samedi 18 septembre 2021

Le premier exil - Santiago H. Amigorena

 Le premier exil - Santiago H. Amigorena













P.O.L.
Parution : le 19 août 2021
Pages : 336
Isbn : 9782818053591
Prix : 20 €


Présentation de l'éditeur



– Pourquoi tu écris ?
– Parce que je ne parle pas.
– Ce n’est pas vrai.
– C’est pour ça aussi que j’écris, parce que ce n’est pas vrai.
En Uruguay, à la fin des années 1960 et au début des années 1970, j’ai appris à donner à mon silence la forme qu’il a aujourd’hui : une forme littéraire. C’étaient des années de fièvre et de sang, celles où les pires dictatures que l’Amérique latine ait connues se mettaient en place.
Cette terre, je l’ai perdue, comme j’ai perdu ma langue maternelle.
Ce qui demeure, ce à quoi voudraient rendre hommage ces pages, c’est à cette autre patrie qui nous appartient à tous parce qu’elle ne sera jamais à personne – l’enfance.


Mon avis

"Le premier exil" s'intègre dans l'autobiographie fleuve de l'auteur que je n'ai pas lue et ne lirai pas. 

J'ai eu l'impression de prendre une lecture en cours, d'avoir loupé un épisode.  Je ne suis jamais parvenue à adhérer au récit et à l'apprécier à sa juste valeur j'imagine.

Amigorena fait référence à des éléments déjà racontés dans d'autres volumes.

Cette période est tout de même le début de ses souvenirs puisqu'elle court de ses 6 à 12 ans.

Cela commence par le décès de son arrière-grand-père maternel, retour à Buenos Aires trois mois après l'installation à Montevideo.  C'est le retour en Argentine abandonnée quelques mois plus tôt pour fuir la dictature naissante, - qui les rattrapera un peu plus tard en Uruguay - le décès de l'abuelo marque la coupure et l'abandon du pays.


Je n'ai pas pris de plaisir dans cette lecture, l'écriture me semblant - désolée de le dire mais c'est mon ressenti - ampoulée, trop intellectualisée, nombriliste.

Pendant les 111 premières pages du premier chapitre, j'ai eu le sentiment que l'auteur s'autopsychanalisait...  faut dire que c'est à l'âge de six ans qu'il a commencé une psychanalyse au rythme de 3 fois semaine...

Il y a de belles réflexions philosophiques sur la mort qui le hante depuis l'enfance, mais ce récit est aussi avant tout la découverte de l'écriture.   

Souvenirs d'enfance plic ploc teintés de mélancolie, la grande maison de Montevideo, le gomero, le dentiste (oui oui passionnant ) et psychanaliste..., désolée ce n'était peut-être pas le bon moment mais je n'ai pas accroché et j'ai tellement à lire.

Ma note : abandon

Les jolies phrases

Oui, la mort a ceci d'irrémédiablement beau et terrifiant à la fois : en ouvrant une nouvelle ère de notre existence, celle de l'absence de l'être cher et disparu, elle débute un cauchemar, ou une série de cauchemars plutôt, et les débute de telle sorte qu'on croit constamment que d'un moment à l'autre on va se réveiller - et que la mort n'aura pas eu lieu.

Penser à la mort n'est pas la meilleure manière de la connaître.  Penser à la mort n'est pas la meilleure façon de mourir - mais c'est pour certains, comme moi, la seule manière de vivre.

Comme j'écrivais, adultes, les cauchemars de la nuit meurent avec l'aube, ceux que nous faisons éveillés, comme ceux de l'enfance, ne finissent jamais réellement. 

Nous avons tous appris à parler comme nous avons appris à marcher : en tombant mille et une fois.

La vie est une longue blessure absurde où chacun subit ou provoque - et souffre en subissant, et souffre en provoquant - des exils et des défaites;  Peut-être, je ne saurais le dire, même celui qui commet des abus, des exactions, souffre de sa souffrance de tortionnaire.  Si le bien et le mal sont souvent inséparables dans les actes des enfants - que dire de nos actes d'adultes?  L'amour et l'écriture, par exemple, sont-ils autre chose que des blessures qu'on s'inflige pour se souvenir qu'on est encore en vie ? Et ces blessures qu'on s'inflige, ne blessent-elles pas autant nos proches, ceux que nous aimons, que nous-mêmes ?

La communauté se souvient pour exister - l'individu oublie pour survivre.




2 commentaires:

Philippe D a dit…

Bon,là, je crois que je peux passer. Ce livre n'agrandira pas ma PAL !

Philippe D a dit…

Gilles Paris, je l'ai lu, pas très marrant comme livre !
"L'inconnue de la poste", je l'ai lu il y a peu et je n'ai pas aimé.
Bonne soirée.