lundi 30 octobre 2017

Ils ont brisé ma vie. Il m'a laissé en vie - Léna P

Ils ont brisé ma vie.  Il m'a laissé la vie.

Léna P



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Un coquelicot en hiver
Parution : mars 2017
Genre : Récit autobiographique
ISBN : 978-2-930576-06-0
196 pages
Prix : 15€
Livre disponible directement chez l'auteur Lena P, vous pouvez le commander en lui adressant un mail à lenapjetri.andco@gmail.com



Présentation de l'éditeur

Ne laisse jamais personne décider à ta place, ta vie t'appartient.


Léna est indépendante et organise des banquets depuis de nombreuses années dans la région de Bruxelles. Un jour, alors qu'elle doit subir une intervention chirurgicale courante, elle est victime d'une série d'erreurs médicales. Sa vie bascule et du jour au lendemain, elle devient complètement dépendante. Sa vie et ses projets se brisent en mille morceaux.
Léna raconte avec beaucoup de pudeur son quotidien avec toute la souffrance qui découle d'erreurs médicales et qui l'arrache à sa vie d'avant. Elle nous parle de ces victimes oubliées qui tentent de survivre quand l'équipe médicale continue de pratiquer en toute impunité.
Un livre choc qui interpelle et ne laissera personne indifférent.


C'est à l'âge de 17 ans que Lena commence à travailler en cuisine ; d'abord en restauration puis en service traiteur. Elle s'est toujours investie bénévolement pour des familles démunies et associations. Elle est maman de jumeaux, fille et garçon et grand-mère de deux petites filles.
Âgée aujourd'hui de 53 ans, elle souhaite mener un combat pour la reconnaissance des victimes d'erreurs médicales et espère qu'à travers ce récit, sa voix sera entendue.


Mon avis

Il s'agit ici d'un récit de vie, celui de Léna P.  Si j'en témoigne ce n'est pas pour l'aspect littéraire mais surtout pour relayer ce témoignage qui nous parle d'erreur médicale.

Léna devait se faire opérer de la hanche.  L'opération a eu lieu dans un hôpital de province et je n'en reviens pas qu'aujourd'hui il soit encore possible qu'exercent des médecins sans scrupules.

Léna a été opérée.  Les choses ne se sont pas bien passées, la prothèse de hanche qu'on lui a mise était bien trop large par rapport à sa morphologie.  Elle souffrait le martyr et ni le chirurgien, ni les infirmières ne lui ont apporté de l'aide.

L'erreur aurait pu être réparée de suite si le praticien avait été à l'écoute et rangé son égo, il suffisait d'admettre son erreur et la vie de Léna aurait été tout autre.

Ce qui m'a le plus marqué dans ce témoignage est la difficulté avec laquelle Léna a eu du mal à se faire entendre, le corps médical donnant l'impression de se couvrir entre eux.

Léna se bat aujourd'hui pour éviter que sa mésaventure dont elle subira les conséquences toute sa vie n'arrive pas à d'autres.

C'est pour ce contenu et non pour le style que j'avais envie de partager ce témoignage émouvant qui m' a vraiment indigné.

dimanche 29 octobre 2017

Mon père, ma mère et Sheila - Eric Romand ♥♥♥

Mon père, ma mère et Sheila 

Éric Romand

Mon père, ma mère et Sheila


Stock
Collection : La Bleue
Parution : 23/08/2017
Pages : 112 
EAN : 9782234083578
Prix: 14.50 €

Présentation de l'éditeur


C’est l’album d’une famille, issue d’un milieu populaire, avec ses codes, ses tabous, ses complexes, son ignorance, ses contentieux, dans les années 70 et 80. Le narrateur y raconte son enfance solitaire au milieu des turbulences. Pour son entourage, il a des goûts bizarres, des attitudes gênantes, des manières qui provoquent la colère de son père et la désolation de sa mère. Il dessine des robes et coiffe les poupées de sa sœur. Il fait son possible pour ne pas ajouter au malaise. Pour s’échapper, il colle son oreille à son mange-disque. Regarde les émissions de variétés scintillantes… Et admire une célèbre chanteuse dont il aime les robes à paillettes, les refrains joyeux. Il voudrait être elle. Il voudrait être ailleurs. Un premier roman tout en sensibilité sur fond de nostalgie douce amère et d’humour salutaire.


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L'auteur nous en parle


Mon avis

Je bloquais un peu dans ma lecture en cours, j'avais envie d'une lecture différente et c'est ce premier roman que j'ai choisi.  J'ai bien fait, un petit bonheur ! ♥

Quel bon moment de lecture en compagnie d' Éric Romand qui est né la même année que moi.  Il décrit l'ambiance des années de son enfance, alors forcément cela me parle .  Oh nostalgie quand tu nous tiens...

J'ai adoré l'ambiance de ce petit livre qui se lit trop vite.  Éric nous raconte son enfance, pas drôle tous les jours.  Un père macho, distant, peu liant.  Une mère préoccupée par son intérieur, amoureuse d'un mari volage.  Un manque d'amour et de communication flagrant.  

Heureusement pour Éric, il a des grands-parents formidables qui l'adorent, les disques de Sheila, son idole lui apportent du réconfort.

Éric grandit peu à peu troublé par son homosexualité naissante.  

Il nous présente un premier roman où de courts chapitres s'enchaînent sans lien apparent comme des flashs, des instantanés de son enfance.

Il se souvient des "sous pulls en nylon", de son premier mange-disques, du camping, des loisirs qui se limitaient souvent à la télé, clins d'oeil aux jeux de 20 heures, à Danielle Gilbert, Drucker ou Guy Lux...  Il guette à chaque fois le passage de son idole : Sheila.

Toute une époque qui nous plonge à merveille dans les années 70.  Ce sont aussi des années douleurs : le divorce de ses parents, la violence et un certain rejet de son père, une mère qui l'aime mais qui ne veut pas voir ou parler de l'essentiel : l'homosexualité de son fils.  Il doit se construire par lui-même.  Un récit touchant.

L'écriture est fluide, épurée, allant à l'essentiel. Elle est sincère, et c'est cette authenticité que j'ai aimée.  Une fragilité qui m'a émue.  Une plume à suivre.  J'ai vraiment passé un excellent moment.


Coup de coeur pour sa sensibilité.

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Les jolies phrases

Lorsque je suis témoin d'un élan de tendresse entre un père et son fils, je ne peux m'empêcher d'être surpris.  Je marque un arrêt, ému de voir que cela se passe si naturellement.

- Maman, puisque tu voyais que j'étais attiré par les garçons, pourquoi tu n'as jamais cherché à en discuter avec moi ?
- Ben, j'attendais que tu m'en parles !

La noirceur de son regard sur moi était bien plus indélébile que l'encre de ces quelques lignes.




samedi 28 octobre 2017

L'insoumise de la Porte de Flandre - Fouad Laroui ♥♥♥

L'insoumise de la Porte de Flandre   

Fouad Laroui

couverture



Julliard
Parution : : 17 Août 2017
Nombre de pages : 144
Prix : 17,00 €
ISBN :978- 2-260-03041-6

Présentation de l'éditeur

Chaque après-midi, Fatima quitte Molenbeek vêtue de noir et d'un hijab, se dirige à pied vers la Porte de Flandre, franchit le canal, se faufile discrètement dans un immeuble et en ressort habillée à l'occidentale, robe légère et cheveux au vent. Puis, toujours en flânant, elle rejoint le quartier malfamé de l'Alhambra ou Dieu sait quel démon l'attire... Depuis plusieurs semaines, cet étrange rituel se répète inlassablement. Jusqu'au jour ou Fawzi, un voisin inquisiteur et secrètement amoureux, décide de suivre Fatima...
Teinté d'un humour féroce, ce nouveau roman de Fouad Laroui décrit les métamorphoses d'une femme bien décidée à se jouer des préceptes comme des étiquettes. Tandis que tous les stigmates et les fantasmes glissent sur son corps, Fatima, elle, n'aspire qu'à une seule chose : la liberté.

L'auteur

Description de cette image, également commentée ci-après



Ingénieur et économiste de formation, professeur de littérature par choix, romancier, poète et chroniqueur, Fouad Laroui court le monde, chargé de son sac de voyage et de sa vaste culture. Il est, entre autres, l'auteur d'Une année chez les Français (2010) ; La Vieille dame du riad (2011) ; L'Étrange affaire du pantalon de Dassoukine (2012), prix Goncourt de la nouvelle ; Les Tribulations du dernier Sijilmassi (2014), prix Jean-Giono, et plus récemment de L'Insoumise de la Porte de Flandre (2017). Tous ces ouvrages sont parus aux Éditions Julliard.

Source : Julliard

Mon avis

Fatima est issue d'une famille marocaine vivant à Molenbeek.  Son quartier a changé les dernières années, de longues robes noires recouvrent les corps, un voile cercle l'ovale des visages des femmes, c''était pas comme cela avant...

Fatima est très intelligente et cultivée, elle poursuit des études supérieures à l'université libre de Bruxelles avec brio, elle est libre mais depuis deux mois elle a décidé aussi de porter le niqab et la djellaba à la surprise de ses parents, influencée sans doute par le poids des regards dans son quartier.

Lorsqu'elle quitte son quartier, elle se métamorphose en se changeant chez sa copine en jeune fille moderne, libérée, sexy même.  Elle a "mis en suspens " ses cours pour disparaître l'après-midi rue de Malines où elle devient Dany et exhibe son corps nu dans un sex-shop.  Elle a dit-elle envie de se venger du regard des hommes.  Elle reviendra bientôt à ses études fermant cette parenthèse.

Tout va pour le mieux si l'on peut dire mais il y a Fawtzi.  Il vend des téléphones portables dans son quartier et il s'est auto proclamé son fiancé...   Un jour il la prend en filature et tout basculera. Un journaliste Eddy Koekboek sera témoin de l'affaire à sa façon....

Je m'arrête ici pour ne pas gâcher votre plaisir de lecture et les rebondissements à venir.

Un sujet d'actualité, dans un quartier hypermédiatisé ; Molenbeek, on parle des "corbeaux" comme certains les appellent , toutes vêtues de noir, telle est la vision de la femme musulmane.  Fatima s'étonne en effet du changement d'attitude de son père lorsqu'adolescente devenant, elle ne trouve plus la place sur les genoux de son père, plus jamais un câlin paternel...

Le poids des traditions, de la religion.  La femme est la "chose" de l'homme.  L'auteur avec beaucoup d'adresse démontre aussi les motivations et interprétations que l'on peut donner à certains actes; c'est facile de parler "terrorisme" et de dire qu'un acte isolé en est.  Des oeillères et des préjugés empêchent souvent d'être rationnel. Il ne faut pas se fier aux apparences.

J'ai vraiment beaucoup apprécié la plume de Fouad Laroui que je découvrais ici.  Elle est fluide, teintée d'humour et d'ironie, très juste et nous amène à nous poser des questions sur une société en changement guidée par des préjugés et de l'irrationnel sur un sujet brûlant.


C'est un coup de coeur  ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

Et puis cette phrase lue dans un livre de Ben Jelloun, à propos d'une jeune femme mariée à un vieillard pieux : "il lui lève les jambes, dit "Au nom de Dieu" et enfonce son membre dans la chair qui palpite dans l'obscurité".  Le sacrificateur enfonce le couteau bien aiguisé dans la chair de l'animal.

Que dit le verset coranique ? "Vos femmes sont un champ pour vous" Labourez et semez, complète-t-elle en pensée.  Cheval de labour. Cheval de trait.  Elle voit distinctement une image.  Ardennais, Brabançon.  Elle, qu'est-elle ?  Jument, pouliche ?

Elle se venge des uns en se dénudant pour les autres, et se venge de ceux-là en ne leur accordant rien.

Honte ? Non.  Je n'ai pas de honte.  Personne ne connaît mon nom.  Je n'y suis pour personne.  Dès que les lumières s'éteignent, je cesse d'apparaître.  On peut paraître et ne pas être : c'est moi, ça.  Ma  condition. De femme, objet, corps.

C'est plus compliqué, quand il s'agit de franchir le pont qui mène à la Porte de Flandre, celui qui enjambe le canal qui sépare les Marocains des Belges.

On se fait des idées, mais les idées tuent.

L'ampleur de la trahison se révèle par bribes.  La chevelure en cascade sur les épaules... Il a l'impression qu'elle marche nue (ne disait-on pas, chez lui, 'elle est sortie nue' pour exprimer 'elle est sortie en cheveux '?), il croit revivre ses rêves qui le hantent fréquemment où elle s'offre nue la nuit de noces - mais ce n'est jamais en pleine rue, et certainement pas dans celle des Poissonniers.

Le point commun est celui-ci : la radicalisation précède la conversion.  L'islam n'est qu'un prétexte, comme le fut autrefois le tiers-monde ou "la cause du peuple" (il mima de ses doigts les guillemets) ou la révolution prolétarienne.

Ce n'est pas en répétant à ces hébétés qu'il y a un islam pacifique, ce n'est pas en essayant de les orienter vers le soufisme qu'on va les convaincre.  Autant proposer une tasse de camomille à quelqu'un qui réclame de la vodka - si j'ose dire, vu le sujet...



dimanche 22 octobre 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Les réceptions de la semaine .... ils ont rejoint mon Himalaya à lire




Trois petits nouveaux dans ma gargantuesque PAL.


Un envoi par avion en direct du Québec. Un grand merci à Greg pour ce cadeau. Nous le découvrirons ensemble le mois prochain car je participe à "Québec en novembre"


Air Sol - Greg Thorez
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Editions du Perchoir
4,49 € Disponible sur iPad, iPhone et sur Mac.
Sortie : 3 oct. 2015
Pages : 235


Présentation de l'éditeur

Arnold Archambault n’est pas superstitieux. Son avion décolle de Sydney le vendredi treize avril, et alors ?
Il sait pourtant qu’en traversant le Pacifique, il va croiser la ligne internationale de changement de date. Ce n’est donc pas un, mais deux vendredis treize qu’il passera à bord de cet avion. Certains auraient sans doute préféré décaler leur voyage, mais Arnold, lui, trouve cela plutôt amusant. Ainsi, l’esprit léger, heureux de rentrer chez lui, Arnold s’assoupit peu après le repas, espérant dormir le plus longtemps possible et ne se réveiller que peu avant l’atterrissage à Los Angeles.
Malheureusement, à son réveil, il ne tarde pas à se rendre compte qu’il a espéré en vain. En effet, à sa grande surprise, il n'est encore qu’au tout début du vol. Pour être tout à fait exact, on pourrait même dire qu'il est à nouveau au début de son vol.
Quand les hôtesses se mettent à servir le même repas qu'avant sa sieste, Arnold devient de plus en plus inquiet. Mais quand, autour de lui, les mêmes personnes reproduisent les mêmes actes et prononcent les mêmes paroles, il n'est plus possible de douter : il se passe vraiment quelque chose d'étrange.
Doublement prisonnier de l'avion et du temps, que pourra faire Arnold pour s'échapper de cet enfer ?


J'avais envie de découvrir la plume d'Olivier Norek et depuis on passage à la Grande Librairie plus encore, Merci Alain et aux éditions Michel Lafon pour cet envoi

Entre deux mondes  -   Olivier Norek

Entre deux mondes

Michel Lafon
406 pages
Parution : 05/10/17 -
Prix : 19.95 €
ISBN : 9782749932262

Présentation de l'éditeur


Ce polar est monstrueusement humain, " forcément " humain : il n'y a pas les bons d'un côté et les méchants de l'autre, il y a juste des peurs réciproques qui ne demandent qu'à être apaisées.
Bouleversant

Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.

Et pour terminer un auteur de chez nous, une plume qu'il me tarde de découvrir

L'inconnu du parvis    -  Giuseppe Santoliquido

L'inconnu du parvis


Genèse
Nombre de pages : 128
ISBN : 97829305978293058583385680
Format ePub : 12,99 €
Format Papier : 19,00 €

Présentation de l'éditeur


Les franges d’une ville, ruelles pleines d’ombre, friches industrielles, vert délavé du canal sur lequel glissent imperturbables les péniches. Là, vit Antoine Comino, garagiste, dans le calme plat de la routine.

La découverte au point du jour d’un cadavre, gisant sur le parvis de la mairie, va bouleverser le train-train du garagiste. Les enquêteurs, qui concluront au suicide, ne disposent que d’un seul indice pour renouer le fil des événements : le véhicule avec lequel la victime s’est rendue sur les lieux du drame.


Antoine Comino, qui a eu cette voiture en main, est alors taraudé par une question : pourquoi cet homme a-t-il mis fin à ses jours ? Il ne veut pas s’en tenir aux apparences. « Il y a dans le geste de ce pauvre bougre quelque chose qui relève du mal du monde », pressent-il. Et de se lancer sur les traces de l’inconnu du parvis.

vendredi 20 octobre 2017

Hope Sylvie Godefroid

Hope    -   Sylvie Godefroid

Hope


Genèse Editions
Parution le 14 octobre 2017
pages : 150
EAN 979-1094689073
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Hope, abandonnée par ses parents, discriminée à cause de son physique ingrat, ne supporte plus les humiliations. Pour se venger elle décide que le 20 octobre 2017 elle tuera dix personnes choisies au hasard.


Mon avis

Hope est née atteinte d'une laideur incroyable, une déformation au visage s'amplifiant avec le temps l'a plongée rapidement en dehors de tous les standards de la société.

Elle sort des normes.  Son handicap esthétique pousse même ses parents à l'abandon.  Ils la laissent pécuniairement à l'abri pour se donner bonne conscience mais cassent tout contact.

La solitude devient très vite le quotidien de Hope.  Elle a essayé de "s'intégrer".  Elle a eu envie de croire en l'amitié, de croire que l'abstraction de son physique ingrat serait possible pour construire une relation mais malheureusement ce fut chaque fois l'échec, la déception.

A l'aube de son quarante et unième anniversaire, elle a décidé que c'était terminé, que d'elle on allait entendre parler.  Une fois pour toutes, elle est décidée de se venger et va choisir dix personnes au hasard.  Elle projette de les faire périr, oui de Hope on se souviendra !

En effet, que retient l'humanité aujourd'hui ? Le bien ou le mal ?  C'est le plus souvent des actions les plus noires, des bourreaux dont on se souvient plus que des victimes, non ?  On se souviendra d'elle c'est promis avec son projet diabolique.

Elle va recruter dix personnes en enquêtant sur elles.  Dix personnes qui sont tour à tour le pire et le meilleur d'elles-mêmes.  Dix personnes qui jouent alternativement au bourreau et à la victime.

J'étais un peu déstabilisée à la lecture, me demandant où Sylvie Godefroid voulait nous mener, que voulait-elle nous montrer ?

Un peu comme 10 nouvelles, il s'agit en fait de 10 personnages, 10 parcours de vie, l'occasion d'analyser à travers elles notre société, sa violence et sa triste réalité.  10 personnes avec leurs failles, leurs blessures, leurs forces et leurs faiblesses. C'est noir, une belle analyse critique de notre société, de la cruauté de notre monde.

J'ai aimé les références à la littérature et l'art de notre pays, le clin d'oeil aux potes du métier, les divers endroits de Bruxelles.  L'auteur nous parle de sa vision du terrorisme, de la violence, de l'homme dans notre société.  On parle de communautarisme, d'attentats, de séparation, de cancer, d'homosexualité et de l'acceptation ce celle-ci, d'abus, de sexe mais aussi d'espoir.

Ma note, peut-être parce que j'attendais autre chose : 7.5/10

Les jolies phrases

Mon existence ressemble à une guerre qu'on mène dans les tranchées de soi-même.

les pages 31 et 32

Chacun son terreau.  Une seule constante : partout dans le monde, on en parle, alors que personne ne se souvient du flic qui a sauvé un gamin ou empêché un attentat. Son nom à lui n'apparaît nulle part, tandis que le mec qui ouvre le feu dans une école fait la Une des quotidiens.  On se souvient de lui.  Jamais la violence ni la haine ne tombent dans l'oubli.  Voilà mon ambition exclusive : ne pas être oubliée.  Qui sait ? Vous m'avez boudée, méprisée, fustigée de mon vivant, peut-être ferez-vous de moi une martyre après avoir pris ma réalité dans vos gueules d'indifférents. Peut-être deviendrais-je le personnage central d'un film de Woody Allen ou de Spieberg ?  Je ne l'aurais pas volé. Je vous aurais rendu ma monnaie ... post -mortem.

La haine, ça ne se mange pas, c'est comme les souvenirs, plus on y pense, plus on est malheureux.

La méchanceté c'est comme les pâtes.  Tout le monde en mange même si ça reste sur l'estomac.

Ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne peut pas saliver sur le menu.









Du même auteur, j'ai lu et apprécié :


La balade des pavés



Mon billet en cliquant sur l'image.

mercredi 18 octobre 2017

Québec en novembre

Québec en novembre


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C'est la sixième année que Karine et Yueyin organisent "Québec en novembre" , j'ai participé l'an dernier , j'ai apprécié et je vais retenter le challenge cette année.

Objectif : faire des découvertes de littératures québécoises.

Je laisse une des organisatrices , Karine du blog "Mon coin lecture" vous en parler.  Avec l'aide de Yueyin "Chroniques de lecture" elle nous propose ce joli rendez-vous.







Il suffit de nous parler d’un livre québécois ou d’un élément de la culture québécoise pendant le mois de novembre. Sur votre blog, sur votre chaîne YouTube, sur le groupe facebook.. bref, n’importe où, pourvu que vous en parliez! C’est qu’il y a vraiment du bon et de l’original dans la littérature de chez nous!



Sur Twitter et Insta, vous pouvez utiliser le mot-clic #QuébecEnNovembre et vous pouvez toujours nous rejoindre sur le Groupe Facebook. On a prévu une lecture commune de Réjean Ducharme, disparu depuis peu… mais tout ça reste à peaufiner.  (toute l'actu est sur la page FB) A vous de proposer des LC et  des lectures thématiques.

Du coup, si vous avez récemment eu des coups de coeur en littérature québécoise, partagez, donnez-nous envie!

Besoin d’idées? De fournisseurs? Sur leslibraires.ca, vous trouverez pas mal de choses en papier et en numérique. Il y a aussi la Librairie du Québec à Paris et la librairie Tulitu en Belgique qui peuvent vous servir de pushers de livres!

Pour les idées, regardez en haut… il y a ma section « littérature québécoise » et les récaps des autres années pour Québec en novembre. J’ai aussi fait quelques vidéos avec mes favoris… bref, il y a de quoi faire!

J'ai encore du stock à la maison et quelques idées de lectures à partager avec vous.  J'espère vous y retrouver nombreux et nombreuses.

En route pour de belles découvertes.  Merci  à Karine et à Yueyin .





mardi 17 octobre 2017

Bakhita - Véronique Olmi ♥♥♥♥♥

Bakhita       Véronique Olmi

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Albin Michel
Parution : 23/08/2017
464 pages
EAN13 : 9782226393227
Prix : 22.90 €

Présentation de l'éditeur

Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.
Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.


Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.
Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.

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Véronique Olmi nous en parle




Mon avis

Véronique Olmi nous conte l'histoire bouleversante de Bakhita.  Une femme au destin incroyable.

Née en 1869, elle a 7 ans lorsqu'elle est razziée dans son village natal du Soudan.  Elle est enlevée par des négriers musulmans.  Elle devra endurer l'insupportable, trouvera une énergie et une force pour vivre incroyables.  Imaginez, mais c'est presque inimaginable, des conditions de vie innommables, l'isolement, la crasse, la peur, la douleur, les longues marches attachée aux fers.  Garder l'espoir grâce à Binah, sa compagne de misère avec qui elle sera vendue.  L'espoir par la fuite, l'espoir de retrouver sa soeur Kishmet vendue bien avant elle...

Les coups, la souffrance..  L'arrivée au harem.  Elle a moins de douze ans, sort à peine de l'enfance et a déjà tout enduré : torture, scarification, abus et violence, elle a vu des soeurs mourir, périr de souffrances abominables.

Vendue pour la cinquième fois à un consul italien, cette rencontre décisive va changer sa vie et la mener en Italie.

Bakhita c'est le don pour l'autre, elle a une compassion sans faille, elle rencontrera Stefano qui veut l'adopter, lui donner une éducation.  Elle ira étudier chez les soeurs Cannassiennes de Venise, elle y rencontrera la foi, "l'illumination".

Celle que l'on nommera "La Moretta" accepte son sort, elle donnera sa vie à Dieu et aux autres.  Tour à tour esclave, captive, domestique, religieuse et sainte.

Un destin hors du commun qui nous parle de l'esclavage, de la société, de l'Histoire majuscule avant l'avènement du fascisme, du Duce, des guerres mondiales.

Une plume magnifique, un récit qui se partage en deux parties : Le Soudan, l'enfance et les horreurs subies par la fillette dans le monde de l'esclavagisme et son parcours vers la foi, sa vie de religieuse, dévouée toujours aux autres jusqu'à sa sainteté.

L'écriture est poétique même si la noirceur, la violence de la première partie est parfois insoutenable.  La narration est magnifique, une plume très visuelle dégageant énormément d'humanité.  Un récit lumineux.  C'est sans conteste mon troisième gros coup de coeur de cette rentrée.

Coup de coeur ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Pour qu'une histoire soit merveilleuse, il faut que le début soit terrible, bien sûr, mais que le malheur reste acceptable et que personne n'en sorte sali, ni celle qui raconte, ni ceux qui écoutent.

Il y aura toujours en elle deux personnes : une à la merci de la violence des hommes, et l'autre, étrangement préservée, qui refusera ce sort.  La vie mérite autre chose.  Elle le sait.

Elle ne comprend pas la phrase, elle comprend le sentiment.  Et c'est comme ça que dorénavant elle avancera dans la vie.  Reliée aux autres par l'intuition, ce qui émane d'eux elle le sentira par la voix, le pas, le regard, un geste parfois.

C'était un mystère et un espoir, c'était surtout une envie de vivre encore, l'interstice par lequel passe la dernière force humaine, avec la certitude fulgurante et violente de ne pas être totalement seule.

Pourtant, traitées comme des bêtes, maltraitées par les bêtes, enfermées, piétinées, attachées, leur personnalité, leurs rêves, et même une partie de leur innocence, ce qu'ils sont, demeurent.

La vie était un carnaval aux masques trompeurs, à la joie factice, une fête susceptible de si vite s'interrompre.

C'était un monde clos, peuplé de maîtresses et d'esclaves, toutes vivaient ensemble et toutes étaient captives.

Être nue à Olgossa était aussi naturel que l'herbe dans le vent, être vêtue d'un simple pagne dans la maison du maître est une honte permanente.

Bakhita comprend qu'on peut tout perdre, sa langue, son village, sa liberté. Mais  pas ce que l'on s'est donné.  On ne perd pas sa mère.  Jamais. C'est un amour aussi fort que la beauté du monde, c'est la beauté du monde.  Elle porte la main à son coeur, et elle pleure, des larmes de consolation. Elle a si peur de la perdre.


Mais elle ne sait pas écrire.  Et tous autour d'elle parlent des langues nouvelles, les mots sont comme les pays sur la carte, changeants et lointains, elle ne peut les relier à aucun des sentiments qui l'habitent, et elle s'isole dans cette incertitude.

L'esclavage ne s'efface pas.  Ce n'est pas une expérience.  Ça n'appartient pas au passé.  Mais si elle a le droit d'être aimée, alors ce jour qui vient est sa récompense.  Elle a marché jusqu'à ce jour.  Elle a marché des années.  Marché jusqu'à el Paron.  Pour ne plus jamais obéir à d'autres ordres, ne plus jamais se prosterner devant d'autres maîtres.

Elle a la force maintenant pour aimer les autres. Maintenant que sa vie est dans des mains plus hautes.

Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n'est qu'une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement, furieux et miraculeux, on vit on aime et on perd ceux que l'on aime, alors on aime à nouveau et c'est toujours la même personne que l'on cherche à travers toutes les autres.


C'est ma LC avec Julie qui tout comme moi a beaucoup aimé ce récit,  son billet est ici



dimanche 15 octobre 2017

La serpe - Philippe Jaenada



La serpe  -   Philippe Jaeneda

couverture



Julliard Editions
Parution : : 17 Août 2017
Nombre de pages : 648
Prix : 23,00 €
ISBN : 2-260-02939-6


Présentation de l'éditeur


Un matin d'octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n'est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l'unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l'arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d'un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l'enquête abandonnée. Alors que l'opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s'exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.
Jamais le mystère du triple assassinat du château d'Escoire ne sera élucidé, laissant planer autour d'Henri Girard, jusqu'à la fin de sa vie (qui fut complexe, bouillonnante, exemplaire à bien des égards), un halo noir et sulfureux. Jamais, jusqu'à ce qu'un écrivain têtu et minutieux s'en mêle...
Un fait divers aussi diabolique, un personnage aussi ambigu qu'Henri Girard ne pouvaient laisser Philippe Jaenada indifférent. Enfilant le costume de l'inspecteur amateur (complètement loufoque, mais plus sagace qu'il n'y paraît), il s'est plongé dans les archives, a reconstitué l'enquête et déniché les indices les plus ténus pour nous livrer ce récit haletant dont l'issue pourrait bien résoudre une énigme vieille de soixante-quinze ans.


L'auteur nous en parle




Mon avis

C'est pas faute d'avoir essayé, je viens de refaire une tentative et je bloque à l'écriture. 

Trop de digressions à mon goût, j'aime beaucoup l'humour de l'auteur et c'est ce qui m'a fait tenir jusqu'à la page 160. Le problème c'est que je me demande où se trouve l'histoire... noyée par trop de détails qui n'ont rien à voir avec elle.

J'étais motivée, j'avais envie de découvrir la plume de Philipe Jaenada, envie de le rencontrer à LLN la semaine prochaine... 

Peut-être aurais-je dû commencer par "La petite femelle" dont j'ai entendu tant de bien.   Peut-être avais-je trop d'attentes ?   La magie ne prend pas avec moi  et  il y a tellement de choses à lire que je n'ai pas envie de me forcer. Suis restée un quart d'heure sur deux pages, n'arrivant pas à me concentrer.... La lecture doit rester un plaisir, je jette le gant.


Grosse déception. Un premier gros flop cette année.


Et vous qu'en avez-vous pensé ?  


samedi 14 octobre 2017

La ballade de l'enfant gris - Baptiste Beaulieu

La ballade de l'enfant gris      Baptiste Beaulieu
























Mazarine Editions
Parution : 28/09/2016
EAN : 9782863744444
EAN numérique: 9782863745335
Pages : 416
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

C’est l’histoire de Jo’, jeune interne en pédiatrie à la personnalité fantasque, à qui tout sourit.
C’est l’histoire de No’, un petit garçon de sept ans attachant et joueur, qui est atteint d’un mal incurable et ne comprend pas pourquoi sa maman ne vient pas plus souvent le voir à l’hôpital.
C’est l’histoire de Maria, une mère secrète, qui disparaît à l’autre bout du monde au lieu de rester au chevet de son fils.
Un matin, dans la chambre de l’enfant, survient un drame qui lie à jamais le destin de ces trois êtres.
Jo’ devra tout quitter pour partir sur les traces de Maria et percer ses mystères.

Inspiré par le choc ressenti lors de la disparition de l’un de ses jeunes patients, l’auteur livre une quête initiatique et poétique, semée de recoins obscurs qui s’illuminent. Un magnifique troisième roman, porté par des personnages profondément humains.

« Docteur et conteur […], Baptiste Beaulieu sait raconter des histoires, faire rire et pleurer, conjuguant la trivialité et le merveilleux, la farce et le lyrisme. »
Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire


Médecin généraliste de trente ans, Baptiste Beaulieu est l’auteur d’un premier livre best-seller, Alors voilà : les 1001 vies des Urgences (Fayard 2013 ; Livre de poche 2015), qui a reçu le prix France Culture « Lire dans le Noir » et a été traduit en quatorze langues. Son roman Alors vous ne serez plus jamais triste (Fayard 2015 ; Livre de poche 2016) a reçu le Prix Méditerranée des lycéens 2016. Son blog Alors Voilà, pour réconcilier soignants et soignés, compte plus de six millions de visiteurs.

Mon avis

Un livre qui a beaucoup fait parlé de lui.  Il attendait depuis l'an dernier que ma binôme Julie me le propose en lecture commune.  Quelques jours après la lecture , mes sentiments sont partagés.

Un livre qui nous parle d'un sujet difficile.

Jo est jeune interne. Il rencontre dans le service pédiatrie un petit garçon de sept ans à la peau couleur ardoise.  No (Noah) souffre d'une maladie du sang incurable et sa fin est inéluctable.

No est seul, sa mère le visite très peu, une fois par semaine maximum et tout le monde s'en insurge dans le service.  Jo va s'attacher à l'enfant. Très vite arrive "La déchirure" et No continuera à hanter notre jeune interne.  Il l'accompagnera partout, toujours.  Impossible pour lui de s'en faire quitte, de l'oublier.  Pour y arriver il partira faire un long voyage à la recherche de Maria, la mère.  Il doit à tout prix la retrouver pour lui "rendre" No, pour comprendre.

La construction du récit m'a un peu déstabilisée.  Il y a d'une part un compte à rebours avant "la déchirure" qui alterne avec l'après.

C'est un peu un conte fantastique de par son univers.  Un monde onirique (trop à mon goût) que nous propose Baptiste Beaulieu.  Un monde qui se terminera chambre 33 pour NO, c'est là où le voyage s'achève.  C'est pour Jo un monde ou le ou les mensonge(s) sont présents pour adoucir la triste réalité, les manques de présence, d'amour.  Des mensonges pour apprivoiser la peur, la mort, la déchirure.

Des personnages fantasques, hauts en couleur ; l'infirmière en chef Crinchom à qui Jo et No font des blagues de potache , les deux vieilles italiennes de la pension Lili..  Un univers que j'ai moyennement apprécié mais qui apporte de la légèreté et de l'humour à ce sujet difficile.

Des thèmes comme la difficulté de mettre une distance entre le malade et le médecin, l'amour dans tous les sens du terme (amour au sein du couple, amour maternel, sens profond du verbe aimer)  mais aussi la pression que met la société au rôle de mère et à son instinct maternel, l'acceptation du rôle de mère.

Un voyage initiatique au coeur des émotions, de Paris à Jérusalem en passant par Rome.  Il y a beaucoup de poésie, de sensibilité et d' humanité dans la plume de Baptiste Beaulieu.

Ma note : un peu sévère 8/10

Et voici l'avis de ma binôme Julie que vous retrouvez aussi sur son blog "Les petites lectures de Scarlett"  c'est ici

Les jolies phrases

Le cerveau est comme le coeur : globalement, ce sont des organes capricieux.  Ils fonctionnent 24 heures sur 24, 365 jours sur 365 et pourtant, ils t'abandonnent à l'instant même où tu tombes amoureux.

...la télévision c'est mâcher du chewing-gum avec les yeux.

C'est peut-être ça, la différence entre le bien et le mal.  La vraie beauté de l'être humain : avoir le courage de fixer dans les yeux le monstre tapi au grenier de son palais intérieur.  Le brider sans le flatter, l'accepter sans le nourrir.

Y a des êtres, ils sont miraculeux.  Une caresse.  Un mot. Un sourire.  Et c'est toute votre existence qui devient meilleure.

Pour s'aimer, il faut semer, et Maria avait toujours été d'une patience de jardinier avec nous.

Le bonheur consiste-t-il à aimer les choses comme elles arrivent ?

La vérité, on a toujours le temps de la dire.  Elle ne presse jamais.  Le mensonge, lui est impératif, il bouscule.  Il est urgent.

Une demi-vérité, même légèrement fardée, légèrement amputée d'elle-même, est déjà un mensonge tout entier.  A trop user de la fable, la fable est devenue naturelle, et de naturelle, elle est devenue réelle : il n'a presque plus d'inquiétude pour l'enfant.

La souffrance est un bouton de rose immature, un mot posé sur l'expérience avant qu'elle devienne mûre.



C'est ma LC avec Julie des petites lectures de Scarlett voici son avis



mercredi 11 octobre 2017

Une fille, au bois dormant - Anne-Sophie Monglon

Une fille, au bois dormant          

Anne-Sophie Monglon



Mercure de France
La Bleue
Parution : 31/08/2017
Pages : 192
ISBN : 978-2-7152-4529-7
Prix : 17 €

Présentation de l'éditeur


Ton sommeil c’est d’abord ça, la tentation d’être ailleurs, l’obsession par moments, à d’autres la dispersion, l’engagement comme un mot abstrait, le voyage dans le passé, le futur, le vague, le refuge dans la forêt.

Lorsque Bérénice Barbaret Duchamp, 33 ans, cadre dans une grande entreprise de communication, rentre de congé maternité, elle sent qu’on la regarde différemment. En son absence, des changements notables ont eu lieu. Progressivement elle est mise à l’écart.

Bérénice, qui n’a jamais cherché à être en première ligne ou dans la lumière, aurait tendance à accepter la situation, comme anesthésiée. Mais son mari et son amie Clara la secouent : elle doit se battre ! À la faveur d’un stage de développement personnel – « placer sa voix pour trouver sa voie » –, elle se lie d’amitié avec Guillaume, le formateur musicien. Chez le jeune homme, elle décèle un possible alter ego. Cette rencontre, conjuguée avec les sollicitations toujours plus urgentes de son nourrisson, lui donnera peut-être la volonté de se réveiller.

Avec ce premier roman, Anne-Sophie Monglon peint la trajectoire d’une femme moderne confrontée à la violence du monde du travail, qui tente de se réapproprier sa propre vie et de lui donner un sens.

Mon avis

C'est un premier roman pour Anne-Sophie Monglon.  Il nous parle de la cruauté du monde du travail.  

Bérénice Barbaret Duchamp a 33 ans, elle vient d'être maman d'un petit Pierre.

Le retour au travail sera difficile car peu à peu on va lui retirer des tâches, la mettre sur une voie de garage...

Bérénice n'a jamais eu  tendance à s'imposer, c'est même plutôt l'inverse, elle s'efface et est souvent "transparente" .

Son amie Clara des RH lui conseille de partager un peu plus, de sortir de sa bulle, de cette inertie et de s'affirmer, d'être plus présente sur les réseaux sociaux par exemple...

Sur cette impulsion, elle s'inscrit sur Facebook mais aussi à une formation  qui rien que par son nom est tout un programme "Placer sa voix pour trouver sa voie"

C'est Guillaume le formateur.  Un jeune musicien dont elle se rapprochera peu à peu, elle l'aidera à mettre en place la promo de son futur album.

Petit à petit elle va sortir de sa coquille, faire le bilan de sa vie, de son couple, de sa carrière et reprendre les rennes de sa vie.  Cette prise de conscience se fera petit à petit en parallèle du carnet d'éveil de son petit Pierre, une idée originale.  Ce récit est écrit à la seconde personne du singulier comme pour nous mettre au centre du récit.

L'auteur aborde le monde impitoyable du travail, la pression sociale, le burn-out, la place de la femme dans l'entreprise.  Petit à petit Bérénice fera le bilan de sa vie, de sa léthargie pour "naître" à nouveau et se reprendre en main.

Ma note :  un peu sévère mais j'ai eu du mal à entrer dans la lecture : 6/10

Les jolies phrases

Dans le boulot, aujourd'hui, qu'on le veuille ou non, le soi est une marque - elle déclame pour bien marquer qu'elle n'y croit qu'à moitié, Personal Branding.

Le monde du travail est un petit théâtre, te répète Clara pour la troisième fois en une semaine.  Il te faut un rôle et une histoire à raconter avec. 

Tu vis un nouvel éveil, parallèle à celui de ton enfant.

Les gens qui ne savent pas ce qu'ils pensent, veulent, finissent par être dangereux.

Elle aurait dû rester dans le cadre, mais s'accorder des sas, hors du cadre on ne survit pas, hors du cadre on tombe dans le désert, te dit-il en hochant plusieurs fois la tête sur lui-même.

Et puis, la vie est ailleurs que dans ta vie, dans le passé souvent, dans ces espaces vagues, diffus où mentalement tu te replies.

Et en le quittant, tu emportes un peu de sa liberté; sa liberté, une proposition de vie propre, le moment où la parole décolle, où le chant monte; cette liberté, c'est à elle que, semaine après semaine, tu es allée te frotter, c'est elle dont tu as voulu t'imprégner pour la faire tienne.

Ce conte qui semble dire dans toutes ses versions qu' à qui a de la chance, le bien vient même en dormant.



mardi 10 octobre 2017

Ils ont rejoint ma PAL - Entrées de la semaine

Ils ont rejoint ma PAL

Quelques entrées cette semaine dont deux déjà dévorées.


Merci à Net Galley et aux éditions Stock pour cette belle lecture en numérique.  Un vrai moment de bonheur, je vous en parle bien vite.

Mon père, ma mère et Sheila      -   Eric Romand

Mon père, ma mère et Sheila


Stock
Collection Bleue
Parution : 23/08/2017
112 pages
EAN : 9782234083578
Prix: 14.50 €

Présentation de l'éditeur

C’est l’album d’une famille, issue d’un milieu populaire, avec ses codes, ses tabous, ses complexes, son ignorance, ses contentieux, dans les années 70 et 80. Le narrateur y raconte son enfance solitaire au milieu des turbulences. Pour son entourage, il a des goûts bizarres, des attitudes gênantes, des manières qui provoquent la colère de son père et la désolation de sa mère. Il dessine des robes et coiffe les poupées de sa sœur. Il fait son possible pour ne pas ajouter au malaise. Pour s’échapper, il colle son oreille à son mange-disque. Regarde les émissions de variétés scintillantes… Et admire une célèbre chanteuse dont il aime les robes à paillettes, les refrains joyeux. Il voudrait être elle. Il voudrait être ailleurs. Un premier roman tout en sensibilité sur fond de nostalgie douce amère et d’humour salutaire.

Autre livre en cours de lecture et j'adore.  Merci aux Editions Julliard à à Masse critique de Babelio

L'insoumise de la Porte de Flandre  -   Fouad Laroui

couverture

Julliard
Parution : : 17 Août 2017
Nombre de pages : 144
Prix : 17,00 €
ISBN : 2-260-03041-6

Présentation de l'éditeur


Chaque après-midi, Fatima quitte Molenbeek vêtue de noir et d'un hijab, se dirige à pied vers la Porte de Flandre, franchit le canal, se faufile discrètement dans un immeuble et en ressort habillée à l'occidentale, robe légère et cheveux au vent. Puis, toujours en flânant, elle rejoint le quartier malfamé de l'Alhambra ou Dieu sait quel démon l'attire... Depuis plusieurs semaines, cet étrange rituel se répète inlassablement. Jusqu'au jour ou Fawzi, un voisin inquisiteur et secrètement amoureux, décide de suivre Fatima...
Teinté d'un humour féroce, ce nouveau roman de Fouad Laroui décrit les métamorphoses d'une femme bien décidée à se jouer des préceptes comme des étiquettes. Tandis que tous les stigmates et les fantasmes glissent sur son corps, Fatima, elle, n'aspire qu'à une seule chose : la liberté.


En numérique via Net Galley et Grasset

Une fille dans la jungle   -   Delphine Coulin

Une fille dans la jungle

Grasset
Parution : 23/08/2017
Pages : 240
Prix : 18.00 €
Prix du livre numérique: 12.99 €
EAN : 9782246814344

Présentation de l'éditeur

« Cela ressemblait moins que jamais à une jungle, ou alors une jungle froide, de bois et de boue, avec des animaux crottés, et des monstres de métal au loin, sous le crachin. Pas le genre qui fait rêver, avec les perroquets et les feuilles vertes et grasses, où on transpire dans une odeur d’humus. Une jungle du pauvre. Ici, il n’y avait pas un arbre, pas une feuille, pas de chaleur. Et aujourd’hui, c’était silencieux. Cette jungle qui avait été un chaos où des milliers de personnes vivaient, mangeaient, parlaient, se battaient, était devenue un désert, où ils étaient seuls, tous les six.
Six enfants et adolescents dans une ambiance de fin du monde. »

Pour les matchs de la rentrée de Price Minister -Rakuten j'ai reçu :

Légende d'un dormeur éveillé  -   Gaëlle Nohant

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Héloïse d'Ormesson
544 PAGES
Prix : 23€
PARU LE 17 AOÛT 2017
ISBN : 978-2-35087-419-7

Présentation de l'éditeur



Robert Desnos a vécu mille vies – écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant de la première heure –, sans jamais se départir de sa soif de liberté. Pour raconter l’histoire extraordinaire de ce dormeur éveillé, Gaëlle Nohant épouse ses pas ; comme si elle avait écouté les battements de son cœur, s’était assise aux terrasses des cafés en compagnie d’Éluard ou de García Lorca, avait tressailli aux anathèmes d’André Breton, fumé l’opium avec Yvonne George, et dansé sur des rythmes endiablés au Bal Blomet aux côtés de Kiki et de Jean-Louis Barrault. S’identifiant à Youki, son grand amour, la romancière accompagne Desnos jusqu’au bout de la nuit.

Légende d’un dormeur éveillé révèle le héros irrésistible derrière le poète et ressuscite une époque incandescente et tumultueuse, des années folles à l’Occupation.

Et pour terminer, je remercie Didier Giroud-Piffoz pour l'envoi de son livre

Ce ne sont pas les Mouettes  -  Didier Giroud-Piffoz

Didier Giroud-Piffoz - Ce ne sont pas les mouettes.

Ella Editions
Parution : septembre 2016
Pages 145
Prix : 16 €
Isbn  9782368031629

Présentation de l'éditeur



"Ce ne sont pas les mouettes" est un roman d'une profondeur infinie écrit par Didier Giroud-Piffoz, l'amour absolu, l'amour douleur. Didier Giroud-Piffoz s'est connaître chez Ella par la biographie "Sœur Yvonne, Vendéenne d'Amhedabad" et c'est une joie de retrouver Didier dans un registre où son écriture à fleur de peau éclaire ces amours tragiques.

samedi 7 octobre 2017

Frappe-toi le coeur - Amélie Nothomb

Frappe-toi le coeur   -   Amélie Nothomb

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Albin Michel
23 Août 2017
180 pages
EAN13 : 9782226399168
Prix : 16.90 €

Présentation de l'éditeur

« Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie. »


Alfred de Musset

Amélie nous en parle



Mon avis

La rentrée littéraire c'est pour moi chaque année le temps de ma petite friandise littéraire, je veux dire par là, le moment de découvrir le nouvel opus d'Amélie Nothomb.

Cette année, point de prénom alambiqué.  Nous allons suivre l'histoire de Marie , une belle jeune fille qui en 1971 a 19 ans.   Elle est sublime et aime susciter la jalousie de son entourage.  Elle épousera Olivier le fils du pharmacien et très vite deviendra mère...

Le 15 janvier 1972 viendra au monde Diane, un magnifique bébé , resplendissant d'une beauté incroyable, encore plus jolie que Marie qui suscitera chez elle une jalousie maladive la poussant au rejet.

Je n'ai pas envie de vous en dire beaucoup plus si ce n'est que nous verrons Diane grandir.  Nous la retrouverons à différentes étapes de sa vie.  Elle se forgera une carapace et avancera, grandira engrangeant des tas de déceptions.  Diane, douée de beaucoup d'empathie comprendra sa mère, l'excusera, sera déçue mais toujours avancera en se fixant un objectif de devenir médecin pour sonder les failles et sauver les humains.

Une fois encore Amélie explore la nature humaine, la cruauté, la jalousie, la noirceur enfouie chez certains.  Et comme chaque fois dans les dernières pages du roman elle surprend.  J'étais "scotchée" au récit, j'ai vraiment adoré, un super bon roman.

Entre amour et haine la frontière est parfois mince.

Qu'est ce que l'amour ?

"C'était donc cela, le sens, la raison d'être de toute vie : si l'on était là, si l'on tolérait tant d'épreuves, si on faisait l'effort de continuer à respirer, si l'on acceptait tant de fadeur, c'était pour connaître l'amour. "


Les jolies phrases

Il y avait quelque chose de vertigineux à pouvoir dormir à volonté.  Elle s'alitait et sentait le gouffre du sommeil s'ouvrir sous elle, elle se livrait à cette chute et n'avait pas le temps d'y penser, elle disparaissait aussitôt.

C'était donc cela, le sens, la raison d'être de toute vie : si l'on était là, si on tolérait tant d'épreuves, si l'on faisait l'effort de continuer à respirer, si l'on acceptait tant de fadeur, c'était pour connaître l'amour.

Elle serait médecin.  En regardant et en écoutant les gens avec attention, elle sonderait leur corps et leur âme.  Sans plus de bavardages que le docteur de la veille, elle mettrait le doigt sur la faille et sauverait des êtres humains.

Que lui importait son enfance gâchée ?  Ce qu'elle voulait désormais, c'était devenir adulte pour accéder au statut sublime de docteur.  La vie conduisait à quelque chose d'important, il ne s'agissait plus d'endurer des tourments absurdes, puisque même la souffrance pouvait servir à explorer celle des malades.  Ce qu'il fallait, c'était grandir.

Il apparaissait maintenant à Diane que le mépris était pire que la haine.  Celle-ci est si proche de l'amour, quand le mépris lui est étranger.


mercredi 4 octobre 2017

Le jour est aussi une colère blanche - Eric Brucher


Le jour est aussi une colère blanche   -   Eric Brucher




Luce Wilquin
Collection : Euphémine
Pages :  144
Parution : 15/09/2017
ISBN-13: 978-2882535399
Prix : 15 €

Présentation de l'éditeur


Il y a des tagueurs, des apprentis djihadistes, des skateurs, des slameurs (une slameuse), des clameurs (une clameuse), des potagistes, des prophètes (un prophète), des calligraphes, des taulards (un), des laveurs de vitres (un aussi). Tous à leur manière des révoltés, porteurs d'énergie pour vivre et sortir des enfermements. Un chant choral habité d'espoir parfois fugace ou vain, parfois grandiose et magnifique. Ou comme une sédition tonique et poétique: chercher l'invention d'une langue neuve, parole pour exister et dire ce que portent les coeurs. Des nouvelles urbaines, emplies de vitalité, de fureur et de lumière.

Mon avis

C'est avec ce recueil de nouvelles que je découvre la plume d'Eric Brucher.  Romancier et chroniqueur littéraire et organisateur entre autres de rencontres d'auteurs.

Ce recueil est en partie le prolongement de son dernier roman "La blancheur des étoiles" car on y retrouve certains personnages que l'auteur avait envie de retrouver.

Ce sont des nouvelles urbaines qui nous sont proposées.  Douze nouvelles dont la thématique est la colère, la révolte, le besoin de liberté.  Une colère qui revendique, qui fait réfléchir, qui fait grandir.
L'actualité est également présente avec l'Islam, les djihadistes, les attentats.

Le titre mystérieux "Le jour est aussi une colère blanche" provient d'un graffiti vu sur les murs de Bruxelles.  De taggeurs il en est question dans la première nouvelle "Les loups et les agneaux", la colère, la rage, la liberté, vie ou mort sera la thématique de "Les rondes de Lazlo".

Beaucoup de sensibilité aussi dans "Djihad pour tous" qui dénonce l'absurdité des croyances, nous parle d'un amour impossible.

Très joli texte mis en musique pour "Slam d'islam" .

"La main de Fatima" où l'on parle spiritualité, du voile qui protège du mauvais oeil, de résistance  et du poids de la société qui prive de liberté, juste magnifique.

Poésie, liberté et évasion pour le "petit laveur de vitres".

"Le mont des Arts" et l'utopie de changer le monde.

Violence dans "le blues du loser".

"Flower power again" et le rêve d'une société meilleure, participative, créatrice de liens sociaux, lutte pour le maintien de ces idéaux.

J'ai un peu décroché pour la suite mais la nouvelle n'est pas mon style préféré.

Une plume riche, toute en poésie.

Ma note : 7/10 ***

Les jolies phrases

On a toujours besoin d'un ennemi pour se valoriser et exister, non ?

A propos de noms justement, Allah c'est même pas le nom de Dieu puisque personne ne Le connaît. Allah, c'est seulement la 99ème appelation, si j'ai bien appris, on pourrait en inventer des millions encore que toujours on serait à côté de la plaque.  On s'en fout des noms après tout !  Et puis comment être fidèle à quelque chose ou quelqu'un qu'on connaît pas ?

Maître, j'ai compris que le voile que l'islam commande de porter n'est plus celui que me demandait de porter mon père.  C'est le voile que l'on baisse en dedans de soi, sur les désirs de son coeur et l'agitation de ses pensées.  Devrai-je le porter vraiment sur ma tête comme veulent toujours me l'imposer mon père et mon  mari ?  Car c'est le vent que je préfère sentir dans mes cheveux, et ma tête nue plongée dans la liberté infinie des cieux.


...tu sais également que l'arbre qui dépasse la forêt ramasse seul la tempête.

Va, je dirai à ton père et à ton ami que la prière intérieure est plus vraie que le voile et que la sagesse est de respecter l'esprit et sa liberté.

Comme cela, Carlo fut engagé laveur de vitres.  Car c'est à cela que servent les poètes, laver les vitres des gens et les binocles des robots.  Quand c'est propre, il y a parfois des chances qu'au-dedans s'éveille un peu de vent.

Vous savez, pour mobiliser, il faut des armes : les mots, les formules, les slogans sont de tels outils, rétorque Zoé.  Je préfère d'ailleurs parler outils que armes.


dimanche 1 octobre 2017

Bilan de lecture de septembre

Bilan de lecture de septembre

Le mois de la rentrée... rentrée littéraire principalement dans mes lectures de septembre.

C'est le troisième roman que je lis de lui et à chaque fois j'en sors bouleversée.  Une plume magnifique pour ce livre coup de poing, ce cri de rage lié à la catastrophe de Lens-Lièvin en 1974.





Rentrée belge chez Luce Wilquin, une jolie plume que celle de Françoise Houdart qui nous parle de la lune rouge.



Un receuil de nouvelles d'un autre compatriote/




Un témoignage, une fois n'est pas coutume mais la mésaventure de Léna m'a révoltée.




Rentrée avec de la littérature coréenne, tout en grâce, toute en finesse, la merveilleuse Han Kang.




La lecture commune avec Julie date de la rentrée de l'an dernier, beaucoup d'émotions au rendez-vous.




Que d'émotions avec ce destin hors du commun.  Quel force de caractère , c'est la vie de Bakhita.




Il sortira le 14 octobre et je vous en parle à ce moment, contente de retrouver la plume de Sylvie Godefroid.




Et je termine le mois avec un premier roman :




Septembre c'était aussi l'occasion de se retrouver avec une belle rencontre des Lecteurs Belges compulsifs chez Brigitte, un grand moment de convivialité, de bonne humeur et de littérature.  C'était aussi le retour des "Roulades littéraires corsées".

Un joli mois qui se termine avec l'été.