mercredi 20 mars 2024

Le témoin silencieux - Arnaud Nihoul ♥♥♥♥♥

 Le témoin silencieux - Arnaud Nihoul ♥♥♥♥♥





















Genèse
Parution : 05/03/23
Pages : 256
Isbn : 9782382010242
Prix : 22.50 €


Présentation de l'éditeur



New York. Elena Tramonte, une célèbre galeriste, disparaît et le peintre qu’elle représentait est retrouvé assassiné le jour du vernissage. Trois mois plus tard, Lawrence Mason, le compagnon d’Elena, homme d’affaires et grand collectionneur, meurt à son tour d’une crise cardiaque dans son appartement de Central Park.

Dans son testament, celui-ci lègue à la fille d’Elena, Kerry, jeune photographe, trois magnifiques tableaux figurant sa mère. Peu à peu, Kerry va noter un lien singulier entre ces portraits et trois peintures d’Edward Hopper retrouvées à Cape Cod cinquante ans après la mort du peintre.

Y a-t-il un rapport entre Hopper et la disparition d’Elena ? Avec l’aide de Julian Taylor, expert en art, Kerry démontera l’incroyable machination dans laquelle sa mère a été piégée.


Arnaud Nihoul




À côté de son métier d’architecte, Arnaud Nihoul consacre tout son temps à l’écriture. Après quelque quinze nouvelles très remarquées et deux romans plusieurs fois primés, Caitlin et Claymore, ce passionné des mots nous entraîne au cœur de Manhattan dans les arcanes du monde de l’art.


Mon avis

Quelle belle découverte ♥

Tout commence avec Edward Hopper dans un prologue.  On a retrouvé trois tableaux à Cape Cod, cinquante ans après sa mort. Le ton est donné , bienvenue dans le monde de l'art et de la peinture. 

Trois mois plus tôt, New York, une célèbre galeriste, Elena Tramonte a disparu lors du vernissage consacré à un peintre, lui même retrouvé assassiné dans son atelier. 

Elena était la compagne de Lawrence Mason, un collectionneur immensément riche qui meurt à son tour d'une crise cardiaque, laissant à sa belle-fille, Kerry, jeune photographe,  trois magnifiques tableaux représentant sa mère.

Julian Taylor est l'expert en charge de la collection.  

Kerry va rencontrer Julian, découvrir les toiles et être intriguée par des éléments troublants qui évoquent Edward Hopper.  Elle est persuadée qu'il y a un lien entre ces toiles, Hopper et la disparition de sa maman.  Commence alors une enquête avec l'aide de Julian.  C'est passionnant, cela prend la tournure d'un polar.  Des indices, des fausses-pistes, on croit arriver près du but et il y a d'autres rebondissements.  Véritable maître du suspense, Arnaud Nihoul nous dévoile les coulisses du monde de l'art, c'est passionnant.  New York est également un personnage phare du roman, on voyage dans la ville merveilleusement bien décrite.  Un moment d'évasion garanti.

Original, très bien ficelé, je vous le conseille vraiment.  C'est aussi le livre qui vous donne envie de revoir les oeuvres de Hopper dont, m'a confié l'auteur, chaque chapitre en porte le nom.

C'est belge, c'est un gros coup de coeur à découvrir d'urgence.

Ma note : ♥♥♥♥♥

 
Les jolies phrases

Aimer l'apparence, ce n'est pas aimer.

La vie est comme un songe, menée par le pouvoir de l'imagination.

La photo est vite produite et peut facilement être dupliquée, rien à voir avec la réalisation d'une toile.  Pourtant, si on considère que le regard de l'artiste est essentiel, les deux modes de création se rejoignent pleinement. Sans parler de la parfaite maîtrise technique, la capacité d'en tirer le meilleur parti, d'en connaître la puissance et les limites.  Les grands photographes sont, à cet égard, dignes des peintres les plus réputés.

Quand on pose un regard de photographe sur le monde et qu'on trouve l'évasion dans les livres, on n'est jamais seul. 

En plus, je suis un fan absolu de Hopper ! Ce type était un génie.  Et un original.  Il a capturé dapuis le métro aérien des scènes théâtrales magnifiques.  Et peint des toiles horizontales dans une ville résolument verticale. On retrouve un peu de la grammaire du cinéma dans ses peintures, ce sont de véritables décors de films ...  Il y a énormément d'atmosphère dans ses tableaux.
On disait que les silences de Hopper n'étaient pas vides, continua Harry, ceux de ses toiles pas davantage.  Il ne jugeait pas, il observait et révélait.  Certains le surnommaient d'ailleur le témoin silencieux.

Il suffit parfois d'une simple rencontre pour faire dévier une vie.



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