Collection Blanche, Gallimard ISBN : 9782070140534
Parution : 14-03-2013
«Sur un paquebot qui va vers l'Amérique, un jeune homme rencontre une femme qui lui fait perdre toute innocence.
Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : "Je vous ai eu dans ma ligne de mire, en Algérie."
C'est parce qu'il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie, que mon voisin, quant il était petit enfant, a échappé à Auschwitz.
Par trois fois, le "flûtiste invisible", qu'on peut appeler le hasard – ou la main de Dieu –, fait basculer des existences. Pourquoi? C'est toute la question de ce roman.»
Philippe Labro.
Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : "Je vous ai eu dans ma ligne de mire, en Algérie."
C'est parce qu'il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie, que mon voisin, quant il était petit enfant, a échappé à Auschwitz.
Par trois fois, le "flûtiste invisible", qu'on peut appeler le hasard – ou la main de Dieu –, fait basculer des existences. Pourquoi? C'est toute la question de ce roman.»
Philippe Labro.
MA CRITIQUE
"Tout est déterminé par des forces sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle. Ceci vaut pour l'insecte autant que pour l'étoile. Les êtres humains, les légumes, la poussière cosmique - nous dansons tous au son d'une musique mystérieuse, jouée à distance par un flûtiste invisible."
Trois histoires qui a priori n'ont rien à voir entre elles, a priori en effet car il y a bien "l'élément inconnu" qui les relie entre elles, la douce mélodie jouée par le flûtiste invisible qui change le destin.
En effet, l'élément inconnu, le hasard est le fil rouge du récit. C'est lui qui fait que la vie peut-être tout autre.
Un ouvrage que j'ai dévoré, avec énormément de jolies phrases à méditer, pour avancer dans la vie.
Magnifique, le style est très beau, on tourne les pages et on se questionne sur le destin, sur ce qui totalement invisible influence notre vie.
A lire au plus vite.
LES JOLIES PHRASES
Nietzsche :Rien ne vaut rien, il ne se passe rien, cependant tout arrive, et c'est indifférent.
James Caroll : La mémoire , c'est la faculté grâce à laquelle les êtres humains interprètent l'expérience. Se souvenir, c'est réinterpréter.
Balzac : Il n'y a pas de principe, il n'y a que des événements. Il n'y a pas de loi, il n'y a que des circonstances.
Benjamin Constant : Les circonstances sont peu de choses. Le caractère est tout.
Abandonnez l'apparence matérielle pour le principe de l'invisible - car le principe invisible est tout.
Personne n'est capable de prédire pourquoi et comment un instant peut transformer une vie. Comme Schindler, je crois qu'il n'y a qu'une seule chose dont nous devrions être certain : la sensation qu'autour de nous, avant ou après, en dedans ou en dehors, en dessus ou en dessous, il y a un élément inconnu sur lequel nous n'avons aucune prise, aucun contrôle, mais dont nous pouvons imaginer qu'il en exercera sur nous. C'est l'élément inconnu qui m'intéresse.
Ce n'était pas ce que l'on appelle un beau visage mais qu'est ce que la beauté ? ... La beauté naît de l'attendu, c'est la beauté classique. La beauté naît de l'étrange, c'est l'autre beauté.
Les amours inaccomplis sont parfois plus mémorables que ceux aux gestes achevés.
Les gens, il faut les regarder, il faut tenter, non pas forcément de les aimer, mais de les connaître et les comprendre. Ce qui se passe dans leurs yeux, ce qui s'inscrit sur leurs visages permet de saisir à quel point ils nous ressemblent ou de deviner à quel point ils sont différents. Et comment on peut essayer de discerner l'élément inconnu qui a donné ce regard, ce visage, ces rides, ce sourire.
Ces yeux, dans lesquels repose, précisément, le véritable sourire - puisque la vérité et le passé d'un homme sont plus lisibles de ses yeux que sur ses lèvres. Les lèvres peuvent mordre, pas le regard.
A quoi comparerai-je la vie humaine ? Il faut la comparer à une vie sauvage, qui interrompt son vol pour se poser un instant sur la neige. Elle y laisse l'empreinte de sa patte, puis s'envole on ne sait où. Su Dongpo
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