L'ÉTRANGER
Par : Jacques Ferrandez
D'après l'œuvre d'Albert Camus
Collection : Fétiche
Date de parution : 12 / 04 / 2013
136 pages
22 €
210 x 280 mm
ISBN : 9782070645183
Code distributeur : A64518
Gallimard
Résumé
Le chef d'œuvre d'Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère.
La presse en parle
«Sa plus belle réussite, en la circonstance, est d'avoir offert à Meursault, cet étranger à soi et au monde, un visage et un regard questionnant les certitudes sur lesquelles sont fondées nos propres communautés humaines : la morale, Dieu, l'amour, la famille» (Le Point).
«On sent l'artiste porté par une force éblouissante et radieuse» (Le Figaro).
«Au plus près du texte original, le dessinateur excelle à retranscrire le drame de Meursault, le héros indifférent aux autres et à lui-même de "L'étranger"» (Direct matin).
L'auteur
Jacques Ferrandez naît en 1955 à Alger. Après l'École des arts décoratifs de Nice, il se tourne vers l'illustration et la bande dessinée. En 1987, il débute «Carnets d'Orient», une fresque sur l'histoire de la présence française en Algérie, qu'il achève 20 ans plus tard. Spécialiste incontesté de la question algérienne, il adapte la nouvelle de Camus, «L'Hôte», en 2009. Ses livres font l'objet de nombreuses expositions, en France et en Algérie, notamment aux Invalides à l'occasion des 50 ans de la fin de la guerre d'Algérie, en 2012. Il a reçu pour ses «Carnets d'Orient» le prix spécial du jury Historia 2012.
Mon avis
L'étranger de Camus, un grand classique, un rendez-vous scolaire obligé dont pour ma part j'avais gardé un excellent souvenir, Camus étant un de mes auteurs favoris. L'étranger fut son premier roman.
J'ai eu la chance de recevoir dans ma boîte aux lettres cette magnifique adaptation en BD , merci à la librairie Pages après Pages de Paris pour ce très beau cadeau.
Meursault apprend le décès de sa mère. Elle était à l'hospice depuis trois ans car il n'avait pas les moyens de lui offrir une garde malade à demeure. Il se rend à Marengo à 80 kilomètres d'Alger pour la veiller et l'enterrer.
En rentrant, il va se baigner et rencontre Marie, une ancienne collègue avec qui il se rendra au cinéma pour voir un film de Fernandel. Elle deviendra sa compagne et envisagera de l'épouser.
Son quotidien à Meursault : c'est Monsieur Céleste, Raymond Sintes (un maquereau un peu violent), Salamano (son voisin, le vieux au chien).
Un jour Raymond l'invite avec Marie chez des amis; les Masson, qui ont une cabane sur la plage. Des arabes en veulent à Raymond, il y a de la bagarre. Raymond est blessé au visage par un couteau, il est furieux, reste sur ses gardes. Il possède un revolver, et confie à Meursault que si les arabes se représentent il l'utilisera. Meursault lui dit qu'il est plus prudent de lui confier son arme. Coïncidence sur la plage, il se retrouve nez à nez avec l'arabe qui le menace à son tour. En légitime défense il tire et tue l'arabe.
La seconde partie nous parle du procès qui attend Meursault. Celui-ci est confiant, sur de son bon droit.
Nous assisterons ici non pas au procès de faits, ni d'un homme présumé innocent. Chaque trait de caractère, chaque attitude de notre protagoniste sera utilisée et son jugement se bâtira sur quantité de préjugés, d'injustices.
Un récit débattant de la justice ou des injustices, de la peine capitale, de l'analyse d'une société cherchant à tout prix un coupable, un acharnement, un destin malheureux.
Un homme atypique qui n'attend apparemment rien de la vie, elle passe, on se demande ce qu'il fait là, il ne se révolte pas, il est juste présent, spectateur. Pourquoi suis-je ici ? Que m'apporte la vie ? semble-t-on entendre.
Un homme atypique qui n'attend apparemment rien de la vie, elle passe, on se demande ce qu'il fait là, il ne se révolte pas, il est juste présent, spectateur. Pourquoi suis-je ici ? Que m'apporte la vie ? semble-t-on entendre.
Une très belle adaptation. L'Alger des années trente est très bien rendu. De superbes aquarelles et un graphisme magnifique agrémentent ce texte d'anthologie. Les illustrations se substituent au récit à certains moments. J'ai adoré l'ambiance chaude et les jolies couleurs, particulièrement les scènes de la ville et de la plage.
La noirceur apportée dans la seconde partie du procès et les traits des personnages sont d'une véritable justesse. J'ai vraiment passé un très bon moment.
Un petit coup de coeur.
Les jolies phrases
On ne change jamais de vie, en tous cas, toutes se valent et la mienne ici ne me déplaît pas du tout.
Mais sa maladie c'était la vieillesse, et la vieillesse ne se guérit pas.
Oh il y a plus malheureux que moi. Ma mère répétait souvent qu'on finirait par s'habituer à tout.
Hier, demain sont les seuls mots qui gardent un sens pour moi.
Rien n'est plus clair, en somme. C'est toujours moi qui mourrai, que ce soit maintenant ou dans vingt ans, du moment qu'on meurt, comment et quand, cela n'empêche pas, c'est évident.
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