Éric Romand
Stock
Collection : La Bleue
Parution : 23/08/2017
Pages : 112
EAN : 9782234083578
Prix: 14.50 €
Prix: 14.50 €
Présentation de l'éditeur
C’est l’album d’une famille, issue d’un milieu populaire, avec ses codes, ses tabous, ses complexes, son ignorance, ses contentieux, dans les années 70 et 80. Le narrateur y raconte son enfance solitaire au milieu des turbulences. Pour son entourage, il a des goûts bizarres, des attitudes gênantes, des manières qui provoquent la colère de son père et la désolation de sa mère. Il dessine des robes et coiffe les poupées de sa sœur. Il fait son possible pour ne pas ajouter au malaise. Pour s’échapper, il colle son oreille à son mange-disque. Regarde les émissions de variétés scintillantes… Et admire une célèbre chanteuse dont il aime les robes à paillettes, les refrains joyeux. Il voudrait être elle. Il voudrait être ailleurs. Un premier roman tout en sensibilité sur fond de nostalgie douce amère et d’humour salutaire.
L'auteur nous en parle
Mon avis
Je bloquais un peu dans ma lecture en cours, j'avais envie d'une lecture différente et c'est ce premier roman que j'ai choisi. J'ai bien fait, un petit bonheur ! ♥
Quel bon moment de lecture en compagnie d' Éric Romand qui est né la même année que moi. Il décrit l'ambiance des années de son enfance, alors forcément cela me parle . Oh nostalgie quand tu nous tiens...
J'ai adoré l'ambiance de ce petit livre qui se lit trop vite. Éric nous raconte son enfance, pas drôle tous les jours. Un père macho, distant, peu liant. Une mère préoccupée par son intérieur, amoureuse d'un mari volage. Un manque d'amour et de communication flagrant.
Heureusement pour Éric, il a des grands-parents formidables qui l'adorent, les disques de Sheila, son idole lui apportent du réconfort.
Éric grandit peu à peu troublé par son homosexualité naissante.
Il nous présente un premier roman où de courts chapitres s'enchaînent sans lien apparent comme des flashs, des instantanés de son enfance.
Il se souvient des "sous pulls en nylon", de son premier mange-disques, du camping, des loisirs qui se limitaient souvent à la télé, clins d'oeil aux jeux de 20 heures, à Danielle Gilbert, Drucker ou Guy Lux... Il guette à chaque fois le passage de son idole : Sheila.
Toute une époque qui nous plonge à merveille dans les années 70. Ce sont aussi des années douleurs : le divorce de ses parents, la violence et un certain rejet de son père, une mère qui l'aime mais qui ne veut pas voir ou parler de l'essentiel : l'homosexualité de son fils. Il doit se construire par lui-même. Un récit touchant.
L'écriture est fluide, épurée, allant à l'essentiel. Elle est sincère, et c'est cette authenticité que j'ai aimée. Une fragilité qui m'a émue. Une plume à suivre. J'ai vraiment passé un excellent moment.
Coup de coeur pour sa sensibilité.
Les jolies phrases
Lorsque je suis témoin d'un élan de tendresse entre un père et son fils, je ne peux m'empêcher d'être surpris. Je marque un arrêt, ému de voir que cela se passe si naturellement.
- Maman, puisque tu voyais que j'étais attiré par les garçons, pourquoi tu n'as jamais cherché à en discuter avec moi ?
- Ben, j'attendais que tu m'en parles !
La noirceur de son regard sur moi était bien plus indélébile que l'encre de ces quelques lignes.
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