vendredi 11 août 2017

Le silence de Belle-Île - Laurence Bertels

Le silence de Belle-Île

Laurence Bertels



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Editions Luce Wilquin
Sméraldine
Parution le 10 février 2017
240 pages
ISBN 978-2-88253-530-6
EUR 20.-

Présentation de l'éditeur



La quarantaine discrète, Cédric ne s’est jamais senti aimé par sa mère, ni par sa grand-mère, ni par son épouse. Et l’être dont il est le plus proche, son grand-père, Jacques Le Garrec, notaire à Saint-Pierre-Quiberon, s’éteint à l’âge de quatre-vingt-trois ans.

Présent sur la presqu’île au moment du décès, Cédric y restera jusqu’aux funérailles, aux côtés de Clarisse, la jeune dame de compagnie de son grand-père.

Sept jours qui bouleverseront son existence.

La lecture du journal intime de sa grand-mère, devenue muette au lendemain d’un naufrage, ébranlera toutes ses certitudes, d’autant que Clarisse, elle aussi, se révélera bientôt sous un autre jour.
Ce roman tout en retenue, qui laisse au lecteur sa part d’imaginaire, nous emmène de Saint-Pierre à Belle-Île-en-Mer à travers trois générations.

Laurence Bertels est journaliste au service culturel du quotidien La Libre Belgique. Le silence de Belle-Île est son second roman, après La solitude du papillon paru en 2013 aux Éditions Luce Wilquin.

Mon avis

Cédric a 37 ans. De tout temps il ne s'est jamais senti aimé.  Ni par Françoise son épouse avec qui il cohabite - la distance est devenue trop grande, ni avec sa mère disparue à l'aube de ses vingts ans, ni avec sa grand-mère -  rigide, dure, prostrée dans un silence depuis des années.  Le seul homme dont il ressent l'amour est Jacques Le Garrec, son grand-père, notaire à Saint-Pierre-Quiberon, qui lui a donné jusqu'à son nom.

Il est près de lui lorsque celui-ci s'éteindra à l'âge de 83 ans.

Les funérailles auront lieu dans une semaine, il restera sur place à le veiller en compagnie de Clarisse, la dame de compagnie qu'il connaît depuis si longtemps.  Sept jours d'attente qui vont changer sa vie.

Morgane Perron est notaire, elle lui dévoilera le testament mais aussi une lettre, et lui remettra le journal intime de sa grand-mère, Jeanne Gueminez, c'était le souhait de son grand-père.

Cédric remonte alors le temps, il "revit" à travers ce journal le naufrage de l'Hirondelle, disparu à tout jamais avec les amis de son grand-père.  C'était en 1953.  "Le père Filou" avait bravé la tempête et était arrivé à Belle-Île, Jean son ami n'était jamais arrivé.

La mer, les embruns, le golfe du Morbihan et Belle-Île sont les personnages de ce magnifique roman. J'ai pris énormément de plaisir à la lecture étant passé la veille à Belle-ïle, j'y ai retrouvé les lieux, les anecdotes glânées sur l'île.

Ce roman, c'est un secret bien gardé qui va changer la vie, permettre de regarder au fond de soi, faire le bilan de sa vie et oser prendre un nouveau départ.

C'est fluide, c'est beau.  Cela devient un peu plus lent dans la découverte du journal pour permettre de prendre le temps de la réflexion, d'admirer les paysages, la mer,  de comprendre le mutisme de Jeanne et l'amour de Jacques.  Un roman qui nous dit que nous avons toujours le choix de modifier le destin et de prendre notre vie en main.

Ma note : 8.5/10



Les jolies phrases

Surtout reste toi-même. Le seul conseil que je puisse te donner serait d'acquérir un peu plus de confiance en toi et de profiter d'avantage de la vie.

Cédric n'avait pas pensé à le lui demander, et il réalisa à quel point les questions surviennent lorsque les réponses se sont envolées avec ceux qui les détenaient.

Si toute vérité n'est pas bonne à dire, il est des secrets trop lourds à porter qui empoisonnent la vie des survivants.

Chaque fois qu'il quittait "Kenavo", il repartait grandi, prêt à affronter la vie et son reflet dans le miroir.  Certaines personnes vous parlent, décèlent le meilleur en vous, là où d'autres guettent leurs failles.

On redoute un malheur toute une vie et, lorsqu'il arrive, on se sent presque soulagé.



J'avais aussi beaucoup aimé :  (Cliquez sur la couverture pour avoir mon billet)



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