mardi 27 novembre 2018

Lydie - Zidrou et Jordi Lafebre ♥♥♥♥♥

Lydie              -  Jordi Lafebre   ♥♥♥♥♥

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Dargaud
Un autre regard
Première parution  :  20/01/2012
Scénario : Zidrou
Dessins : Jordi Lafebvre
Pages : 56
EAN : 9782505015161
Prix : 16.50 €

Présentation de l'éditeur

Avez-vous déjà entendu parler de "l'impasse du bébé à moustache" ? Ne cherchez pas ce bout de rue sur un plan, vous perdriez votre temps ! Seuls Zidrou et Jordi Lafebre peuvent vous y conduire ! Les habitants de l'impasse, les "moustachus", partagent les joies et les peines du quotidien sous le regard d'une statuette de madone à l'enfant Jésus. Alors quand Camille, jeune femme simple d'esprit, perd sa petite Lydie tout juste née, tous les habitants la soutiennent. Ils sont solidaires à nouveau lorsque Camille leur annonce le retour miraculeux de sa petite fille. Mieux vaut un joli mensonge qu'une vilaine vérité, pensent-ils tous. Seulement qu'arrive-t-il quand la vérité reprend ses droits ?

Réédition à tirage limité, dans un nouvel habillage luxueux, avec une couverture inédite et un cahier de huit pages supplémentaire.

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Mon avis

Immense coup de coeur.  Du Zidrou comme j'aime.

La foudre ne frappe pas toujours au même endroit dit-on.. , ce n'est malheureusement pas le cas dans la famille de Camille.   Caille est un peu simple d'esprit, sa maman a perdu la vie en la mettant au monde et l'histoire malheureusement se répète.  Elle accouche mais sa fille "Lydie" meurt en venant au monde.   Elle ne veut pas l'admettre et dit que Lydie est revenue, elle est vivante.. 

Comme il est plus facile de faire le bien que le mal, les habitants du quartier des moustaches vont tous faire comme si Lydie était avec eux, ils s'intéresse à la petite, la voit grandir.

Beaucoup de tendresse et d'amour dans ce très bel album de Zidrou et Jordi Lafebvre, le complice de la série "Les Beaux étés".   C'est du Zidrou comme ceux que j'aime.  

A lire de toute urgence

♥♥♥♥♥


dimanche 25 novembre 2018

Le petit bon usage de la langue française - Grevisse

Le petit bon usage de la langue française   Grevisse

Cédrick Fairon et Anne-Catherine Simon



Editions DeBoeck
Parution : novembre 2018
Pages : 576
ISBN : 9782807316966
Prix : 29 €


Présentation de l'éditeur

Version courte de son illustre grand frère, Le petit Bon usage est une grammaire facile d'accès qui propose de très nombreux exemples puisés dans la littérature classique et contemporaine.


Grammaire complète et accessible, le Petit Bon Usage vous fera entrer dans la langue française grâce à ses nombreuses citations tirées d’œuvres d’écrivains, de poètes et de chanteurs classiques ou contemporains.

Avec :

– les règles principales et les variantes les plus courantes

– des milliers de citations littéraires en exemples

– un index des notions

– un index des auteurs cités

(Re)découvrez la grammaire française grâce à Victor Hugo ou Amélie Nothomb, Albert Camus, Bernard Weber ou Marc Lévy, avec des incursions chez Brassens, Stromae ou Goscinny et bien d’autres…

Auteurs

Maurice Grevisse


Maurice Grevisse naît le 7 octobre 1895 à Rulles (Belgique), d'un père forgeron et d'une mère couturière. En obtenant son diplôme d'instituteur, il s'écarte de la voie professionnelle paternelle. Il devient alors successivement régent littéraire, professeur et, enfin, accède en 1925 au titre de docteur en philosophie et lettres à l'Université de Liège. Ayant accepté de refondre une grammaire scolaire existante, il rédige une œuvre originale, Le Bon Usage, qui paraît en 1936 et deviendra le centre de toute une vie. Les plus grands grammairiens et écrivains de l'époque, dont André Gide, vont saluer ce travail minutieux. Il publie également une série de manuels reconnus pour l'enseignement secondaire. Plusieurs distinctions viendront ponctuer une carrière admirable, comme le prix De Keyn de l'Académie royale de Belgique en 1939 et la médaille d'or de l'Académie française en 1946. Maurice Grevisse disparaît le 4 juillet 1980 après avoir confié les rênes du Bon Usage à son gendre, André Goosse.


Cédrick Fairon


Titulaire d’un doctorat en linguistique informatique (Université Paris VII Diderot), agrégé en lettres, Cédrick Fairon est professeur à l'Université catholique de Louvain où il enseigne la linguistique et l’ingénierie linguistique. Il est actuellement Directeur du CENTAL, un laboratoire de recherche en traitement automatique du langage, qui analyse notamment les textes littéraires.


Anne-Catherine Simon
   


Titulaire d’un doctorat (Université catholique de Louvain) et d’un DEA (Université de Genève) en linguistique, agrégée en lettres, Anne-Catherine Simon est professeur à l’Université catholique de Louvain où elle enseigne la grammaire aux étudiants en Lettres. Ses recherches portent essentiellement sur le français oral, incluant des styles aussi variés que la chronique radiophonique ou le slam.

Mon avis

Une grammaire me direz-vous ?  Oui une grammaire et pas n'importe laquelle, le Grevisse la référence de mon enfance.

Pourquoi vous en parler ?

Car elle a été entièrement revisitée par deux passionnés de lecture, modernisée et au goût du jour.  Elle comporte des citations de plus de 300 auteurs, chanteurs, poètes contemporains ou classiques.

Une façon originale au départ d'une citation de revoir une règle grammaticale.  

De Patrick Bruel pour la chanson  Merci à qui, à quoi ?   (Qui a le droit ? 1991) en passant par Flaubert Mais qui donc la rendait si malheureuse ? (Madame Bovary 1856) l'occasion de revoir les pronoms interrogatifs par exemple.

Pour parler de l'absence du sujet : 

- notre compatriote Alain Berenboom "Hong Kong Blues" 2016   Je me contente d'envoyer à Kathryne un bref message : "Passeport récupéré. Caution inutile.Vais acheter le ticket de retour 
ou - Suis sortie de la pharmacie en chantant tout bas : Ô mon amour, à toi toujours. C'est bête, je sais.  Albert Cohen "Belle du Seigneur" 1968


- une maquette en 2 couleurs pour repérer les points importants
- le tableau des conjugaisons
- le rappel des règles de la nouvelle orthographe
- la féminisation des noms de métiers, fonctions, grades
- un index grammatical complet
- un index des auteurs cités


Un chouette outil à avoir sous la main pour vérifier les règles de grammaire ou tout simplement un chouette bouquin à ouvrir n'importe où pour savourer quelques citations et revoir de façon ludique l'usage de la langue.

Une revisite ludique, intéressante et pratique.





samedi 24 novembre 2018

Paul, je m'appelle Paul - Lorenzo Cecchi ♥♥♥♥♥

Paul, je m'appelle Paul     -   Lorenzo Cecchi  ♥♥♥♥♥



Lilys éditions
Parution : 05 septembre 2018
Pages : 201
ISBN-13: 978-2930848570
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

« Je m’appelle Paul », ce sont les seuls mots que prononce l’enfant res- capé d’une tragédie dans laquelle ses parents et ses sœurs ont péri. Le monoxyde de carbone a tué.

Adopté aussitôt par «tante Armelle», sœur de sa mère, qu’il ne connais- sait pas. Il sera élevé, rue Varin, près de la gare des Guillemins à Liège, une rue éclairée aux néons de la prostitution. Ensuite viendra l’appren- tissage à la boucherie où Léa, sa patronne, nouera avec lui une relation sentimentale qui durera toute sa vie.

Oui, ce Paul est inspiré d’un homme politique qui a réellement existé dans la Belgique des années 60-70.
Si la ressemblance est grande, elle n’est que prétexte à écrire une biogra- phie complètement fantasmée du personnage, sans grand rapport avec l’original.

Présentation de l'auteur




Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952. Agrégé en sociologie il a été animateur de maison de jeunes, promoteur des spectacles au National, administrateur de sociétés, ou encore commissaire d’exposition avant de terminer sa carrière en tant que commercial dans une société de protection incendie. Pendant dix ans, il a également enseigné la philosophie de l’art à l’académie des Beaux-arts de Mons.


Son premier roman, « Nature morte aux papillons » au Castor Astral (2012) a été sélectionné pour le Prix Première de la RTBF, le prix Alain-Fournier, ainsi


que les prix Saga Café et des lecteurs du magazine « Notre Temps ». Il a publié chez ONLIT éditions «Faux Témoignages» et «Petite fleur de Java», respectivement en 2014 et 2015. En 2016 sont parus «Un verger sous les étoiles» aux éditions du CEP et Contes espagnols, un recueil de nouvelles illustrées par le peintre Jean-Marie Molle, au Cactus Inébranlable Editions. Sans oublier le recueil de nouvelles « Le Blues social Club », également au Cactus Inébranlable Editions.

Il nous en parle





Mon avis

Lorenzo Cecchi est un auteur de chez nous.  J'avais eu la chance de le rencontrer lors d'une soirée organisée par la librairie Antigone à Gembloux  à l'occasion de la sortie de son livre "Petite fleur de Java" en 2015.  Il dort d'ailleurs encore dans ma PAL (Shame on me).

J'avais aimé le personnage, touchant au franc parler, vrai.  J'ai apprécié son recueil de nouvelles "Contes espagnols".  Et j'avais vraiment envie de retrouver son écriture dans un roman.
Ce fut un enchantement.

Dès les premières pages, il m'a donné envie de savoir qui était vraiment Paul.

Construit comme un polar, créant le suspens même si le récit n'en est pas un mais bien l'histoire d'une vie, une confession construite avec beaucoup de psychologie, un peu comme l'écriture de Simenon.

Jean-Luc Jeandrain est journaliste, critique d'art.  Il est contacté par un certain André Aubert qui lui propose un rendez-vous.  Il n'en a plus pour longtemps, six mois tout au plus, il est peintre et aimerait que Jean-Luc voit son travail.  Qu'il écrive un article ou pas, ce sera rémunéré 6000 €.

L'argent ne coulant pas à flot , il est intrigué et se rend au rendez-vous.

Qu'elle ne fut pas sa stupeur lorsque l'homme barbu et chevelu lui apprendra qu'il est son frère !  Et en le détaillant bien il se rendra compte qu'il s'agit de Paul Van Derbrug, VDB .  VDB oui vous avez deviné, l'ancien  premier ministre, celui qui avait été enlevé en 1989 contre une rançon.

Une figure emblématique, charismatique du paysage politique belge.  Un accent fort, une chanson de Brussels Sound Revolution en 2002.....

Lorenzo Cecchi s'est inspiré du personnage, de ses origines; une famille de boucher, il deviendra industriel de la viande, son ascension politique, son enlèvement.  C'est le point de départ.

Il a librement inventé une biographie.  Seul survivant d'une famille qui a péri du monoxyde de carbone, élevé par une tante dans un bordel des rues de Liège.  Son parcours d'apprenti-boucher, d'industriel, la politique. Une seule femme : Léa, mère, soeur, amante, égérie... et le rapport avec ce frère Jean-Luc.

Si vous voulez le connaître, lisez ce roman.  Pour ma part je n'ai pu le lâcher avant de l'avoir terminé.

Lorenzo Cecchi a l'art d'habiter ses personnages, de les rendre humains, vivants, empreints de sentiments.

C'est l'histoire d'un homme qui au seuil de sa vie dresse le bilan de ce qu'il a été ou aurait pu être.

L'écriture est belle, naturelle, sincère, authentique.  Elle est franche sans faux semblant.  Introspective parfois avec une certaine tension.  C'est vraiment un coup de coeur, un excellent moment.


Lisez-le et venez me dire ce que vous en avez pensé.

Ma note : ♥


Souvenir 

La conférence de presse de Paul Vanden Boeynants (JT15-02-1989)






Les jolies phrases

Francine c'est mon nom de scène, Mercedes un pseudo, comme en usent les artistes, car satisfaire l'homme est un art, sûr que c'est de l'art, monsieur Arsène qu'elle gueule en pointant son doigt sur la
maigre poitrine du poitrinaire.  "Mercedes", ça évoque l'Amérique du Sud, la fièvre des tropiques qu'elle explique, les tangos de Carlos Gardel et aussi Tino Rossi  - qu'elle adore, mais seulement quand il chante des tangos -.

Il est né au Congo, comme le Congo de "Tintin au Congo", un pays immense où l'on va en colonies pour s'amuser.  C'est toujours Mercedes qui précise : ils sont en vacances tout le temps, les coloniaux, avec leurs doigts de pieds en éventail dans les transats.

C'était pour que je me souvienne que je sache que j'étais encore vivant que je devais retenir mon nom et le communiquer à qui me le demandait.  Sans nom, tu es là sans être là, comme Pedigree, l'apatride. Il n'existe pas Pedigree, pas même pour l'assistance publique.

La langue de la politique, son vocabulaire, que les médisants qualifient de langue de bois, fut assimilée en deux temps trois mouvements.  J'y ajoutai des touches du parler populaire agrémenté d'adages qui passaient pour l'expression du bon sens et très vite, malgré mon étiquette libérale, je renvoyai l'image d'un homme proche des petites gens; je comprenais leur langage puisque je parlais moi-même, et, par extension, même si cela n'avait rien de logique, entendais leurs préoccupations.

Répondre à une question sans y répondre tout en convainquant mon interlocuteur que j'y avais bel et bien répondu devint pour moi un jeu d'enfant.

L'idée m'a souvent traversé l'esprit que depuis l'au-delà, les mots veillent et éclairent le chemin de ceux à qui ils manquent.

L'homme bon est une rareté.

Du même auteur j'ai lu

Mon billet en cliquant sur la couverture

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vendredi 23 novembre 2018

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

(les petits derniers)

Voici les derniers arrivages dans ma pal , on commence par un ouvrage utile mais aussi ludique:

Le petit bon usage de la langue française   Grevisse

Cédric Fairon et Anne-Catherine Simon



Editions DeBoeck
Parution : novembre 2018
Pages : 576
ISBN : 9782807316966
Prix : 29 €

Présentation de l'éditeur

Version courte de son illustre grand frère, Le petit Bon usage est une grammaire facile d'accès qui propose de très nombreux exemples puisés dans la littérature classique et contemporaine.


Grammaire complète et accessible, le Petit Bon Usage vous fera entrer dans la langue française grâce à ses nombreuses citations tirées d’œuvres d’écrivains, de poètes et de chanteurs classiques ou contemporains.

Avec :

– les règles principales et les variantes les plus courantes

– des milliers de citations littéraires en exemples

– un index des notions

– un index des auteurs cités

(Re)découvrez la grammaire française grâce à Victor Hugo ou Amélie Nothomb, Albert Camus, Bernard Weber ou Marc Lévy, avec des incursions chez Brassens, Stromae ou Goscinny et bien d’autres…

Dans un autre registre, un roman graphique voici enfin le tome 4 

L'arabe du futur 4   -  Riad SATTOUF



Allary éditions
Parution : 27 septembre 2018
Pages : 288
EAN : 978-2-37073-125-8
Prix : 25.90 €

Présentation de l'éditeur


Ce quatrième tome du succès mondial L’ Arabe du futur couvre les années 1987-1992.

Âgé de neuf ans au début de ce volume, le petit Riad devient adolescent. Une adolescence d’autant plus compliquée qu’il est tiraillé entre ses deux cultures – française et syrienne – et que ses parents ne s’entendent plus. Son père est parti seul travailler en Arabie saoudite et se tourne de plus en plus vers la religion… Sa mère est rentrée en Bretagne avec les enfants, elle ne supporte plus le virage religieux de son mari. C’est alors que la famille au complet doit retourner en Syrie…

Dans le premier tome (1978-1984), le petit Riad était ballotté, de sa naissance à ses six ans, entre la Libye de Kadhafi, la Bretagne de ses grands-parents et la Syrie de Hafez Al-Assad.
Le deuxième tome (1984-1985) racontait sa première année d’école en Syrie.
Le troisième tome (1985-1987) était celui de sa circoncision.
Ce quatrième tome, exceptionnel par son format (288 pages) et par ce qu’il révèle (le coup d’État de son père), est le point d’orgue de la série.
La série L’Arabe du futur est traduite dans 22 langues.


En voici un que j'ai envie de lire depuis sa sortie :

Khalil   -  Yasmina Khadra

Khalil

Julliard
Parution : 16/08/2018
Pages : 264
EAN : 9782260024224
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Vendredi 13 novembre 2015. L’air est encore doux pour un soir d’automne. Tandis que les Bleus électrisent le Stade de France, aux terrasses des brasseries parisiennes on trinque aux retrouvailles et aux rencontres heureuses. Une ceinture d’explosifs autour de la taille, Khalil attend de passer à l’acte. Il fait partie du commando qui s’apprête à ensanglanter la capitale.
Qui est Khalil ? Comment en est-il arrivé là ?
Dans ce nouveau roman, Yasmina Khadra nous livre une approche inédite du terrorisme, d’un réalisme et d’une justesse époustouflants, une plongée vertigineuse dans l’esprit d’un kamikaze qu’il suit à la trace, jusque dans ses derniers retranchements, pour nous éveiller à notre époque suspendue entre la fragile lucidité de la conscience et l’insoutenable brutalité de la folie.

Voici un auteur dont j'adore la plume, souvenez-vous de "Zoé" et de "Chaque seconde est un murmure"  heureuse de le retrouver dans un domaine un peu diffèrent 

Des Mots de Contrebande, (Aux inconnus qui comme moi ...)

Alain Cadéo

L’image contient peut-être : fleur

La Trace éditions
Parution : 12/11/2018
Pages : 144
ISBN979-1-09-751511-9
Prix :  16 €

Présentation de l'éditeur


Ces petits mots, ces intentions, ces billets, sont destinés à celles et à ceux qui, ne se connaissant pas, font partie de la même famille éparpillée : les affamés d’azur.

Nous, mendiants de la lumière, tendant la main pour des piécettes de partage, menue monnaie de notre joie, ce que nous cherchons c’est de pouvoir, sans aigreur ni amertume, poursuivre notre quête, nous rassembler autour des « mots de la tribu ».

Là, dans la caverne aux mille reflets de nos têtes, devant un bon brasier de phrases crépitantes, compagnons retrouvés nous tenant chaud, en n nous ne serons plus seuls…

Merci à Lilys éditions, un auteur de chez nous à découvrir:

Le temps des coquelicots  -  Pierre-Marie Dumont Saint-Martin

letempsdescoquelicots.pdf (1 page) 2018-09-18 21-43-55

Lilys éditions
Parution : 03/11/2018
Pages : 436
ISBN : 9782930848617
Prix : 24 €

Présentation de l'éditeur

Il y a cent ans, se terminait celle que l’on nommera la Grande Guerre. Celle où des millions d’hommes et de femmes ont perdu la vie. La Première Guerre qui restera marquée dans les livres d’Histoire comme un des événements marquants du xxe siècle, cette guerre parfois qualifiée de totale a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors. Elle a impliqué plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions que toute autre guerre antérieure. Plus de soixante millions de soldats y ont pris part.


Âgé de dix-sept ans, Gérard Vandervelde achève son parcours d’étudiant au Conservatoire de Liège au moment où l’Europe sombre dans la guerre. Confronté dès les premiers jours du conflit aux atrocités commises par les troupes allemandes qui envahissent la Belgique, il va être emporté dans la tourmente des combats et sur les chemins de l’exil tout en essayant désespérément de sauver ceux qu’il aime. Mais cette guerre est un raz-de-marée où la survie relève du miracle.

Tout semble perdu dans l’abîme de souffrance où l’humanité est précipitée par la décision d’une poignée de criminels agissant dans l’ombre des chancelleries. Comme des millions de jeunes gens, il vit la souffrance des combats, déchiré entre sa conscience et un terrible désir de venger les massacres perpétrés sous ses yeux.

L’amour, l’amitié et la musique sont les seules étoiles qui continuent à luire dans un ciel de tempête traversé d’éclairs. Un roman qui ne manquera pas de séduire les passionnés de musique, d’aviation et d’Histoire, ainsi que les amoureux du monde équestre.

Deux nouveaux sur ma liseuse grâce à Net galley  , merci à Stock , repéré depuis la rentrée, primé je vais découvrir :

Avec toutes mes sympathies     -    Olivia de Lamberterie

Avec toutes mes sympathies

Editions Stock - La Bleue
Parution : 22/08/2018
Pages : 256
EAN : 9782234085800
Prix : 18.50 €

Présentation de l'éditeur

"Les mots des autres m’ont nourrie, portée, infusé leur énergie et leurs émotions. Jusqu’à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à Montréal, je ne voyais pas la nécessité d’écrire. Le suicide d’Alex m’a transpercée de chagrin, m’a mise aussi dans une colère folle. Parce qu’un suicide, c’est la double peine, la violence de la disparition génère un silence gêné qui prend toute la place, empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s’est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j’ai eu de l’avoir comme frère, m’a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d’être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants."

O. L.

Un tout grand merci à Super 8 éditions

Population : 48    -  Adam Sternbergh

Population : 48

Editions super 8
Parution : 11/10/2018
Pages : 432
EAN : 9782370561114
Prix : 22 €

Présentation de l'éditeur

Tout le monde est coupable. Personne ne sait de quoi.

Caesura Texas – une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d’identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l’optique d’un nouveau départ.
En échange de l’amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l’extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu’à aujourd’hui. Errol Colfax, en effet, s’est suicidé… avec une arme qu’il n’aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l’enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l’essentiel des habitants – y compris lui-même – auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s’abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura…
Férocement drôle, comiquement féroce, Population : 48 – le troisième roman d’Adam Sternbergh – est aussi un redoutable page-turner où, quelque part entre Tarantino et La Quatrième Dimension, aucun personnage n’est vraiment ce qu’il paraît être.

Et voilà c'est tout pour aujourd'hui.

jeudi 22 novembre 2018

Kivu - Van Hamme ♥♥♥♥♥

Kivu    -    Simon et Van Hamme    ♥♥♥♥♥

Kivu

Le Lombard
Collection signé
Scénario : Van Hamme
Dessins : Simon
Parution : 14 septembre 2018
Pages : 72
ISBN : 9782803672660
Prix : 14.99 €

Présentation de l'éditeur

Ingénieur fraîchement diplômé, François travaille pour un puissant consortium industriel. Il se voit confier la négociation d'un important contrat au Congo. Sur place il découvre le règne du cynisme et de la corruption, dans des proportions qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Son destin bascule définitivement quand sa route croise celle de Violette, une enfant congolaise traquée par un puissant chef rebelle.


Prix Nobel de la Paix 2018  Dr Denis Mukwege et Nadia Murad


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Jean Van Hamme nous en parle





Mon avis

Le 2 octobre 2018 était décerné le Prix Nobel de la Paix au Dr Denis Mukwegé et à Nadia Murad, l'occasion de découvrir ce dernier album de Jean Van Hamme.

Cette bd nous apprend énormément de choses sur le Kivu, région du Congo qui a la particularité depuis des siècles de posséder en son sous-sol de grandes richesses dont tout le monde veut
s'emparer depuis la nuit des temps en malmenant, sacrifiant le peuple extrêmement pauvre qui l'occupe.

Ce sont de véritables expéditions meurtrières qui sont menées par l'INTERHAMWE - "ceux qui combattent ensemble" - des groupes armés menés par des auto proclamés militaires qui pour de l'argent car la corruption est à tous les niveaux incendient des villages, assassinent violemment vieillards et bébés.  Ils sèment la terreur en violant des fillettes et des femmes devant leurs proches, capturent le reste de la population pour l'exploitation des mines.

Ainsi vidés de ses habitants, le sol et le sous-sol peuvent être exploités par les multinationales à la recherche de Coltan.  Ce minerai de couleur noire dont on extrait le tantale nécessaire à nos téléphones portables et tablettes....

Un jeune ingénieur François Daens sera envoyé au Kivu par sa boîte en mission.  Sur sa route il croisera Violette Kizongo renversée par sa voiture.  Il la prendra en charge pour la soigner mais aussi pour partir à la recherche de son frère Jérémie, enlevé sans doute pour travailler dans les mines.

Les enfants s'étaient enfuis d'un village incendié, ils avaient tué un militaire, le chef de l'expédition.

François rencontrera le docteur Cadière et le docteur Denis Mukwege et son hôpital Panzi, celui qui répare les femmes.

Un très bel album, dur comme l'est la réalité là-bas.  Un texte dense.  On apprend beaucoup de choses et prend conscience de ce qui se passe là-bas.  Le travail du dr Mukwege est mis en avant.

Un album indispensable à mettre dans un maximum de mains.  A partager abondamment car ce n'est qu'en étant correctement informé que l'on prend pleinement conscience et que l'on pourra peut-être faire évoluer les choses.

Pour que la corruption reine là-bas cesse enfin.  Lisez et partagez on peut faire bouger les choses.

Immense coup de coeur

Les jolies phrases

Vous vous habituerez.  Il y a sur terre des millions de gens qui s'habituent à l'abjection quand ils y trouvent leur intérêt.

Les curés nous promettaient l'enfer si nous commettions des péchés.  Mais le KIVU vit l'enfer tous les jours et nous n'avons commis aucun péché.

Vous savez, Mobutu n'était qu'un petit sergent de la force publique.  Quand il a pris le pouvoir, il est devenu Maréchal.  Ici, on a le grade qu'on se donne.










dimanche 18 novembre 2018

Les trois soeurs et le dictateur - Elise Fontenaille ♥♥♥♥♥

Les trois soeurs et le dictateur      -    Elise Fontenaille   ♥♥♥♥♥


Rouergue Jeunesse
Doado
Parution : janvier 2014
Pages : 80
ISBN : 978-2-8126-0617-5
Prix : 8 €

Présentation de l'éditeur

Mina, une adolescente américaine, se rend pour la première fois en République dominicaine, le pays d’origine de son père. Elle fait la rencontre de sa grand-tante, qui va lui révéler le destin tragique de sa grand-mère, Minerva Mirabal. Adolescente encore, cette dernière a tenu tête au dictateur de l’époque, Rafael Trujillo, qui voulait en faire sa maîtresse.
S’appuyant sur l’histoire véridique des sœurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960, devenu depuis le jour de lutte contre les violences faites aux femmes dans le monde entier, Elise Fontenaille nous plonge dans un conte contemporain cruel, une leçon d’histoire et une leçon de courage.

Par l’auteure de « Le garçon qui volait des avions » (plus de 16 000 exemplaires vendus, de nombreux prix).


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Mon avis

Une lecture ado pour changer, suggérée par mon fiston.  Un tout petit roman de 72 pages bien intéressant chez Rouergue dans la collection Doado.

Mina est adolescente, elle vit aux Etats-Unis et se rend pour la première fois en République Dominicaine, le pays natal de son père dont elle ne connaît rien. 

C'est un roman épistolaire qui nous est proposé.  Mina écrit à son amie Eliza d'origine Haïtienne.

Elle lui raconte sa découverte de l'île mais aussi l'histoire de celle-ci qui est aussi la sienne, car Adela Mirabal n'est autre que la soeur de sa grand-mère Minerva et de ses tantes Patria et Maria-Teresa.

Elle va apprendre l'histoire des soeurs Mirabal, figures incontournables sur l'île.  

Minerva était très belle, elle a osé défier le dictateur  Trujillo, amateur de jeune femmes en place depuis 1930. 

En octobre 1937, il a provoqué le massacre du Persil, un nom étrange qui a provoqué la mort atroce de plus de 20.000 haïtiens dont les corps ont été jetés dans la rivière du massacre qui sépare les deux pays.

J'ai envie de vous en raconter plus mais je ne peux le faire sans vous raconter l'histoire qui est vraiment passionnante, l'occasion de comprendre l'histoire du pays et de savoir pourquoi le 25 novembre est la journée mondiale de la lutte contre les violences faites aux femmes.

Un récit émouvant très bien écrit qui m'a donné envie de faire des recherches historiques.

Ma note : Coup de coeur

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En savoir plus :

L'occasion de découvrir que l'origine du pays.  L'île de Saint Domingue est devenue indépendante en 1822.  Elle comportait une ancienne colonie espagnole (1511) devenue Hispaniola ; La République Dominicaine et Kishya, l'ancienne colonie française devenue Haïti.


Les jolies phrases

Soyez toujours du côté de ceux qui n'ont rien.

On a besoin de connaître l'histoire de ses origines, pour être en paix avec soi même.



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samedi 17 novembre 2018

7 jours à River Falls - Alexis Aubenque ♥♥♥♥♥

7 Jours à River Falls              -     Alexis Aubenque

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Bragelonne - Thriller
Calmann Levy en 2008
Parution : 17/10/2018
Pages : 408
ISBN : 979-10-281-1050-5
Prix : 7.90 €


Présentation de l'éditeur

Une semaine de frissons !

Issue d'une famille modeste, Sarah Kent est une étudiante modèle qui mène une vie paisible parmi l’élite de l'université de River Falls, une petite ville des Rocheuses. Tout va changer, un matin de printemps, quand Amy Paich et Lucy Barton, ses deux meilleures amies de lycée, sont retrouvées assassinées dans la forêt toute proche.

Ancien flic de Seattle, Mike Logan vient d'être élu shérif à River Falls. Aidé de Jessica Hurley, une profileuse réputée, il se lance à corps perdu dans cette enquête. Mais ils ignorent que leur adversaire les manipule avec une redoutable perversité...

Premier volet de la série culte River Falls, 7 Jours à River Falls marque le début du couple mythique Logan et Hurley.



« Un Français qui écrit comme un Américain, on adore ! »Avantages
« Avec des chapitres courts et rythmés, des mots justes et un style efficace, ce thriller se lit d'une traite. » Femme actuelle

L'auteur

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Alexis Aubenque, ancien libraire féru de littérature de genre, est entré dans le domaine du thriller en 2008. Après le succès de la trilogie River Falls - notamment consacré par le prix Polar 2009 décerné à Cognac -, et après Charité bien ordonnée et Pour le bien des enfants, il signe ici le troisième volet de ses Nuits noires à Seattle et nous emmène en virée sur les traces dʼun mythe américain : celui, rebelle et violent, des Hells Angels.

Source  Calmann Levy


Mon avis

C'est lors de l'excellent salon de "Lire C'est libre" il y a deux ans que j'ai rencontré Alexis Aubenque.  Il était grand temps que je découvre sa plume.

Il n'a pas fallu plus de cinq pages pour capter mon attention, j'ai dévoré très rapidement ce premier volume de la première saison d'une trilogie.

C'est si je ne me trompe le premier thriller de l'auteur, raison pour laquelle tout n'est pas parfait mais l'écriture simple, nerveuse, efficace vous embarque vers un vrai page turner.

Direction River Falls, une petite bourgade dans Les Rocheuses.  Mike Logan est shérif depuis peu.  Il a quitté Seattle pour trouver plus de sérénité, moins de cadavres et d'affaires violentes.

Manque de pot pour lui, on vient de retrouver deux cadavres atrocement mutilés au fond du lac et un enfant écrasé au bord de la route.  Écrasé ! pas vraiment, il semblerait que le chauffard l'ai simplement assassiné.  Pour quelle raison ?

Les deux filles mortes, Amy Paich et Lucy Barton étaient les meilleures amies de lycée de Sarah Kent.  Elles étudiaient à l'université de River Falls.  Sarah est préoccupée comme l'ensemble des étudiants du campus.  Un malaise y règne.  Mais pourquoi Sarah est-elle si inquiète ?  Sait-elle quelque chose ?

Jessica Hurley, une profileuse de renom, ex-petite amie du shérif vient en renfort avec le FBI. Elle participera activement à l'enquête.

Une taupe se cache au sein de l'équipe et renseigne Caldwin, une journaliste sans scrupules, prête à tout pour dénicher des "scoops", elle rêve de quitter la presse écrite et ce trou perdu, elle veut se démarquer, quitter le village et accéder à la célébrité.

Pendant ce temps là, l'enquête commence.  Le tueur est malin, manipulateur, machiavélique, il se joue de la police et les guidera sur de fausses pistes.

Naïveté de Logan qui part au quart de tour et chaque fois est persuadé de détenir le coupable mais comme dans tout thriller nous irons de rebondissement en rebondissement.

J'en ai assez dit.  Il y a il est vrai des clichés faciles, quelques petites incohérences ou pistes inexplorées, la psychologie de certains personnages pourrait être plus développée mais  qu'importe car tout fonctionne.  L'écriture est efficace, dynamique et les pages se tournent très vite car on veut savoir.

J'ai vraiment passé un excellent moment.  J'ai envie de continuer la série qui j'en suis certaine creusera l'histoire de Jennifer Hurley et Mike Logan.  Elle nous parlera sans doute des habitants de River Falls et de leurs secrets.

Excellent moment de lecture, un coup de coeur.   ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Dans l'adversité, l'homme redevient animal. Il se raccroche à son instinct de survie et parvient à accepter l'inacceptable pour affronter toutes les épreuves.

L'objectif principal de la justice était d'assouvir le besoin de vengeance personnelle des victimes, plutôt que de réellement chercher la meilleure solution pour protéger la société dans son ensemble.  Rien ne pouvait raisonner quelqu'un qui voulait se venger.

Oui, pourtant ne pas respecter les femmes, c'est le début de l'intégrisme.

Elles devraient reconnaître la suprématie de l'homme sur la femme.

On ne peut applaudir la mort de quelqu'un, même si cette personne était la pire des pourritures.

Aussi pourri qu'un fruit puisse paraître, il en reste toujours une partie comestible, lui avait enseigné un de ses professeurs d'université.

On court après la modernité, mais parfois je me demande si la vraie vie n'est pas celle-ci.  Vivre en osmose avec la nature, fit Lisa.

Il suffit de peu pour que l'homme relâche la bride de la bête qui est en lui, se dit-elle en se remémorant comment des gens bien sous tous rapports étaient devenus les pires criminels, durant les guerres du XXe siècle en particulier et toutes les autres en général.

mardi 13 novembre 2018

Un océan, deux mers, trois continents - Wilfried N'Sondé

Un océan, deux mers, trois continents

Wilfried N'Sondé



Actes Sud
Parution : janvier 2018
Pages : 272
ISBN 978-2-330-09052-4
Prix : 20 €

Prix des lecteurs de la Ville de Brive-Suez - 2018
Prix des lecteurs L'Express/BFMTV - 2018
Prix du livre France Bleu/Pages des libraires - 2018
Prix Kourouma - 2018



Présentation de l'éditeur


Il s’appelle Nsaku Ne Vunda, il est né vers 1583 sur les rives du fleuve Kongo. Orphelin élevé dans le respect des ancêtres et des traditions, éduqué par les missionnaires, baptisé Dom Antonio Manuel le jour de son ordination, le voici, au tout début du XVIIe siècle, chargé par le roi des Bakongos de devenir son ambassadeur auprès du pape. En faisant ses adieux à son Kongo natal, le jeune prêtre ignore que le long voyage censé le mener à Rome va passer par le Nouveau Monde, et que le bateau sur lequel il s’apprête à embarquer est chargé d’esclaves…
Roman d’aventures et récit de formation, Un océan, deux mers, trois continents plonge ce personnage méconnu de l’Histoire, véritable Candide africain armé d’une inépuisable compassion, dans une série de péripéties qui vont mettre à mal sa foi en Dieu et en l’homme. Tout d’ardeur poétique et de sincérité généreuse, Wilfried N’Sondé signe un ébouriffant plaidoyer pour la tolérance qui exalte les nécessaires vertus de l’égalité, de la fraternité et de l’espérance.

Un mot de l'auteur

« UN OCÉAN, DEUX MERS, TROIS CONTINENTS est l’aboutissement d’un projet qui a germé dans mon esprit il y a environ sept ans, celui de composer un roman d’aventures inscrit dans un contexte historique tendu. Quand j’ai découvert le destin incroyable de Dom Antonio Manuel dans un livre que m’avait conseillé mon frère historien, j’ai tout de suite su que je tenais le personnage principal de mon histoire.

J’avais hâte d’écrire son épopée, de raconter les dangers qu’il avait rencontrés depuis son village natal du Kongo jusqu’au Vatican. Je l’imaginais sous les traits d’un homme simple, armé de son amour pour ses frères et sœurs humains, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Un héros qui allait réussir à échapper au pouvoir des puissants de son temps et à faire triompher ses idéaux !

J’ai alors commencé à me documenter et me suis plongé dans cette époque à la fois terrible et fascinante que fut le xviie siècle, entre esclavage, flibusterie, servage et Inquisition. Très vite, l’immensité de la tâche m’est apparue telle que j’ai d’abord finalisé deux autres livres avant de relever ce défi littéraire qui parfois, je l’avoue, m’a semblé insurmontable… La force d’aller au bout de ce roman m’est venue de l’envie de sortir de ma solitude d’enquêteur pour partager les détails inédits que je découvrais au gré de mes recherches.

J’ai beaucoup réfléchi à la construction du texte, à son rythme. Pour trouver la voix du narrateur, j’ai créé une langue qui rappellerait le passé tout en restant proche de mes contemporains, de nature à susciter leur émotion. J’espère que mon enthousiasme pour le parcours de Dom Antonio Manuel s’avérera communicatif, c’est par lui que je voudrais transmettre l’idée qu’il existe une humanité qui nous rassemble tous et qui mérite d’être célébrée, quelles que soient nos croyances, nos couleurs, ou nos origines.’’


W. N.


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La statue Nigrita , Basilique Sainte Majeure , Rome


Mon avis


Peut-être avez-vous déjà été dans la Basilique Sainte Majeure à Rome. Une petite statue de marbre noire nommée Nigrita vous observe. Une statue sculptée en 1608 sous les ordres du Pape Paul V.

Cette statuette nous raconte sa vie par la jolie plume de Wilfried N'Sondé.

C'est en 1583 que Nsaku Ne Vunda voit le jour sur les rives du peuple Kongo. Il naîtra orphelin. Sa famille adoptive le confiera à des missionnaires car il est vif d'esprit. Il étudiera, deviendra prêtre sous son nom de baptême Dom Antonio Manuel. Un jeune prêtre apprécié dans son village.

Le 24 décembre 1604, il sera convoqué chez le roi Alvaro II, le roi du Bakongo. Celui-ci lui confiera la mission d'ambassadeur auprès du Vatican . Objectif officiel, représenter au même titre que les européens, les Bakongos auprès du pape Clément VIII.

Sa mission secrète sera, lui confie le roi, de dénoncer l'esclavagisme, de plaider auprès du souverain pontife pour l'abolition de celui-ci. Si Nsaku Ne Vunda a été choisi c'est parce qu'il est a des lieues des personnes corrompues qui l'entourent, il est reconnu pour son honnêteté.

Notre jeune prêtre, candide , embarque sur le navire français "Le vent paraclet". Il doit faire face à l'équipage qui ne comprend pas les égards et le respect donné à un "noir". Le voyage sera long car il faut faire un détour par le Nouveau Monde pour y livrer la cargaison. La cargaison parlons-en, un réel choc pour Nsaku Ne Vunda car elle se compose de ce qu'il va dénoncer; des esclaves !

Des esclaves traités de manière inhumaine, entravé par des fers et des chaînes. Des femmes dont la nudité leur fait honte, violées, maltraitées. Ils sont tous enfermés dans la cale, entassés les uns sur les autres dans des conditions innommables.

Il va devoir endurer tout cela grâce à sa foi, se convaincre que c'est pour en sauver des milliers d'autres qu'il supporte cela en silence. La compagnie d'un mousse français l'aidera en lui apportant de l'humanité et de l'amour. Un mousse qui a quitté un autre esclavage: le servage...

Ils se dirigeront vers le Brésil, bravant les tempêtes dans ce long voyage, subissant les attaques de pirates pour arriver après avoir traversé un océan, deux mers et trois continents au Portugal, continuant sans relâche son périple pour Rome. Il devra encore affronter l'inquisition espagnole avant d'arriver à bon part à Rome en 1608.

Ce récit est à la fois un roman d'aventure, de pirates mais aussi une initiation, une formation. Ce Candide possédant comme seule arme sa foi est un personnage fort et attachant.

Un roman fort dénonçant l'esclavage, le servage, l'inquisition espagnole ou comment l'homme peut en asservir d'autre et de quel droit. Un roman qui nous parle de la nature humaine qui forme un tout, une partie de l'homme qui est capable du pire et une autre comme le personnage de Martin qui va apporter de l'amour et de l'humanité. Wilfried N'Sondé ne nous parle-t-il pas des deux facettes de l'être humain qui se complète... compassion , amour et horreur ! En effet l'Homme est possible du meilleur comme du pire.

L'écriture est percutante, poétique. La plume est flamboyante, colorée, ciselée avec des envolées lyriques qui nous font apparaître des images très réalistes.

Une très belle histoire qui interpelle sur la nature humaine.


A lire.


C'est un coup de


Les jolies phrases



En vérité, sans chercher à obtenir une quelconque récompense, je me contenterais de consoler, d'être à l'écoute d'une population déboussolée, terrorisée.

Atteindre l'autre côté de la grande eau, en revenir fidèle à mes croyances, à l'écoute du onde et des autres, voilà ce qui couronnerait mon entreprise de succès et m'offrirait l'éternité.

Le Saint Homme affranchirait alors sans attendre tous les captifs, où qu'ils soient, puisque le christianisme considérait les hommes égaux devant Dieu.

un serviteur du Dieu des chrétiens venu de l'arrière-pays Kongo, ambassadeur du roi, invité par le pape ... l'idée leur paraissait presque ridicule, une vilaine farce à pleurer de rire. Seule l'autorité absolue du capitaine garantissait ma présence dans la partie surélevée du bateau.

Être dans l'incapacité d'atténuer leurs souffrances me consumait, cette impuissance torturante et coupable altérait fortement les fondements de ma foi. Qui avait pu inventer la haine et le mépris justifiant les atrocités qui se commettaient sur le vaisseau.

Maîtres, esclaves, ecclésiastique, sentinelles, marchandises, nous naviguions, liés les uns aux autres selon une échelle de subordination, chacun cherchant à écraser les plus faibles que lui.

Des sujets à torturer, des outils de travail et de temps en temps des objets d'assouvissement des pulsions sexuelles ou sadiques.

La tournure des événements leur avait ôté toute espérance, alors elles avaient ouvert l'abîme et s'y étaient engouffrées.. En l'instant je trouvai injustes les lois de mon Église accablant ceux qui dominent la mort . En vérité, en les excluant, nous les faisions mourir une seconde fois.


La laideur du monde m'avait fait comprendre l'importance de ma tâche, tant pis si mes chances de réussite s'amoindrissaient de jour en jour.

Il m'apparut qu'exister sans elle ne serait qu'un balbutiement de vivre qui ferait de moi un être inachevé, errant en quête sans fin.

J'avais traversé deux fois l'Atlantique, voyagé entre trois continents pour retrouver la même image que celle des esclaves bakongos dans le flou de la brume.

Où se cachait Dieu dans ce néant, et que faisaient les ancêtres?

La laideur du monde et des hommes me semblait si grande qu'elle anéantissait ma capacité d'espérer.

Enfermé à mon tour, je vivais ce qu'avaient enduré les esclaves durant la traversée de l'Atlantique.

Je devins l'incarnation de ceux qui avaient souffert, une sorte de flamme commençait à m'illuminer.

Mon périple m'avait enseigné le mouvement vers l'avant, plus enrichissant que le repli dans la nostalgie du passé.

Il m'avait fallu le malheur pour découvrir les trésors cachés dans mon âme, ma captivité révéla une ressource profonde jusque-là ignorée : l'énergie de la révolte.