mercredi 20 décembre 2023

Ou le dernier coquelicot - Florence Herrlemann ♥♥♥♥♥

 Ou le dernier coquelicot - Florence Herrlemann









M+ Editions
Parution : 28/09/2023
Pages : 224
Ean : 9782382111741
Prix : 19.90 €


Présentation de l'éditeur

Après avoir fait le bilan d'une vie désastreuse, Léonor, la quarantaine,décide avec froideur et détachement, d'en finir.Elle veut commettre l'acte loin de Paris. Au volant de sa voiture, elle laisse faire le hasard qui la conduit sur un petit chemin de terre au bout duquel elle découvre une étrange maison.Sur le seuil, un chien immobile semble attendre quelque chose. Ou quelqu'un. La maison est à vendre. Léonor apprend par l'agent immobilier qu'elle était habitée par un auteur de thrillers, mystérieusement disparu. Mourir peut attendre : un intrigant trio se met en place et Léonor se trouve happée dans un Cluedo grandeur humaine où le chasseur devient le chassé, où le mort saisit le vif et où les apparences sont faites pour être trompeuses.





L'autrice





Née à Marseille, Florence navigue entre Lyon, où elle vit, et Paris, où elle travaille. Premier bain artistique à 15 ans à Nice, avec trois ans de cours de théâtre. Plus tard, à Paris, ses rencontres avec de nombreux artistes lui permettent de "toucher" à la musique et à la sculpture avant de décider, en 2003, de passer derrière la caméra. Elle réalisera, entre autres, un film de sensibilisation à l'enfance maltraitée, diffusé par le Ministère de la Famille.

Le Festin du Lézard son premier roman est paru en avril 2016 chez Antigone 14
L'appartement du dessous est paru ches Albin Michel en février 

Mon avis

C'est le troisième roman que je lis de Florence Herrlemann, et à chaque fois, c'est la surprise car le genre est tout à fait différent, elle fait le grand écart à chaque fois.  Une grosse prise de risque à saluer mais ça marche !  Une constante tout de même, elle explore toujours avec brio les ambiguïtés et le profondeurs de l'âme humaine et des sentiments.   

C'est un roman choral qui nous est proposé, dans le genre thriller ! Je vous préviens, une fois entamé, vous ne pourrez pas lâcher ce roman tant Florence parvient avec brio à nous distiller petit à petit des éléments qui font s'assembler, un peu à l'image d'un tableau pointilliste, où du flou à proximité, plus on prend de la hauteur et plus on tourne les pages, le brouillard se lève nous permettant de voir un peu plus clair dans la personnalité des personnages, bien que des pistes soient brouillées mais pour le plus grand plaisir du lecteur.

J'avoue avoir été déroutée, me demandant mais c'est quoi ça ? , où veut-elle nous emmener mais elle m'a bluffée jusqu'au bout ? 

Trois personnages se dévoile peu à peu, il y a Léonor, la quarantaine qui décide avec froideur d'en finir, elle quitte Paris déterminée et le hasard de la route la conduit sur un chemin de terre devant une étrange maison aux volets bleu lavande et au magnifique verger.  Maison à vendre, Léonor appelle l'agence immobilière.  C'est là qu'entre en scène la seconde voix, celle de Robert François, un agent immobilier célibataire de 63 ans qui va être subjugué par Léonor, il va se monter serviable, peut-être un peu trop. 
Il lui apprend que cette maison était occupée par un auteur de polar, un certain Joseph Grimer qui a disparu.  

Léonor va s'installer dans cette maison, prendre un nouveau départ.  Son destin est-il lié à cette demeure où il se passe des choses étranges.  Coïncidences, hasard, effet de l'esprit, quoi qu'il en soit la tension monte à chaque page, un thriller psychologique, roman noir ou d'amour , à vous de choisir !

Une sacrée plume qui sait manier l'intrigue, l'entretenir, brouiller les pistes, faire douter.  Les chapitres sont courts et donnent le rythme.  Une plume à découvrir si ce n'est déjà fait.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

On ne sait jamais à l'avance où peuvent mener les chemins de traverse.


La culpabilité est liée à l’impuissance de remédier.


L'errance a quelque chose d'exaltant. Elle permet entre autres d'échapper à toutes ces futilités et tracasseries qui polluent notre quotidien.


La vie est une sorte de jeu. Quand on perd une partie, on la recommence exactement là où on l’a perdu. Jouer, perdre, recommencer encore et encore. C’est vertigineux…


Il m’a dit que le véritable secret d’une vie heureuse était de savoir lâcher prise.


En revanche, je crois en notre dualité. Nous sommes incontestablement identiques sur ce point : dotés de deux composantes diamétralement opposées et pourtant complémentaires que l’on nomme le bien et le mal. A nous de faire avec. Le libre-arbitre, c’est de savoir qui tu nourris ; le loup ou l’agneau…



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