vendredi 30 juin 2017

Bilan de lecture de juin

Bilan de lecture de juin

Sous le soleil exactement, c'était juin, le retour de l'été  ♥

Un mois lecture mais avec de belles découvertes littéraires, une rencontre avec Akli Tadjer , souvenez-vous j'avais adoré "La meilleure façon de s'aimer" , il faisait une escale littéraire au Novotel de Bruxelles.  Un super moment.

J'ai aussi eu la chance et l'immense joie d'animer une rencontre avec Geneviève Damas à la librairie La Licorne que je remercie, un super moment autour de son dernier roman Patricia.

Voici mes lectures, comme chaque fois, si mon papier est publié, il suffit de cliquer sur la photo pour y avoir accès.

Bel été à vous.


Du belge pour commencer ☺, le dernier opus de Francis Dannemark





J'adore Peter May, dans la série "Assassins sans visages"




Un thème brûlant d'actualité, les migrants mais un regard bienveillant, avec de l'espoir



Un magnifique premier roman,  merci à Nath,  ma copine parisienne de m'en avoir parlé.




Oh que j'aime ça, retour en 1972 pour le troisième opus de la série




Et pour terminer ma lc avec ma binôme Julie


Deux super bd's , un régal





Je l'ai dévoré, il a 10 ans, il est HP et il nous explique ce qu'il vit.



Et je termine le mois en commençant un petit polar italien.


mercredi 28 juin 2017

Père inconnu -Patrick Denys

Père Inconnu   -  Patrick Denys

Père inconnu

Grasset
Parution : 12/04/2017
Pages : 240
Format :140 x 205 mm
Prix : 19.00 €
Prix du livre numérique: 13.99 €
EAN : 9782246812463


Présentation de l'éditeur

Paul n’a jamais su qui était son père.
Dans les années soixante-dix, il découvre ce qu’on lui avait toujours caché.
Durant l’exode de 1940, Dorine rencontre Ludovic, curé d’une paroisse bretonne.
Coup de foudre : un enfant naît de ces amours interdites.
Le scandale de cette liaison, le désastre qui s’ensuivra et le broyage de ce père inconnu par la hiérarchie de l’Église ont pour cadre une Bretagne travaillée par la Résistance et les mouvements autonomistes.
L’Océan ponctue de ses colères blanches ce récit autobiographique, devenu roman d’une passion impossible détruite par les préjugés.

Mon avis

Merci à Nath ma copine parisienne d'en avoir parlé avec passion et à Anne des Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce magnifique récit.

J'aime découvrir les premiers romans et celui-ci est autobiographique et intense.

Nous sommes en Bretagne, en 1940.  Dorine a deux filles d'un premier mariage, après le décès de son mari, elle a épousé en secondes noces François Le Gall, un marin.  Ce n'est pas un mariage d'amour mais de cette union est née une troisième fille.  Dorine a une passion : la mer et son voilier "Le Buan".

Patrick Denys nous décrit sa Bretagne à merveille, c'est presque un personnage à part entière. Les descriptions des paysages, de la mer, des marins sont superbes.

1940, François est parti à la guerre. Un résistant, capitaine mais aussi prêtre s'installe chez Dorine, il s'agit de Ludovic Chambrin.

Ce sera le début d'une passion de laquelle naîtra Paul.  Paul Bernard, un nom d'emprunt donné à la va-vite à la mairie, un enfant né de parents inconnus...

François rentrera de la guerre et répudiera en quelque sorte Dorine, l'installant dans une petite maison à Benodet, confiant leur fille à sa soeur.  C'est là que grandira Paul, sous le poids de la honte, du déni, sans savoir ce qu'est un père.

Dorine et Ludovic continueront à se voir malgré l'ingérence du pouvoir ecclésiastique qui écarte Ludovic en l'affectant dans une autre paroisse.  Une passion, un déni.  Ludovic est partagé entre la peur de gâcher sa vie et le questionnement de l'amour à donner aux autres... et lui ? Sa propre existence doit-elle être autre ?

Un magnifique premier roman émouvant.  Une plume authentique, sincère donnant la parole alternativement à Paul, Ludovic, Dorine et Jeanne la bonne de Dorine.  Un roman montrant les forces et les failles de chacun, parlant de la quête du père, la résilience et le pardon.

Un excellent moment, merci encore à Nath  de m'avoir donné l'envie de découvrir cette pépite.  Une plume à suivre que je vous recommande.

Ma note : 9.5/10 pas très loin du gros coup de ♥

Les jolies phrases

Tu as raison, le possible ça n'existe pas.  Les choses sont ou ne sont pas.

C'est quoi la raison ? Le désenchantement, l'ennui, l'aversion ? Et c'est quoi l'amour ? Devenir folle, sans doute.  Folle de bonheur.

Ludovic cherchait le regard de Dorine et continuait de l'éviter dès qu'il le croisait, ce jeu d'esquives devenait irrésistible et cela n'avait rien à voir avec l'âme, rien qui fût pensé ou réfléchi, cela venait du creux de son ventre, un désir immense de sentir sa peau contre la sienne.

Enfermé dans votre caverne, que saviez-vous du désir ?  Sans doute vous étiez-vous fait une représentation du feu mais aucun incendie ne vous avait encore embrasé.  Vous ignoriez encore que les brûlures ne sont pas de l'ordre de la pensée, mais de l'affection.  Vous vous croyez à l'abri de l'humanité des autres, ignorant qu'elle peut être tout simplement désirable; cette découverte inattendue vous était insupportable.  A quel moment avez-vous posé vos lèvres sur la bouche de cette femme ?  L'avez-vous dénudée ce jour-là? Était-ce pour vous une première fois ?

Quand on n'a plus rien à partager, disait-elle, la présence de l'autre est une souffrance.

Pour nous, la religion, c'était le respect des choses saintes, et les choses saintes, ça n'était jamais triste, ça ne faisait peur à personne.

Depuis la naissance de l'enfant, tout se passe comme si les liens de sa vie et de sa conscience s'étaient délités.

Vous ne m'avez pas donné votre nom, vous ne m'avez rien donné.  Ma mère non plus ne m'a pas donné mon nom.  Il a fallu en inventer un à la sauvette pour l'état civil.  Même les fruits vénéneux ont leur nom.

Avez-vous jamais songé à cela, à la perte ou au refus du nom comme un dépouillement, une mise à nu ?  L'irrémédiable amnésie, l'oubli du nom de l'autre, comme s'il n'existait pas.  La béance de ce vide.

Savez-vous que c'est vertigineux, la lacune du nom ?
 Nom du père :               Nom de la mère :
Deux points et le vide de l'espace blanc sur une carte d'identité !  Comment un arbre pourrait-il s'épanouir si les racines ont été coupées, qui le raccordaient au sol ?

Et pourquoi pas l'amour de soi-même ?  Peut-on vivre heureux, se demande-t-il, si l'on ne donne pas une priorité au goût de sa propre existence ?

Le corps est à l'âme ce qu'est la bête au dompteur, une bête fauve et dangereuse et familière des ruses du "malin".

dimanche 25 juin 2017

L'île au rébus - Peter May

L'île au rébus     -    Peter May




Rouergue
Traducteur : Ariane Bataille
avril 2017
304 pages
20,00 €
ISBN
978-2-8126-1041-7


Présentation de l'éditeur

Voilà vingt ans qu’Adam Killian est mort sur Groix, cette île où jamais aucun crime n’avait eu lieu de mémoire d’homme mais où ce retraité anglais, passionné d’entomologie, a été brutalement assassiné. Et depuis vingt ans sa belle-fille tient scrupuleusement le serment qu’elle lui a fait de ne rien déplacer dans son bureau, là où le défunt a laissé des indices qui permettraient à son fils de confondre son meurtrier, sans imaginer que celui-ci trouverait la mort quelques jours après lui ni que personne ne parviendrait à identifier le coupable. Tenu par sa promesse d’élucider cette quatrième affaire non résolue du best-seller Assassins sans visages, Enzo Macleod, le spécialiste des scènes de crime, débarque sur la petite île bretonne où nul ne souhaite voir ressurgir ce fait-divers infamant. Dans le bureau d’Adam Killian l’attendent un étrange rébus et les plus insondables secrets de la vie d’un homme.
Avec cette nouvelle énigme de sa série française, Peter May nous invite à un huis clos oppressant sur l’une des îles les plus fascinantes du littoral breton.

Mon avis

Enzo Mac Leod est spécialiste des scènes de crimes.  Il s'est fait la promesse d'élucider des affaires non résolues, celles dont traite le best-seller "Assassins sans visages".  Son meilleur allié : les nouvelles technologies.

Il arrive sur l'île de Groix où il y a plus de 20 ans, Adam Killian, un retraité anglais, passionné d'entomologie avait trouvé refuge.  Un peu avant sa mort, il s'était entretenu avec sa belle-fille Jane en lui disant que si malheur lui arrivait, son bureau devait rester en l'état, des indices permettant de comprendre à son fils Peter ce qui s'était passé.  Peter malheureusement devait disparaître à son tour.

L'affaire n'a jamais été résolue, un homme, Kerjean, taciturne, violent avait été soupçonné puis libéré.

Enzo Mac Leod débarque sur cette île bretonne, il n'est pas toujours le bienvenu, les gens sont hostiles car il va remuer le passé.

Petit à petit les choses se mettent en place, très lentement.  On découvre les habitants de l'île, leur rancoeur, la psychologie des personnages, que cachent-ils depuis si longtemps ?

Peter May comme toujours nous enchante dans la description de ces paysages insulaires, il fera tomber le masque de chacun .

Des intrigues, des secrets, rebondissements et fausses pistes à souhait, le tout en compagnie d'un bon whisky bien entendu.

Fidèle à lui même, Enzo Mac Leod résoudra-t-il ce rébus?  Comprendra-t-il les indices disséminés dans le bureau que personne n'a compris jusqu'ici  pour ne pas démentir à sa réputation?

J'ai comme toujours passé un excellent moment en compagnie de l'écriture de Peter May.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

- Vous croyez au destin ? Non. Mais parfois, il est agréable de croire que quelque chose d'aussi parfait était planifié.  Que notre existence a un sens, en fin de compte.

- Vous avez raison, le manque ne disparaît jamais. C'est drôle n'est-ce-pas, comme on parvient à remplir sa vie avec d'autres choses ?  Le travail devient une passion.  Les hobbies deviennent des drogues.  Pourtant, à la fin de la journée, on se retrouve seul avec soi-même.

Les gens qui perdent leur liberté s'attachent à des choses susceptibles de donner un sens à leur vie, une raison d'exister.  Ordre, routine, rite, des choses qui rythment le passage du temps, le concrétisent.

oui, mais n'est-ce pas souvent ce qui crève les yeux qui passe le mieux inaperçu ?

jeudi 22 juin 2017

Ne reviens jamais - David Bell

Ne reviens jamais

David Bell


Ne reviens jamais



Actes Sud
Actes Noirs
Mai, 2017
368 pages
traduit de l'anglais (États-Unis) par : Claire-Marie CLÉVY
ISBN 978-2-330-07826-3
prix indicatif : 22, 80€


Présentation de l'éditeur



Bien qu’elle étudie l’histoire, celle de son pays, à l’université de l’Ohio, Elizabeth Hampton se révèle dangereusement ignorante dès lors qu’il s’agit d’aborder celle de sa propre famille.
Quand un coup de fil de la police informe la jeune femme du décès de sa mère, Elizabeth est doublement choquée d’apprendre que la mort est considérée comme “suspecte”, et que son frère Ronnie, handicapé mental, pourrait être impliqué. Ce dernier, qui vivait toujours avec leur mère au moment du drame, et dont les crises de colère à répétition inquiétaient son entourage, est hospitalisé d’office. Alors que le doute sur l’innocence de Ronnie semble gagner jusqu’à ses plus fidèles soutiens, Elizabeth reste convaincue qu’il n’a rien à voir avec tout ça. Mais qui, dans ce cas, a bien pu vouloir tuer une tranquille et paisible retraitée ?
Derrière le calme de façade d’une petite ville du Midwest américain, David Bell met en scène un nouveau drame familial sombre et captivant. Et s’affirme, avec ce troisième roman, comme l’un des maîtres actuels du thriller psychologique.

Mon avis

Elizabeth Hampton étudie et enseigne l'histoire à l'université de L'Ohio.  A 26 ans, elle se veut indépendante et a bien l'intention de mener sa vie comme elle l'entend.  Elle a un frère Ronnie vivant toujours avec sa mère Leslie.

Elle est partie de chez elle depuis six semaines suite à une dispute au sujet de Ronnie.  Leslie voulait lui faire promettre de veiller sur son frère Ronnie, si un jour elle n'était plus là.

Un coup de fil lui annonce le décès de sa maman.  Elle se précipite pour réconforter Ronnie et elle apprend en arrivant que Leslie a été victime d'un meurtre et que son frère est le principal suspect.

Effondrée, elle trouve réconfort auprès de son oncle Paul qui avait promis de prendre soin de Ronnie.

Elizabeth doute de la culpabilité de son frère, elle est convaincue de son innocence d'autant plus qu'il se passe des choses bizarres ; un cambriolage à son domicile, un testament modifié...

C'est un grand format de 357 pages que j'ai littéralement englouti en peu de temps.  Ce drame psychologique familial est captivant et sombre à souhait.

De courts chapitres, un rythme lent au départ, le temps que les choses se mettent en place et le récit s'accélère au fil des pages.  David Bell distille avec finesse des intrigues, des pistes et indices.  Il y a des rebondissements, des fausses pistes et cela devient peu à peu un page turner.  J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lecture.

Je remercie les éditions Actes Sud pour cette surprise inattendue.


Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases

Et j'ai constaté une vérité universelle : la mort donne faim.  Soit parce que les gens décident de croquer la vie à pleines dents à la suite d'un décès, soit parce qu'ils ne savent pas de quoi parler en ce genre d'occasion.

La vieillesse est un putain de naufrage. C’est peut-être la seule chose pire que de se retrouver seul.

dimanche 18 juin 2017

Patricia - Geneviève Damas

Patricia      -    Geneviève Damas

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Gallimard - La Blanche
Parution : 18-05-2017
136 pages, 118 x 185 mm
ISBN : 9782072731792
Prix : 12,00€


Présentation de l'éditeur 


Au Canada, Jean Iritimbi, un Centrafricain sans papiers, rencontre, dans l’hôtel où il travaille au noir, Patricia, une cliente blanche qui s'éprend de lui. Pour le ramener avec elle à Paris, elle vole le passeport d’un Afro-Américain. Mais Jean Iritimbi n’a pas dit à Patricia qu’il a une famille au pays, une femme et deux filles. Il apprend en les appelant qu’elles sont en route pour le rejoindre. Hélas, le bateau qui les transporte fait naufrage. On annonce peu de survivants.

À partir d’une des tragédies de notre actualité, l’auteur a composé un roman bref d’une étonnante densité. C’est un texte à plusieurs voix, finement documenté et d’une grande émotion. Les trois personnages principaux parlent à tour de rôle, d’une voix juste, portée par une écriture orale et simple. Cette polyphonie offre une vision originale et sensible du drame des migrants.


Geneviève Damas

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Geneviève Damas est belge et vit à Bruxelles.  Après avoir terminé des études de droit, elle fait des études de théâtre à l'IAD.

Elle est comédienne, metteur en scène et bien entendu écrivain.

Elle adaptera au départ des romans pour le théâtre mais très vite se mettra à l'écriture théâtrale avec entre autres :

- Molly à vélo en 2004
- Molly au château en 2007
- STIB en 2009
- Paix nationale en 2012
- Mais il n'y a rien de beau ici !  en 2015

Son premier roman remporte entre autre le Prix Rossel et le prix des Cinq Continents - prix de la francophonie :

- 2011   Si tu passes la rivière   (Luce Wilquin)
- 2014   Benny, Samy, Lulu et autres nouvelles  (Luce Wilquin)
- 2014   Histoire d'un bonheur (Arléa)
- 2017    Patricia  (Gallimard)

Mon avis

Geneviève Damas signe ici un très grand roman, il est court mais très dense.  Comme toujours il est empreint de beaucoup d'amour et d'humanité.

Un thème d'actualité difficile, celui des migrants.  Un roman chargé d'espoir qui nous montre que nous pouvons agir à quelque niveau que ce soit dans un monde qui perd ses valeurs fondamentales de base; le devoir d'accueil.

Votre regard sur le problème des migrants ne peut que changer après cette lecture.

Le tour de force de Geneviève Damas est que l'on s'éloigne des images malheureusement trop connues et présentes dans l'actualité, le naufrage des migrants et les images des centres.  Elle sort de ces clichés pour nous amener ailleurs, vers la question de l'humain.

Ce sont trois personnages, trois voix, trois destins qui s'entrecroisent.  Il y a Jean Iritimbi, un centrafricain, Patricia une parisienne d'un milieu aisé et Vanessa, rescapée d'un naufrage.  Nous allons vivre leur parcours, leur vie, leur ressenti, leurs émotions.

Jean a quitté son pays il y a une dizaine d'années, il est arrivé au Canada dans l'espoir d'offrir une vie meilleure à sa famille restée au pays, ses femmes comme il dit : Christine et leurs filles Myriam et Vanessa.  Il a très vite compris que ce n'était pas gagné de faire comprendre cela au service d'immigration, il est devenu clandestin.  Il travaille au Niagara Falls Hôtel, c'est là qu'il croisera la route de Patricia, une touriste parisienne.

Patricia est seule comme lui, alors il tente sa chance.  Patricia sera sous le charme , elle fera venir Jean à Paris avec pour lui l'espoir d'une vie nouvelle, son secret enfoui au plus profond de lui.

Jean a besoin d'argent, il joue au casino, trouvera un travail, il doit envoyer de l'argent à ses femmes, il espère qu'ainsi elles auront une vie un peu plus confortable mais il se trompe.  Un jour Christine lui apprend qu'elles ont donné l'argent à un passeur et qu'elles arrivent le retrouver.  Jean se pose alors des questions partagé entre la joie de retrouver sa famille mais inquiet de ce qu'il reste de l'amour pour Christine.

Vous devinez le drame qui surviendra, un naufrage, seule Vanessa la plus jeune âgée de douze ans est rescapée murée dans un silence et une colère sourde.

L'écriture est magnifique, d'une intensité incroyable, toute en délicatesse et émotions.  Ce récit m'a émue aux larmes par son authenticité et l'humanité qu'il dégage.  Un roman porteur d'espoir.

Un bijou à lire sans attendre.

Nous ne devons peut-être pas porter toute la misère du monde mais nous pouvons tous à notre niveau faire en sorte que les choses changent, et redonner espoir et écoute à ceux qui ont tout quitté en espérant un monde meilleur.


Un immense coup de ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

La vraie richesse, c'est de rester avec ceux que l'on aime.

Elles disent que ça va, mais je n'en suis pas sûr, il y a de l'inquiétude au fond de leurs voix et, tout à coup, je comprends qu'elles sont en train de devenir comme moi, mes femmes, c'est bien plus qu'un continent que l'on traverse, c'est quelque chose d'invisible qui nous transforme et nous laisse sur le qui vive, à ne plus faire confiance à personne.

Tu mets le pied dans un endroit que tu ne connais pas, un endroit qui ne t'attend pas, un endroit pour lequel tu as tout abandonné et où il faudra, malgré tout, contre tout, faire ta vie.

Au petit matin, je monte dans la voiture, je descends au bout de la terre, tout au bout, et la peur ne me quitte plus, j'arrive à Villa San Giovanni, je prends le ferry, durant la traversée, j'observe les familles, je regarde les mères avec les enfants, les pères aussi, les mains qui se cherchent, les petits qui s'endorment au creux des bras et je pense que tout cela est un trésor que j'ai laissé derrière moi, si j'avais su, si j'avais su, comme j'espère n'avoir pas tout perdu.

Avancer, avancer toujours comme je n'ai cessé de le faire durant ces années, mais avancer pour quoi ? Vers tout ce que l'on perd, vers tout ce qui s'effondre ? Quel sens a encore, ma vie ?

Il faut quelqu'un pour la protéger, l'aider à grandir, lui donner une vie qui vaille le prix de la traversée.

Peut-être que les morts prennent possession de nos vies bien plus qu'on ne l'imagine.

Quelque chose en moi s'est détendu, je m'imagine que le trajet de retour se poursuivra sans accrocs, nous avons fait le plus dur, c'est ça que je me dis, mais je me trompe.  J'apprendrai, au fil des jours et des mois, cette alternance de brèves avancées et de violents reculs, ces courts moments de familiarité suivis de longues douches froides qui ne me permettront jamais de savoir où nous en sommes, toi et moi, si j'existe quelque part dans ta vie.

Au début, il paraît supportable, mais au bout de quelques minutes ton silence s'abat sur moi comme un orage.  Et je n'entends plus que lui dans la voiture ...

J'apprendrai, au fil des jours et des mois, cette alternance de brèves avancées et de violents reculs, ces courts moments de familiarité suivis de longues douches froides qui ne me permettront jamais de savoir où nous en sommes, toi et moi, si j'existe quelque part dans ta vie.

Si je m'écoutais, je poserais ma main sur ton dos pour te rassurer, pour que tu te sentes moins seule, certainement pour m'en convaincre aussi, mais depuis hier j'apprends à retenir mes gestes, ce sera ça aussi la vie avec toi, savoir que j'ai envie de te donner et de te dire, et garder, toujours garder, ne livrer qu'une portion congrue de ce que je voulais t'offrir, pour que tu puisses le recevoir, accepter ce qui t'arrive de moi. Donner à peine pour te laisser toute la place.

Il y a du bruit, beaucoup de bruit, imperceptiblement, tu t'approches de moi, comme si tu cherchais une protection; et ce mouvement ténu me rassure, il y a quelque chose entre nous, quelque chose que je ne peux nommer mais qui existe, qui commence à se construire ...

Ce centre, c'est comme une école, avec des docteurs.  Pour aller chercher la souffrance coincée à l'intérieur.

J'ai du mal avec le calcul et les conjugaisons.  C'est normal, dit le docteur Ronvaux, Vanessa a perdu toute sa famille, elle ne connaît plus que le singulier et la solitude.

samedi 17 juin 2017

SUISEN - Aki SHIMAZAKI

Suisen

Aki Shimazaki

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Actes Sud / Lemeac
Mars, 2017
10,0 x 19,0 
168 pages
ISBN 978-2-330-07212-4
prix indicatif : 15, 00€


Présentation de l'éditeur


À la tête d’une société prospère fondée par son grand-père, Gorô est marié avec une femme de bonne famille et père de deux enfants pour qui il a des ambitions claires. Il entretient deux maîtresses – dont une magnifique actrice –, il s’entoure de clients importants dans les bars et exhibe fièrement des photos de lui auprès de célébrités. Même s’il croit en mériter toujours davantage, Gorô trouve qu’il a bien réussi sa vie. Or, le jour où ses convictions sont une à une ébranlées, il est forcé de se regarder franchement dans le miroir, sans doute pour la première fois.

Dans ce roman, Aki Shimazaki plonge au cœur des blessures d’enfance qui deviennent parfois des failles à l’âge adulte.



Mon avis

Gorô est marié depuis 23 ans. Il est le président de Sakaya Kida , une entreprise familiale prospère.

Il a deux enfants, deux maîtresses et ne se prend pas pour rien. Toul lui est dû... Il estime que c'est comme ça.


Gorô n'a pas eu une enfance facile. Sa mère est morte lorsqu'il avait trois ans et un an plus tard, son père se remariait, puis est arrivée Aï, sa demi-soeur, beaucoup plus sensible que lui, qui lui a vite fait de l'ombre. Une jeune femme douée aux études, en musique - domaine dans lequel il excédait mais manquait de sensibilité.


Gorô est vraiment devenu un être imbuvable, imbu de sa personne, macho, pensant avoir tous les droits.

Sa fille Yoko a choisi des études de musique, son fils Jùn aimerait étudier la psychologie mais c'est hors de question car Gorô estime que c'est lui qui reprendra la présidence de Sakaya Kida.

Plus rien ne va plus pour Gorô, il semble bien que les choses changent. En un rien de temps, tout s'effondre autour de lui.

Sa maîtresse principale Yuri est actrice, elle lui doit tout selon lui car c'est Gorô qui l'avait présentée à son directeur de production. Il est invité à une réception à l'occasion de son dernier film "Ne me quitte jamais maman !". Un film et une chanson qui seront un des éléments central de ce roman. On y parle d'une jolie fleur jaune "Suisen", le narcisse.

Cette fleur lui fait penser à une étudiante Sayoko qui lui avait offert la veille de son mariage une cravate sur laquelle se trouvait dessiné des Suisen. Il se replonge dans son passé.

Une fois de plus, Aki Shimazaki nous décrit avec beaucoup de sensibilité le plus profond de l'âme humaine. Elle est comme chaque fois sobre en mots mais tellement juste. C'est encore un petit bijou.

Quelle sensibilité, j'adore.


Ma note : 9/10




Retouvez les deux premiers romans de ce cycle, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les précédents au préalable.



Azami 


Les jolies phrases


Après tout, qu'est-ce que c'est, l'amour ? J'aime bien toutes les femmes qui couchent avec moi. C'est tout. Les femmes aiment aimer, et les hommes aiment être aimés, voilà ce que je crois. Il faut en profiter.


Sayoko était différente de celles que j'avais rencontrées. Lorsque je lui ai dit que toutes les filles rêvent de se marier avec un prince charmant, elle m'a répondu :


- Une vie de Cendrillon, ce n'est pas mon rêve. J'adore apprendre en général. J'aime les défis : je veux exploiter mes propres possibilités. Je suis pauvre, mais je n'en ai pas honte. Je suis fière d'être occupée par mes études et mon travail.


Il m'était impossible d'imaginer sa vie. Je ne comprenais pas sa mentalité - pauvre mais fière de ses études et même de son emploi minable. Je croyais qu'elle faisait la brave. Pour moi, la pauvreté, c'est la honte.


Je me vante de fréquenter des célébrités. Mais qui est fier de me connaître ?

mercredi 14 juin 2017

Un chien en ville - Jules Gassot

Un chien en ville      

Jules Gassot


Rivages
Grand format 
140 pages.
Paru en : Avril 2017
Prix : 18.00 €
GENCOD : 9782743639907


Présentation de l'éditeur

Vous avez toujours rêvé de connaître les moindres pensées de votre chien ? Aux quatre coins du monde, Jules Gassot nous fait vivre cette expérience en retraçant dans dix courtes nouvelles le destin du meilleur ami de l’homme. Le chihuahua d’une starlette d’Hollywood ; le dalmatien d’un séducteur milanais ou encore le chow chow d’une esclave sexuelle chinoise addict à l’héroïne : tous ces chiens racontent avec sarcasme et ironie leur propre vie mais surtout celle de leur maître. Témoins privilégiés de nos bassesses les plus inavouables et de la superficialité de nos sociétés, qui de mieux placé qu’eux pour juger et questionner notre rapport au monde ? Avec une plume aiguisée et un humour décapant, Jules Gassot fait mouche à chaque fois. Il donne la parole à nos fidèles compagnons et nous fait vivre page après page une vraie vie de chien.

Mon avis

Des nouvelles pour changer.  Une démarche originale, comment nos amis à quatre pattes, les canidés nous perçoivent-ils ?

Jules Gassot a donné la parole à douze chiens dans douze capitales du monde.  Yorkshire, labrador, lévrier, chow-chow en passant par le chien des rues, chacun nous conte à sa façon une tranche de vie de leur maître.  L'occasion pour nous parler des habitudes alimentaires de l'homme, de ses joies, des ses solitudes ou de ses tristesses.

L'idée du chien permet à Jules Gassot d'avoir un regard critique sur l'homme et notre société aux quatre coins de la planète.

En route pour une ballade glaciale à Copenhague, à Prague pour suivre le destin d'un chien d'aveugles, à New York en compagnie d'un promeneur de chien, pour une errance dans les rues de Sarajevo.

Une vision de l'évolution des technologies  (internet à Londres) ou de notre addiction à celles-ci à Tokyo.

On y parle aussi de rupture à Berlin, de faussaire à Bruxelles, d'amour et de musique à Paris.

Un moment de lecture bien sympathique.  Un grand merci à Dominique et aux éditions Payot-Rivages.

Une jolie phrase

Tous les convives ont un portable pour colonne vertébrale.  Ils ne veulent pas vivre sur la Terre, mais naviguer sur le Web puisque Internet est la charpente sous laquelle ils abritent leurs démons. Avant, les regards de l'homme se tournaient vers les cieux, aujourd'hui, pour trouver des réponses, il pianote sur son clavier, Dieu est dans une machine.

dimanche 11 juin 2017

Martha ou la plus grande joie - Francis Dannemark

Martha ou la plus grande joie

Francis Dannemark



Castor Astral
ISBN 979-10-278-0120-6
15,00 EUR
192 pages
juin 2017

Présentation de l'éditeur




« Martha a perdu de larges pans de sa mémoire à la suite d’un accident. Elle parle peu mais elle voit tout. Et quel sourire ! Au début de l’été, en nous rendant dans un joli village au bord de l’Yonne, nous ignorions qu’une femme âgée allait nous dévoiler son passé et nous plonger dans l’eau froide du nôtre. Pendant ce temps, en Irlande, un vieil écrivain, dont j’étais le traducteur et l’ami, serait accusé de plagiat et disparaîtrait dans la nature.

Mais lorsque je repense à ces journées, j’ai envie de retenir tout ce qu’elles ont eu de tendre, de farfelu et de merveilleux. J’ai envie de parler de la plus grande joie de Martha, qui pourrait bien être aussi la mienne. Et la vôtre. »

De révélations en rencontres, la vie des protagonistes se transforme, faisant place à une grande joie, dans cette comédie dramatique où l’on retrouve la « petite musique » si fluide de l’auteur.

Charte graphique conçue par Florence Boudet et Chloé Poizat.

Mon avis

Martha et son frère Martin (notre narrateur) sont en route vers un petit village de l'Yonne pour y rencontrer Jeanne, une amie de leur père décédé depuis de nombreuses années.

Chemin faisant, ils s'arrêtent au bord de la rivière pour faire une pause et profiter un peu de ce cadre enchanteur.  (Les descriptions sont juste sublimes).

Martha a subi un grave accident domestique il y a deux ans, depuis sa mémoire lui joue des tours et sa santé est fragile.

Impossible de repartir et de rédémarrer la voiture.  C'est la panne !  Hasard, coïncidence, ils vont croiser Septime, un garagiste qui va les emmener au village chez leurs hôtes.

Rencontre providentielle, Septime deviendra leur chauffeur, attentif, serviable, amoureux de la nature, il sera toujours là au bon moment.

Martha et Martin venaient rencontrer Jeanne, une amie de leur père qui a un manuscrit à leur remettre.  C'est une toute vieille dame, charmante, bienveillante qui peu à peu leur racontera sa vie, le lien qu'elle entretenait avec leur père.

Secrets, destinées, amours défuntes ou à venir, Francis Dannemark nous emmène comme toujours à la rencontre de personnages remplis d'humanité.  J'ai eu le sentiment de côtoyer Jeanne, Martha, Septime, même au delà de la lecture.

Une bienveillance, de la joie, de la chaleur humaine, du coeur, c'est ce qui se dégage de ce magnifique récit.  La nature et les animaux y occupent comme souvent une place prépondérante.  La plume est fluide, on vit un moment "hors du temps", tout s'arrête porté par l'authenticité, la fragilité des personnages.  Martha, c'est vraiment la joie qu'elle sème autour d'elle, et c'est ce que l'on éprouve à la lecture de ce court et très beau roman.

Merci Francis, juste un moment de bonheur.

Ma note : ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

Vous savez, il y a un étrange mur invisible entre enfants et parents.  Et les enfants ont besoin de ce mur, ils s'en servent pour grandir.

L'amour, ça n'a pas la même valeur pour tout le monde.  Si tu cherches un bon jour pour être un peu réaliste, c'est aujourd'hui  !  La vie n'est ni noire, ni blanche, elle est souvent grise.

J'étais la pièce à laquelle on tient et qu'on n'a pas envie de perdre mais qu'on ne sait où mettre ...

J'ai connu quelqu'un qui avait eu un accident de voiture.  Après, sa mémoire, c'était comme une radio qui change de longueur d'onde sans prévenir.  Et parfois, il n'y avait que des parasites...

On dit que l'argent et le pouvoir font tourner le monde, pas l'amour.  Peut-être..., mais c'est l'amour qui l'empêche de tourner fou.

Tu ne verras ce côté-ci de la rivière que lorsque tu l'auras traversée et que tu seras de l'autre côté.

Parce que j'ai pensé qu'on est tout seul mais que si quelqu'un vous aime et qu'on l'aime de tout son coeur, on n'est plus seul, et ça, c'est merveilleux.

Ce qui m'avait vraiment touché, c'est ce qu'il disait des mots : "Les mots signifient tout, n'importe quoi et le contraire. C'est le ton qui compte.  C'est la lumière dans les yeux de la personne qui parle et dans ceux de celle qui écoute.  Le grain de la voix.  Une vibration dans l'aire.  La courbe qui dessine la main pendant que les mots filent.  Allez faire passer ça dans un texte...!  Ecrire est un métier affreusement compliqué. (Rire.) Je crois que j'aurais préféré jouer de la cornemuse.  Mais c'est très difficile de raconter une histoire en jouant de la cornemuse.  Comme c'est ça que j'aime, raconter des histoires, alors je continue à les écrire.

jeudi 8 juin 2017

Une bouffée d'air pur - Amulya Malladi

Une bouffée d'air pur

Amulya Malladi

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Mercure de France
Traduit par Geneviève Leibrich
12-01-2017
 ISBN : 978-2-7152-4511-2
 220 pages
Prix : 22.80 €

Présentation de l'éditeur


J’ai senti mes poumons comme écorchés en dedans par des ongles, comme si quelqu’un avait lancé de la poudre de chili rouge dans mes narines. J’ai inhalé à nouveau et c’était pareil. J’ai grippé ma gorge et fermé les yeux qui me brulaient et larmoyaient. Puis j’ai tenu le bord de mon sari contre mon nez dans l’espoir de dissiper quelque peu les épices dans l’air mais rien ne parvenait à assainir l’atmosphère… Si Prakash était venu me prendre à l’arrivée de mon train deux heures plus tôt, j’aurais été sauvée, hurlai-je intérieurement…


On est à Bhopal, en Inde, le soir du 3 décembre 1984, quand l’usine de gaz de l’Union Carbide explose, faisant des milliers de morts et de blessés.

La jeune Anjali attendait ce jour-là son mari à la gare. Très indifférent à son égard, il a oublié de venir la chercher.

Elle survivra, avec de lourdes séquelles, mais exige le divorce, ce qui est alors très choquant dans la bonne société indienne. Remariée plus tard à Sandeep, un homme bon qui l’aime et qu’elle aime, elle aura avec lui un petit garçon gravement handicapé physiquement, une conséquence de ce qu’elle a vécu à Bhopal.

Un jour, Anjali revoit par hasard son premier mari – qui découvre alors les catastrophiques suites de son insouciance d’autrefois. Peut-on oublier, peut-on pardonner, peut-on réparer ?

Amulya Malladi 



Amulya Malladi est née en Inde et y a fait ses études avant de partir vivre plusieurs années aux États-Unis – où elle a débuté sa carrière d’écrivain. Une bouffée d’air pur, son premier roman, a tout de suite eu du succès, suivi par cinq autres, traduits en plusieurs langues.

Elle vit aujourd’hui au Danemark, avec son mari danois et leurs deux fils. Elle n’avait encore jamais été publiée en français.

Mon avis

Le 3 décembre 1984, une explosion se produit dans une usine d'Union Carbide à Bhopal. Je m'en souviens, c'était chaotique, des milliers de gens sont morts ou blessés, une attaque d'une grande nocivité.

J’ai senti mes poumons comme écorchés en dedans par des ongles, comme si quelqu’un avait lancé de la poudre de chili rouge dans mes narines. J’ai inhalé à nouveau et c’était pareil. J’ai grippé ma gorge et fermé les yeux qui me brulaient et larmoyaient. Puis j’ai tenu le bord de mon sari contre mon nez dans l’espoir de dissiper quelque peu les épices dans l’air mais rien ne parvenait à assainir l’atmosphère… Si Prakash était venu me prendre à l’arrivée de mon train deux heures plus tôt, j’aurais été sauvée, hurlai-je intérieurement…

Anjali est à la gare de Bhopal ce soir là, elle attend son mari Prakash Mehra, un officier de l'armée.  Il l'a oubliée, si seulement il avait été à l'heure, Anjali son épouse aurait eu la vie plus belle.

Elle est là, à l'attendre et voit tout le monde autour d'elle s'effondrer.  Il faut fuir à tout prix. Anjali vivra mais paiera le prix fort.

Nous la retrouvons seize ans plus tard, elle est aujourd'hui mariée à Sandeep.  Elle souffre de crises d'asthme et son fils Amar âgé de douze ans est gravement malade suite au gaz inhalés des années plus tôt par sa mère.

Un jour, au marché elle croise Prakash dont elle est divorcée - fait unique en Inde seul 1 % des femmes sont dans cette situation.  Il est là devant elle avec sa famille.  Tout son passé ressurgit.

C'est un premier roman choral que nous propose Amulya Malladi, un premier roman écrit il y a de nombreuses années, il vient d'être traduit par Geneviève Leibrich et publié chez Mercure de France que je remercie pour ce bel envoi.

Anjali, Prakash vont revivre ce qui s'est passé seize années plus tôt.

Le rêve de la jeune Anjali de se marier avec un officier militaire et de vivre bien, un mariage arrangé et une toute autre réalité.  Le poids des traditions est fort en Inde, le divorce très rare.  Anjali a franchi le pas en espérant le bonheur mais à quel prix car le regard des autres est lourd à porter, pour ses parents c'est le déshonneur qu'ils portent.

Un premier roman qui nous parle finalement bien peu de la catastrophe de Bhopal mais nous fait découvrir la société, le poids des traditions, l'aspect politique avec le décès d'Indira Gandhi, les conditions des hôpitaux en Inde ... Il est également question de culpabilité, de pardon.

Une jolie plume. Je remercie Mercure de France de nous permettre de découvrir des auteurs du monde entier.


Ma note : un coup de ♥

Les jolies phrases

Le temps rend excuses et absolutions inutiles.  Il ne guérit pas vraiment, il éloigne simplement les mauvais souvenirs, si bien que le cerveau ne peut plus éprouver à nouveau la douleur envolée.

Tous les mariages ont des problèmes, mais les épouses ne s'enfuient pas et ne demandent pas le divorce pour autant.

C'était la malédiction de la société.  La femme était toujours à censurer.  Dans tous les cas ! Si elle était violée, c'était de sa faute.  Si elle était battue, c'était de sa faute. Si son mari la trompait, c'était de sa faute.

Ce n'est pas juste, a-t-elle dit, qu'un petit garçon soit au courant des restrictions dont pâtissent ses parents.  Les parents sont censés être infaillibles, être des créatures parfaites mais Anjali estimait que nous étions de mauvais parents parce que notre fils savait que nous étions faillibles. Pas parce que nous n'étions pas en mesure d'acheter des gombos tous les jours, mais parce que nous ne pouvions pas protéger notre fils ni le sauver de son propre corps.

Le fils était l'héritier, celui qui était censé prendre soin de ses vieux parents, tandis que la fille était le propriété de quelqu'un d'autre dont on se débarrassait à la première occasion sur les épaules d'un mari et de ses beaux-parents.

lundi 5 juin 2017

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

Beaucoup de jolies surprises dans ma Boîte aux lettres les derniers temps , seulement quatre achats, je m'améliore ☺



Allez c'est parti. Merci à Rouergue Éditions pour ce premier roman :

Il est temps de suivre un régime et d'apprendre à voler

Michelle Ballanger




Rouergue
mai 2017
288 pages
20,00 €
ISBN
978-2-8126-1277-0

Présentation de l'éditeur

Adam est écrivain public. Tous les après-midi, il écrit pour les habitants de sa petite ville posée au pied des montagnes de Dracula. Des lettres anonymes, des lettres d’amour, des lettres pour ceux qui sont tout près, ou bien ceux qui sont partis en France, partis et jamais oubliés. Dans sa maison où ne vivent plus depuis longtemps sa femme et sa fille, parties et jamais revenues, Adam héberge depuis l’hiver dernier Dragos, vieux, sale, gros et vendeur de poids de son état. Et Adam a finalement peu de temps pour penser à lui-même. C’est une bonne chose. Penser à lui, c’est penser à celles qui lui manquent. Il ne veut pas. Mais alors qu’Adam écrit des lettres en poste restante, des poèmes, des testaments, alors que chacun raconte son histoire et que les mots suivent leur chemin, le moment vient où les forces sont réunies, où les choses sont prêtes à basculer. Oui, il faut parfois vingt ans pour écrire une lettre, mais il est grand temps de suivre un régime et d’apprendre à voler, il est grand temps pour Adam, et pas seulement pour lui.
Avec grâce, avec douceur et légèreté, Michelle Ballanger nous emporte dans un premier roman aussi chatoyant que le chapeau d’un magicien dont sortiraient un jeune homme qui tricote des écharpes, une femme qui a bien vécu de l’amour des hommes, une princesse qui fait la manche, et bien d’autres encore, chacun avec sa vie glissée dans celle des autres.

Une envie, un court roman

L'enfant qui    -   Jeanne Benameur

L'Enfant qui

Actes Sud
Mai, 2017
128 pages
ISBN 978-2-330-07898-0
prix indicatif : 13, 80€ 

Présentation de l'éditeur

Trois trajectoires, trois personnages mis en mouvement par la disparition d’une femme, à la fois énigme et clé.

L’enfant marche dans la forêt, adossé à l’absence de sa mère. Il apprend peu à peu à porter son héritage de mystère et de liberté. Avec un chien pour guide, il découvre des lieux inconnus. À chaque lieu, une expérience nouvelle. Jusqu’à la maison de l’à-pic.

Le père, menuisier du village, délaisse le chemin familier du Café à la maison vide. En quête d’une autre forme d’affranchissement, il cherche à délivrer son corps des rets du désir et de la mémoire.

Et puis il y a la grand-mère, qui fait la tournée des fermes voisines, dont le parcours encercle et embrasse le passé comme les possibles.

Porté par la puissance de l’imaginaire, L’Enfant qui raconte l’invention de soi, et se déploie, sensuel et concret, en osmose avec le paysage et les élans des corps, pour mieux tutoyer l’envol.

Dans un genre différent mais cela m'intéresse

Les fous couronnés   -  Augustin Cabanès


Éditions Jourdan
ISBN : 978-2-87466-449-6
Prix TTC : 18,90 € 
Date de parution Belgique : 27/04/2017

Présentation de l'éditeur

Ils furent les plus grands dirigeants de leur époque, à la tête des royaumes les plus importants d’Europe, mais tous souffraient de défaillance mentale.

Sous la plume du Docteur Cabanès, découvrez les frasques de souverains aussi puissants que fous, ainsi que les conséquences parfois désastreuses de leurs actes.

Saviez-vous que...
– Jeanne Ire de Castille, dite la Folle, donnait audience devant le cadavre exhumé de son défunt époux ?
– le pieux roi Philippe II se livrait volontiers, sous couvert d’une dévotion excessive, à des cruautés qui iront même jusqu’à faire emprisonner son propre fils ?
– le tsar Pierre le Grand était coutumier de brusques accès de violence et ressentait un plaisir manifeste à voir couler le sang ?
– Charles VI, roi de France, dans ses accès de folie, tentait de tuer ses pages et son frère ?

Les exemples que renferme cet ouvrage sont nombreux : des hommes et des femmes qui furent à la tête de grands pays d’Europe et avaient cela en commun de tutoyer la folie.


Nathalie Bertrand m'en a vraiment donné envie, à la découverte d'un premier roman, merci aux Éditions  Grasset.

Père inconnu   -  Patrick Denys

Père inconnu

Éditions Grasset
Parution : 12/04/2017
Pages : 240
Format : 140 x 205 mm
Prix : 19.00 €
Prix du livre numérique: 13.99 €
EAN : 9782246812463

Présentation de l'éditeur

Paul n’a jamais su qui était son père.
Dans les années soixante-dix, il découvre ce qu’on lui avait toujours caché.
Durant l’exode de 1940, Dorine rencontre Ludovic, curé d’une paroisse bretonne.
Coup de foudre : un enfant naît de ces amours interdites.
Le scandale de cette liaison, le désastre qui s’ensuivra et le broyage de ce père inconnu par la hiérarchie de l’Église ont pour cadre une Bretagne travaillée par la Résistance et les mouvements autonomistes.
L’Océan ponctue de ses colères blanches ce récit autobiographique, devenu roman d’une passion impossible détruite par les préjugés.

Une commande de longue date, de la littérature québécoise,j'avais beaucoup aimé "Le léopard ne se déplace pas sans ses taches"

Le brodeur   -   Bianca Joubert

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Éditions Marchand de feuilles
Parution : 12 septembre 2012
ISBN-13: 978-2923896168

Présentation de l'éditeur

« Dans le dénuement j'ai trouvé l'abondance. » raconte Bianca Joubert parachutée à la lisière du Sahel dans un lieu sans miroirs, fenêtres ou vitrines pour lui rendre son reflet. Elle se retrouvera dans les gestes taciturnes d'un brodeur coincé entre ses croyances et la modernité au creux d'un village où les femmes marchent un enfant au dos, un plateau sur la tête en tricotant. Par delà les nuits où le silence est d'une telle qualité qu'on croirait entendre le scintillement des étoiles leur histoire se déploiera, cousue de malentendus et de non dits. Le brodeur quittera ce pays où il dessine des motifs magiques à l'échancrure des cols, où les sorcières concoctent des potions d'espoir avec des feuilles de baobab pour retrouver l'Occident et ses plantations d'oranges amères. Un livre en sfumato où l'on apprend à lire son avenir dans le profil des dunes.

J'avais apprécié "Désaxé" l'année dernière, voici le dernier opus de l'auteur de "L'hypnotiseur"

Playground     -   Lars Kepler

Playground

Actes Sud
Exofictions
Mai, 2017
14,5 x 24,0 
416 pages
traduit du suédois par : Lena GRUMBACH
ISBN 978-2-330-07825-6
prix indicatif : 23, 00€ 

Présentation de l'éditeur


Lors d’une mission de l’Otan dans le Nord du Kosovo, le lieutenant Jasmine Pascal-Anderson est grièvement blessée. Son coeur s’arrête pendant près de quarante secondes avant que les médecins ne parviennent à la réanimer. À son réveil, elle est persuadée d’avoir vu l’antichambre de la mort – une étrange ville portuaire évoquant la Chine ancestrale. Un monde sans foi ni loi sur lequel un gang fait régner la terreur pour s’emparer des “visas” des nouveaux arrivants, seuls viatiques permettant d’espérer un retour à la vie.

Des années plus tard, quand son fils de cinq ans doit subir une opération délicate nécessitant un arrêt cardiaque, Jasmine sait que le petit garçon n’en réchappera pas s’il se rend tout seul dans l’au-delà. Une solution radicale s’impose : provoquer chez elle un coma artificiel et l’accompagner de l’autre côté. Mais une fois réunis dans la salle d’attente entre vie et mort, mère et fils vont devoir affronter de terribles mercenaires sur le playground – véritable théâtre des horreurs.

Puisant dans les méandres de la mythologie chinoise, Lars Kepler est de retour avec un thriller surnaturel qui met aux prises l’amour filial avec la perversité humaine. L’homme serait-il fondamentalement voyeur, attiré par le spectacle macabre de la souffrance d’autrui ? Sur le playground en tout cas, les spectateurs assoiffés d’ultraviolence veulent en avoir pour leur argent.

Un grand merci à Karine Lebert pour l'envoi de son dernier roman

Les demoiselles de Beaune  -   Karine Lebert


Presses de la Cité
Terres de France
Parution le 06 avril 2017
400 pages
Prix : 20.5 €

Présentation de l'éditeur

Au XVe siècle, pour enterrer son douloureux secret, Balbine de Joinville va lier son destin à celui des hospices de Beaune. Un drame réaliste et sensible mêlant la petite et la grande Histoire.

Toute petite déjà, Balbine de Joinville aimait se promener dans les venelles de Beaune. Là, elle pouvait observer l'édification des hospices – les plus beaux de toute la Bourgogne ! – et rêver d'y prodiguer, un jour, des soins aux malades.

Mais, en 1454, si la jeune fille choisit de s'enfermer en ces lieux, l'année de ses dix-huit ans, c'est pour enfouir son drame et sa honte. Elle y reste toutefois par passion pour les herbes médicinales. 
Une passion qui nourrit un talent de thérapeute apprécié du médecin Maric Lambert. Ce dernier, veuf inconsolable, ne cache pas son attirance pour cette soeur hospitalière au lourd secret...

Pendant un demi-siècle, le destin tumultueux de Balbine de Joinville s'entremêle à celui des hospices de Beaune à leur apogée, comme les fils de laine d'une tapisserie chatoyante, tableau fidèle de la vie quotidienne d'alors.

J'avais aimé Piste Noire, je suis heureuse de retrouver Rocco Scavione pour une nouvelle enquête, merci aux éditions DENOËL

Maudit printemps   - Antonio Manzini


Denoël
Sueurs froides
304 pages

Trad. de l'italien par Samuel Sfez
ISBN : 9782207133705
Parution : 04-05-2017
Prix : 20.90 €

Présentation de l'éditeur

Chiara Breguet, héritière d’une riche famille d’industriels du Val d’Aoste, étudiante brillante admirée de ses pairs, n’a plus donné de ses nouvelles depuis plusieurs jours. Persuadé que cette disparition est inquiétante, Rocco Schiavone se lance dans une course contre la montre pour sauver la jeune femme et découvrir ce que dissimule la façade impeccable de ce milieu nanti. Pendant ce temps, la neige tombe sur Aoste en plein mois de mai, et cette météo détraquée ne fait qu’exacerber la mauvaise humeur légendaire de Rocco.

J'adore Peter May vous le savez alors hâte de lire la dernière anquête d'Enzo Macleod.

L'île au rébus  -  Peter May


Rouergue
Traducteur : Ariane Bataille
avril 2017
304 pages
20,00 €
ISBN : 978-2-8126-1041-7

Présentation de l'éditeur

Voilà vingt ans qu’Adam Killian est mort sur Groix, cette île où jamais aucun crime n’avait eu lieu de mémoire d’homme mais où ce retraité anglais, passionné d’entomologie, a été brutalement assassiné. Et depuis vingt ans sa belle-fille tient scrupuleusement le serment qu’elle lui a fait de ne rien déplacer dans son bureau, là où le défunt a laissé des indices qui permettraient à son fils de confondre son meurtrier, sans imaginer que celui-ci trouverait la mort quelques jours après lui ni que personne ne parviendrait à identifier le coupable. Tenu par sa promesse d’élucider cette quatrième affaire non résolue du best-seller Assassins sans visages, Enzo Macleod, le spécialiste des scènes de crime, débarque sur la petite île bretonne où nul ne souhaite voir ressurgir ce fait-divers infamant. Dans le bureau d’Adam Killian l’attendent un étrange rébus et les plus insondables secrets de la vie d’un homme.

Avec cette nouvelle énigme de sa série française, Peter May nous invite à un huis clos oppressant sur l’une des îles les plus fascinantes du littoral breton.

Il me semblait évident de lire le dernier Gilles Paris

Le vertige des falaises    -  Gilles Paris

gilles paris

Editions Plon
Broché: 256 pages
Parution : 6 avril 2017
ISBN-13: 978-2259252836
Prix : 16.90 €

Présentation de l'éditeur

Sur une île sauvage et désertée, Marnie, adolescente effrontée et fragile, vit au-dessus des falaises au cœur d'une imposante maison de verre et d'acier avec sa mère Rose et sa grand-mère Olivia, qui règne sur la famille et sur l'île tout entière.

Des plaines aux herbes hautes, des sentiers au bord de mer, la nature se révèle aussi cruelle que les mystères trop longtemps ensevelis.

Et si une seule personne détenait tous les secrets de cette famille et s'en libérait enfin ?

Après son best-seller Autobiographie d'une Courgette, adapté au cinéma par Claude Barras (Ma vie de Courgette), récompensé par deux César et sélectionné aux Oscars, Gilles Paris signe ici un émouvant roman choral qui se lit comme un thriller et se dévore comme une grande saga romanesque.

Il serait temps que je lise l'auteur, ses livres s'accumulent dans ma PAL, j'ai encore craqué

Un monde sur mesure   -  Nathalie Skowronek

Un monde sur mesure

Grasset
Parution : 08/03/2017
Pages : 198
Prix : 18.00 €
EAN : 9782246863335

Présentation de l'éditeur

« Des marchés où s’était épuisée notre arrière-grand-mère aux magasins de prêt-à-porter montés par nos parents, tout nous ramenait aux tailleurs juifs des shtetls de Pologne.
Quatre générations plus tard, on ne se fournissait plus dans le Sentier, à Paris, mais chez d’invisibles intermédiaires qui ramenaient la marchandise du Bangladesh, du Pakistan ou de Chine. Qu’importait la provenance des pièces, qui les avaient confectionnés et comment, nous devions reconnaître parmi les vêtements entassés les articles susceptibles de plaire. Il fallait être rapide, choisir juste. Nous prenaient de cours ces nouvelles enseignes qui ouvraient dans toute l’Europe. Le shmattès yiddish allait bientôt disparaître. »

N. S.

Au cœur de l’histoire familiale de la narratrice, le vêtement : d’un côté le magasin de son inconsolable grand-mère, peuplé des fantômes de la Shoah, de l’autre les flamboyants qui, tournant le dos à la tragédie, jouent le jeu de leur époque avant d’être dépassés par le succès. Entre eux, une jeune femme veut exister sans renier ses origines et les évoque avec une acuité sensible. La fin d’un monde, et peut-être la vraie fin du Yiddishland.

Merci à Béatrice et Myriam pour ce joli cadeau :

Petites surprises sur le chemin du bonheur  - Monica Wood

Petites surprises sur le chemin du bonheur

Kero
Parution le 12/04/2017
Traduit par Emmanuelle Heurtebize
400 pages
Format : 140*225
20.90€
ISBN : 9782366582659

Présentation de l'éditeur


A 104 ans, Mlle Ona Vitkus pensait en avoir fini avec les sentiments. Mais l’arrivée dans sa vie si ordonnée d’un jeune garçon pas comme les autres va tout chambouler.

Du jour au lendemain, la vieille dame se trouve embringuée au cœur d'une famille en plein tourment, et même dans un road trip inattendu et burlesque. Chemin faisant, elle découvre que la vie lui réserve encore bien des surprises, et, surtout, qu'elle a encore beaucoup à offrir à ceux qui croyaient avoir tout perdu…

Plein de charme, bouleversant… tout simplement magnifique.
Psychologies

Voilà 12 de plus, j'espère de n'en avoir pas oublié..

dimanche 4 juin 2017

CharlieB - Thelma Chris

CharlieB      

Thelma Chris

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Edilivre
Parution 21/03/2017
30 pages
Isbn 9782414037407
Prix 7 euros

Présentation 

"Il est trop tard pour tergiverser.  Clarisse s'engouffre dans une rame bondée.  Le coeur resté sur le quai, elle s'échine à supporter une fois de plus la rengaine qui l'accompagne chaque matin.  Coincée au milieu des badauds, elle n'imagine pas que sa vie pourrait changer radicalement aujourd'hui.  Tout arrive.  Et partout ..."


Thelma Chris

Criminologue de formation, Thelma Chris voue une profonde passion pour l'écriture.  Auteur de nouvelles portant sur les thèmes de la routine, de la déshumanisation des êtres et de l'exclusion, elle livre aujourd'hui sa dernière nouvelle. Son premier roman paraîtra prochainement.

Mon avis

Une nouvelle pour changer, en attendant la parution de son premier roman.  Rencontrée dans une librairie à Limelette lors de la journée des libraires, une chouette rencontre.

Clarisse prend le métro.  Un incident les immobilise dans le noir.  Tout est à l'arrêt car un attentat a eu lieu dans une autre rame.  Le décor est planté, un huis-clos commence.

Clarisse est subjuguée par un homme qui lui cède sa place en rentrant dans le métro.  Durant l'attente, elle si réservée, si solitaire, se livrera faisant le point sur sa vie.  Lui, Ethan l'écoute, l'a fait parler.

Elle est sous le charme, et pourtant... Qui est-il vraiment ?

Surprenant, j'ai aimé l'écriture, la vie, les émotions transmises, c'est intéressant.

Ma note : 8/10

Les jolies phrases

Faire semblant rend bien plus malheureux que de s'éloigner.  Pourquoi faire croire aux autres que tout va bien alors que c'est faux ?

Il faut oser avoir de la famille, des amours, des amis pourvu que l'on sache leur dire merde quand c'est nécessaire.  Tout alors s'équilibre.



L'envie de vous procurer la nouvelle, c'est disponible sur fnac ou Amazon voici les liens :

Fnac

Amazon


samedi 3 juin 2017

Bilan de lecture de mai

Bilan de lecture de mai

Un petit mois lecture à mon goût, je n'ai même pas commencé ma LC en binôme.  Du changement professionnel, de nouvelles habitudes à mettre en place, un coup de fatigue et une panne de lecture...

Du coup beaucoup moins de publications sur le blog, il va falloir que je résorbe mon retard...

Mon bilan est de 8 lectures

Dans ma Pal depuis février, une lecture difficile pour moi suite au contexte familial mais une plume sarcastique, pleine d'humour :



Celui là aussi cela faisait longtemps que je voulais le lire, j'ai vraiment beaucoup aimé, direction l'Inde et ses coutumes.




Une petite nouvelle d'une auteur franco-belge découverte un peu par hasard grâce à la fête des libraires.  A suivre !




J'ai lu aussi pour le prix des lecteurs de J'ai Lu - Page des libraires, les trois livres suivants :

Apprécié mais je l'ai trouvé inégal



Je pense être passé complètement à côté, j'ai eu du mal à le terminer



De loin mon préféré, autour du tableau de Georges de la Tour, à Lunnéville ou à Rouen, en 1639 ou 2004.  Des destins se tissent autour de ce tableau.  Un coup de coeur.




Un bon petit polar où les pages tournent toutes seules :




Et pour terminer le mois, un chouette recueil de nouvelles, la perception de nos vies racontée par des canidés.




Comme toujours cliquez sur la couverture, si mon avis est rédigé vous trouverez le lien vers l'article.


vendredi 2 juin 2017

Résultats du concours 750 "like"

Concours 750 "like"  -  Les résultats.




Voilà le sort en est jeté, merci pour votre participation, plus d'une cinquantaine de participants.

Avec mon fils et l'aide d'un compteur aléatoire, nous avons déterminé les gagnants du concours.

N'oubliez pas de me transmettre vos coordonnées en MP.

Je remercie encore Karine Lambert et "Le livre de Poche" et Denis Ralet et  "Telarcom" qui font faire 8 heureux parmi vous.

Merci encore pour votre fidélité.




5 Exemplaires de "Eh bien dansons maintenant" de Karine Lambert

Félicitations à :

  • Marie-Cécile COLLA
  • Cyru Mathide
  • Pascaline Tilkin
  • Marie Khanel
  • Dominique Fontaine Rosetti




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Un livre qui fait du bien, Gros coup de coeur, cliquez sur la couverture pour retrouver mon petit billet.

Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes.
Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire.

Marguerite a toujours vécu dans l’ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs cœurs se réveillent. Oseront-ils l’insouciance, le désir et la joie ?

Après le succès de L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, traduit dans de nombreux pays, Karine Lambert signe un roman lumineux sur la fragilité et l’ivresse d’une histoire d’amour à l’heure où l’on ne s’y attend plus.


3 Exemplaires de "Le cauchemar du président" de Denis Ralet

Les trois gagnants sont :
  •  Argali Lit
  • Lecture Marmotton
  • Lydie Berlan




Dans un registre différent, essai-fiction qui nous parle d'environnement, de ce que pourrait être la société dans une trentaine d'années.  Agréable à lire, très intéressant.

Né en 1963, Charles Chabrolles est élu Président de la République française en 2022.

Une explosion nucléaire en Antarctique place les hommes politiques et les consommateurs devant leurs responsabilités.

Le Président Chabrolles est confronté à des troubles climatiques, sécuritaires et économiques.

En 2027, l’Elysée est brièvement pris d’assaut.

Depuis sa retraite à Banon dans les Alpes de Haute-Provence, le Président Chabrolles observe la vie de ses contemporains de 2027 à 2046 : politique, éducation, économie, loisirs, violence, migrants …

Sous sa plume alerte, parfois cynique ou désabusée, le Président Chabrolles décrit les dérives d’un monde en quête d’équilibre.

Ses dernières paroles, en 2047, furent « Honte à ma génération ».

A travers l’autobiographie d’un ancien Président de la République écrite en 2046, cette fiction romancée nous donne une vision sans concession, parfois terrifiante, de nos trois prochaines décennies.