jeudi 28 février 2013

Le chat qui venait du ciel Hiraide Takashi ****



Couverture du livre Le Chat qui venait du ciel



QUATRIEME DE COUVERTURE


Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d'une ancienne demeure japonaise, ils ne savent pas encore que leur vie va s'en trouver transformée.  Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au coeur de ce jardin, il y a un chat.  Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon., foisonnant d'oiseaux et d'insectes.  Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille.  Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis...


Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du "chat qui venait du ciel", son premier roman, qui est largement autobiographique.

Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu.




L'AUTEUR


HIRAIDE Takashi est né à Moji (Kitakyushu-shi) sur le côté sud du chenal Kanmon, préfecture de Fukuoka, en 1950.
Alors qu'il est étudiant à l'Université Hitotsubashi à Tokyo, il publie un recueil de poèmes ainsi qu'une critique fondamentale sur l'état actuel de la poésie contemporaine dans la célèbre revue de poésie Eureka.
Juste après l'obtention du diplôme, il publie son premier recueil de poèmes, un livre qui a inspiré une vive réaction aux lecteurs des années 1970. Ce recueil est considéré comme le début de sa carrière littéraire et HIRAIDE Takashi est dès lors déjà reconnu comme l'un des plus grands poètes japonais d'après-guerre.
En 1990, il commence à enseigner à la Tama Art University où il est actuellement professeur de poésie et un des principaux membres du nouvel Institut pour l'Art anthropologie.
HIRAIDE Takashi a publié en plus de ses poèmes contemporains, des livres de genres et sujets différents comme les voyages ou le sport, mais le plus connu en français reste le fameux « Le chat qui venait du ciel »

MA CRITIQUE

Je suis dans une période de découverte de littérature japonaise, cela me plaît alors je persévère.  J'ai été attirée par la jolie couverture du livre : un chat, des poissons d'argent.  Le titre m'a intriguée, le quatrième de couverture a achevé de me convaincre par la poésie du livre.  Petit livre (130 pages)
Je m'installe confortablement pour attaquer la lecture, beaucoup de narration, de description du quartier, du jardin, de la maison...
Mais , il ne se passe rien !  J'abandonne ?  Je persévère ?? , je m'accroche, je continue la lecture, et, tout à coup (même s'il ne se passe toujours rien) je suis à fond dans le livre, les pages tournent à toute vitesse et en fin de soirée j'ai terminé et au final j'ai aimé.
Si on aime les chats, cela peut aider à mon avis.. je ne suis pourtant pas passionnée par le sujet.  La vie d'un couple va simplement être rythmée par des visites de Chibi, le chat des voisins, qui prendra de plus en plus de place dans leur vie.

Cet ouvrage emprunt de poésie est largement autobiographique.  A 35 ans, le narrateur travaillant dans une maison d'éditions va démissionner pour écrire et être plus créatif.  On vivra avec lui un journal ou bizarrement sa liberté correspondra avec le deuil d'un ami écrivain. Il y a des parallèles avec l'histoire du Japon et les états d'âmes de notre couple et de son entourage.

Leur relation avec ce chat qui n'est pas le leur est mis en rapport avec la vie, la descendance (l'enfant qu'ils n'ont pas) mais aussi avec la mort et le deuil.
Une écriture et une atmosphère décrite d'une manière poétique incomparable, un super bon moment.


LES JOLIES PHRASES

Les êtres nobles ne songent pas à écouter les autres pour s'ouvrir un chemin

A me trouver plongé dans une atmosphère vidée de toute vie, où les objets quotidiens avaient presque disparu, la présence de la maison elle-même se faisait plus dense.

Ma femme plongea ses yeux dans les siens. Et à la pensée que bientôt viendrait la séparation, elle se mit à se demander si véritablement ce chat n'était pas à elle, ou plutôt si le petit animal ne souhaitait pas devenir son chat à elle.

D'où vient ce désir de se rendre à l'endroit où un corps a été mis en terre?  Comme si on voulait s'assurer que cette présence perdue à jamais, cette absence devenue irrémédiable, est celle d'un être précieux et irremplaçable, dont un mécanisme psychologique fait qu'on veut lui rester lié par le biais d'une autre dimension. 


INDIGO CATHERINE CUSSET ***

Un joli voyage


Indigo par Cusset


ISBN : 2070138380 
Éditeur : Gallimard (2013) 



Quatrième de couverture

Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d'eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine bouleverse leur vie. De Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur indien déclare ouvertement sa haine des États-Unis. Une Inde où n'ont pas cours la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l'orage est couleur indigo. Tout en enchaînant les événements selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée, captivante.

Catherine Cusset a publié neuf romans aux Editions Gallimard, parmi lesquels Le problème avec Jane  (Grand prix des lectrices de Elle 2000), La haine de la famille, et Un brillant avenir (prix Goncourt des lycéens 2008)



Ma critique

Indigo : Inde I go ... un titre bien alléchant... 
La photo de couverture a attiré mon regard. 
Je me suis dit : "Tiens, tiens un petit voyage en Inde du Sud"
En lisant le quatrième de couverture, confirmation du voyage de Delhi à Kovalam, ... voilà ce qui m'a donné envie d'acheter et de lire ce livre.

Question voyage et ambiance indienne; c'est un peu la douche froide,l'immersion aurait pu être plus profonde, l'ambiance locale amplifiée, je ne transpire pas assez à mon goût et reste sur ma faim.

Je plante le décor ; on se retrouve en Inde du Sud, où se déroule un festival culturel. L'alliance française va organiser par la personne de Géraldine qui en est la directrice à Trivandrum, des conférences et tables rondes franco-indiennes.

Les acteurs :

Géraldine : française, organisatrice à la base de l'évènement.  Elle a épousé Imtiaz un kéralais musulman rencontré en France qui lui a donné un fils Joseph.  Elle a tout quitté, sa famille, sa religion et son pays pour s'installer à Trivandrum.

Ses invités :

Roland Weinberg : 64 ans, philosophe, essayiste séducteur qui arrive accompagné d'une belle jeune italienne Renata avec qui il partage sa vie et qui lui annonce qu'elle est enceinte.
Roland connait bien l'Inde, il y revient après de nombreuses années, dans le but de renouer avec Srikala (un amour rompu il y a 28 ans), il l'a retrouvé via internet et espère par ce voyage comprendre le pourquoi de la rupture , il est motivé par ses retours vers le passé.

Charlotte Greene : professeur de littérature à l'université et cinéaste, mariée à Alan mère de 2 enfants vit à Manhattan. C'est ma préférée car elle est tête en l'air, gaffeuse enfin il lui arrive de petites mésaventures , je me suis attachée à son personnage.
Sa meilleure amie s'est suicidée il y a six mois, elle a vécu à Cochin et elle espère secrètement revenir sur les traces de son amie;

Il nous reste le beau et ténébreux Raphaël Eleuthère (alias Jean-Michel Guéguénia), jeune écrivain , il n'est autre en fait que l'amour secret de jeunesse de Géraldine.  Elle le reconnaît de suite en l'accueillant .Il a écrit un roman autobiographique racontant son enfance et ses tourments.. 

Ces protagonistes sont me semble-t-il désorientés, à la recherche d'eux-mêmes, de leur passé et des clés de leur vie.  

Ce livre avec une écriture précise, sensuelle, une superbe narration et un joli ton m'a malgré tout fait passer un bon moment et une lecture agréable. 
La construction de l'histoire avec une levée de voile progressive sur leur vie, leur quête, leur aspiration et motivation était plaisante.

Pas mal de thèmes graves ou moins étaient abordés avec humour et tendresse:  le refus de paternité, le poids du passé, l'importance de la littérature dans la vie, la solitude, la violence familiale... c'est déjà beaucoup de choses, tout cela sur un fond de tensions politiques et terroristes en Inde.

Un moment agréable.


Les jolies phrases

C'est ça qui m'intéresse dans l'écriture : réussir à rendre compte de divers sensations, avec les instruments précis et difficiles à manier que sont les mots

Pourquoi arrivait-il souvent que l'on pense à quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis longtemps et que, ce jour là précisément, on tombe dans la rue sur lui ou que l'on reçoive de ses nouvelles? Pourquoi les absents se manifestent-ils au moment où notre esprit les convoque ? Elle ne croyait ni au dieu catholique de son enfance, ni au dieu musulman de son mariage, ni aux dieux hindous que tous ici vénéraient, mais à des forces spirituelles qui régissaient le monde - la force du désir, qui faisait arriver les choses?  Le refus de l'oubli?

Parfois la vie nous réserve d'étranges surprises - Comme s'il y avait un destin.

Si la vérité doit la tuer, ce n'est pas ma faute.  Je ne conçois la littérature que comme l'énoncé de la vérité. Au prix de la vie. Sinon ce n'est pas la peine d'écrire.

La vie est ce qu'elle est, dit-il sans lâcher sa main.  Elle est triste parfois, mais belle aussi. Il faut voir le positif.  Mes parents sont morts dans un accident de camion quand j'avais 3 ans.  Il n'y avait personne pour s'occuper de moi.  J'ai grandi à Bombay dans un orphelinat. Je n'avais pas de quoi manger.  On me battait.  J'ai dû apprendre à me défendre. Et aujourd'hui j'ai ce magasin, il est à moi : tu vois?

Le passé ne mourait pas, ses peaux ne tombaient pas comme celles d'un serpent.  Même s'ils se séparaient ce soir après une brève étreinte pour ne jamais se revoir, elle resterait en lui, et lui en elle.  Ce halo immatériel de mémoire donnait au présent une intensité de vie qui était du bonheur;





dimanche 24 février 2013

Le voyage d'hiver Amélie Nothomb **

Le voyage d'hiver    Amélie Nothomb




RÉSUMÉ

Il n'y a pas d'échec amoureux. A. N.
Zoïle est tombé éperdument amoureux de la douce Astrolabe, mais la jeune femme consacre tout son temps à Aliénor, une romancière géniale quoique légèrement attardée. Par dépit, il décide de détourner un avion et de l’envoyer percuter la tour Eiffel. A moins que…
Tout est possible. Et, dans ce possible, on se laisse volontiers guider par une Amélie défoncée qui, jonglant avec ses figurines de lanterne magique, s’envoie joyeusement en l’air… Jean-Paul Enthoven, Le Point.
Le Voyage d’hiver, titre emprunté à Schubert, […] est une fantaisie originale dont l’étrange saveur ne se dissipe pas de sitôt. Delphine Peras, Lire.
Lumineux démiurge, Amélie Nothomb apporte un peu de légèreté dans un monde d’une terrifiante gravité. Son nouveau roman est épatant ! François Busnel, L’Express.



critique

Je suis en général fan d'Amélie Nothomb, j'adore son univers un peu fantastique et déjanté, son style. Mais là, j'avoue être passé tout à fait à côté de celui-ci.

Cela commençait pourtant bien, Zoïle (personnage masculin) tombe amoureux de la douce Astrolabe. Astrolabe partage sa vie au service d'Aliénor (une auteur de génie) ayant la particularité d'être une "autiste douce", un peu "neuneu" et tout à fait dépendante d'Astrolabe. Elle a besoin d'elle pour tout, pour manger, pour écrire, pour TOUT. 
Difficile dans ce contexte de vivre une histoire d'amour.....  
Tout ceci se passe dans un climat glacial, ce qui ajoute un peu de piquant (oui c'est facile) à cette histoire loufoque...

Cet amour impossible entraînera Zoïle dans un projet complètement fou, par amour pour Astrolable il a décidé de devenir Kamikaze et de faire exploser la tour Eiffel, il écrit ses mémoires avant son exploit.

Mis à part le passage des champignons hallucinogènes qui nous entraînera dans un trip psychédélique, écrit avec une plume que l'on reconnaît bien à Amélie, ce roman très bien écrit,et très court (heureusement) ne m'a pas vraiment convaincu.  Ce sera pour une prochaine fois.



Quelques phrases

On ne détourne pas un avion pour le plaisir, mais pour occuper la une.  Supprimez les médias et tous les terroristes se retrouveront au chômage.

Tout lecteur devrait recopier les textes qu'il aime : rien de tel pour comprendre en quoi ils sont admirables.  La lecture trop rapide ne permet pas de découvrir ce que cache cette simplicité.

Recopier c'est activer le pouvoir des mots. Une partition émeut davantage quand on la joue que quand on la lit.


jeudi 21 février 2013

UN CRI D'AMOUR AU CENTRE DU MONDE

COUP DE COEUR      KYOICHI KATAYANA  *****  

Le livre de Poche  31104





Quatrième de couverture

Qu’advient-il de l’amour quand l’être aimé disparaît ?
Sakutaro et Aki se rencontrent au collège dans une ville de province du Japon. Leur relation évolue de l’amitié à l’amour lorsqu’ils se retrouvent ensemble au lycée. En classe de première, Aki tombe malade. Atteinte de leucémie, elle sera emportée en quelques semaines.
Sakutaro se souvient de leur premier baiser, de leurs rendez-vous amoureux, du pèlerinage en Australie entrepris en sa mémoire. Quel sens donner à sa souffrance ? Comment pourrait-il aimer à nouveau ?
Puissant et pudique à la fois, le roman de Kyoichi Katayama est devenu au Japon un véritable phénomène de société, le plus grand best-seller de tous les temps, adapté au cinéma, et sous forme de manga.




Critique

Le quatrième de couverture nous en dit beaucoup et il n'est pas utile de s'étendre sur l'histoire mais plutôt sur les sensations éprouvées à la lecture.

Ce roman nous parle de 2 choses graves et essentielles dans la vie : l'amour et la mort.

Mais quelle sincérité, quel roman magnifique.  Au Japon ce livre écrite par Monsieur Kyoichi Katayama est devenu un best-seller, il a été adapté sous forme de manga et au cinéma.

Cela faisait longtemps que la lecture d'un livre ne m'avait procuré autant d'émotions.  Sentir au fil des pages que son coeur se serre, les yeux qui deviennent humides et se mettent à pleurer en lisant car c'est tellement beau, tellement vrai, tellement sincère.

C'est une histoire d'amour certes mais ce n'est jamais "nunuche", jamais mièvre, cette sincérité je me répète m'a vraiment bouleversée.

La sensibilité et la finesse de l'écriture sont remarquables.  La retenue typiquement japonaise, la sobriété et la tendresse dans la description de cet amour platonique est magnifique. 

Et la question de la séparation ? la raison de la mort ? Que reste-il de l'amour après?  ... pas une seule réponse mais des pistes de réflexion.

J'ai particulièrement aimé le rapport entre les générations et la similitude entre l'histoire du grand-père et celle de Sakutaro, sa bienveillance et cette tendresse;

Gros coup de coeur qui se lit très très vite, un véritable petit bijou.


Les jolies phrases

Si seulement ce rêve avait été la réalité et la réalité, un rêve. Mais cela était impossible. C'est pour cela que je pleurais chaque fois que j'ouvrais les yeux.  Pas parce que j'étais triste. Lorsqu'il me fallait quitter mon rêve pour la réalité, je devais franchir une faille et ce n'était qu'en versant des larmes que j'y arrivais.  Je ne pouvais pas faire autrement.

Aussi longtemps que je vivrais, je ne voulais pas être plus heureux que maintenant. Je ne voulais aspirer qu'à une chose : tenter de conserver ce bonheur précieusement aussi longtemps que possible.  Car j'étais effrayé par ce que je ressentais.  Si la quantité de bonheur attribuée à chacun d'entre nous est limitée, alors j'étais peut-être en train de dépenser la part de toute ma vie. Un jour viendrait où l'envoyé ramènerait Aki vers la Lune. Il me resterait alors un temps indéterminable à vivre, presque aussi longtemps que l'immortalité.

Je crois que ce qui existe maintenant contient tout ce qui existe, avança-t-elle finalement en paraissant peser chacun de ses mots.  Tout est là ; rien ne fait défaut.  C'est la raison pour laquelle il est inutile de demander à Dieu de combler un manque ou bien de vivre dans l'attente de l'au-delà ou du paradis. C'est important de se rendre compte de cela.  Elle fit une pause puis reprit : - c'est dur à expliquer mais je dirais que les choses qui ne sont pas là maintenant ne seront pas davantage là après la mort. En revanche, les choses qui sont là maintenant continueront d'exister même après.


Il en va peut-être aussi de notre vie, ai-je pensé de longues années après.  Une vie menée dans la solitude est une vie longue et ennuyeuse.  Lorsque nous la menons à deux, le moment de nous séparer survient sans que nous ayons vu le temps passer.

Je n'arrive pas à m'imaginer à quoi ressemblerait le monde sans moi, finit par articuler Aki comme si elle se parlait à elle-même.  Il est difficile de se faire à l'idée que notre existence est limitée. C'est une chose évidente, mais dans la vie normale il y a tant de choses évidentes qu'on a pas besoin de ressentir comme évidente.

Le bonheur était comme  ces nuages qui se transformaient à chaque instant, passant du scintillement de l'argent à la grisaille de la cendre sans jamais se fixer dans un état, quel qu'il fut.  Même les moments les plus lumineux de la vie n'étaient pas moins passagers qu'un caprice, pas moins éphémères qu'un jeu d'enfant.  Ils s'évanouissaient  avec la rapidité de l'éclair.

Ce n'est pas une question de durée, répondit-elle sobrement.  Le temps que j'ai passé avec toi a été très court mais très intense, je ne crois pas qu'il soit possible d'être plus heureux que moi.  Jusqu'à cet instant encore... C'est pourquoi, il ne sert à rien d'en demander plus.  Tu te souviens, nous avions eu une discussion à ce sujet. Je t'avais dit que ce qui est là maintenant continuera d'exister éternellement, même après ma mort.



DAVID FOENKINOS JE VAIS MIEUX ***









Je vais mieux

Collection Blanche, Gallimard
Parution : 10-01-2013
336 pages, 140 x 205 mm
Achevé d'imprimer : 13-12-2012

Genre : Romans et récits
Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Romans et récits
Époque : XXIe siècle
ISBN : 9782070140107 - Gencode : 9782070140107 - Code distributeur : A14010




MA CRITIQUE



Ce n'est pas le meilleur Foenkinos que j'ai lu, mais j'ai tout de même pris un certain plaisir à la lecture.


Comme toujours c'est avec beaucoup d'humour que  Foenkinos nous parle de sujet très grave avec une certaine légèreté.


Notre protagoniste souffre soudainement d'un mal de dos. Lui, qui jusque là pensait avoir une vie bien tranquille ( un boulot d'architecte au sein d'un bureau d'études), une femme, deux grands enfants ; va se rendre compte que tout à coup rien ne va plus.


Ce mal de dos ? est-il prémonitoire ?, est-il le signe que le corps comprend les choses avant la raison?


Nous allons suivre l'évolution du personnage, son histoire en même temps qu'un journal graduant la douleur de son mal de dos (fil rouge original du livre)


Il va progressivement perdre son travail, sa femme, et se rend compte qu'il a du mal à accepter de couper le cordon ; le départ de ses enfants , un à New York aux études, l'autre, sa fille ayant quitté le nid familial pour se mettre en ménage ..(jalousie Oedipe????) , et il va devoir régler les relations avec ses parents.....



Allant au départ de médecin en médecin, imaginant avec beaucoup d'humour le pire, il prendra petit à petit conscience de ce qui le ronge.  Il apprendra à parler, se vider, régler ses comptes et ses problèmes en régressant petit à petit sur l'échelle de la douleur.


Ce livre parle d'amour et des relations humaines.  Le personnage est "délicat", rien ne va plus, il souffre le martyre, et lorsqu'on lui demande "comment ça va?", au lieu de dire "j'ai mal", il dit "je vais mieux".
On retrouve ici une recette 100% Foenkinos ; un personnage mou, que l'on a envie de secouer, qui tout d'un coup prendra conscience qu'il faut sereinement se vider, parler, crever l'abcès, il passera par différentes étapes pour progressivement retrouver un certain équilibre.

Drôle, tendre, se laisse lire malgré tout même si on est bien loin de "La délicatesse" que j'avais adoré et de "Mes souvenirs".




LES JOLIES PHRASES


Parler est un palliatif au passage à l'acte.


- une citation d'Albert Cohen  "Chaque homme est seul et tous se fichent de tous, et nos douleurs sont une île déserte"


C'était peut-être ça qui me rendrait heureux, déraper un peu du quotidien, vivre concrètement cette expression que j'aime tant : changer d'air.

Quand on souffre, il faut organiser quelque chose d'encore plus désagréable, car seul le mal peut divertir du mal. Mon attention allait être détournée.


Depuis 40 ans, elle n'avait pratiquement pas passé une journée sans son mari.  Tout comme mes parents, ils faisaient partie de cette génération où vivre à deux était à prendre au premier degré.  La vie de l'un était celle de l'autre.  ".. " Comment survivre à cette mort qui était une amputation d'elle-même.  Elle allait errer seule dans leur vie commune comme dans un pays deux fois trop vaste...


J'étais face à l'inachevé.  Cela me parut alors presque plus brutal que la mort elle-même.


Je me suis dit que toute ma vie ici aurait pu être différente, si j'avais été capable de venir lui parler comme ça, avant.  On devrait vivre sa vie à l'envers pour ne pas la rater.


J'avais bien entendu.  Ma mère avait dit "On t'aime".  Je venais de les insulter, de les mépriser, de leur crier ma haine, et voilà ! comment se terminait la scène : un mot d'amour.  Un mot que j'entendais pour la première fois.  Je n'arrivais pas à savoir s'ils avaient eu peur de me perdre, ou s'ils étaient capables d'une grande perversité. S'ils m'aimaient maintenant, alors leur nouvel amour m'encombrait.  Cette déclaration advenait après des années de sécheresse.








dimanche 17 février 2013

Un dieu un animal Jérôme Ferrari **** audio book

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Merci aux Editions THELEME et à Masse Critique de BABELIO

Un Dieu, un Animal par Jérôme Ferrari


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Un dieu un animal

Date de sortie: 14/02/2013
Requiem pour une civilisation contemporaine médusée par les sombres mirages de la guerre comme par les formes de la violence inouïe qui se déchaîne au sein du monde de l'entreprise, un roman aux accents mystiques où l'impossible avènement de l'amour entre deux êtres signe la bouleversante faillite de la souveraineté de l'individu dans l'exercice de sa liberté.

DURÉE : 3h
Lu par : Mathurin VOLTZ





Ma critique

Merci aux éditions Thélème et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre.  J'avais beaucoup aimé "Le sermon de la chute de Rome" et souhaitais réellement lire cet ouvrage.

Et bien, je ne l'ai pas lu, je l'ai écouté.  Une première n'étant pas habituée à cela, mais il y aura je pense d'autres expériences.

Installée confortablement , je me suis littéralement laissé emporter par le roman, la narration étant très agréable et l'histoire captivante.

Et Dieu dans tout ça !, thème central : Existe -t-il face à la triste réalité de ce monde ?  Entre violence et amour?

Ce très beau roman rédigé dans un style qui ne laisse pas indifférent me poursuivra encore un bon moment après la lecture ou plutôt l'audition..

Le tutoiement est utilisé, un peu comme si une voix Off ; est-ce Dieu qui nous parle?? et qui nous guide dans ce monde cruel et violent??  Pour Magali l'auteur utilise le "elle".  Il y a très peu de dialogues, beaucoup de narrations et de descriptions qui nous emmènent d'une réalité à une autre avec beaucoup de verve, de poésie et un côté esthétique magnifique.

Ce livre fait le parallèle entre le monde de la guerre et le monde du travail.

Venons-en aux faits :

Notre héros rentre au village qu'il avait fuit quelques années plus tôt en quête de liberté et d'évasion. Il rentre seul.  Son meilleur ami est mort là-bas.
Il avait la soif de la liberté et est parti après le 11 septembre comme mercenaire.  La guerre, l'horreur et la cruauté , il a vécu cela de très près.
Il avait entraîné avec lui son ami d'enfance, Jean-Do; qui, rêvait de faire fortune.  C'était bien payé, il est parti, a tout quitté, était-il réellement conscient du danger ?  de la mort??  Cette mort si bien décrite dans le livre, la vie, la mort , quelle vie??
Il rentre au village et se sent seul, comme dans un désert, mais dans le désert on peut rencontrer le divin, lui est dans le cimetière du village et ne rencontre pas le divin, juste un chien.. , il est vide, tellement vide.

"Mais au beau milieu des cimetières, certaines choses demeurent vivantes à jamais et continuent à exister quand meurent les hommes et les mondes qui les ont fait naître, elles continuent à exister, obscures et indestructibles, blotties dans les tremblements fragiles de l'air, comme des parcelles infimes de réalité dispersées dans l'immensité d'un songe."


Il repense à elle, Magali, un amour d'enfance et désire la retrouver, quête d'un amour impossible.
Elle est chasseur de têtes, chasseur de primes, elle se donne corps et âme pour son entreprise, elle est confrontée à la même cruauté dans le monde du travail...  et elle?  n'est-elle pas perdue, sacrifiée au dieu capitalisme???


Et Dieu dans tout ça ?, toujours présent dans beaucoup de passage du roman, en chaque homme réside un dieu, un animal soumis l'un  à  l'autre,  qui a le droit de vie , le droit de mort.

Un exemple de haine et d'amour ;  ce père non loin du check- point, casse les deux jambes de son enfant pour avoir accepté du chewing-gum d'un étranger et ensuite embrasse son fils tendrement en lui caressant le front;  faut-il être cruel quand on veut aimer??  Il ferait quoi Dieu?


C'est la question que je me pose à la fin de cette écoute. A t-on parfois le choix de nos actes? Par qui sont-ils guider? Si on pense aux "soldats de religion-kamikaze qui s'explosent  littéralement est-ce leur choix....

Bref énormément de questions et de réflexions qui me poursuivront bien au delà de ce très dur mais beau moment.




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mercredi 13 février 2013

L'atelier des miracles Valérie Tong Cuong


Ma critique        Coup de coeur   *****


L'atelier des miracles



Joli conte des temps modernes.

Un petit bijou d'humanité et d'espoir.  Beaucoup de sensibilité, de délicatesse, de douceur et d'amour dans ce magnifique roman de Valérie Tong Cuong.  Première découverte de l'auteur mais certainement pas la dernière car c'est un véritable coup de coeur.

Beaucoup de petites phrases bien écrites m'ont interpellée et amenée vers d'autres réflexions.

Lorsque l'on croit en l'Homme, tout est possible.  Lorsque l'on perd pied et que l'on pense que plus rien ne va, il suffit parfois d'une belle rencontre pour que tout à nouveau soit possible.


Partons à la découverte des acteurs de ce roman :


Mariette : enseignante mariée, maman de deux enfants.  Elle pète les plombs au collège, elle est au bout du rouleau.  Elle gifle un élève et doit se reconstruire.  Personne jusqu'ici n'avait pris le temps de l'écouter, ni son mari, ni son médecin.....elle se sent vraiment isolée, seule, incomprise

Millie :  victime d'un incendie, simule l'amnésie et veut reconstruire sa vie.  Elle veut laisser derrière elle sa vie, elle veut oublier, démarrer quelque chose de neuf, cherche un nouveau départ.

Mike : un militaire déserteur, devenu SDF. Il squatte ses quelques marches, devant la sortie des poubelles d'un grand magasin. Il est confronté à la violence, est agressé.  Il se retrouve à l'hôpital et après quelques jours on le rendra à la rue.

A priori ils n'avaient rien en commun, venant chacun d'un univers et d'une couche sociale différente de notre société; et pourtant ces trois personnes sont  toutes des accidentées de la vie, elles sont paumées, perdues, à la croisée des chemins, sans repères...



Surgit alors une rencontre providentielle : Jean

Jean qui leur tendra la main avec son association "L'atelier des miracles".  Il va essayer de les remettre sur pied, de leur faire prendre confiance en eux et retrouver un chemin de vie plus agréable,une reconstruction.

Remettre des pendules à l'heure, réparer la mécanique humaine ; c'est un peu notre spécialité, non ?

Mais qui est vraiment Jean? Qu'est-ce qui le pousse à faire tout cela, que cache-t-il ? Quel est son secret, sa vraie nature, sa véritable motivation??  


Si vous voulez le savoir , une seule solution lire la suite..


Un livre à plusieurs voix, bien écrit, bien construit avec sa part de suspense et un dénouement inattendu.
Beaucoup d'humanité, d'optimisme. Essayer de se comprendre, de croire en soi et en l'autre, un véritable petit bonheur... 
Un peu de soleil dans nos coeurs, bienvenu en cet hiver glacial.



Les petites phrases.
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Il y a longtemps que je l'ai compris, l'ignorance est plus dangereuse qu'une grenade dégoupillée.

Quand tout le monde est gagnant, la formule marche, croyez-moi.

Faites moi confiance, Mariette.  Des gens comme vous, au bout du rouleau, j'en suis depuis  si longtemps, si vous saviez. Nous vous écouterons, vous nous écouterez, c'est l'essentiel de la recette. Nous vous  apprendrons à vous regarder telle que vous êtes vraiment, et non au travers des yeux des autres, ni des filtres que vous a imposé votre histoire. C'est ce qui nous tue ; les filtres.  Il faut les cerner et les anéantir. Nous vous apprendrons à vivre chaque instant.  Il n'y aura  plus de pièces manquantes, de chevilles mal fixées, de tristesse ou de pessimisme et puis vous savez? Cela marchera tellement bien qu'il arrivera un jour où ce sera votre tour d'aider les autres à vivre.  (p85)

C'était un atelier d'horlogerie, a-t-il souri ; Remettre les pendules à l'heure, réparer la mécanique humaine ; c'est un peu notre spécialité,non ?

Mais nos locataires ne restent jamais très longtemps, et vous savez pourquoi ?  Parce qu'ici, tout ceux de passage, ils retrouvent un sens à leur vie, une direction, le bonheur d'exister, la conscience d'être, alors ils n'ont plus besoin de notre aide, ni matérielle, ni immatérielle, ils rejoignent la cohorte des anciens de l'Atelier et c'est à eux, ensuite, d'apporter leur concours.  (p87)

Vomis-là ton angoisse, ta peur de vivre, crache-la avant qu'elle ne t'étouffe!

Savez-vous que les gens seuls meurent plus tôt ? Ils meurent de n'avoir pas d'échange.  Ils meurent de ne rien dire.  Ils ne demandent rien, on ne leur donne rien, alors ils meurent - et on est impuissant.  (p124)

Je pense que l'amour est une lumière, je l'ai vérifié, constaté, l'amour a éclairé ma vie environ 18 mois, j'ai vu apparaître tout ce qui m'était caché jusque là, j'ai su qu'il n'existait pas de sentiment supérieur.  Lorsqu'il a disparu tout est devenu plus terne qu'un automne sans fin.  Je peux vous le dire aujourd'hui : l'amour mort vous terrasse et vous cimente le coeur.

Il faut redresser la tête pour obtenir le respect.  Croire en sa puissance pour obtenir la discipline.

Lorsque j'étais plus jeune, je pensais que parler suffisait à être entendue.  Je comptais sur mon pouvoir de conviction. Hélas, la communication entre les êtres humains a ses limites : peu de gens sont coupables de se remettre en question sans - pardonnez-moi l'expression - un bon coup au cul. Il faut leur ouvrir la voie.  (p129)

Mariette :cet épisode aura servi de révélateur, aussi bien pour vous, qui vous étiez laissé enfoncer, dominer, qui aviez oublié le sens du verbe exister, que pour les autres, qui serait désormais plus respectueux à l'égard d'autrui.

Mais lorsque l'on vieillit Zelda, on apprend à construire sa liberté, et un beau jour, on se souvient que la vie est une grâce qui nous est donnée pour que nous la vivions.

Feindre l'amnésie, essayer d'y croire, me convaincre d'un futur en essayant être une autre était l'unique possibilité de vivre.

Nous faisons tous les mêmes erreurs. Fuir nos fantômes plutôt qu'apprendre à vivre avec.


dimanche 10 février 2013

L'atelier des miracles Valérie Tong Cuong ***** Coup de coeur




L'atelier des miracles  

Valérie Tong Cuong                *****    Coup de coeur




L'atelier des miracles  <P>Valérie Tong Cuong est l’auteure de huit romans dont « Noir dehors », « Providence » ou « L’Ardoise magique ».</P>

Valérie Tong Cuong


C'était un atelier d'horlogerie, a-t-il souri.

Remettre les pendules à l'heure, réparer la mécanique 

humaine : c'est un peu notre spécialité, non?


Professeur d'histoire-géo, Mariette est au bout du rouleau. Rongée par son passé, la jeune Millie est prête à tout pour l'effacer. Quant au flamboyant Monsieur Mike, ex-militaire installé sous un porche le voilà mis à terre par la violence de la rue.
Au moment où Mariette, Mike et Millie heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main- Jean, qui accueille dans son atelier les âmes cassées. Jean, dont on dit qu'il fait des miracles.


Auteur du très remarqué Providence, Valérie Tong Cuong nous plonge avec L'atelier des miracles au coeur de nos vies intimes. C'est aussi un hymne aux rencontres qui donnent la force de se relever.








Baby - sitter l'horreur. Fanny Joly/ Catel ***

Baby-sitter, l'horreur.   

Fanny Joly/Catel                  Bayard Jeunesse Collection Délires


Livre Jeunesse  9 ans


Baby-sitter, l'horreur! par JolyMarion rêve de s'offrir un fabuleux lecteur CD. 
Une seule solution : travailler ! 
Elle passe une petite annonce et décroche son premier job de baby-sitter.
Mais le bébé Barnabé lui en fait voir de toutes les couleurs...

   





C'est en forgeant que l'on devient forgeron....
Marion veut un lecteur CD. Ces parents ne l'entendent pas de la même oreille... Une solution : pour le gagner elle va faire du baby-sitting.

Dans quelques jours elle garder son premier bébé ; Barnabé.  Sa maman l'aide et la prépare.
 
Arrive le grand jour.  Après la visite de l'appartement et le départ de la maman, voici Barnabé... qui n'est plus vraiment un bébé... 


Il ne veut pas faire dodo, ne veut pas s'habiller et lui en fait voir de toutes les couleurs.  De péripéties en péripéties, va t-on de catastrophes en catastrophes??? comment Marion s'en sortira t-elle ??

La suite est dans le livre,  et oui ce n'est pas si simple que ça, ce n'est pas de tout repos d'être baby-sitter...


Sympa, la vie c'est pas si simple... mais pas si compliqué.




















Le magasin des suicides Jean Teulé *****


Le magasin des suicides  *****   Coup de coeur

Jean Teulé


Couverture du livre Le Magasin des Suicides



ISBN : 2266179276 
Éditeur : Pocket (2008) 

  • Vous avez raté votre vie ? 
  • Avec nous, vous réussirez votre mort !
Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider.  Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...

"Une fable déconcertante, grinçante et irrespectueuse, digne des Monty Python au mieux de leur forme, pour tous ceux qui voudraient mourir ... de rire!"

Valérie Gans Mc Garry -  Madame Figaro

"Les amateurs d'humour noir vont se régaler (...). Une farce aussi absurde que drôle (...) "

Agathe Fourgnaud - Le Point


Ma critique
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"A mourir de rire"  (c'est facile je sais ...)


La famille Tuvache (Adams family des temps modernes) vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles et imaginables pour réussir son suicide. 

Leur devise :  "Vous avez raté votre vie ? Avec nous vous réussirez votre mort!" 
ou encore  " Nos suicides sont garantis. Mort ou remboursé! " "On ne peut mourir qu'une fois alors autant que ce soit un moment inoubliable"


Le ton est donné.  Il faut être bien dans sa tête pour le lire mais quel petit bonheur.  C'est mon tout premier Jean Teulé , et certainement pas le dernier.  Je ne suis pas déçue que du contraire, un vrai petit régal cet humour décalé.  J'ai vraiment rit en découvrant ce petit roman qui se lit très rapidement.


Une belle écriture, un livre étrange de prime abord, décapant, déjanté, j'ai vraiment adoré le style et cet humour décalé, j'ai été embarquée d'emblée.


On devrait voir la vie en noir chez les Tuvache car depuis si longtemps on ne propose que les ingrédients pour une mort parfaite dans ce drôle de petit commerce... L'humeur maussade est de mise depuis toujours SAUF qu'un jour Alan, le petit dernier sourit aux clients, chantonne, voit le bon côté des choses...

On s'inquiète chez les Tuvache, est-il malade?? que faut-il faire pour le remettre dans le droit chemin de la tristesse...

Pire,, la honte, c'est contagieux cette bonne humeur..  Que faire ??

Un petit rappel à l'ordre : "Alan! Combien de fois faudra t il te le répéter ?  On ne dit pas "Au revoir" aux clients qui sortent de chez nous.  On leur dit "Adieu" puisqu'ils ne reviendront jamais.


Quand l'espoir et l'optimisme font la vie belle au désespoir... que se passe t il ?? 


Lisez de bouquin sans plus attendre vous le découvrirez. Un vrai petit bijou.


Petite phrase choisie



La vie est ce qu'elle est. Elle vaut ce qu'elle vaut! Elle fait ce qu'elle peut elle aussi avec ses maladresses. Faut pas trop lui en demander non plus à la vie. De là à vouloir la supprimer! Autant prendre tout ça du bon côté."