Oradour , l'innocence assassinée - Miniac/Marivain
10 juin 1944. Remontant vers le front de Normandie, la division SS Das Reich détruit Oradour-sur-Glane, un paisible bourg de la Haute-Vienne, et y assassine 643 civils innocents. Seule une poignée d'entre eux parvient à s'extirper du village encerclé par les nazis. Parmi ces survivants, le jeune Robert Hébras. Ce crime de guerre marque à jamais sa vie comme celle des autres victimes, leurs familles et leurs proches.
Au fil des ans, M. Hébras s'y est mué en témoin de l'Histoire, en symbole de la lente réconciliation des peuples : ainsi, en 2013, sa rencontre avec les présidents allemands et français dans les ruines même marque la mémoire collective. L'ultime survivant du massacre aspire ainsi à ce que cette tragédie collective soit portée par bande dessinée afin de sensibiliser davantage encore à la récurrente menace de néfastes idéologies comme du révisionnisme.
C'est dans cet esprit de constante pédagogie, que Robert Hébras initie cet ouvrage choral animé par le plus scrupuleuse véracité historique, puis l'accompagne au fil de la création. Disparu en février 2023, Robert Hébras aura vu le découpage dessiné et la moitié des planches.
Mon avis
Le 10 juin 1944, la division SS Das Reich a détruit Oradour-sur Glane et 643 civils innocents, un assassinat collectif, un acte immonde de barbarie. Seules quelques personnes ont pu s'échapper dont Robert Hébras qui toute sa vie a témoigné de cet événèment tragique. Un devoir de mémoire qui ne doit pas s'éteindre, ce qui a généré cet album car il souhaitait qu'un maximum de jeunes puissent s'y intéresser.
Jean-François Miniac, pour le scénario et Bruno Marivain pour le dessin ont brillament relevé ce défi.
Cet album est un indispensable qui doit être lu et relu par un maximum de monde afin de ne pas oublier, de sensibiliser davantage à la menace de néfastes idéologies fascistes en recrudescence en Europe.
On va revivre, presque heure par heure la destruction de ce village sacrifié. C'est minutieusement décrit sur base de recherches historiques et un dossier pédagogique vient compléter cet ouvrage.
On revit la vie au village les jours précédents, la motivation des allemands voulant faire un exemple pour dissuader les villageois de soutenir la résistance. C'est dur, difficile car on ne peut imaginer sans lire ce qui est arrivé à ces centaines d'innocents qui n'ont rien vu venir de leur funeste sort.
Les dessins sépias, sobres nous font revivre cette horrible journée. Les planches sont parfois difficiles mais sobres et tout en pudeur. Détails et précision nous montrent la méticulosité et l'étendue des recherches documentaires.
C'est un très bel outil pédagogique qui donne envie de visiter le centre de la mémoire à Oradour dont voici le lien
1 commentaire:
Bonsoir, c'est bien que ce genre de BD existe car il ne faut pas oublier. J'ai eu l'occasion d'aller à Oradour au moins deux fois. Très émouvant mais le site se détériore de plus en plus. Bonne soirée.
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