dimanche 25 janvier 2015

La petite fille qui aimait la lumière Cyril Massarotto ♥

   

Editions POCKETT
Titre Original : LA PETITE FILLE QUI AIMAIT LA LUMIÈRE
Date de parution : 8 Novembre 2012
Romans français
Nombre de pages  : 288 p
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266229876
Prix conseillé : 6.80 euros


Quatrième de couverture

Barricadé dans sa maison au coeur d'une ville déserte, un vieil homme prend des risques fous pour recueillir une petite fille blessée. L'enfant ne parle pas, elle ne prononce qu'un mot : « Lumière », elle qui a si peur du noir. Alors, le vieillard parle, il lui raconte la beauté de la vie d'avant, les petites joies du quotidien, son espoir qu'on vienne les délivrer. Il lui enseigne la possibilité d'un avenir, quand elle lui offre de savourer le présent.


L'auteur



Né en 1975, Cyril Massarotto vit à côté de Perpignan.

Il a longtemps écrit des paroles de chansons pour son groupe, Saint-Louis, avant de se sentir à l’étroit dans l’exercice. Il passe donc à la vitesse supérieure en 2006, et se lance dans l’écriture. Un an plus tard, alors qu’il surfe sur le net dans un bain bien chaud, une phrase résonne dans sa tête : « Dieu est un pote à moi ». Il sait alors qu’il tient son roman. Un premier roman hilarant, sensible et juste, qui a tout simplement le goût de la vie.

Instituteur puis directeur d’une école maternelle, Cyril Massarotto a décidé en 2008 de se consacrer à l’écriture et à la musique.


Mon avis

Nous sommes dans un pays en guerre. Il y a huit ans, "les autres" sont arrivés semant la panique et la terreur, n'épargnant aucune vie humaine.

Il y a donc "les autres", je regrette juste un peu de ne pas savoir qui ils sont et pourquoi le conflit a commencé mais ce n'est pas le plus important.

Il y a aussi ceux "du dessous", des enfants, des ados qui se sont réfugiés sous terre, dans les galeries des égouts pour échapper "aux autres".

Et enfin il y a celui que ceux du dessous appellent "l'ogre", en réalité un vieillard survivant cloîtré dans sa maison depuis le début du conflit.

Un jour il découvre et recueille une petite blessée.  Elle ne parle pas, la seule chose qu'elle dit est lumière.  Il décide donc de la nommer ainsi.

"Amour, espoir et résignation : les trois maux qui nous forcent à vivre."

Tout est dit dans ces trois mots.  Il était résigné depuis longtemps et voilà qu'il va revivre ce dur passé avec cette nouvelle relation qui naît et lui rendra amour et espoir.

La vieillesse, la jeunesse d'un enfant.  Une relation merveilleuse qui va naître de deux générations opposées.  Patience et amour pour l'un, Amour et confiance pour l'autre.  Le monde du bien côtoyant le monde du mal. 

Ce sont les ingrédients d'un livre très touchant, émouvant. Une écriture simple, fluide allant à l'essentiel ôtant toute superficialité.  Un livre lumineux, véritable ode à la vie.  Une relation qui se construit.  Tout sonne juste, c'est authentique, prenant.  L'émotion est très grande dans la lecture.

Je ne peux vous en dire plus de crainte de vous gâcher le plaisir.

MAGNIFIQUE, SUPERBE, un livre que l'on dévore.

Ma note : 9.5/10   ♥

J'aime de plus en plus Cyril Massarotto, à découvrir :


Il vient de publier son septième roman il y a peu "Trois enfants du siècle"






Dans le cadre du challenge de ma PAl, une lecture commune avec Violaine et Les lectures de Lalai , son avis se trouve ici


Les jolies phrases

Fataliste, elle allait se résigner à son sort quand un minuscule rouage se mit en marche en elle. Le petit élément en entraîna un autre, qui lui-même entraîna le suivant, de cette étrange mécanique naquit une bizarrerie : un espoir.

L'ordre des choses veut qu'en étant vieux, tout prenne le double du temps, on va deux fois moins vite ; mais quand en plus il faut mettre les deux pieds sur chaque marche, une montée d'escalier prend quatre fois plus de temps.  C'est injuste, si l'on y pense : quand on a la vie devant soi, on fait les choses à toute vitesse, et quand le temps est compté, on perd celui qu'il nous reste à se mouvoir au ralenti.

Disons qu'aimer, c'est vouloir être avec quelqu'un le plus souvent possible, partager des choses avec cette personne, des rires, des conversations, de la tendresse, des petits riens ; surtout, c'est vouloir que cette personne soit heureuse, qu'il ne lui arrive rien de mal, jamais.

Amour, espoir et résignation ; les trois maux qui nous forcent à vivre.

Je m'étais résigné depuis longtemps, j'avais souvent attendu la mort.  Mais à regarder cette petite fille allongée là, à remonter la couverture jusque sous ses pommettes rougies, à la voir sourire dans son sommeil et prendre un être imaginaire dans les bras, je me suis demandé si l'espoir n'était pas en train de renaître. 

C'est étrange comme un coeur peut s'arrêter de battre, mais nous garder vivants encore.

Des ténèbres jaillit parfois la lumière.

Seul le compositeur peut créer sans son instrument car la musique se vit.  Le peintre ne peut que peindre ou dessiner : il lui est impossible d'écrire des mots pour, plus tard, reproduire l'exacte image qu'il avait en tête ; l'écrivain ne peut qu'écrire : il ne peut dessiner ses mots, ni les sculpter ni les peindre ; alors qu'en musique, tout est différent. 

Les autres n'étaient pas seulement un risque de mort, mais bien plus que cela, la promesse de vivre l'enfer sur terre ; d'autant plus que les vivants ne devaient plus être légion.

Faire des cadeaux aux gens que l'on aime, cela est aussi important que d'en recevoir !  Et cela fait autant plaisir, parfois plus, de voir la joie que l'on fait à l'autre en lui tendant son cadeau et en s'exclamant : "Joyeux anniversaire".

Etre libre, tu sais, c'est d'abord ne plus avoir peur.

Dire sa mort avait tué un peu plus ma Lisa, mais aussi posé un pansement sur ma blessure.  Les mots n'allaient pas me guérir - il est des blessures d'amour dont on ne veut jamais guérir vraiment -, mais je m'étais senti apaisé, déjà.  Simplement en les prononçant.

Peut-on vraiment aimer sans avoir jamais dit son amour ?  Peut-on vraiment haïr sans avoir jamais crié sa haine ?  Prend-on la réelle mesure de nos sentiments et de nos émotions si on ne les dit pas ?

5 commentaires:

Unknown a dit…

Celui là, je ne l'ai pas lu .. En revanche, tu pourras retrouver ma chronique sur "trois enfants du siecle" vendredi sur mon blog ..
J'en profite pour te signaler que tu as légèrement (mais l'erreur est humaine) modifié le titre de ce livre :p

nathalie vanhauwaert a dit…

Je serais attentive et viendrais lire ton avis avec beaucoup d'intérêt. J'ai rectifié le titre. Nath

Marina Julien a dit…

Un auteur que je ne connaissais pas et tu me donnes envie de le lire. Malheureusement mon budget livre est en souffrance mais je note cet auteur et ce titre. C'est ce qu'on appelle une dystopie pour le genre littéraire, je ne suis pas fan mais à voir...

sybelline a dit…

trop beauuuuuuuuuuuuuu

Serena a dit…

Ce livre est une petite merveille, il est tellement touchant, c'est fou !