samedi 30 novembre 2024

L'adoption T5 / Le sourire du plombier - Zidrou & Monin

 L'adoption  Tome 5  

Le sourire du plombier  - Zidrou & Monin















Grand Angle
Parution : 11/09/2024
Scénario : Zidrou
Dessin : Arno Monin
Pages : 72
ISBN 979 1 0411 0318 8
Prix : 16.90 €

Présentation de l'éditeur


Une naissance et des demandes d’adoption qui aboutissent quand on ne s’y attend plus. Puis le deuil qui bouleverse tout.

C’est une famille où le papa espagnol a déposé une demande d’adoption en Espagne, et où la maman française a déposé une demande d’adoption en France. Une famille où les deux demandes aboutissent en même temps et comme souvent dans ces cas-là, une famille où la nature se remet en route, et la maman tombe enceinte.

C’est aussi une famille où celle qui souffre le plus est celle qui sort du ventre de la maman, car elle n’a pas été adoptée comme ses deux sœurs. C’est une famille où l’on va du coup adopter la petite troisième. Et c’est une famille où le deuil va frapper, laissant le papa seul avec ses trois petites adoptées.

C’est une tranche de vie ou plutôt de quatre vies, et c’est surtout une énorme tranche d’amour…


Mon avis

Joie de retrouver le duo Zidrou au scénario et Monin pour le dessin.  Aussitôt acheté, aussitôt lu.  Une petite merveille comme à chaque fois.

C'est l'histoire de la naissance d'une famille, Nathalie est française, Eduardo espagnol, ils souhaitaient l'arrivée d'un enfant.  Chacun a introduit une demande d'adoption dans son pays, elles ont abouti en même temps avec l'arrivée de Sethe et Doucha et dame nature a fait son travail, Nathalie a donné naissance à Clarissa quelques mois plus tard.

Leur père vient de mourir, les soeurs se souviennent de leur enfance, du décès de leur maman et de ce papa au grand coeur qui leur donna tant d'amour. 

C'est beau, lumineux, un récit comme j'aime qui nous parle de deuil, de sororité, de famille.  Beaucoup d'émotions et d'empathie. 

Le dessin de Monin et doux comme ses couleurs.  Beaucoup aimé l'originalité en début d'album de retranscrire la vision de la famille par les dessins d'enfant.

C'est un coup de coeur ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Pour faire bouillir la marmite, il ne suffit pas d'avoir de l'eau, il faut avoir du feu.

Les bons moments, il faut les provoquer.  Les mauvais arrivent tout seuls.


Dans la même série j'ai lu

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J'adore Zidrou vous pouvez retrouver les albums lus en cliquant sur cette page










jeudi 28 novembre 2024

La faune symbolique 2 / Le roi cerf - Servais

 Le roi cerf   -   Servais

La faune symbolique  Tome 2



















Dupuis
Parution : 11/10/2024
Pages :80
Coloriste : Raives
Isbn : 9782808505154
Prix : 17.95 €

Présentation de l'éditeur

Dieu, après avoir créé tous les animaux, reçut les doléances du cerf, qui lui demanda s'il pouvait être le chef des animaux. Dieu accepta et lui planta de belles branches feuillues sur la tête, mais que le vaniteux et craintif animal perdit vite au profit de bois secs... Dans la mythologie grecque, le cerf fut lui intimement lié aux figures de Diane, déesse de la chasse, et de l'imprudent Actéon. Chez les Celtes, il était associé au dieu Cernunnos...

De nos jours, le jeune Édouard, accompagné du garde-chasse Gilbert, arpente les forêts et découvre un « cerf-moine », sans bois. Dans les fourrés, une paire d'yeux ne perd rien de la scène. Ceux d'un braconnier que le grand-père d'Édouard semble tolérer, pour d'étranges raisons... Le cerf - et en particulier le mystérieux cerf blanc - va-t-il ajouter une nouvelle page à sa légende ?

Servais

Jean-Claude Servais naît le 22 septembre 1956 à Liège (Belgique). Son enfance paisible se déroule sous le signe de vacances et week-ends passés chez ses grands-parents à Jamoigne, dans la Gaume, où balades dans la nature, jeux et amitiés rythment son quotidien. Adolescent, alors que ses sœurs se passionnent pour les vêtements, lui achète des bandes dessinées et se voit déjà un avenir tout tracé dans le neuvième art ! Son père espère une passade. Mais l'amour du jeune Jean-Claude pour le dessin le pousse vite vers les bancs de la haute école St-Luc à Liège, en section Arts graphiques.

Dès 1975, avant même la fin de ses études, il fait ses premières armes dans Le journal Spirou et ses rubriques Carte blanche et Découvertes Dupuis. En 1976, désireux de renouer avec ses souvenirs d'enfance, Servais quitte Liège pour emménager avec sa grand-mère. Il ne quittera plus cette maison, qui accueillera par la suite sa femme et leurs trois enfants. En 1979, avec la collaboration de Gérard Dewamme, professeur rencontré pendant leur service militaire commun, il publie « Tendre Violette » dans la revue (À Suivre). De plus en plus demandé et désireux de multiplier les projets, Servais travaille alors dans trois styles distincts, ce qui lui permet de mener, en plus des albums de « Tendre Violette » (publiés chez Casterman à partir de 1982), les récits La Tchalette (Lombard) et Iriacynthe (Bedescope). Avec Dewamme, il réalise également Montagne fleurie chez Glénat (1988). A cette époque, le style de Servais s'affirme avec force, tout comme ses envies de récits profondément régionalistes. Une veine à laquelle il ajoute un soupçon d'anticléricalisme dans L'Almanach (Casterman, 1988), dont les planches seront ultérieurement découpées en deux volumes : Les diaboliques et La petite Reine. Servais chemine ensuite avec le barde wallon Julos Beaucarne pour L'appel de Madame la Baronne (Casterman, 1989), où son style graphique prend un tournant remarqué.

L'année 1992 sonne le début de la grande aventure avec Dupuis, avec la publication chez Aire libre des deux tomes de « Lova », l'histoire d'un enfant-loup en Gaume réalisée avec le coloriste Émile Jadoul, professeur à St-Luc. En 1994, le même tandem propose la collection « La mémoire des arbres », remarquable ode à la nature abritant de puissantes histoires humaines. La hache et le fusil en est le premier diptyque. Servais y développe, avec Gérard Frippiat (secrétaire de Julos Beaucarne) et Jean-Claude Bissot, une histoire inspirée de celle du meurtrier Roger Champenois. Au départ prévue pour un film, l'intrigue de La hache et le fusil propose des personnages ayant le visage de certains acteurs originellement prévus au casting. Complété aux couleurs par Raives, Servais poursuit la « Mémoire » avec Les seins de café (1995-1996), plongée dans le monde de la contrebande frontalière du début du 20ème siècle. Lui succède La belle coquetière (1997), suivant les pas d'une famille de hors-la-loi séduisants leurs victimes puis La lettre froissée (1999-2000), récit mettant en scène des enfants juifs cachés dans le château du Faing, tout près de chez Servais. Le dernier diptyque, Le tempérament de Marilou, paraît en 2003-2004. Les Éditions Dupuis, très attachées à Servais, rééditent La Tchalette et Isabelle dans cette même collection.

L'aventure de « La mémoire des arbres » laisse encore le temps, cette fois chez Aire libre, au stakanoviste Servais de créer d'autres histoires. Ainsi Fanchon (1998) puis le diptyque « Déesse blanche, déesse noire » (2001-2002). En 2003, Servais relance (sans Dewamme) la série « Tendre Violette », colorisée pour l'occasion. Deux nouveaux tomes sortent : Lucye puis le diptyque Les enfants de la citadelle. Afin de célébrer cette série devenue incontournable, la commune de Florenville accueillera un magnifique bronze sculpté par Francis Daras. En 2005, Servais publie les 2 tomes de « L'assassin qui parle aux oiseaux » en français et en patois gaumais chez Aire libre. En 2008, ce sera Le Jardin des Glaces.

2009 et 2010 marquent un tournant dans l'œuvre de Jean-Claude Servais, qui se lance dans la réalisation d'« Orval », où il raconte l'Histoire de la célèbre abbaye. En 2010, le Musée du Fourneau Saint-Michel (Saint-Hubert) accueille une exposition permanente de Servais. En 2011, une fresque de 50 m2 reprenant un dessin d'« Orval » est réalisée sur un pignon de Florenville, devenant une étape du « Parcours Servais », comprenant également une fresque à l'abbaye d'Orval. D'autres réalisations similaires ont été réalisés en dehors de la Gaume, à Tubize ou encore Louvain-la-Neuve.

Éprouvant le besoin de retrouver la nature, les bois, les animaux, Servais réalise alors Le Dernier Brame (2011). En 2012 et 2013 paraissent les deux tomes de « Godefroid de Bouillon ». Toujours chez Dupuis, Servais se lance ensuite sur « Les chemins de Compostelle » (2014-2017), pour 4 tomes suivant chacun un personnage en quête d'aventure.

En 2018, Jean-Claude Servais, qui a toujours contribué au rayonnement de sa région et de la Wallonie, reçoit du Gouvernement wallon le titre d'officier. Cette même année sort Le Chalet bleu, une ode à la nature doublée d'un poème rythmé par les âges de la vie et les saisons. En 2019, Servais publie Le fils de l'ours, contant la tragique histoire entre une montreuse d'ours et un riche paysan. La même année, Servais se voit consacrer au Musée en Piconrue, à Bastogne, la plus grande exposition jamais consacrée à son œuvre, avec une sélection de 120 planches originales et une scénographie immersive.

En 2020, Servais, toujours aussi attaché aux animaux, propose chez Dupuis Le loup m'a dit, où il retrace, entre conte et documentaire, l'histoire des relations entre loups et humains depuis la préhistoire. Conteur infatigable, Jean-Claude n'a pas fini de nous faire rêver. Ni de nous surprendre !

Indissociable de sa région de la Gaume, Jean-Claude Servais en explore le terroir et l'Histoire au gré d'albums développant un style graphique identifiable entre tous. Indissociable du catalogue Dupuis, grand maître de la bande dessinée franco-belge et prodigieux conteur, on lui doit de très nombreux albums essentiels, comme ceux de « La mémoire des arbres » ou encore ses participations à la prestigieuse collection Aire libre. Ouvrir un Servais, c'est la promesse de vouloir les ouvrir tous.


Mon avis

Second volume de "La faune symbolique"  après celui dédié au renard, c'est le cerf, roi des forêts qui est mis en avant.

Un dessin somptueux comme toujours, on ressent son amour à la nature et à ses bois.  

A travers des contes et légendes, des histoires courtes dont Edouard et son grand-père sont le fil rouge, on découvre tout sur les cervidés de nos Ardennes.

Le cerf et ses bois, symboles de la fertilité et de la renaissance, la nécessité de la chasse pour réguler la population, le cerf moine, sans bois, les faons, les daguets, la ramure du cerf, son velours qu'il frotte pour mettre à nu ses nouveaux bois.  La période du brame, le cerf qui défend sa harde.

Un moment de communion avec la nature, un album de Servais est pour moi synonyme de beauté, de plaisir à chaque fois.

De petites histoires, contes ou légendes nous régalent.  L'album se clôture par un texte d'Adrien de Prémorel.

Ma note : 9/10






mercredi 27 novembre 2024

Entre deux rives - Suzanne Aubinet

Entre deux rives   -   Suzanne Aubinet












Editions Parlà
Parution : 24 octobre 2024
Pages : 182
Isbn : 9782960328332
Prix : 17.90 €


Présentation de l'édition



Mais où es-tu ?
Entre deux rives, entre deux vies.

Entre deux rives est le récit croisé, entremêlé, de deux vies éraflées. Celle d’Aldo, 9 ans, petit garçon d’une maman-ciment. Celle de Jeanne, à l’aube de la trentaine, intervenante sociale pleine de fragilités. Des vies bouleversantes mais lumineuses de poésie, de vérité. Celle du quotidien.



Un roman choral, à l’écriture sensible, où se côtoient, se rencontrent et cohabitent des personnages tendres, doux et tourmentés évoluant dans un Liège sublimé, dans ses cafés, sur ses quais, ses pavés.




Suzanne Aubinet



Suzanne Aubinet est psychologue clinicienne, conférencière et formatrice, spécialisée dans l’aide à la jeunesse.

C’est dans ses années d’expérience professionnelle qu’elle puise l’inspiration pour son premier roman. Liégeoise depuis toujours, elle trouve dans sa ville natale le décor et l’ambiance dans lesquels évoluent ses personnages.

Grâce à une justesse d’analyse et un sens aigu de l’observation, elle allie expériences réelles et liberté narrative dans un texte fort, via une écriture de la sensation, à la fois franche et subtile.


Mon avis

Suzanne Aubinet nous propose un premier roman dans une jeune maison d'éditions liégeoise "Parla".

"Entre deux rives" c'est un roman choral où se croisent des vies.

"Entre deux rives" c'est le chemin qui mènera certains l'un vers l'autre, mais aussi la passerelle qui surplombe la Meuse, qui nous décrit sans la nommer, la ville de Liège, personnage à part entière du récit dont on reconnaît tout au long du récit les quartiers de la ville.

C'est l'histoire de Jeanne, une assistante sociale, qui croise et accompagne des vies. Il y a Leila, mais aussi Clothilde, une toxico, alcoolo menant une vie dissolue, Richard qui frappe, et surtout un tout petit gars Aldo, son fils qui suite à l'incendie de leur squat va se retrouver en orphelinat.  Il a tout perdu, plus rien à lui, plus de repères, une mère absente, il ne comprend pas la séparation.

C'est sombre mais de l'autre côté de la rive, il y a pépé, Jean-Marc aussi qui apporteront un peu de lumière.

Un récit fluide, agréable à lire, des mots bien posés, poétiques qui dirigent vers la lumière.  Un peu déstabilisée à la fin car ceci est le premier volet de l'histoire à suivre.


Ma note :  7/10


Les jolies phrases

Depuis l'incendie, il a l'impression d'emprunter le corps d'un personnage.  Il se sent ...  Il se sent comme quelqu'un qu'il ne connaîtrait pas, dans un endroit qui ne lui correspond pas, avec des choses qui ne lui vont pas, qui ne lui appartiennent pas.  











mardi 26 novembre 2024

Le banc - Luce Caron

 Le banc   -   Luce Caron
















Lamiroy
Opuscules #315
Parution : 04/10/2024
ISBN : 978-2-87595-947-8
Prix : 5 €

Présentation de l'éditeur

Dans cinq minutes, la cloche sonnera la fin de la récré. Parfois, sans broncher, elle reçoit un ballon dans le nez. Que le tir soit mal intentionné ou mal cadré, elle fait mine de l’ignorer. Élisa a douze ans. Elle est à la moitié de sa scolarité, il lui reste six ans à purger. Avec nostalgie, elle s’imprègne des cris et des rires qu’elle entend pour la dernière fois. Le décompte final a commencé : douze heures et vingt minutes avant sa libération anticipée.


Luce Caron



Luce Caron est née en France en 1984 et réside en Belgique depuis 2004.

Après ses études au conservatoire Royal de Bruxelles, elle devient violoniste de profession et se produit en concert avec de prestigieux orchestres en Belgique et en Europe.

En 2022, elle publie « Mères indignes », son premier recueil de nouvelles.









Mon avis

Elisa a 12 ans, elle vient de changer d'école.  L'année avait bien commencé, elle avait rejoint "les sisters", elle était heureuse confiait-elle dans son journal.  Oui, mais cela n'a pas duré, très vite elle a été rejetée du groupe, victime de méchanceté, de harcèlement.   Une maman vigilante, un milieu scolaire aveugle.

Luce Caron traite la thématique du harcèlement scolaire.  Elle va droit au but dans son écriture, dépeint la violence ordinaire, verbale, physique, la cruauté des adolescents entre eux, au quotidien jour après jour.  Elisa se confie à son journal, on entre dans sa tête percevant ainsi l'incompréhension, le rejet, la culpabilité mais de quoi donc, le repli, la prise de conscience, l'amour de sa maman et une manière de lutter, de faire face. 

Un petit texte bien nécessaire qui fait réagir, à mettre dans toutes les mains, celles des ados aussi et surtout pour ouvrir la discussion et changer les choses.  L'écriture est d'une grande justesse.

Un petit livre à s'offrir, à offrir, à faire circuler ! 


Ma note : 9/10



Un mot sur la collection

La collection Opuscule des Editions Lamiroy sont des petits formats 10 x 14 cm de nouvelles de 5.000 mots paraissant depuis le 1 septembre 2017. Elle est ouverte à tout auteur - débutant ou confirmé.



C’est dans votre boîte !
Opuscule, une création originale belge qui trouve son rythme de croisière (300 numéros parus). Recevez chez vous un microroman signé d’une plume belge confirmée (Adeline Dieudonné, Isabelle Wéry, Xavier Deutsch, Stefan Liberski, etc.), d’auteurs en devenir ou de primoromanciers qui profitent de l’occasion pour nous émouvoir, interpeller, détendre… Une collection idéale dans laquelle picorer tout au long de l’année !
Michel Dufranne


Vous désirez proposer une nouvelle pour notre collection ?


(Une nouvelle est un récit habituellement court. Apparu à la fin du Moyen Âge, ce genre littéraire était alors proche du roman et d'inspiration réaliste, se distinguant peu du conte. À partir du 19e siècle, les auteurs ont progressivement développé d'autres possibilités du genre, en s'appuyant sur la concentration de l'histoire pour renforcer l'effet de celle-ci sur le lecteur, par exemple par une chute surprenante. Les thèmes se sont également élargis : la nouvelle est devenue une forme privilégiée de la littérature fantastique, policière et de science-fiction.)


Elle doit impérativement comporter +-5000 mots à envoyer à edition@lamiroy.be








dimanche 24 novembre 2024

Antipodes - Eric Lambé et David B

 Antipodes -  Eric Lambé et David B




















Casterman
Parution : 28/08/2024
Scénario : David B
Dessin : Eric Lambé
Pages : 122
ISBN : 9782203257726
Prix : 22 €

Présentation de l'éditeur


David B. et Éric Lambé, duo de prestige, nous livrent une aventure et une réflexion sur la nature humaine


Au milieu du XVIᵉe siècle, l’aventurier français Villegagnon installe une colonie sur un îlot proche de la côte brésilienne. Afin de communiquer avec les Indiens Tupinambas, il charge Nicolas, jeune catholique français, d’apprendre leur langue et de servir d’intermédiaire. Échappant de justesse au cannibalisme des Indiens grâce à ses talents de chanteur, Nicolas s’intègre peu à peu à la tribu : il vit nu, épouse une Indienne nommée Pépin, et mange même du Portugais ! Il tente surtout de comprendre les coutumes et croyances de ses nouveaux compagnons. Persécutés de toutes parts par des démons réels et imaginaires, les Tupinambas décident de partir en quête de la « Terre sans Mal », pays mythique qui devrait les éloigner définitivement du malheur. Mais la réalité s’avérera beaucoup plus dure pour les Tupinambas, Pépin et Nicolas…


David B.

Après des études artistiques, David B. travaille pour plusieurs magazines et est un des membres fondateurs de l’Association. Il y publie les 6 tomes de L’Ascension du Haut Mal, dont le 4e tome reçoit l’Alph-Art du meilleur scénario à Angoulême (2000). Dès 1992, il travaille en atelier avec Lewis Trondheim, Christophe Blain, Didier Tronchet, Joann Sfar, Emmanuel Guibert et Émile Bravo. C’est le début de ce qu’on appelle « la nouvelle bande dessinée », une génération d’auteurs qui révolutionne les codes du genre. Avant sa parution en 2000, il apporte grandement son aide à Marianne Satrapi pour concevoir et éditer Persepolis à l’Association. Il publie ensuite plusieurs albums auréolés de prix. En 2018, il crée la surprise en scénarisant le 37e tome d’Alix, Veni Vidi Vici. En 2023, il écrit Antipodes pour Éric Lambé, un grand récit d’aventures à dimension philosophique qui paraît chez Casterman en 2024.

Source : Casterman


Eric Lambé

Eric Lambé, dessinateur, a collaboré à diverses revues (Frigorevue, Frigobox, Bill, ou Pelure Amère dont il fut cofondateur) avant de signer son premier album, Les Jours ouvrables, aux éditions Amok en 1997. Il est également l’auteur de Sîfr (éditions Amok), Ophélie et les directeurs des ressources humaines (éditions Fréon) et Alberto G. (scénario Philippe de Pierpont, Frémok / Le Seuil).

Source : Casterman


Mon avis

Voici un roman graphique bien intéressant à plus d'un titre.  David B pour le scénario et Eric Lambé pour le dessin  se basent sur des faits réels et nous font réfléchir sur la colonisation et la soumission des peuples à l'évangélisation.

1557, dans un petit village Tupinambas près de la baie de Guanabara au Brésil. Nicolas est intégré au village, il leur montre comment les occidentaux dans les livres les représentent.  Faut vous dire que les Tupinambas sont une tribu guerrière anthropophage vivant dans la forêt.  Ils vivent nus, mangent en général leur prisonnier. A son arrivée, Nicolas avait été arrêté, il devait servir de repas à la tribu mais son chant a séduit les autochtones et il a réussi sa mission, intégré la tribu, appris leur langue. Il devait les évangéliser mais bon, il a préféré se marier à Pépin et adopter leurs coutumes, vivant nu entre autre.

Villegagnon qui commande l'expédition, le fait quérir, l'arrête ne comprenant pas la défection de Nicolas, sa perte de foi....  

On découvre la suite en bd, les persécutions réelles et imaginaires de la tribu qui décide de partir en quête de la "Terre sans mal" pour les éloigner du malheur.

C'est vraiment extrêmement bien réalisé, un scénario bien construit, un graphisme aux couleurs douces et adaptées, un dessin proche de la gravure.  Original !

Au final on se demande qui est le vrai sauvage ?


A découvrir !

Ma note 8/10

Une phrase à méditer !

Les rayons du magasin sont toujours pleins, les rayons de l'esprit de plus en plus vides.








vendredi 22 novembre 2024

Babioles - Christophe Kauffman

 Babioles - Christophe Kauffman












Murmure des Soirs
Collection Brèves du soir
Parution : octobre 2024
Pages : 104
ISBN : 978-2-931235-27-0
Prix : 16 €



Présentation de l'éditeur



Les babioles vont en groupes, en bans, en boîtes de douze.

Elles nichent dans les tiroirs, les fonds de poches, les poches de sacs, de sacs à chats dedans. Elles font le lit des souvenirs. Elles ne sont rien par elles-mêmes et tout pourtant.

On ne peut pas s’en séparer, quand bien même elles ne servent à rien, elles n’ont jamais commis cette erreur de servir, mais comment jeter le ticket du spectacle où on l’a rencontrée, elle ? Comment se débarrasser de l’itinéraire de cette fête qu’on n’a jamais trouvée ? De ce numéro qu’il aurait fallu appeler, il y a dix ans ? De ce stylo séché, médiocre, qui fut l’ancêtre de tous les autres ?

Les babioles vivent leur vie propre, sous-marine, à la crête de l'invisible, à l'orée des nostalgies, presque audibles mais d'une voix si fluette que le monde serait tenté de les oublier.

Et cela, il n’en est pas question !

L'auteur

Christophe Kauffman, né en 1968 à Liège, est un écrivain, comédien, conteur et metteur en scène belge.



Mon avis

Une nouvelle collection voit le jour chez Murmure des Soirs : Brèves du soir. Des textes très courts d'une ou deux pages.  Un sacré exercice !

Babioles : Chose sans importance. bagatelle, broutille. Petit objet de peu de valeur. bibelot. nous donne comme définition le Robert. Ou encore trois fois rien, bricole, colifichet, bibus, brimborion, bêtise, broutille, frivolité, futilité, rien, vétille, et pourtant rien c'est déjà beaucoup nous chantait Jane Birkin,  ce sont des petits riens mis bout à bout nous disent tout.

Tout sur nous, nos ressentis, de la  nostalgie, des polaroids, des ambiances, des réflexions intérieures, des questionnements, la beauté du moment, le temps qui passe et tant d'autres choses.

La magie de ces 62 textes courts, 62 chroniques brèves, précises, concises qui disent tout avec le minimum, l'essentiel , moins de 100 pages sont des respirations, des temps de réflexions.

La magie c'est la poésie qui s'en dégage.  Je ne suis pas adepte des textes courts, je préfère m'attacher aux personnages, prendre le temps et pourtant je suis heureuse d'être sortie de ma zone de confort et d'avoir découvert cette plume alerte et élégante.  Une belle découverte.

Ma note : 8/10









mardi 19 novembre 2024

Dans quel monde on vit - Ralph Vendôme

 Dans quel monde on vit  -  Ralph Vendôme


























Meo
Nouvelles
Parution : janvier 2024
Pages : 132
ISBN: 978-2-8070-0416-0
Prix : 16 €

Présentation de l'éditeur



Dans quel monde on vit…

Une femme révèle à ses enfants qu’une autre vie était possible, sans maternité. Un patron charismatique applique une notion particulière de la logique industrielle. Une jeune fille ne sait plus à quelle morale se vouer, qui sont les bons et qui les méchants.



Dans quel monde on vit…

Les artistes contemporains reculent plus loin encore les frontières de l’absurde.

La dictature est une affaire de famille.

Le routier se pend après avoir entraîné son camion sur une pente honteuse.

L’ange d’affaires retourne sa veste côté démon.



Dans quel monde on vit n’est pas une question, c’est un constat.

Ces onze nouvelles orientent le projecteur de manière à créer d’immenses ombres au tableau.

L'auteur

Ralph Vendôme, bruxellois, est né à Beyrouth et vit à Bruxelles depuis son adolescence. Il a publié La théorie du parapluie aux éditions du Scalde en 2019, un recueil qui explore les similitudes entre enfance et vieillesse, et L’horloge interne en 2020 aux éditions Lamiroy. Il a également contribué à plusieurs ouvrages collectifs de ce même éditeur avec ses nouvelles Les triplées (2021), La barque de mon père (2022), et Ma visite à l’Atomium (2023). En 2023, sa nouvelle Classe affaires a ouvert le numéro 308 de la revue Marginales dirigée par Vincent Engel.

Source : Meo





Mon avis

"Dans quel monde on vit" c'est un total de onze nouvelles qui nous alerte l'air de rien sur l'évolution du monde qui nous entoure.  

J'ai cherché une thématique centrale que je n'ai pas trouvée au premier abord car l'auteur nous emmène dans des univers différents  :

-  un "speed dating" particulier qui des futilités nous ramène à l'essentiel, à ce qui bouleverse nos vies, ici l'amour.

- le monde des affaires dans "Logique industrielle" où un patron de société convoque tout son personnel, la presse pour une annonce, on craint le pire et ce n'est pas celui qu'on croit.

- "Dans quel monde on vit"  nous entraîne dans le monde de la nuit. Pour survivre Nadia se prostitue, elle va croiser le chemin de voyous et être liée à une enquête policière.

- "Lola Aa@h" nous entraîne dans le domaine de l'art un peu particulier.

- "Riri, Fifi, Loulou" interroge sur la maternité et le monde du travail. 

- "Dans la haie"  c'est Colin qui se projette dans la vie des autres, il est voyeur et pas acteur, aveuglé par la réalité.

On parle encore d'amour, d'argent, d'art, de moralité, d'immoralité, de profit dans la société, de démocratie ou de dictature.

En regardant la couverture intrigante et en pensant à chaque nouvelle, je me suis dit mais bien sûr, le lien c'est la chute, le vertige , ce monde dans lequel on vit qui parfois nous échappe et nous entraîne ailleurs, loin de ce que l'on imagine. 


Une jolie plume fluide, qui pousse l'air de rien à la réflexion.

Ma note : 8.5/10

Les jolies phrases

L'essentiel est ce qui bouleverse votre vie.

La honte vient du regard des autres, des mots des autres, les jugements, les sentences.

Dissimulé dans la haie, gourmand d’instants volés, je n’en perdais pas une miette. Je respirais lentement et profondément, comme une plante verte.


J’aime l’idée d’une immobilité apparente que des forces invisibles nourrissent de l’intérieur. Grandir sans bouger.

Du même auteur j'ai lu

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dimanche 17 novembre 2024

Debout, les arbres ! - Carl Norac et Stéphane Poulin ♥♥♥♥♥

 Debout, les arbres !  -  Carl Norac et Stéphane Poulin  ♥♥♥♥♥

















Ecole des loisirs
Pastel
Parution : 25/09/2024
ISBN : 9782211330794
Prix : 15.50 €


Présentation de l'éditeur

Zad le sanglier adore les arbres. Parce qu'un arbre ne ment jamais et ne dit pas de bêtises. Par contre, Zad n'aime pas les gens. Ils sont les seuls ennemis de la forêt, ceux qui coupent tant de troncs sans réfléchir. Zad chasse les intrus avec sa catapulte à pommes de pin. Mais quand la société immobilière des Quatre Frères Grandes Mallettes décide de raser la forêt à grands coups de tronçonneuse, peut-être devra-t-il se rapprocher de la belette Miss Angel et des autres animaux de la forêt pour éviter cette catastrophe.

Carl Norac

Né à Mons en Belgique en 1960, Carl Norac écrit des livres pour la jeunesse dont la plupart sont publiés chez Pastel. Certains sont traduits en quinze langues.
Les mots doux, illustré par Claude K.Dubois, fut un best-seller aux U.S.A en 1998.
Les livres réalisés avec Louis Joos sont basés sur des voyages réels, en Norvège, en Indonésie, au Sénégal et au Québec.
Carl Norac est aussi un auteur de théâtre et de poésie pour adultes. Son recueil, Dimanche aux Hespérides, lui vaut une reconnaissance en Belgique et en France. Plusieurs prix littéraires et sa présence dans deux anthologies historiques récompensent cette publication. Grand voyageur, il parcourt le monde de l'Asie à l'Arctique. Carl Norac assure actuellement le cours d'Histoire de la Littérature au Conservatoire Royal de Mons, une école nationale pour les futurs comédiens. Il aime sillonner la France et la Belgique à la rencontre des enfants des écoles maternelles et élémentaires, pour y parler de ses livres et de ses voyages. Il vit à Olivet près d'Orléans. N'oublions pas qu'il est aussi le père d'une petite fée appelée Else. Carl Norac est ouvert au dialogue avec les enfants, les enseignants et ses lecteurs.

Stéphane Poulin


Stéphane Poulin est né à Montréal en 1961 et y vit toujours actuellement. Illustrateur prolifique, il a collaboré à plus d'une centaine de livres et remporté de nombreux prix nationaux et internationaux. Il a une prédilection pour la peinture à l'huile. C'est cette technique qu'il a utilisée dans « La vie en bleu », sa première collaboration avec Carl Norac.









Mon avis

Un magnifique album à mettre dans un maximum de mains ! C'est beau, malin, intelligent et une belle manière de parler d'écologie, de différence aux enfants.


Zad est un sanglier solitaire, il adore les arbres, les préfère aux gens car un arbre cela ne ment pas. Zad - j'adore le jeu de mots - à sa zone à défendre, sa forêt. Cela l'énerve un peu quand Miss Angel enlace les arbres, je vous l'ai dit, il n'aime pas les gens et il fait le dur, chasse les intrus avec sa catapulte à pommes de pin, mais en réalité il a un grand coeur. Il est solitaire et devrait peut-être avoir des amis car un grand danger menace la forêt : les Quatre Frères Grandes Mallettes décident de raser les arbres pour y construire des maisons.


Un livre qui s'adresse aux 6-8 mais à lire par tous, d'autant plus que le dessin de Stéphane Poulin est juste sublime. C'est une vraie immersion dans la forêt qu'il nous propose, on respire, on ressent le vent qui souffle, on sent l'odeur des bois, les couleurs sont magnifiques tout en douceur.


Ce livre je l'adore, lisez-le, offrez-le, il est vraiment extraordinaire.


Ma note : ♥♥♥♥♥










samedi 16 novembre 2024

Renard rusé - Servais

 Renard rusé   La faune symbolique -  Servais




























Dupuis
Parution : 13/10/2023
Pages : 80
Isbn : 978-2808502733
Prix : 17.95 €

Présentation de l'éditeur

Une jeune femme, de nos jours, se livre à une cérémonie chamanique, espérant découvrir son animal-totem par le biais d'un dessin automatique réalisé en état de méditation. Peut-être les qualités de ce dernier parviendront-elles à résoudre les problèmes qu'elle rencontre dans sa vie... Son totem se révèle être le renard. Un animal à qui l'on prête bien des fourberies, mais que Jean-Claude Servais va mettre en lumière dans toute sa vérité et son intelligence, au gré de légendes aussi étonnantes qu'inattendues.

Portés par l'imaginaire du maître et tout son talent graphique, vous assisterez ainsi à la distribution des queues, à l'époque où les animaux n'en possédaient pas, ou encore à la quête du renard pour délivrer la belle saison. Le tout en visitant Ésope mais aussi Le Roman de Renart, sur fond d'une formidable ode à la nature, plus que jamais la signature de Servais, grand maître de la BD actuelle et grand explorateur de notre imaginaire collectif.



Servais

Jean-Claude Servais naît le 22 septembre 1956 à Liège (Belgique). Son enfance paisible se déroule sous le signe de vacances et week-ends passés chez ses grands-parents à Jamoigne, dans la Gaume, où balades dans la nature, jeux et amitiés rythment son quotidien. Adolescent, alors que ses sœurs se passionnent pour les vêtements, lui achète des bandes dessinées et se voit déjà un avenir tout tracé dans le neuvième art ! Son père espère une passade. Mais l'amour du jeune Jean-Claude pour le dessin le pousse vite vers les bancs de la haute école St-Luc à Liège, en section Arts graphiques.

Dès 1975, avant même la fin de ses études, il fait ses premières armes dans Le journal Spirou et ses rubriques Carte blanche et Découvertes Dupuis. En 1976, désireux de renouer avec ses souvenirs d'enfance, Servais quitte Liège pour emménager avec sa grand-mère. Il ne quittera plus cette maison, qui accueillera par la suite sa femme et leurs trois enfants. En 1979, avec la collaboration de Gérard Dewamme, professeur rencontré pendant leur service militaire commun, il publie « Tendre Violette » dans la revue (À Suivre). De plus en plus demandé et désireux de multiplier les projets, Servais travaille alors dans trois styles distincts, ce qui lui permet de mener, en plus des albums de « Tendre Violette » (publiés chez Casterman à partir de 1982), les récits La Tchalette (Lombard) et Iriacynthe (Bedescope). Avec Dewamme, il réalise également Montagne fleurie chez Glénat (1988). A cette époque, le style de Servais s'affirme avec force, tout comme ses envies de récits profondément régionalistes. Une veine à laquelle il ajoute un soupçon d'anticléricalisme dans L'Almanach (Casterman, 1988), dont les planches seront ultérieurement découpées en deux volumes : Les diaboliques et La petite Reine. Servais chemine ensuite avec le barde wallon Julos Beaucarne pour L'appel de Madame la Baronne (Casterman, 1989), où son style graphique prend un tournant remarqué.

L'année 1992 sonne le début de la grande aventure avec Dupuis, avec la publication chez Aire libre des deux tomes de « Lova », l'histoire d'un enfant-loup en Gaume réalisée avec le coloriste Émile Jadoul, professeur à St-Luc. En 1994, le même tandem propose la collection « La mémoire des arbres », remarquable ode à la nature abritant de puissantes histoires humaines. La hache et le fusil en est le premier diptyque. Servais y développe, avec Gérard Frippiat (secrétaire de Julos Beaucarne) et Jean-Claude Bissot, une histoire inspirée de celle du meurtrier Roger Champenois. Au départ prévue pour un film, l'intrigue de La hache et le fusil propose des personnages ayant le visage de certains acteurs originellement prévus au casting. Complété aux couleurs par Raives, Servais poursuit la « Mémoire » avec Les seins de café (1995-1996), plongée dans le monde de la contrebande frontalière du début du 20ème siècle. Lui succède La belle coquetière (1997), suivant les pas d'une famille de hors-la-loi séduisants leurs victimes puis La lettre froissée (1999-2000), récit mettant en scène des enfants juifs cachés dans le château du Faing, tout près de chez Servais. Le dernier diptyque, Le tempérament de Marilou, paraît en 2003-2004. Les Éditions Dupuis, très attachées à Servais, rééditent La Tchalette et Isabelle dans cette même collection.

L'aventure de « La mémoire des arbres » laisse encore le temps, cette fois chez Aire libre, au stakanoviste Servais de créer d'autres histoires. Ainsi Fanchon (1998) puis le diptyque « Déesse blanche, déesse noire » (2001-2002). En 2003, Servais relance (sans Dewamme) la série « Tendre Violette », colorisée pour l'occasion. Deux nouveaux tomes sortent : Lucye puis le diptyque Les enfants de la citadelle. Afin de célébrer cette série devenue incontournable, la commune de Florenville accueillera un magnifique bronze sculpté par Francis Daras. En 2005, Servais publie les 2 tomes de « L'assassin qui parle aux oiseaux » en français et en patois gaumais chez Aire libre. En 2008, ce sera Le Jardin des Glaces.

2009 et 2010 marquent un tournant dans l'œuvre de Jean-Claude Servais, qui se lance dans la réalisation d'« Orval », où il raconte l'Histoire de la célèbre abbaye. En 2010, le Musée du Fourneau Saint-Michel (Saint-Hubert) accueille une exposition permanente de Servais. En 2011, une fresque de 50 m2 reprenant un dessin d'« Orval » est réalisée sur un pignon de Florenville, devenant une étape du « Parcours Servais », comprenant également une fresque à l'abbaye d'Orval. D'autres réalisations similaires ont été réalisés en dehors de la Gaume, à Tubize ou encore Louvain-la-Neuve.

Éprouvant le besoin de retrouver la nature, les bois, les animaux, Servais réalise alors Le Dernier Brame (2011). En 2012 et 2013 paraissent les deux tomes de « Godefroid de Bouillon ». Toujours chez Dupuis, Servais se lance ensuite sur « Les chemins de Compostelle » (2014-2017), pour 4 tomes suivant chacun un personnage en quête d'aventure.

En 2018, Jean-Claude Servais, qui a toujours contribué au rayonnement de sa région et de la Wallonie, reçoit du Gouvernement wallon le titre d'officier. Cette même année sort Le Chalet bleu, une ode à la nature doublée d'un poème rythmé par les âges de la vie et les saisons. En 2019, Servais publie Le fils de l'ours, contant la tragique histoire entre une montreuse d'ours et un riche paysan. La même année, Servais se voit consacrer au Musée en Piconrue, à Bastogne, la plus grande exposition jamais consacrée à son œuvre, avec une sélection de 120 planches originales et une scénographie immersive.

En 2020, Servais, toujours aussi attaché aux animaux, propose chez Dupuis Le loup m'a dit, où il retrace, entre conte et documentaire, l'histoire des relations entre loups et humains depuis la préhistoire. Conteur infatigable, Jean-Claude n'a pas fini de nous faire rêver. Ni de nous surprendre !

Indissociable de sa région de la Gaume, Jean-Claude Servais en explore le terroir et l'Histoire au gré d'albums développant un style graphique identifiable entre tous. Indissociable du catalogue Dupuis, grand maître de la bande dessinée franco-belge et prodigieux conteur, on lui doit de très nombreux albums essentiels, comme ceux de « La mémoire des arbres » ou encore ses participations à la prestigieuse collection Aire libre. Ouvrir un Servais, c'est la promesse de vouloir les ouvrir tous.

Mon avis

"La faune symbolique" est une nouvelle série proposée par Servais.  Objectif : mettre en avant un animal différent dans chaque volume à travers des légendes, des fables, des contes. 
Le premier tome est consacré au renard à travers entre autres "Esope" et le célèbre "Roman de Renart".

Juliette fait le lien entre les histoires à travers son animal totem mais cela reste un peu décousu. On y découvre avec émerveillement l'apparition des saisons, la symbolique des rêves, les caractéristiques du renard (rusé et malin et voleur), la peur qu'il occasionne.  

J'ai particulièrement aimé la fable de Victor et Léopold montrant que la richesse véritable est celle du coeur.

Fée ou sorcière font partie de l'imaginaire de Servais qui adore exploiter les légendes.

Le dessin est vraiment sublime, le renard dans tous ses aspects est juste magnifique.  Amoureux de la nature vous allez adorer cet album mis en couleur par Raives.  

Fidèle à sa tradition de joindre des mots à l'image, on retrouve un texte pour clôturer l'ouvrage,  "Renard, l'ardennais"  d'Adrien de Prémorel .

Ma note : ♥♥♥♥♥



Du même auteur j'ai lu


Beaucoup de titres, la liste est longue, il suffit de cliquer sur le lien pour avoir accès à ma chronique

Les chemins de Compostelle
Les chemins de Compostelle Tome 2
Orval
Tendre Violette 1. Julien
Tendre Violette 2 et 3
Le jardin des glaces
Fanchon
L'assassin qui parle aux oiseaux
Tendre Violette 4 et 5 L'alsacien et Lucye
Tendre Violette 6 et 7 Les enfants de la citadelle
Les chemins de Compostelle T3
Les chemins de Compostelle Tome 4
Le chalet bleu
La lettre froissée
Le fils de l'ours
Lova
Le loup m'a dit
Le loup m'a dit 2
La belle coquetière
Bellem