Trois - Valérie Perrin ♥♥♥♥♥
Albin Michel
Parution : 31 mars 2021Pages : 672
EAN13 : 9782226451149
Prix : 21,90 €
Présentation de l'éditeur
« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.
Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?
Valérie Perrin a ce don de saisir la profondeur insoupçonnée des choses de la vie. Au fil d’une intrigue poignante et implacable, elle nous plonge au cœur de l’adolescence, du temps qui passe et nous sépare.
Ses précédents romans, Les Oubliés du dimanche et Changer l’eau des fleurs, ont connu des succès mondiaux, totalisant plus de deux millions d’exemplaires, traduits dans une trentaine de pays. En 2018, elle a été récompensée par le prix Maison de la Presse et le prix Choix des Libraires du Livre de Poche ; en 2019, par le prix des Lecteurs.
L'auteure
Les précédents romans de Valérie Perrin, Les oubliés du dimanche et Changer l’eau des fleurs, ont connu des succès mondiaux, totalisant plus de deux millions d’exemplaires, traduits dans une trentaine de pays. En 2018, elle a obtenu le Prix des Maisons de la Presse et le Prix des Libraires au livre de poche ; en 2019, le Prix des Lecteurs. Albin Michel éditions
Mon avis
Un bonheur de retrouver la plume de Valérie Perrin, c'est puissant, émouvant, magnifique !
C'est difficile de vous parler de ce roman que j'ai adoré sans trop en dévoiler car il vous réserve des surprises de taille et ce jusqu'au bout, j'ai envie de le qualifier de thriller romantique !
3 ils sont 3
3 amis d'enfance
3 B : Nina Beau, Adrien Bobin et Etienne Beaulieu
3 vies
3 types de famille différents
3 formes d'abandon
3, c'est aussi l'abum d'Indochine car la musique est aussi présente
Ils sont amis depuis 1986, ils avaient 10 ans. Ils ont des rêves, des espoirs, des envies communes.
Ils s'étaient dit notre amitié c'est pour la vie.
Amis un jour,
Amis toujours ?
Vérité ou mensonge ?
Mais au bout du compte que sont-ils devenus 31 ans plus tard ?
On voyage dans le temps depuis leur rencontre et 2017 en alternance.
On découvre leur enfance, leurs joies, leurs espoirs, leurs désillusions, leurs vies..
Un fil rouge à travers le temps qui relie les deux époques, une voiture est retrouvée dans le lac de leur enfance, une voiture qui renferme un corps. Une question les hante, à qui est ce corps?
Les réponses et autres interrogations viendront au fil du roman.
Et puis il y a le refuge dont on parle au début du roman, les animaux, la notion d'abandon, des mains tendues, des bénévoles.
Valérie Perrin semble aborder un sujet léger mais détrompez-vous, elle nous parle de blessures, de failles qui donnent énormément de profondeur aux protagonistes.
On peut tout planifier, se projeter, idéaliser mais il faut si peu de choses pour bouleverser les existences, oser se découvrir vraiment, aller au bout de soi.
Je suis vague car je ne veux en rien vous gâcher le plaisir de lecture. Ce roman est un bijou, d'humanité, un régal !
La plume est fluide, vive, animée, elle emporte. On a envie de tourner les pages et en même temps de savourer la lecture, ralentir pour ne pas quitter trop vite les trois amis. Je sais qu'ils m'accompagneront encore un moment.
Foncez en librairie et savourez.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Quand une usine perd ses ouvriers, ce sont aussi leurs enfants qu’on perd.
Des fois, ça a du bon de se reconnaître, ça produit de la tranquillité.
Nina pense que dans la vie, il y a ceux qui restent et ceux qui partent. Et puis, il y a ceux qui abandonnent.
Il y a les souvenirs, le présent et nos vies d’avant qui changent de parfum. Quand on change de vie, on change de parfum.
Il l’a toujours appelée ainsi, « mon petit ». Enfant, elle lui avait demandé « Papy, pourquoi tu m’appelles « mon petit », je suis une fille. » Il avait répondu : « le cœur est au masculin. Et toi, tu es mon petit cœur »
La timidité est un sac dans lequel on fourre tout pour ne pas se poser de questions.
On demande toujours aux flics d’être intègres mais un homme en uniforme est-il irréprochable.
Elle sent des larmes lui monter aux yeux. Elle ne voudrait pas être aussi sensible. Mais dès que ses bronches déraillent ou qu’on évoque simplement sa mère, elle ne répond plus de rien. Elle perd ses repères. Perd père. Perd mère. Elle a écrit des paroles là-dessus : « Perd père, perd mère, pervers, un père impair, par terre. »
- Tu crois que des fois la vie redonne pour se faire pardonner d’avoir trop pris ?
- …
- Par exemple, ma mère m’a laissé… Même les chattes, quand on leur prend leurs petits, elles pleurent.
- Peut-être que ta mère a pleuré quand elle t’a laissée.
- J’crois pas. Sinon, elle serait revenue me chercher. Mais toi, tu es là. C’est comme si la vie m’avait redonné une partie de ce qu’elle m’a pris quand j’étais petite. Tu comprends ?
Il n’en peut plus de cette fille. C’est fou comme on peut aimer quelqu’un, tout aimer même, son odeur, son corps, sa salive, sa voix, et détester subitement tout ça. Comme la face B d’un vinyle dont on a écouté la face A en boucle. Une musique que l’on n’identifie plus. Ne plus supporter jusqu’à sa présence. Une sangsue, un boulet, un poids trop lourd à porter.
Avec Adrien, on a une théorie. On pense que quand la vie nous prend quelque chose, elle nous donne autre chose en retour.
Elle est tiraillée entre passé et présent. Perdre et retrouver. Tristesse et joie. Effroi et amour. Perdre Etienne et retrouver Romain. Là, dans quelques minutes.
Elle se souvient de ce qu’ils se disaient, Adrien et elle : « Quand la vie prend, elle redonne. » Mais parfois la vie se plante. Elle redistribue les cartes de manière malhonnête. Parfois la vie nous ment, nous roule.
Il y a des livres que l’on rate, comme certaines rencontres, on passe à côté d’histoires et de gens qui auraient pu tout changer. A cause d’un malentendu, d’une couverture, ou d’un résumé passable, d’un à priori. Heureusement que parfois la vie insiste.
Rien n’est pire pour un homme que d’être condamné avant même d’être jugé. De sentir que les
autres ne vous regarderont plus jamais comme avant.
Depuis Emmanuel, Nina a appris qu’on ne construit rien avec quelqu’un, ni pour quelqu’un. Qu’une existence se fonde seul et que si par miracle on rencontre une âme un peu sœur, c’est cadeau.
Elle se souvient de ce qu’ils se disaient, Adrien et elle : « Quand la vie prend, elle redonne. » Mais parfois la vie se plante. Elle redistribue les cartes de manière malhonnête. Parfois la vie nous ment, nous roule.
Il y a des livres que l’on rate, comme certaines rencontres, on passe à côté d’histoires et de gens qui auraient pu tout changer. A cause d’un malentendu, d’une couverture, ou d’un résumé passable, d’un à priori. Heureusement que parfois la vie insiste.
Rien n’est pire pour un homme que d’être condamné avant même d’être jugé. De sentir que les
autres ne vous regarderont plus jamais comme avant.
Depuis Emmanuel, Nina a appris qu’on ne construit rien avec quelqu’un, ni pour quelqu’un. Qu’une existence se fonde seul et que si par miracle on rencontre une âme un peu sœur, c’est cadeau.
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1 commentaire:
J'ai lu "Changer l'eau" qui n'a pas été un gros coup de coeur pour moi contrairement à beaucoup d'autres lecteurs (lectrices?). L'autre est dans ma PAL. Je lirai sans doute ce troisième plus tard... J'ai un tel retard dans mes lectures !
Bon dimanche pascal.
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