jeudi 28 septembre 2017

Leçons de grec - Han Kang

Leçons de grec

Han Kang

Leçons de grec


Le serpent à Plumes
Traduit du coréen par Eun-Jin JEONG , Jacques BATILLIOT
ISBN : 9791097390006
Parution : 17/08/2017
Prix : 18 €


Présentation de l'éditeur

Leçons de grec est le roman de la grâce retrouvée. Au cœur du livre, une femme et un homme. Elle a perdu sa voix, lui perd peu à peu la vue. Les blessures de ces personnages s’enracinent dans leur jeunesse et les ont coupés du monde. À la faveur d'un incident, ils se rapprochent et, lentement, retrouvent le goût d'aller vers l'autre, le goût de communiquer. Plus loin que la résilience, une ode magnifique à la reconstruction des êtres par la plus célèbre des romancières coréennes, Han Kang. Han Kang est née en 1970 à Gwangju, en Corée du Sud. Elle enseigne actuellement dans le département de Creative writing du Seoul Institute of Arts. Traduite dans le monde entier, plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma. En 2016, Han Kang a reçu le Man Booker International Prize pour La Végétarienne.

L'auteur

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Han Kang est née en Corée du Sud en 1970.

Elle est la fille de l'écrivain Han Seung-won. Elle s'installe dès l'âge de dix ans au quartier Suyuri de Séoul (elle évoque cet épisode dans "Leçons grecques", 2011).

Elle a étudié la littérature coréenne à l'université Yonsei. Elle commence sa carrière littéraire quand l'un de ses poèmes est publié dans le numéro d'hiver de la revue Littérature et Société. Mais sa carrière dans la fiction débute avec sa nouvelle "L'Ancre rouge" qui remporta le concours printanier du quotidien Seoul Shinmun. Son premier recueil de nouvelles "Un amour de Yeosu", a été publié en 1995.

Depuis lors, elle a remporté le prix Yi Sang en 2005, le Prix de l'artiste d'aujourd'hui, le Prix de littérature coréenne avec sa nouvelle "Bébé Bouddha" en 1999 et le prix littéraire Dong-ni en 2010 pour "Pars, le vent se lève".

Depuis l'été 2013, Han Kang enseigne l'écriture créative à l'Institut des Arts de Séoul tout en poursuivant sa carrière d'auteur.

Han Kang est par ailleurs musicienne et son œuvre reflète souvent cette passion.

En 2016, elle remporte le prix international Man Booker pour "La végétarienne"


Source : wikipedia

Mon avis

J'avais beaucoup apprécié "La végétarienne" , attirée par la littérature asiatique, l'envie de retrouver la plume d'Han Kang était grande. Je me suis à nouveau régalée.

Lui est un professeur de grec ancien.  Adolescent il avait quitté la Corée pour l'Allemagne.  Atteint d'une maladie dégénérative, il perd progressivement la vue.  Il décide alors de revenir seul dans son pays la Corée du Sud.  Il y enseigne le grec ancien en cours du soir à une poignée d'étudiants.  Il camoufle son handicap de plus en plus grand en portant d'épaisses lunettes..

Une de ses étudiantes l'intrigue.  Elle est vêtue de noir et semble avoir perdu l'usage de la parole.  En effet, ce n'est pas la première fois, elle était déjà entrée dans un mutisme étant adolescente.

"La chose avait fini par se produire un hiver, alors qu'elle venait d'avoir dix-sept ans. Les paroles qui l'enfermaient et la piquaient comme un habit tissé de milliers d'aiguilles avaient soudain disparu. Elle les entendait de ses deux oreilles, mais un silence semblable à une couche de brume épaisse et dense faisait bouchon quelque part entre celles-ci et le cerveau. Le souvenir de la langue et des lèvres qui servaient à les prononcer tout comme celui de la main tenant un crayon étaient devenus impalpables, enveloppé qu'il était dans ce silence cotonneux. Elle ne pensait plus en mots.  Elle agissait sans mots, comprenait sans mots.  le vide, pareil à celui qui précède l'apprentissage de la langue ou même la conception de la vie, absorbant le temps comme un nuage, encerclait son corps et l'envahissait.'

A nouveau, elle avait perdu les mots, l'usage de la parole, impossible pour elle de communiquer avec la voix.  Elle se plonge alors dans le grec ancien car il est important pour elle de trouver les mots justes, l'essence de ceux-ci.

Ils sont tous deux "enfermés", "isolés" au plus profond d'eux-mêmes. Une perte en point commun, celle de la vue, celle de la parole.  Des blessures enfuies au plus profond, depuis le presque début de leur histoire.

Un événement fortuit se produira et leur permettra peu à peu de se reconstruire, de renaître tel le phénix de ses cendres.  Un nouveau langage, une nouvelle communication naîtra.

Dans le récit, chacun s'exprime tour à tour.  Il est parfois difficile de savoir qui s'adresse à nous.

L'histoire de Platon, du grec ancien, ces leçons de grec  amènent les personnages à se construire peu à peu.  A travers l'usage de cette langue morte, elle sortira peu à peu de son isolement.

C'est de la littérature asiatique, cela signifie que c'est lent, très lent, et on va droit au coeur des émotions.   Mais quelle écriture magnifique !  Epurée, poétique, splendide.

La construction du dernier quart du roman est très particulière, un peu déroutante.  Les choses deviennent plus floues, plus confuses pour le lecteur à l'image sans doute du ressenti des personnages dans leur enfermement mais quelle beauté, quelle magnificience.

Le langage et l'expression sont au coeur de ce récit.  On découvre les failles, les blessures, la tristesse et les solitudes des narrateurs avec une association de mots juste parfaite.  Un récit à la langue aérienne, tout en sensibilité.

J'adore.

Ma note : pas loin du coup de coeur 9/10

Les jolies phrases

Autrement dit, le grec qu'utilise Platon est comme un fruit mûr juste avant qu'il ne tombe.  Par la suite, le grec connaît une décadence rapide.  Les états helléniques entrent simultanément en déclin.  En ce sens, Platon précède le crépuscule de son monde et pas seulement de sa langue.

A présent les mots ont quitté son corps, ainsi que les âmes errantes, ils la suivent à une distance où ils restent à peine audibles.

L'univers est une illusion, vivre c'est rêver.

L'obscurité viendra si j'éteins la lampe.  La nuit de mes yeux, plus noire que l'encre, où les tenir ouverts ou fermés ne change presque rien.

On dit que, pour les Grecs de l'antiquité, la vertu n'était pas la bonté ni la noblesse, mais la capacité de mener à bien une tâche.  Réfléchis.  Quel est l'homme le plus apte à penser à sa vie ?  Celui qui peut affronter la mort n'importe quand n'importe où ...  Celui qui en conséquence ne peut pas ne pas réfléchir sur la vie constamment et désespérément ... Ne serait-ce pas quelqu'un comme moi qui possède la meilleure arété en matière de pensée ?

Elle se penche en avant.
Serre le crayon qu'elle tient dans la main.
Baisse la tête.
Les mots s'enfuient de sa main.
Les mots qui ont perdu ses lèvres,
les mots qui ont perdu les racines de ses dents et sa langue,
les mots qui ont perdu sa gorge et son souffle ne se laissent pas saisir.
Comme un fantôme sans corps, la forme ne se laisse pas toucher.

Dans ce foutu pays, il faut sourire quand on croise le regard de quelqu'un même si on ne le connaît pas.  Je ne veux plus sourire.  Je veux vivre comme mon coeur me dicte.  Je ne sourirai plus, même chez nous.  Cela ne veut pas dire que je suis en colère, ne vous méprenez pas.

Quand je rencontrais un regard, je souriais par réflexe.  J'ai réalisé en sortant dans le hall, en me frayant un chemin parmi les gens qui attendaient les passagers ... qu'enfin je passais inaperçu.

Si la neige est un silence qui descend du ciel, la pluie est peut-être faite des phrases interminables qui en tombent.  Des mots tombent sur les trottoirs, sur les terrasses des immeubles en béton, sur des flaques d'eau noirs.  Ils giclent.  Les mots de la langue maternelle enveloppés dans des gouttes de pluie noires.  Les traits tantôt ronds, tantôt droits, les points qui sont restés un bref moment.  Les virgules et les point d'interrogation qui se courbent.


Du même auteur j'ai lu :

Mon billet en cliquant sur la couverture

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mercredi 27 septembre 2017

Eclipse - Françoise Houdart

Éclipse  -  Françoise Houdart

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Luce Wilquin
Collection Sméraldine
176 pages
978-2882535368Parution : 15 septembre 2017
Prix  17 €

Présentation de l'éditeur

L'éclipse est à présent totale. Il est un peu plus de quatre heures du matin, et le spectacle est grandiose. Lune rouge, lune de sang. C'est un peu troublé que Sacha regagne son appartement au troisième étage de son immeuble. Le jour se lève déjà. Le silence qui l'accueille dans le hall d'entrée a une étrange résonance. L'intuition du vide lui saccage le souffle. Il pénètre sans bruit dans la chambre où il avait laissé Mado, sa femme, avant de descendre sur l'esplanade pour jouir du spectacle de l'éclipse. Mado n'est pas dans le lit. Il traverse l'appartement, appelle: Allez, montre-toi, Mado... Mais elle ne répond pas. Rien ne manque à l'ordonnance du quotidien. Rien, sauf Mado. Tétrade... Lune pourpre... Éclipse... Dans ce dix-huitième roman, Françoise Houdart sonde les mystérieux rapports qui mêlent aux fantasmes les plus déconcertants les cycles lunaires et la fécondité.

Mon avis

C'est la nuit de la lune rouge, de la lune de sang.  Sacha sort de son appartement pour contempler le spectacle sur l'esplanade.  Il y rencontre son voisin Adi, le mari de Fadia qui lui apprend qu'elle est enceinte et par superstition restée à la maison pour ne pas voir la lune !

Ils admirent le spectacle et Sacha rentre chez lui sans bruit après l'éclipse.  Il se rend compte au petit matin que Mado sa femme a disparu, éclipsée.  C'est étrange, il ne manque rien, son sac, son téléphone, tout est là sauf Mado.

En face de chez lui vit un drôle de gars passionné , obsédé par Séléné la déesse lunaire; c'est Augustin Colinette qui se fait appeler Stanislas Razoumov du nom d'un cratère lunaire.  Il le rencontre le lendemain de l'éclipse.  Ce gars est toujours sur son balcon à observer la lune dans son télescope..

Pas de nouvelles de Mado, les jours passent et avec l'aide de Fadia et Adi, Sacha essaie de comprendre cette disparition, cette éclipse.. il en devient fou...

Fadia a de l'intuition, elle va comprendre peu à peu le vide, les manques de Mado et est persuadée que tout s'expliquera.

Un récit sur la lune liée oh combien à la fécondité, à la féminité.  Les cycles lunaires semblables aux cycles féminins.  La lune rouge, le sang mensuel.. la fécondité, le vide, le manque pouvant conduire au désespoir.  Un jour c'est l'éclipse totale et le corps se tarit.  Cette lune qui influence nos humeurs, nos états d'âme..

Un récit sur la disparition, sur le manque de dialogue , la vérité est souvent devant nos yeux, trop visible pour qu'on la voie.

Une écriture que je découvre, c'est pourtant le dix-huitième roman de Françoise Houdart.  Une jolie plume d'une construction originale.  Un agréable moment de lecture.

Ma note : 7.5/10   ***

Les jolies phrases

Le plus souvent, c'est le bruit de la vie au quotidien qui nous avertit que les autres sont là, et ça suffit pour nous rassurer.

J'ai la nostalgie de ce que j'ai perdu ou de ce que je n'ai jamais connu.

Quels mots pour dire la vérité de la perte de soi dans le grand siphon d'une désolation inexplicable ?  Injustifiée, sans doute.  Injustifiable.  Le tarissement du sang est-il responsable des avaries que le temps vécu laisse apparaître sur la peau, dans la chair, l'humeur, l'âme même ?  Avariée, elle, comme un bateau rongé par l'eau qui le porte ?

Disparaître, est-ce pire que mourir ?

Il faut me dire ce qui tient une femme debout quand tout est vide au-dedans de son ventre.


lundi 25 septembre 2017

Ils ont rejoint ma PAL

Ils ont rejoint ma PAL

Cette semaine trois livres ont rejoint mes bibliothèques.

Bakhita    -   Véronique Olmi

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Albin Michel
Parution : 23/08/2017
464 pages
EAN13 : 9782226393227
Prix : 22.90 €

Présentation de l'éditeur

Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.
Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.


Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.
Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.



Je vous en parle très vite car c'est ma lecture en cours et ce sera une prochaine LC avec ma binôme Julie

Hâte de découvrir le dernier opus d' Élisa Vix

Assassins d'avant     Élisa Vix


Rouergue Noir
Parution 06 septembre 2017
176 pages
18,00 €
ISBN
978-2-8126-1438-5

Présentation de l'éditeur 


Manuel Ferreira est flic. Lorsqu’une jeune femme lui demande une interview au sujet des effectifs de la police, il est surtout sensible à son charme. Mais quand elle dégaine une photographie prise vingt-cinq ans plus tôt, ce sont ses pires souvenirs qui remontent à la surface. Adèle Lemeur n’est pas journaliste, mais chercheuse en médecine. Surtout, elle est la fille de Marie Moineau, l’institutrice tuée dans sa salle de classe de CM2, devant ses élèves, devant Manuel qui n’a jamais oublié cette scène terrible, qui est peut-être devenu flic pour l’exorciser. Adèle veut comprendre pourquoi sa mère est morte. Et Manuel est le seul à pouvoir l’aider, à retrouver ces copains d’avant qui furent témoins du crime. Il dit oui. Pour la revoir. Pour son malheur. Parce qu’il vient de tomber amoureux de la seule femme qu’il n’a pas le droit d’aimer.
Dans un roman incisif comme elle en a le secret, Élisa Vix conduit son héroïne sur le chemin d’une vérité qui va la prendre au piège. Vingt-cinq ans ne suffisent pas à refermer des plaies ni à colmater des mensonges. Et si Adèle avait vraiment été enfermée dans une tour de silence pour son bien ? Et si ça n’existait pas, des familles sans histoire ? À son corps défendant, Adèle va aller bien plus loin qu’elle ne l’aurait imaginé.

J'avais beaucoup aimé "Dans le silence enterré" de Tove Alsterdal, c'est toujours chez Rouergue et cela paraît le 04 octobre

Tango fantôme       -       Tove Alsterdal



Rouergue Noir
Traducteur : Emmanuel Curtil
Parution : 4 octobre 2017
480 pages
23,50 €
ISBN 978-2-8126-1447-7

Présentation de l'éditeur

Durant la nuit de Walpurgis, cette nuit de la fin avril où l’on fait brûler des feux pour dire adieu à l’hiver, une femme est tombée d’un balcon, du onzième étage. C’était Charlie, la sœur d’Helene Bergman, mais depuis des années elles ne se parlaient presque plus. Helene n’avait jamais partagé l’obsession de son aînée : découvrir ce qu’il était arrivé à leur mère, disparue en novembre 1977, quelque part en Amérique du Sud. De cette Ing-Marie si belle, il ne reste plus que quelques photographies et le souvenir de ceux qui l’ont aimée. Mais tandis que la police s’apprête à classer la mort de Charlie comme un banal suicide, Helene se dit qu’elle aurait dû révéler certaines choses. Au bout de ces omissions, elle va devoir conduire elle-même une étrange enquête. Pas sur une mort, mais sur deux. Pas seulement sur sa sœur, mais aussi sur sa mère. Pas seulement en Suède, mais aussi en Argentine.

Dans ce roman couronné par le prix du meilleur roman policier suédois 2014, Tove Alsterdal dresse le portrait de femmes aveuglées par leurs désirs comme par leurs peurs. Non, la vie d’une personne ne se trouve pas dans ce qu’elle laisse derrière elle, mais dans ce qu’elle choisit de cacher.

Voilà qui termine les entrées de la semaine. A bientôt.

dimanche 24 septembre 2017

Les attachants - Rachel Corenblit

Les attachants     -   Rachel Corenblit



Rouergue
La brune
Parution : le 16 août 2017
Pages : 192
ISBN : 978-2-8126-1436-1
PRIX : 18 €

Présentation de l'éditeur

Durant une année, le quotidien d’une jeune enseignante de primaire, Emma, nommée dans un quartier populaire, confrontée à des enfants en grandes difficultés scolaire, affective, sociale. Elle s’attache notamment à Ryan, un garçon dont on va progressivement découvrir la maltraitance. Un roman d’une grande force, à la fois émouvant et politique, dans le meilleur sens du terme : quelle école et quelle société voulons-nous pour nos enfants ? Rachel Corenblit a été enseignante en primaire puis formatrice d’enseignants pendant dix-huit ans. Elle s’est inspirée de son expérience professionnelle pour écrire ce roman.

Mon avis

Emma est jeune enseignante et hérite bien entendu en début de carrière d'une classe dont personne ne veut.  Elle se retrouve à l'école des Acacias, une école de douze classes, 300 élèves, dans un quartier défavorisé.

"Une classe c'est comme un roman.  Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent.  Cinq jours sur sept, de huit heures du matin jusqu'à la fin de l'après-midi, près de neuf mois dans une année, des histoires se tissent.  Si l'on calcule le temps passé ensemble, on s'effraie de constater à quel point une classe absorbe les individus qui la constituent."

Un roman, une fiction c'est pas si sûr que cela, l'auteure a été enseignante durant quinze ans puis formatrice d'enseignante.  Elle nous présente une classe en milieu défavorisé.  Elle rassemble certes beaucoup d'"attachiants", attachants, de chiants comme elle dit.

On suivra en particulier l'histoire de Ryan dont les parents sont divorcés.  Il arrive de Marseille en cours d'année.  Il y a aussi Michel qui est mal dans sa peau, Lola dont la mère souffre d'un cancer et vit dans la misère à quatre dans un petit studio, Molly l'enfant maltraitée, Emir, une petite frappe au père redoutable, Allan livré à lui-même dont on ne s'occupe pas et d'autres destins malheureux.

Emma essaiera d'établir le contact avec les parents démissionnaires.  Elle ne comprendra pas toujours l'attitude de Aucalme, le directeur de l'établissement.  Tous les deux feront de leur mieux avec les moyens dont ils disposent.   Emma rencontrera Mathieu et nous contera en parallèle à tout cela sa vie sentimentale.

Un regard sur notre société, sur le monde des enseignants,. Des doutes, des remises en question, de la difficulté mais aussi de la passion d'un métier ingrat donnant parfois des envies d'abandonner tout mais à d'autres moments de grandes joies et des petits moments de bonheur.

Un très beau récit choc.

Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases

Le cadeau qu'on offre aux débutantes pleines d'enthousiasme et de zèle pour qu'elles comprennent que l'Education nationale était à l'image de la vie, un monde sans pitié où il fallait avant tout s'adapter.  Pour qu'elles réalisent aussi que la vocation, c'était un mythe, un délire romantique, qu'il fallait vider de ses idéaux pour appréhender la substantifique moelle du métier : apprendre à survivre.

On est pas là pour sauver la vie des gens, on ne peut pas changer les destins, on ne sert pas à grand- chose, finalement.  Un caillou ne dévie pas le cours de la rivière et je suis quoi, moi, une caillasse, un galet, rien, et l'eau me passe dessus et les emporte, ces gosses, loin, sans que je puisse rien faire.


Quand on essaie de se fixer quelque part et qu'on n'a pas de mari, pas d'enfant, pas de chat, rien qui compte dans les points du barème, on est sûr, en tant qu'enseignant débutant, de finir là où personne ne souhaite aller.

Une classe, c'est comme un roman.  Vingt-six histoires qui se combinent, qui se heurtent, qui s'emboîtent.

A réfléchir sur la nécessité de vivre avec quelqu'un qu'on n'avait pas vraiment choisi.  Qui s'était imposé et dont on aurait du mal à se débarrasser.

Peut-être qu'elle voulait raconter à Emma comment c'était humiliant, de ne pas pouvoir aider son enfant, de la laisser se débrouiller dans une langue qu'elle ne possèdait pas.  De ne pas être à la hauteur.  Nos enfants nous dépassent, nos enfants nous enterrent, nos enfants nous survivent.  Comment dit-on, en français, cette infinie tristesse de les contempler, de constater à quel point ils nous sont étrangers ?


On pourrait sauver l'humanité rien qu'en sortant ces enfants des limites de leur territoire.






mercredi 20 septembre 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire




Voici les entrées de la semaine

Non illustré et je remercie Belfond éditions et Net galley :

Le sympathisant    -  Viet Thanh Nguyen


Couverture du livre Le Sympathisant


Belfond
Traduit par Clément BAUDE
Parution le 17 août 2017
504 pages
Prix : 23.50 €

Présentation de l'éditeur


À la fois fresque épique, reconstitution historique et oeuvre politique, un premier roman à l'ampleur exceptionnelle, qui nous mène du Saigon de 1975 en plein chaos au Los Angeles des années 1980. Saisissant de réalisme et souvent profondément drôle, porté par une prose électrique, un véritable chef-d'oeuvre psychologique. La révélation littéraire de l'année.
Je suis un espion, une taupe, un agent secret, un homme au visage double.

Ainsi commence l'hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d'un père français et d'une mère vietnamienne, élevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d'un général de l'armée du Sud Vietnam, un aide de camp précieux et réputé d'une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Un homme en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l'amour d'une femme ne saurait détourner de son idéal politique...

SYMPATHISANT n. m. : personne qui approuve les idées et les actions d'un parti sans y adhérer.

Ce sera sans doute une prochaine LC avec ma binôme Julie, hâte de retrouver la plume de 

Valentine goby     Je me promets d'éclatantes revanches


L'iconoclaste
192 pages 
août 2017
Prix : 17 €

Présentation de l'éditeur

Un manifeste pour la littérature à la lumière de Charlotte Delbo.


« J’ai ouvert Aucun de nous ne reviendra, et cette voix m’a saisie comme nulle autre. Je suis entrée à Auschwitz par la langue. »

L’une, Valentine Goby, est romancière. L’autre, c’est Charlotte Delbo, amoureuse, déportée, résistante, poète ; elle a laissé une oeuvre foudroyante. Voici deux femmes engagées, la littérature chevillée au corps. Au sortir d’Auschwitz, Charlotte Delbo invente une écriture radicale, puissante, suggestive pour continuer de vivre, envers et contre tout.

Lorsqu’elle la découvre, Valentine Goby, éblouie, plonge dans son oeuvre et déroule lentement le fil qui la relie à cette femme hors du commun. Pour que d’autres risquent l’aventure magnifique de sa lecture, mais aussi pour lancer un grand cri d’amour à la littérature. Celle qui change la vie, qui console, qui sauve.

Une belle rencontre cette semaine à la librairie Tulitu avec mon compatriote Thomas Gunzig

La vie sauvage    Thomas Gunzig


Au diable Vauvert
DATE DE PARUTION : 2017-31-8
NOMBRES DE PAGES : 336
EAN-ISBN : 978-2-84626-961-2
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur



Bébé rescapé d’un accident d’avion, Charles grandit dans la jungle africaine. Retrouvé par hasard le jour de ses seize ans et ramené à sa famille, il va découvrir les misères de la civilisation dans une petite ville du nord de l’Europe. La rage au ventre, il mettra tout en oeuvre pour retourner d’où il vient et où l’attend l’amour de sa vie.

Un magnifique roman d’amour, classique et drôle, lyrique et cruel, sombre et optimiste.

En prévision du mois québécois en novembre je me suis laissée tentée par un premier roman

Tangvald    Olivier Kemeid

Tangvald Gaïa Editions

Gaïa
ISBN 978-2-84720-791-0
224 pages
Prix :  19 €
Août 2017

Présentation de l'éditeur

Peter Tangvald vogua sur tous les océans du globe. Profondément inadapté à la société et au monde du travail, il refuse une vie de week-ends et s’exile sur les mers, bâtit de ses mains son voilier en bois, vit en maillot de bain. Il épouse et épuise sept femmes, dont deux meurent en mer.
Tangvald était originaire de Norvège, et apprit à naviguer presque par hasard. S’il fait plusieurs fois le tour du monde, sans équipement radio et à la voile, c’est sans souci de performance ni des grandes découvertes. C’est en revanche riche en moments épiques.
Il devient ici le personnage d’un roman picaresque : en 1986, dans les eaux troubles de la baie de Boquerón à Porto Rico, Tangvald croise celui qui recomposera son destin hors normes. Fasciné par cette vie tragique et rocambolesque, Olivier Kemeid s’invite avec fièvre dans la légende.
Tangvald, ou une vie fantasmée.

Une rencontre des lecteurs belges compulsifs et deux de plus dans ma PAL

Carthage  -   Joyce Carol Oates


Philippe Rey
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Claude Seban
Date de parution : 01/10/2015
ISBN : 978-2-84876-481-8
Format : 14,5 x 22 cm
Pages : 608
Prix : 24.50 €

Présentation de l'éditeur


Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage en ce début de juillet 2005, si ce n’est que Juliet Mayfield, la ravissante fille de l’ancien maire a, pour des raisons peu claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros de retour de la guerre d’Irak. Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête, dont pourtant Cressida, la jeune sœur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là, Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces que quelques gouttes de son sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro 1 et, contre toute attente, avoue le meurtre…

Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre l’impossible mystère. C’est ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort… Un roman puissant et captivant.

Et pour terminé :

Le roman de Léonard de Vinci       Dimitri Merejkovski

Le Roman de Léonard de Vinci

Le livre de Poche
Traduit par Jacques Sorrèze
576 pages
Date de parution: 22/02/2006
Editeur d'origine: Presses de la Renaissance
EAN / ISBN: 9782253113249
Prix : 7.60 €

Présentation de l'éditeur


Comment Léonard de Vinci est-il devenu l’incarnation du génie créateur ? Comment a-t-il vécu, aimé, souffert ? Avec un soin du détail et une inspiration dignes des plus grands, le romancier russe Dimitri Merejkovski (1866-1941) nous entraîne dans l’intimité d’un homme pour lequel le talent, perçu comme un don de Dieu, est un véritable sacerdoce, qu’il assume de toute son âme, refusant les facilités de l’argent et des vanités.
C’est de cette fidélité extrême, douloureuse, que jaillissent des chefs-d’œuvre qui nous laissent entrevoir les contours d’un univers où règne la grâce. L’artiste de génie se fait ainsi passeur, intermédiaire entre le Créateur et nous. Dans cette évocation romanesque ample et profonde, la Renaissance apparaît comme la quintessence de toutes les époques, le condensé de toutes les passions, le reflet sans fin de l’univers des hommes.
Freud admirait cette œuvre, où il découvrit le fameux souvenir d’enfance de Vinci – un vautour descendant sur son berceau –, qui lui inspira un de ses essais les plus célèbres. Portrait prodigieusement vivant du grand artiste, ce Roman de Léonard de Vinci est également une pièce maîtresse de la littérature russe du xxe siècle.


lundi 18 septembre 2017

Le jour d'avant - Sorj Chalandon ♥♥♥

Le jour d'avant

Sorj Chalandon






Grasset
Parution : 16/08/2017
Pages : 336
Prix : 20.90 €
Prix du livre numérique: 14.99 €
EAN : 9782246813804


Présentation de l'éditeur

« Venge-nous de la mine », avait écrit mon père. Ses derniers mots. Et je le lui ai promis, poings levés au ciel après sa disparition brutale. J’allais venger mon frère, mort en ouvrier. Venger mon père, parti en paysan. Venger ma mère, esseulée à jamais. J’allais punir les Houillères, et tous ces salauds qui n’avaient jamais payé pour leurs crimes.

L'auteur nous en parle







Mon avis

Livre coup de coeur. Livre coup de poing. Livre coup de gueule, cri de rage.

Rage que Sorj Chalandon a en lui depuis très longtemps.  Il est jeune journaliste à "Libération" lorsque le 27 décembre 1974 éclate la catastrophe minière de Lens-Liévin.  42 mineurs y trouvent injustement la mort.

Non ce n'est pas la fatalité, cela aurait pu être évité. Non, ce n'est pas normal pour un mineur de finir ainsi au fond du trou.  Non, ces travailleurs et la profession n'ont pas reçu l'hommage et la reconnaissance nationale qu'ils auraient dû avoir.

Alors resté tapie au fond de lui, cette colère gronde et pour la première fois l'auteur nous livre un récit qui sort de l'autobiographie.

Comment nous parler de ce drame ?  En créant le personnage de Michel Flavent, le frère du mineur. Michel et son frère Jojo sont des enfants de paysans et le Nord c'est aussi cela le combat entre la terre du dessus (les paysans) et la terre du dessous (les mines).  Leur père espère qu'ils reprendront l'activité agricole mais au village, au bistrot en particulier il y a les "rabatteurs",  qui dénigrent la profession liée à la terre et font miroiter que la mine, elle, chauffe les foyers, bitume les routes, apporte la richesse à la nation, les mineurs de la mine sont utiles...  et ils enrôlent les jeunes.
Jojo a 20 ans lorsqu'il devient mineur, il devient la fierté de son frère Michel qui il faut bien l'avouer sans cet accident l'aurait suivi dans le fond.

Le 27/12/1974 cela faisait cinq jours que l'on n'était plus descendu dans la mine, on aurait pu éviter cette tragédie mais au nom de la rentabilité et des économies, on n'avait pas pris les mesures de sécurité de base nécessaires : pas d'arrosage du fond, pas de dégrisoutage, de ventilation correcte, à quoi bon, le filon était en fin d'exploitation...

Michel ne se remettra pas de la catastrophe et de la mort de Jojo et de son père. Il vouera à la mine et au mineur une ferveur, une dévotion mais aussi une grande envie de vengeance.  Il retournera au pays quarante ans après la catastrophe...

Michel à travers la plume de Chalandon nous réservera quelques surprises : trahison, mensonges, besoin de vérité, de vengeance...

Un récit captivant, bouleversant. un roman truffé de fausses pistes, de rebondissements.  Un personnage trouble celui de Michel qui fait de son drame personnel le procès de la mine.

L'écriture de Chalandon est comme toujours percutante. Des phrases courtes allant droit au but, à l'essentiel.  C'est bouleversant, touchant.  Il cerne comme toujours ses protagonistes avec beaucoup de psychologie.  La plume est tout en justesse, magnifique remplie d'une belle humanité.

C'est pour moi un incontournable de la rentrée.

Un gros coup de coeur.  ♥


Les jolies phrases

Un mineur aujourd'hui, c'est un mécanicien, a répondu l'aîné.  C'est Germinal robotisé, a rigolé son copain en nous ouvrant la porte.

Elle se gavait d'hommes la mine.  Elle avait faim de nous.  Jamais elle ne nous laisserait en repos.

Eux fouillaient la terre pour éclairer le pays, chauffer les familles, produire le ciment, le béton, goudronner nos routes.  

Ne fais jamais d'enfant, Michel. S'il te plaît.  C'est trop de souffrances.

Blessé, c'est un mot triste pour dire qu'il est vivant.

Il a commis un crime pour en payer un autre.

Au nom du rendement, nous demandions aux hommes de faire plus que ce qu'ils pouvaient.

La prison n'est pas une halte, c'est le bout du chemin.  Le mur de briques au fond de l'impasse. L'antichambre du sépulcre.

Le chef du siège 19, lui , a été condamné à 10 000 francs d'amende et 1 000 francs de dommages et intérêts, versés à trois syndicats. "42 morts = 10 000 francs. Une ligne dans un bilan comptable"


Je n'ai pas relu les 42 noms. Je les connaissais depuis ma jeunesse, appris par coeur comme les lettres de l'alphabet. Celui de Jojo n'était pas dans la pierre, rejeté par les Houillères et par la mémoire. Mort trop tard pour être des martyrs. Mort trop loin pour être célébré. Mort entre deux draps pas entre deux veines. Mort en malade de la ville, pas en victime du fond.


J'ai raconté son enterrement de rien. Trop tard pour les honneurs, trop seul pour l'Histoire. Inconnu au bataillon des braves. Ni sur les plaques de cuivre, ni dans les coeurs de pierre. J'ai raconté sa veuve, crachée par les vivants. Ma jeunesse sans Jojo. La mort de mon père. Sa fin de paysan. Sa lettre . "Venge-nous de la mine."



samedi 16 septembre 2017

Le beau voyage - Zidrou

Le voyage voyage  -   Zidrou et Benoît Springer



Dargaud
Dessin : Benoît Springer
Scénario : Zidrou
Pages : 54
Parution : 11/01/2013
Code EAN : 9782505016335
Prix : 14.99 €

Présentation de l'éditeur


Le Beau Voyage, un one-shot imaginé par Zidrou et mis en images par Springer, est le récit bouleversant d'une vie qui commence... enfin.

Un beau voyage, c'est ce qui attend Léa. Depuis toujours Léa cherche sa vie. Elle en bricole une, entre rébellion et provocation. Mais un jour, son père meurt. Alors Léa part sur les traces de son passé. Elle y trouvera une raison de vivre.

Le récit d'une histoire dramatique.

Mon avis


Zidrou comme toujours nous fait faire un beau voyage.

Léa est prévenue du décès de son père. Il était jeune, 57 ans, médecin. Il lui avait laissé un message sur son portable mais Léa se l'était fait voler un peu plus tôt.

Léa a une vie un peu dissolue, un avortement à l'âge de 18 ans, des photos porno pour du fric, une vie sexuelle animée ...

Son père était un acharné du travail, sa mère volage... un secret gardé depuis toujours qu'elle va découvrir peu à peu.

Comme toujours un récit empreint de beaucoup de psychologie et de sensibilité.


Encore un coup de ♥

mercredi 13 septembre 2017

L'opticien de Lampedusa - Emma Jane Kirby

L'opticien de Lampedusa

Emma-Jane Kirby

Éditions des Équateurs - L'opticien de Lampedusa - Emma-Jane Kirby



Editions des Equateurs
160 pages
15.00 €
paru le 1 septembre 2016
ISBN 978-2-84990-458-9

Présentation de l'éditeur

"Là, là-bas, des centaines. Les bras tendus, ils crachent, hoquettent, s’ébrouent  comme une meute suppliante.   Ils se noient sous  mes yeux et je n’ai qu’une question en tête : comment les sauver 
tous ? "

La cinquantaine, l’opticien de Lampedusa est un homme ordinaire. Avec sa femme, il tient l’unique magasin d’optique de l’île. Ils aiment les sardines grillées, les apéros en terrasse et les sorties en bateau sur les eaux calmes autour de leur petite île paradisiaque.

Il nous ressemble. Il est consciencieux, s’inquiète pour l’avenir de ses deux fils, la survie de son petit commerce. Ce n’est pas un héros. Et son histoire n’est pas un conte de fées mais une tragédie : la découverte d’hommes, de femmes, d’enfants se débattant dans l’eau, les visages happés par les vagues, parce qu’ils fuient leur pays, les persécutions et la tyrannie.

L’opticien de Lampedusa raconte le destin de celui qui ne voulait pas voir. Cette parabole nous parle de l’éveil d’une conscience. Au plus près de la réalité, d’une plume lumineuse et concise, Emma-Jane Kirby écrit une ode à l’humanité.

L'autrice nous en parle





Mon avis

Emma-Jane Kirby est journaliste à la BBC.  J'avais eu la chance de la rencontrer à l'Intime Festival de Namur en septembre 2016.  C'est un reportage réalisé pour BBC Radio 4  qui est à l'origine de ce roman.

Un reportage a transformé sa vision des choses, les migrants sont souvent pour beaucoup de simples statistiques et on a tendance à oublier "l'humain".  En lisant ce livre notre vision change et il nous fait prendre conscience de ceux qui abandonnent tout en mettant leur vie en péril pour trouver "un monde meilleur" en Europe.

Que deviennent-ils arrivés chez nous ? Que faisons-nous pour eux ? Ce sont peut-être les vraies questions.

L'opticien a quitté Naples pour s'installer sur l'île mais la vie n'est pas toujours facile.  Il compte régulièrement pour voir s'il ne devra pas fermer boutique.

Ce week-end avec ses amis, ils ont prévu une sortie en mer, ce sont les vacances.  Ils sont huit à bord du Galata.

Tout à coup, des cris.  Des mouettes ? Non, horreur ce sont des corps d'hommes, des migrants ont fait naufrage.  Notre opticien et ses amis vont tout faire pour les sauver.  Il y a des corps partout, ce sera impossible de sauver tout le monde.  47, ils en sauveront 47 seulement et à partir de ce jour là, la vie changera pour l'opticien et ses amis.

Bien sûr qu'ils étaient au courant des naufrages, du nombre de migrants mais cette sortie en mer, ce contact charnel avec ces gens, c'est un électrochoc, une autre prise de conscience.

Nos amis voudraient revoir ceux qu'ils ont sauvés, ils constatent la réalité des centres d'accueil, leur impuissance face aux décisions prises par l'Europe.

Ces visages les hanteront, ces gens fuyant la persécution, la tyrannie, la guerre pour espérer quoi chez nous?

Un témoignage poignant, sincère.  Une plume qui va à l'essentiel.  Un indispensable.

Ma note : ♥♥♥♥

Les jolies phrases

C'est dingue, pense-t-il, qu'ils débarquent ici alors que la terre n'a rien à leur offrir.

Jamais il ne s'est senti aussi vivant, animé d'une énergie née de ses entrailles.  Son devoir est de transmettre cette vitalité à ceux qui en ont tant besoin.  Il a l'impression d'être capable de tous les réanimer, si seulement il parvient à les atteindre à temps.

Pour l'amour du ciel, reculez, cessez de les traiter comme des criminels ! Avez-vous la moindre idée de ce qu'ont vécu ces gens ?

Ces naufragés flottaient entre la vie et la mort.  En tenant leurs mains dans les siennes, en les regardant reprendre leur respiration sur le pont du Galata, il a su qu'il touchait à l'essence même de la vie.

Quelle monstruosité ! De leur vivant ces personnes ont été privées d'avenir, et dans la mort d'une identité.


Sur le même sujet un gros coup de coeur le très beau "Patricia" de Geneviève Damas , mon avis en cliquant sur la couverture

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dimanche 10 septembre 2017

L'adoption -Zidrou et Monin

L'adoption  -  Tome 1 et 2

Qinaya

BD L'ADOPTION


Grand Angle
Paru le 04 Mai 2016
Prix France : 14,90 €
62 pages
ISBN 978-2-81893-603-0

Présentation de l'éditeur

L’amour ne se vole pas. L’amour ne s’achète pas. L’amour se mérite.

Lorsque Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, est adoptée par une famille française, c’est la vie de tous qui est chamboulée. Mais pour Gabriel, ce sera encore plus compliqué : il lui faudra apprendre à devenir grand-père, lui qui n’a jamais pris le temps d’être père. Des premiers contacts un rien distants aux moments partagés, Gabriel et Qinaya vont peu à peu nouer des liens que même le vieux bourru était loin d’imaginer.

Mon avis

Un coup de coeur.  Une bd magnifique.  Dans le premier tome, Qinaya a 4 ans, elle est péruvienne et arrive en France dans sa nouvelle famille.  Pour Gabriel, c'est compliqué de devenir grand-père.  Petit à petit ils vont s'apprivoiser, ce n'est pas gagné d'avance mais ... comment ne pas craquer devant cet enfant .  Un régal  de bd, comme toujours les dialogues de Zidrou sont magnifiques, le graphisme d'Arno Monin est juste splendide.

Quel beau voyage ♥


Ma note :  ♥

Attention, n'allez pas plus loin dans la lecture de l'article si vous voulez lire la série pour conserver la surprise !!!!






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La Garùa

BD L'ADOPTION

Grand Angle
Paru le 31 mai 2017
Prix France : 14,90 €
48 pages
ISBN 978-2-81894-170-6


Présentation de l'éditeur


L’amour ne se vole pas. L’amour ne s’achète pas. L’amour se mérite.


Qinaya est repartie. Après l’arrestation de ses parents adoptifs pour enlèvement, elle a regagné son Pérou natal. Après un an et demi de recherches, Gabriel,
son « grand-père » de France, se rend à Lima pour la retrouver. Mais le vieux bourru va aller de désillusion en désenchantement, car en 18 mois, la petite a changé,
elle a grandi… et elle a oublié son séjour en France. Elle a oublié son « achachi », son grand-père…

Mon avis

Ne lisez pas ceci si vous n'avez pas lu le premier.

Arrivé au Pérou, Gabriel va remuer ciel et terre pour retrouver Qinaya.  Son fils est en prison et il ne lui pardonne pas.  Nous sommes 18 mois plus tard et Gabriel qui au départ ne voulait pas de Qinaya est attachant dans sa quête.  Il va devoir se reconstruire, faire le deuil de la petite Qinaya mais aussi se remettre en question dans ses rapports avec son fils.

J'avoue que j'espérais une autre issue, l'histoire rebondit de façon inattendue , le ton est plus grave, plus triste mais c'est bouleversant, les émotions sont au rendez-vous comme à chaque fois avec Zidrou.  Une histoire que l'on n'aimerait vivre mais comme on adore en lire.

Le dessin est lumineux.

Un très beau diptyque que je vous recommande.


Ma note :  9/10

jeudi 7 septembre 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire


  

et ils ne sont pas tous sur la photo !!!


















Voici le détail.  Rentrée littéraire first .

Une plume que j'apprécie et que je suis depuis un moment.

Le meurtre d'Odoul Bridge  -  Florent Marotta




Taurnada Edition
Parution le 07 septembre 2017
Nombre de pages : 248 pages
ISBN : 978-2-37258-030-4
Ebook : 978-2-37258-031-1
Prix : 9.99 €


Présentation de l'éditeur

San Francisco, sa baie, son océan, sa population cosmopolite. C'est dans cette ville de l'Ouest américain que Michael Ballanger a décidé de se reconstruire. Loin de sa famille en lambeaux, loin de la France où un tueur en série mit sa vie en miettes. Le coach de vie à succès renaît avec la difficulté qui suit la perte d'un être cher. Mais le voilà mêlé au meurtre d'un notable. Au moment de mourir, l'homme a composé un numéro, le sien. Alors la tourmente l'emporte. Réveillant les douleurs du passé.

J'avais adoré "L'amour et les forêts", je suis impatiente de découvrir

La chambre des époux  - Eric Reinhardt

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Gallimard
Collection Blanche
Parution : le 17 août 2017
Pages : 176
ISBN : 9782070197200
Prix : 16.50 €

Présentation de l'éditeur

Nicolas, une quarantaine d’années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu’elle est atteinte d’un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s’apprête à laisser son travail en plan pour s’occuper d’elle, Mathilde l’exhorte à terminer la symphonie qu’il a commencée. Elle lui dit qu’elle a besoin d’inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu’il écrit pour l’aider à guérir.
S’inspirant de ce qu’il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu’il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Éric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l’art et de l'amour, qui peuvent littéralement sauver des vies.

L'an dernier j'ai découvert la plume de Han Kang et "La végétarienne", hâte de découvrir

Leçons de grec   -  Han Kang

Leçons de grec

Le serpent à plumes
Traduit par Eun-Jin JEONG , Jacques BATILLIOT
SBN : 9791097390006
Pages : 191
Parution : 17/08/2017
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

Leçons de grec est le roman de la grâce retrouvée. Au cœur du livre, une femme et un homme. Elle a perdu sa voix, lui perd peu à peu la vue. Les blessures de ces personnages s’enracinent dans leur jeunesse et les ont coupés du monde. À la faveur d'un incident, ils se rapprochent et, lentement, retrouvent le goût d'aller vers l'autre, le goût de communiquer. Plus loin que la résilience, une ode magnifique à la reconstruction des êtres par la plus célèbre des romancières coréennes, Han Kang. Han Kang est née en 1970 à Gwangju, en Corée du Sud. Elle enseigne actuellement dans le département de Creative writing du Seoul Institute of Arts. Traduite dans le monde entier, plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma. En 2016, Han Kang a reçu le Man Booker International Prize pour La Végétarienne.

Un auteur et une maison d'éditions que je découvre

Ces rêves qu'on piétine   -  Sébastien SPITZER

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Editions de l'Observatoire
Parution : 23/08/2017
Prix : 20€
Format : 304 pages
ISBN : 979-10-329-0071-0


Présentation de l'éditeur

Sous les bombardements, dans Berlin assiégé, la femme la plus puissante du IIIe Reich se terre avec ses six enfants dans le dernier refuge des dignitaires de l’Allemagne nazie. L’ambitieuse s’est hissée jusqu’aux plus hautes marches du pouvoir sans jamais se retourner sur ceux qu’elle a sacrifiés. Aux dernières heures du funeste régime, Magda s’enfonce dans l’abîme, avec ses secrets.
Au même moment, des centaines de femmes et d’hommes avancent sur un chemin poussiéreux, s’accrochant à ce qu’il leur reste de vie. Parmi ces survivants de l’enfer des camps, marche une enfant frêle et silencieuse. Ava est la dépositaire d’une tragique mémoire : dans un rouleau de cuir, elle tient cachées les lettres d’un père. Richard Friedländer, raflé parmi les premiers juifs, fut condamné par la folie d’un homme et le silence d’une femme : sa fille.
Elle aurait pu le sauver.
Elle s’appelle Magda Goebbels.

Une plume que je ne connais pas encore mais qui me tente énormément

La serpe - Philippe Jaenada

couverture

Editions Julliard
Parution : 17 Août 2017
Nombre de pages : 648
Prix : 23,00 €
ISBN : 2-260-02939-6

Présentation de l'éditeur

Un matin d'octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n'est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l'unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l'arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d'un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l'enquête abandonnée. Alors que l'opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s'exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.

Jamais le mystère du triple assassinat du château d'Escoire ne sera élucidé, laissant planer autour d'Henri Girard, jusqu'à la fin de sa vie (qui fut complexe, bouillonnante, exemplaire à bien des égards), un halo noir et sulfureux. Jamais, jusqu'à ce qu'un écrivain têtu et minutieux s'en mêle...
Un fait divers aussi diabolique, un personnage aussi ambigu qu'Henri Girard ne pouvaient laisser Philippe Jaenada indifférent. Enfilant le costume de l'inspecteur amateur (complètement loufoque, mais plus sagace qu'il n'y paraît), il s'est plongé dans les archives, a reconstitué l'enquête et déniché les indices les plus ténus pour nous livrer ce récit haletant dont l'issue pourrait bien résoudre une énigme vieille de soixante-quinze ans.

Un grand merci à ma copine Nath et au Livre de Poche pour ce concours

Ce que vivent les roses - Mary Higgins Clark

Ce que vivent les roses

Le livre de poche 14377
320 pages
Date de parution: 14/01/1998
Éditeur d'origine: Albin Michel
EAN / ISBN: 9782253143772

Présentation de l'éditeur

Par deux fois, à quelques semaines d'intervalle, Kerry McGrath fait une constatation troublante : le Dr Smith, chirurgien plasticien, donne à ses patientes le visage de Suzanne, une jeune femme assassinée quelques années plus tôt. Kerry, alors procureur-adjoint, avait fait condamner le mari de celle-ci…
Mais lorsque, saisie de doutes, elle veut faire rouvrir le dossier, personne ne semble y tenir, ni son patron, ni son ex-mari, ni même son vieil ami, le sénateur Hoover...
Bientôt, c'est pour sa vie même et celle de sa petite fille que devra craindre Kerry, si elle veut découvrir la vérité. Ce roman de Mary Higgins Clark, le treizième depuis La Nuit du renard (Grand Prix de littérature policière 1980), ne le cède à aucun de ses prédécesseurs. Le crime, la menace, le suspense y vont de pair avec une analyse au laser de la psychologie du crime…

Dernier week-end d'août c'est L'Intime Festival à Namur.  Un festival littéraire créé par Benoît Poelvoorde, le temps de belles découvertes  (deux petits souvenirs, j'ai été raisonnable ☺)

Encore   -  Hakan Günday

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Le livre de Poche 34442
Date de parution: 08/03/2017
Editeur d'origine: Galaade
Pages : 320
ISBN: 9782253068839
Prix : 8.10 France  9.25 € Belgique

Présentation de l'éditeur


Gazâ a neuf ans et vit sur les bords de la mer Egée. Il travaille avec son père Ahad, passeur de clandestins. Ils entreposent dans un dépôt les individus qui viennent de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Un jour, Gazâ cause la mort d'un jeune Afghan. Dès lors, le garçon ne cesse de penser à lui et conserve précieusement la grenouille en papier qu'il lui avait donnée – ce qui ne l'empêche pas de devenir le tortionnaire des clandestins qui ont le malheur de tomber entre ses mains. Un soir, tout bascule, et c'est désormais à Gazâ de trouver comment survivre...
On retrouve dans ce roman coup de poing le regard sans concession sur le monde contemporain et l'insolence de ton de l’auteur de D'un extrême l'autre (Prix du meilleur roman de l'année 2011, Turquie).


Abraham et fils   -  Martin Winckler

Abraham et fils - Martin Winckler - Folio

Folio 6347
Édition originale POL 2016
ISBN : 9782072733703
Parution 17/08/2017
Pages : 534
Prix : 8.20 €

Présentation de l'éditeur


«Ils avaient voyagé dans une Dauphine jaune à immatriculation temporaire, à la portière avant gauche d’une teinte un peu différente, et qui faisait beaucoup de bruit. La voici qui émerge de la rue Royale et roule en pétaradant sur la Grand-Place, et c’est un événement ; à l'époque tout le monde se connaît par ici, et une voiture qui ne dit rien à personne et s’arrête juste devant le monument aux morts, ça attire l’attention.»

Printemps 1963, Tilliers-en-Beauce. Abraham, médecin rapatrié d’Algérie, cherche du travail. Son fils Franz n’a pas dix ans et aucun souvenir de leur vie passée. Ensemble et séparément, ils vont découvrir la France du Général, de la télévision d’État, du Canard enchaîné, des commémorations et des secrets empoussiérés.

J'étais membre du jury J'ai lu -Page des libraires et j'ai reçu les livres de la série thriller.  Chouette trois découvertes dont le premier que j'avais envie de lire

Nous rêvions juste de liberté  -  Henri Loevenbruck

Nous rêvions juste de liberté

J'ai lu 11250
Flammarion 2015
Serie : Policier
Prix : 7,80 €
EAN : 9782290119075
Prix ;7.80 €
Date de parution : 29/03/2017

Présentation de l'éditeur

Hugo, dit Bohem, et ses amis Freddy, le Chinois et le Fouine, rencontrés dans un lycée de Providence, prennent la route à moto. Au fil des années, leurs idéaux de fraternité et de liberté perdent de leur force.

Une victime idéale  -  Val Mc Dermid




J'ai lu 11619
Flammarion 2016
Thriller
Pages : 573
Prix : 8,00 €
EAN : 9782290138427
Date de parution : 22/03/2017

Présentation de l'éditeur

Plusieurs femmes, qui ressemblent toutes énormément au commissaire Carol Jordan, sont assassinées brutalement. Le profileur Tony Hill est suspecté.

Les mortes eaux - Andrew Michael Hurley

Les mortes-eaux

J'ai lu 11622
Denoël 2016
Prix : 7,60 €
EAN : 9782290139257
Date de parution : 01/03/2017

Présentation de l'éditeur


Dans les années 1970, en Angleterre, les Smith effectuent leur pèlerinage annuel avec leur paroisse. La famille prie pour la guérison de l'aîné des deux garçons, Andrew, déficient mental. Quand les pèlerins arrivent dans une vieille bâtisse sinistre, les villageois ne cachent pas leur hostilité et semblent se livrer à d'obscures activités nocturnes. Peu après, Andrew paraît guéri. Premier roman.

Et pour terminer c'était le week-end de la bd le premier week-end de septembre à Bruxelles.  Une rencontre avec une maison d'éditions d'Outre mer et deux albums de plus dans ma PAL.

KINSHASA RUGBY CLUB  -   C.Cassiau-Haurie - Tshitshi

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Des bulles dans l'océan
sortie octobre 2016
80 pages
Prix : 14 euros
ISBN 978-2-919069-31-6

Présentation de l'éditeur

Julien Yanga, international français de rugby d’origine congolaise, revient au pays à l’issue de sa carrière dans un but bien précis : remonter l’équipe de rugby de ses débuts, Le Rugby Kin Club. Objectif : la prochaine coupe du monde de rugby. Mais ses anciens amis de club ne sont plus ce qu’ils étaient. Dans une ville délabrée et dépravée, Julien parviendra t-il à les ramener sur la voie de l’effort et du dépassement de soi ? Au milieu d’ une ambiance pittoresque dépeignant le quotidien des kinois, le lecteur découvre la dure réalité de la vie en RDC mais aussi une population qui, malgré une situation économique catastrophique, n’oublie jamais de garder sa dignité et son sens de l’humour. Les deux auteurs, qui ont vécu de nombreuses années à Kinshasa, décrivent avec force et tendresse l’univers de « Kin la belle »

Tangala  Tome 1 L'aristo gasy  -  Motus-Tojo-Alvarez

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Des bulles dans l'océan
Scénariste: Motus
Dessinateur: Tojo
Date de publication: Décembre 2015
64 pages
15 €

Présentation de l'éditeur

Tangala Madagascar, colonie française, 1946. Tangala, revenu de la guerre, dirige un commerce prospère dans le centre de Tananarive. Son ami Séverin, un colon, tombe amoureux de sa soeur. Mais les relations sont compliquées entre les deux peuples, surtout si l'autorité coloniale s'en mêle en voulant s'accaparer un terrain familial des indigènes. Tangala, Séverin, Aïna, trois destinées chamboulées, avec brutalité. mOTUS, appuyé par le trait racé de Tojo et les couleurs chaudes et sensuelles de Jérôme, nous livre une aventure haletante dans l'île de Madagascar de l'après seconde guerre mondiale. Tangala se transforme en héros vengeur avec comme seule alternative la survie, et la revanche pour leitmotiv. Une histoire prévue en deux tomes qui dresse une critique sévère d'une France coloniale méconnue dans cette partie du monde. « Vous nous avez affamé en nous privant de riz par votre stupide réquisition. Vous nous avez fait mourir de froid en réservant les tissus aux seuls Européens. Vous nous tenez en esclavage au moyen de l'indigénat et de votre justice indigène. Vous nous avez menti en nous disant que vous vous intéressiez à nous alors que vous n'êtes que des exploiteurs. Nous avons lu la charte de l'Atlantique. Nous avons assez souffert. Nous en avons assez. Allez-vous en... » Léon Reallon, 1945