Belgiques - Michel Torrekens
Parution : 21 octobre 2020
Pages : 132
Isbn : 9782875862778
Prix : 12 €
Présentation de l'éditeur
Belgiques est une collection de recueils de nouvelles. Chaque recueil, écrit par un seul auteur, est
un portrait en mosaïque de la Belgique. Des paysages, des ambiances, du folklore, des traditions, de la gastronomie, de la politique, des langues… Tantôt humoristiques, tantôt doux-amers, chacun de ces tableaux impressionnistes est le reflet d’une Belgique : celle de l’auteur.
Trois recueils sortiront chaque année. Trois recueils et donc trois auteurs.
Sommaire
L’homme de Spy
Diable rouge un jour, diable rouge toujours
Sémira, née le 25 décembre 1999
Le roi, le journaliste et l’homme-léopard
Mort d’un roi
Un jour, mon père viendra
Un père à la mer
Une soirée en enfer
La vie ratée de Johnny
Place des Palais
Nationale 4
Gembloux, ma planète
Un divorce à la belge
Academia (Belgica)
Bye, bye, Belgium
Diable rouge un jour, diable rouge toujours
Sémira, née le 25 décembre 1999
Le roi, le journaliste et l’homme-léopard
Mort d’un roi
Un jour, mon père viendra
Un père à la mer
Une soirée en enfer
La vie ratée de Johnny
Place des Palais
Nationale 4
Gembloux, ma planète
Un divorce à la belge
Academia (Belgica)
Bye, bye, Belgium
L'auteur
Né à Gembloux où il vit, Michel Torrekens est journaliste et auteur. Il publie régulièrement dans "Le carnet et les instants", revue présentant en autres le monde littéraire belge.
Bibliographie :
L'herbe qui souffre, Mémor, Bruxelles, 1997
Foetus fait la tête, L'Age d'Homme, Lausanne, 2001
Le géranium de Monsieur Jean, roman, coll. Vents du Nord, Zellige, 2012
Papas, nouvelles , coll. Vents du Nord , Zellige, 2016
L'hirondelle des Andes , Coll. Vents du Nord, Zellige , 2019
Il a obtenu le Prix Saga Café du meilleur premier roman francophone qui récompense un premier roman francophone.
Il a obtenu le Prix Saga Café du meilleur premier roman francophone qui récompense un premier roman francophone.
Mon avis
Gembloutois, navetteur, Michel Torrekens donne lui aussi sa vision de la Belgique dans cette collection "Belgiques" chez Ker éditions, où carte blanche est donnée à un auteur sur ce qui représente notre plat pays.
A travers une série de nouvelles et de courts récits, Michel Torrekens nous fait réfléchir, prendre du recul sur notre passé, il se projette dans l'avenir, dans un monde sans frontières, une utopie. Il rêve de changement, d'intégration.
A la frontière entre fiction et réalité, il nous propose des histoires aux chutes insolites et inattendues.
Ses thèmes les plus récurrents : la monarchie, la royauté, l'architecture, les trains... notre passé, notre patrimoine, nos musées, l'art et bien entendu le pouvoir des livres.
Il nous fait voyager dans le temps et dans l'espace, de Spy et son célèbre "Homme", en Afrique, à Matongé, Mons, Rome en résidence d'écritures.
Il nous parle de sa ville , Gembloux, la cité aux trois clés, ses coutelliers, son beffroi et sa N4 illuminée de vitrines particulières.
On visite avec lui quelques musées ; celui de Spy, des sciences naturelles, l'Africa Museum, le musée des arts anciens. On y rencontre Verlaine et Rimbaud, Johnny et un très bel hommage à Jacques Dedecker.
Un très beau voyage , une jolie plume liant le réel et l'imaginaire. Une très belle découverte pour voir notre pays sous d'autres facettes.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Amour toujours, eh oui, il était un indécrottable romantique. Il souriait intérieurement : l'amour n'a pas d'âge et il rajeunit ses adeptes. Á cinq, dix, quinze, vingt, vingt-cinq ou soixante ans, tomber amoureux plonge dans un état originel, une aube des temps, une nouvelle naissance, une jouvence. Pourquoi tomber d'ailleurs alors que l'on s'envole, que l'on est emporté dans une autre dimension et que tout semble possible? Le contraire absolu d'une chute.
Son père lui parlait souvent de ce roi qu'il avait vu naître et grandir, de ce fils orphelin, de cet enfant triste qui voulait être comme "les garçons d'en face", de ce prince exilé par l'ennemi, de cette époque terrible où l'opprobre subi par son père fut lavé par le fils, de ce roi sans héritier, déshérité par la nature.
Tout passe sauf le passé. J'étais perplexe. Sachant que le futur devient le présent et que le présent glisse dans le passé, cette phrase nous incitait à penser que rien ne se passe, alors que tout, dans ma vie, m'incitait à penser le contraire.
Le plus important dans la vie , c'est l'enfance.
Même le sexe n'est pas égal. Pour les bourses moins fournies, une maisonnette plus simple destinée à la conciergerie à l'origine ?
À défaut de l'amour qui ne se commande pas, ni ne se décrète, elle aura obtenu la vérité, vérité juridique, légale, officielle. Sa vérité.
Un ami m'a un jour dit que le hasard n'était finalement que ce que nous voulions bien en faire.
La réalité mondiale ressemblait au scénario d'un film catastrophe ou d'une dystopie romanesque. L'épidémie tuait moins que la faim, chaque jour et depuis toujours, songeait Iblis, mais pour la première fois, le monde paniquait.
Les humains étaient rendus à la vérité de leurs existences, à leur matérialité, à leur fragilité.
Quand les musées rouvriraient-ils ? Quel sens une peinture ou une sculpture avait-elle s'il n'y avait plus personne pour l'admirer? Les artistes créeraient-ils encore sans possibilité d'exposer leurs réalisations? Façonnaient-ils leurs oeuvres pour eux-mêmes ou pour un public?
La fin d'un homme, c'est la fin d'un monde et pour lui, la fin du monde.
Tout était écrit depuis longtemps dans le Brueghel l'ancien mais les hommes avaient désappris à lire.
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