Grasset
Parution : 24/08/2016
Pages : 198
Format : 132 x 206 mm
Prix : 17.50 €
Prix du livre numérique: 12.99 €
EAN : 9782246861447
Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.
Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.
En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?
En images, l'auteur nous en parle
Mon avis
Un court roman, intense. Un huis-clos où tensions et émotions sont au rendez-vous.
Virginie est ce que l'on nomme poétiquement "gardien de la paix". Elle est enceinte de son coéquipier Aristide et a décidé d'avorter le lendemain.
Une mission spéciale imprévue prolonge leur journée de travail.
Virginie, Aristide et Erik sont appelés en renfort suite à un incendie et des émeutes au Centre de rétention. Ils doivent raccompagner un retenu à l'aéroport pour une expulsion dans son pays.
Il s'agit d'Asomidim Tohirov, un tadjik qui a dénoncé un réseau de traite humaine dans son pays. Celui-ci ne parle pas français. Il risque la mort en retournant au pays.
Commence alors un huis-clos dans cette camionnette qui les mènera à l'aéroport.
Énormément d'émotions à la lecture.
On apprend le quotidien d'un flic, c'est pas toujours simple. Il faut toujours être en alerte. Il exécute les ordres, il est payé pour cela, obéir. pas réfléchir. Oui d'accord mais il existe aussi, c'est un être humain qui a une conscience, une vision des choses dans le civil, dans sa vie privée. C'est parfois difficile lorsque les ordres vont à l'encontre de celle-ci. Difficile de trouver l'équilibre entre le vécu et les ordres, la réalité du terrain.
Un court récit qui nous ouvre les yeux sur le quotidien et les difficultés du métier de policier et qui nous rappelle que derrière l'insigne, derrière l'uniforme se cache un être humain avec sa vie, son ressenti, sa conscience, ses expériences.
C'est parfois difficile de garder le contrôle et difficile d'obéir et d'oublier de penser.
Une autre question faisant partie de notre quotidien est relevée : le sujet de l'immigration. Serions-nous capable d'expulser un être humain ? Au nom de quoi ?
Beaucoup de questions, de prise de conscience et d'émotions à la lecture, j'ai eu l'impression d'être dans le combi en leur compagnie et de les vivre, ces émotions. Une écriture directe, vive qui m'a fait ressentir les doutes et les états d'âme des protagonistes.
A lire d'urgence pour avoir une autre vision des forces de l'ordre. A la lecture j'ai pensé aussi au magnifique film de Maiwenn "Polisse"
Un joli coup de coeur.
Virginie est ce que l'on nomme poétiquement "gardien de la paix". Elle est enceinte de son coéquipier Aristide et a décidé d'avorter le lendemain.
Une mission spéciale imprévue prolonge leur journée de travail.
Virginie, Aristide et Erik sont appelés en renfort suite à un incendie et des émeutes au Centre de rétention. Ils doivent raccompagner un retenu à l'aéroport pour une expulsion dans son pays.
Il s'agit d'Asomidim Tohirov, un tadjik qui a dénoncé un réseau de traite humaine dans son pays. Celui-ci ne parle pas français. Il risque la mort en retournant au pays.
Commence alors un huis-clos dans cette camionnette qui les mènera à l'aéroport.
Énormément d'émotions à la lecture.
On apprend le quotidien d'un flic, c'est pas toujours simple. Il faut toujours être en alerte. Il exécute les ordres, il est payé pour cela, obéir. pas réfléchir. Oui d'accord mais il existe aussi, c'est un être humain qui a une conscience, une vision des choses dans le civil, dans sa vie privée. C'est parfois difficile lorsque les ordres vont à l'encontre de celle-ci. Difficile de trouver l'équilibre entre le vécu et les ordres, la réalité du terrain.
Un court récit qui nous ouvre les yeux sur le quotidien et les difficultés du métier de policier et qui nous rappelle que derrière l'insigne, derrière l'uniforme se cache un être humain avec sa vie, son ressenti, sa conscience, ses expériences.
C'est parfois difficile de garder le contrôle et difficile d'obéir et d'oublier de penser.
Une autre question faisant partie de notre quotidien est relevée : le sujet de l'immigration. Serions-nous capable d'expulser un être humain ? Au nom de quoi ?
Beaucoup de questions, de prise de conscience et d'émotions à la lecture, j'ai eu l'impression d'être dans le combi en leur compagnie et de les vivre, ces émotions. Une écriture directe, vive qui m'a fait ressentir les doutes et les états d'âme des protagonistes.
A lire d'urgence pour avoir une autre vision des forces de l'ordre. A la lecture j'ai pensé aussi au magnifique film de Maiwenn "Polisse"
Un joli coup de coeur.
Les jolies phrases
On est plus efficace quand on n'a pas trop d'empathie, la distance est plus juste. Les sentiments embarrassent, parasitent le geste.
Elle a vu surnager tout cela parmi les mille tâches ingrates qui forment son ordinaire, elle est allée perdre sa tranquillité d'âme dans les mauvais lieux, obligée de vivre au-dessus de l'étonnement, de tout connaître du pire de l'existence, pour un salaire à peine décent, et elle se demande toujours comment elle n'a pas les yeux sales, stupéfaite qu'ils n'aient pas conservé, dans leur profondeur, le pâle reflet de la misère.
Elle est celle par qui le malheur arrive. Il ne peut s'agir que d'un malentendu formidable. Je prends jamais mes papiers avec moi parce que j'ai peur de me les faire voler. J'avais pas ma ceinture parce que je venais de démarrer. Je suis pas passée au rouge mais à l'orange. Je téléphonais pas, j'écoutais ma messagerie. Un malentendu, voilà, du même tonneau que les excuses qu'on lui sert à longueur de journée.
Ce frisson, elle le sait aussi, lui sauve la vie plusieurs fois par an en lui faisant prendre des décisions automatiques où le courage n'entre pas.
...la noirceur de l'âme est telle qu'on peut toujours trouver un fond de vérité dans celles que l'on reçoit.
Un bourreau n'est pas un assassin. Cet homme est tadjik mais demain il sera angolais, irakien, afghan, syrien, tamoul, kurde, ivoirien. Personne n'a dit qu'il fallait être indifférent, mais on ne peut pas se sentir responsable du sort de chaque être humain qu'on rencontre. Pourquoi accorder plus d'attention à celui-ci qu'à un autre ?
Chacun veut la loi pour les autres et la liberté pour soi, pas vrai ? L'ensemble compte plus que l'individu.
Si ton métier c'est de faire ce qu'on te dit, et que tu ne fais pas ce qu'on te dit, faut changer de métier.
Elle a vu surnager tout cela parmi les mille tâches ingrates qui forment son ordinaire, elle est allée perdre sa tranquillité d'âme dans les mauvais lieux, obligée de vivre au-dessus de l'étonnement, de tout connaître du pire de l'existence, pour un salaire à peine décent, et elle se demande toujours comment elle n'a pas les yeux sales, stupéfaite qu'ils n'aient pas conservé, dans leur profondeur, le pâle reflet de la misère.
Elle est celle par qui le malheur arrive. Il ne peut s'agir que d'un malentendu formidable. Je prends jamais mes papiers avec moi parce que j'ai peur de me les faire voler. J'avais pas ma ceinture parce que je venais de démarrer. Je suis pas passée au rouge mais à l'orange. Je téléphonais pas, j'écoutais ma messagerie. Un malentendu, voilà, du même tonneau que les excuses qu'on lui sert à longueur de journée.
Ce frisson, elle le sait aussi, lui sauve la vie plusieurs fois par an en lui faisant prendre des décisions automatiques où le courage n'entre pas.
...la noirceur de l'âme est telle qu'on peut toujours trouver un fond de vérité dans celles que l'on reçoit.
Un bourreau n'est pas un assassin. Cet homme est tadjik mais demain il sera angolais, irakien, afghan, syrien, tamoul, kurde, ivoirien. Personne n'a dit qu'il fallait être indifférent, mais on ne peut pas se sentir responsable du sort de chaque être humain qu'on rencontre. Pourquoi accorder plus d'attention à celui-ci qu'à un autre ?
Chacun veut la loi pour les autres et la liberté pour soi, pas vrai ? L'ensemble compte plus que l'individu.
Si ton métier c'est de faire ce qu'on te dit, et que tu ne fais pas ce qu'on te dit, faut changer de métier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire