dimanche 6 avril 2025

Á la poursuite de Jack Gilet - David Ratte

 Á la poursuite de Jack Gilet  -  David Ratte






















Grand Angle
Parution : 08/01/25
Pages : 128
Isbn : 979 1 0411 0373 7
Prix : 19.90 €

Présentation de l'éditeur


Jack Gilet aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…

États-Unis, début du xxe siècle. La croyance populaire veut que les animaux aient une conscience morale. De ce fait, des tribunaux locaux jugent chevaux, mulets, taureaux, ours et cochons accusés de causer des nuisances, de gâcher des récoltes ou de provoquer des accidents mortels. À l’issue de procès surréalistes, la plupart des bêtes sont condamnées à mort. C’est là qu’intervient Jack Gilet, bourreau assermenté. Il a pour mission de faire passer de vie à trépas les animaux condamnés selon les procédures fédérales, un métier qu’il pratique avec empathie, mais qui suscite moqueries, dédain et bientôt une terrible vengeance…

David Ratte

David Ratte voit le jour le 13 août 1970, à Besançon. Au collège, il crée un fanzine dans lequel il publie ses premières planches. Il se lance ensuite très jeune dans la vie active en tant que dessinateur publicitaire free-lance, sans pour autant renier sa passion pour le 9e art. En 2001, il participe ainsi au premier concours « Jeunes auteurs » organisé par les éditions Delcourt, et termine sur la seconde marche du podium. Trois ans plus tard, il rencontre Arleston, et réalise plusieurs récits courts pour Lanfeust Mag. En 2006, il crée la série Toxic Planet, qui reçoit le Prix du meilleur album humour de l’année au festival de Chambéry. L'année suivante, David Ratte décide de se consacrer exclusivement à la bande dessinée, et lance Le Voyage des pères, chez Paquet. La série, qui comprend au total douze albums répartis en trois époques, est largement saluée par la critique. Parallèlement à cette saga mêlant histoire, mysticisme, et humour, il met en images Majipoor (avec Olivier Jouvray au scénario), crée la série Mamada (trois tomes), et illustre le livre jeunesse Les Aventures extraordinaires du Père Limpinpin, sur un texte de Stéphanie Dunand-Pallaz. En 2020, David Ratte fait son entrée au catalogue Grand Angle en publiant le one-shot Ma fille, mon enfant, bientôt suivi par le diptyque Réfugiés climatiques & castagnettes. Il dessine également Le Canonnier de la Tour Eiffel et La Petite voleuse de la Tour Eiffel, deux albums scénarisés par Jack Manini et Hervé Richez. En 2024, il publie en solo A la poursuite de Jack Gilet.

Source : Grand Angle


Mon avis

C'est un magnifique album que nous propose David Ratte, il s'inspire d'un fait divers de 1916.  L'éléphante Mary a été condamnée à mort par pendaison pour avoir écrasé la tête de son dresseur qui la battait.

Nous sommes donc aux États-Unis au début du 20ème siècle.  Jack Gilet est bourreau d'animaux, une fonction qui se transmet de père en fils.  Jack a l'allure d'un croque-mort avec son costume sombre et son chapeau boule.  Il sillonne les États-Unis en fonction des demandes pour exécuter, mulet, cochon, dindon sur ordre de justice.  Un jour, à Flagstone, il va mettre à mort Debbie, la chèvre de la belle Winifred Wilson.   

La jeune femme va le suivre bien décidée à venger sa chèvre.  Tom, un jeune ado débrouillard, va se joindre à eux, bien décidé à apprendre le métier de Jack.  Commence alors un road movie, un peu western à travers les USA.  Les paysages sont superbes.  Un dessin aux traits fins à l'encre de chine. Les pastels délavés ont des couleurs magnifiques.  De belles aquarelles nous donnent des panoramas à couper le souffle, on voyage avec eux.

Le poids d'un métier, un destin tout tracé ou une remise en question pour Jack Gilet, la cruauté de Tom qui interpelle et pose question. La vengeance de Winifred s'accomplira-t-elle?  

Pour le savoir il ne vous reste qu'à découvrir ce très bel album.

Ma note : 9.5/10


Du même auteur j'ai lu 

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samedi 5 avril 2025

Bilan de lecture de mars

 Bilan de lecture de mars





Mars c'était le café littéraire avec Geneviève Damas, c'était la Foire du livre et la belle rencontre avec François Coune et Sophie Cordenos, mais aussi l'occasion de dialoguer avec de nombreux auteurs belges.  J'ai terminé le mois avec le festival Passa Porta et ses multiples activités littéraires. 

De belles découvertes au théâtre également. 5 pièces sur mars.


Je vous conseille vivement cette bd qui nous plonge dans un village perdu de France fin des années 50, j'ai adoré ♥



Cela m'arrive rarement mais j'ai abandonné cette lecture, ce n'était pas le bon moment je pense !


Une belle découverte,  une plume belge qui m'a captée pourtant en dehors de ma zone de confort.  J'ai passé un très bon moment de lecture .



Un road movie aux USA, Jack Gilet a pour mission d'exécuter des animaux par décision de justice.  Un métier hérité de père en fils, oui mais ..... 


Un roman particulier, une épopée au Moyen-Âge, c'est original, très bien écrit, poétique, un voyage hors du temps ♥



Très bel album pour les plus petits que je vous recommande !



Comment aborder la toute première rentrée sans oublier sa tête !



Trop contente d'avoir retrouvé la belle écriture de Florence Herrlemann.  Souvenez-vous, c'était elle "l'appartement du dessous " !   Direction dans les montagnes pour un récit à vous couper le souffle !



Voilà un très gros coup de coeur !  Comment aborder la vieillesse - inévitable - de manière réaliste mais aussi avec beaucoup d'humour et des situations cocasses.  C'est super bien écrit, j'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture !  C'est belge en plus , une bonne raison de le découvrir !


On reste dans les plumes belges avec ce très beau roman qui se passe dans le Fagnes, dans les cantons rédimés durant la seconde guerre.  



On termine avec Giuseppe Santoliquido qui nous parle de son père, magnifique récit ♥♥




Belles lectures à vous !


Comme toujours il suffit de cliquer sur la couverture pour avoir accès à la chronique si elle a déjà été publiée.    J'actualise cette rubrique chaque mois. 

mardi 1 avril 2025

La petite annonce - Caroline Allan ♥♥♥♥♥

La petite annonce  -   Caroline Allan ♥♥♥♥♥






















Lilys éditions
Parution : 14/02/25
Pages : 160
Isbn : 9782390561095
Prix : 21 €

Présentation de l'éditeur



Henri Devilliers, quatre-vingts ans, vit dans un paisible quartier bruxellois. Il s’accommode d’un quotidien devenu morose, entre son poste de télévision et la visite hebdomadaire de son fils, Jean.

Jean travaille beaucoup et aimerait avoir moins de problèmes à gérer – à commencer par son vieux père.
Il a donc décidé qu’il était temps pour Henri d’emménager là où son fils n’aurait plus à se soucier de lui: dans une maison de retraite. Mais Henri ne l’entend pas de cette oreille. Pour contrecarrer ses plans et sauver sa liberté, il est prêt à tout–même à voir sa vie basculer dans le chaos.

Avec humour et sensibilité, «La petite annonce» porte
un regard caustique sur notre société et la place qu’elle accorde à nos aînés.


Caroline Allan

Caroline Allan a étudié la philologie romane à l’ULB. Elle travaille dans l’enseignement à Bruxelles. Depuis quelques années, elle se consacre également à l’écriture, notamment dans le cadre d’ateliers animés par Eva Kavian. Elle co-écrit avec Alex Vizorek la série « L’histoire du suppositoire qui… » (illustrations de Karo Pauwels, éditions Michel Lafon). En septembre 2024 paraît son roman « Mercredi » en littérature jeunesse (éditions Oskar, collection « Je lis je vis » dirigée par Eva Kavian). En 2025 paraîtra « La petite annonce » (éditions Lilys), son premier roman pour les adultes. Caroline Allan s’intéresse à de nombreux sujets de société, notamment à la place accordée aux aînés dans le monde actuel. Cette thématique se retrouve dans ses deux romans. Si elle traite de sujet sérieux, c’est le plus souvent à travers le prisme de l’humour qui permet, selon elle, de supporter les petites frustrations du quotidien et la grande tragédie de la vie en général.


Source : Objectif plumes


Mon avis


Henri Devilliers a quatre-vingts ans, il vit seul dans sa maison à Bruxelles.  Son fils Jean - soixante ans - l'aide financièrement car sa petite pension ne suffit pas à le faire vivre correctement.  Lors d'une de ses visites hebdomadaires, Jean lui apporte des prospectus de maisons de retraite. Il estime que son père sera mieux, que ce n'est plus raisonnable de vivre seul dans sa grande maison.  Il a décidé pour lui, il stoppera son aide financière si Henri ne se plie pas à son choix.

Henri se dit que c'est terminé de sa liberté, de son autonomie.  Il a une idée, une petite annonce proposant la colocation à deux personnes de plus de 75 ans, autonomes.  

Son choix se porte sur Elisabeth et Jacques.  Le début de la cohabitation n'est pas simple mais rapidement, ils s'organisent et apprennent à accepter les manies de chacun.  Cela se passe plutôt bien jusqu'au jour où Jean fait un AVC....   Henri décide que son fils n'ira pas dans un centre de revalidation triste et morne et se sent le devoir d'accueillir son "bébé", c'est son rôle de père, estime-t-il..

Voilà, le décor est planté !  Ce qui est intéressant dans ce roman c'est l'inversion des rôles, il semble en effet normal pour un enfant de s'occuper de ses parents vieillissants mais l'inverse?

Un roman intéressant qui aborde avec beaucoup d'humour et de lucidité, la vieillesse, nous y passerons tous et toutes.  Quelles sont les solutions, les alternatives.  Pas toujours drôles les maisons de repos qui devraient être accueillantes mais qui sont souvent faute de moyen et de personnel, des mouroirs.

Perdre son indépendance si l'on est encore autonome, parce que la vision des choses est différente entre les générations. 

J'ai beaucoup aimé ce livre car il aborde un sujet de société avec beaucoup de lucidité, dressant un tableau noir mais y apportant de l'humour et de la légèreté. C'est drôle mais aussi profondément humain.  Une manière d'envisager les choses autrement créant ou recréant du lien, de l'amitié, de l'entraide de manière intergénérationnelle.  

La construction est parfaite ainsi que le rythme donné par de très courts chapitres.  Un récit qui donne à réfléchir sur la place des personnes âgées dans notre société.

C'est un très beau coup de coeur ♥

Du même auteur j'ai lu

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dimanche 30 mars 2025

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

 Ils ont rejoint mon Himalaya à lire





Nos insomnies  -  Clothilde Salelles
















Gallimard
L'arbalète
Parution : 09/01/2025
Pages : 256
Isbn : 9782073081551
Prix : 20.50 €

Présentation de l'éditeur

"Comme toutes les familles, nous avions un secret. Ce secret, c'était que la nuit, nous ne dormions pas." Dans un village de l'Essonne, à la fin des années 1990, une petite fille grandit au sein d'une famille en apparence sans histoires. Pourtant, elle perçoit confusément une menace. Il y a d'abord ce secret familial bien gardé, ces insomnies qui rendent les journées électriques. Il y a ces mots redoutables - lotissement, couloir aérien - qui résonnent comme de mauvais augures. Et puis il y a le père, irascible et distant, qui demeure un mystère pour la fillette. À mesure que les mois passent, le huis clos familial se fait oppressant. Jusqu'à ce qu'un drame survienne, que personne ne nomme... Ressuscitant le monde de l'enfance et son inquiétante étrangeté, Clothilde Salelles explore dans Nos insomnies la question du tabou et le pouvoir ambivalent des mots, destructeurs et salutaires.


J'avais adoré "La trilogie écossaise" trop contente d'y retourner 15 ans plus tard 

Loch noir    -  Peter May



















Rouergue Noir
Parution : 7 mai 2025
Pages : 368
Isbn : 9782812627125
Prix : 22.80 €

Présentation de l'éditeur

Le corps de Caitlin Black est retrouvé à l'embouchure d'An Loch Dubh, le loch noir, sur la côte ouest de l'île de Lewis. La jeune femme, habituée des sujets sur l'environnement et nageuse émérite, a été violée et battue avant d'être assassinée. Lorsque Fionnlagh, le fils qu'il a eu de Marsaili, est accusé du crime, Fin Macleod plaque son boulot à la police de Glasgow et s'envole aussitôt vers sa terre d'enfance. Il l'a quittée dix ans plus tôt pour vivre librement son amour pour Marsaili.
Comment disculper son fils alors que les preuves l'accablent??
Comment renouer avec les Hébrides alors que les baleines s'échouent sur les plages??
Comment faire face aux ombres qui remontent du passé??
Dans ce jeu de faux-semblants, Fin Macleod va devoir traverser les mensonges et les secrets des hommes, les cruautés de l'océan qui ne pardonne ni aux imprudents ni aux téméraires.
Et s'il le faut, affronter la mort.
Avec ce roman poignant, Peter May redonne vie au héros emblématique qui a bouleversé des millions de lecteurs à travers le monde et nous prend à nouveau au coeur dans l'abîme du loch noir.

Je n'ai pas pu attendre, en lecture, il sort le 3 avril prochain

Le don du père -  Giuseppe Santoliquido



















Gallimard
La Blanche
Parution : 03/04/2025
Pages : 208
Isbn : 9782073101327
Prix : 20 €

Présentation de l'éditeur


« À l’âge où les questions affluent sur les choix et la liberté, certaines choses ne vous échappent pas, et notamment que très tôt, dans la vie, il peut être déjà trop tard. »

Alors que son père vit ses derniers jours, l’auteur interroge le destin de cet homme qu’il percevait comme faible et auquel, dans l’arrogance de sa jeunesse, il ne voulait surtout pas ressembler. L’histoire de ce père, c’est celle d’un Italien arrivé très jeune en Belgique et devenu mécanicien à contrecœur, alors qu’il rêvait d’être avocat. Marqué du sceau de la fatalité, son parcours fut fait d’une série de déroutes succédant à de brèves périodes de lumière. Et pourtant, à l’heure des choix, il mit son garage en péril pour que son fils suive sa propre voie, celle des lettres, témoignant d’une abnégation dont celui-ci ne mesura la portée que bien plus tard.
En retraçant les trajectoires croisées d’un père et d’un fils que l’incompréhension a longtemps séparés, Giuseppe Santoliquido signe un récit filial d’une grande force poétique, explorant avec grâce les questions de l’exil, de la culpabilité et du pardon.


Deux graphiques de chez Grand Angle

Dans ses yeux  -  Marc Cuadrado


























Grand Angle
Parution : 26 mars 2025
Pages : 120
ISBN 979 1 0411 0468 0
Prix : 19.90 €

Présentation de l'éditeur


“ Qu’importe la difficulté du chemin pourvu qu’il mène au bonheur…”
Tanie ne remet jamais au lendemain. Toujours dans l’action, elle déborde de projets et profite de chaque instant. Marc, son mari, a du mal à suivre. Il a parfois le sentiment qu’elle est la locomotive et lui le wagon. Et pourtant, Tanie souffre d’un handicap, elle est malvoyante.
Dans ses yeux est le témoignage sur la vie quotidienne, en apparence ordinaire, d’un couple dont la femme a su trouver la force pour apprécier pleinement ce que la vie lui offre.

Un autre titre qui me faisait de l'œil

Rue de la grande truanderie - Une enfance au familistère

JD Morvan - Rousseaux Perin




















Grand Angle
Parution : 02/04/25
Scénario : Jean-David Morvan
Dessin : Romain Rousseaux Perin
Couleurs : Hiroyuki Ooshima
Pages : 64
ISBN 978 2 8189 6901 4
Prix : 15.90 €


Présentation de l'éditeur


Il voulait fournir l’équivalent de la richesse à la classe ouvrière.
Elle voulait une utopie durable.

Jeune indigente parisienne, Glannes a été adoptée par Jean-Baptiste Godin à Guise, dans son Familistère, un établissement dans lequel les ouvriers de son usine et leurs
familles vivent en communauté dans un confort qui leur était jusqu’alors inaccessible.
Mais en grandissant, la jeune femme pressent que la fin de cette utopie réalisée est inévitable, car le progrès technique finira par rendre les poêles obsolètes, et les profits
en baisse marqueront la fin de ce formidable modèle de société.
En butte avec les intégristes du lieu, elle est renvoyée à Paris, où elle retrouve ses compagnons d’infortune : prostituées, mendiants, voleurs, travailleurs journaliers... Pour aider les habitants de l’ancienne cour des miracles, Glannes décide de mettre en pratique les idées que son mentor, Godin, lui a inculquées, en utilisant les “métiers”
de ces rebuts de la bonne société. Car leurs activités à eux sont éternelles.

Ce week-end c'était PassaPorta, un festival international de littérature et un des invités était Erri De Luca, une plume que j'ai envie de découvrir.

Le poids du papillon  -  Erri De Luca




















Folio 5505
Gallimard 2011
Parution : 02/11/2012
Traduit de l'italien par Danièle Valin
Pages : 96
EAN : 9782070449583
Prix : 6.50 €

Présentation de l'éditeur


Quelque part dans les Alpes italiennes, un chamois domine sa harde depuis des années. D’une taille et d’une puissance exceptionnelles, l’animal pressent pourtant que sa dernière saison en tant que roi est arrivée, sa suprématie est désormais menacée par les plus jeunes. En face de lui, un braconnier revenu vivre en haute montagne, ses espoirs en la Révolution déçus, sait lui aussi que le temps joue contre lui. À soixante ans passés, sa dernière ambition de chasseur sera d’abattre le seul animal qui lui ait toujours échappé malgré son extrême agilité d’alpiniste, ce chamois à l’allure majestueuse. Et puis, face à ces deux forces, il y a la délicatesse tragique d’une paire d’ailes, cette «plume ajoutée au poids des ans».
Le poids du papillon, récit insolite d’un duel entre l’homme et l’animal, nous offre une épure poétique d’une très grande beauté. Erri De Luca condense ici sa vision de l’homme et de la nature, nous parle de la montagne, de la solitude et du désir pour affirmer plus que jamais son talent de conteur, hors du temps et indifférent à toutes les modes littéraires.

L'autre titre choisi

Impossible - Erri de Luca



















Folio 7147
Gallimard 2020
Parution : 03/11/22
Traduite de l'italien par Danièle Valin
Pages : 176
EAN : 9782072978371
Prix : 8.60 €

Présentation de l'éditeur

« À mon âge, la prison prive de peu. Une peine appropriée serait de retirer les montagnes de mon passé, de les effacer de mes mains, de ma respiration. Mais elles sont en sécurité dans la soute de mes sens. Votre pouvoir sur moi se limite au petit présent. »

Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l’alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le second et tous ses anciens camarades à la police. Tragique coïncidence ou crime prémédité ?
À travers l’interrogatoire par un jeune juge d’un accusé deux fois plus âgé, ce roman d’une grande tension fait se confronter deux visions de la justice et de l’engagement.


Belle lecture !

Alessia - Zidrou/Merveille

 Alessia    -  Zidrou/Merveille





















Delcourt/Mirages
Parution : 09/10/2024
Pages : 88
Scénario : Zidrou
Dessin : Merveille
Ean : 9782413083061
Prix : 13.99 €

Présentation de l'éditeur

Zidrou nous permet une fois encore d'apprécier le style si séduisant de David Merveille mis au service d'une exquise comédie romantique, aussi piquante que l'est son personnage principal, le fameux artiste, R.G. Cactus.


-Le bonheur est un don, Ricardo.-Un don ? Alors, il faut croire que je les ai tous, sauf celui-là !...Au prétexte d'une exposition prochaine, le célèbre peintre, R.G. Cactus, revient sur les rives de ses amours napolitaines perdues : la Marchesa et Alessia... Il cherche aussi dans les ruelles de Capri et sur les plages de la côte amalfitaine un remède à cette maladie qui le ronge : la mélancolie.


Zidrou








Zidrou est né en 1962 à Bruxelles. D’abord instituteur, il débute sa carrière de scénariste dans les années 1990. Il écrit d’abord des chansons et des livres pour enfants chez divers éditeurs (Nathan, Casterman, Hachette). Il travaille un temps pour la revue Tremplin, avant de rejoindre le magazine Spirou où il publie son premier scénario de BD en 1991 et s’impose vite comme l’un des auteurs phares du magazine en publiant de multiples scénarios. Ses années passées dans l’enseignement lui inspirent les histoires de L’Elève Ducobu, son premier grand succès au Lombard. Auteur prolifique, il a publié de nombreuses séries pour enfants et adolescents chez Dupuis (Crannibales, Tamara, Sac à puces, Le Boss), Casterman (Scott Zombi, Margot et Oscar Pluche, Choco) mais également pour adultes au Lombard (Le Montreur d’histoires) et chez Dargaud (La Peau de l’Ours, Lydie, Folies Bergère).

Source Delcourt

David Merveille










David Merveille vit à Bruxelles. Il travaille principalement pour l’édition jeunesse, la publicité et la presse. Il enseigne également depuis 1996 à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles.
Son univers graphique très coloré, emprunt d’insolite et de fantaisie, s’exprime dans de nombreux albums pour enfants.
Son goût pour le burlesque, l’observation et le souci du détail, l’ont poussé tout naturellement vers l’univers de Jacques Tati, auquel il a rendu hommage en 2006 en réalisant aux éditions du Rouergue « Le Jacquot de Monsieur Hulot », un livre jeunesse sans texte, petit bijou d’humour et de poésie. Ce livre grand-écran a reçu plusieurs récompenses dont le Prix Québec/Wallonie-Bruxelles 2007. En 2010, il achève un deuxième livre avec le même humour burlesque, « Hello Monsieur Hulot » et en 2015 un troisième avec « Monsieur Hulot à la plage ».
David Merveille a mis sur pied de nombreuses expositions personnelles ainsi que plusieurs expositions collectives chez Seed Factory, au centre d'Art du Rouge Cloître à Bruxelles, chez Hubert Breyne Gallery et Champaka à Paris.
Il a également réalisé les illustrations de L' intégrale des films de Tati pour Criterion (USA).

Source  : son blog 


Mon avis

J'avais beaucoup aimé "Amore" publié en 2021 par le même duo, il nous emmenait dans l'Italie des années 60.  C'est donc naturellement qu'on y retourne pour notre plus grand bonheur avec ce nouvel album.

Il était question d'amour dans le premier, on est dans la nostalgie et la mélancolie dans celui-ci.  La magie est bien de retour avec les couleurs chaudes de David Merveille.

Nous voici à Capri, sur la côte Amalfitaine, le signor Cactus est de retour, vous ne pouvez pas le manquer, vert, piquant, représenté en cactus, costume cravate impeccable, une mallette contenant chevalet, pinceaux et gouaches.  C'est que Riccardo Gordon Cactus est un peintre célèbre dont la particularité est de toujours utiliser le vert cactus.  Il revient chez Marchesa une notable qui l'aime mais lui est toujours amoureux d'Alessia et marche dans son souvenir.

Il n'est pas doué pour le bonheur dit-il, mais pour la peinture c'est autre chose.  Il espère revoir Alessia, une expo se prépare à Paris, elle est à New York, sera-t-elle au rendez-vous ?

Un petit bonheur de lecture, sans se prendre la tête, se laisser emporter par l'ambiance des couleurs et du graphisme magnifique.

Du 100 % made in Belgium !  une raison de plus de le découvrir !

Ma note : 9/10






jeudi 27 mars 2025

Je t'aimerai jusqu'au bout du monde - Ronda Armitage et Victoria Turnbull

 Je t'aimerai jusqu'au bout du monde    -  Ronda Armitage et Victoria Turnbull


















Les arènes jeunesse
Parution : 12/09/24
Auteur : Ronda Armitage
Traduit par Seymounira Cruse
Dessin : Victoria Turnbumm
Pages : 32
Isbn : 9791037507266
Prix : 15.90 €

Présentation de l'éditeur


Un message profond, un duo attendrissant pour une déclaration d’amour infini à son enfant.

Une petite bêtise, une maman qui se fâche et tout bascule.

Petit Ours en conclut que sa mère ne l’aime plus et décide de partir au bout du monde, loin, très loin…


Mon avis

Petit ours a fait une bêtise, il a renversé son lait, maman le sermonne gentiment mais il en conclut que sa maman ne l'aime plus.  Il projette de s'en aller et s'inquiète de savoir si maman ours sera triste s'il s'en va.

Un petit trésor de livre rempli d'amour et de tendresse.  Il nous parle de l'amour infini des parents pour leurs enfants.

Un objet magnifique à tant d'égards.  La couverture pour commencer  recouverte de tissu, déjà la douceur au toucher du livre. Lorsqu'on l'ouvre, de courtes phrases le rendant accessible aux plus petits mais surtout des dessins magnifiques remplis de douceur, d'une multitude de détails. Des dessins qui font voyager, dans lesquels on a envie d'entrer. Ils sont superbes, créent de la profondeur, de la douceur.

Une belle déclaration d'amour infini à transmettre à son enfant. 

A lire et à relire; à partager.

Coup de ♥


mardi 25 mars 2025

Quand viendront chanter les loups - Florence Herrlemann ♥♥♥♥♥

 Quand viendront chanter les loups  -  Florence Herrlemann




























Charleston
Parution : 13/01/2025
Pages : 256
Isbn : 9782385292867
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur



« On n’imagine pas ces choses-là, parce que la beauté de la nature nous cache sa rudesse en étalant ses verts sur les plaines jusqu’aux forêts. Nos yeux se plaisent à suivre les crêtes qui séparent les cols jusqu’aux sommets enneigés. Ça donnerait presque le vertige. Mais il ne faut pas se fier à toute cette beauté. Dans ces silences grouillants de vie, quelque part, tapie, la mort guette et peut vous surprendre à tout moment. Il n’y a que ceux qui connaissent cette montagne pour oser s’y aventurer en plein hiver. »

Persuadé qu’il est responsable de la disparition de son fils et du chagrin inconsolable de sa femme, Abel a décidé de partir. Depuis, il vit reclus dans un chalet au coeur de la montagne. Rythmées par les saisons et la nature, ses journées se ressemblent, entre son travail de bûcheron et l’absence de Tom qui le hante.

Jusqu’au jour où il porte secours à un adolescent qu’il découvre inconscient dans la montagne.

Un récit intense et poignant, qui nous entraîne au coeur d’une nature aussi belle que sauvage, à la fois protectrice et hostile.


Florence Herrlemann



Née à Marseille, Florence navigue entre Lyon, où elle vit, et Paris, où elle travaille. Premier bain artistique à 15 ans à Nice, avec trois ans de cours de théâtre. Plus tard, à Paris, ses rencontres avec de nombreux artistes lui permettent de "toucher" à la musique et à la sculpture avant de décider, en 2003, de passer derrière la caméra. Elle réalisera, entre autres, un film de sensibilisation à l'enfance maltraitée, diffusé par le Ministère de la Famille.

- Le festin du lézard  Antigone 14 2016
- L'appartement du dessous  Albin Michel 2019  Prix du deuxième roman de Marche en Famenne en autre 
- Ou le dernier coquelicot  M+ 2023









Mon avis

Cela fait cinq ans qu'Abel vit seul, reclus dans la montagne.  Il a quitté sa femme Nina après la disparition inexpliquée de son fils Tom âgé alors de 14 ans.  Ce matin-là, il s'était disputé avec Tom et depuis, le sentiment de culpabilité, les remords l'assaillent.  Il passe ses journées en pleine nature, presque comme un ermite, s'abrutissant au travail de bûcheronnage, à la chasse et à la contemplation de la montagne. Á une heure de chez lui son seul ami Paul - avec qui il bosse - et son épouse Katia.

Un jour en promenade, il trouve George, presque recouvert sous la neige.  Sa jambe est très mal en point.  Il va le ramener au chalet, le soigner en attendant que les secours puissent le prendre en charge.  C'est la déflagration, ses sentiments refoulés remontent à la surface, son chagrin, le grand vide, la peur de s'attacher, il faut dire que George a l'âge qu'aurait son fils. 


Un soir, Paul l'invite à souper, il n'est pas seul, il y a aussi Martha, l'amie de Katia, elle est photographe et aimerait monter une expo. elle demande à Abel de la guider dans la montagne qu'il connaît si bien.

Ces deux-là vont changer sa vie, Abel ne l'imagine même pas.  Il va rendre visite à George, comprendre qu'il a aussi un passé douloureux. Il lui proposera de faire sa convalescence chez lui malgré la difficulté qu'il éprouve en le voyant.

Abel c'est la pudeur à l'état brut, il est en difficulté d'exprimer ses sentiments, sa douleur constante qui le replonge vers son fils, sa culpabilité et ses remords. Il pense sans cesse à sa colère, son impuissance et ses regrets de n'avoir selon lui pas été un bon père.  Il est dans l'incapacité d'être heureux, il ne se donne pas droit au bonheur.  Fichue pudeur !

Florence Herrlemann nous emmène grâce à l'utilisation du "je" dans la tête d'Abel, elle nous fait ressentir ses sentiments et émotions.  L'écriture est fluide, cinématographique, très belle et poétique.  Les mots sont choisis, triés, justes. La psychologie des personnages est bien creusée.

Mais il y a aussi un personnage à part entière dans ce roman, c'est la montagne, la nature décrite d'une manière incroyable.  Volontairement in-situ, vous voyagerez où votre esprit vous mène, vous ressentirez le vent, le froid, la neige sur votre peau, vous émerveillerez sur des paysages grandioses.

C'est un roman qui parle du deuil, de la perte, du chagrin mais aussi de résilience, d'espoir, d'amour et d'amitié.  Il traduit parfaitement les rapports humains et la nature.

C'est beau, très beau comme tous les autres romans de cette autrice.

Ma note : 9.5/10

Les jolies phrases

Ce qui me rend dingue, c'est de ne pas savoir.  Il est là, le supplice. 

On n'imagine pas ces choses-là, on n'y pense pas, parce que la beauté de la nature nous cache sa rudesse en étalant ses verts sur les plaines jusqu'aux forêts.  Nos yeux se plaisent à suivre les crêtes qui séparent les cols jusqu'aux sommets enneigés.  Ça donnerait presque le vertige. C'est vrai qu'elle hypnotise, cette nature avec ses lacs grandioses sur lesquels ondulent les quatre ciels.  Ici, chaque saison a son ciel.  Mais il ne faut pas se fier à toute cette beauté.  Son immensité écrase.  Elle rend petit et vulnérable. Dans ces silences grouillants de vie, quelque part, tapie, la mort guette et peut vous surprendre à tout moment.

C'est à cause de cette foutue pudeur, celle-là même qui t'empêche de dire aux gens combien tu les aimes, et après tu te retrouves comme un con avec des regrets. 

Soudain, Martha a ce geste tendre, trop peut-être : sa main vient serrer mon bras, et j'ai l'impression d'imploser.  Ce qui se produit à l'intérieur de moi est semblable à ce qui se passe à l'extérieur quand le vent tourne et qu'un orage se prépare. D'abord, il y a les nuages gris, chargés, qui s'amoncellent et obscurcissent tout ; déjà, des filets de lumière jaune électrisent le ciel, le vent gonfle encore et tu sens que ça va péter et que des trombes d'eau vont marteler la terre. Ça crée une tension dans l'air, que tu ressens jusque sur ta peau. 

Je réalise à quel point elle compte pour moi.  C'est une émotion gigantesque qui me submerge.  J'ai des sentiments pour elle, tellement que ça déborde.  Et au-dedans, ça me fait comme cette cascade, là-bas à l'ouest, celle qui chute des hauteurs de la montagne dans un tumulte bouillonnant.

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dimanche 23 mars 2025

L'amour ne tient qu'à un fil - Françoise Dorner

 L'amour ne tient qu'à un fil  -   Françoise Dorner























Albin Michel
Parution : 03/02/25
Pages : 160
Isbn : 9782226497741
Prix : 17.90 €

Présentation de l'éditeur



Comme son grand-père qui évoluait sur un fil au-dessus des chutes du Niagara, Lucie met tout son cœur à défier le vide. À vingt-huit ans, elle a connu deux semaines d’amour fou avec Charles, un musicien d’orchestre. Du jour au lendemain, il a disparu en lui laissant son violon, sans jamais donner de nouvelles.

Quand leur enfant est né, elle a voulu qu’il grandisse avec la présence de cet homme qui demeure la passion de sa vie. Alors elle a fait fabriquer, à partir d’une photo, un mannequin articulé qui partage leur quotidien.

Jusqu’au jour où son fils passe une annonce pour vendre le violon. Et le vrai Charles sonne à la porte.

Avec toute sa sensibilité et son humour décalé, Françoise Dorner, prix Goncourt du Premier roman et prix Roger Nimier, crée des liens hallucinants entre trois personnages irrésistibles, prêts à tout pour donner une seconde chance à une passion impossible.

Françoise Dorner



Sa pièce L'Hirondelle, écrite avec Jean-Claude Carrière, et Le Parfum de Jeannette, lui ont valu le Prix du Jeune Théâtre de l'Académie française. En 2004, elle reçoit le Prix Goncourt du premier roman pour La Fille du rang derrière, salué par la critique en France mais aussi aux États-Unis. En 2006, La Douceur assassine obtient le Prix Émile Augier et en 2011, elle reçoit le Prix Roger Nimier pour Tartelettes, jarretelles et bigorneaux.







Mon avis

Je ne sais pourquoi, allez savoir, ce roman a attiré mon attention.  Un joli titre, l'amour ne tient qu'à un fil, une jolie couverture ornée d'un funambule, ce fut un vrai petit bonheur de lecture.

Le bonheur, Lucie l'a vécu deux semaines, il y a longtemps avec Charles, un violoniste.  Un coup de fil, un départ inopiné, Charles n'est jamais revenu, il en reste un violon, sa passion et un petit garçon à naître, François.

Pour Lucie, il était impensable de ne pas donner de père à son fils, elle l'a donc élevé avec un père de substitution ; un mannequin en latex, grandeur nature, plus vrai que nature.  

Lorsque François projette de se marier avec Nina, Lucie consent à vendre le violon mais une surprise les attendra...

C'est un petit roman qui se lit très vite, il est rempli d'humour et d'amour, parfois loufoque, drôle, décalé, il est pourtant profond et parle du véritable amour, l'amour passion, le véritable amour.

Il parle aussi de solitude, de famille.  L'écriture, la construction, le style sont très intéressants.  C'est vraiment visuel, cinématographique.  Un huis-clos qui pourrait se jouer au théâtre et qui dégage beaucoup d'émotion.

Une belle découverte.

Ma note :  9.5/10

Les jolies phrases

Les moments de bonheur, c'est comme les fleurs : si on ne les arrose pas, ils fanent.

Ce qui est terrible, ce n'est pas de vieillir, c'est de ne plus se ressembler.

L’avenir ne dit jamais rien, Charles. C’est le présent qui parle. Et là, pour l’instant, je n’entends pas grand-chose.


L'amour ne tient qu'à un fil, mais il ne se rompt jamais.

Les fesses à Bardot - Pelaez/Séjourné ♥♥♥♥♥

 Les fesses à Bardot   -  Pelaez/Séjourné   ♥♥♥♥♥





























Grand Angle
Parution : 08/01/25
Pages : 160
Scénario : Philippe Pelaez
Dessin : Gaël Séjourné
Isbn : 979 1 0411 0462 8
Prix : 22.90 €


Présentation de l'éditeur

“Une photo censurée et un village en émoi.”


Trougnac est un petit village paisible rythmé par les conversations au Café des Sports, les messes dominicales et les séances de cinéma à l’Eden, juste à côté de l’église. Rien d’extraordinaire ne s’y produit jamais. Jusqu’au jour où un inconnu, Conrad Knapp, s’y arrête. L’homme est un repéreur de décors chargé de trouver le village qui servira de cadre au prochain film de Brigitte Bardot et de Jean Gabin. Et pour preuve, il a en sa possession une photo de la scène censurée du film d’Autant-Lara, En cas de malheur, où la célèbre actrice montre ses fesses. Les habitants vont alors l’héberger, le nourrir, le choyer et tout mettre en œuvre pour le convaincre de choisir leur village.

Philippe Pelaez

Tout d’abord professeur d’anglais sur l’Île de la Réunion, c’est par un curieux hasard que Philippe Pelaez se retrouve propulsé scénariste de bandes dessinées. Il signe tout d’abord ses premiers ouvrages pour la maison d’édition réunionnaise Des Bulles dans l’océan : Gaultier de Châlus et Fièvre. Après un détour par le financement participatif, grâce auquel il réussira à publier deux séries Oliver & Peter et Parallèle, il rejoint finalement le circuit éditorial traditionnel en signant le scénario d’Un peu de tarte aux épinards avec Javier Casado au dessin publié aux éditions Casterman. 2019 est une année charnière pour lui puisque ses scénarios s’arrachent chez les éditeurs. Chez Grand Angle il marquera sa première collaboration avec le dessinateur madrilène Laurenzo Pinel sur le one-shot Puisqu’il faut des hommes. Depuis la collaboration avec Grand Angle est régulière : Dans mon village ont mangé des chats, Pinard de Guerre… et récemment l’adaptation de La chambre des merveilles.

source : Grand Angle


Gaël Séjourné

Gaël Séjourné est un scénariste, dessinateur et coloriste français né le 9 juillet 1966 à Saint-Nazaire.











Mon avis

Gros coup de coeur pour cet album qui nous projette fin des années 50 dans un village perdu de la France profonde.  Conrad Knapp s'arrête dans le village de Trougnac.  Il est en repérage, à la recherche d'un village qui pourrait accueillir le prochain tournage d'un film avec Jean Gabin et Brigitte Bardot.

Avec lui , une photo issue d'un rush d'une scène coupée dans le dernier film de Claude Autant-Lara "En cas de malheur" adaptation de Simenon sur laquelle on voit "les fesses à Bardot".

C'est l'émoi dans le village qui est partagé en deux clans, les hommes d'un côté, quelques femmes et le curé de l'autre (Don Camillo n'est pas loin).  Les hommes sont prêts à tout pour que le tournage se fasse dans leur village et qu'ils puissent admirer Bardot.

Conrad est courtisé par tous, une suze offerte par-ci, des cadeaux par-là, tout le monde se projette, le village est derrière lui pour que ce film se réalise chez eux.   Ce rêve se réalisera t-il ? Qui est vraiment Conrad ?

J'ai tout aimé, le scénario, les répliques de films présentes pour annoncer les différents chapitres, l'humour, la crédulité des gens mais par dessus tout c'est le dessin de Séjourné qui m'a le plus touché.  D'entrée de jeu, j'ai été séduite par le dessin, par les couleurs chaudes et l'ambiance dans ce village du sud.  J'avais l'impression de ressentir la chaleur, la rumeur des villageois, leur accent, leur fougue, leur passion pour le 7ème art qui leur offrait des promesses de rêves, d'ailleurs.  Une ambiance, un ressenti, de nombreuses allusions cinématographiques, un album parfait que je vous recommande chaleureusement.

C'est un coup de

Les jolies phrases

Le cinéma, c'est l'avenir ! La religion, ce n'est que du passé que l'on ressasse...

Le cinéma a l'infini devant lui, et possède cette intelligence de pouvoir refléter la conscience des hommes, puis de la dépasser pour s'approcher du mythe.

Le cinéma permet d'arrêter le cours du temps, de le remonter, voire de le deviner, et de procurer au plus vieux des spectateurs la douce sensation d'être redevenu un enfant.  Il a le pouvoir de sonder la cruauté de la création, d'indigner, d'interroger, de s'évader, de faire rire, rêver, réfléchir, et de nous faire oublier que nous sommes ... périssables.

Le cinéma, comme la télévision, c’est fait pour passer un bon moment, un moment magique.