Kenan Gorgün
Quadrature
ISBN 978-2-930538-64-8 (format broché)
ISBN 978-2-930538-65-5 (format ePUB)
128 pages
Livre broché - 16€
ebook - 9.99€
Présentation de l'éditeur
Ce monde-ci a été façonné en sept nuits. Sept nuits de rêves et de cauchemars. Pour ceux qui verraient dans le nombre avancé une allusion biblique, je jure de n’avoir pas fait exprès : j’ai créé et détruit au gré de mon inconscient. Sept nuits. Les plus excitantes de ma vie.
L'auteur
Kenan Görgün est un écrivain belge d'origine turque, né à Gand en 1977.
Il fait ses études à Bruxelles dans une école francophone. À quinze ans n'ayant jamais lu, il commence à écrire. Un an plus tard, il découvre Stephen King puis Paul Auster.
Il suit les cours d'écriture du professeur écrivain Gustave Rongy. Il contribue d'abord à la revue "Marginales" avant de publier ses premiers poèmes et nouvelles.
Il est aussi un scénariste primé, membre de l'Association des Scénaristes de l'Audiovisuel.
Il a écrit des chansons pour le groupe de rock O.I.L. .
Livres
L’Enfer est à nous, Louvain-la-Neuve, Belgique, Quadrature, 2005
Mémoires d'un cendrier sale, Bruxelles, Maelstrom, Bookleg N°10, 2006
L’ogre, c’est mon enfant, Avin, Belgique, Luce Wilquin Luce Wilquin, 2006
Fosse commune, Paris, Fayard, 2007 -Finaliste du Prix Rossel 2007
Alcool de larmes, Luce Wilquin, 2008
Patriot act, Paris, First éditions, 2009
Anatolia Rhapsody, La Roque d’Anthéron, France, éditions Vents d’ailleurs, 2014
Rebellion Park, La Roque d’Anthéron, France, éditions Vents d’ailleurs, 2014
Delia on my mind, Maelström Editions, 2015
source Wikipédia
Mon avis
Un titre magnifique qui ne peut que donner l'envie de le découvrir. Je ne suis pas habituée aux nouvelles et pourtant quel bonheur que ce recueil.
Divisé en quatre parties regroupant les quatre éléments, Kenan Gorgün nous propose de se plonger dans ses songes, de décrypter de quoi se profile le monde de demain.
C'est une série de questionnements qui naît au fur et à mesure de la lecture, dans un monde futuriste, pas si lointain que ça. Que restera t-il de l'Homme, de son humanité ? Sera t-il amené à disparaître ? Quel est le fondement de l'être ? Notre monde n'est-il pas en déclin, à la dérive ?
Entre fiction et réalité, la frontière est souvent mince. Qui suis-je vraiment ? , apparaît en filigranes durant les divers récits. Kenan Gorgün est belgo-turc, il nous fait ressentir le choc des cultures, l'évolution de notre société au niveau politique et moral.
Dès la première partie, L'AIR ; il nous fait percevoir l'impalpable, que se passe t-il lorsqu'il rêve et qu'il retrouve ses songes gravés sur la pellicule de sa caméra VHS le lendemain "Détecteur de mes songes", et si demain nous n'existions plus pour l'administration "Le mandarin des caniveaux", la perception fausse que l'on peut avoir de certains éléments "Pas vu, pas pris"
Dans la terre, "Bodyshop"m'a particulièrement interpellée, et si on louait le corps de quelqu'un d'autre, aurions-nous la même perception du monde ?
Terrible aussi dans l'élément Feu, "La botte secrète du Père Noël", nos jugements, notre perception du monde est-il le bon, un détail peut tout changer . J'ai adoré "Silencio" aussi, je m'arrête ici; à vous de découvrir ce recueil dont l'écriture est surprenante, les genres différents. C'est vraiment très réussi. Je n'ai qu'une envie, c'est celle de découvrir un peu plus cette plume de grand talent.
Un énorme merci aux éditions Quadrature pour ce merveilleux cadeau.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Je ne me doutais pas que le malheur ordinaire, à la longue, peut vacciner contre le malheur même.
Mais à présent, je suis Palestinien ! A ce titre (et je porte mes racines comme un titre) je n'existe ni ne vis, mais résiste et survis. L'ennemi est un cauchemar que je balaie sans relâche grâce à l'éveil de ma conscience.
Toute mémoire abolie, je suis chaque homme et chaque homme est moi.
L'explosion de l'immeuble a créé sur la place un déni de réalité.
...Que l'Histoire nous mène au seuil d'un basculement mais que nous sommes prêts en tant qu'espèce, à traverser la tourmente pour le salut du plus grand nombre.
Les seuls stocks extensibles en ce moment, songe-t-il, ce sont les stocks de connerie et de cruauté.
Tout le monde voudrait que ces temps difficiles ouvrent nos yeux sur l'essentielle humanité que nous partageons.
...de nous faire oublier que nous n'étions que des êtres humains; et que la mort, l'heure venue, n'accepterait pas de chèque ni de valise de billets pour nous "oublier" encore quelque temps.
La page 97 en autre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire