dimanche 28 février 2016

Festival des Nuits d'encre 2016

Nuits d'encre 2016  

Les chemins de l'angoisse

Le mois de mars en Brabant-Wallon est traditionnellement celui des Nuits d'Encre, lire et découvrir des auteurs est l'objectif. C'est parti pour la vingt-troisième édition qui sera sous la houlette de Barbara Abel. Le fil rouge sera "Les chemins de l'angoisse".

Barbara ABEL



Née en 1969, Barbara Abel est férue de théâtre et de littérature. Après avoir été élève à l'école du Passage à Paris, elle exerce quelque temps le métier de comédienne et joue dans des spectacles de rue. À 23 ans, elle écrit sa première pièce de théâtre L'esquimau qui jardinait. En 2002, son premier roman, L'Instinct maternel, lui vaut de recevoir le Prix Cognac avant d'être sélectionnée par le jury du Prix du Roman d'Aventure pourUn bel âge pour mourir, tout récemment adapté à la télévision avec Emilie Dequenne et Marie-France Pisier dans les rôles principaux. S'ensuivent Duelleen 2005, La Mort en écho en 2006,Illustre Inconnu en 2007, Le Bonheur sur ordonnance en 2009, La Brûlure du chocolat en 2010 et Derrière la haine en 2012. Aujourd'hui, ses romans sont traduits en allemand, en espagnol et en russe.   (source Fleuve Editions)

Son invitation

“ La seule différence entre la fiction et la réalité, c’est que la fiction doit être crédible. ”

Ce n’est pas de moi, c’est de Mark Twain, mais je partage totalement cet avis. On me demande souvent comment me viennent les idées tordues que je mets en scène dans mes romans. Quelle est cette mécanique diabolique qui m’anime pour inventer de si cruelles situations ? Outre le fait que je pense ne pas arriver à la cheville des horreurs que nous découvrons chaque jour dans les médias (et qui, elles, sont bien réelles), je réponds en général que je puise mon inspiration dans mes angoisses du quotidien pour alimenter mon imaginaire et, sans doute, me délester de quelques démons intérieurs. Joindre l’utile à l’agréable en somme, puisque je ne nie pas éprouver un plaisir certain à manipuler le destin de mes personnages pour ensuite les malmener à ma guise. Mais en vérité, la question est intéressante. Au cœur même du processus créatif, quel est ce procédé qui transforme l’essence d’une appréhension en trois cents pages qui, je l’espère en tout cas, tiennent le lecteur éveillé jusqu’au bout de la nuit ? Mes compagnons de plume travaillent-ils de la même façon que moi ? Quel est ce chemin tortueux que nous, auteurs de polars, empruntons pour faire frissonner nos lecteurs ?

Et si, cette fois-ci, vous faisiez partie du voyage ?

Demandez le programme ...

Le programme complet se trouve ici

Il y en aura pour tous les goûts, des activité diverses comme la nuit de la sérigraphie, une soirée détective organisée dans la bibliothèque communale de Braine-L'Alleud, le traditionnel Cabaret : Le temps des Cerises à la Ferme du Biéreau, des expos, une dictée organisée au Centre Culturel d'Ottignies mais ce sera surtout l'occasion de rencontres.

Les rencontres

Des rencontres et non des moindres, j'aurai même le grand plaisir d'en animer une le 23 mars.

- Barbara Abel et Paul Colize le 10/03 à Rixensart

Paul Colize - Concerto pour 4 mains



La recette du suspense : quels ingrédients pour créer la tension?

Paul Colize et Barbara Abel sont les chefs cuisiniers de cette soirée. Au menu: un échange de recettes pour concocter des ouvrages remplis de suspense.
Paul Colize a écrit une douzaine de romans noirs, dont Back Up, finaliste du Prix Rossel 2012. Un long moment de silence a également été finaliste du Prix Rossel et a été récompensé par trois distinctions : le prix Landerneau Polar, le prix Boulevard de l’Imaginaire et le prix Polars Pourpres. Avec Concerto pour quatre mains, il fait son entrée au catalogue de Fleuve Éditions.
Cette rencontre sera animée par Gorian Delpâture, chroniqueur littéraire (RTBF)

- Patrick Delperdange et Jean-Baptiste Baronian le 16/03 à Louvain-La-Neuve

Delperdange_Baronian
Deux auteurs belges à la plume bien acérée.
Originaire de Charleroi, Patrick Delperdange, Prix Rossel en 2005, est à la fois écrivain, nouvelliste, blogueur, traducteur, auteur jeunesse et adultes (policier) et scénariste de BD. Il vit et travaille à Bruxelles.
Ecrivain prolifique, Jean-Baptiste Baronian est romancier, critique, essayiste, auteur de nouvelles fantastiques, d’anthologies et de livres pour enfants. Membre de l’Académie royale de langue et littérature belges, il partage sa vie entre Bruxelles et Paris.
Les étudiants bibliothécaires de l’Henallux prépareront et animeront cette rencontre.

- Barbara Abel rencontrera les étudiants non francophones à Louvain-La-Neuve le 17/03


Une belle rencontre à 15h Librairie Agora-Libris.

- Frédéric Ernotte et Barbara Abel le 22 mars à Nivelles

Frédéric Ernotte - C'est dans la boîte

Une belle rencontre en perspective.  Une plume à découvrir celle de Frédéric, j'avais particulièrement apprécié son premier roman.  Mon petit billet est ici


Le polar, un univers impitoyable ?

Frédéric Ernotte, assistant social et journaliste de formation, écrit son premier roman pour relever le défi que lui lance un de ses professeurs. Adepte du suspense et des romans policiers, il publie le thriller C’est dans la boîte en 2012 et reçoit le Prix du Balai de la Découverte à Paris pour ce huis clos surprenant.
Il sera l’invité de Barbara Abel pour cette soirée placée sous le signe du polar. Ensemble, ils échangeront autour de l’exercice difficile que représente l’écriture d’un polar de qualité et confronteront leur perception du milieu dans lequel ils évoluent tous les deux.

Cette rencontre sera animée par Michel Dufranne, chroniqueur littéraire (RTBF), anthologiste, scénariste de BD.

- Nadine MONFILS et Alain BERENBOOM le 23 mars à Louvain-la-Neuve

Nadine Monfils et Alain Berenboom

Les chemins de l'angoisse c'est le thème des nuits d'encre, j'espère ne pas en être atteinte car c'est moi qui aurai le grand plaisir d'animer cette rencontre.


Pourquoi écrit-on?

Cette rencontre autour de la pulsion d’écriture et de tous les éléments qui poussent un auteur à coucher des mots sur papier réunira Nadine Monfils, auteure et réalisatrice et Alain Berenboom, avocat, professeur, romancier et chroniqueur au Soir.
Nadine Monfils a écrit plus de 60 romans, dont pas mal de polars, notamment les enquêtes du Commissaire Léon ou la série desMémé Cornemuse, publiées à la Série Noire. Quant à Alain Berenboom, il observe d’une plume ironique le monde en crise, mais aussi la Belgique, notamment à travers une série policière qui a pour cadre l’immédiat après-guerre. Dans Monsieur Optimiste, prix Rossel 2013, il raconte les péripéties de ses parents immigrés de l’Est en Belgique.

Cette rencontre sera animée par Nathalie Vanhauwaert, blogueuse littéraire, Le coin lecture de Nath.


Un très beau programme en perspective. 

Mais ce n'est pas tout car comme chaque année quand lecture rime avec nourriture il y a la belle soirée du 18 mars à Nethen celle de la Rencontre culino-littéraire

Des mots aux papilles gustatives, il n’y aura, ce soir-là qu’une distance infinitésimale. Eric Brucher vous proposera la découverte de l’œuvre de Barbara Abel en présence de celle-ci.

Pierre de Cuypere proposera un repas inventif en lien étroit avec l’œuvre présentée.



Les enfants ne seront pas oubliés car la seconde invitée des Petites Nuits d'Encre n'est autre que 

Kitty CROWTHER


Kitty Crowther vit et travaille en Belgique. Née en 1970 d’une mère suédoise et d’un père anglais, elle est la maman de deux garçons. Depuis 1994, elle a trouvé, dans le travail sur l’album, un espace pour communiquer ses questionnements et ses émotions.

« Je n’essaie pas de faire des livres plaisants mais des histoires qui m’intéressent profondément. D’ailleurs, je n’ai pas l’impression de décider, ce sont elles qui me choisissent. »

Ainsi, ses histoires, empreintes de mystère et peuplées d’êtres étranges, entraînent les lecteurs dans un univers aux échos troublants d’où émergent toujours l'humour et la délicatesse et une tendresse immense.

Son travail a été très tôt remarqué par la critique et couronné en Belgique et en France ainsi que dans de nombreux pays : Grand Prix Triennal, Baobab.

Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues et elle est souvent sollicitée à travers le monde pour donner des conférences, des workshop aux jeunes illustrateurs et des ateliers pour enfants.

En 2010, Kitty Crowther reçoit la plus prestigieuse récompense : le prix Astrid Lindgren pour l’ensemble de son œuvre. (source Ecole des Loisirs)

Son invitation

Jouons, si Barbara Abel me le permet !

“ Je n’ai jamais rien demandé à ce que je lis que le vertige ” (Aragon). Et des vertiges j’en ai reçu enfant. C’est plus que probablement pour cette raison-là que je fais des livres pour enfants. Je ne sais pas pourquoi plus particulièrement les livres dits “pour enfant” car j’y étais seule ? Parce que je pouvais décider d’accélérer les pages ou non ? Les savourer de manière compulsive. Le garder sous l’oreiller, m’en faire un ami pour la vie, même au-delà de sa disparition. Comprendre le monde un peu mieux. Il y a de ces bouleversements de joie, de tendresse, de tristesse qui ne me quitteront jamais. Et c’est bien de cette ivresse-là que je compte donner – ivre – livre – vivre.

En filament comme les facettes d’un diamant des émotions. Je ne me positionne pas en illustratrice ni en auteur(e). Mais les deux, viscéralement symbiotique. Comme les deux pages d’un livre, les deux mains d’un être. Je façonne mes histoires comme des icebergs. Et j’espère que la partie non visible est bien plus immense que moi-même. La partie invisible est la partie la plus importante. Elle révèle la singularité de chaque être vivant (être/plante/animaux/pierre/vent…). Je ne choisis jamais les histoires, elles me trouvent et c’est formidablement bien ainsi. “Tout le réel pour moi n’est qu’une fiction” (Alfred de Musset).

Kitty Crowther

Au programme : 

L'exposition du 04 au 20 mars au Centre Culturel d'Ottignies

kitty Crowther



L’exposition présente les planches originales de 4 albums de Kitty Crowther.

Moi et rien, un album intimiste sur la mort d’un proche et sur la disparition.

Petit homme et dieux, dédicacé à Théodore et tous les petits hommes. Cet album est saisissant de simplicité, de poésie et de luminosité.

Scritch scratch dip clapote, Jérôme, une petite grenouille verte, donne bien du soucis à son papa pour dormir. Un album qui traite des angoisses nocturnes des enfants.

Poka et mine au cinéma, un petit livre charmant sur le quotidien d’une petite fille comme tant d’autres. Coup de cœur pour les illustrations toutes douces mais
originales (les personnages sont des insectes).

- Le 05 mars à Jodoigne  : Histoires dans le noir

Allongés dans des transats ou couchés sur des coussins moelleux, nous entrerons avec Kitty Crowther dans son univers, et, plus particulièrement, dans celui des méduses qui ont inspiré son dernier album. Elle nous en lira des extraits, nous racontera les histoires qui l’ont portée. Par la voix et les images, nous vivrons un voyage dans un travail et un processus de création.  A partir de 10 ans

- Le conte musical : L'enfant racine

Enfant_racine

6, 13, 16 et 20 mars à différents endroits 

Conte musical

Compagnie Bulle à sons

Ce spectacle, d’après l’œuvre de Kitty Crowther, raconte l’histoire d’une rencontre entre une femme, qui vit seule dans la forêt, et un être étrange : l’enfant racine. Un univers peuplé de légendes qui parle d’amitié et de différences. Une histoire racontée par un violoncelle et sa musicienne, à écouter entre les lignes.

A partir de 5 ans

Ce spectacle sera suivi d'ateliers créatifs.

Bref un très beau programme qui nous attend en ce mois de mars.

samedi 27 février 2016

Kyrielle Blues Biefnot-Dannemark

Kyrielle Blues

Biefnot-Dannemark



Le Castor Astral
Parution 05 février 2016
ISBN 9791027800520
17,90 EUR
272 pages


Présentation de l'éditeur


Nina rejoint Hazebrouck, ville du Nord, où un notaire doit lui lire le testament de son père Teddy. Pianiste de jazz réputé, souvent éloigné d’elle, il l’a élevée seul. Et il a choisi de mourir seul, loin de Bordeaux où réside sa fille.

Le testament libère en Nina une troublante kyrielle de souvenirs. L’étude du notaire devient alors lieu de confidences. Lorsque se termine la lecture, l’aventure ne fait en réalité que commencer et va l’emmener loin, là où sont enfouis les mensonges et les ressorts secrets de sa vie.

De révélations en surprises, cette confession bouleverse tout, passé et présent. Va-t-elle changer la couleur de l’avenir ?

Kyrielle Blues, histoire rebondissante, est peut-être la mélodie d’un bonheur qui arrive lentement, de l’amour qui attend son heure pour dire son nom.


Une petite vidéo pour vous donner l'envie



Les auteurs




Véronique Biefnot et Francis Dannemark ont commencé à écrire ensemble à la fin du printemps 2013, en déconstruisant le roman Histoire d’Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un) que Francis venait de publier chez Robert Laffont. Le but ? Reconstruire l’histoire à la demande d’un producteur de films. Ce projet d’adaptation ne s’est pas concrétisé mais il a ouvert une porte ! Derrière celle-ci, d’autres textes, d’autres histoires. Dans un premier temps, ils travaillent ensemble sur leurs deux romans en cours (Là où la lumière se pose, publié par Véronique chez EHO, et Aux anges, publié par Francis chez Laffont) et en profitent pour créer un pont très inattendu entre ces deux livres : les personnages principaux de chacun d’eux voyagent d’un roman à l’autre et se rencontrent !

Dans la foulée, Francis & Véronique écrivent un article pour un journal, une nouvelle pour une revue, le texte d’une chanson,… Ils supervisent la traduction anglaise de quelques-uns de leurs textes pour le recueil Contact (Fringilla Books, 2013 – www.smashwords.com). Et, surtout, ils mettent en chantier un roman. Il s’intitule La ballade d’Olena. C’est lui qui, après plusieurs mois de travail, en 2013-2014, deviendra La route des coquelicots. En cours de route, durant une pause, Véronique et Francis commencent un autre roman. Ils en terminent un première mouture peu avant l’été 2014. Ils préparent ensuite Au tour de l’amour, un recueil qui mêle poésie et prose et pour lequel Véronique réalise de nombreuses illustrations.



Au printemps 2015, ils reviennent au roman qui se reposait, trouvent son titre, « Kyrielle Blues », et le terminent fin août. Tout en peaufinant le texte, accompagné de nombreuses illustrations en couleurs de Véronique, ils travaillent sur trois nouveaux projets romanesques.


Source : site des auteurs


Mon avis

Nina vit à Bordeaux élevant seule son fils Anton.  Elle remonte vers le Nord le coeur gros.  Son père Teddy, pianiste de jazz célèbre n'est plus.  Elle se rend chez Antoine de Laval, notaire à Hazebroeck pour la lecture du testament de son père.

Ce testament reprend une kyrielle de choses diverses qui à chaque fois évoque des tas de souvenirs.
A la fin de la lecture, il reste un DVD à visionner.  Ce film contient un secret, des révélations qui vont changer des vies.

Avec beaucoup d'humanité, de délicatesse et de légéreté, ce livre est lumineux et porteur de vie et d'espoir.  C'est aussi le livre des rencontres.

Qui était réellement Teddy ?  Ce père musicien célèbre qui dispensait des cours de piano et voyageait à travers le monde ?  Sa rencontre avec Antoine qui fut son élève, coïncidence troublante.  La rencontre d'Antoine et Kathy (la voisine, meilleure amie, cordon-bleu de Nina).

Des personnages dépeints avec tendresse.  Un livre rempli d'émotions et de musique aussi.

Une partition musicale se déroule pour faire revivre les souvenirs du passé énumérant une kyrielle de choses, de petits bonheurs du passé.  Nostalgie quand tu nous tiens.

Le livre est richement illustré en quadrichromie faisant de ce roman un très bel objet teinté de bleu.
Une écriture poétique qui vous emmène en suivant la partition jusqu'au bout d'une seule traite; on n'a pas envie que la musique s'arrête.  Le bonheur est parfois là où on ne l'attend pas.

Un pur moment de bonheur où le temps est suspendu.

Je remercie le Castor Astral et Masse critique de Babelio pour cette petite perle.


Un coup de ♥

L'avis de ma binôme Julie des Petites lectures de Scarlett 

Les jolies phrases


La lumière, le matin, est si belle et on a l'impression qu'en se penchant un peu, on pourrait toucher le bleu du ciel du bout des doigts.


Je sais plus on vient de loin, plus on arrive tôt.


Je croyais que je n'arriverais pas à vivre de la musique, ...Finalement, ça a tenu toute une vie.


Tu sais, Nina, dans cette kyrielle d'objets, quelques-uns seulement ont une vague valeur matérielle ; la plupart n'ont que celle du souvenir, qui est si subjective...


Vous avez déjà remarqué ce prodigieux silence qui s'installe après la fureur ? C'est beau comme une bulle de savon qui s'envole...


Par la suite, j'ai découvert la musique, si elle ne pouvait nullement remplacer les mots, me permettait quand même de m'exprimer. J'ignore comment vous jouer du piano mais j'entends bien la musique de vos phrases. Elle est belle.


Tous ces objets évoquent de si jolis souvenirs. Mais quand j'étais enfant, seule l'absence de papa occupait mon esprit. Je me rends compte à l'instant que je n'ai pas profité pleinement de ces moments. J'étais souvent heureuse ... presque heureuse, et je ne le savais pas...Par la suite, j'ai découvert la musique, si elle ne pouvait nullement remplacer les mots, me permettait quand même de m'exprimer.


Je note des choses en effet. Je note des tas de choses pour que les gens s'en souviennent et sachent ce qui leur appartient, ce que leurs grands-parents et leurs parents avaient, ce qu'ils voulaient leur léguer, ce qu'ils ont ou ce qu'ils n'ont plus.


De leur temps, on ne parlait guère ce ça, le bonheur n'était pas à la mode. Ils avaient vu le monde se détruire et ils étaient contents d'avoir survécu.. et de vivre, simplement vivre.


Mais on ne sait pas tout. C'est ce que j'ai appris dans mon métier : on croit connaître les autres et dans l'immense majorité des cas, on ne les connaît pas. On ouvre de grands yeux et on se dit que ce n'est pas possible. J'ai vu ça si souvent dans mon bureau. L'incrédulité devant la réalité. Devant une partie de la réalité, parce qu'au fond du dernier tiroir, il y en a souvent encore un autre.



J'ai vécu si longtemps au royaume du silence..., dit-il. Il y avait des mots, des phrases, mais la règle, c'était que le silence est d'or et qu'afficher ses sentiments est une forme de faiblesse.




Il faut parfois changer de rêves comme on change sa garde-robe, parce qu'on a changé, parce que la vie a changé.




L'amour est un oiseau rare, il ne vient pas quand on le siffle, mais peut-être quand on se tait, quand on ne l'attend pas...

C'était un homme plutôt secret.  Un labyrinthe, vous voulez dire.  Sauf quand il jouait du piano.  C'était limpide, chaque note était juste, évidente..

Je crois qu'il n'y a pas d'option marche arrière dans la vie, ça ne fonctionne qu'en marche avant.

Sans musique, sans petits plats, sans moments où on parle pour ne rien dire, juste pour le plaisir d'être ensemble, ça servirait à quoi, la vie ?  A rien de rien.

Quand un grand changement se produit, ce qui est difficile, c'est qu'il faut tout réévaluer, ses priorités, ses projets.  Ce qui était certain et évident la veille ne l'est plus, du jour au lendemain.

C'est une lecture commune avec Les petites lectures de Scarlett


mercredi 24 février 2016

Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante. Mohsin Hamid

Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante

Mohsin Hamid




















Le livre de Poche
Parution : le 02/09/15
Edition originale Grasset
Traduit par Bernard Cohen
Pages : 240
ISBN 978-2-253-06842-6
Prix conseillé 6.9€

Présentation de l'éditeur


Lecteur, lectrice : tu viens d'acquérir le nouveau roman de Mohsin Hamid. Grand bien t'en a pris. Car celui-ci va te permettre de découvrir comment t'en mettre plein les poches en Asie mutante. Le héros est né dans la plus insigne pauvreté au cœur de la campagne d'un pays anonyme du continent indien ; il va monter à la ville, parfaire son éducation, rencontrer l'amour, flirter avec la tentation politique, puis faire fortune par le plus inattendu des moyens. Voici quatre-vingts années d'une vie d'homme – « un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui » – à l'heure de la mondialisation galopante. Et si cette fable contemporaine te fait verser quelques larmes, ne t'en fais pas, car celles-ci jailliront du plaisir et de l'émotion que tu t'apprêtes à éprouver à sa lecture. Un petit bijou d’humour et d’humanité.

À la fois émouvant, désespérant et lumineux.

 Frédéric Beigbeder, Le Figaro magazine.


Mon avis

Le titre a lui tout seul est prometteur, s'adressant au lecteur à la seconde personne (ce qui m'a exaspérée au bout d'un moment) Moshin Hamid, pakistanais d'origine nous raconte la vie de "tu", l'acteur du livre.

Au départ, l'enfant pakistanais vivant à la campagne "tu" a failli ne plus être de ce monde.  Il vit au village avec ses frère et soeur et la famille au grand complet.  Son père travaille comme cuisinier en ville.  Il décide finalement d'y emmener sa famille. En ville, petit à petit , l'auteur va grandir nous expliquant la course à un niveau social supérieur, au capitalisme et à la richesse.

Sa recette pour s'en mettre plein les poches : l'imagination,l'ingéniosité, les magouilles et arnaques et autres bakchichs .  Il gravira petit à petit les échelons.  C'est par le biais de petits chapitres qu'il nous énumère ses conseils : "Faire des études", "Ne pas tomber amoureux" "Apprendre d'un maître"...

C'est également un faux livre de développent personnel, il jette ici un clin d'oeil moqueur à ce style d'ouvrage.

J'aime l'Asie, j'avais vraiment envie de découvrir ce récit pour y retrouver les contrastes de ces contrées où la richesse côtoie le pauvreté, où les extrêmes cohabitent, mais c'est une réelle déception.

Je n'ai pas du tout été séduite par la construction, au départ des phrases kilométriques et un usage du "tu" intempestif qui 'a amusée au départ m'a vraiment exaspérée en tant que lectrice.

Un regard acide et critique sur la société et le capitalisme en Asie mutante qui m'a laissée au bord de la route.

A noter que la couverture est magnifique et reflète de manière superbe les extrêmes cohabitants ensemble en Asie.

Ma note : 6/10

Les jolies phrases

Les deux femmes jouent à un jeu de patience : la plus vieille attend que l'autre vieillisse, la plus jeune attend que son aînée meure.  C'est un jeu auquel l'une et l'autre gagneront inévitablement.

Quand tu lis un livre, en revanche, tu n'as sous les yeux que des pattes de mouche noires sur de la pulpe de bois ou, plus souvent, des pixels sombres sur un écran pâle. Afin de transformer ces symboles en personnages et en événements, il faut imaginer.  Et quand on imagine, on crée.  C'est en étant lu qu'un livre devient un livre, et comme un million de lectures différentes en sont possibles, il devient chaque fois unique parmi un million de livres différents, tout comme un ovule devient une personne parmi un million d'autres potentielles lorsqu'il est abordé par un banc de spermatozoïdes frétillants qui nagent de toutes leurs forces dans sa direction.

Certes, la poursuite de l'amour et celle de la richesse ont de nombreux points communs : toutes deux ont le potentiel d'inspirer, de motiver, de stimuler et de tuer.

Cet état te convient : posséder moins, c'est moins avoir à t'anesthésier pour accepter ta nouvelle existence.

Dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche  sélection février

Les avis d'autres jurés : PaulineAnne-LaureBibliza


Résultat de recherche d'images pour "prix des lecteurs Livre de Poche 2016"


dimanche 21 février 2016

Ma foire du livre de Bruxelles 2016 (et l'inventaire de ceux qui ont rejoint ma Pal)

Ma foire du livre de Bruxelles  et autres "craquages"




La Foire du Livre de Bruxelles a commencé pour moi le mercredi 17 par la soirée d'inauguration.

De belles rencontres, l'occasion de revoir des auteurs de chez nous que j'apprécie beaucoup.

Cela se passait tout d'abord chez Luce Wilquin, éditrice , si vous ne connaissez pas , cliquez ici. C'est toujours un réel plaisir de revoir cette passionnée des livres et ses talents comme Isabelle Bary, Aurélia Lee Jane, Emmanuelle Sandron, Alain Lallemand , Valérie Cohen, Sarh Berti,  j'en passe beaucoup d'autres.

J'avais d'ailleurs craqué pour l'un de ses auteurs avant la foire, l'envie de découvrir la plume d'Alain Lallemand et son dernier opus :

Et dans la jungle, Dieu dansait          Alain Lallemand


Luce Wilquin
Sméraldine
14 x 20,5 cm, 224 pages
ISBN 978-2-88253-516-0
EUR 20.-

Présentation de l'éditeur

Marre de la crise et des égoïsmes, assez de cette surconsommation, des délires sécuritaires et des bâtisseurs de prison. Théo et Angela n’ont qu’un demi-siècle à eux deux, mais pour changer la société, ils ont compris qu’il ne suffit pas de s’indigner. Il faut cogner. Fascinés par la dernière des guérillas, ils gagnent la forêt tropicale de Colombie : ¡ Viva la Revolución ! Mais…
Un homme, une femme, un jardin d’Éden. L’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Et l’amour.
J’aime à me rappeler que cette étrange histoire a commencé en un lieu pas trop éloigné de l’idée de paradis, un magasin de lingerie au cœur de Bogotá, Colombie.

Et dans la jungle, Dieu dansait est le troisième roman d’Alain Lallemand. Il y poursuit la description d’un monde contaminé par les conflits, où l’humanité devient un mode de résistance. Grand reporter au « Soir » de Bruxelles, ses reportages en Colombie lui ont valu le prix européen Lorenzo Natali.


Jeudi j'ai assisté au premier café-sexo proposé par Valérie Cohen et Julie Van Rompaey à la suite de son roman Monsieur a la migraine.  Une chouette expérience proposée à plusieurs reprises durant la foire.

Toujours chez Luce Wilquin, j'ai craqué pour les deux premières enquêtes de Tiziana Dallavera, l'héroïne principale de Sarah Berti voir mon avis sur La vie al dente

Le jour du tiramisù     Sarah Berti

 
Luce Wilquin
Noir Pastel
14 x 20,5 cm, 240 pages
ISBN 978-2-88253-465-1
EUR 20.-

Présentation de l'éditeur

Un matin pluvieux de mai, le corps d’un adolescent est retrouvé flottant dans la Senne, à Rebecq. L’Antenne de Police locale hérite de l’affaire, alors même que ses agents sont plus habitués aux conflits de voisinage qu’aux investigations criminelles.
Tristan Delsenne, dix-neuf ans, a été aperçu pour la dernière fois lors d’une funeste soirée des rhétos. Très vite, les témoignages resserrent l’étau sur l’Athénée. Entre professeurs désabusés, nymphettes tyranniques, pactes et secrets, les histoires s’y entrecroisent, les solitudes s’y heurtent.
La jeune Tiziana Dallavera mène l’enquête à sa façon, jamais loin de sa famille italienne un peu encombrante, entre un petit frère surdoué qui n’hésite pas à plonger au cœur de l’action, une mère magnifique et névrosée, et une Nonna aux fourneaux qui veille à remplir les estomacs.
À travers une galerie de personnages attachants, cette première enquête de Tiziana Dallavera emmène le lecteur dans un polar féminin plein d’humour et de tendresse, pour un portrait drôle-amer de gens comme les autres, avec pour toile de fond le petit village charmant et méconnu de Rebecq.

Cappuccino Blues              Sarah Berti

Luce Wilquin
Noir Pastel
14 x 20,5 cm, 228 pages
ISBN 978-2-88253-488-0
EUR 20.-

Présentation de l'éditeur

13 novembre 2010. Le Bourgmestre de Rebecq déclenche le plan d’urgence pour gérer une crue exceptionnelle de la Senne, l’inondation touchant plus de mille habitations dans le village. Un à un, les petits rys débordent, noient la campagne, créent un vent de panique et d’incompréhension.
Les agents de l’Antenne de police sont réquisitionnés pour sécuriser les rues ou les maisons abandonnées, et venir en aide à la population sinistrée. Et ils ont fort à faire, entre la disparition mystérieuse de la libraire et de son bébé de dix mois, la découverte d’un squelette, l’absence inexpliquée d’une vieille dame…
Bravant les eaux déchaînées, l’aspirant inspecteur Tiziana Dallavera se lance dans l’action, en compagnie de son petit frère toujours prêt à mettre son cerveau supersonique au service des autres, pendant que Nonna réconforte les âmes à grands bols de minestrone ou de cappuccino mousseux.

Durant la foire je suis passée quelques fois au stand de LILYS Editions, jeune maison d'éditions de Marcinelle , en savoir plus ici

J'ai craqué pour un exemplaire papier du bouquin d'Eric Neirynck :

Engrenages               Eric  Neirynck













mon petit billet complet est ici

J'ai craqué aussi pour découvrir la plume d'Emilie Malburny à l'origine de la maison d'éditions.

Petites rencontres et mega problèmes.  (Tome 1)

Emilie Malburny

Lilys Editions
ISBN : 978-2-9601524-2-5
Prix papier: 18 € TVAC
Pages :368

Présentation de l'éditeur

Lorsqu’il renversa son verre, Lily ne pouvait imaginer que cet inconnu changerait le cours paisible de sa vie : de demandeuse d’emploi, elle allait devenir la proie.

Elle comprendra alors, à ses dépens, que son passé peut à tout moment émerger à nouveau de l’oubli et la mettre en danger.

Ce premier opus de la trilogie « Petites rencontres et méga problèmes » est un polar assurément drôle et piquant, au style frais, léger et bien ficelé.

Je poursuis ma visite jeudi et fais de belles rencontres comme celle de Willy Lefevre plus connu sous le pseudo de Marc Page qui me présente une auteur de chez nous: Sylvie Godefroid.  Une très belle rencontre, encore une plume qu'il me tarde de découvrir.

La balade des pavés       Sylvie Godefroid


Genèse éditions
Nombre de pages : 174
ISBN : 9782930585789
Format : 13,5 x 21
Format ePub : 12,99 €
Format Papier : 19,00 €
Mise en vente en ligne
14 janvier 2016



Préface de Barbara Abel

Lola ne dort plus depuis l’annonce d’une boule sous son sein. Alors elle sort de chez elle en pleine nuit. Les pavés de sa ville l’appellent. Une façon de se recentrer, de faire le point et de se préparer à des jours douloureux. De rencontres en rencontres, Lola voyage dans les quartiers d’une ville comme dans les coulisses de sa féminité, de ses orages anciens, de ses déchirures mais surtout, elle voyage dans un désir de plus en plus grand de vivre, de rire, de grandir !

La balade des pavés, c’est la balade d’une femme dans les couloirs d’un temps qui commence à compter. C’est la balade du courage et de l’amour. Ça pourrait être votre histoire.

Une autre belle rencontre et j'y tenais beaucoup : celle des éditrices de Diagonale.  Souvenez-vous, je vous en avais parlé (ici), leur particularité être découvreur de talents et publier essentiellement des Premiers romans.   J'avais particulièrement apprécié "Quand les ânes de la colline sont devenus barbus" de John Henry.  Un très chouette moment et le hasard faisant bien les choses, l'auteur de leur première publication Nicolas Marchal (lauréat du Prix Première en 2009)  était à la Foire pour défendre son quatrième roman, qui bien entendu rejoint ma gargantuesque PAL.

Le grand cerf       Nicolas Marchal











Editions Weyrich
Plumes du Coq
Parution à venir fin février
14 €

Présentation de l'éditeur


Il sait qu’il est un grand écrivain. Il connaît toute l’étendue de son talent. Alors il lui faut une explication plausible au silence des éditeurs renommés. Il finit par la trouver en se posant la bonne question : qui a accès à son courrier, sinon son facteur ?

Le Grand Cerf est un roman (presque) épistolaire sur l’ambition, la saison de la chasse et les aspirateurs rouges. C’est surtout une histoire hilarante, une écriture irrésistible, un drôle de roman drôle !


On continue la visite de la Foire ce samedi en famille cette fois.

Conférence très instructive en compagnie de Cyril Dion et d'Emmanuel Druon suite au film "Demain" qui nous fait prendre conscience qu'il est temps de faire chacun des petites choses pour entrer en transition pour le bien de notre planète. 

Je n'ai pas résisté à :

Demain                     Cyril Dion



Actes Sud
Domaine du possible
Novembre, 2015
14,0 x 19,0 
360 pages
ISBN 978-2-330-05585-1
prix indicatif : 22, 00€

Présentation de l'éditeur

La conjonction des crises écologiques, économiques et sociales n’a jamais été aussi préoccupante. Et pourtant ni les responsables politiques, ni l’opinion publique ne réagissent vraiment. Pourquoi ?
En 2012, Cyril Dion, qui dirige alors l’ONG Colibris initiée par Pierre Rabhi, prend connaissance d’une étude annonçant la disparition possible d’une partie de l’humanité d’ici à 2100. Menée par un groupe international de vingt-deux scientifiques, l’étude synthétise des dizaines d’autres travaux sur l’augmentation de la population, la disparition massive des espèces, le changement du climat, la pollution, la déforestation, etc. Alors que cette nouvelle devrait faire la une de tous les médias, mobiliser largement, elle fait à peine l’objet d’un traitement de seconde zone. Cyril Dion change alors de stratégie. Plutôt que d’amplifier le concert des catastrophes auxquelles l’humanité sera confrontée, il décide d’élaborer une vision désirable de ce que pourrait être l’avenir. Avec l’actrice et réalisatrice Mélanie Laurent, il voyage dans dix pays pour découvrir à quoi notre monde pourrait ressembler demain, si nous mettions bout à bout certaines des meilleures solutions que nous connaissons déjà dans l’agriculture, l’énergie, l’économie, l’éducation et la démocratie. De ce voyage sont nés cet ouvrage et le film Demain.
Ce livre est le récit de la genèse du film mais aussi des différentes étapes de cette aventure extraordinaire qu’a représenté le tournage. Il permet au lecteur d’approfondir les thématiques abordées dans le film et de découvrir des initiatives qui n’ont pas pu y figurer. Cyril Dion raconte ces rencontres hors du commun avec des femmes et des hommes qui changent le monde. Tantôt sur le mode du récit, tantôt sur celui du dialogue, en texte et en image, ce livre nous entraîne sur la voie du changement et et de la transition, de l’espoir et de l’initiative, sur celle d’« un nouveau monde en marche ».

Ecolonomie     Emmanuel Druon

Actes Sud
Domaine du possible
Janvier, 2016
14,0 x 19,0
192 pages
Coédition Colibris
ISBN 978-2-330-05771-8
Prix indicatif : 19, 80€

Présentation de l'éditeur

“Il est plus économique de produire de façon écologique.” C’est à partir de cette affirmation, à contre-courant de la pensée traditionnelle, qu’Emmanuel Druon, entrepreneur près de Lille, a transformé, avec ses 122 collègues, l’entreprise Pocheco depuis dix-sept ans.
Alors que la plupart des entreprises sont encouragées à rechercher la rentabilité à n’importe quel prix, Emmanuel et son équipe font le pari que prendre soin de la planète et des êtres humains assurera une véritable pérennité à leur projet. Car comme il le dit : “Nous, Occidentaux, avons épuisé la lithosphère et ses ressources fossiles, fissibles, minières et halieutiques. Les gens aussi sont épuisés. On peut encore produire et entreprendre mais sans détruire.”
Autonomie en eau et en chauffage, panneaux photovoltaïques, recyclage, reboisement, toit végétalisé, phytoépuration, isolation, suppression des produits chimiques et polluants, une stratégie globale est mise en place pour progressivement limiter au maximum l’impact de l’industrie sur la biosphère. Et les résultats financiers sont là. Alors que Pocheco a investi 10 millions d’euros ces quinze dernières années pour réduire son empreinte écologique, elle a, dans le même temps, réalisé 15 millions d’économies.
Cet ouvrage est le récit haut en couleur de cette aventure depuis son commencement en 1997 jusqu’à aujourd’hui. Avec conviction, humour et précision, l’auteur nous montre à quel point cette stratégie est non seulement efficace mais indispensable si nous voulons continuer à développer des activités économiques et industrielles dans le futur.

C'était aussi l'occasion de rencontre le Goncourt pour une petite dédicace , un bel échange avec Monsieur Patrick Roegiers "L'autre Simenon" et je n'ai pas pu résister à acheter l'exemplaire papier  de "La dernière nuit du Raïs" déjà lu en numérique.



On poursuit et termine la visite par des auteurs belges.

Elle vient de publier son dernier roman et je vous en reparle bientôt car elle sera l'invitée des Nuits d'encre : Nadine Monfils.  En réalité il sortira en mars, on y a droit en avant-première.

Elvis Cadillac  King from Charleroi        Nadine Monfils


Fleuve Editions
Date de parution : 3 Mars 2016
Nombre de pages : 240
Format : 140 x 210 mm
EAN 9782265099487
Prix conseillé 17.90 €
Belgique 20.40€

Présentation de l'éditeur

Avec sa chienne Priscilla affublée d'une banane rose, Elvis sillonne les routes au volant de sa Cadillac ornée de cornes de vache pour aller donner des concerts. Abandonné à l'âge de 5 ans près des toilettes d'un restoroute, il a été recueilli par un couple d'épiciers fans de Georgette Plana, et est devenu Ze sosie officiel du King ! Invité à chanter pour l'anniversaire d'une vieille châtelaine, sur l'air de «Blue Moon», il va se retrouver au coeur d'un crime bien étrange, avec en prime une panoplie de pétés du couvercle, dont le chat Houellebecq qui a des mycoses aux pattes. Yeah !

Nous nous croisons souvent à divers endroits et je ne connais pas sa plume, Evelyne Wilwerth

La nacelle turquoise      Evelyne Wilwerth



Meo Editions
Nouvelles
156 pages
Parution 15 février 2016
ISBN 978-2-8070-0071-1
Prix : 16 euros

Présentation de l'éditeur

Trois nouvelles s’imbriquent. Trois duos nous prennent aux tripes.
Yanaël, Angelika : rendez-vous sous haute tension ! Mais quel est donc leur lien ?
Phil, Fred : elle en cavale, lui marginal. Plongée dans leurs lourds secrets et dans des squats inquiétants.
Églantine, Bérengère : deux voisines que tout oppose. Qui est la plus ténébreuse ?
Ces trois apprivoisements déboucheront sur une lueur, puis une lumière. Celle de « la nacelle turquoise », sorte de transcendance.
Des histoires intenses qui ricochent sur nos vies, chassent nos peurs, rallument notre désir d’ouverture, de déploiement. De tissage humain, tellement nécessaire.
Un panaché de gravité, humour, dureté, tendresse..

Et pour terminer, elle fut Prix Rossel en 2004 avec "Ça ne se fait pas"

Une allure folle      Isabelle Spaak



Equateurs Roman
220 pages
17.00 €
Paru le 12 février 2016
ISBN 9782849904336

Présentation de l'éditeur


Une femme part sur les traces de sa grand-mère, Mathilde, et de sa mère, Annie, deux personnages à l'allure folle et à la joie de vivre épatante, qui furent mises à l'index de la société.

À l'aide de photos et de lettres, la narratrice mène une enquête édifiante. Derrière les mauvaises réputations, les hommes, les fêtes et les scandales, elle découvre de vraies héroïnes. Entre réalité et fiction, faux-semblants, mensonges et vrais sentiments, les retournements de situation se succèdent. Ils nous emportent au galop entre la Belgique, la France et l'Italie.

Une histoire de femmes libres où la comédie tient le bras à la tragédie jusqu'à un point inconcevable.



Voilà une belle foire qui se termine pour moi avec deux envies qui se concrétisent dans ma PAL

La renverse       Olivier Adam

Flammarion

Parution:06/01/2016
Format:13.6x20.9x2.1 cm
Nb pages:268
Prix:19,00 €
EAN:9782081375956

Présentation de l'éditeur

"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissus du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit."

Dans La renverse, Olivier Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique.

Journal d'un vampire en pyjama                Mathias Malzieu

Journal d

Albin Michel
Janvier 2016
Format : 205 mm x 140 mm
240 pages
EAN13 : 9782226321824
Prix : 18.00 €

Présentation de l'éditeur

« Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur. »


Mathias Malzieu


Bilan de la Foire du Livre + 15 - 2 déjà lus soit + 13 dans ma PAL

jeudi 18 février 2016

L'enfant aux cailloux Sophie Loubière ♥♥♥♥♥


L'enfant aux cailloux

Sophie Loubière





Pockett
Date de parution : 13 Mars 2014
Collection(s) : Thriller
Nombre de pages : 352 p
Format : 108 x 177 mm
EAN 9782266246309
Prix  : 6.8 €


Avis de l'éditeur

Elsa Préau est une retraitée ordinaire. Une vieille dame un peu trop seule qui observe ses voisins pour tromper l'ennui. Et qui, à force d'épier, se persuade que la famille d'à côté a des choses à cacher.
En plus de leurs deux enfants, rayonnants, un troisième apparaît parfois – triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre...
Aider ce petit garçon devient alors pour Elsa une véritable obsession.
Mais que faire, seule, face à la police et aux services sociaux qui lui affirment qu'il n'existe pas ?

« Du Marcel Aymé revu par Agatha Christie. »Franz-Olivier Giesbert –Le Nouvel Observateur

« Avec des auteurs comme Sophie Loubière, Fred Vargas et Pierre Lemaitre, le polar français et en pleine ascension. » Financial Times

Édition revue par l'auteur

Cet ouvrage a reçu quatre prix littéraires


L'auteur





Née à Nancy en 1966, diplômée de la faculté de lettres, Sophie Loubière mène une double carrière à succès : à la radio et dans la littérature. Depuis plus de vingt ans, elle officie dans plusieurs émissions radiophoniques et télévisuelles (France Bleu, France Inter, France Culture, Canal+, Mezzo, etc.) en tant que journaliste, reporteur, animatrice, mais également en tant qu’auteure de feuilletons et fictions, dont l’une, lue par Claude Chabrol, lui a valu dès 1995 le Prix SACD Nouveau Talent Radio. Parmi ses grands faits d’armes, l’émission culte Dernier parking avant la plage, diffusée l’été entre 2006 et 2010, ainsi que les chroniques consacrées, au cour de ces mêmes années, au polar sur France Inter.

Parallèlement à sa présence sur les ondes, Sophie Loubière a publié plus d’une dizaine de livres, aussi bien sur les musiques de film que de la littérature policière. En 2010, elle décide de se consacrer entièrement à l’écriture, sa passion dominante. Premier fruit de ce travail, L'enfant aux cailloux, paru chez Fleuve noir, pour lequel elle obtient les Prix Lion Noir 2012, Ancres Noires 2013, de même que le Prix de la ville de Mauves et celui de la ville de Fléville, tout deux en 2012. Le livre connaît aussi une formidable carrière à l’étranger, en particulier aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons, où il a bénéficié d’un accueil critique et public exemplaires.

Avec Black Coffee, Sophie Loubière explore, à travers le destin d’une femme française en déperdition, la mythique route 66 reliant les côtes est et ouest des États-Unis.

Le dernier roman de Sophie Loubière "À la mesure de nos silences" à paraître chez Fleuve Éditions en 2015, évoque avec force et pudeur un drame méconnu de la Seconde Guerre Mondiale.

Sophie Loubière siège depuis 2014 au Conseil d’Administration de la SACD.

Source : Fleuve éditions



Mon avis

Elsa Préau a septante ans, elle est directrice d'école à la retraite.  Après dix années passées dans une maison de repos, elle revient dans sa maison d'enfance.

Elle n'a pas eu la vie facile, son mari - cardiologue de renom - est parti faire carrière ailleurs, la laissant seule pour élever son fils Martin devenu lui aussi médecin.  Après un séjour au Canada, Martin est revenu avec femme et enfant : Bastien.

Elsa se retrouve chez elle avec ses souvenirs.  Le dimanche elle observe ses voisins.  Les enfants jouent dans la cour.  Elle est intriguée par un enfant qui joue avec des brindilles et des cailloux sous le bouleau pleureur.  Elle pense qu'il est victime de maltraitance.  Ce garçon deviendra l'obsession d'Elsa et elle mettra tout en oeuvre pour essayer de l'aider.

La construction du roman est particulière, elle égrène petit à petit des éléments du passé d'Elsa qui nous posent question en cours de lecture mais qui prendront leur sens complet en cours de route.

Tour à tour Sophie Loubière joue avec nous.  Qui est vraiment Elsa ? Une folle ?  Est-elle sénile, manipulatrice, parano ou tout simplement une femme qui a vu juste ?

Nous sommes constamment sur un fil mince entre délire et réalité.  On voyage sans arrêt entre ces deux rives.

La trame est solide, la construction magistrale.  Au fil des pages le doute s'installe, la tension monte, on a froid dans le dos...

Les sujets traités sont la maltraitance, les relations mère-enfant, une histoire de famille.  Un livre noir intimiste, j'ai pris une claque à la lecture, c'est, vous l'avez compris, un joli coup de coeur.

Ma note : ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

Une famille unie se fonde sur la sincérité, non sur les maux que l'on fait.

A force d'entendre le malheur, on finit par être submergé.

Les souvenirs font partie de la vie, je ne vois pas en quoi cela peut être dérangeant.

Elle parla de son désir de photographier le présent pour garder une trace de la vérité plutôt que de vivre dans le passé, ce que Martin traduisit par un formidable élan positif et un pas vers la guérison.

Il tentait de soigner, guérissait souvent, mais en rien ne pouvait prétendre protéger autrui contre l'adversité.

dimanche 14 février 2016

Derrière la haine Barbara Abel ♥

Derrière la haine

Barbara Abel




Editions Pocket
Date de parution : 14 Mars 2013
Collection(s) Thriller
Nombre de pages : 352
Format : 108 x 177 mm
EAN 9782266239462
Prix TTC 6,80 €

Présentation de l'éditeur

D'un côté il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre il y a Laetitia et David.
Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partageant le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge.
Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux.
Jusqu'au drame.
Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...

« Barbara Abel n'a pas son pareil pour distiller l'angoisse, manipuler le lecteur, multiplier les rebondissements... jusqu'à la conclusion, noire à souhait. »Avantages

« Un roman noir, très noir. De ces livres qui oppressent, donnent des frissons, ne laissent pas intact. »Laurent Fialaix –Questions de femmes


L'auteur



Née en 1969, Barbara Abel est férue de théâtre et de littérature. Après avoir été élève à l'école du Passage à Paris, elle exerce quelque temps le métier de comédienne et joue dans des spectacles de rue.

À 23 ans, elle écrit sa première pièce de théâtre L'esquimau qui jardinait. En 2002, son premier roman, L'Instinct maternel, lui vaut de recevoir le Prix Cognac avant d'être sélectionnée par le jury du Prix du Roman d'Aventure pour Un bel âge pour mourir, adapté à la télévision avec Emilie Dequenne et Marie-France Pisier dans les rôles principaux. S'ensuivent Duelle en 2005, La Mort en écho en 2006, Illustre Inconnu en 2007, Le Bonheur sur ordonnance en 2009, La Brûlure du chocolat en 2010 , Derrière la haine en 2012.

En 2013 Après la fin et en 2015 L'innocence des bourreaux paru chez Belfond.


 Aujourd'hui, ses romans sont traduits en allemand, en espagnol et en russe.



Mon avis


La plume de Barbara Abel est une découverte pour moi, une révélation. Mais que se cache-t-il derrière la haine ?


D'entrée de jeu on comprend que la relation est tendue entre Tiphaine et Laetitia, voisines depuis de nombreuses années.


La première centaine de pages nous emmène sept années plus tôt, on y découvre deux couples, voisins devenant amis, partageant leurs joies, leurs peines quotidiennes.


Laetitia et David Burnelle d'un côté avec leur fils Milo. Laetitia a hérité de la maison au décès de ses parents, David est chauffeur de taxi.


De l'autre côté, Tiphaine et Sylvain Geniot, locataires de la maison mitoyennne, d'une classe sociale plus élevée et leur fils Maxime.


On partage leurs vies, comme vous le faites peut-être avec vos voisins.


Ils deviendront parents à trois mois d'intervalle, leur amitié deviendra fusionnelle. Leurs vies pourraient ressembler aux nôtres et c'est ce qui fait la FORCE du récit, on peut s'identifier aux protagonistes.


Soudain surgit LE DRAME, et tout bascule, s'installe un malaise grandissant au fil des pages, un sentiment de culpabilité, de perte de confiance, des craintes, une peur, une paranoïa.


La tension monte au fil des pages. Le rythme s'accélère, impossible de lâcher le livre, la nécessité de connaître l'issue s'impose. Embarquée, l'empathie passe d'un couple à l'autre. L'écriture est faussement naïve, dans ce vécu quotidien, elle est fluide, passionnante, sombre et l'angoisse monte.


C'est l'authenticité du récit qui m'a entraînée au tréfonds de l'âme humaine. La lecture est rapide, addictive. Les courts chapitres s'enchaînent à merveille, c'est machiavélique et j'ai pris une claque au final. Chacun a ses secrets. Et si nos voisins ??


Un thriller psychologique bien ficelé, réussit. Et si j'attaquais "Après la fin" pour suivre ?


Une plume que j'ai vraiment envie de découvrir.


Ma note : 9.5/10


Les jolies phrases

Qu'importe que David et elle n'aient plus de famille, malgré la cruauté d'un destin qui ne les avait pas épargnés.  Leur famille, n'était-elle pas ici, devant elle, partageant avec eux une gaieté qui avait pour unique force celle d'être là, sans cause apparente?  Deux enfants qu'une même complicité unissait et qui profitaient pleinement de l'insouciance de leur âge.


Il suffit pourtant qu'un événement "extra-ordinaire" bouleverse le cours normal de l'existence pour que la famille biologique reprenne ses droits sur celle du coeur.  La puissance du clan était redoutable et les liens du sang indéfectibles, David le vérifia non sans éprouver l'amertume du regret.

Souffrir était à présent leur unique raison de vivre.

Justine Philippot savait par expérience que toute vérité n'est pas bonne à dire et, dans son métier, certaines de ces vérités mettaient plusieurs années à émerger.

Le malheur est un fardeau qui, à l'inverse du bonheur, ne se partage pas.

Quand la certitude d'être à l'abri du malheur se fendille inexorablement, comme un éclat qui entraîne des fissures à l'âme que l'on tente de colmater, parce que ce genre de choses n'arrive qu'aux autres ...

jeudi 11 février 2016

Désaxé Lars Kepler

Désaxé

Lars KEPLER


















Actes Sud
Actes Noirs
traduit du suédois par : Lena GRUMBACH
Janvier, 2016
14,5 x 24,0
592 pages
ISBN 978-2-330-05792-3
prix indicatif : 23, 80€ 


Présentation de l'éditeur


Sur une vidéo anonyme adressée à la police criminelle, une femme est en train d’enfiler son collant, probablement filmée à son insu. Le lendemain, elle est retrouvée assassinée à coups de couteau. Lorsqu’elle reçoit une deuxième vidéo, la police panique à l’idée d’avoir un train de retard sur le meurtrier. Tout est mis en oeuvre pour identifier la prochaine victime. En vain. Puis le même scénario se répète… et les cadavres se multiplient : un tueur en série voyeuriste balance ses exploits sur internet juste avant de passer à l’acte. Et la police est dans l’impasse.
Un nouveau meurtre survient : cette fois les enquêteurs découvrent sur place un homme en état de choc. Il a nettoyé la maison de fond en comble avant d’allonger confortablement le corps mutilé de sa femme dans le lit conjugal, mais ne se souvient plus de rien.
Pour forcer les barrages de la mémoire, la police fait appel au Dr Erik Maria Bark. L’hypnotiseur va reprendre du service, pour la première fois depuis très longtemps, loin de se douter que ses découvertes l’entraîneront dans une dangereuse spirale mensongère qui pourrait s’avérer fatale.
Verrouillez la porte, tirez les rideaux et savourez le frisson de ce thriller magistral et haletant de l’unique Lars Kepler !

Les auteurs




Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahnoril. Mariés dans la vie, ils ont écrit plusieurs romans chacun. Lars, en hommage à leur compatriote Stieg Larsson, le défunt papa de la trilogie Millenium. Et Kepler en référence à l’astronome allemand Johannes Kepler qui étudia, au XVIIIe siècle, la position de la Terre par rapport au soleil. Au départ, le duo espérait garder l’anonymat, souhaitant créer un auteur imaginaire pour s’affranchir de leur œuvre respective. Sauf qu’en 2011, à la parution de L’Hypnotiseur,la presse suédoise dévoile leur identité.

Mon avis


C'est la première fois que je lis du Lars Kepler - un pseudo pour un couple d'écrivains Alexander et Alexandra Ahnoril - mais certainement pas la dernière car ce récit m'a captivée.


Nous sommes à Stochholm où un stalker - entendez un voyeur obsessionnel - sévit. Une vidéo est postée sur You Tube filmant une femme enfilant des collants, dans des scènes de la vie ordinaire.

Quelques heures plus tard, elle est retrouvée morte, assassinée. Le tueur s'est acharné en mutilant son visage, ne laissant qu'un gouffre béant au centre du visage.


Une seconde vidéo est postée, même scénario, le visage est massacré. Le mari est rentré avant la police, il a nettoyé, rangé, effacé la scène de crime, il est en état de choc.


Margot Silverman, enceinte jusqu'aux dents est en charge de l'enquête. Elle est déterminée à résoudre cette sordide affaire. Elle fera appel à Erik Maria Bark, psychiatre se remettant d'un divorce. Erik questionnera le mari en état de choc. Il utilisera l'hypnose pour faire remonter ses souvenirs.


Ces découvertes l'entraîneront petit à petit sur la voie du mensonge. Petit mensonge véniel qui petit à petit le mènera vers une pente dangereuse...


Joana Lina était l'âme, le meilleur flic de la Riskkrim. Il refait surface. Lui seul peut devancer le stalker. Margot en est convaincue et lui donnera des éléments de l'enquête. Il jouera un rôle capital.


Lars Kepler nous emmène(nt) sur presque 600 pages dans un récit palpitant tenant sur la longueur. Du grand thriller scandinave.


J'ai dévoré le premier tiers, me suis posée la question de l'utilité de l'arrivée de personnages secondaires nous emmenant ailleurs - cassant un peu le rythme - mais pas très longtemps car les péripéties des autres intervenants nous ramenaient toujours à l'essentiel laissant notre imaginaire tisser et explorer un dénouement éventuel.


Très vite j'ai à nouveau été captivée, en haleine, suspendue par moment au récit comprenant qu'à chaque fois que l'on s'éloignait du sujet, c'était pour mieux y revenir, chaque personnage ayant sa place. Le scénario est millimétré et tout s'imbrique petit à petit l'un dans l'autre.


Une écriture palpitante, angoissante. Les pages défilent et le dénouement est surprenant.


Merci à Actes Noirs pour cette belle découverte.


Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases

Tu sais une vitre, c'est un objet étrange pour les aveugles.  Une fenêtre, c'est comme un mur, un mur frais et lisse...
Je sais bien que les voyants voient à travers une vitre comme si elle n'était pas là... Alors j'ai appris à fermer les rideaux, on ne sait jamais...

Parfois il ne reste qu'à faire semblant d'être adulte, faire ce qu'on doit faire, dire ce que doivent dire les adultes...

Chaque respiration nous précipite vers la mort et nous nous réfugions dans le travail et la routine, mais de temps en temps nous sommes obligés de bouleverser nos règles et notre existence - peut-être pour nous prouver que nous sommes libres.

Pour un stalker, le harcèlement ressemble à la dépendance à une drogue, impossible de s'arrêter, il est obligé de s'approcher, d'entrer en contact, de faire des cadeaux, et peu à peu il développe mentalement une véritable relation. Extérieurement, il peut faire preuve d'une humble reconnaissance, mais en réalité il est terriblement rancunier et jaloux.




Challenge pavés





dimanche 7 février 2016

Ils ont rejoint ma gargantuesque PAL

Gros flambage la semaine dernière ma PAL va s'écrouler.

Samedi 30 janvier dernier se tenait à la mairie du VIIème arrondissement de Paris, un super salon organisé par l'association Lire C'est Libre.

C'était la seconde édition et il y avait du beau monde, plus de 30 auteurs étaient présents, des rencontres très sympathiques.  Une belle réussite pour ce salon.  Encore merci à Régine et son équipe.  Ce fut l'occasion de rencontrer beaucoup de blogueurs et autres face-bookiens , une ambiance conviviale et agréable. Rendez-vous est déjà fixé pour l'année prochaine.

Vous vous en doutez, impossible de rester de marbre devant toutes ces belles plumes. Et puis un petit tour en librairie, un SP.

Voici le résultat.



Les achats du salon :

Elle était l'invitée d'honneur. Ma compatriote Barbara Abel.  J'ai adoré "Derrière la haine"


L'innocence des bourreaux                 Barbara Abel



Belfond
Mai 2015
18,50 €
336 pages

Présentation de l'éditeur

Un huis clos, une tension psychologique qui grimpe jusqu'à son paroxysme, chez Barbara Abel pas besoin d'artifice, c'est notre quotidien à tous qui peut devenir l'enfer...

Dans une supérette de quartier, quelques clients font leur course, un jour comme tant d'autres. Parmi eux une jeune maman qui a laissé sa fille de trois ans seule à la maison devant un dessin animé. Seulement quelques minutes le temps d'acheter ce qui manquait pour son repas.
Parmi eux, un couple adultère, parmi eux une vieille dame et son aide familiale, un caissier qui attend de savoir s'il va être papa, une mère en conflit avec son adolescent...
Des gens normaux, sans histoire, ou presque.
Et puis un junkie qui, à cause du manque, pousse la porte du magasin, armé et cagoulé pour récupérer quelques dizaines d'euros. Mais quand le braquage tourne mal et que, dans un mouvement de panique, les rôles s'inversent, la vie de ces hommes et femmes sans histoire bascule dans l'horreur.
Dès lors, entre victimes et bourreaux, la frontière est mince. Si mince...

Une belle rencontre , je l'ai déjà lu et j'ai adoré

L'enfant aux cailloux                    Sophie Loubière

L’Enfant aux cailloux


Pocket
349 pages
Parution : 13 mars 2014
ISBN-13: 978-2266246309


Présentation de l'éditeur

Elsa Préau est une retraitée bien ordinaire. De ces vieilles dames trop seules et qui s'ennuient tellement - surtout le dimanche - qu'elles finissent par observer ce qui se passe chez leurs voisins. Elsa, justement, connaît tout des habitudes de la famille qui vient de s'installer à côté de chez elle. Et très vite, elle est persuadée que quelque chose ne va pas. Les deux enfants ont beau être en parfaite santé, un autre petit garçon apparaît de temps en temps - triste, maigre, visiblement maltraité. Un enfant qui semble l'appeler à l'aide. Un enfant qui lui en rappelle un autre... Armée de son courage et de ses certitudes, Elsa n'a plus qu'une obsession : aider ce petit garçon qui n'apparaît ni dans le registre de l'école, ni dans le livret de famille des voisins. Mais que peut-elle contre les services sociaux et la police qui lui affirment que cet enfant n'existe pas ? Et qui est vraiment Elsa Préau ? Une dame âgée qui n'a plus toute sa tête ? Une grand-mère souffrant de solitude comme le croit son fils ? Ou une femme lucide qui saura croire à ce qu'elle voit ?

On reste dans le genre avec pour moi la découverte de Nicolas Lebel, j'en ai tellement entendu parler positivement.

Le jour des morts              Nicolas Lebel



Marabout
Parution : 10/06/2015
Pages : 416
Format :
125 x 178 mm
EAN
9782501103749
Collection Marabooks Poche
Prix : 6.99€


Présentation de l'éditeur

Paris à la Toussaint. Le capitaine Mehrlicht, les lieutenants Dossantos et Latour sont appelés à l'hôpital Saint-Antoine : un patient vient d'y être empoisonné.
Le lendemain, c'est une famille entière qui est retrouvée sans vie dans un appartement des Champs-Élysées. Puis un couple de retraités à Courbevoie... Tandis que les cadavres bleutés s'empilent, la France prend peur : celle qu'on surnomme bientôt l'Empoisonneuse est à l'oeuvre et semble au hasard décimer des familles aux quatre coins de France depuis plus de quarante ans. Les médias s'enflamment alors que la police tarde à arrêter la coupable et à fournir des réponses : qui est cette jeune femme d'une trentaine d'années que de nombreux témoins ont croisée ? Comment peut-elle tuer depuis quarante ans et en paraître trente ? Surtout, qui parmi nous sera sa prochaine victime ? Dans la tornade médiatique et la vindicte populaire, chacun reconnaît la tueuse : elle est une voisine, une soeur, une ex, et la chasse aux sorcières s'organise. Mais derrière l'Empoisonneuse, c'est la Mort elle-même qui est à l'oeuvre, patiente et inexorable : nul ne lui échappera.

J'avais beaucoup aimé "Sans oublier" , une belle rencontre avec Ariane bois

Le gardien de nos frères                   Ariane Bois

Belfond
Janvier 2016
ISBN :9782714471048
Prix : 19 € 
Pages : 400 


Présentation de l'éditeur


Entre 1939 et 1967, de Paris à Toulouse et de New York à Tel Aviv, l'extraordinaire destin de deux êtres fracassés par la guerre.

Rien ne prédestinait Simon et Léna à se rencontrer. Lui appartient à la bourgeoisie juive parisienne, patriote, laïque et assimilée ; il a été maquisard et blessé au combat. Elle est issue d'un milieu de petits commerçants polonais et a réussi à survivre au Ghetto de Varsovie.
En 1945, la guerre leur a tout pris. Chacun de leur côté, ils vont accepter une mission très particulière : rechercher des enfants juifs cachés par leurs parents dans des familles, des orphelinats ou des couvents, quand il s'avère que ceux-ci ne rentreront pas des camps. Simon parce que son petit frère Elie a disparu dans des conditions mystérieuses ; Léna car elle espère ainsi redonner du sens à sa vie. Et cela va les entraîner bien au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer.
C'est l'histoire de deux jeunes révoltés qui, dans une France exsangue, vont se reconstruire grâce à la force de l'amour. De Paris à Toulouse, d'Israël à New-York, un roman d'aventure porté par le souffle de l'Histoire.


Un premier roman à découvrir bien tentant :


Les dimanches oubliés                      Valérie Perrin

Les Oubliés du dimanche de Valérie Perrin
Albin Michel
mai 2015
Format : 205 mm x 140 mm
384 pages
EAN13 : 9782226317155
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur


Justine, vingt et un ans, aime les personnes âgées comme d’autres les contes. Hélène, presque cinq fois son âge, a toujours rêvé d’apprendre à lire. Ces deux femmes se parlent, s’écoutent, se révèlent l’une à l’autre jusqu’au jour où un mystérieux « corbeau » sème le trouble dans la maison de retraite qui abrite leurs confidences et dévoile un terrible secret. Parce qu’on ne sait jamais rien de ceux que l’on connaît.

À la fois drôle et mélancolique, Les oubliés du dimanche est un roman d’amours passées, présentes, inavouées… éblouissantes.

Valérie Perrin, pour Les oubliés du dimanche, est préselectionnée pour le Prix Solidarité 2016, ainsi que pour le Prix littéraire LireÉlire 2016.


Je n'ai pas encore lu mais j'en ai envie : Franck Courtès

Sur une partie majeure de la France               Franck Courtès


JC Lattès
EAN : 9782709650588
Parution : 20/01/2016
270 pages
19.00 €


Présentation de l'éditeur

Comment raconter cette impression de dépossession quand je retourne à la campagne ? Une campagne où je n’ai pas grandi mais où j’ai fait grandir en moi, lors des weekends et des vacances, la certitude que la beauté était en péril ?
Inspiré par mes souvenirs, j’ai voulu dérouler les destins parallèles de deux enfants, Quentin et Gary, sur une période de trente années, dans un village situé à moins de 80 kilomètres de Paris, passé du paradis à l’enfer.
Enfant sensible, Quentin aime profondément la nature ; Gary, lui, inquiète déjà par sa sauvagerie et son agressivité. En grandissant, Quentin s’éprend d’une jeune fille nommée Anne ; ils échangent leurs premières étreintes tandis que Gary s’entoure d’un gang, vole, fume et se met à écouler de la drogue fournie par les Marocains de la cité voisine, allant jusqu’à embringuer le jeune frère de Quentin.

En étant à Paris je n'ai pas résisté au shopping en librairie.  
Je l'attendais avec impatience.


Ta façon d'être au monde      Camille Anseaume


Kero
Parution : 18 janvier 2016
234 pages
Format : 135*215
17.90€
ISBN : 9782366581843


Présentation de l'éditeur


« C’est l’heure du départ, la fin de l’été. Il faut rentrer. Dans la chambre, je reste transie, incapable de bouger. C’est l’angoisse et les regrets qui me paralysent. Je comprends que je n’ai pas pris le temps de défaire mes valises, ni même de regarder à la fenêtre. Maintenant que je réalise qu’on y voit la mer, il est temps de m’y arracher. Le séjour est passé sans moi. J’étais là, et je ne le savais pas. J’en conçois une tristesse et une culpabilité infinies, sans commune mesure avec les faits. Tu connais ce rêve étrange que je t’ai souvent décrit.
Il m’a hantée chaque nuit pendant des années. Et puis un jour je ne l’ai plus fait.
Ce jour-là, j’ai compris que l’été avait duré vingt-six ans. »

Elles sont amies d’enfance. L’une est inquiète, rêveuse, introvertie ; l’autre est souriante, joyeuse, lumineuse. Ensemble, elles grandissent, découvrent la vie, l’amour. Jusqu’à ce qu’un drame bouleverse le monde qu’elles se sont bâti... Un roman poignant sur l’amitié, le deuil, et sur ce point de bascule irréversible qui sonne la fin de l’insouciance.

Un gars de chez nous .


Manuel de survie à l'usage des incapables          Thomas Gunzig


Folio 
Gallimard
N° dans la collection: 5915
Date parution: 2015
Nb pages: 416
EAN: 9782070462230
prix 5.85 €

Présentation de l'éditeur

Jean-Jean est agent de sécurité. Le jour, il travaille dans l’un des supermarchés appartenant aux discrets frères Eichmann. Le soir, il se fait régulièrement battre par sa femme.
Blanc, Gris, Brun, et Noir sont les quatre enfants-loups d’une caissière cap-verdienne ayant contourné les lois du copyright reproductif. Ils sont impitoyables et prêts à tout pour parvenir à leurs fins.
Alors quand Jean-Jean se retrouve malgré lui responsable de la mort de leur mère, c’est toute la meute qui part en chasse…
Avec une ironie noire et grinçante, Thomas Gunzig nous entraîne dans la logique d’un monde aussi drôle que perverti.


C'est parti pour le prix des lecteurs du Livre de Poche, j'ai reçu la sélection de février 

Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante

Moshin HAMID

Comment s'en mettre plein les poches en Asie mutante

Le livre de Poche
Parution 02/09/2015
240 pages
EAN / ISBN: 9782253068426

Présentation de l'éditeur

Lecteur, lectrice : tu viens d'acquérir le nouveau roman de Mohsin Hamid. Grand bien t'en a pris. Car celui-ci va te permettre de découvrir comment t'en mettre plein les poches en Asie mutante. Le héros est né dans la plus insigne pauvreté au cœur de la campagne d'un pays anonyme du continent indien ; il va monter à la ville, parfaire son éducation, rencontrer l'amour, flirter avec la tentation politique, puis faire fortune par le plus inattendu des moyens. Voici quatre-vingts années d'une vie d'homme – « un homme fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n'importe qui » – à l'heure de la mondialisation galopante. Et si cette fable contemporaine te fait verser quelques larmes, ne t'en fais pas, car celles-ci jailliront du plaisir et de l'émotion que tu t'apprêtes à éprouver à sa lecture. Un petit bijou d’humour et d’humanité. À la fois émouvant, désespérant et lumineux. Frédéric Beigbeder, Le Figaro magazine.

Trois mille chevaux vapeur               Antonin Varenne

Trois mille chevaux-vapeur

Livre de Poche
696 pages
Date de parution : 30/09/2015
EAN / ISBN: 9782253087120
Prix 8.3 €

Présentation de l'éditeur


1852, pendant la 2e guerre anglo-birmane. Le sergent Arthur Bowman doit accomplir une mission secrète. Mais l’expédition tourne mal et les hommes sont capturés et torturés pendant plusieurs mois. Seuls dix d’entre eux survivront.
Londres, 1858. Alors qu'il noie son passé dans l'opium et l'alcool, Bowman découvre dans les égouts le cadavre d'un homme atrocement mutilé. La victime semble avoir subi les mêmes sévices que ceux qu'il a endurés six ans auparavant. Persuadé que le coupable est l'un de ses anciens compagnons de captivité, Bowman décide de partir à sa recherche.
De la jungle birmane à l'Amérique de la conquête de l'Ouest en passant par les bas-fonds londoniens, l'histoire d'une quête personnelle et de la métamorphose d'un homme, dans un monde en pleine mutation.
Venu du polar, Antonin Varenne rejoint la littérature populaire de haut vol, enjouée, référencée, intelligente. Un sacré bouquin. Thierry Gandillot, Les Échos.


La galerie des maris disparus         Natasha Solomons

La Galerie des maris disparus


456 pages
Date de parution:
10/02/2016
Langue:
Français
EAN / ISBN:
9782253194415
Prix : 7.90€


Présentation de l'éditeur

Londres, fin des années 1950. Le jour de son anniversaire, le mari de Juliet Montague s’est volatilisé. Ni veuve ni divorcée, elle n'a pas le droit de refaire sa vie selon les règles de la communauté juive à laquelle elle appartient. Elle s'efforce d'assumer le quotidien et d'élever au mieux ses deux enfants, Frieda et Leonard. Un an plus tard, alors qu’elle fête ses 30 ans, Juliet prend une décision insensée : elle s'offre un portrait à son effigie. C’est le début d’une nouvelle vie. Passionnée de peinture, elle va peu à peu repérer les talents émergents, frayer avec le gotha artistique de la capitale et ouvrir sa propre galerie. Seulement, la jeune femme reste enchaînée. Pour se sentir tout à fait libre, il lui reste un mystère à élucider...

Un roman d’émancipation passionnant par l’auteur du Manoir de Tyneford.

Une belle leçon de féminisme ! Figaro Madame. 


Et un petit SP pour finir

Des hommes dépourvus de sentiments              Peter Guttridge

Rouergue
Traducteur : Jean-René Dastugue
février 2016
336 pages
22,50 €
ISBN : 978-2-8126-0998-5

Présentation de l'éditeur

Il suffit parfois d’un hasard. Un homme qui patiente dans la salle d’attente d’un tailleur, dans une petite ville d’Asie du Sud-Est. Sur une table basse, protégées par une plaque de verre, les cartes de visite de clients du monde entier. Parmi elles, celle de quelqu’un qui devrait être mort depuis trente-cinq ans. Un nom qui pousse l’homme à s’envoler immédiatement pour Phnom Penh, où trente-cinq ans auparavant un commando d’élite fut envoyé pour délivrer trois prisonniers de la sinistre prison S21. Là les Khmers rouges détenaient, torturaient et mettaient à mort des centaines de malheureux, alors même que les jours du régime étaient comptés et l’armée vietnamienne massée aux frontières. À ce détail près qu’il y avait un quatrième prisonnier. Que les choses n’ont pas tourné comme prévu. Et qu’aujourd’hui les morts reviennent d’entre les morts et doivent payer pour leurs crimes.
Peter Guttridge signe un thriller sans merci où, sur les décombres du pays khmer et dans le décor de ses temples fabuleux, la traque engagée par un homme assoiffé de vengeance ranime les fantômes de l’une des dictatures les plus sanglantes du vingtième siècle.