Une allure folle
Isabelle Spaak
220 pages
17.00 €
paru le 12 février 2016
ISBN : 9782849904336
L'auteur nous en parle
Présentation de l'éditeur
Une femme part sur les traces de sa grand-mère, Mathilde, et de sa mère, Annie, deux personnagees à l'allure folle et à la joie de vivre épatante, qui furent mises à l'index de la société.
À l'aide de photos et de lettres, la narratrice mène une enquête édifiante. Derrière les mauvaises réputations, les hommes, les fêtes et les scandales, elle découvre de vraies héroïnes. Entre réalité et fiction, faux-semblants, mensonges et vrais sentiments, les retournements de situation se succèdent. Ils nous emportent au galop entre la Belgique, la France et l'Italie.
Une histoire de femmes libres où la comédie tient le bras à la tragédie jusqu'à un point inconcevable.
Isabelle Spaak est journaliste et écrivain. Elle est notamment l'auteur de Ça ne se fait pas (Prix Rossel).
Mon avis
Aimant découvrir les auteurs de mon pays et ne connaissant
Isabelle Spaak (Prix Rossel 2004 avec 'Ca ne fait pas un roman'), j’ai eu envie de
découvrir sa plume. C’est notre lecture commune avec Julie.
'Une allure folle' nous présente le destin hors du commun de
deux femmes qui ne sont autres que la mère et la grand-mère de
l’auteur.
Isabelle Spaak, à partir de documents en sa possession -
cartes, photos, lettres .. - reconstitue l’histoire de ses ancêtres
féminines. Je ne vais pas vous conter leur histoire mais je peux vous dire que
l’on effectue un voyage des années 1920 à 1981, que l’on voyage de Belgique en
Italie en passant par Paris.
Deux femmes au destin exceptionnel, deux véritables électrons
libres avec des personnalités fortes et différentes.
On passera des futilités, de la légèreté, de l’argent pour
Mathilde à la prise de risque mais aussi à la tragédie pour Anny.
L’idée de départ est sympathique mais j’avoue m’être perdue
dans les dédales de la narration mêlant en vrac les réflexions de l’auteur, les
dialogues et les faits. C’était une lecture à géométrie variable. Une
première partie qui a pour ma part suscité peu d’intérêt, celui-ci s’est
amplifié pour la seconde partie qui nous parle d’Anny et de son rôle lors de la
seconde guerre.
Un récit qui prend son sens très loin dans le récit, ce
n’est qu’à ce moment que l’on comprend mieux les moyens d’arriver à son aboutissement.
La plume est fluide par intermittence, l’écriture
particulière. Mon attention a vraiment été soutenue et une réelle émotion s’est
dégagée en seconde partie du récit.
A la recherche de ses racines et un questionnement, car si
aujourd’hui elle a pu reconstituer cette histoire familiale c’est grâce aux
traces, photos, écrits.. Qu'en sera-t-il demain pour les générations futures à
l’ère de l’instantané, des réseaux sociaux , de l’éphémère ?
Ma note 7/10
Les jolies phrases
Les regrets ne servent à rien, se persuade le taxi, notre pays est celui que nous avons choisi.
Comme un feu de cheminée ranimé, l'amour relevé de ses cendres s'appelle un "retour de flammes". La flambée éteinte se réveille avec une vigueur nouvelle. Timide au premier abord, inattendue surtout, elle lèche d'autant plus vite le bois noirci, l'entoure, le cajole, rallume tout, la passion, le corps, les sens, les mots fous, les mots doux, les promesses de ne jamais plus se quitter. Il faut se méfier. Car si les bûches calcinées peuvent mettre le feu à la maison, leur ardeur ne dure guère.
Oh! Comme je voudrais te crier je t'aime comme tu le cries, lui répondit-elle. Mais les sentiments les plus profonds sont voués au silence. Pour ne pas y rester sourds, mieux vaut les aborder comme si nous étions muets.
J'aime ta description de la tempête de neige, s'émeut Guillaume. C'est l'image de notre bonheur au milieu de la fureur des nations.
Dire "maman" c'est refuser de quitter son statut d'enfant, se lover dans un cocon, s'y trouver à l'aise.
5 commentaires:
Une fois encore sur la même longueur d'onde. Moi aussi j'ai été un peu plus touchée par le destin d'Annie, malheureusement j'avais déjà décroché à ce stade de l'histoire ...
J'aimerais le trouver à la bibliothèque parce que j'étais intéressée après avoir entendu l'auteure en parler à Livrés à domicile.
Dommage si la narration se brouille, le sujet m'intéresse moi aussi, ces histoires de femmes à travers le temps et le regard de leur descendante.
Vous écrivez "quand sera-t-il demain"... Si votre lecture est à la hauteur de votre syntaxe, je suis en mesure de m'interroger sur la pertinence de vos commentaires... Mais bon, nul n'est à l'abri...
Merci cher anonyme pour votre remarque que je corrige de ce pas. C'est ce qui arrive lorsque l'on va trop vite, je suis un être humain donc pas à l'abri d'une erreur. Pour le reste, c'est subjectif, ceci n'est que mon ressenti de lecture. Les goûts et le couleurs....
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