mardi 10 janvier 2017

Seules les bêtes - Colin NIEL

Seules les bêtes 

Colin NIEL




Rouergue Noir
04 janvier 2017
224 pages
19,00 €
ISBN
978-2-8126-1202-2

Présentation de l'éditeur

Une femme a disparu. Sa voiture est retrouvée au départ d’un sentier de randonnée qui fait l’ascension vers le plateau où survivent quelques fermes habitées par des hommes seuls. Alors que les gendarmes n’ont aucune piste et que l’hiver impose sa loi, plusieurs personnes se savent pourtant liées à cette disparition. Tour à tour, elles prennent la parole et chacune a son secret, presque aussi précieux que sa propre vie. Et si le chemin qui mène à la vérité manque autant d’oxygène que les hauteurs du ciel qui ici écrase les vivants, c’est que cette histoire a commencé loin, bien loin de cette montagne sauvage où l’on est séparé de tout, sur un autre continent où les désirs d’ici battent la chamade.
Avec ce roman choral, Colin Niel orchestre un récit saisissant dans une campagne où le monde n’arrive que par rêves interposés. Sur le causse, cette immense île plate où tiennent quelques naufragés, il y a bien des endroits où dissimuler une femme, vivante ou morte, et plus d’une misère dans le cœur des hommes.

L'auteur

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Nationalité : France
Né(e) à : Clamart , le 16/12/1976

Biographie :

Colin Niel est un écrivain français né en 1976 en région parisienne où il a grandi, au 12ème étage d'une ZAC, avant de voyager un peu partout et de vivre loin de son béton natal, en Guyane, en Guadeloupe.

Amateur de romans noirs denses et humains, influencé par des Indridason, Lehane ou Hillerman, il commence à écrire à son retour de Guyane et donne vie au capitaine Anato et à ses enquêtes en Amazonie française.

Son premier roman, "Les Hamacs de Carton", est récompensé par le prix des Ancres Noires en 2014. Suivront "Ce qui reste en forêt" et "Obia".

2016: Colin Niel a reçu le Prix du récit de l’ailleurs (Saint Pierre et Miquelon) pour son polar "Obia".

Source : Amazon


Mon avis

Un roman de saison, il débute en hiver dans les Causses. Il fait froid, il a neigé, la Tourmente souffle.
Une femme, Evelyne Ducat a disparu. On ne parle que de ça au village.

Alice ne fait pas attention à l'information qui circule, trop occupée à vouloir voir Joseph.  Elle est assistante sociale, elle s'éloigne petit à petit de son mari, et, l'impensable est arrivé.  Elle voit régulièrement Joseph qui est devenu son amant.

Joseph, un agriculteur, devenu dépressif depuis le décès de sa maman.  Il vit isolé dans un coin des Causses avec seules ses bêtes qui lui apportent un peu de vie.

Les conditions sont difficiles pour ces agriculteurs.  Nous sommes dans un roman rural, dans un roman choral en cinq actes.

Tour à tour cinq personnages nous présenteront leur vision de l'histoire : Alice, Joseph, Maribé, Armand et Michel.

Cinq personnes ayant en commun une solitude.  La Tourmente souffle, c'est le vent qui crée de belles tempêtes, une légende colportée par les anciens nous dit que la Tourmente serait responsable de la disparition de personnes...  Qu'en est-il ici ? Quel lien entre cette disparition et nos protagonistes ?

L'écriture est vive, chaque version s'imbriquera l'un à l'autre.  La tension est palpable depuis le départ et croyez-moi, Colin Neil la fera gonfler et vous emmènera bien loin d'où vous pensiez aller.

C'est un maître des retournements de situation.

On se pose des questions, mais où veut-il nous emmener ? Soudain tout s'éclaircit, et puis non en fait.

Superbe thriller, j'ai adoré.

Vous voulez en savoir plus ?  une seule chose à faire, lisez-le, vous ne serez pas déçu.

C'est pas loin du coup de coeur

Ma note : 9/10


Les jolies phrases

Dans le temps, les vieux disaient que ton ombre, c'était l'image de la mort.  Comme un double de toi qui s'accroche à tes pas et qui te quittera le jour où tu seras sous la terre.

On aurait dit que la nouvelle année qui s'approchait, les gars l'attendaient avec impatience, comme s'ils croyaient vraiment qu'elle allait être mieux que celle qui finissait.  Comme si ce monde meilleur, plus solidaire, plus équitable, qu'ils pensaient être en train de construire, il avait une chance d'émerger un jour.  Leur utopie en ligne de mire, toujours en tête malgré les mille contradictions qu'ils s'employaient avec force à minimiser.

Elle avait un truc que jamais je n'ai retrouvé chez personne, une manière de me faire croire à la vie, au bonheur, à l'amour, à tous ces idéaux après lesquels je n'ai cessé de courir.

Au fond, je me demande même ce que ça veut dire ce mot : exister.


En partenariat avec Résultat de recherche d'images pour "logo rouergue noir"   Merci Brigitte.

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