La poésie comme un royaume Julos Beaucarne
L'article de Jean Jauniaux
Lamiroy - L'article
Parution : juillet 2021
Pages : 42
ISBN : 978-2-87595-516-6 Prix : 4 €
Présentation de l'éditeur
Ici, je relève à nouveau ce lien intime entre deux mots, « poésie » et « royaume ».
Camus intitula son recueil de nouvelles L’exil et le royaume, il avait auparavant préfacé la longue lettre De Profundis où Oscar Wilde faisait mention de ces deux vocables « exil » et « royaume ». L’une des nouvelles du recueil s’intitule Le renégat. Ce sont des indices pour comprendre pourquoi la poésie qui n’a de source que la langue vivante, la langue populaire, tient tant à parler du « royaume » – encore une occurrence récente, le poète François Cheng avec son livre Enfin, le royaume. Pour un esprit d’aujourd’hui, le royaume est un espace politique délimité dont le souverain est un roi.
Mais si nous abandonnons cet esprit, si nous laissons exprimer ce qui nous tient vraiment à cœur, au plus profond de notre être, alors le royaume se métamorphose en une contrée accueillante où nous avons tous notre place, où nous sommes tous souverains. Et le malheur est l’exil, et la tragédie se présente sous le statut du renégat, celui qui a dû refuser le royaume. Aujourd’hui, nous sommes la plupart du temps des exilés mais nous disposons de voies de retour qui se construisent par des rencontres successives, celles qui créent les ponts les plus solides pour résister aux temps et tempêtes. Ainsi, notre conteur, natif lui aussi d’Écaussinnes, passé maître dans la rencontre avec les auteurs – à la fois nouvelliste, chroniqueur littéraire, rédacteur en chef de la revue MARGINALES (2009-2020), et président de Pen Belgique – a dessiné une fresque épique avec les couleurs de l’arc-en-ciel qu’il avait récoltées au fil des années auprès du poète et chanteur, Julos Beaucarne. Ces couleurs elles-mêmes avaient vu le jour grâce à d’autres rencontres en amont, dont la plus magique eut lieu lorsqu’un peintre relia un poète à un chanteur.
À la lecture de cet article, j’ai traversé un pont magnifique aux lueurs chatoyantes qui me ramenait vers le royaume. Et si « les temps ne sont plus à la fantaisie », je sais que « la fantaisie plane loin, loin au-dessus des temps ».
Maxime Lamiroy
Camus intitula son recueil de nouvelles L’exil et le royaume, il avait auparavant préfacé la longue lettre De Profundis où Oscar Wilde faisait mention de ces deux vocables « exil » et « royaume ». L’une des nouvelles du recueil s’intitule Le renégat. Ce sont des indices pour comprendre pourquoi la poésie qui n’a de source que la langue vivante, la langue populaire, tient tant à parler du « royaume » – encore une occurrence récente, le poète François Cheng avec son livre Enfin, le royaume. Pour un esprit d’aujourd’hui, le royaume est un espace politique délimité dont le souverain est un roi.
Mais si nous abandonnons cet esprit, si nous laissons exprimer ce qui nous tient vraiment à cœur, au plus profond de notre être, alors le royaume se métamorphose en une contrée accueillante où nous avons tous notre place, où nous sommes tous souverains. Et le malheur est l’exil, et la tragédie se présente sous le statut du renégat, celui qui a dû refuser le royaume. Aujourd’hui, nous sommes la plupart du temps des exilés mais nous disposons de voies de retour qui se construisent par des rencontres successives, celles qui créent les ponts les plus solides pour résister aux temps et tempêtes. Ainsi, notre conteur, natif lui aussi d’Écaussinnes, passé maître dans la rencontre avec les auteurs – à la fois nouvelliste, chroniqueur littéraire, rédacteur en chef de la revue MARGINALES (2009-2020), et président de Pen Belgique – a dessiné une fresque épique avec les couleurs de l’arc-en-ciel qu’il avait récoltées au fil des années auprès du poète et chanteur, Julos Beaucarne. Ces couleurs elles-mêmes avaient vu le jour grâce à d’autres rencontres en amont, dont la plus magique eut lieu lorsqu’un peintre relia un poète à un chanteur.
À la lecture de cet article, j’ai traversé un pont magnifique aux lueurs chatoyantes qui me ramenait vers le royaume. Et si « les temps ne sont plus à la fantaisie », je sais que « la fantaisie plane loin, loin au-dessus des temps ».
Maxime Lamiroy
Mon avis
5000 mots pour parler d'une des figures les plus attachantes de la poésie, d'un poseur de mots hors normes, j'ai nommé le regretté Julos Beaucarne !
Julos ! un poète avant d'être un chanteur.
Jean nous raconte sa première rencontre lors d'un récital au château d'Ecaussinnes et l'écoute de la belle chanson "Claire" - un texte de Max Elskamp - qui évoque pour lui un réconfort suite à la disparition de sa maman. C'est l'occasion d'évoquer Ecaussinnes, le peintre Henry Lejeune, le cinéma "Le Royal" mais aussi d'en savoir plus sur ce passeur de mots, ce poète qui chante "Péguy, Baudelaire, Benjamin Fondane, Liliane Wouters...)
Joli portrait de l'homme au pull arc-en-ciel.
De jolies phrases
La Provence est un pays un peu mythique. Comme on ne pouvait pas aller en Afrique, comme on ne pouvait pas aller très loin, l'Afrique la plus proche, c'est la Provence pour avoir le soleil, pour être sûr d'avoir le soleil encore qu'actuellement les saisons se détériorent un peu, on n'est jamais sûr de rien.
Pour moi, vivre c'est la conscience, être conscient de l'endroit où on va aller. Rien n'est prévu mais justement cet imprévisible est très intéressant et plus on connaît, plus on est conscient, plus l'imprévisible est passionnant, plus on apprend des choses sur nous-mêmes que nous ne savions pas et surtout sur tous les autres, les 5 milliards et demi d'êtres humains. j'espère que je n'ai oublié personne.
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