dimanche 16 août 2020

Ils ont rejoint mon Himalaya à lire

 Ils ont rejoint mon Himalaya à lire  -  retour de vacances



La rentrée approche à grand pas, quatre nouveaux titres dans ma boîte et un souvenir d'une boîte à livres de vacances.  

Ça raconte Sarah    -  Pauline Delabroy-Allard


Edition de Minuit
Parution originale 2018
Version double poche 2020
Pages : 192
Isbn : 978270734616-2
Prix : 7.80 €

Présentation de l'éditeur


Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d’une seconde à peine. Ça raconte Sarah, de symbole : S.

C'est presque moins un roman qu'un éclatant poème que propose Pauline Delabroy-Allard dans cette série de courtes phrases compressées les unes contre les autres comme les pulsations d'un cœur qui bat à toute vitesse. Dans la seconde partie, miroir inversé de la première, c'est maintenant l'absence de l'être aimé qui sature tout l'espace. Est venu le temps du deuil, de l'arrachement, de la convalescence solitaire après l'incendie intérieur. Exilée à Trieste, où elle erre en anonyme, la narratrice titube, vacille longtemps avant d'entrevoir « la vie sans elle mais la vie quand même ». Il y a du Duras, du Nabokov et du Barthes dans la chair intensément vivante de ce magnifique roman de l'absolu amoureux.

Estelle Lenartowicz, L’Express

En route pour la rentrée avec un roman que j'attendais (je l'ai déjà dévoré et vous en parle à sa parution), un chef d'œuvre  ♥♥♥

La race des orphelins  -  Oscar Lalo

La race des orphelins

Belfond
Collection Pointillés
Parution : le 20 août 2020
Pages : 288
Ean : 9782714493491
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur

« J’ai longtemps rêvé que l’histoire de ma naissance exhibe ses entrailles. Quelle que soit l’odeur qui en surgisse. La pire des puanteurs, c’est le silence. »
Je m’appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m’appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.

Qui est Hildegard Müller ? Le jour où il la rencontre, l’homme engagé pour écrire son journal comprend que sa vie est irracontable, mais vraie.

J’ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d’où ils viennent, même s’ils viennent de nulle part.

Oscar Lalo poursuit son hommage à la mémoire gênante, ignorée, insultée parfois, toujours inaccessible. Il nous plonge ici dans la solitude et la clandestinité d’un des secrets les mieux gardés de la Seconde Guerre mondiale.

Cela fait un moment que je n'ai plus lu des titres chez Mercure de France, on va se rattraper avec deux titres de la rentrée 

L'aurore   -  Pia Malaussène

L’aurore

Mercure de France  -  La Bleue
Parution : le 20 août 2020
Pages : 112
Isbn : 9782715255043
Prix : 12.80 €

Présentation de l'éditeur

La narratrice traverse toute la France en voiture pour rejoindre son frère dans le Sud : elle vient lui annoncer que leur petite sœur, Agnès, vient d'être internée à Sainte-Anne. Mais il est difficile de parler avec lui qui refuse toute complicité et passe son temps plongé dans son arbre généalogique... La tension monte entre le frère et la sœur : ils n'ont rien en commun, sinon des souvenirs de leur enfance, en partie passée en Guyane, avec Agnès notamment... Agnès, dont les peurs enfantines ont été mal comprises par sa sœur aînée qui se le reproche amèrement, tandis que le frère s'enferme dans un mutisme glacé. Que s'est-il véritablement passé dans ce vert paradis de la jungle guyanaise ? Quel est ce secret de famille qui a provoqué la folie d'Agnès? Pia Malaussène crée dans ce roman une ambiance oppressante, dense et inquiétante à l'image de la forêt équatoriale... Au cœur de laquelle elle laisse pourtant entrevoir des rais de lumière et une aurore


Les passantes      Michèle Gazier

Les passantes

Mercure de France  -  La Bleue
Parution : 03 septembre 2020
Pages : 176
Isbn : 9782715254473
Prix : 16.50 €

Présentation de l'éditeur

Je connais tout de ces situations maintes fois rencontrées en trente ans de métier. Mais je n’ai jamais pu me faire à cette peur qui vous étreint lorsque vous sonnez à la porte d’un patient, que vous entendez dans le fond de son appartement des cris ou des râles ou, pire encore, le silence, et que vous n’avez aucun moyen de voler au secours de celle ou de celui qui a tant besoin de vous. Appeler les enfants, souvent occupés, loin, injoignables, tenter d’alerter un voisin qui a peut-être un double de la clef. En dernier recours : appeler les pompiers…

Montpellier. Madeleine, Évelyne, Lilas, Léonor et Joseph sont infirmiers dans un cabinet médical. Parmi leurs patients, beaucoup de personnes âgées à qui ils prodiguent des soins, bien sûr, mais apportent surtout un peu de chaleur humaine. Ils se relaient auprès d’eux, créant un périmètre de protection. Parfois, il en faudrait peu pour qu’ils se laissent submerger. S’oublier et se perdre eux-mêmes, et ce serait alors tout un édifice fragile d’aide et d’assistance qui risquerait de vaciller…
Dans ce roman bouleversant, Michèle Gazier rend un hommage délicat à ces femmes qui sont des passantes des temps modernes, aux avant-postes de la solidarité et de l’altruisme.

On termine par la Belgique et un roman de Brigitte Guilbau publié chez Lilys éditions qui fête son
 6 ème anniversaire cette année

Un papillon sur la banquise   -  Brigitte Guilbau


Lilys éditions
Parution : fin septembre 2020
Pages : 204
Isbn : 978293848976
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Frédérique part pour l’Afrique avec la dernière lettre de son fils Manuel.
Pourquoi s’envole-t-elle au pays des maisons sans adresse ?
Pour que les mots du mal qui la ronge sortent enfin.
Elle a appris trop tard le harcèlement qu’il vivait dans son établissement scolaire. Elle ignorait que le cauchemar commençait pour lui dès le réveil et que l’horreur prenait l’apparence de ses copains de classe. Que faire lorsque ces lieux de savoir et de vivre ensemble que sont les écoles deviennent ceux qui nous tuent ?

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