mardi 30 janvier 2018

Salon du livre de Lire c'est libre Paris

Salon du livre de la mairie du 7ème à Paris

Lire c'est libre


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De retour d'un chouette week-end. D'un super salon organisé par une association géniale de passionnés : Lire c'est libre.

C'est la quatrième année que ce salon existe, la troisième année que je m'y rends, ce salon est génial, réservez déjà la date fin janvier de l'an prochain.


L'association est née sous la houlette de sa présidente Régine Heindryckx Recchiuti, une passionnée de littérature.   En mai 2013, elle a l’idée saugrenue de faire un salon littéraire toute seule, de son domicile, via un événement FB. Elle a réuni à Paris, 24 écrivains et des lecteurs autour d’un déjeuner.

Fin 2013, l’association « Lire c’est libre » était née.

Il est à noter que cette année elle se retrouvait également de l'autre côté de la barrière car elle a publié son premier roman, dont vous trouverez mon billet en cliquant sur la couverture.




Elle est secondée par d'autres passionnés, Céline Vivier la secrétaire - maman, enseignante et bloggeuse (ce-livres-et-fourneaux.blogspot.fr) , David Smadja - le trésorier, il a aussi son blog www.cestcontagieux.com.,  on ajoute un animateur de tables rondes  en la personne de Christophe  connu parfois sous le pseudo de Joyeux Drille et deux membres actifs bloggeurs également ; Nathalie http://eirenamg.canalblog.com et Guillaume Lapertot http://tribulationsdunevie.weebly.com/.   C'est grâce à eux que ce salon existe.

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C'est donc dans un cadre exceptionnel que 40 auteurs étaient présents ce samedi 27 janvier dernier.

La particularité de ce salon, c'est la convivialité, le contact humain.  Les auteurs sont très disponibles, toujours heureux de rencontrer leurs lecteurs.  L'occasion de discuter vraiment.  Les échanges sont primordiaux et la chaleur humaine est très présente. 

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Cette année, une nouveauté, deux prix coup de coeur qui se concrétisaient par une remise à l'achat de ces livres, car tout est prévu, la librairie Tome VII est présente au salon  et vous permet d'acquérir les ouvrages des auteurs présents.

Ces coups de coeur étaient décernés à Nicolas Zeimet et Harold Cobert.

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Les invités d'honneur étaient Isabelle Alonso, Ingrid Desjours et Sébastien Spritzer.

Trois tables rondes étaient organisées. 

Une sur le thriller  avec la participation d'Ingrid Desjours, Michaël Mention et Nicolas Zeimet.

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Une autre autour de la guerre, une rencontre passionnante avec Valentine Goby, Isabelle Alonso et Sébastien Spritzer.

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Une dernière avec Olivia Elkaim, Philippe Jaenada et Vivianne Perret  "S'inspirer du réel".

Je ne citerais pas tous les auteurs mais quel bonheur de rencontrer venue de Hong Kong pour le salon, l'auteure de mon gros coup de coeur de la rentrée Alma Brami .


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La rencontre avec Valentine Goby fera également partie des moments inoubliables.




Merci pour leur disponibilité et leur écoute à Harold Cobert, Nicolas Zeimet, Barbara Constantine, Frédérique Deghelt, Gilles Paris, Sébastien Spritzer mais aussi à ceux que je vais découvrir comme par exemple Amélie Antoine, Solène Bakowski, Ariane Monnier, Karine Silla, Léa Wiazemsky  et tous les autres.

Ce salon est vraiment une réussite.  Bravo et longue vie.

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Régine Heindryckx Valentine Goby Frédérique Deghelt et Barbara Constantine


lundi 29 janvier 2018

Les roulades littéraires corsées.

Les roulades littéraires corsées.

Mais qu'est ce donc ?  Un titre étrange me direz-vous.   Non, un rendez-vous mensuel.

Il s'agit d'un dîner littéraire autour d'une salade corse.

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Et j'aurais le plaisir, l'avantage et l'honneur d'être la prochaine personne sur le tabouret ce 15 février prochain.



Bien logique que je vous présente ce petit groupe - enfin pas si petit que ça - de passionnés du livre et de la littérature.


« Les Roulades Littéraires Corsées »  Génèse



L’initiative a été évoquée au cours de l’été 2015 lors d’une petite rencontre informelle entre curieux de la littérature. Les convives se quittèrent sur l’envie de renouveler ce qui s’est révélé une plaisante occasion de partager l’expérience de l’écriture, de l’interview, de la chronique ou de l’édition…

Le nom de baptême, « Les Roulades Littéraires Corsées », imaginé par François-Xavier, a été très vite médiatisé par l’annonce des premières rencontres qui se sont révélées de bons succès.

Le bouche à oreille fonctionnant très rapidement, il a été convenu de limiter le nombre de participants permettant ainsi une conviviale conversation entre chacun des convives.

L’un d'eux, désireux de faire part de sa propre expérience se voit ainsi propulsé en tête d’affiche et bénéficier de l’attention toute particulière de François-Xavier qui durant quarante-cinq minutes tentera de nous révéler la face cachée de son interlocuteur.

C'est où ? Détails pratiques

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Lieu : L'Îlot Corse - 22 Rue du Collège (Place Fernand Cocq) - Bruxelles (Ixelles)
Arrêts Bus 54 - 71
Parking La Tulipe à 100 mètres (voir plan)

Quand : Selon l'annonce de l'événement.

L'auteur ou l'éditeur présent nous parlera de ses passions...

Interview réalisée par François-Xavier Van Caulaert.
PAF selon votre menu et boissons
Réservation indispensable via mail : lesroulades@gmail.com
Nombre de places limité !


Un très bel article de Michel Torrekens dans Le carnet et les instants.


Le carnet des instants Ier tr. 2018.JPG

Article complet  ici   Je vous en livre un extrait.


  Les Roulades sont nées le mardi 17 novembre 2015, avec le romancier Martin Ryelandt pour les inaugurer.

UN PEU DE TOUT
Un des mérites de ces soirées est de faire la place belle à l’édition belge et notamment à ses audacieux découvreurs de talents qui doivent également ferrailler pour exister sur le marché du livre. Auteurs belges, éditeurs, comme Xavier Vanvaerenbergh des éditions Ker ou Nicolas Chieusse pour Éléments de langage, critiques littéraires, le linguiste Michel Francard, etc., la programmation des RLC se veut éclectique. « Dès le départ, explique François-Xavier Van Caulaert, notre volonté commune à Willy et à moi a été de créer des moments de rencontres, de découvertes et de partage autour du livre de manière globale. Il y avait l’envie de faire découvrir ou redécouvrir des personnes ayant un parcours de vie lié au livre par leur métier et/ou leur passion. Dès lors, c’était une évidence de ne pas seulement limiter les Roulades à des écrivains, ce qui est trop souvent le cas dans les rencontres programmées en librairies. Ouvrir permet de diversifier, d’offrir le plus de découvertes possibles par rapport au monde du livre. Les livres n’existent pas seulement grâce aux auteurs. Il faut également des éditeurs, des libraires, des chroniqueurs… » Installés sur deux (ou trois) hauts tabourets, les bretteurs du soir échangent sur la vie littéraire en Belgique, sur l’élaboration d’une œuvre, sur les heurts et bonheurs d’une discipline comme l’écriture, sur la lecture qui est le point de jonction des invités et du public, sur les réalités souvent méconnues de l’édition, etc. Mais, au-delà de la lecture des ouvrages qui constituent la base de ces rencontres, comment celles-ci se pré- parent-elles ? « Chaque Roulade est différente, explique François-Xavier Van Caulaert, ne fût-ce que par la personnalité qui y est accueillie. Je dirais qu’il n’y a pas vraiment une méthode de préparation unique. Pour certaines Roulades, notamment celles consacrées aux éditeurs, je suis allé rencontrer ceux-ci auparavant, afin de discuter de leur métier, de leur parcours, de leur vision du secteur. Pour les écrivains, je me plonge dans tout ou partie de leur bibliographie. En revanche, pour chaque Roulade, mon côté documentaliste ressort. En effet, je prends chaque fois le temps, et un plaisir certain, à fouiller Internet pour trouver des informations sur les invités. Je lis des articles, je regarde des vidéos d’entretiens quand il en existe. Je m’imprègne du parcours de l’invité et de son œuvre lorsque c’est un écrivain. Cela me permet de ne rédiger que peu de questions à l’avance, car je tiens à laisser une place importante à la spontanéité. Rebondir sur ce que la personne face à moi raconte, ne pas coincer l’entretien dans des questions trop préparées. » François-Xavier Van Caulaert est par ailleurs bibliothécaire à Watermael-Boitsfort, ceci expliquant peut-être cela : « Je pense que ce que je suis, les passions qui m’animent m’ont poussé à vouloir œuvrer dans le monde du livre. Après, je dirais qu’il y a la curiosité de découvrir des livres, des auteurs, des éditeurs, mais surtout la passion du partage. Être un passeur de quelque chose, et cela en toute humilité. Et toutes ces valeurs, ces sentiments et ces actions rejoignent ce qui anime le bibliothécaire que je suis. »

L'article complet dans Le carnet et les instants 


Un tandem de choc :  Willy Lefevre et François-Xavier van Caulaert

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L’ADN des Roulades littéraires corsées en quatre mots, selon leur animateur : – Liberté. Les Roulades ont une liberté totale dans leurs choix, car nous sommes totalement indépendants. Nous ne devons pas nous soucier de remplir des critères bien précis en vue de l’obtention de subsides ou de statuts. En clair, nous pouvons recevoir qui nous le souhaitons si, à nos yeux, cela peut constituer une soirée passionnante et de qualité. – Curiosité et passion. Ce sont deux mots qui nous guident dans nos découvertes et dans notre sélection d’intervenants. Nous sommes deux immenses curieux guidés par la passion. Nous avons donc à cœur de faire découvrir des personnes, leur parcours et leur créativité. – Convivialité. Les Roulades sont des rencontres portées par une convivialité certaine, due notamment au fait que nous limitons le nombre de participants, mais que ceux-ci tissent des liens entre eux. On tenait à ce que les Roulades soient un lieu de rencontres entre l’intervenant et les participants, mais également entre les participants






Présentation de ma roulade

Nathalie Vanhauwaert est blogueuse littéraire.
Elle écrit des chroniques sur des livres qu'elle a lu.
Cette activité peut amener à plusieurs interrogations : Qu'est-ce qu'une blogueuse littéraire ?
Chroniqueur et critique, est-ce la même chose ?
Comment choisit-elle les livres qu'elle lit ?
Quelles sont ces liens avec les éditeurs, les auteurs, les libraires ?
Quelle influence un blogueur peut-il avoir sur de potentiels lecteurs ?
En compagnie de Nathalie Vanhauwaert, nous explorerons tous ces territoires de questionnements et bien d'autres.


Envie d'en savoir plus, venez nous retrouver le 15 février prochain.

lundi 22 janvier 2018

Challenge du Petit Bac

Challenge du petit bac



Vu l'état de ma PAL je me dis pourquoi ne pas participer à ce challenge sympa proposé par Enna

Je vous explique, enfin Enna nous explique (ici)

Comme son nom l’indique, c’est comme le « vrai Petit Bac »… Je vous propose 10 catégories (+ un bonus facultatif pour les gros joueurs), à vous de trouver un mot correspondant à chaque rubrique dans un titre de livre. Le mot doit rentrer dans la catégorie, sorti de son contexte, (il peut très bien ne pas avoir ce sens-là dans le titre du livre). En hommage au jeu du Petit Bac, j’appelle une série de 10 (ou 11) titres une « ligne » (même si vous pourrez constater que dans mes recap’ cela se présente sous forme de tableau) et pour finir son challenge, il suffit de « finir une ligne », c’est à dire avoir lu 10 (ou 11) titres correspondant à chaque catégorie.

Une belle occasion pour puiser dans ma PAL  ☺

Les catégories
PRENOM

LIEU

ANIMAL

OBJET

COULEUR

DEPLACEMENT / MOYEN DE TRANSPORT

PASSAGE DU TEMPS

MOT UNIQUE EN TITRE

MOT POSITIF

ART

GROS MOT ( facultatif)


Voici le détail complet des catégories :
PRÉNOM : masculin ou féminin, surnom, diminutif (mais pas nom de famille)

LIEU : réel ou imaginaire ou nationalité … (ville, pays, état, continent, fleuve, mer, lieu naturel, construit, aménagé…, j’accepte « ici » et « là », les pièces et les bâtiments et les nationalités)

ANIMAL : réel ou imaginaire... (de l’insecte au dinosaure en passant par les licornes et les sirènes et les mots associés comme « animal », « bête », « bestiole »…)

OBJET : petits ou gros, du moment qu’ils sont transportables. J’accepte le mot « objet » mais je n’accepte pas « maison » ou « immeuble » par exemple.

COULEUR : Toutes les couleurs que l’on peut trouver dans les catalogues de peinture sont acceptées et aussi les mots « couleur », « teinte », « nuance », « ombre»…

DÉPLACEMENT/ MOYEN DE TRANSPORT : Tous les verbes de déplacements ou les moyens de transport que ce soit avec le corps ou avec des véhicules.

PASSAGE DU TEMPS : tout ce qui découpe le temps qui passe (minutes, heures, jours, semaine, mois, année, dates, matin, midi, soir, après-midi, passé, présent, futur, moment, maintenant, avant, après, vie et mort…)

TITRE MOT UNIQUE : le titre ne doit contenir qu’un seul mot ! J’accepte un signe de ponctuation après le mot (point d’exclamation ou d’interrogation, points de suspention) mais pas d’article ni de tiret et je ne prends que les titres sans sous-titre.

MOT POSITIF : un mot qui comme son nom l’indique évoque quelque chose de positif (nom ou adjectifs comme joie, bonheur, amour, beauté, fête, victoire, charmant, gentillesse, heureux, charmants, aimable…)

ART: tout ce qui a un lien avec l’art (musique, écriture, peinture, cinéma, poésie…) Je prends aussi les noms artistes et de courants (picturaux ou musicaux par exemple). Je prends aussi les objets liés à l’art objets liés à la peinture (pinceaux, atelier, toiles), la photographie (appareil photo, tirage) , la musique (instruments, partition…) etc…

GROS MOT (bonus facultatif) : assez libre puisque j’accepte tout ce qui peut être dit d’un ton insultant ou méprisant… Ça va de « zut », « flûte », « crotte » jusque aux grosses insultes bien vulgaires en passant par des grossièretés plus fleuries à la Capitaine Haddock! Tout ce qui quand c’est dit sur un certain ton peut être insultant.

Objectif remplir plusieurs lignes, on va déjà tenter le coup une fois, si j'y arrive j'entamerai une seconde ligne.


Mes choix  (ligne1) :


PRENOM                            Jim      Harold Cobert

LIEU                                    Congo    Jean Bofane

ANIMAL                              Poulets grillés    Sophie Henaff

OBJET                                 Murambi, le livre des ossements    Diop Boubacar Boris

COULEUR                           La nacelle turquoise    Evelyne Wilwerth

DEPLACEMENT                 Le froid modifie la trajectoire des poissons      Pierre Szalowski

PASSAGE DU TEMPS         Tous les âges me diront bienheureuse       Emmanuelle Caron

MOT UNIQUE EN TITRE    Continuer         Laurent Mauvignier
MOT POSITIF                       Le bonheur des belges      Patrick Rogiers
ART                                       Et mon luth constellé          Ariane Schréder

GROS MOT ( facultatif)

Si j'y arrive je remplirai la ligne 2


Ligne 2



PRENOM

LIEU

ANIMAL

OBJET

COULEUR

DEPLACEMENT / MOYEN DE TRANSPORT

PASSAGE DU TEMPS

MOT UNIQUE EN TITRE

MOT POSITIF

ART

GROS MOT ( facultatif)

Les liens seront complétés au fur et à mesure des billets.









samedi 20 janvier 2018

Laisse tomber les filles - Gérard de Cortanze

Laisse tomber les filles      Gérard de Cortanze

Image associée

Albin Michel
Parution le 03/01/2018
Pages 448
EAN13 : 9782226402141
Prix : 22.50 €

Présentation de l'éditeur

Le 22 juin 1963 à Paris, quatre adolescents assistent, place de la Nation, au concert donné à l'occasion du premier anniversaire de Salut les copains. Trois garçons : François, rocker au coeur tendre, tenté par les substances hallucinogènes ; Antoine, fils d'ouvrier qui ne jure que par Jean Ferrat ; Lorenzo, l'intellectuel, fou de cinéma et champion de 800 mètres.

Une fille : Michèle, dont tous trois sont amoureux, fée clochette merveilleuse, pourvoyeuse de rêve et féministe en herbe.

Commencé au coeur des Trente Glorieuses et se clôturant sur la « marche républicaine » du 11 janvier 2015, ce livre pétri d'humanité, virevoltant, joyeux, raconte, au son des guitares et sur des pas de twist, l'histoire de ces baby-boomers devenus soixante-huitards, fougueux, idéalistes, refusant de se résigner au monde tel qu'il est, et convaincus qu'ils pouvaient le rendre meilleur.



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Mon avis

Le titre, je le fredonne encore, ainsi que d'autres chansons des années yé-yé.

La maison d'éditions a eu la géniale idée d'accompagner le roman d'une play-list et d'une compil de 3 cd et 98 titres pour revivre pleinement l'époque en musique et chansons.

Le livre débute le 22 juin 1963. On y découvre nos quatre protagonistes adolescents , tous présents à la nation pour le concert organisé par SLC Salut les copains.  Les idoles des jeunes sont au rendez-vous : Danyel Gérard, les Chats sauvages, Richard Anthony, Dick Rivers, Les chaussettes noires, Sylvie et Johnny... toute une génération, actualité oblige qui malheureusement nous quitte peu à peu.

Le concert sera interrompu par l'arrivée de blousons noirs.

Le ton est donné, Gérard de Cortanze nous propose ici une fresque mettant en scène l'évolution de notre société de 1963 à 2015.

Quatre adolescents, issus de milieu différents:

-  François : fils de cadre, blouson noir à la recherche d'artifices, drogues pour s'évader et trouver sa voie.

- Lorenzo, fils de commerçant, plus cérébral, il est fou de cinéma et de littérature, il écrira le livre de sa vie

- Antoine, fils d'ouvrier qui aura sa revanche avec l'accès aux études, il est passionné de politique

- Michèle, issue de la bourgeoisie , féministe , en quête d'émancipation et de liberté.

Quatre ados qui deviendront les quatre mousquetaires, les amis inséparables durant leur adolescence. Leur rencontre sera le fil rouge de ce roman.  Avec eux, nous allons parcourir cinquante années d'histoire.

Adolescence, c'est en 1963 que naît ce terme. Nos amis ont quinze ans, tout est permis ou presque.
C'est la première génération à réellement s'opposer à l'autorité des parents, La génération des baby-boomers en quête de liberté, de changement.

Ils ont connu mai 68, l'accès aux études, l'assassinat de JFK, l'arrivée de la contraception, de la libération sexuelle, de l'avortement, les yé-yés, les beatniks, la guerre du Vietnam, love & peace, les drogues, les communautés....   C'est cette longue première partie que j'ai préféré apprenant un maximum de choses sur les années de ma petite enfance. C'est super bien documenté.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là, le lien est l'amour porté pour les trois garçons à Michèle dont ils sont tous éperdument amoureux, on suivra leurs retrouvailles au fil du temps, continuera à parcourir les années Mitterrand, la Perestroïka ( Gorbatchev), la chute du mur de Berlin jusqu'à nos jours et les attentats de Charlie Hebdo.

Un livre bien documenté, roman choral aux couleurs musicales.  C'est une génération, celle des baby-boomers qui nous est présentée avec nostalgie et qui semble désenchantée.

J'ai moins apprécié la seconde partie mais j'ai malgré tout passé un excellent moment.  Merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour cette découverte.

Ma note :  8.5/10


Envie de vous replonger dans le concert de la Nation c'est  ici


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Les jolies phrases

Une génération, la première, à n'avoir jamais eu à craindre sérieusement la mort.  Pas de famine. Pas d'épidémie.  Pas de guerre.

On se voit quand on veut se voir.  Le hasard plie les feuilles du temps qui passe à sa guise;

Lorenzo sait bien qu'il a un rapport étrange à la lecture.  Qu'on lui reproche - son père, sa mère - d'avoir toujours "le nez dans ses bouquins".  Mais pour lui les livres sont comme des amis dont il sait qu'ils ne le tromperont jamais.  Qui le sauvent de la solitude.  Qui agrandissent son âme.

Il y a des musiques, des chansons qui nous touchent au plus profond et celles qui nous permettent de dire : Voilà, on appartient à cette génération.  Le twist, le madison font partie de cette deuxième catégorie.

Tous ces gens n'ont rien compris.  C'est la jeunesse de la France qui a voulu bouger, l'enjeu n'étant pas le capital mais le pouvoir de décision.  Les adultes n'ont pas su sortir de leur monde, comme d'habitude.  Mai, c'est la crise d'une génération qui n'a pas trouvé une vision du monde qui lui apporte une raison de vivre.

Voilà une génération sans espoir, qui se sent impuissante à refaire le monde, s'y résigne, et se consacre à la recherche égoïste du bonheur quotidien.  "L'avenir, pour moi, a déclaré un élève de terminale, c'est de vivre heureux dans une société qui vous offre toutes les chances de ne pas l'être."

J'ai longtemps pensé que la vie était une ronde.  Que les gens se croisent et se recroisent en vertu d'un plan secret qui nous échappe.  Que parfois ils se frôlent, sont à quelques mètres l'un de l'autre et ne s'en apercevant pas repartent chacun de son côté.


mardi 16 janvier 2018

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire.

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire


Voilà une semaine riche en arrivage, merci à mes partenaires de me permettre d'effectuer mes choix de lecture.


Un nouveau partenariat avec Héloïse d'Ormesson que je remercie, une parution le 18 janvier :

Et mon luth constellé  -  Ariane Schréder

Et mon luth constellé

Héloïse d'Ormesson
Parution le 18 janvier 2018
Pages 256
EAN 9782350874357
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur


Louise vient d’apprendre la mort d’Iris. Elle part se réfugier dans son village natal, au creux des Pyrénées et replonge dans l’histoire de cette amitié qui l’a à la fois construite et déchirée…

Je remercie également Romaric et les éditions Mercure de France

La petite famille  -  Sophie Avon


Mercure de France
La Bleue
Parution : 04/01/2018
Pages : 176
ISBN : 9782715246782
Prix : 14.50 €

Présentation de l'éditeur

« Il y a trois ans, Camille est tombée amoureuse de Ron et n’a eu de cesse de le conquérir. Elle n’a pas eu de mal à le séduire, les choses se sont compliquées après. Elle voulait tout : l’amour, le mariage, une famille. Ron commençait à peine ses études de droit, il n’avait qu’une chose en tête : coucher avec cette jolie Française et fuir. C’est elle qui a gagné. »

Depuis la naissance du petit Sacha, les relations entre Camille et Ron se sont dégradées. Lorsque Camille renoue avec Nina, une amie d’enfance qu’elle n’a pas vue depuis sept ans et qui vient leur rendre visite à Amsterdam, les deux jeunes femmes retrouvent leur complicité d’antan. Nina s’installe plus longtemps que prévu : peu à peu, elle remet de l’ordre dans l’appartement négligé, s’occupe de l’enfant, apaise les relations du couple. Les trois adultes et l’enfant forment désormais une petite famille dont l’équilibre est miraculeux, à la fois idéal et transgressif…

Sophie Avon est critique de cinéma au journal Sud-Ouest ainsi qu’à l’émission « Le masque et la plume ». Elle est l’auteur de plusieurs romans, notamment Les Amoureux, Dire adieu et Le vent se lève.


Cet été-là à Blumental   -   Ursula Werner




Mercure de France
Bibliothèque étrangère
Traduit de l'anglais (USA)
par Fanchita Gonzalez Batle
Parution le 11 janvier 2018
Pages : 336
ISBN : 9782715246720
Prix : 23.50 €

Présentation de l'éditeur

Le message était d’une brièveté caractéristique : « 2 paq. arr jeudi. 10h30 ». Jeudi. Demain. Plus tôt que prévu. Le pasteur Johann Wiessmeyer leva les yeux vers Marina Eberhardt : « Je vais avoir besoin de votre aide. Je les recevrai et les conduirai à la gare de Blumental Est, qui est pratiquement désaffectée. Ensuite il suffira que vous les cachiez jusqu’à minuit. Puis j’irai les chercher, les chargerai dans le camion et si Dieu le veut, je franchirai la frontière sans incident. »

Marina n’eut aucune hésitation : « Comptez sur moi, Johann. »

Juillet 1944. À Blumental, tout près de la Suisse, la famille Eberhardt, grand-mère, fille et petites-filles est venue se mettre à l’abri des bombardements sur Berlin. On voit rarement le grand-père, haut dignitaire du régime nazi. Il fait très beau, cet été-là…

Mais on commence à réaliser que l’Allemagne va perdre la guerre… Mais le pasteur de la petite ville a de bien étranges activités clandestines… Et Marina, sa complice, la fille du général Eberhardt, ministre de l’économie d’Hitler, cache des enfants juifs jusque dans la cave de la maison de son père — ce que ce dernier va finir par découvrir…

Ursula Werner, née en Allemagne, aujourd’hui américaine et dont l’arrière-grand-père était ministre d’Hitler, s’est inspirée d’un épisode de son histoire familiale pour écrire ce livre, son premier roman, en cours de traduction dans neuf pays.

Merci à Romane Biron de m'avoir envoyé son premier roman

Le diable en pantoufles   -  Romane Biron


Malström Reevolution
Parution le 18 mai 2017
Pages : 120
ISBN  978-2-87505-266-7
Prix : 13 €

Présentation de l'éditeur


Au n°18 de l’allée du Silence vivent les Clairefontaine, une famille parfaite qui, pour rien au monde, ne manquerait la messe du dimanche. Chantal est l’archétype de la dévote de compétition. Charles est un homme efficace et soigné. Les filles, Marie et Élodie, élevées dans un carême bien trop long, essaient d’échapper au cadre familial en se réfugiant dans leur monde imaginaire.
Atteinte d’une grave maladie, contrainte de garder des secrets acides bien trop grands pour son âge, Marie se bat contre tout et tous.
Elle est bien décidée à sauver sa soeur d’une vie comme la sienne.
Elle est prête à tout pour cela.

Dans un style semé de devinettes et de comptines qui brisent le silence de cette famille, Romane Biron nous dévoile une histoire brute sur le courage, l’espoir et le passage à l’âge adulte.

Un collègue m'a offert un premier roman d'une auteur belge

Il neige sur la lune   -  Daniela BELCANTO


Assyelle Editions
Décembre 2014
Pages : 204
ISBN 9791090004580
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur



« Un flocon à l’éclat adamantin flotta devant ses yeux et finit sa route sur ma joue où il se transforma en une minuscule gouttelette. Ma mère approcha ses lèvres de ma peau et l’aspira d’un délicat baiser. 
– Yukiko, énonça-t-elle en prenant une bouffée d’air revigorant. 
Elle regarda mon père qui acquiesça d’un large sourire. »

La petite Yukiko est froide comme la neige, distante comme la lune. Elle grandit sans que rien ne trouble son tempérament. Jusqu’à sa rencontre avec Haruki Nara dont elle tombe amoureuse. Ils se marient mais pour des raisons bien différentes.

En 1947, un cerisier est acheminé du Japon vers le sud de la France. Planté dans le parc de Refdale, cet arbre splendide est un élément étranger sur une terre étrangère. Personne ne lui prête attention jusqu’au jour où, des années plus tard, Yukiko, partie en voyage avec son époux, le découvre.

Elle décide de créer autour de lui un jardin digne de ceux que l’on trouve dans son pays natal. Entre la jeune femme et l’arbre se tisse bientôt un lien singulier qu’un incident tragique va briser.

En poussant les grilles du parc, ce sont les destins d’un photographe en manque d’inspiration, d’un jardinier sur les traces de son amour perdu, d’une jeune femme aux prises avec sa souffrance que nous suivons.

Ce roman choral oscille entre conte et réalité. La nature sereine et majestueuse imprègne ce récit onirique qui tente de donner un sens aux épreuves rencontrées au cours de la vie.

Mais ce n'est pas tout !  Il y a des entrées en numérique

Couleurs d'incendie      -   Pierre Lemaître

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Albin Michel
Parution : le 03 janvier 2018
Pages : 544
EAN13 : 9782226392121
Prix papier : 22.90 €
Prix numérique : 15.90 €

Présentation de l'éditeur


Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement.
Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.

Couleurs de l'incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, où l'on retrouve l'extraordinaire talent de Pierre Lemaitre.

Deux livres de Nicolas Zeimet pour suivre que je dois rencontrer à Paris le 27 janvier au salon de Lire c'est libre.

Comme une ombre dans la ville   -  Nicolas Zeimet

Edition Toucan
Parution : 06 mai 2015
Pages : 464
ISBN : 978-2810006434
Prix : 20 €

Présentation de l'auteur

San Francisco, Californie. En l'espace de quelques semaines, plusieurs femmes présentant le même profil sont assassinées. Toutes blanches, toutes âgées d'environ trente-cinq ans. Sur les lieux du crime, le tueur laisse pour seul indice une entaille sur le poignet de ses victimes. Volonté de maquiller les meurtres en suicides ou signature d'un tueur méticuleux ? Jérôme Dubois, jeune auteur de BD d'origine française venu s'installer aux Etats-Unis pour faire carrière, se retrouve malgré lui mêlé aux agissements du tueur. Un criminel qui semble invisible et qu'on surnomme désormais «le tueur des collines». L'enquête piétinant, il décide de s'y intéresser, trouvant aussi là un moyen d'ajouter du piment à sa vie. Mais le jeu se retourne vite contre lui et le chasseur devient la proie. Alors que les meurtres s'enchaînent dans la ville terrorisée, c'est tout l'univers bien ordonné de Jérôme qui s'effondre. Mais, à l'image de ces super-héros dont il conte les aventures, Jérôme est un homme qui a de la ressource...

Seuls les vautours       -   Nicolas Zeimet


10/18
Parution : 07 mai 2015
Pages : 552
ISBN : 978-2264065568
Prix : 8.80 €

Présentation de l'éditeur

A Duncan's Creek, petite communauté de l'Utah perdue entre montagnes et forêt, la disparition d'une fillette va faire resurgir secrets, soupçons et ressentiments

Dans une petite bourgarde de l'Utah, un soir de l'année 1985, une fillette de cinq ans disparaît brutalement. Toute la communauté se mobilise: les quelques policiers du poste local mais aussi le médecin, un journaliste mais aussi les enfants du village. Des enfants qui ont l'imagination fertile et qui racontent d'étranges histoires. En suivant les destins croisés d'une dizaine de personnages, l'enquête progresse, les haines et les attirances se cristallisent alors que des découvertes bien réelles mènent à des événements qu'on croyait définitivement sortis des mémoires. Certains, en tous cas, auraient bien voulu les oublier. 

Un roman noir atmosphérique baigné de littérature américaine qui marque le début d'un jeune et talentueux écrivain français.


dimanche 14 janvier 2018

Le vertige des falaises - Gilles Paris

Le vertige des falaises              Gilles Paris



Plon
Parution : 06 avril 2017
Pages : 256
ISBN : 9782259252836
Prix : 16.90 €

Présentation de l'éditeur

Après le best-seller Autobiographie d'une Courgette, le nouveau roman de Gilles Paris met en scène Marnie, une adolescente effrontée, sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, trois femmes au fort caractère. Un jeu de dupes ou les masques tombent les uns après les autres. Et si une seule personne détenait tous les secrets d'une famille sans le laisser paraitre ?


Sur une île sauvage et désertée, Marnie, adolescente effrontée et fragile, vit au-dessus des falaises au coeur d'une imposante maison de verre et d'acier avec sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui règne sur la famille et sur l'île tout entière.
Des plaines aux herbes hautes, des sentiers au bord de mer, la nature se révèle aussi cruelle que les mystères trop longtemps ensevelis.
Et si une seule personne détenait tous les secrets de cette famille et s'en libérait enfin ?

Après son best-seller Autobiographie d'une Courgette, adapté au cinéma par Claude Barras (Ma vie de Courgette), récompensé par deux César et sélectionné aux Oscars, Gilles Paris signe ici un émouvant roman choral qui se lit comme un thriller et se dévore comme une grande saga romanesque.

L'auteur

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Nationalité : France
Né(e) à : Suresnes , 1959

Biographie :

Gilles Paris est un écrivain français.

Il est tout d'abord fonctionnaire au ministère de la Jeunesse et des Sports dans le service "documentation", puis journaliste dans le domaine du cinéma et de la musique pour la presse populaire. Il est ensuite attaché de presse dans l'édition, d'abord chez Jean-Claude Lattès et Plon, puis pour son propre compte.

Son premier roman, "Papa et Maman sont morts" (1991, Le Seuil), a été adapté au cinéma, et le suivant "Autobiographie d'une Courgette" a été traduit en plusieurs langues et s'est vendu à plus de 150 000 exemplaires. Il a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation pour la télévision, réalisée en 2007 par Luc Béraud, intitulée "C'est mieux la vie quand on est grand" avec Daniel Russo dans le rôle du gendarme.  En 2016 il est adapté au cinéma, magnifique film d'animation nommé aux Oscars et "Césarisé"

"Au pays des kangourous" sorti en 2012 reçoit de nombreux prix:
le Prix Cœur France 2012, le Prix Roman de la ville d’Aumale 2012, le Prix des lecteurs de la bibliothèque Goncourt 2012, le Prix Folire 2012 et le Prix Plume d’Or 2013 (Plume libre - catégorie romanesque).

2014  "L'été des lucioles".

2017 "Le vertige des falaises"

Mon avis

Le dernier roman en date de Gilles Paris change de registre avec brio.  Gille Paris nous avait habitué à utiliser des mots d'enfant avec succès dans entre autres "Le pays des kangourous" et "Autobiographie d'une courgette".  C'est toujours d'une enfance dont il est question mais avec une vision de Marnie - 14 ans - qui d'entrée de jeu dans le roman est mature et quitte l'enfance en devenant adulte en nous narrant son histoire.  Le livre débute par "Papa est mort".

C'est un roman choral qui nous est proposé.  L'histoire de trois générations de femmes : les Mortemer.

Marnie (14 ans) vient de perdre son père et son grand-père.  Elle vit sur l'île.  Une île sauvage avec ses falaises vertigineuses où elle aime se promener, et y défier les éléments.

Par le biais de chapitres courts qui s'entrelacent, nous allons découvrir la vie d'Olivia (sa grand-mère), de Rose (sa mère) et celle de Marnie.  Un secret les unit, quel est-il ?

Avec brio, Gille Paris nous distille peu à peu des éléments, il brouille les pistes. Sa plume nous tient en haleine, c'est un roman d'atmosphère, un peu Hitchcockien, avec une touche d'Agatha Christie et de Daphné du Maurier.

Les mots sont bien choisis, pesés.  La plume est intrigante et dévoile peu à peu la vérité de chaque personnage.  L'ambiance est glaciale, prenante, troublante.  Les pages tournent et la magie opère.
Il y a une grande sensibilité et de l'humour malgré la gravité parfois du sujet.

Mais quel est donc ce secret ?  Sur l'île, Marnie vit avec sa mère et sa grand-mère dans une maison de verre et d'acier nommée GLASS, construite par Aristide son grand-père.

Les femmes Mortemer sont meurtries et se font leur place malgré les hommes : 

- Aristide, le grand-père brillant architecte, violent
- Luc le père de Marnie, égoïste, croqueur de vie et flambeur attiré vers le continent.

Je ne vous en dirai plus.  J'ai aimé le contraste entre l'habitation de verre et d'acier  - transparence et lumière - et l'opacité, la noirceur du récit.

Bravo et merci Monsieur Paris, j'ai passé un excellent moment.

Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases

J'ai quatorze ans, j'ai cent ans.  Peu importe.  Je sais des choses.  J'ai vécu avec ces mots-poisons qui m'ont rongée à l'intérieur.

Les hommes sont des enfants qui grandissent malgré eux. Et Dieu sait combien leur bêtise est sans limites.  Certes, ils ne cassent plus de jouets. Ils brisent le coeur des femmes.

C'est le sang des Mortemer qui est ainsi, bouillonnant comme la lave, ou froid comme de la glace.

Les adultes pour moi sont aussi rigides et secs que les bûches entassées dans la remise.  Ce n'est que lorsqu'il craque et s'enflamme que ce bois-là m'intéresse.  Sinon, c'est juste un tronc et rien d'autre.

Et ce chagrin qu'elle tentait de cacher aux autres a dû la brûler tout à l'intérieur comme le feu qui se consume lentement dans une cheminée. 

Le temps qui passe éloigne plus souvent les êtres qu'il ne les rapproche.  L'amour de Rose pour Luc relevait à la fois de l'incompréhension et de l'envie d'une famille comme la nôtre.  Un amour semblable à une constellation si rare dans les cieux nuageux de l'Île.

Les sentiments sont des lierres qui grimpent aux arbres pour mieux cacher l'écorce. 

Du même auteur j'ai lu

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gilles paris

samedi 13 janvier 2018

Prix horizon 2018

Prix horizon 2018

C'est en 2012 qu'Armel Job a eu l'initiative en collaboration avec la ville de Marche en Famenne de créer le Prix Horizon.

Ce prix est bisannuel et récompense un auteur d'un deuxième roman.

Cette année j'ai décidé de créer un comité de lecture, réunir au moins 6 passionnés de lectures pour échanger et débattre autour des six romans finalistes.

La présélection concernait des romans publiés entre le 15 septembre 2015 et le 15 septembre 2017.

C'est 245 comités de lecture répartis en France et en Belgique pour 2017 lecteurs.


Le 19 mai 2018 nous nous réunirons pour une belle journée de rencontres et la remise des prix.

On en reparlera, mais avant tout découvrons les finalistes :






Les voici en détail par ordre alphabétique

Frère des astres   -  Julien Delmaire

Frère des astres

Grasset
Parution 09/03/2016
234 pages
ISBN 978 2 246 855584 2
PRIX : 17 €

Présentation de l'éditeur

Benoît est un pèlerin de notre temps, un drôle de randonneur qui traverse la France, les yeux tournés vers les étoiles. Figure de clochard céleste, digne d’un roman de Kerouac, Benoît va à la rencontre de son destin avec douceur et naïveté.
Librement inspiré de la vie de Saint Benoît Labre, le vagabond mystique du XVIIIème siècle, Frère des astres est un « road-book », nourri de rencontres improbables, de paysages grandioses et de couleurs saturées. Frère des astres s’écoute comme une ballade folk de Johnny Cash. Profondément humain, ce roman chante la joie d’être au monde.


Le dernier amour d'Attila Kiss      Julia Kerninon


Editions Rouergue
La Brune
Parution : janvier 2016
Pages : 128
ISBN 978-2-8126-0990-9

Présentation de l'éditeur

«Par la suite, il se demanderait souvent s’il devait voir quelque chose d’extraordinaire dans leur rencontre – cette fille venant à lui sur la terrasse d’un café qui n’était même pas son préféré, qu’il ne fréquentait que rarement. Si elle était passée par là la veille, ou simplement une heure plus tôt ou plus tard, elle l’aurait manqué – il ne l’aurait jamais connue, il serait resté seul avec ses poussins et sa peinture et sa tristesse et sa dureté. Mais elle était venue, et il avait poussé doucement la lourde chaise de métal pour qu’elle puisse s’installer, et c’était comme ça que tout avait commencé.»

À Budapest, Attila Kiss, 51 ans, travailleur de nuit hongrois, rencontre Theodora Babbenberg, 25 ans, riche héritière viennoise. En racontant la naissance d’un couple, Julia Kerninon déploie les mouvements de l’amour dans ses balbutiements. Car l’amour est aussi un art de la guerre, nous démontre-t-elle avec virtuosité dans son deuxième roman.

Défaite des maîtres et possesseurs                 Vincent Message

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Edition Points P4501
Editions du Seuil 2016
Parution : 09/02/2017
Pages : 240
ISBN 9782757864678
Prix : 7.10 €

Présentation de l'éditeur

C'est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment : les hommes ne sont plus maîtres et possesseurs de la nature. De nouveaux venus leur font connaître le sort qu'ils réservaient auparavant aux animaux. Malo et Iris mènent ensemble une vie frappée d'interdit par ces barrières qui séparent les espèces. Alors qu'elle est blessée, en attente d'une opération, il n'a devant lui que quelques jours pour tenter de la sauver. Vincent Message est né en 1983. Son roman Les Veilleurs, disponible en Points, a reçu le prix Laurent-Bonelli 2009 et connu un large succès critique et public. « La puissance évocatrice de cette fable glaçante, l'efficace simplicité de son écriture, lui donnent une force singulière. » Télérama Né en 1983, Vincent Message enseigne la littérature à l'université Paris 8 Saint-Denis. Paru au Seuil en 2009, son premier roman Les Veilleurs a été récompensé par le prix Laurent Bonelli Virgin-Lire et le prix de la Vocation. Il est disponible chez Points


L'ombre sur la lune        Agnès Mathieu-Daudé


Gallimard
La Blanche
Parution : 24 août 2017
Pages : 208
ISBN 978-2-07-273553-0
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

L’ombre sur la lune aurait prouvé à Magellan que la terre était ronde : tableaux de maîtres, footballeurs ou mafieux en parcourent la surface dans une circumnavigation infinie. À la croisée de ces univers en apparence éloignés, la passion de la Giganta, une Chinoise de deux mètres, pour une œuvre de Goya, réunit Attilio, un Sicilien qui a tué sa femme le jour de leur mariage, et Blanche, une discrète employée de musée qui se croit le sosie d’un célèbre footballeur.

Depuis leur rencontre dans les tribunes d’un stade madrilène, la relation mouvementée d’Attilio et de Blanche les mènera jusqu’en Andalousie, le lieu de toutes les rédemptions et de tous les possibles.

Le meilleur des amis                 Sean Rose

Le Meilleur des amis

Actes Sud
Parution : janvier 2017
Pages : 160
ISBN : 978-2-330-07271-1
PRIX / 16.90 €

Présentation de l'éditeur


Vingt ans après un rendez-vous manqué, un homme s’apprête à retrouver l’ami qu’il a trahi et qu’il n’a pas revu depuis. Du temps de leurs études à Paris, Thibaut et lui ont tout partagé, y compris une passion pour Camille, promise au premier. Au milieu des vignes du domaine familial de Thibaut, attendant de le revoir enfin, le narrateur est assailli de souvenirs aussi réels que la brume qui se lève, le vent sur la joue, la lumière dans les arbres. Pour ce solitaire exilé du royaume de K., petit pays du Sud-Est asiatique, Thibaut incarnait la sérénité bienveillante et joyeuse de qui connaît ses racines et les chérit. Tous deux se complétaient, se répondaient. Aimer Camille, espérer être aimé d’elle, c’était confirmer le lien fraternel en même temps que le bafouer.

Dans ce roman au charme cinématographique, temps et espace se mesurent à l’aune du point zéro de toute existence : le premier amour. Autour de ce centre de gravité de la révélation à soi tournoient les réminiscences, les évocations, les regrets qui lui sont associés et irriguent une vie. L’écriture, élégante et elliptique, accompagne le mouvement dansant de la mémoire quand elle se confie à l’attente.

Majda en août        Samira Sedira


Rouergue
La Brune 
Parution : mars 2016
Pages : 144
ISBN 978-2-8126-1029-5
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur

À 45 ans, Majda se réfugie chez ses vieux parents d’origine immigrée, après un séjour en hôpital psychiatrique. Fille aînée d’une fratrie de sept enfants, la seule à avoir fait des études universitaires, elle aurait dû pourtant s’élever dans l’échelle sociale. Durant le mois d’août, alors qu’elle reste confinée dans le petit appartement familial d’une cité du Var, on revisite avec elle les non-dits familiaux, notamment le drame vécu dans son adolescence.


Voilà, il n'y a plus qu'à réunir le comité de lecture, lire et partager.

Verdict le 19 mai 2018.

mardi 9 janvier 2018

Je me promets d'éclatantes revanches - Valentine Goby

"Je me promets d'éclatantes revanches"

Valentine GOBY



L'iconoclaste
Pages : 192
Parution : 31 août 2017
Isbn 979-10-95438-0
Prix : 17 €

Présentation de l'éditeur

L’une, Valentine Goby, est romancière. L’autre, c’est Charlotte Delbo, amoureuse, déportée, résistante, poète ; elle a laissé une oeuvre foudroyante. Voici deux femmes engagées, la littérature chevillée au corps. Au sortir d’Auschwitz, Charlotte Delbo invente une écriture radicale, puissante, suggestive pour continuer de vivre, envers et contre tout.

Lorsqu’elle la découvre, Valentine Goby, éblouie, plonge dans son oeuvre et déroule lentement le fil qui la relie à cette femme hors du commun. Pour que d’autres risquent l’aventure magnifique de sa lecture, mais aussi pour lancer un grand cri d’amour à la littérature. Celle qui change la vie, qui console, qui sauve.

Mon avis

Lorsque Valentine Goby envisage l'écriture de Kinderzimmer lié à la pouponnière de Ravensbrück, elle rencontre Marie-Josée Chombart de Lauwe qui lui parle de Charlotte Delbo et son écriture.

Valentine Goby découvre cette femme, son histoire, son écriture et lui rend un vibrant hommage.

Charlotte Delbo est née en 1913 à Paris.  Elle épousera Georges Dubach, militant communiste.  Elle sera résistante durant la guerre, également la secrétaire de Louis Jouvet.  Son mari Georges a été fusillé en 1943.

Elle n'est pas juive et le 24 janvier 43, elle fera partie d'un convoi de 230 femmes françaises non juives qui arrivera à Auschwitz.  Elles sont déportées politiques.

Pourquoi Auschwitz ? Début 44 avec huit des 230 françaises, elle sera transférée à Ravensbrück.

"le degré inférieur dans le pire ce serait supportable en comparaison de Birkenau"

Elle nous en parlera par l'écriture car elle quittera les camps et la nécessité d'écrire sera le fondement de son existence, son appétit de vivre.

Son écriture nous donne plus que des images de l'horreur, elle nous fait vivre des sensations.  Elle saisit les corps.  Ce témoignage est essentiel.  Pire que la mort existe l'oubli, il est donc essentiel pour elle d'écrire.

Elle utilise des blancs dans l'écriture comme le miroir de la neige.  Difficile au départ, impossible de nommer ce qu'elle voyait, impossible de nommer ce que voyait leurs yeux.

"Elles ont peu à peu appris à nommer les choses, à parler la langue du camp.  ... Le douloureux paradoxe, déplore Charlotte Delbo, est que tout effort pour trouver un langage propre à dire  Auschwitz contient sa ruine : parler d'Auschwitz, c'est presque démentir l'expérience qu'on rapporte, puisque dans les conditions que les déportés relatent, écrit-elle, détournant un vers d'Apollinaire "aucun de nous n'aurait dû revenir".  Braver l'obstacle de la langue, c'est être aussitôt suspecté de tronquer le réel ..."

L'image de la soif est insoutenable.  Des mots simples qui évoquent beaucoup : le printemps signifie la poussière sèche après la boue et la pluie.

Charlotte Delbo éprouve la nécessité d'écrire, c'est le fondement de son existence, elle a un appétit de vivre, la capacité de sortir de cette horreur par l'écriture, de mettre des mots sur l'indicible. La crainte de l'oubli, une difficulté de trouver ses oeuvres en poche.

Un récit troublant, à lire.. Une écriture fragmentaire. Des mots magnifiques.

Ma note : 9.5/10

C'est notre lecture commune, l'avis de Julie se trouve ici




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Les jolies phrases

A la lire, j'ai pensé qu'écrire, c'est peut-être exactement cela : forger une langue capable de nous ramener d'entre les morts ; la langue de nos confins où nous nous croyons muets.

C'est une histoire triste, sans fin, que met en mots Charlotte Delbo.  Elle raconte qu'Auschwitz n'est pas un récit achevé.  Un lieu clos. Comme les contes, comme les mythes il se décline sans cesse, change de costume, d'époque, de territoire, se réincarne mille fois en des formes oubliées - je pense, moi, au génocide arménien de 1915 qui en contenait les germes.  Si Charlotte Delbo avait été vivante, elle aurait évoqué le génocide rwandais, la guerre en Tchétchénie, Vladimir Poutine, le conflit syrien, je ne peux m'empêcher de le croire; et je me demande quel chagrin l'aurait saisie.

...le degré inférieur dans le pire - ce serait "supportable' en comparaison de Birkenau.

La lecture toujours convoque le lecteur et sa propre histoire, en ce sens le lecteur coécrit en permanence avec l'auteur, il n'est pas indemne de lui-même en situation de lecture et toute littérature résonne singulièrement dans sa chambre d'échos.

Le monde après la guerre est pour elle un désert plein de mots d'amour que se crient des hommes et des femmes, et où elle se tient seule, dévastée mais vivante : Auschwitz, entreprise de déshumanisation totale, n'a pas pu détruire l'amour en elle.


Auchwitz est une variation atroce sur le thème de l'arrachement, dont nous avons tous, à notre façon une expérience intime.

Oubli et mémoire, deux pôles entre lesquels comme en nous-même, la vie, l'écriture de Charlotte Delbo hésitent sans cesse.

Le douloureux paradoxe, déplore Charlotte Delbo, est que tout effort pour trouver un langage propre à dire Auschwitz contient sa ruine : parler d'Auschwitz, c'est presque démentir l'expérience qu'on rapporte, puisque dans les conditions que les déportés relatent, écrit-elle, détournant un vers d'Apollinaire "aucun de nous n'aurait dû revenir".  Braver l'obstacle de la langue, c'est être aussitôt suspecté de tronquer le réel ...

"Soif" est trop pauvre, trop étroit pour Aucschwitz, il faut le déplacer.

Tout en elle respire la vie, la joie, la déportée semble être restée à Auschwitz et Ravensbrück.  "Je me promets d'éclatantes revanches", écrit-elle à Louis Jouvet à peine libérée.

C'est par et pour les autres qu'elles trouvèrent la force de tenir debout.  Préférer la vie, ce serait voir en nous cet autre, ce semblable qui nous déborde, nous multiplie, et le chérir, et le sauver; et par sublime effet, se sauver aussi.

Par inadvertance peut-être, par surprise, écrire lui a permis de revenir.

L'oubli est la mort véritable.

La liberté retrouvée est un vertige, souvent une illusion.  On n'est pas libre, occupé de cauchemars.





C'est notre lecture commune avec Julie   et Les petites lectures de Scarlett


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Kinderzimmer