Diagonale éditions
Parution : le 12 février 2021
Pages : 240
Isbn : 9782930947020
Prix : 18.50 €
Présentation de l'éditeur
Quête initiatique, ce premier roman nous emmène sur les pas d’un jeune espagnol, ayant fui avec sa famille la dictature de Franco. Rodrigo rêve de devenir matador comme son père, le grand Don Jésus.
La rage au ventre, la furia au corps, Rodrigo n’a de cesse de fuir l’école pour retrouver son terrain de jeu et y affronter son taureau. A la mort de Franco, tout bascule.
L'auteur
Photo : Stephen Wincke
Né en 1963 en Belgique, de parents espagnols, Francisco Palomar Custance a suivi une formation de comédien et de mime. Il a réalisé et écrit plusieurs courts métrages.
Le fils du matador est son premier roman.
Mon avis
Cela fait six ans que la famille Fuentes Aguilar est arrivée en Belgique fuyant le régime franquiste espagnol. Don Jésus et Rosa, leurs enfants ; Rodrigo l'aîné a 11 ans, sa soeur Lola et le petit Sussito.
Ils vivent dans un logement social qui leur a été attribué à leur arrivée avec une famille italienne comme voisine. Don Jésus a travaillé six mois dans la mine et depuis il est malade, dépressif et alcoolique, il passe ses journée à boire au bistrot de Patricia pendant que Rosa fait des ménages pour subvenir aux besoins de la famille.
Rodrigo lui n'aime pas l'école, il vit dans sa bulle avec un seul rêve; devenir matador comme son père.
Avec ses potes il fait les 400 coups dans le cimetière devenu son terrain de jeu. Il dessine beaucoup et est nostalgique de son enfance heureuse laissée en Espagne. Il fantasme le père héros et est complètement déconnecté de la réalité.
1975, Franco s'éteint, tout peut basculer, les espoirs d'un retour au pays, d'une autre vie. La joie éclate, tout redevient possible mais pour Don Jésus c'est plus compliqué.
C'est un roman très visuel concernant les rêves et espoirs de Rodrigo. On sent la nostalgie, la mélancolie des déracinés.
Un premier roman très intéressant.
Ma note 7.5/10
Les jolies phrases
Un Espagnol des grands espaces ensoleillés comme lui ne pouvait pas s’acclimater à un tel travail aussi rapidement. Il fallait des siècles pour s’accoutumer à ce pays, pour accepter que sa pluie glaciale et pénétrante vous tombe dessus continuellement. Un pays où il fallait vivre l’été à toute vitesse comme si son retour était remis en question chaque année.
La sécurité sociale était le seul cadeau : le seul rayon de soleil tombé du ciel de ce pays froid. Cadeau déposé dans ses mains par le facteur chaque premier du mois avec une régularité enivrante.
Ecoute Rodrigo. Là, dehors, dans le monde, il y a déjà tellement de mensonges... Tu vois, si nous, dans notre famille, on se met à mentir aussi, c'est la fin du monde. Tu comprends ça, Rodrigo ?
Quand ton mari devient un clown, tu ne rigoles plus tous les jours.
- Je veux dire, tu te sens plus otalien ou tu te sens plus belge ?
Angelino attrapa une serviette et s'essuya les mains à son tour en examinant son fils .
- Moi, je me sens bien, Sylvio, je me sens très bien. Mi sento molto bene capisci ?.
1 commentaire:
Diagonales ne publie que des premiers romans, si je me souviens bien ? Intéressant, en effet.
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