dimanche 31 janvier 2021

Celle qui dérange Eva Kopp

 Celle qui dérange           Eva Kopp
















The Menthol House
Collection Orties
Parution : 1er février 2021
Isbn : 978-2-919780-07-5
Pages : 256
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Peut-on continuer à vivre sereinement en occultant l'abandon de son père ? C'est ce qu'a essayé de faire Héloïse. Aujourd'hui trentenaire, cette aide-soignante dévouée, cumule joyeusement mojitos, amants quinquas et sorties avec son amie Barbara. La vie est presque douce à Toulouse jusqu'à un événement traumatisant qui la pousse à rechercher enfin ce père démissionnaire. Héloïse découvre qu'il est toujours vivant et qu'il mène une vie paisible à quelques kilomètres de chez elle. Elle tente d'entrer en contact avec lui. Douche froide. La plaie béante est réouverte. Héloïse perd pied peu à peu... Comment retisser un lien d'amour quand l'autre ne regrette pas son rejet ? Eva Kopp rend ici un vibrant hommage au personnel soignant dans les maisons de retraite en y apportant de l’humanité et de la bienveillance. Une plume qui s’affirme. À suivre. Nathalie Vanhauwaert

Eva Kopp












Eva Kopp est une romancière et nouvelliste. Tour à tour scénariste, metteuse en scène, autrice-illustratrice de livres pour enfants, infographiste et animatrice radio, sa passion demeure l’écriture. Celle qui dérange est son deuxième roman.

Mon avis

C'est un vibrant hommage aux personnes travaillant dans les maisons de retraite que nous propose Eva Kopp dans son second roman mais pas que...

C'est l'histoire d'Héloïse, 35 ans, célibataire assez volage.  Elle ne veut pas s'attacher c'est certain. Investie dans son travail, aimant les rencontres via Meetic pour le sexe. Elle recherche avant tout consciemment ou non l'image du père, des types proches de la soixantaine.

Sportive, elle fait son running le long de la Garonne. Un jour, un homme au polo rouge flotte à la surface, un paquet de cigarettes dépassant de sa poche. À partir de là, rien ne va plus pour Héloïse, un traumatisme remonte lui aussi à la surface !  

Son père les a quittées sa mère et elle lorsqu'elle avait six ans.  Il est parti chercher des cigarettes et n'est jamais revenu.

Depuis le polo rouge, Héloïse va être obsédée par ce père, elle va utiliser les réseaux sociaux pour le retrouver, s'en rapprocher, elle va essuyer des refus mais c'est plus fort qu'elle, elle veut par n'importe quel moyen le voir , cela la ronge alors elles sombre peu à peu , se raccroche au sexe et à Meetic, non sans danger.

Un récit qui se construit par de courts chapitres, remontant peu à peu le temps pour comprendre ce qui s'est passé.  L'écriture est simple, fluide, moderne.  

Eva Kopp traite des sujets actuels en filigrane comme les dangers de l'utilisation des réseaux sociaux, en particulier des sites de rencontres, des arguments bateaux servis par les mecs qui s'y trouvent à la recherche uniquement de sexe, non bien entendu ils ne sont pas mariés, ben voyons étrange la marque au doigt, les horaires et lieux de rencontres proposés... Elle parle aussi du traumatisme de l'abandon, de la confiance à retrouver pour reconstruire une relation après une si longue absence.

Elle nous parle aussi de confiance, d'amour à divers degrés mais aussi et surtout de la vie dans les (epad) maisons de retraite, des conditions difficiles pour le personnel mais aussi pour les pensionnaires qui souffrent du manque d'effectif, de manque de temps qui leur est consacré, des réductions de coûts qui se traduisent par un comfort minimum, couches comptées, temps des repas restreints, etc..

Pas simple de se sentir digne, d'être traité de façon humaine, sans avoir du temps pour être considéré, écouté.  Elle met en lumière les conditions difficiles de ce secteur, apporte de l'humanité bien rare grâce au personnage d'Héloïse.

Un second roman réussi, une plume qui prend de l'assurance , une auteure à suivre.


Les jolies phrases

Le sourire est un équilibriste entre leurs regards.

La voix a gravi l'Everest des aigus.  La panique l'a fait sortir du chemin de fer des cordes vocales.  La voix déraille comme la vie de famille.

Héloïse a repris le sport.  C'était nécessaire, une hygiène de vie.  C'était cela où elle refaisait des crises de boulimie.  Vider les placards jusqu'à en avoir mal au ventre.  Remplir ce vide, ce gouffre sans fin et se sentir moins que rien après.

Reste prudente ma belle.  Les princes n'existent qu'au rayon biscuits, tu le sais. 

Tout le monde joue Barbara mais certains ne savent pas qu'ils sont les pions. 

Celles qu'elle ne voit jamais et qui débarquent deux fois l'an, prêtes à en découdre avec leur sentiment de culpabilité .  Le coupable devient alors le soignant, peu importe lequel.  Le coupable est toujours l'autre.

Héloïse sait que la confiance des pensionnaires naît dans ces moments là.  Dans cette négociation entre la pudeur et l'intimité crue des corps trop fatigués pour l'hygiène.

Là où il y a le désir de plaisir, il y a de la vie.


Du même auteur j'ai lu


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samedi 30 janvier 2021

À l'autre bout de la mer - Giulio Cavalli

À l'autre bout de la mer    -    Giulio Cavalli

















Editions de l'Observatoire
Traduit de l'italien par Lise Caillat
Parution : 6 janvier 2021
Pages : 215
Isbn : 9791032907405
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur


Giovanni Ventimiglia est pêcheur. Il vend son poisson au marché de DF, une petite ville italienne accrochée à la côte comme beaucoup d’autres, avec un curé qui sermonne et qui va au bordel, une chaîne d’actualité locale qui enflamme le cœur des ménagères avec son présentateur grisonnant et son afflux de touristes estival. Mais un matin de mars, en accostant au port, Giovanni découvre un cadavre, celui d’un jeune homme venu d’ailleurs.

Après lui, les découvertes se succèdent sans que les autorités locales ne parviennent à trouver un fil conducteur, une raison logique à ces vagues mortifères. Désemparée, la petite ville appelle à l’aide, et finira par mettre au point une bien étrange stratégie pour venir à bout de ces vagues macabres… mais s’en relèvera-t-elle indemne ?

Giulio Cavalli réinvente le genre de la dystopie dans ce roman aussi noir que fascinant, véritable miroir tendu vers l’humanité et ce qu’elle a de plus dérangeant.

Giulio Cavalli

Né à Milan en 1977, écrivain, journaliste et dramaturge, Giulio Cavalli vit depuis 2007 sous protection policière pour son engagement dans la lutte antimafia. À l’autre bout de la mer, son deuxième roman, le premier publié en France, a été sélectionné par de nombreux prix, dont le prestigieux prix Campiello.



Mon avis

Giovanni Ventimiglia est pêcheur, il vend chaque matin son poisson au marché de la petite ville italienne de DF, une ville prisée par les touristes en été, mais ce matin de mars, c'est lui qui va découvrir le tout premier corps.

Un corps venu d'ailleurs, c'est certain il n'est pas d'ici, la couleur de sa peau est trop foncée.  

La petite communauté ; le curé, le toubib, le maire, la télé locale est sous le choc car d'autres corps vont arriver en grand nombre et perturber le cours tranquille de la cité de DF.

Ce sont des milliers de corps qui arrivent par la mer.  Même taille, même race, même âge mais impossible d'en trouver l'origine...

Il faut absolument faire quelque chose, s'organiser pour que la vie reprenne son cours au village.  Peppe Ruffini, le maire se démène pour touver des solutions, n'étant pas soutenu par Rome, il faut absolument s'organiser et trouver une solution qui sera très profitable sur du long terme...

Je ne peux ni veux vous en dire plus, si ce n'est que cette dystopie est stupéfiante, fascinante. Elle remue, âmes sensibles s'abstenir car certaines scènes sont très noires, horribles, fortes et m'ont donnée le haut le coeur mais elles sont indispensables.   

La question est où cela va-t-il nous mener ? et je peux vous dire que cet auteur italien dont c'est le second roman ne manque pas d'imagination !

C'est noir, très noir, un peu comme la cruauté dont l'Homme peut-être capable mais derrière tout cela, il défend le point de vue d'hommes livrés à eux-mêmes et qui doivent trouver des solutions et une certaine légitimité dans leurs actes.

Ce que j'ai trouvé très fort - et mon sentiment est que cette fiction est poussée à l'extrême - est que l'auteur utilise une allégorie de ce qui est bien ou mal en fonction du fait que l'homme soit livré à lui-même.  Je ne sais pas pourquoi mais j'y ai perçu  un parallèle avec la montée de l'extrêmisme nationaliste et de ses conséquences, d'être pris dans un engrenage avec la difficulté de pouvoir réagir autrement. 

Les faits perpétrés par les villageois sont horribles, infâmes, inacceptables pour l'extérieur qui ne vit pas la situation mais sont légitimes et justes pour la population de DF qui est confrontée à un problème sans solution car livrée à elle-même.  La nuance entre le légitime, le bien ou le mal est infime en fonction de la place où l'on se trouve, de la situation que l'on vit, subit ou non.

Accrochez-vous cela en vaut la peine.  J'ai failli abandonner dans la première partie génée par les longueurs des phrases et des nombreuses digressions, je pense que c'était dû à un état de fatigue durant la lecture.  La seconde partie était plus addictive et démontre toute la force de l'écriture.  Un roman dérangeant mais peut-être indispensable.

C'est un livre fort à découvrir. Un texte et une langue puissante. C'est magistral ! 

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

Traiter par-dessus la jambe les indices d'une catastrophe imminente, c'est faire en sorte qu'elle se produise et nous prenne au dépourvu.

Mais les guerres se font avec l'armée dont on dispose.

On peut penser ce qu'on veut : construire est la plus grande réalisation humaine.

...c'est ça le problème, on a perdu la culture de dîner pour dîner, on va au restaurant pour se donner une raison de sortir mais jamais le contraire, c'est le progrès selon mes frères, le progrès nous envoie tous au restaurant pour gonfler le défilé, pour nous montrer, "eh vous là, vous nous voyez ?  on dîne dehors, vous nous voyez ? nous entrons exactement ici", et un éclat de rire aux relents gastriques, ....

Je fais autre chose, en effet, parce qu'on m'a retiré la mer et un pêcheur sans mer c'est comme un oiseau qui rampe, ....

Je voulais avoir le courage de pleurer pour une fois, une fois seulement, pleurer moi aussi.  Lui dire qu'on a toujours tout essayé, qu'on s'en fout si on a échoué, et que maintenant, notre vie, on peut s'en contenter. 

Alors j'ai compris que j'avais l'étoffe, il suffit de pas grand-chose quand on est jeune : des petites satisfactions peuvent accroitre démesurément nos ambitions. 

La cuisine c'est comme la vie : ce qui est universellement détestable avec le temps devient acceptable et finit par être désirable.  () je lui ai raconté l'histoire des anguilles, sauf que les gens du coin qui avaient grandi là, nous les avons retirées du menu pour éviter de devoir chaque fois implorer les clients de les goûter et un beau matin j'ai eu l'idée d'appeler ce plat spécialité locale, nous l'avons écrit comme ça, en italique, sur le menu plastifié parce que je déteste les traces de gras, alors ces imbéciles de clients allaient serrer la main du cuisinier et me félicitaient. C'étaient les crétins dégoûtés des années précédentes.    p 144

D'abord ils vous ignorent, ensuite ils vous raillent, ensuite ils vous combattent et enfin, vous gagnez.  

Il y a une différence entre voir et regarder, entre discuter et connaître, entre dépoussiérer et nettoyer, détacher et laver, cuire et cuisiner, lire et étudier, chacun vit à son rythme : moi, je ne veux rien rater. C'est une obsession .  Si l'exactitude est une manie, alors je préfère être maniaque.

Il y a une différence entre voir et regarder, entre discuter et connaître, entre dépoussiérer et nettoyer, détacher et laver, cuire et cuisiner, lire et étudier, chacun vit à son rythme : moi, je suis vivante.  Et comment que je suis vivante.

Quand l'humanité s'en va, même le vrai devient un luxe : non par ignorance, comme on pourrait le penser, mais par un mélange empoisonné des priorités.

mercredi 27 janvier 2021

Zita - Olivier Hercend

 Zita - Olivier Hercend







Albin Michel
Parution : 06 janvier 2021
Pages : 240
Isbn : 9782226452344
Pages : 18.90 €


Présentation de l'éditeur


« Ils filaient comme un oiseau avant l’orage, rasant le sol et frôlant les arbres à pleine vitesse. La main de monsieur Leone s’est posée sur son épaule. Sa voix, qui avait disparu dans le grondement, résonnait de nouveau, intense et pressante.

- Plus vite, accélère. »

Italie, été 1922. Une curieuse alliance se noue. D'un côté, monsieur Leone, passionné de compétition automobile, rentré infirme de la guerre. De l'autre, Zita, sa bonne, une fille de la campagne fascinée par la conduite. Leone se met en tête d’en faire une pilote et la propulse sur les routes de Lombardie pour concourir à des prix.

De course en course, contre les fantasmes de puissance que fait naître la machine et le spectre du fascisme triomphant, Zita affirme son don à la face d’un monde tristement bridé et déploie une autre façon d'être, dans l'osmose et l'abandon avec son bolide.

Un singulier premier roman qui s’adresse directement à nos sens, où Olivier Hercend explore le cheminement intime d’une femme jusqu’à cette ineffable expérience qu'est l'exaltation de la course.

Mon avis

Nous sommes en 1922 dans un petit village d'Italie.  Zita travaille comme bonne chez Monsieur Leone, ancien notaire passionné de compétition automobile.  Il est rentré de la guerre sans ses jambes, il passe beaucoup de temps dans son garage.  Il regarde désespéré sa voiture de course avec laquelle il avait remporté des trophées, de son fauteuil roulant qu'il ne quitte plus. 

C'est Emiliano, son chauffeur qui s'occupe de l'entretien de la voiture qu'il n'a jamais pu se résoudre à vendre.  Une à deux fois par semaine, ils partent faire le tour du village et des environs.

Emiliano a utilisé la voiture pour se rapprocher de la toute jeune Zita, il lui apprend à la conduire en lui volant des baisers dans le cou. 

Un jour, Zita trouve monsieur Leone particulièrement triste dans le garage, elle lui avoue savoir conduire l'engin.  Alors le visage de monsieur Leone s'illumine, il lui intime l'ordre de la conduire de plus en plus vite, il est convaincu que Zita est douée et faite pour ça, elle sera pilote, il en est convaincu.

A son tour de convaincre les parents de Zita pour l'inscrire à la course de la kermesse du village, ce sera le début d'une aventure et de la conquête de prix automobiles. 

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce livre, ce sont les passages décrivant les sensations fournies par la conduite de la voiture, on ressent avec Zita les vibrations du moteur, les sensations apportées par la conduite,  le grisement octroyé par la vitesse.  L'osmose complète avec la voiture durant la course lui fait oublier sa condition de femme,  difficile pour une toute jeune femme de conquérir ce monde masculin.  

Emiliano veut faire de Zita "la pilote", sa réussite mais en fait en réalité "sa chose", oui domination du sexe fort, difficile pour une femme de s'affirmer dans ce monde machiste.

Un roman qui aborde la condition de la femme, l'emprise masculine, nous sommes dans les années 20,  la domination masculine est un peu la norme à l'époque.  Ce roman aborde également le problème de l'alcoolisme et l'émergence des "chemises noires" et du fascisme ten Italie.

Un premier roman singulier prometteur. Une plume à suivre.  J'ai vraiment passé un excellent moment en compagnie de Zita.

Ma note : 8/10



Les jolies phrases

Quand la voiture passe, les vibrations se propagent en elle, et ses bras et ses jambes épousent le rythme pour ne pas perdre le contrôle. Emiliano rit d'elle en disant qu'elle tremble comme une feuille et qu'elle n'a pas de force.  Les premières fois, quand il lui montrait comment conduire, il tendait ses muscles pour résister aux chocs, mais la sueur perlait sur sa chemise et il était tout de suite hors d'haleine.  Au bout d'une heure, à leur retour, il s'écroulait sur le gazon devant le garage, le visage tout rouge, et il devait rester allonger dans l'herbe pour reprendre des forces.  Il n'aime pas les vibrations de la voiture.  Quand monsieur Leone arrivait dans le garage pour savoir comment s'était passée la séance, il lui répondait toujours qu'il faut aller sur les routes.  Ils ont déjà conduit sur la grande route qui mène à Bergame.  La voiture roulait beaucoup plus vite.  Les chocs avaient presque disparu : les roues semblaient ne plus toucher le sol.

Quand la voiture roule et que le moteur gronde, il n'a pas plus de poids qu'un nuage qui passe dans le ciel.

Il y avait la foule, la foule qui la guidait.  Il y avait les chemins et les vibrations, les clochers de Pavie qui dansaient dans le ciel nuageux, la chaleur moite de sa tenue, les grondements des moteurs et les dépassemements, les virages que la voiture prenait à pleine vitesse, les lignes droites où tout se confondait autour d'elle.  Dans les premiers instants, à la faveur d'un tournant suffisamment large, elle s'était libérée de ses poursuivants, s'offrant un espace pour accélérer vers le peloton de tête.  Sur un chemin à travers champs, profitant d'un conseil du docteur Ferruci, elle avait coupé net l'accélération d'une Fiat au moteur tonitruant.  Au dernier tour, le long de l'église et de la rue principale, elle avait communié avec le public, en tête de la course, comme portée par ces centaines de corps et de bras qui lui ouvraient le passage.  Il ne reste de tout cela qu'une unique et énorme sensation, comme si le lit où pendent les pieds de Zita en recousant le pantalon d'Emiliano se mettait à flotter et partait à toute allure en glissant sur les toits de Milan, comme des tapis volants dans les livres ou la terre qui tourne très vite sous ses pieds sans que personne s'en rende compte. Dans la voiture, la terre tourne sous les pieds de Zita, mais les roues ne la suivent plus.  Elles vont où le battement sans fin du moteur les emmène.

Elle disait que les veilles de grands événements, les hommes étaient prêts à dire oui à n'importe quoi.  Elle leur a raconté qu'au premier jour de la guerre, les promesses de mariage étaient tombées d'un coup comme de la grêle au printemps.  Quand ils ne savaient pas de quoi serait fait le lendemain, tous les jeunes hommes découvraient comme par magie qu'ils aimaient les jeunes femmes.

dimanche 24 janvier 2021

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Du belge et des bd's dans ma boîte aux lettres cette semaine.  Il était en réimpression, c'est le Prix Rossel 2020

La confiture de morts   -   Catherine Barreau




 










Weyrich éditions
Collection Plumes du coq
Parution : 27 février 2020
Pages : 330
Isbn : 9782875895913
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur

Véra, étudiante indocile, vit avec son père dans un chemin oublié menant à la citadelle de Namur. Un malheur la désarme… Elle a deux jours et deux nuits pour rassembler ses souvenirs, ses questions. Il lui faut retourner au hameau.

Sa parution est prévue le 12 février, un premier roman dans la maison d'éditions namuroise Diagonale que je remercie

Le fils du matador   -   Francesco Palomar Custance





















Diagonale éditions
Parution : le 12 février 2021
Pages : 240
Isbn : 9782930947020
Prix : 18.50 €

Présentation de l'éditeur


Quête initiatique, ce premier roman nous emmène sur les pas d’un jeune espagnol, ayant fui avec sa famille la dictature de Franco. Rodrigo rêve de devenir matador comme son père, le grand Don Jésus.

La rage au ventre, la furia au corps, Rodrigo n’a de cesse de fuir l’école pour retrouver son terrain de jeu et y affronter son taureau. A la mort de Franco, tout bascule.

On passe aux romans graphiques et albums avec une autre de mes passions : le whisky

Whisky     -  Carrié, Delalande, Douay















Les Arènes BD
Parution : le 12 novembre 2020
Scénario : Arnaud Delalande & Stéphane Carrié et Stéphane Douay
Dessin : Stéphane Douay
Couleur : Christian Lerolle
Pages : 136
Isbn : 9791067502339
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur



Lors d’une soirée totalement déjantée, Fix, trader déchu qui n’a plus goût à rien, fait la connaissance de l’un des plus grands dégustateurs mondiaux de whisky, Giorgio Paviani, aveugle. Celui-ci lui propose de relever un défi insensé lancé par un collectionneur italien : retrouver cinq whiskies de légende dispersés aux quatre coins du globe.

Commence alors pour l’improbable tandem la plus délirante des chasses au trésor… Car il faudra faire preuve d’une imagination folle pour parvenir à récupérer ces bouteilles si bien gardées !

Des Highlands d’Écosse au pied du mont Fuji, des ranchs du Kentucky aux monastères irlandais, les deux aventuriers se lancent dans un véritable « tour du monde en 80 jours » des whiskies : l’occasion de découvrir l’incroyable histoire de cette boisson mythique.

Merci aux éditions Glénat et à L'agence Levens pour ces deux albums

Et on tuera tous les affreux   -   Vernon Sullivan alias Vian

















Glénat
Parution le 6 janvier 2021
Scénariste : Jean-David Morvan
Dessinateur : Ignacio Noé
Coloriste : Ignacio Noé
Pages : 102
Isbn : 9782344020128
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur


« Les gens sont tous très laids... Aussi je me suis construit une rue et j'ai fabriqué des jolis passants. Chez moi, c'est un slogan : on tuera tous les affreux. »

À Los Angeles, Rocky Bailey est un bellâtre, la coqueluche de ces demoiselles. Et pourtant, il se refuse obstinément à elles, désirant conserver sa virginité jusqu’à ses vingt ans. Mais un soir, il est drogué et enlevé par le docteur Schutz qui tente de le forcer à réaliser une singulière expérience : faire l’amour à une magnifique jeune fille ! Incapable de s’y résoudre, Rocky décide ensuite de mener une enquête avec son nouvel ami Andy Sigman, chauffeur de taxi, sur le diabolique docteur Schutz et ses expériences suspectes...À la différence des autres œuvres signées Vernon Sullivan, écrites dans le plus pur style des romans noirs américains de l'époque, Et on tuera tous les affreux est un pastiche burlesque, tour à tour angoissant et hilarant. Un cocktail détonnant de meurtres, de courses poursuites, d’expériences abominables et, au grand désespoir de Rocky, de filles...

La part de l'ombre   Tuer Hitler    -   Patrice Perna Francisco Ruizge
















Glénat
Parution : 6 janvier 2021
Scénariste : Pat Perna
Dessinateur : Francisco Ruizgé
Pages : 56
Isbn : 9782344033142
Prix : 14.50 €

Présentation de l'éditeur



L'histoire incroyable mais vraie de l'homme qui a failli tuer Hitler...

Berlin, décembre 1955. Nous sommes à l’aune de la guerre froide. Guntram Muller est journaliste pour un des plus grands quotidiens, le Berliner Zeitung. Il s’intéresse à une affaire assez singulière et très éloignée des préoccupations du Rédacteur en chef : le procès en révision de Maurice Bavaud, un jeune Suisse que l’on dit « illuminé » exécuté par les nazis en 1941 pour avoir tenté d’assassiner Adolf Hitler. Ce procès, réclamé par la Confédération Suisse se soldera finalement par un jugement pour le moins étonnant : le jeune « terroriste », décapité en 1941, est condamné à cinq ans de détention et cinq ans de perte des droits civiques. Guntram, ancien inspecteur de la célèbre Kripo (Kriminalpolizei), enrôlé dans l’Abwehr en 1939, s’intéresse de près à cette histoire. Et pour cause. Il a été mandaté, à l’époque des faits, par un proche de Himmler, pour enquêter sur les éventuels complices qui auraient pu aider le jeune Suisse à approcher aussi facilement le Führer dans le lieu le plus sécurisé, le fameux Nid d’Aigle.

En 1955, toujours tourmenté par son passé, Guntram tente de réhabiliter la mémoire de Maurice Bavaud et se lance dans une vaste enquête, journalistique cette fois. Il est aidé en cela par un jeune homme, garçon de bureau au journal, pour lequel il s’est pris d’affection. Wolf Fiala rêve de devenir reporter comme son idole, le célèbre Albert Londres. Il va aider Guntram à dérouler le fil complexe de l’histoire de Bavaud. On découvrira toutes les hypothèses échafaudées au cours de cette étrange affaire : Bavaud était-il un fou de Dieu, tueur solitaire ? Était-il un espion agissant pour le compte d’une organisation secrète, A-t-il été mandaté par les alliés ou par un proche d’Hitler ? Comment a-t-il pu approcher le dictateur d’aussi près et à plusieurs reprises ? Pourquoi la Suisse a-t-elle refusé de l’aider en l’échangeant contre un espion Allemand ? Mais les apparences sont rarement fidèles à la réalité.

Y croire - François Coune

Y croire   -     François Coune



 













Lamiroy
Opuscule #167
Parution : 25 décembre 2020
Pages : 42
ISBN : 978-2-87595-388-9
Prix : 4 €

L'auteur :  François Coune



 










photo de Pauline Wéry



François Coune, plus souvent appelé le livreur de mots, est un influenceur sur la page Instagram @Livraisondemots. Suivi par plus de 20.000 personnes, ce Liégeois résidant aujourd’hui à Bruxelles, passionné de littérature, d’arts et de culture, croque la vie à pleines dents. Dans ce premier texte publié, il vous raconte son goût pour la lecture, ces rencontres qui changent une vie, ses désespoirs, ses craintes, mais surtout vous donne envie de toujours y croire.

Mon avis

Si vous êtes actif sur les réseaux, vous connaissez certainement "Livraisons de mots", c'est la page et le blog de François Coune.  Il nous parle de livres, de musique, ses deux passions.  

Mais qui se cache derrière ces "Livres raison de mots"... Un être solaire, passionné, enthousiaste.

François nous propose son premier livre, un opuscule chez Lamiroy éditions qui paraît le jour de Noël la veille de ses 25 printemps, tout en pudeur, il se met à nu, se confie à nous.

Un début de nouvelle qui me fait trop penser aux réalités de mon ado, dans sa bulle, solitaire François qui se demande à quoi servent les maths et les diverses choses enseignées à l'école, à quoi ça sert dans la vie de tous les jours ?  Pourquoi lire des classiques à part pour réussir des interros et avoir des points ? 

A l'âge de 14 ans il révèlera à sa famille son homosexualité, il souffrira de la réaction de certains mais il assume et vit cette révélation comme une renaissance.  Ce sera sa force, pour avancer, pour s'affirmer.

Vient le choix des études supérieures en communication et la rencontre avec un professeur de littérature qui changera sa vie.  Elle s'intéresse aux rapports de ses étudiants avec la lecture, leur parle tout comme le fait aujourd'hui François des livres qu'elle aime, des mots qui la touchent, de ce qu'elle ressent et de ce que la lecture lui apporte.  François va découvrir qu'on peut lire pour le plaisir, sans contrainte.  Un livre choisi par lui et c'est le déclic, amour des mots, pouvoir de ceux-ci qui nous transportent ailleurs, nous font voyager, éprouver des sensations, des émotions, vivre pleinement.

François, je m'adresse à toi, j'ai aimé cet opuscule car il te ressemble.  Ta sincérité me touche.  C'est tout à fait toi que j'ai la chance de connaître un peu.  Tu vis, tu savoures les mots, la vie.  Ta sensibilité à fleur de peau est touchante.  Continue à profiter de la vie, de la mordre à pleines dents, à être toi, à être spontané.  On t'adore pour ça.  Ne change pas.

Voilà pourquoi il faut lire cet opuscule.


Les jolies phrases

Pourquoi l'humain est-il toujours obligé de se soucier de ce que font les autres?

On ne nous a peut-être pas assez prévenu que la vie c'est ça : jamais trop simple, parfois compliquée.  Souvent capricieuse, parfois favorable  Ce serait trop drôle sinon.  Les douleurs et les coups sont là pour nous faire ressentir que nous sommes bel et bien en vie.

La vie c'est un peu comme une équation à résoudre, j'ai l'impression.  Je suis encore loin d'avoir trouvé la bonne réponse à la mienne j'imagine, je ne prétends même pas l'avoir.

Je me rends compte que la vie est belle. Que le chemin est souvent long et sinueux, mais que la balade en vaut la peine.   






samedi 23 janvier 2021

Les vieux fourneaux 6 L'oreille bouchée Cauuet -Lupano

Les vieux fourneaux T6

L'oreille bouchée          Lupano-Cauuet
















Dargaud
Parution : 06 novembre 2020
Pages : 56
Scénario : Wilfrid Lupano
Dessin : Paul Cauuet
Isbn : 9782505083368
Prix : 13 €

Présentation de l'éditeur


Mimile a eu l'idée du siècle : inviter ses vieux amis à le rejoindre en Guyane pour un séjour mystérieux. Antoine, qui n'a jamais voyagé, est aux anges. Pierrot, qui n'a jamais voyagé non plus, n'a pas l'intention de laisser l'exotisme et l'aventure saper sa proverbiale mauvaise humeur.

Les voyages forment la jeunesse, pas les vieux, pense-t-il.

Il se trompe pourtant, car c'est bien l'enfance qui les attend au détour du fleuve Maroni. La jeunesse de Guyane, mais aussi la leur, celle des vertes années dans le Sud-Ouest, lorsque les trois amis jouaient aux pirates et rêvaient à des coffres remplis d'or !

Douchés par les pluies tropicales, menacés par les bestioles hostiles de la jungle et enivrés par leurs souvenirs, voilà les trois amis embarqués dans un voyage initiatique qui leur fera découvrir que la fièvre, en Amazonie, n'est pas transmise que par les moustiques.

Entre une ex-prétendante de Pierrot, une pièce de théâtre improvisée et la sacrée surprise de Mimile... ce voyage est une pépite !

Avec l'humour et l'engagement qui les caractérisent, Lupano et Cauuet rempilent pour un sixième tome des Vieux Fourneaux. Une aventure aux accents écologiques dans le berceau de l'or jaune...

Les auteurs

Wilfrid Lupano
















Wilfrid Lupano est né à Nantes en 1971, mais c'est à Pau qu'il passe la plus grande partie de son enfance. Une enfance entourée des BD de ses parents, même si c'est surtout à une pratique assidue du jeu de rôle qu'il doit son imaginaire débridé et son goût pour l'écriture.

Plus tard, il travaille dans les bars pour financer ses études – un peu de philo et une licence d'anglais –, il y rencontre deux futurs amis et associés, Roland Pignault et Fred Campoy. Ensemble, ils réalisent un western humoristique, "Little Big Joe" (Delcourt), dont le premier tome paraît en 2001. Il récidive avec Virginie Augustin et "Alim le tanneur", un récit fantastique en quatre tomes, qu'il termine en 2009.

Entre-temps, sa carrière est lancée, et il enchaîne les titres : "L'assassin qu'elle mérite", "L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu", "Le Singe de Hartlepool", "Azimut"... En 2014, Wilfrid Lupano obtient le Fauve du meilleur polar avec "Ma Révérence". Chez Delcourt, il écrit le scénario muet d'"Un océan d'Amour" pour Gregory Panaccione qui reçoit le prix BD FNAC 2015.

Chez Dargaud, la série "Les Vieux Fourneaux", avec Paul Cauuet au dessin, connait un immense succès. Cette comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations met en scène trois septuagénaires, amis d'enfance, bien décidés à profiter du peu de temps qu'il leur reste... pour emmerder le monde !

Une histoire qui mêle humour, tendresse, nostalgie, sujets de société (travail, écologie, politique,...) et une certaine vision du monde actuel.

Porté par les libraires et les lecteurs, salué par la critique, la série est récompensée par le Prix du Public - Cultura à Angoulême en janvier 2015.

En 2017, l'année Valérian est l'occasion pour Mathieu Laufray de collaborer avec Wilfrid Lupano autour d'une jubilatoire aventure des deux agents spatio-temporels revisitée par leurs soins : "Shingouzlooz.Inc ".

En 2018, outre le scénario du tome 5 des Vieux Fourneaux, Wilfrid Lupano signe également le scénario du film éponyme. Réalisé par Christophe Duthuron, on y retrouve Pierre Richard, Eddy Mitchell et Roland Giraud dans les rôles respectifs de Pierrot, Mimile et Antoine.

En 2019, il poursuit les aventures du "Loup en Slip" avec Mayana Itoïz, série pour enfants, dérivée de l'univers des "Vieux Fourneaux", dont le premier tome parait en 2016. Les thématiques sociales fortes et criantes d'actualité, chères à l'auteur, y sont abordées à hauteur d'enfant.

En 2020, Wilfrid Lupano termine l'année en fanfare avec trois publications attendues : les suites des séries "Les Vieux Fourneaux" et "Le Loup en Slip" mais également un one-shot, "Blanc Autour", dessiné par Stéphane Fert.

Paul Cauuet
















Paul Cauuet est né le 11 juin 1980 à Toulouse.



Dès l'enfance, le dessin est une véritable passion pour lui, grâce à l'encouragement et aux conseils de sa famille, ainsi qu'à la plongée dans la bande dessinée, d'abord avec Tintin, Astérix, puis avec Blake et Mortimer, Jeremiah, L'Incal ...

Le dessin ayant toujours accompagné sa scolarité, il prolonge sa passion dans ses études d'Arts Appliqués à l'Université Toulouse Le Mirail.

C'est durant cette période qu'il rencontre Guillaume Clavery, scénariste. Leur premier projet de BD est publié en 2003 aux Editions Delcourt. Il s'agit de « Aster », une série en quatre tomes mêlant aventure, quête initiatique, paysages oniriques et mythologie orientale.



En 2010, il collabore avec le scénariste Wilfrid Lupano, qu'il connaît depuis quelques temps déjà, pour « L'Honneur des Tzarom » aux Editions Delcourt. Une comédie spatiale en diptyque qui narre les aventures loufoques et déjantées d'une famille de gitans du futur. Humour débridé, action rocambolesque, décors fantastiques et aliens en tous genres font de cette série une véritable récréation à grand spectacle. La fusion improbable entre l'univers de Georges Lucas et l'ambiance des films d'Emir Kusturica.

Depuis 2012, il travaille au sein de l'atelier « La Mine », à Toulouse. À la fois atelier de travail et lieu associatif, "La Mine" propose des cours et des stages de BD, des ateliers de modèles vivants et autres rencontres mêlant les différents acteurs du monde du 9ème art de la Ville Rose.



En 2014, Paul Cauuet et Wilfrid Lupano se retrouvent pour une nouvelle série « Les Vieux Fourneaux » éditée chez Dargaud. Cette comédie sociale aux parfums de lutte des classes et de choc des générations met en scène trois septuagénaires, amis d'enfance, bien décidés à profiter du peu de temps qu'il leur reste... pour emmerder le monde !

Une histoire qui mêle humour, tendresse, nostalgie, sujets de société (travail, écologie, politique,...) et une certaine vision du monde actuel.

Portée par les libraires et les lecteurs, saluée par la critique, "Les Vieux Fourneaux" reçoit, en 2015, le Fauve du Public à Angoulême.

Il ne s'agit d'ailleurs pas du seul prix décerné à la série :

Prix des Libraires BD 2014 (réseaux CanalBD/Album)

Prix 2014 des rédacteurs de scénario.com

Prix BDGest'Arts 2014 du meilleur album

Prix Samb'or 2014 du meilleur album

Prix du meilleur album au Festival BaionaKomiki 2014 (Bayonne)

Prix de l'association Rhône-Alpes de gérontologie psychanalytique

(ARAGP)

Prix St Michel du Meilleur album 2014

Fauve du Public 2015

Prix Libr'àNous 2015 catégorie BD

Prix des lycéens Lire Elire 2015 du Festival du livre jeunesse d'Annemasse

Prix Saint-Michel 2018 dans la catégorie Humour

Mon avis

Quand on y a goûté, impossible de résister.

Aussitôt paru, aussitôt lu.  C'est un grand cru !

C'est toujours un bonheur de retrouver nos trois compères.

Pierrot le râleur qui continue à oeuvrer avec son association "Ni yeux, ni maîtres"  Des vieux qui essaient de blesser des flics, c'est tout de même peu commun !

Antoine et Pierrot sont invités par leur ami Mimile qui est en Guyane.

ILs vont se retrouver pour un voyage hors du commun , mais que vont-ils faire en Guyane ?
Je ne vous le dirai pas.  Par contre je peux vous dire qu'égaux à eux-mêmes, ils militent.

La cause défendue ici est de lutter contre des projets industriels.  Au programme : déforestation, usage massif de produits toxiques, additifs pour prélever les richesses du sol.

Un album haut en couleurs.  On se régale comme à chaque fois.  On en redemande.

Des mêmes auteurs j'ai lu

La série complète, il suffit de cliquer sur la couverture pour avoir accès à l'article














mercredi 20 janvier 2021

Vincent - Véronique Janzyk

 Vincent   -   Véronique Janzyk
















On lit mini
Parution : 04 novembre 2020
Pages : 96
Isbn : 9782875601285
Prix : 10 €



Présentation de l'éditeur

Vincent était toujours en tête. Il menait. Il nous apprenait à rouler, non pas que nous ne sachions pas rouler, nous étions des adultes qui roulaient de longue date, mais il nous apprenait à occuper la place qui devait être la nôtre, une place dont nous ignorions qu’elle nous revenait, habitués que nous étions à nous faire petits.

Véronique Janzyk









Véronique Janzyk vit à Charleroi. Elle est chargée de communication pour la Province de Hainaut. Elle a publié plusieurs livres chez ONLIT Editions dont J'ai senti battre notre cœur et La Robe de nuit. Vincent est son nouveau roman




Mon avis

Vincent c'était lui qui motivait un groupe de cyclistes.  Toujours en action, sur son vélo ou mangeant des fruits secs, le moteur du groupe.  

Un jour, il a été remplacé puis plus rien jusqu'au jour où un message demande à notre narratrice de passer chez lui.

Et là, c'est le silence et le vide, la découverte de la maladie.  C'est la description de l'évolution du syndrome de Charcot, une maladie qui provoquera une paralysie quasi totale.

La solidarité s'organise, en plus de l'infirmier du matin, de l'aide familiale, de Luna sa compagne, elle et d'autres amis prendront le relais auprès de Vincent.

La maladie évoluera, c'est l'adaptation, les contraintes du quotidien, l'ergo, le kiné.  L'horizon de Vincent se restreint mais pas l'envie d'évasion, d'un voyage à Tenerife.

Amitié, solidarité, les choix et le vide.

Un récit qui interpelle.  C'est très bien écrit, une écriture blanche qui prend le recul et ne tombe jamais dans le pathos.  Emouvant.

Ma note: 9/10

Les jolies phrases

La réalisatrice s'est inspirée de la figure paternelle, mais c'est un acteur qui interprète son rôle.  On s'y tromperait à la vue de ces pas, de ces hésitations, de ce corps.  Mais quand même, c'est un danseur qui porte le handicap.  Un peu comme Vincent, qui reste le sportif s'emparant d'un handicap, l'interprétant.  Je regarde Vincent, et je vois ce qui en lui reste inaltéré.

Avant, Vincent faisait boire ses amis pour qu'ils restent.  Maintenant, on le faisait boire pour qu'il dorme et qu'on puisse partir. 

La vie de Vincent est devenue un choix permanent.  Choisir ceci, renoncer à cela, le remettre à demain.


lundi 18 janvier 2021

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

 Ils ont rejoint mon Himalaya à lire


Qui dit rentrée littéraire d'hiver dit tentations !  Beaucoup de belles arrivées cette semaine.

J'en profite pour remercier les partenaires qui me font confiance, attaché.e.s de presse et maison d'éditions qui me permettent de découvrir et partager avec vous mes choix de lecture et de faire de belles découvertes.


C'est son troisième roman, il est vraiment temps que je découvre sa plume.

Jean-Baptiste Andrea   -  Des diables et des saints














L'iconoclaste
Parution : 14 janvier 2021
Pages : 368
Isbn : 9782378801748
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur


Sur l’enfance orpheline et l’amour en fuite, voici le troisième roman d’un auteur au talent fort et singulier, multi-primé.


Joseph est un vieil homme qui joue divinement du Beethoven sur les pianos publics. On le croise un jour dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des voyageurs indifférents. Il attend. Mais qui, et pourquoi ?

Alors qu’il a seize ans, l’adolescent est envoyé dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Tout est dans le nom. Après Les Confins, il n’y a plus rien. Ici, on recueille les abandonnés, les demeurés. Les journées sont faites de routine, de corvées, de maltraitances. Jusqu’à la rencontre avec Rose.

Chez le même éditeur, je me suis laissée tenter par un premier roman

Danse avec la foudre   de Jérémy Bracone




















L'iconoclaste
Parution : 14 janvier 2021
Pages : 288
Isbn : 9782378801755
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Au coeur de la Lorraine en faillite industrielle, une communauté ouvrière indomptable et l’histoire d’un amour fou.

Figuette est ouvrier et père célibataire de la petite Zoé depuis que sa femme, Moïra, imprévisible et passionnée, a fugué. L’été arrive et l’usine qui l’emploie menace de fermer, il n’aura pas les moyens d’emmener sa fille en vacances comme il l’avait promis.

Pour séduire Moïra, il avait été capable des plus belles folies. Pour la reconquérir et ne pas décevoir sa fille, il va aller encore plus loin.

Entre drame et comédie, solidarité ouvrière et passion amoureuse, Danse avec la foudre est un premier roman poétique et révolté.

Merci à Gallimard de me faire confiance, j'avais adoré son précédent roman , heureuse de retrouver la plume d'Emilie de Turckheim

Lunch-box         Emilie de Turckheim


















Gallimard
La Blanche
Parution : 14 janvier 2021
Pages : 256
Isbn : 9782072897849
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur

« La lunch-box est une bête pleine d’appétit. Elle grogne, elle n’en a jamais assez. Elle provoque chez la mère une pulsion de remplissage. Tout le vertige vient de la forme de la lunch-box : n’oublions pas que c’est une valise. C’est chaque matin la répétition du grand départ. La mère regarde son enfant s’éloigner de la maison et elle espère qu’il ne lui manquera rien. Ni pain ni amour. »

Dans la ville rêvée de Zion Heights, sur la baie du détroit de Long Island, un petit monde gravite autour de l’école bilingue : les mères délurées organisent des garden-parties, les pères, souvent absents, suivent de loin les affaires de la vie courante, les couples se font et se défont tandis que les enfants préparent le spectacle de fin d’année. Tous ont pour coqueluche Sarah, la professeur de chant, célèbre pour ses comédies musicales extravagantes. Jusqu’au jour où, par accident, elle bouleversera leurs vies et la sienne, à jamais.
Ce roman lumineux, où l’émotion affleure à chaque page, explore la manière dont chacun, témoin, victime ou coupable, surmonte l’irrémédiable.

J'avais participé au concours du calendrier de l'avent chez "The eden of books"  et je remercie les éditions Belfond de m'avoir envoyé  "Poison Florilegium"

Poison Florilegium    de   Annalena Mc Afee





















Belfond
Traduit de l'anglais par Sarah Tardy
Parution : 03/09/2020
Pages : 304
Isbn : 9782714493378
Prix : 21 €

Présentation de l'éditeur


Aux frontières du thriller et de la satire sur le monde de l'art et ses excès, ce roman porté par une écriture à la fois subtile et brillante dresse aussi le portrait bouleversant d'une femme au bord du gouffre.

À la fin des années 1970, Eve Laing, jeune peintre talentueuse, débarque à New York avec la ferme intention de devenir la prochaine Andy Warhol. Débordante d'énergie, elle fréquente les soirées enfiévrées du Lower East Side et les concerts punk, découvre les drogues, les amitiés intenses et l'amour libre.
Des décennies plus tard, il ne reste plus grand-chose de cette folle liberté et de ce chaos créatif. À presque soixante ans, Eve s'ennuie dans sa belle maison londonienne auprès de son mari Kristof et de son petit-fils. Bien décidée à prouver au monde qu'elle est toujours une grande artiste, elle se lance dans son ultime chef-d'œuvre, une peinture monumentale intitulée Poison Florilegium.
Aidée par son nouvel assistant Luka, un jeune homme à la beauté troublante et au comportement presque trop parfait, Eve retrouve enfin l'exaltation du processus créatif et se sent revivre. Mais, de plus en plus obsédée par son travail, elle ne va pas tarder à perdre pied...

Un tout grand merci à Sarah et aux éditions Julliard pour ces deux romans de la rentrée qui me tentent énormément.  Le premier : hâte de retrouver la jolie plume de Philippe Besson

Le dernier enfant      Philippe Besson

















Julliard
Parution : 07/01/2021
Pages : 208
Isbn : 9782260054672
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

« Elle le détaille tandis qu’il va prendre sa place : les cheveux en broussaille, le visage encore ensommeillé, il porte juste un caleçon et un tee-shirt informe, marche pieds nus sur le carrelage. Pas à son avantage et pourtant d’une beauté qui continue de l’époustoufler, de la gonfler d’orgueil. Et aussitôt, elle songe, alors qu’elle s’était juré de se l’interdire, qu’elle s’était répété non il ne faut pas y songer, surtout pas, oui voici qu’elle songe, au risque de la souffrance, au risque de ne pas pouvoir réprimer un sanglot : c’est la dernière fois que mon fils apparaît ainsi, c’est le dernier matin. »

Un roman tout en nuances, sobre et déchirant, sur le vacillement d’une mère le jour où son dernier enfant quitte la maison. Au fil des heures, chaque petite chose du quotidien se transforme en vertige face à l’horizon inconnu qui s’ouvre devant elle.

Chez le même éditeur, un premier roman qui m'intrigue 

La mer noire dans les grands lacs   -   Annie Lulu
















Julliard
Parution : 21 janvier 2021
Pages : 224
Isbn : 9782260054627
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Née en Roumanie, dans une société raciste et meurtrie par la dictature, Nili n’a jamais connu son père, un étudiant congolais disparu après sa naissance. Surmontant au fil des ans sa honte d’être une enfant métisse, Nili décide de fuir à Paris où elle entend, un jour, dans la rue, le nom de son père : Makasi. Ce sera le point de départ d’un long voyage vers Kinshasa, à la recherche de ses racines africaines. Elle y rencontrera l’amour, le combat politique, la guerre civile et la mort. Et en gardera un fils, auquel s’adresse cette vibrante histoire d’exil intérieur, de déracinement et de résurrection.

Écrit d’une plume flamboyante, à la fois poétique, intense, épique et musicale, au carrefour des traditions balkaniques et africaines, ce premier roman sur la quête des origines bouleverse par sa profondeur et sa beauté.

Cela faisait un moment que j'avais envie de découvrir la plume de Niko Tackian

Solitudes      Niko Tackian














Calmann Levy   Noir
Parution : 06/01/2021
Pages : 252
Isbn : 978702166253
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur 

AUSSI ÉPAISSES SOIENT LES BRUMES QUI LES PROTÈGENT,
CERTAINES VÉRITÉS NE PEUVENT ÊTRE OUBLIÉES.


Élie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l’a laissé totalement amnésique. Depuis, il s’est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu’elles vous égarent en deux pas.

Alors qu’une tempête de neige s’abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Élie jusqu’à l’« arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l’immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d’Élie. 

LA VICTIME EST UN MESSAGE À SON INTENTION,
IL EN EST CERTAIN. ET IL EST TERRIFIÉ.

On termine avec un autre polar qui paraîtra en février prochain

Dans l'ombre du loup     Olivier Merle





















XO Editions
Parution : 25 février 2021
Pages : 544
Isbn : 9782374482323
Prix : 21.90 €

Présentation de l'éditeur

Il était une fois une bande de joyeux ouvriers, artistes de la débrouille. L'un d'eux, Figuette, est marié à une jeune femme aussi irrésistible que fantasque, Moïra. Mais, comme dans tous les contes cruels, la foudre frappe : Moïra se fait la belle et Figuette se retrouve seul avec leur petite Zoé.

L'usine menace de fermer, les grandes vacances approchent, l'argent manque... Alors Figuette tente l'impossible pour enchanter les jours gris. Et reconquérir sa muse.

Belles découvertes, n'hésitez pas à commenter l'article et à me dire ceux qui vous tentent.
A bientôt.  Belles lectures.