samedi 2 septembre 2017

Demain sans toi - Baird Harper *****

En route pour la rentrée littéraire

Demain sans toi    -  Baird Harper

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Grasset
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Brice Matthieussent
Parution le 30 août 2017
Pages : 288
EAN : 9782246813262
Prix : 19.50 €

Présentation de l'éditeur

Devant le pénitencier de Grassland près de Chicago, un homme attend. Il guette la sortie de Hartley Nolan, emprisonné depuis quatre ans pour homicide involontaire. Par sa faute, une jeune femme, Sonia, avait trouvé la mort dans un tragique accident de voiture. Une onde de choc avait alors traversé les deux familles, celle de la victime et celle du coupable. Et l’ancien golden boy au destin brisé n’a peut-être pas fini de payer sa dette, car l’homme qui l’attend occupait une place particulière dans la vie de Sonia… Mais quand la libération de Hartley est repoussée de vingt-quatre heures, toutes les cartes sont rebattues.
En onze chapitres qui se lisent comme autant de nouvelles, Baird Harper livre une magistrale variation sur la famille. L’histoire de deux clans frappés par le deuil et la culpabilité est au cœur d’un roman où le suspense va de pair avec une vision subtile de ce qui se joue quand nos existences basculent.

Mon avis

Baird Harper est nouvelliste, il a d'ailleurs été récompensé par le prix Raymond Carver en 2014 .  Il enseigne l'écriture à l'université Loyola à Chicago.  Il nous propose ici son premier roman.

Bello se rend à la prison de Grassland près de Chicago car c'est aujourd'hui qu'est prévue la sortie d'Hartley Nolan, un homme qui purge depuis quatre ans une peine suite à un homicide involontaire.

Une jeune femme, Sonia avait trouvé la mort suite à un tragique accident de voiture.  Un acte qui a provoqué bien des ravages dans les deux familles, celle de l'accusé et celle de la victime.

La sortie de prison d'Hartley Nolan est reportée de 24 heures et pourrait changer le cours des choses...

Difficile de vous en dire plus pour ne rien dévoiler, ni vous gâcher le plaisir de la découverte.  Baird Harper nous distille au fil des chapitres, des informations sans continuité apparente concernant les deux familles.

Onze chapitres qui vont peu à peu créer des liens, une toile qui va rassembler les différents personnages décrits peu à peu à chaque fois dans la structure d'une nouvelle.  C'est un peu comme si onze nouvelles tissaient le corps du roman.

On voit apparaître de nouveaux personnages, on se demande qui ils sont, et très vite on comprend le lien qui existe avec les personnages précédents.

J'ai vraiment été happée par le style, une écriture tendue par moment, hachée, un style saccadé qui m'a tenu en haleine.

Le scarabée "Agrilus Quercata" connu sous le surnom "le tueur des chênes" est un fil rouge intéressant.  L'auteur nous parle de ces insectes qui détruisent peu à peu la vie du chêne vert en le "mangeant" de l'intérieur, une belle métaphore en lieu avec les divers protagonistes du roman.

La vie tient parfois à un fil, et le cours des choses peut être modifié par un élément extérieur...

Autre fil conducteur, une ombre qui plane du début à la fin, celle de l'étrangleur du champ de soja...

Un premier roman que j'ai dévoré.  L'auteur dresse bien le profil psychologique de chaque protagoniste.

Rester maître de son destin, reprendre les choses en main en dépit des rumeurs, des préjugés, pas toujours simple dans le petit village de Wicklow...

Un très bon moment.

Ma note, pas très loin du coup de coeur  9/10


Les jolies phrases

Je veux seulement dire que j'ai connu la situation dans laquelle se trouve maintenant Glennis.  J'ai été un type allongé dans le caniveau pendant que tous mes amis l'attendaient pour l'aider.
- Elle n'est pas exactement dans le caniveau, dit Hartley.  En ce moment elle est sans doute dans un bar à vins.  On y sert aussi des sushis.
-Tous les caniveaux sont différents. Rick se pencha en arrière pour lancer un cracker dans sa bouche. Mais c'est toujours un caniveau.

Le maïs nu lui fit le même effet que la main sur sa joue, l'éveilla une fois de plus à cette vérité selon laquelle les gens ont peu de contrôle sur leur propre vie mais exercent parfois un énorme pouvoir sur la nôtre.

Pourquoi, se demanda-t-elle, la douleur d'autrui nous permet-elle d'atténuer la nôtre ?



challenge rentrée littéraire 2017

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