No home - Yaa Gyasi
Calmann Levy
janvier 2017
Traduit par Anne Damour
414 pages
ISBN 978-2-7021-5963-7
Présentation de l'éditeur
Deux soeurs à la destinée bouleversante.
Trois siècles d’histoire.
« Une réussite éclatante. »
Los Angeles Times
XVIIIe siècle, au plus fort de la traite des esclaves. Effia et Esi naissent de la même mère, dans deux villages rivaux du Ghana. La sublime Effi a est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l’océan traversé. Effi a ignore que sa soeur Esi y est emprisonnée, avant d’être expédiée en Amérique où des champs de coton jusqu’à Harlem, ses enfants et petits- enfants seront inlassablement jugés pour la couleur de leur peau. La descendance d’Effia, métissée et éduquée, connaît une autre forme de souffrance : perpétuer sur place le commerce triangulaire familial puis survivre dans un pays meurtri pour des générations.
Navigant brillamment entre Afrique et Amérique, Yaa Gyasi écrit le destin d’une famille à l’arbre généalogique brisé par la cruauté des hommes. Un voyage dans le temps inoubliable.
Roman traduit de l'anglais par Anne Damour.
« Il est impossible de ne pas être en admiration
devant l’ambition et la portée de No Home. »
The New York Times
« No Home a l’envergure de trois siècles entiers.
Chaque chapitre donne l’impression d’un roman miniature. »
New York Magazine
Mon avis
C'est un premier roman qui nous fait remonter le temps. Deux siècles et demi d'histoire à travers deux branches d'une famille.
Effia et Esi ont les mêmes ancêtres. Ce sont deux familles noires sur la Côte de l'Or, l'actuel Ghana.
Effia sera mariée à un anglais et ira vivre au fort de Cape Coast occupé par les anglais. C'est au décès de son père qu'elle apprendra que sa mère n'est pas celle qu'elle croit et l'existence de sa soeur.
Esi est enfermée dans le cachot des femmes du fort depuis deux semaines, elle sera vendue comme esclave.
Nous allons suivre en parallèle le destin des descendants de chaque branche retraçant l'histoire de l'esclavage, l'abolition de celui-ci, les tensions et discordes entre les "ashantis' et les "fantis", l'exode vers la liberté mais lorsque l'on est noir de peau est-on vraiment libre un jour ??
Un très beau premier roman de Yaa Gyasi salué par la critique américaine, une jolie fresque du combat quotidien mené par ce peuple en recherche de liberté.
Ma note : j'ai beaucoup apprécié mais il m'a manqué un petit "je ne sais quoi" pour être un coup de coeur. 9/10
C'est un gros coup de coeur pour ma binôme Julie des Petites lectures de Scarlett, son billet se trouve ici
Les jolies phrases
Et dans mon village, il y a un dicton sur les soeurs séparées. Elles sont comme une femme et son reflet, condamnées à rester sur les rives opposées de l'étang.
Les Ashantis avaient le pouvoir de capturer des esclaves. Les Fantis avaient la garantie d'en faire le commerce.
Au moins, quand il était esclave, son maître avait besoin de le maintenir en vie s'il voulait en avoir pour son argent; aujourd'hui, si H mourait, ils se borneraient à louer un autre homme. Une mule valait plus que lui.
Tu veux savoir ce qu'est la faiblesse ? C'est de traiter quelqu'un comme s'il t'appartenait. La force est de savoir qu'il n'appartient qu'à lui même.
Si au moment de faire quelque chose, tout te paraît clair, si tu es certaine, alors pourquoi regretter plus tard ?
1 commentaire:
J'avoue avoir été bluffée par la maîtrise littéraire et documentaire de l'autrice !
Certains personnages vont me poursuivre !
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