mercredi 28 janvier 2015

Ils ont rejoint ma Montagne à lire


Une petite visite dans une Foire aux livres et hop , tentations en puissance, résultat ma pile à lire s'écroule et mes efforts de lectures communes sont anéantis, ma PAL fait + 16 en une seule fois.






Les absentes    Vincent Engel



Editions : JC Lattès
Collection : Littérature française
Date de Parution : 08/2006
Code EAN/ISBN : 9782709628105
Hachette : 4538047
Prix public : 19.30 €
Format : 140 mm x 225 mm
600 pages


L'avis de l'éditeur

Quelles sont les raisons qui poussent les uns à rechercher la compagnie de leurs semblables et les autres à la fuir ? Quel manque creusent en nous le départ et l'absence des êtres aimés, ce vide qui sera l'ombre de nos vies ?
Dans la Toscane du XIXe siècle, autour de Montechiarro, Gioacchino Bruchola et Domenico Della Rocca suivent, sur le fil rouge de l'absence, deux parcours aussi différents que possibles, mais qui auront leurs points de rencontres, de vie, d'amour et de mort. Anges ou fantômes, quelques femmes nourriront leurs inquiétudes et les pousseront toujours plus loin sur la voie d'une éducation sentimentale qui prendra la forme de leur destin. Arianna et son secret englouti ; Laetitia, disparue après avoir mis au monde Domenico et affolé Gioacchino ; Alicia, frêle messagère rédemptrice

Un siècle plus tard, dans une Venise dénaturée par le tourisme, Baptiste Morgan, jeune écrivain inconnu, connaîtra à son tour l'initiation de l'art, de l'amour et du deuil, sous la houlette d'un Asmodée Edern toujours aussi mystérieux. Il relira et reliera les récits anciens de ces familles qu'il n'a pas connues, et dont son écriture, seule, assurera peut-être la pérennité.

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L'empreinte de toute chose
Elizabeth Gilbert



Calmann-Lévy
EAN : 9782702153543
Format : 230x150 mm
616 pages
Parution : 5 février 2014
Prix conseillé : 21.90 euros


Quatrième de couverture

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d’un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina et d’une mère qui tient de sa famille de l’Hortus Botanicus d’Amsterdam une formidable érudition ainsi qu’une rigueur toute hollandaise.
À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d’eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets de l’univers mais, à la logique scientifique d’Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement et poussera enfin Alma à partir à la découverte du vaste monde. Alors que les terra incognita s’amenuisent de jour en jour, Alma explore les continents, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps – de l’infiniment grand à l’infiniment petit.
Des bas-fonds de Londres en passant par Philadelphie, Tahiti ou les cimes des Andes, Elizabeth Gilbert nous raconte le siècle kaléidoscopique qui voit jaillir l’esprit des Lumières. Sa plume est vive, insolente, savante et non dénuée de romantisme : à l’image de son héroïne.


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La princesse et le pêcheur

Minh Tran Huy



Actes Sud
Août, 2007
11,5 x 21,7 
192 pages
ISBN 978-2-7427-6953-7
prix indicatif : 18, 30€

Quatrième de couverture

Jamais un conte n'est vraiment innocent, ni tout à fait dénué de cruauté. En la personne de Nam, jeune Vietnamien depuis peu réfugié en France, la narratrice croit reconnaître le prince charmant. Ils sympathisent, se revoient, se confient, s'inventent un territoire secret. Mais quelque chose éloigne les gestes de l'amour : le beau garçon la traite comme une petite sœur.
A quelque temps de là, elle accompagne ses parents au Vietnam, où ils retournent pour la première fois. Devant elle, née en France, élevée et protégée comme une fille unique, le rideau se déchire. Les secrets affleurent, les rencontres dévoilent les tragédies qu'ont connues les siens. Que Nam a laissées derrière lui, peut-être...
La Princesse et le Pêcheur dessine une vietnamité aussi réelle qu'impartageable, un pays immatériel que Minh Tran Huy imprègne d'une fausse candeur toute de retenue, qui cache une mélancolie profonde. Elle y inscrit la présence de l'ami si difficile à retrouver, parce que l'Histoire est passée par là. Ou simplement le temps. Plus violent que les contes...

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Une auteure que j'aime beaucoup, je n'ai pu faire autrement que d'ajouter à ma collection :

La nonne et le brigand

Frédérique Deghelt



Actes Sud
Janvier, 2011
10,0 x 19,0
416 pages
ISBN 978-2-7427-9471-3
prix indicatif : 23, 20€ 

Quatrième de couverture

En reposant le recueil, elle effleura une couverture de cuir, crut d’abord qu’il s’agissait d’un carnet de correspondance mais ne put s’empêcher de l’ouvrir. C’était l’emballage d’un cahier dont les pages étaient couvertes d’une petite écriture ronde presque enfantine. Je ne savais pas ce que c’était l’amour, je ne savais rien de ce qui nourrit et dévaste, alors sans ce savoir je n’étais qu’une petite chose lancée sur les routes et sans arme pour affronter la vie.
Il n’y avait que cette phrase sur la première page, écrite à l’encre bleue, presque délavée. Lysange eut comme le sentiment que ces phrases s’adressaient directement à elle et cela lui ôta tout scrupule pour commencer à lire ce qui avait tout l’air d’être un journal de bord.

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Découverte en lecture à l'Intime festival cette année, dans le but de combler une lacune, j'ai craqué pour deux livres d'Annie Ernaux.





Première parution en 1983
Collection Blanche
Gallimard
Parution : 04-01-1984
120 pages


«Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide.
Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche.
Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !" Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent.»




Première parution en 1987
Collection Folio (n° 2121), Gallimard
Parution : 12-01-1990
112 pages

L'avis de l'éditeur

Annie Ernaux s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de «tenir son rang» et d'apprendre. Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère : amour, haine, tendresse, culpabilité, et, pour finir, attachement viscéral à la vieille femme diminuée.
«Je n'entendrai plus sa voix... J'ai perdu le dernier lien avec le monde dont je suis issue.»

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Autre auteure belge dont j'ai envie de relire sa plume

Ariane Lefort

Comment font les autres ?

Comment font les autres ? - Ariane Le Fort

Le Seuil
Cadre rouge
144 pages
Parution mai 1994
11.20 € TTC


L'avis de l'éditeur

On lui disait toujours : « Ton visage expressif, c’est ça qui te rend jolie, tes yeux pleins d’étonnement, tes cheveux dans tous les sens, ta bouche qui parle tout le temps… »

Elle, honteuse, pensait secrètement : « Je ne pourrai donc jamais plonger dans la quiétude qu’on m’offre, dans la détente. Si je m’écoutais je creuserais un trou pour m’enfoncer en terre, mon corps me fait horreur : toute cette chair et ces formes, les veines les trous, les bosses. Dieu du ciel… N’être plus qu’une âme et puis c’est tout. Oui, une âme légère et volatile qui se promène seule en n’ayant besoin de rien, pas de cul pour s’asseoir. »

Et puis Ruben est arrivé. Les hésitations d’Estelle se sont muées en certitudes, ses fesses en deux petites collines, sa détresse en plénitude. Elle avait enfin trouvé sa place, sa raison d’être. Oui, Ruben était magistral. Mais lui de se demander, la trouille au ventre : vais-je, cette fois, tenir la distance ?


Bon Dieu, comment font les autres ?

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Balzac et la petite tailleuse chinoise

Dai Sije

Un auteur que j'apprécie beaucoup également.



Collection Folio (n° 3565), Gallimard
Parution : 05-09-2001
240 pages
108 x 178 mm
Achevé d'imprimer : 20-08-2001
ISBN : 9782070416806

Avis de l'éditeur

«Nous nous approchâmes de la valise. Elle était ficelée par une grosse corde de paille tressée, nouée en croix. Nous la débarrassâmes de ses liens, et l'ouvrîmes silencieusement. À l'intérieur, des piles de livres s'illuminèrent sous notre torche électrique ; les grands écrivains occidentaux nous accueillirent à bras ouverts : à leur tête, se tenait notre vieil ami Balzac, avec cinq ou six romans, suivi de Victor Hugo, Stendhal, Dumas, Flaubert, Baudelaire, Romain Rolland, Rousseau, Tolstoï, Gogol, Dostoïevski, et quelques Anglais : Dickens, Kipling, Emily Brontë... Quel éblouissement !
Il referma la valise et, posant une main dessus, comme un chrétien prêtant serment, il me déclara :
- Avec ces livres, je vais transformer la Petite Tailleuse. Elle ne sera plus jamais une simple montagnarde.»


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Jamais lue non plus, mais l'occasion était trop belle

Victoria HISLOP


Livre de poche
528 pages
Date de parution:
17/04/2013
Langue:
Français
Prix 7.90

RÉSUMÉ
L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand-mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays et vendu à plus de deux millions d'exemplaires, a conquis le monde entier.



Le fil des souvenirs

Le Fil des souvenirs

Le livre de poche
Date de parution: 07/05/2014
Editeur d'origine: First Éditions
576 pages
Isbn 9782253178101
Prix : 8.10 euros


RÉSUMÉ


1917, Thessalonique. Le jour de la naissance de Dimitris, un terrible incendie détruit la ville. Sa famille doit déménager dans les quartiers populaires. C’est là aussi que viennent s’installer des réfugiés turcs quelques années après. Parmi eux, Katherina. Le destin réunit les deux enfants, l’un héritier d’un empire textile, l’autre couturière prodige. Ensemble, ils seront les témoins d’une Grèce tourmentée, de l’occupation allemande aux révolutions civiles et à la dictature, qui défigureront leur cité autrefois multiethnique et fraternelle. Presque un siècle plus tard, de quels secrets sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu’il ne soit trop tard ? Le temps est venu de dérouler le fil de leurs souvenirs…

Dans la digne ligne de L’Île des oubliés, best-seller vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde, une édifiante leçon de mémoire… Deux romans seulement et déjà un « style Hislop ». M. de Tilly, Le Point.

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L'occasion de découvrir un auteur que je ne connais pas du tout et de me faire ma petite idée.

Michel Bussi

Ne lâche pas ma main


Pockett
Date de parution : 7 Mai 2014
Nombre de pages  : 448
Format : 108 x 177 mm
EAN 9782266244381
Résumé

Un couple d'amoureux dans les eaux turquoise de l'île de La Réunion.
Farniente, palmiers, soleil.
Un cocktail parfait.
Pourtant, le rêve tourne court. Quand Liane disparaît de l'hôtel, son mari, Martial, devient le coupable idéal. Désemparé, ne sachant comment prouver son innocence, il prend la fuite avec leur fille de six ans. Pour la police, cela sonne comme un aveu : la course-poursuite, au coeur de la nature luxuriante de l'île, est lancée.

« Bussi développe tout son talent en suspense et en personnage à fendre l'âme. »Le Point


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Pour terminer l'occasion de combler une énorme lacune

Daniel Pennac


Le tout pour 2 euros je ne pouvais le laisser là....



Poche: 1955 pages
Editeur : Gallimard (20 septembre 2000)
Collection : Folio
Langue : Français
ISBN-10: 2070416046
ISBN-13: 978-2070416042
Dimensions du produit: 18 x 10 x 11 cm

Avis de l'éditeur

Dans la famille Malaussène, je demande la mère... Pioche ! Éternelle amoureuse, celle-ci ne cesse en effet de s'éclipser en compagnie d'amants furtifs, avant de réapparaître, à la fin de chaque roman, invariablement enceinte. Résultat : c'est une tribu sans cesse en extension que doit élever son généreux fils aîné, Benjamin, bouc émissaire de profession. Ses demi-frères et ses demi-soeurs composent un tableau haut en couleur : il y a Thérèse, diseuse de bonne aventure, Jérémy, doué pour les sciences expérimentales, Le Petit, grand amateur d'histoires d'ogres, Clara et ses appareils photographiques, mais aussi Louna, Verdun, et tous ceux qui ne cessent, à mesure que les épisodes s'enchaînent, de grossir les rangs de cette famille turbulente. Il y a encore Julie, l'amante flamboyante et adorée, Julius, le chien épileptique, sans oublier tous les habitants du quartier de Belleville, à Paris. Ces personnages constituent le quotidien un rien original de Benjamin Malaussène, véritable héros de cette saga, emporté, à chaque volume, dans des aventures rocambolesques, au terme desquelles il apprend à se méfier des vieilles dames et des personnes âgées en général, de la célébrité et des images.

Daniel Pennac, auteur de Comme un roman et de Messieurs les enfants, construit ici tout un monde, fondé sur l'absurde et la surprise : il n'hésite pas à jouer avec les codes littéraires, ceux du roman policier en particulier. Sa verve langagière est mise au service d'un style truculent, empli d'un humour et d'une fantaisie que reflètent les illustrations de Tardi (en couverture).

Ce coffret contient toute la saga Malaussène, soit, par ordre chronologique : Au Bonheur des ogres (1985), La Fée Carabine (1987), La Petite Marchande de Prose (1989), Monsieur Malaussène (1995), Des chrétiens et des Maures (1996), et Aux Fruits de la passion (1999). --Nathalie Gouiffès

dimanche 25 janvier 2015

La petite fille qui aimait la lumière Cyril Massarotto ♥

   

Editions POCKETT
Titre Original : LA PETITE FILLE QUI AIMAIT LA LUMIÈRE
Date de parution : 8 Novembre 2012
Romans français
Nombre de pages  : 288 p
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266229876
Prix conseillé : 6.80 euros


Quatrième de couverture

Barricadé dans sa maison au coeur d'une ville déserte, un vieil homme prend des risques fous pour recueillir une petite fille blessée. L'enfant ne parle pas, elle ne prononce qu'un mot : « Lumière », elle qui a si peur du noir. Alors, le vieillard parle, il lui raconte la beauté de la vie d'avant, les petites joies du quotidien, son espoir qu'on vienne les délivrer. Il lui enseigne la possibilité d'un avenir, quand elle lui offre de savourer le présent.


L'auteur



Né en 1975, Cyril Massarotto vit à côté de Perpignan.

Il a longtemps écrit des paroles de chansons pour son groupe, Saint-Louis, avant de se sentir à l’étroit dans l’exercice. Il passe donc à la vitesse supérieure en 2006, et se lance dans l’écriture. Un an plus tard, alors qu’il surfe sur le net dans un bain bien chaud, une phrase résonne dans sa tête : « Dieu est un pote à moi ». Il sait alors qu’il tient son roman. Un premier roman hilarant, sensible et juste, qui a tout simplement le goût de la vie.

Instituteur puis directeur d’une école maternelle, Cyril Massarotto a décidé en 2008 de se consacrer à l’écriture et à la musique.


Mon avis

Nous sommes dans un pays en guerre. Il y a huit ans, "les autres" sont arrivés semant la panique et la terreur, n'épargnant aucune vie humaine.

Il y a donc "les autres", je regrette juste un peu de ne pas savoir qui ils sont et pourquoi le conflit a commencé mais ce n'est pas le plus important.

Il y a aussi ceux "du dessous", des enfants, des ados qui se sont réfugiés sous terre, dans les galeries des égouts pour échapper "aux autres".

Et enfin il y a celui que ceux du dessous appellent "l'ogre", en réalité un vieillard survivant cloîtré dans sa maison depuis le début du conflit.

Un jour il découvre et recueille une petite blessée.  Elle ne parle pas, la seule chose qu'elle dit est lumière.  Il décide donc de la nommer ainsi.

"Amour, espoir et résignation : les trois maux qui nous forcent à vivre."

Tout est dit dans ces trois mots.  Il était résigné depuis longtemps et voilà qu'il va revivre ce dur passé avec cette nouvelle relation qui naît et lui rendra amour et espoir.

La vieillesse, la jeunesse d'un enfant.  Une relation merveilleuse qui va naître de deux générations opposées.  Patience et amour pour l'un, Amour et confiance pour l'autre.  Le monde du bien côtoyant le monde du mal. 

Ce sont les ingrédients d'un livre très touchant, émouvant. Une écriture simple, fluide allant à l'essentiel ôtant toute superficialité.  Un livre lumineux, véritable ode à la vie.  Une relation qui se construit.  Tout sonne juste, c'est authentique, prenant.  L'émotion est très grande dans la lecture.

Je ne peux vous en dire plus de crainte de vous gâcher le plaisir.

MAGNIFIQUE, SUPERBE, un livre que l'on dévore.

Ma note : 9.5/10   ♥

J'aime de plus en plus Cyril Massarotto, à découvrir :


Il vient de publier son septième roman il y a peu "Trois enfants du siècle"






Dans le cadre du challenge de ma PAl, une lecture commune avec Violaine et Les lectures de Lalai , son avis se trouve ici


Les jolies phrases

Fataliste, elle allait se résigner à son sort quand un minuscule rouage se mit en marche en elle. Le petit élément en entraîna un autre, qui lui-même entraîna le suivant, de cette étrange mécanique naquit une bizarrerie : un espoir.

L'ordre des choses veut qu'en étant vieux, tout prenne le double du temps, on va deux fois moins vite ; mais quand en plus il faut mettre les deux pieds sur chaque marche, une montée d'escalier prend quatre fois plus de temps.  C'est injuste, si l'on y pense : quand on a la vie devant soi, on fait les choses à toute vitesse, et quand le temps est compté, on perd celui qu'il nous reste à se mouvoir au ralenti.

Disons qu'aimer, c'est vouloir être avec quelqu'un le plus souvent possible, partager des choses avec cette personne, des rires, des conversations, de la tendresse, des petits riens ; surtout, c'est vouloir que cette personne soit heureuse, qu'il ne lui arrive rien de mal, jamais.

Amour, espoir et résignation ; les trois maux qui nous forcent à vivre.

Je m'étais résigné depuis longtemps, j'avais souvent attendu la mort.  Mais à regarder cette petite fille allongée là, à remonter la couverture jusque sous ses pommettes rougies, à la voir sourire dans son sommeil et prendre un être imaginaire dans les bras, je me suis demandé si l'espoir n'était pas en train de renaître. 

C'est étrange comme un coeur peut s'arrêter de battre, mais nous garder vivants encore.

Des ténèbres jaillit parfois la lumière.

Seul le compositeur peut créer sans son instrument car la musique se vit.  Le peintre ne peut que peindre ou dessiner : il lui est impossible d'écrire des mots pour, plus tard, reproduire l'exacte image qu'il avait en tête ; l'écrivain ne peut qu'écrire : il ne peut dessiner ses mots, ni les sculpter ni les peindre ; alors qu'en musique, tout est différent. 

Les autres n'étaient pas seulement un risque de mort, mais bien plus que cela, la promesse de vivre l'enfer sur terre ; d'autant plus que les vivants ne devaient plus être légion.

Faire des cadeaux aux gens que l'on aime, cela est aussi important que d'en recevoir !  Et cela fait autant plaisir, parfois plus, de voir la joie que l'on fait à l'autre en lui tendant son cadeau et en s'exclamant : "Joyeux anniversaire".

Etre libre, tu sais, c'est d'abord ne plus avoir peur.

Dire sa mort avait tué un peu plus ma Lisa, mais aussi posé un pansement sur ma blessure.  Les mots n'allaient pas me guérir - il est des blessures d'amour dont on ne veut jamais guérir vraiment -, mais je m'étais senti apaisé, déjà.  Simplement en les prononçant.

Peut-on vraiment aimer sans avoir jamais dit son amour ?  Peut-on vraiment haïr sans avoir jamais crié sa haine ?  Prend-on la réelle mesure de nos sentiments et de nos émotions si on ne les dit pas ?

samedi 24 janvier 2015

Ils ont rejoint ma Montagne à Lire

Deux arrivées cette semaine dans ma PAL.


Une sortie de Rouergue Noir, merci à eux.


GROUND ZERO

Jean-Paul CHAUMEIL

Jean-Paul Chaumeil - Ground Zero.

Date de parution : 14/01/2015
Editeur : ROUERGUE
Collection : Rouergue Noir
ISBN : 978-2-8126-0744-8
EAN : 9782812607448
Présentation : Broché
Nb. de pages : 216 pages
Dimensions : 14,0 cm × 20,5 cm × 1,7 cm
Prix conseillé 19 euros


L'avis de l'éditeur
Il s'appelle Walter ou William. Peu importe. Ceux qui l'ont formé sur une base de l'OTAN, près de Naples, dans les années 1980, des types farouchement anticommunistes du Gladio, l'appellent W. Et aujourd'hui, le rock dur et ample d'un groupe de Minneapolis dans les oreilles, il se rend au World Trade Center pour y exécuter un contrat. Aujourd'hui, 11 septembre 2001. Une cible unique. Une mallette à récupérer.
La routine pour un professionnel comme lui. Mais d'une, il a une drôle de baby-sitter à ses trousses. Et de deux, voilà que la tour se met à trembler comme si un géant l'avait secouée. Commence pour W une cavale dans une ville jetée tout entière dans le grand incendie. Des souvenirs plein la tête et des tueurs en planque où qu'il aille. Des tueurs qu'il a déjà croisés. Dans d'autres vies. Celles où il s'appelait William ou Walter.
Peu importe. Dans un premier roman sous tension, shooté au rock, à la soul et au funk, Jean-Paul Chaumeil nous transporte dans un monde parallèle, celui des factions qui s'affrontent en une guerre sans fin dans les coulisses de l'économie ultralibérale, un monde qui a inventé sa propre réalité.


Mon avis très vite car à l'heure où j'écris cet article, j'en termine la lecture.

Et un autre cadeau d'un partenariat avec Les Editions Luce Wilquin

Et pas des moindres pour différentes raisons :

- C'est la cinquantième parution de la maison   Bravo
- C'est une immense brique de  888 pages.  

Super mais avec toutes les LC programmées cela va compliquer les choses, je devrais peut-être l'emmener avec moi sur une île déserte ou hiberner afin d'être rapide ....

Toujours est-il qu'il me tente grandement?  ☺

Merci encore.  

Le voici :

Dans le bleu de ses silences

Marie Celentin


Luce Wilquin Editions
Sméraldine
14 x 20,5 cm, 888 pages
ISBN 978-2-88253-500-9
EUR 27.-

Présentation de l'éditeur


Nous sommes au IIIe siècle avant notre ère, au début de l’Égypte des Ptolémées. Cinquante ans plus tôt, Alexandre le Grand est mort prématurément, léguant un monde nouveau à ses compagnons d’armes et aux milliers d’aventuriers qui l’ont suivi dans sa flamboyante conquête de l’Orient.
L’histoire d’Alexandrie ne fait que commencer. Pour tous ceux qui y vivent, elle est déjà une légende.
Comme nous aujourd’hui, Bérénice, fille du roi Ptolémée Philadelphe, Titus le Romain, Ptolémée lui-même, Zénon, Nathanyah, Diounout et tous les autres sont alourdis par le poids des traditions et des souvenirs qui leur ont été transmis, modelés par leur temps et leur histoire familiale. Ils sont en quête de bonheur et parfois capables, au détour d’une rencontre, à la faveur d’une coïncidence, de sublimer leur destinée et de conquérir leur liberté.
Un premier roman construit comme une tragédie grecque
En librairie le 6 février

Un premier roman.

mardi 20 janvier 2015

Charlotte David Foenkinos ♥♥♥♥♥

Charlotte                    

David Foenkinos



     challenge rentrée littéraire 2014 1% logo


Collection Blanche
Gallimard
Parution : 21-08-2014
224 pages
140 x 205 mm
ISBN : 9782070145683
Prix conseillé 18.50 euros



Avis de l'éditeur


Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique,Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.


Mon avis

Sans conteste, mon premier coup de ♥ de l'année.

David Foenkinos nous retrace ici la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre de talent, née au mauvais endroit, au mauvais moment. Elle meurt enceinte à l'âge de 26 ans à Auschwitz.

David Foenkinos se met en scène dans cet exo-fiction.  Il nous explique qu'il a toujours été fasciné par Charlotte Salomon.  Le prénom de Charlotte est d'ailleurs présent dans de nombreux romans précédents, tout comme des personnages parlant la langue allemande.

Charlotte le hantait mais il ne savait pas comment sortir de lui ce qui l'habitait, comment nous en parler.  Un jour, c'est apparu comme une évidence.  De très courtes phrases suivies d'un point.  Mélange de poésie-prose.

Une écriture magnifique.  Ces courtes phrases apportent une dimension particulière.  La ponctuation finale semble suspendre le temps.  Permet une respiration, un temps à la réflexion.  J'ai trouvé que cela augmentait fortement l'intensité des propos.

Ce long poème-prose est rempli de sincérité, d'authenticité, d'émotions, pour nous conter le destin tragique de Charlotte.

Cette jeune femme est née à Berlin le 16 avril 1917.  Elle découvre son prénom sur une stèle dans un cimetière, celle de sa tante qui s'était suicidée dans la rivière.  A huit ans elle perd sa maman, d'une grippe lui dit-on.  La malheureuse s'était défenestrée. Les antécédents sont lourds dans la famille de Charlotte.

Son père Albert Salomon est peu présent, il se consacre corps et âme à la médecine.  Paula, cantatrice deviendra sa belle-mère et apportera un peu de chaleur humaine dans le foyer.

1933, la haine arrive au pouvoir.  Charlotte découvre la peinture et rentre difficilement aux Beaux-Arts.  Elle est douée.  La peinture deviendra un peu plus tard toute sa vie. Leben ? oder theater ?

Je ne veux pas vous en dire plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de lecture si ce n'est qu'Otti Moore et le docteur Moreti joueront un rôle important pour elle.

David Foenkinos raconte à la première personne.  Il a visité les différents endroits où Charlotte est passée. Il nous transmet son émotion.  Il m'a vraiment donné envie de découvrir la peinture et la vie de Charlotte.  Son oeuvre se trouve à Amsterdam au Musée juif si l'envie vous en prend, elle n'est malheureusement pas toujours visible.

J'ai lu ce roman quasi d'une traite.  J'étais emportée par l'écriture même si j'avais envie de ralentir, pour la prolonger afin que Charlotte vive un peu en moi.  J'en suis sortie émue, bouleversée, un récit qui vivra en moi encore quelque temps.  C'est ce qui fait à mon sens la réussite d'un livre, on ne l'oublie pas, il reste ancré en vous.

Pour rappel il s'agit du Prix Renaudot et Goncourt des lycéens de cette année 2014.

Ma note : le maximum un véritable coup de ♥


En savoir plus sur Charlotte




Les jolies phrases

Les morts ne peuvent pas écrire aux vivants.

Être dans son monde, cela engendre quoi ?
La rêverie, et la poésie sûrement.
Mais aussi un étrange mélange de dégoût et de béatitude.
Charlotte peut sourire et souffrir en même temps.

Evidemment, sa grand-mère l'aime profondément.
Mais il y a une face noire dans son amour.
Comment cette femme peut-elle s'occuper d'une enfant ?
Elle, dont les deux filles se sont suicidées.

Être artistes, intellectuels, médecins.
Certains persistent à croire que ça passera.
Ce sont les conséquences logiques d'une crise.
Il faut toujours des responsables aux malheurs d'un pays.
Charlotte assiste aux discussions des anéantis.

Elle pourra encore donner des récitals.
Dans un théâtre pour juifs, avec un public juif.
La version culturelle d'un ghetto.

Certaines filles se découvrent une ascendance juive.
D'une seconde à l'autre, elles passent du côté des bannies.
Mauvais sang.

Mais existent-ils des mots qui atténuent la haine des autres ?

Devant certains tableaux, son coeur bat comme pour un amour.
Cet été 1933, c'est la réelle naissance de son évidence.

Il existe un point précis dans la trajectoire d'un artiste.
Le moment où sa propre voix commence à se faire entendre.
La densité se propage en elle, comme du sang entendu dans de l'eau.

Après les livres brûlés, les tableaux couverts de crachats;

Le livre que l'on cherche n'est pas forcément celui que l'on doit lire.
Il faut regarder celui d'à côté.

La liberté est le slogan des survivants.

C'est bien là le privilège des artistes vivre dans la confusion.

L'essentiel ; c'est que les mots aient été écrits.
Le reste n'a pas d'importance.
Nous ne devons plus laisser de preuves aux chiens.
Il faut ranger nos livres et nos souvenirs en nous.

Oui, ils sont dignes.
On sent la volonté de ne pas offrir en plus du reste sa douleur.
C'est la seule chose que l'on peut conserver.
Quand on n'a plus rien.
L'envie de se tenir droit.

La mort est partout !
Partout !
Il faut mourir avant que la mort ne nous prenne.

Le sommeil est le seul endroit où elle semble être à l'abri d'elle-même.

Le suicide est une mort que l'on ne donne pas à l'ennemi.

Elle doit vivre pour créer.
Peindre pour ne pas devenir folle.

Une révélation est la compréhension de ce que l'on sait déjà.
C'est le chemin qu'emprunte chaque artiste.


L'avis des copines




Lecture commune avec JosteinAriane et Lydie

et les copines de Lecteurs belges compulsifs

Evasions julivresques

Les petites lectures de Scarlett

Carnet de lecture