ne pas respirer le même air que tout le monde.  C'était notre faute  pas individuellement, mais ça nous est arrivé à nous, c'est comme ça. On n'a même plus parlé la même langue, et c'est cela la guerre.

La rue s'élimait tel un tissu qu'on ne parvenait plus à repriser.

Les gens qui partaient finissaient par les abandonner purement et simplement, et c'était à chaque fois un nouveau trou dans la trame du quartier, qui menaçait de filer comme un bas. Il s'effilochait.  Il partait en lambeaux.

Il y a des gens comme ça, qui sont capables de s'esquinter la santé à faire semblant de travailler, beaucoup plus sûrement que s'ils travaillaient vraiment.

Il faut croire que la vie parfois est comme un roman, elle a besoin d'un inconnu pour la raconter.

L'avenir même quand il n'y en a plus, il faut bien qu'il arrive.

Chacune espèce évolue en même temps que les autres, constamment, dans l'ignorance des autres.  Chacune court sur place, parce que le monde autour d'elle court, et elle pourrait aussi bien s'éteindre à tout moment parce que le rapport de forces ne bascule jamais définitivement en sa faveur, la sélection naturelle devenant le fruit, non d'une évolution vers un mieux objectif, mais d'une coévolution aveugle et hasardeuse.
Et c'est ce qui se joue aussi entre les sociétés humaines.  Courir, on ne sait faire que ça.  Quand ça se met à aller mal, on accélère - que faire d'autre ?




samedi 26 décembre 2015

Les apparences sont trompeuses. Poussin 1er (2)

Poussin Premier        Tome 2

Les apparences sont trompeuses.

Schmitt et Janry



Dupuis
Familial
Album cartonné
68 pages en couleurs
Hauteur : 283 mm / Largeur : 219 mm
ISBN/Code-barre: 9782800159416
Date de parution : 06/11/2015
Prix : 14.50 EUR


Avis de l'éditeur


Poussin Ier est un personnage bien particulier, minuscule mais mégalo, naïf mais plein de certitudes, premier degré mais terriblement drôle, et surtout incroyablement attachant. Avec quelques amis et les contours de la ferme où il vit pour seul horizon, Poussin voudrait comprendre ce monde qui l'entoure (à sa manière, bien entendu).

Après un premier tome unanimement salué, le célèbre et prolifique écrivain Éric-Emmanuel Schmitt pérennise son incursion dans la bande dessinée en reprenant la plume pour faire vivre à son personnage de nouvelles aventures, à la croisée du gag et du conte philosophique. Où suis-je, qui suis-je, autant de questionnements qui, sous le trait expressif de Janry (Spirou, Le Petit Spirou), empruntent aussi à la grande tradition de l'humour franco-belge.

Léger et décalé, amusant et toujours intelligent, l'étonnant binôme invente ici un nouveau genre de bande dessinée. Un cocktail original et inclassable !





Mon avis

Notre poussin a faim.  Il veut se nourrir de poussières d'étoiles, il doit aller ailleurs.

Il s'interroge ? Il y a d'autres choses en dehors d'ici ??  Tout tourne autour de lui et sa perception de ce qui l'entoure.  Il se prend pour le centre du Monde, tout tourne autour de lui.  Tout près c'est grand, loin c'est petit.

Notre petit poussin s'apprivoise, il découvre le monde , se découvre.  Un brin narcissique, il se regarde tout le temps sans se voir vraiment.

Un très joli graphisme de Janry accompagné d'Eric-Emmanuel Schmitt qui avec beaucoup d'humour nous convie à ce conte philosophique.

Un agréable moment à partager en famille.

jeudi 24 décembre 2015

Ils ont rejoint ma PAL C'est Noël avant l'heure

Des arrivées dans ma pal, c'est Noël avant l'heure....

Des tas de cadeaux dans ma liseuse ou dans ma boîte aux lettres.  Des SP, partenariat ou prix de concours, les dix derniers jours j'ai vraiment été gâtée.  Bilan + 7

Avec mon partenaire Résultat de recherche d'images pour "net galley"
je vais découvrir deux livres qui me tiennent à coeur :

Le prix Femina


La cache      Christophe BOLTANSKI



Stock - La Bleue
Prix Femina
Parution : 19/08/2015
344 pages
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782234076372
Prix: 20.00 €


Présentation de l'éditeur

« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »

Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre
qui aurait pu tout engloutir ?

La Cache est le roman-vrai des Boltanski, une plongée dans les arcanes de la création, une éducation insolite « Rue-de-Grenelle », de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui. Et la révélation d’un auteur.


J'avais adoré "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" de Harper Lee, il me semble évident de lire :

Va et poste une sentinelle

Harper Lee





Va et poste une sentinelle

Grasset
Parution : 07/10/2015
Pages : 336
Format : 140 x 205 mm
Prix : 20.90 €
EAN : 9782246858683

Présentation de l'éditeur


Jean Louise Finch, dite « Scout », l’inoubliable héroïne de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, est de retour dans sa petite ville natale de l’Alabama, Maycomb, pour rendre visite à son père, Atticus. Vingt ans ont passé. Nous sommes au milieu des années 1950, et la nation se déchire autour des questions raciales. Confrontée à la société qui l’a façonnée mais dont elle croit s’être affranchie en partant vivre à New York, Jean Louise va découvrir ses proches sous un jour inédit…

Chronique douce-amère de l’adieu à l’enfance, entre tendresse et férocité, espoir et désenchantement, révolte et révélations, Va et poste une sentinelle est le deuxième roman de l’auteur de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur mais fut écrit avant son livre culte, prix Pulitzer en 1961. Si sa publication constitue aujourd’hui un événement majeur, ce n’est pas seulement parce qu’il aura fallu attendre plus d’un demi siècle pour connaître son existence, ni parce qu’il a d’ores et déjà battu tous les records de ventes (plus d’1,1 million d’exemplaires en une semaine lors de sa parution aux États-Unis), mais aussi, et surtout, parce qu’il s’agit d’un grand livre, puissant, émouvant, dérangeant : un troublant miroir tendu à un monde qui, malgré le passage du temps, nous parle toujours du nôtre.


Je participe chaque vendredi sur Vendredi livres et j'ai gagné la semaine dernière, je vais découvrir grâce à Iggy Book :


Les enfants de Pangée  

Stéphanie ATEN




Les Enfants de Pangée - tome 1

Iggy Book
Parution 30/10/2015


Avis de l'éditeur


La Terre. Aujourd'hui.

Alors que la pollution empire et que le changement climatique s'aggrave, une partie de la jeunesse se met soudain à changer. Saisie d'un élan inexpliqué, elle se retourne contre ses aînés et développe d'étranges capacités, avant de se jeter dans un combat où rien ne lui sera épargné.

Un lien puissant unit la Terre aux Enfants de Pangée... un lien qui parle de Survie, de Vérité, et de l'avenir de l'Humanité.

Entrez dans la destinée d'une génération sacrifiée.

Tous ne sortiront pas vivants de cette épopée...

Tome 1 :


Corail est en Terminale, et se sent de plus en plus "anormale". Tilly a 14 ans et enchaîne les crises d'angoisse. Rive a 17 ans et devient extrêmement violent... Quelque chose couve et s'éveille... quelque chose qu'ils ne contrôlent pas et qui s'empare d'eux... jusqu'à faire voler leurs vies en éclats...


J'ai gagné au concours organisé par Polar et compagnies le livre de Guillaume Richez : Opération Khéops

Opération Khéops     Guillaume Richez





Poche: 318 pages
Editeur : J'ai lu (14 avril 2012)
ISBN-13: 978-2290037546
Dimensions du produit: 17,9 x 1,8 x 11,1 cm
Prix : 4 €

Présentation de l'auteur

Egypte, janvier 2011 : un cyberdissident est enlevé par des hommes cagoulés. De son côté, la CIA met tout en oeuvre pour précipiter le départ du président égyptien. Retrouver le cyberdissident pour le faire témoigner devient alors une priorité.
La solution? Kathryn Elizabeth Moore. Un mètre soixante-dix de grâce pour cinquante-quatre kilos de muscles. Malgré sa grande connaissance des arts martiaux, cet agent préfère parfois utiliser des méthodes d'interrogatoire très très personnelles... et plutôt convaincantes ! Croyez-le ou non : du
krav-maga au Kama Sutra, il n'y a qu'un pas !


Un nouveau partenariat avec les éditions Taurnada qui vont me permettre de découvrir la dernière publication de Florent Marotta dont j'avais apprécié L'échiquier d'Howard Gray


Le visage de Satan     Florent Marotta


Taurnada éditions
Format(s) : Poche (11x18 cm)
Pages : 384 pages (Papier)
ISBN : 978-2-37258-014-4 (Papier)
978-2-37258-015-1 (EPUB & MOBI)
Parution 07/12/2015
Prix : 11.99 € papier


Présentation de l'éditeur



Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.


Des sorties de janvier grâce aux éditions Rouergue et Actes Noirs

Merci Brigitte chez Rouergue pour le nouvel opus d'Elisa Vix


UBAC        Elisa VIX

Rouergue Noir
14 x 20,5
janvier 2016
192 pages
18,00 €
ISBN 978-2-8126-0991-6

Présentation de l'éditeur


Cette saison-là, les loups sont revenus dans la vallée. Et Nadia est arrivée. Nadia dont Estelle n’avait jamais entendu parler. La sœur jumelle de son mari pourtant. Après quatre années passées à New York, elle s’est installée dans le chalet de l’ubac, chez les jeunes époux. Là où ils ont fait leur nid voici quelques mois à peine, juste après leur mariage. Mais avec la présence de Nadia, quelque chose a changé. Estelle a commencé à avoir peur. Peur pour son bébé. Sa petite Lilas si fragile. Si essentielle.Avec un art consommé du suspense, Elisa Vix signe un texte glaçant dans le décor impérieux des Alpes hivernales. Le temps d’une saison de neige, tout peut basculer, dans plus d’une vie..


Et la dernière surprise est de taille, un SP envoyé par Actes Noirs (j'adore), je vais faire des jaloux, je le sens c'est le dernier Lars Kepler

Désaxé     Lars KEPLER



Actes Sud
Actes Noirs
Janvier, 2016
14,5 x 24,0 
592 pages
traduit du suédois par : Lena GRUMBACH
ISBN 978-2-330-05792-3
prix indicatif : 23, 80€

Présentation de l'éditeur


Sur une vidéo anonyme adressée à la police criminelle, une femme est en train d’enfiler son collant, probablement filmée à son insu. Le lendemain, elle est retrouvée assassinée à coups de couteau. Lorsqu’elle reçoit une deuxième vidéo, la police panique à l’idée d’avoir un train de retard sur le meurtrier. Tout est mis en oeuvre pour identifier la prochaine victime. En vain. Puis le même scénario se répète… et les cadavres se multiplient : un tueur en série voyeuriste balance ses exploits sur internet juste avant de passer à l’acte. Et la police est dans l’impasse.
Un nouveau meurtre survient : cette fois les enquêteurs découvrent sur place un homme en état de choc. Il a nettoyé la maison de fond en comble avant d’allonger confortablement le corps mutilé de sa femme dans le lit conjugal, mais ne se souvient plus de rien.
Pour forcer les barrages de la mémoire, la police fait appel au Dr Erik Maria Bark. L’hypnotiseur va reprendre du service, pour la première fois depuis très longtemps, loin de se douter que ses découvertes l’entraîneront dans une dangereuse spirale mensongère qui pourrait s’avérer fatale.
Verrouillez la porte, tirez les rideaux et savourez le frisson de ce thriller magistral et haletant de l’unique Lars Kepler !

Encore de belles découvertes en perspective.  Joyeux Noël à vous.

mardi 22 décembre 2015

Zoé Alain Cadéo ♥♥♥♥♥

Zoé

Alain Cadéo


Mercure de France
Roman
05-02-2015
151 pages
ISBN : 9782715235571
11,8x18,5 cm
Prix : 14.80 €
E book : 9.99€


Présentation de l'éditeur


Depuis que Zoé et moi échangeons nos écrits, j’ai la bonne impression d’avoir brisé ma solitude. Elle est, avec son écriture ronde, une petite boule de tendresse et d’originalité versée dans le café noir de ma mélancolie. Quand je vais à la boulangerie, c’est désormais un réconfort de la voir exister au milieu des autres. Plus personne ne fait attention à moi. On ne me regarde plus de travers. Je suis enfin un vrai client, un habitué. Notre minute est devenue quart d’heure. Elle joue, rien que pour moi, son numéro parfait de boulangère.

Henry vit retiré dans une espèce de fort isolé au bout d’une piste de dix kilomètres. Tous les deux jours, le vieil homme se rend au village voisin pour acheter son pain. C’est à la boulangerie qu’il rencontre Zoé, la jeune vendeuse de dix-huit ans. Au fil du temps, une curiosité réciproque et une complicité muette s’installent entre eux. Chacun est intrigué par l’autre, au point qu’un dialogue épistolaire et presque clandestin s’instaure : Zoé glisse des petits billets dans les miches de pain qu’achète Henry auxquels il répond avec une constance sans faille.



Alain Cadéo a écrit plusieurs romans dont Stanislas, Le mangeur de Peur, Les anges disparaissent, La corne de Dieu, et des textes pour le théâtre. Il vit à Évenos, en Provence.

Mon avis

Je ne connaissais pas Alain Cadéo.  Cet été j'ai été intriguée car Willy Lefevre et son blog Les plaisirs de Marc Page a inondé FB de photos et de petites phrases du roman  "Zoé".  Il était subjugué, envoûté par Zoé et voulait nous transmettre sa fascination pour elle.  

Il y a peu j'ai croisé la route de Zoé en librairie et il m'a semblé évident que je devais lire ce roman. Ma pile à lire est énorme mais très vite, Zoé est restée à la surface.

Je viens de la découvrir et comme beaucoup d'entre vous qui l'ont découverte, je suis sous le charme. J'ai adoré la plume magnifique d'Alain Cadéo et Zoé c'est certain fera partie , et c'est assez rare chez moi, des livres que l'on a envie de relire pour la beauté des mots.

Mais qui est Zoé, me direz-vous ?

Zoé a dix-huit ans, elle a raté son bac et durant l'été devient apprentie vendeuse en boulangerie.  Elle est superbe, en pleine jeunesse, belle à croquer.  Son chemin va croiser celui d'un homme mûr qu'elle baptisera Henry.  Lui, la soixantaine vit reclus en solitaire dans un vieux fort à une dizaine de kilomètres du village.  Il passe ses journées à écrire et à tailler les rochers.  

Tous les deux jours il vient au village chercher son pain.  Sa rencontre avec Zoé va bouleverser sa vie.

Zoé est solitaire comme Henry, elle confie ses peines et ses joies à son journal.  L'écriture les unit et un jour, elle glisse un petit billet dans la miche de pain d'Henry.  Il le lira, lui répondra et un dialogue épistolaire s'instaurera.

Peu à peu Zoé se confiera à Henry qui l'attire fortement.  Elle le nommera le grand shérif.  Il ne la jugera pas, et la considérera comme sa petite soeur hors du temps.  C'est l'histoire d'une amitié intergénérationnelle.

C'est un petit roman de 151 pages mais il est dense. Il ne faut pas allez trop vite pour le lire.  Il faut laisser infuser les mots comme un bon thé afin qu'ils dégagent tout leur sens. Laisser le temps agir la magie des mots afin de ressentir les ambiances, les émotions.

Alain Cadéo est un véritable orfèvre des mots. Chaque mot a sa place, est nécessaire et magnifiquement bien choisi.  Sa plume est particulière, belle, envoûtante, presque mystique.  Son écriture est très poétique, elle vous entraîne au plus profond de l'être, suscite en nous des émotions, de l'introspection et des réflexions.  Tout est tellement juste.  C'est un petit bijou, un peu de bonheur à diffuser, à transmettre.

Superbe, magnifique, les mots me manquent.  Un magnifique immense coup de coeur pour terminer l'année, il séduira les amoureux des mots.

Les jolies phrases

Elles sont super nombreuses, difficile de choisir, en voici quelques unes.

Nos vies sont toutes de sable, nos vies sont toutes des fables et c'est seulement dans la manière de les conter que se dévoilent de lumineuses trames.

Nos vies, comme ces toiles d'araignée, invisibles le jour, qui, au petit matin, apparaissent perlées de rosée, purs chefs-d'oeuvre de symétrie.

J'ai l'âge de la Terre, Zoé celui d'une saison.

Les vieux, c'est les pires.  Les jeunes au moins c'est con et on le sait tout de suite.  Les vieux aussi c'est con, mais eux ils ont appris à le cacher.

N'oubliez pas, sur cette terre, tout part de rien.  Et ce rien peut devenir colossal.  Et le colossal retourne à rien.  Mais dans ce rien il y a, si vous savez l'entendre, toute l'énergie de l'univers.  Si vous savez l'entendre.  C'est là que nous humains sommes infirmes.

Apprenez à formuler vos désirs, structurez vos envies et vos appréhensions avec des mots, les mots sont la chair et l'ossature de l'être.

Elle est, avec son écriture ronde, une petite boucle de tendresse et d'originalité versée dans le café noir de ma mélancolie.

La plupart du temps, les êtres sont ensemble par une sorte d'arrangement, de commodité, alors qu'il ne faudrait être qu'avec ceux ou celles qui provoquent un dérangement de nos vies.

Il y avait bien chaque fois "quelque chose" à découvrir.  Chaque fois.  Le plus difficile étant de décaper sans cesse la rouille des routines recouvrant inexorablement ce formidable potentiel. 

Nos bonnes vieilles habitudes sont les marques de la vie que l'on veut maîtriser.  On veut que rien ne nous échappe.  Dans ce doux manège, chaque petit cheval, docile, se soumet tourne et se fige.  Le plus difficile est de disloquer ce carrousel pour permettre à l'un d'entre eux de s'enfuir. 

Les hommes, ou tu les mènes par le bout du nez en tenant les distances, ou tu tombes dans leur panneau.

Je ne dirai jamais assez à quel point l'écriture vécue s'insinuera dans les veines du monde.  Elle est comme un vaccin, l'antidote face au poison de la cruauté, de la haine imbécile et tout ce qui profane l'innocence.

La vibration marbrée des mots comme prières déracine le mal.

Vous êtes pleinement vous-même et cela suffit à me rendre heureux.

Rares sont ceux qui, comme vous, font de l'or avec de la boue.

Après tout la vérité est aussi dans l'imaginaire des autres.

Au fond, l'humain n'est beau que parce qu'il est tragique.  Il devient fascinant lorsque silencieux et en conscience il précipite son destin.

La force, c'est cette tenace capacité d'incursion, plongée méthodique dans le labyrinthe de l'esprit. Mieux se connaître afin de mieux comprendre l'humanité.  

Être c'est choisir au-delà.  Après avoir farfouillé dans l'immense bric-à-brac de nos cerveaux, il nous faut sortir, tirer, extirper les paquets de racines bouchant les source de la vraie vie.

Comment le temps peut-il dévorer tant de beauté, flétrir les corps, déformer les visages, souiller la chair, ratatiner, plisser, mutiler, salir, oblitérer de son cachet répugnant toute l'humanité ?

samedi 19 décembre 2015

Dans le silence enterré Tove Alsterdal

Dans le silence enterré

Tove ALSTERDAL





















ROUERGUE NOIR
Traducteurs; Johanna Brock / Erwan Le Bihan
14 x 20,5
novembre 2015
416 pages
23,00 €
ISBN : 978-2-8126-0961-9


Un mot de l'éditeur


Katrine Hedstrand, journaliste, vit à Londres. Lorsqu’elle est rappelée à Stockholm au chevet de sa mère qui n’a plus toute sa raison, elle découvre dans les papiers personnels de celle-ci les courriers insistants d’une agence immobilière qui propose des sommes considérables pour une maison située au nord de la Suède, à la frontière avec la Finlande. Katrine, qui n’a jamais entendu parler de cette maison et ne connaît pas même la région natale de sa mère, décide de partir pour Kivikangas. Elle arrive dans une communauté bouleversée par la découverte d’un crime terrible : Lars-Erik Svanberg, un homme âgé qui vit seul depuis des années, a été retrouvé mort, la tête fendue en deux à la hache. Or, Katrine ne va pas tarder à soupçonner que Svanberg en savait long sur l’histoire de Kivikangas et qu’il aurait pu lui apprendre beaucoup sur les jeunes années de sa propre grand-mère, dans une époque bouleversée par la révolution soviétique à laquelle certains, en Suède comme ailleurs, ont cru si passionnément qu’ils ont tout abandonné pour elle.Au point où les vies intimes rencontrent les événements les plus tragiques de l’Histoire, Tove Alsterdal tisse un roman qui est tout ensemble un récit des années 1930 et le portrait de cette contrée de neige et de glace où les destins d’une poignée de jeunes gens idéalistes se sont séparés à jamais. Dans la maison délabrée de sa grand-mère, Katrine va trouver non seulement des souvenirs mais des désirs encore assez palpables pour lui faire traverser, à son tour, les frontières et le temps.

L'auteur 





Tove Alsterdal est journaliste, dramaturge et scénariste de nationalité suédoise. Son oeuvre est traduite dans le monde entier. Née à Malmö d'une famille originaire du nord de la Suède, c'est dans cette région rurale à la frontière avec la Finlande qu'elle a situé son second roman.

Son premier roman, Femmes sur la plage, a été publié par les éditions Actes Sud en 2012. Son deuxième roman,Dans le silence enterré, paraît au Rouergue en novembre 2015.



Mon avis


Je vous invite à enfiler votre doudoune, des moufles et un bonnet car je vous emmène dans le froid polaire à Kivikangas, un petit village au Nord de la Suède en bordure de la Finlande.


Un ancien champion de ski, Lars-Erik Svanberg vivant reclus en ermite est découvert mort assassiné, la tête fendue en deux à la hache. Cela commence très fort.


Katrine Hedstrand est journaliste, elle vit à Londres. Elle est appelée au chevet de sa maman à Stockholm car celle-ci perd la raison. Elle découvre en rangeant des documents un courrier d'une agence immobilière proposant une somme astronomique pour une maison à Kivikangas. Katrine est intriguée, elle n'a jamais entendu parler de ce village. Elle commence alors un voyage initiatique.


Elle part là-bas voir cette maison dont elle ignore tout et mène l'enquête à la recherche de ses racines.


Peu à peu, elle découvrira l'histoire de sa grand-mère Siri et de son grand-père accompagnés d'autres jeunes de l'époque attirés par le rêve du communisme. Idéalistes, ils espéraient y trouver une vie nouvelle. Nous sommes dans les années trente, ces jeunes vont tout quitter pour la Russie convaincus d'un monde meilleur.


En cours de lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser à "Purge" de Sofi Oksanen originaire de Finlande.


J'ai trouvé passionnant de se replonger dans l'Histoire du pays, de voir quelle fut l'attitude des suédois face à ces rêveurs partis en quête du communisme et face à ceux qui sont rentrés au pays, bannis, emprisonnés comme espions durant la seconde guerre.


On voyage à Petrozavodsk, Saint Petersbourg, on côtoie les services secrets, la mafia russe et on vit de multiples péripéties dans ce récit au rythme scandinave passionnant où le froid est un des acteurs principaux figeant les gens, enterrant l'histoire comme nous le suggère le titre.


Un excellent moment, une belle découverte que je vous recommande.


Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases


Quel effroi, assister au délitement de sa propre conscience, errer d'une pièce à l'autre en ayant oublié en chemin la destination initiale.

Je crois que l'on ne fait que répéter ce que l'on a entendu, ajouta Eva-Lena comme pour tempérer les propos de son mari. La mémoire fonctionne souvent comme ça.  On répète ce que racontent les anciens et on finit par croire qu'on y était.

Seuls les coupables ont des raisons d'avoir peur.

Le sentiment d'une solitude infinie qui la submergeait. Laisser là l'enfance, derrière soi, et arriver à se dire que, sur cette terre, plus personne ne vous connaissait vraiment.  Est-ce cela la liberté ?

On pense connaître les gens mais le diable peut se cacher n'importe où.

Je pense que personne n'était prêt à entendre la vérité.  Ils sont partis pour trouver le paradis et ils sont rentrés.  Et ça semblait bizarre aussi, qu'ils ne soient pas restés là-bas.  Des deux côtés, on les prenait pour des espions.

Elle avait le sentiment que ce qui s'était passé il y a si longtemps n'avait pas encore trouvé son terme.  Le présent, comme une fine couche sur le passé : de la glace fragile, on y marche sur la pointe des pieds, en dissimulant et en se taisant. Ce n'était pas encore terminé.

Les hommes d'ici sont comme ça.  Ils ne montrent que rarement leurs émotions.  Et puis un jour, ils sortent le fusil.  Quelle que soit l'époque, les femmes ont plutôt choisi d'aller se noyer dans le fleuve.  Je ne sais pas pourquoi.  Peut-être pour que personne ne soit obligé de nettoyer derrière elles.

Comment déterminer la valeur, en réalité ?  En Russie, on est conscient que ce qui vaut quelque chose aujourd'hui, ne vaudra peut-être plus rien du tout demain. 



mercredi 16 décembre 2015

Le cauchemar merveilleux Arthur H

Le cauchemar merveilleux

Arthur H







Actes Sud
Hors collection
Mai, 2015 
11,5 x 17,0 
144 pages
ISBN 978-2-330-03744-4
prix indicatif : 15, 00€


Note de l'éditeur


Poésie punk-mystique, sexuelle et chimérique, provocante et douce, Le Cauchemar merveilleuxd’Arthur H est une plongée exubérante dans la réalité folle d’un monde cacophonique. Le 11 Septembre, le sexe, la science, la foi, les icônes de la culture populaire et tous les emblèmes d’une société en roue libre déclinés, avec une joyeuse insolence, dans ces “espèces de petits contes”, comme une continuation plus aventureuse de ce qu’expriment ses chansons : derrière la violence et l’incertitude de notre monde reposent la beauté, la fraîcheur, l’innocence.



L’enfance est un cauchemar merveilleux, qui émerge doucement des limbes, dans une grande vitesse mais au ralenti, l’illumination progressive de l’inconscience, l’épaississement des os, création continuelle des synapses, l’allongement des nerfs, une tension perpétuelle vers l’agrandissement des univers, la santé fondamentale comme un bloc de puissance, l’aveuglement de l’innocence, la loi pure dans son implacable cosmique.


Mon avis


J'adore Arthur H, son univers très particulier.


En concert il est comme sa caissière, vraiment super !


J'ai eu la chance de le voir plusieurs fois et chaque fois je me régale.

Son intégrale vient de sortir et il y a quelques mois est sorti ce recueil de textes. Il m'a semblé logique que je le lise et partage encore un peu plus son univers bien particulier. Le rêve serait une version audio pour l'entendre lire ses textes.


Bilan : une poésie particulière, sexuelle, érotique, tendre, délirante, onirique...


Il manie la langue à merveille. Des mots qui lui appartiennent un peu ça c'est sûr, qu'il affectionne particulièrement comme abyssal, Chine, intergalactique, cristal, sève, déflore, insatiable...


Une expérience particulière. A lire au second, troisième, centième degré. Décalé, comme écrit dans un état second. Il y a des petits bijoux.


Les jolies phrases


L'air est un arc-en-ciel

Qui déflore mes poumons.



Dans l'espace vide
La beauté d'une intention pure
Glisse sans obstacle


Le luxe profond c'est de déceler l'insignifiance, absorber ses résonances, découvrir le coeur de l'insignifiance et savoir l'aimer.


J'ai adoré Couloir p 101 qui parle de nos peurs